• Actualité
  •  

L'opposition syrienne vient de recevoir un soutien d'un fort poids symbolique : le successeur d'Oussama ben Laden à la tête d'al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, s'est fendu d'un message vidéo de huit minutes - diffusé ces jours-ci sur un certain ombre de sites islamistes radicaux -, dans lequel il fustige les "crimes" commis par le régime syrien contre son peuple, et assure celui-ci du soutien plein et entier d'al-Qaïda à sa lutte. Al-Zawahiri ne précise pas les modalités pratiques de cette aide [...]



Al Qaïda et les Frères musulmans appellent au djihad contre Bachar

Par Guy Delorme,



Ca devait bien arriver un jour : le successeur de ben Laden s'invite chez l'opposition syrienne

Ca devait bien arriver un jour : le successeur de Ben Laden s'invite chez l'opposition syrienne

L’opposition syrienne vient de recevoir un soutien d’un fort poids symbolique : le successeur d’Oussama ben Laden à la tête d’al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, s’est fendu d’un message vidéo de huit minutes – diffusé ces jours-ci sur un certain ombre de sites islamistes radicaux -, dans lequel il fustige les « crimes » commis par le régime syrien contre son peuple, et assure celui-ci du soutien plein et entier d’al-Qaïda à sa lutte. Al-Zawahiri ne précise pas les modalités pratiques de cette aide à la révolte, mais depuis un mois la Syrie a connu ses premiers attentats à la voiture piégée, sur un modèle éprouvé durement par l’Irak voisin, confronté depuis des années à un terrorisme sunnite radical inspiré très fort de l’esprit et des méthodes d’al-Qaïda, qui vise les chiites irakiens bien plus que les soldats américains.

Et le ministre adjoint de l’Intérieur irakien, Adnane al-Assadi, a affirmé à l’AFP, samedi 11 février, qu’il avait la preuve qu' »un certain nombre » de djihadistes étaient passés en Syrie à partir de l’Irak, avec armes et bagages.

Dans son message, intitulé sobrement « En avant les lions de Syrie !« , al-Zawahiri exhorte les musulmans de Turquie, de Jordanie et du Liban à soutenir la révolte de leurs frères syriens. Toutefois, le chef d’al-Qaïda confond dans une même opprobre le régime de Damas et ses ennemis occidentaux et arabes, qu’il soupçonne de vouloir mettre en place en Syrie un régime conforme à leurs intérêts – c’était déjà le sens d’un premier message du chef d’al-Qaïda en juillet dernier (voir notre article « Al-Qaïda rejoint – avec réserves – la coalition américano-euro-séoudienne !« , mis en ligne le 29 juillet) : voilà qui dégage certes une base d’accord minimum entre Infosyrie et al-Qaïda ! C’est de toute façon une constante américaine de jouer avec le feu, et de s’appuyer sur le fondamentalisme le plus rétrograde – Arabie Séoudite, Qatar – ou le plus agressif – CNT libyen, al-Qaïda – pour détruire, diviser, affaiblir tout ce qui, dans le monde arabo-musulman, leur résiste géopolitiquement. De ce point de vue, les disciples de ben Laden sont les alliés, ponctuels mais objectifs, des Etats-Unis et d’Israël.

Février 2011 : le roi Abdallah de Jordanie ouvre sa porte aux Frères musulmans locaux : il n'a pu, depuis, la refermer...

Février 2011 : le roi Abdallah de Jordanie ouvre sa porte aux Frères musulmans locaux : il n'a pu, depuis, la refermer...

Puisque nous en sommes au chapitre « Guerre sainte » contre la Syrie telle qu’elle et, restons-y avec cet appel au djihad en Syrie lancé par les Frères musulmans jordaniens ce week-end, quelques heures seulement après la diffusion de la vidéo d’al-Zawahiri où celui-ci appelait les sunnites jordaniens à participer à la lutte contre Bachar ! Pour la confrérie jordanienne des « Frères », le soutien actif à l’opposition radicale syrienne est un »devoir islamique ». Or, les Frères musulmans pèsent d’un poids politique de plus en plus lourd en Jordanie : maintenus longtemps à distance par le roi Abdallah,  – ils occupaient 20 des 84 sièges du Parlement d’Amman jusqu’en 2009 – ils ont été reçus officiellement pour la première fois voici tout juste un an par le souverain hachémite, lui aussi confronté à un certain mécontentement intérieur. Dans un communiqué publié à l’issue de cette rencontre, le roi avait affirmé sa volonté de travailler avec les Frères musulmans afin d' »appuyer les réformes politiques« . Entre-temps, Abdallah de Jordanie est devenu l’otage des Frères qu’il avait jusqu’ici plutôt réprimés, et son opposition à Damas s’explique autant par cette pression intérieure que par celles de l’extérieur, américaines, séoudiennes et qataries. Ce n’est certes pas une bonne nouvelle pour la Syrie, mais à terme, cela n’annonce rien de bon non plus pour les Américains et leur protégé régional privilégié : un des grands griefs des Frères musulmans de Jordanie contre le gouvernement royal, c’est le traité de paix signé avec Israël.

Tourner Damas – et Téhéran – par le Liban

Plus inquiétants encore, non pas tant pour la Syrie que pour l’équilibre de la région, sont les troubles intervenus ces dernières 48 heures à Tripoli, au nord du Liban, entre factions pro et anti-Bachar : samedi 11 février, des heurts sanglants ont opposé, à coups d’armes automatiques et de RPG, sunnites hostiles au régime de Damas et alaouites pro-syriens dans cette grande ville, capitale de ce Nord-Liban littéralement encastré dans la Syrie. Les troubles semblent s’être vite arrêtés, mais ils ont fait deux morts – un sunnite et un alaouite, et 18 blessés – et surtout ils mettent en évidence la fragilité de l’équilibre politique au Liban, gouverné depuis par une coalition favorable à Damas et comme telle confrontée aux manoeuvres déstabilisatrices du clan Hariri et de ses puissants alliés américains et qataro-séoudiens. En juin dernier, des incidents similaires, au même endroit, avaient fait cette fois 9 morts. Bref , le feu de la guerre communautaire respire sous la cendre à Tripoli. Et la veille des derniers incidents, un Libanais et trois Syriens avaient été victimes de l’explosion d’un dépôt de munitions : après enquête, l’explosion était accidentelle, due à l’imprudence des quatre hommes, en charge de la surveillance du dépôt, mais il ne pouvait, vu le contexte général, qu’être interprété différemment, et alourdir le climat général prévalant dans la ville.

Il est évident que replonger le pays du Cèdre dans une guerre civile confessionnelle, comme celle qui a ravagé le pays entre 1975 et 1990 ne déplairait certes pas aux stratèges de la Maison Blanche et de la CIA, pour ne pas parler de ceux du Mossad. Allié à Damas dans la tourmente, fief de l’importante force politico-militaire pro-iranienne qu’est le Hezbollah, le Liban demeure un objectif de choix dans la stratégie occidentale qui vise au-delà de Beyrouth et de Damas, Téhéran. Bref, le terrain et les circonstances sont extrêmement propices à toutes les provocations imaginables : la Syrie tenant bon, communiquer l’incendie au Liban voisin peut être le moyen de relancer le conflit et la déstabilisation de toute la région. Le gouvernement Mikati, en place depuis juin 2011, va devoir faire preuve d’une combinaison délicate de doigté et de fermeté face aux fauteurs de troubles : l’armée libanaise s’est déployée dans les deux quartiers, l’un sunnite, l’autre alaouite, de Tripoli théâtre des incidents. Mais il ne faudrait pas que Tripoli « fasse école » dans le reste du pays.

Obama et son homme-lige libanais, Saad Hariri : le premier a une carte libanaise à jouer contre Damas, le second a une revanche à prendre contre Beyrouth

Obama et son homme-lige libanais, Saad Hariri : le premier a une carte libanaise à jouer contre Damas, le second a une revanche à prendre contre Beyrouth



Vous pouvez suivre les réponses à cet articles avec le flux RSS.
Vous pouvez répondre, ou faire un lien depuis votre site.

41 commentaires à “Al Qaïda et les Frères musulmans appellent au djihad contre Bachar”

  1. Souriya ya habibati dit :

    Allah est Grand, n’est-ce pas?!

    • Akyliss dit :

      étant donné que les fréres musulmans, les larbins dirigeants occidentaux, les larbins du golf,les frères erdogan et doglu ne sont pas suffisant pour domnier le monde, les étatsunis d’obama vont aller chercher des nous larbins en Asie…
      Jeux de guerre états-uniens dans le sud-est asiatique

      Réseau Voltaire | 13 février 2012

      « Cobra Gold 2012 » est en cours. Plus de 13 000 soldats, incluant des troupes des États-Unis, de Thaïlande, de Corée du Sud, d’Indonésie, de Malaisie, de Singapour et du Japon participent en ce moment à des simulations de guerre en Thaïlande.

      L’exercice, d’une durée de 10 jours, a lieu chaque année, mais depuis qu’il a été créé en 1982, c’est le plus important. En effet la Corée du Sud a rejoint les exercices en fournissant notamment ses véhicules de débarquement amphibies.

      Les troupes ont suivi une série de scénarios d’entrainement pour des « projets humanitaires » et d’assistance civile.

      Cette édition de Cobra Gold est la première depuis que Washington a annoncé l’année dernière une stratégie de réengagement en l’Asie du Sud-Est.

      Les États-Unis ont par ailleurs annoncé qu’il allaient maintenir leurs importantes bases militaires au Japon et en Corée du Sud, tout en augmentant leur présence en Australie, à Singapour et aux Philippines.

      Après des guerres coûteuses en Afghanistan, en Irak et en Libye, il semble que les États-Unis regardent de plus en plus vers l’Asie du Sud-Est pour chercher des alliés.

      http://www.voltairenet.org/Jeux-de-guerre-etats-uniens-dans

    • Akyliss dit :

      Allah est grand oui et il n’est pas avec ses assassins des frères musulmans et autres crétins d’al qaida,du Qatar,de Turquie qui sont eux les vrais responsables des massacres en Syrie et ailleurs dans le monde, il suffit de voir comment la religion est utilisé partout dans le monde pour monter les humains les uns contre les autres.

    • Akyliss dit :

      Ca va être bientot l’heure des comptes à rendre aux peuples syriens à commencer par sarkozy :

      http://www.voltairenet.org/Fin-de-partie-au-Proche-Orient

      Fin de partie au Proche-Orient
      par Thierry Meyssan
      Alors que les combats ne sont pas tout à fait terminés dans le quartier insurgé de Homs et que les autorités syriennes et libanaises n’ont pas encore communiqué sur leur action récente, Thierry Meyssan tirait un premier bilan des opérations, lundi soir, sur la première chaîne russe ; des informations de première main qu’il partage avec les lecteurs du Réseau Voltaire.

      Réseau Voltaire | Damas (Syrie) | 14 février 2012

      Depuis onze mois, les puissances occidentales et du Golfe conduisent une entreprise de déstabilisation de la Syrie. Plusieurs milliers de mercenaires se sont infiltrés dans le pays. Recrutés par des officines de l’Arabie saoudite et du Qatar au sein des milieux extrémistes sunnites, ils sont venus renverser « l’usurpateur alaouite » Bachar el-Assad et imposer une dictature d’inspiration wahhabite. Ils disposent du matériel militaire le plus sophistiqué, incluant des systèmes de vision nocturne, des centraux de communication, et des robots de combat urbain. Soutenus en sous main par les puissances de l’OTAN, ils ont en outre accès aux renseignements militaires indispensables, notamment des images satellites des déplacements des troupes syriennes, et des interceptions téléphoniques.
      Cette opération est présentée mensongèrement au public occidental comme une révolution politique écrasée dans le sang par une dictature sans pitié. Bien sûr, ce mensonge n’est pas universellement accepté. La Russie, la Chine et les États américains membres de l’ALBA le récusent. Chacun dispose en effet d’expériences historiques qui leur permettent de comprendre rapidement ce qui est en jeu. Les Russes pensent à la Tchétchénie, les Chinois au Xinkiang, et les Américains à Cuba et au Nicaragua. Dans tous ces cas, au-delà des apparences idéologiques ou religieuses, les méthodes de déstabilisation de la CIA étaient les mêmes.

      Groupe d’opposants au gouvernement syrien, appartenant à la nébuleuse communément appelée « armée syrienne libre ».
      Le plus étrange dans cette situation est d’observer les médias occidentaux s’auto-persuader que les salafistes, les wahhabites et les combattants de la mouvance Al-Qaïda sont épris de démocratie, alors que ces derniers ne cessent d’appeler sur les chaînes satellitaires saoudiennes et qatarie à égorger les hérétiques alaouites et les observateurs de la Ligue arabe. Peu importe qu’Abdelhakim Belhaj (numéro 2 d’Al Qaida et actuel gouverneur militaire de Tripoli, Libye) soit venu personnellement installer ses hommes au Nord de la Syrie, et qu’Ayman Al-Zawahiri (numéro 1 d’Al-Qaïda depuis la mort officielle d’Oussama ben Laden) ait appelé au jihad en Syrie, la presse occidentale poursuit son rêve romantique de révolution libérale.
      Le plus ridicule, c’est d’entendre les médias occidentaux répéter servilement les imputations quotidiennes de la branche syrienne des Frères musulmans diffusant des dépêches sur les crimes du régime et ses victimes, sous la signature de l’Observatoire syrien des Droits de l’homme. Et d’ailleurs, depuis quand cette confrérie de putschistes s’intéresse t-elle aux Droits de l’homme ?

      Ayman Al-Zawahiri, numéro 1 d’Al-Qaida depuis la mort officielle d’Oussama ben Laden, a appelé au jihad aux côtés des Occidentaux pour faire tomber le régime baasiste syrien.
      Il aura suffit que les services secrets occidentaux mettent en scène un fantoche « Conseil national syrien », avec pour président un professeur de la Sorbonne et pour porte-parole la maîtresse de l’ancien patron de la DGSE, pour que des « terroristes » deviennent des « démocrates ». En un tour de main, le mensonge est devenu vérité médiatique. Les personnes enlevées, mutilées et assassinées par la Légion wahhabite sont devenues dans la presse des victimes du tyran. Les conscrits de toutes confessions qui défendent leur pays face à l’agression sectaire sont devenus des soldats alaouites opprimant leur peuple. La déstabilisation de la Syrie par des étrangers est devenue un épisode du « Printemps arabe ». L’émir de Qatar et le roi d’Arabie saoudite, deux monarques absolus qui n’ont jamais organisé d’élections nationales dans leurs pays et embastillent les contestataires, sont devenus des chantres de la révolution et de la démocratie. La France, le Royaume-Uni et les États-Unis, qui viennent de tuer 160 000 Libyens en violation du mandat qu’ils avaient reçu du Conseil de sécurité, sont devenus des philanthropes responsables de la protection des populations civiles. Etc.
      Cependant la guerre de basse intensité que la presse occidentale et du Golfe dissimule derrière cette mascarade a pris fin avec le double veto russe et chinois du 4 février 2012. L’OTAN et ses alliés ont été sommés de cesser le feu et de se retirer, au risque d’assumer une guerre régionale, voire mondiale.

      Le président syrien Bashar al-Assad et le ministre russe des affaires étrangères Serguei Lavrov le 7 février à Damas.
      Le 7 février, une importante délégation russe, incluant les plus hauts responsables du renseignement extérieur, est arrivée à Damas où elle a été accueillie par une foule en liesse, certaine que le retour de la Russie sur la scène internationale marquait la fin du cauchemar. La capitale, mais aussi Alep, la seconde ville du pays, pavoisaient aux couleurs blanc, bleue, rouge, et défilaient derrière des banderoles écrites en cyrillique. Au palais présidentiel, la délégation russe a rejoint des délégations d’autres États, notamment de la Turquie, de l’Iran et du Liban. Une série d’accords a été conclue pour le retour à la paix. La Syrie a restitué 49 instructeurs militaires faits prisonniers par l’armée syrienne. La Turquie est intervenue pour faire libérer les ingénieurs et les pèlerins iraniens enlevés, y compris ceux qui étaient détenus par les Français (au passage, le lieutenant Tlass qui les séquestrait pour le compte de la DGSE a été liquidé). La Turquie a cessé tout soutien à l’ « Armée syrienne libre », a fermé ses installations (hormis celle située sur la base de l’OTAN à Incirlik), et a livré son chef, le colonel Riad el-Assad. La Russie, qui s’est portée garante des accords, a été autorisée à réactiver l’ancienne base soviétique d’interception du Mont Qassioum.
      Le lendemain, le département d’État des États-Unis a informé l’opposition syrienne en exil qu’elle ne devait plus compter sur une aide militaire US. Comprenant qu’ils ont trahi leur pays pour rien, les membres du Conseil national syrien son partis en quête de nouveaux sponsors. L’un d’entre eux allant même jusqu’à écrire à Benjamin Netanyahu pour lui demander d’envahir la Syrie.

      Déploiement de l’armée libanaise lors de son opération au nord du pays.
      Après un délai de deux jours nécessaire à la mise en œuvre des accords, les armées nationales non seulement de la Syrie, mais aussi du Liban, ont donné l’assaut des bases de la Légion wahhabite. Au Nord du Liban, un gigantesque arsenal a été saisi à Tripoli et quatre officiers occidentaux ont été faits prisonniers dans le Akkar dans une école désaffectée de l’UNRWA transformée en QG militaire. En Syrie, le général Assef Chawkat en personne a commandé les opérations. Au moins 1 500 combattants ont été faits prisonniers, dont un colonel français du service technique de communication de la DGSE, et plus d’un millier de personnes ont été tuées. À ce stade, il n’est pas possible de déterminer parmi les victimes combien sont des mercenaires étrangers, combien sont des Syriens collaborant avec les forces étrangères, et combien sont des civils pris au piège de la ville en guerre.
      Le Liban et la Syrie ont rétabli leur souveraineté sur l’ensemble de leur territoire.
      Des intellectuels débattent de savoir si Vladimir Poutine n’a pas commis une erreur en protégeant la Syrie au prix d’une crise diplomatique avec les États-Unis. C’est une question mal posée. En reconstituant ses forces durant des années et en s’affirmant aujourd’hui sur la scène internationale, Moscou a mis fin à deux décennie d’un ordre mondial unipolaire dans lequel Washington pouvait étendre son hégémonie jusqu’à parvenir à une domination globale. Le choix n’était pas de s’allier soit à la petite Syrie, soit aux puissants USA, mais de laisser la première puissance du monde détruire un État de plus ou de bouleverser les rapports de force et de créer un ordre international plus juste dans lequel la Russie a son mot à dire.
      Thierry Meyssan

      • Mohamed dit :

        Merci Akyliss,
        Mais c’est très important ce qu’écrit là Thierry Meysson.
        Espérons que la fin de la partie s’annonce prochainement, quoiqu’elle doive avoir des coûts pour tous les coupables et complices.

        • Akyliss dit :

          oui Mohamed, j’espere que ca ne va pas tarder, vue les accords avec la Turquie puis le fait que les pagouins dirigeants d’occident parlent d’al qaida pour essayer de trouver une sortie honorable à leurs massacre en Syrie !

          mais je pense que la facture va être salé avec toute les preuves que l’armée et les services secrets syriens sont en train d’accumuler au fur et à mesure de leurs avancement !

          incha’Allah kheir !

  2. Cécilia dit :

    Le poète syrien Adonis critique vivement l’opposition syrienne

    VIENNE, 11 fév 2012 (AFP) – 11.02.2012 13:11

    Le poète syrien exilé Adonis (Ali Ahmad Saïd Esber) a porté un regard très critique sur l’opposition syrienne au président Bachar al-Assad, dénonçant l’appel aux pays occidentaux pour soutenir la révolte, dans un entretien accordé au magazine autrichien Profil à paraître lundi.

    « Comment peut-on poser les fondements d’un Etat avec l’aide des mêmes personnes, qui ont colonisé ce pays? » se demande Adonis, considéré comme le plus grand poète vivant du monde arabe. Il fait ainsi allusion au mandat exercé par la France en Syrie de 1920 à 1941 en application de l’accord secret anglo-français Sykes-Picot (1916) et du Traité de Sèvres (1920), après l’effondrement de l’empire ottoman, allié de l’Allemagne pendant la Première Guerre mondiale, la présence militaire française en Syrie ne prenant fin qu’en 1946.

    « Je ne soutiens pas l’opposition » au président Al-Assad, indique le poète. Pour lui, une intervention militaire occidentale aurait les mêmes conséquences que la guerre déclenchée en Irak en 2003: « Le pays serait alors détruit ».

    Adonis tire également un bilan très négatif du « Printemps arabe ». S’il reconnaît avoir été impressionné par le début du mouvement, il critique son évolution, avec l’arrivée au pouvoir des islamistes en Tunisie et en Egypte, après les élections organisées à l’automne 2011.

    « Il n’y a pas d’islamisme modéré », clame-t-il, comparant les Frères musulmans, grands vainqueurs des élections législatives en Egypte, à de « purs fascistes ».

    Selon lui, une véritable révolution dans le monde arabe ne peut avoir des chances de réussite que sur « des bases laïques ».

    Adonis, de son vrai nom Ali Ahmad Saïd Esber, âgé de 82 ans, né à Al-Qassabin, près de Lattaquié, en Syrie, est l’aîné d’une famille paysanne de six enfants. Après un séjour en prison pour son appartenance au Parti nationaliste syrien, il s’exile au Liban en 1956 avant de venir s’installer en France. Il réside depuis 1985 à Paris, où il a enseigné à la Sorbonne et a été le représentant de la Ligue arabe à l’UNESCO. En 2011, il a remis ses archives à l’Institut Mémoires de l’édition contemporaine (IMEC) à Caen (ouest de la France).

    © 2012 AFP

    http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/p-1911-redir.htm?&rub=5&xml=120211131137.48zfwk0t.xml

    • Nouh dit :

      C’est un point de vue parmi d’autres.

      • Marie dit :

        le tien on s’en moque, il sent la compromission et la lacheté

        • pop dit :

          Il convient de rappeler pour vous rassurer M. Nouh que la « rébellion » ou en clair l’agression extérieur est presque matée sauf quelques poches de résistance désespérées!

      • Kinan dit :

        Merci pour cet intéressant commentaire, cher Nouh. Le niveau d’analyse s »élève grâce à vous…

      • sourya hora dit :

        Ca nous change des points de vu d’Al qaïda, des Salafistes, Wahabites du Qatar, d’Arabie saoudite et des impérialistes-sionistes..
        Bravo monsieur le poète!

      • Cécilia dit :

        « C’est un point de vue parmi d’autres. »

        Nouh

        C’est le point de vue de la la majorité des Syriens.

        La Syrie n’est seulement le berceau de la civilisation, mais elle est aussi le berceau de la laïcité arabe et personne ne dira le contraire.

        De même, ce sont les Syriens qui ont créé les premiers partis politiques laïques dans le monde arabe et non ces chameliers du Golf.

        Non, ni le CNS, ni les frères musulmans ni les salafistes ne passeront en Syrie. Les Syriens sont claires sur cette question. Ils vous résistent depuis 11 mois déjà, à vous, à l’OTAN et leur consorts. Même s’il faut passer par une troisième guerre mondiale nous ne céderons pas. La question pour la Syrie et les Syriens est une question d’exister ou mourir.

        Il est temps que toute la planète comprenne cela. Le peuple syrien a tout compris et pour cela soutien son président tout comme tous les membres du gouvernement et l’armée, aucune démission malgré les sanctions mondiales contre nous, malgré la guerre médiatique.

        Grâce à la Syrie un nouvel ordre mondial vient de voir le jour. Nous devons résister non seulement pour la Syrie mais aussi pour tous les peuples qui cherchent la souveraineté et l’indépendance nationale.

        Vive la Syrie souveraine et laïque !
        Vive l’armée protectrice du peuple qui a payé trop cher, plus de 2 000 martyrs !
        Vive Bachar, le président du peuple syrien, soutenu par le grand peuple syrien !

        A bas ASL, CNS et tous les traitres vendeurs de leur patrie !

        • pop dit :

          Oui un nouvel ordre qu’il faut très vite consolider mais l’occident a déjà commencer son éclatement par voie diplomatique!

        • sourya hora dit :

          Ton exposé est magnifique Cécilia@ 22 Millions de syriens sont en voie de donner une leçon de patriotisme, de courage, d’unité (chrétiens, musulmans, laïcs, ensemble) et de bravoure au nouvel ordre mondial fashiste,représenté sur le terrain par des terroristes, salafistes, takfisristes rétrogrades et sanguinaires..entraînés par les services secrets occidentaux et relayé par ces organes de propagandes que sont les médias occidentaux et arabes..
          Vive l’unité du peuple syrien et vive l’armée nationale syrienne face à tout ces comploteurs et ces vermines, terroristes!

  3. Cécilia dit :

    Al-Qaïda et les frères musulmans sont à l’œuvre en Syrie dès le début des événements avec la bénédiction étrangère arabo-golfique, turco-otanique.
    La rue syrienne l’avait dit tout comme l’autorité syrienne comme aussi bien l’avait exprimé infosyrie.
    Le patriarche d’Antioche vient de confirmer le rôle de l’étranger dans ce que se passe en Syrie :

    les troubles orchestrés depuis l’étranger (Patriarche d’Antioche)

    13/02/2012

    La contestation populaire qui se poursuit en Syrie depuis mars dernier est orchestrée par des forces extérieures au pays, a déclaré dimanche à Damas le primat de l’Eglise syriaque orthodoxe d’Antioche, Ignace Zakka Ier Eiwas.
    « Ces troubles sont fomentés et organisés par des forces extérieures et non par les membres de la société syrienne », a annoncé le patriarche lors d’une rencontre avec un groupe d’experts russes en visite en Syrie.
    Lors de l’entretien qui s’est déroulée dans sa résidence, le patriarche a notamment exclu toute possibilité d’une répression à l’encontre des Chrétiens syriens.

    « Les Chrétiens en Syrie restent en sécurité, contrairement à ce qui a lieu en Egypte ou en Irak », a-t-il souligné.

    La rencontre a été organisée par l’agence d’information syrienne Sana.

    En décembre dernier, les trois patriarches chrétiens de Syrie, Ignace Zakka Ier (syrien-orthodoxe), Grégoire III (grec-catholique melkite) et Ignace IV (grec-orthodoxe) ont rendu public un appel commun à la paix dans le pays, rejetant toute intervention étrangère.
    Ria Novosti

    http://www.alterinfo.net/notes/Syrie-les-troubles-orchestres-depuis-l-etranger-Patriarche-d-Antioche_b3829271.html

  4. Mafalda dit :

    Depuis 2006, Nasrallah ne cesse d’avertir contre le plan USA-Israel de fomenter la Fitna dans toute la région. Voici le plan en oeuvre. Mais il échouera et se retournera contre les apprentis sorciers, comme ce fut le cas de leurs plans contre l’Irak, et le Liban et apparemment aussi l’Afghanistan.

  5. Mafalda dit :

    L’Arabie Saoudite qui mène la lutte pour la démocratie en Syrie, a fait arreter par interpol un jeune poete saoudien pour un poeme qu’il a écrit.

    • Akyliss dit :

      et oui Mafalda, ce saoudien ne se rend pas compte qu’un poème peut être très dangereux ! il peut toucher les cœurs les blessés, leurs donner des émotions…le roi fade saoud l’a compris lui, c’est pour ça qu’il fait appel à interpol qui accepte d’arreter un poet saoudien, mais pas un terroriste qui a tué des gens innocents quand il s’agit d’une demande syrienne…
      ainsi est fait le monde, des hypocrites qui règne pour le pouvoir et la domination et les larbins qui sont à leurs ordres

  6. Rensk dit :

    Si le CNT envoie directement des gens à lui en Syrie pour former et combattre il faut dire les chose par leurs noms : La Libye vient de déclarer la guerre avant même d’avoir un vrai gouvernement.

    • Souriya ya habibati dit :

      Le Jihad n’attend pas mon cher ami, on a bien vu le Abdel Jalil annoncer le retour à la polygamie comme première mesure du grand avènement de la démocratie.. n’est-ce pas?!
      Allah yehmi Souriya

    • Vanalic dit :

      Non seulement pour former et combattre, forcément pour mourir aussi!

      D’après  » ALGERIA ISP / Selon Haraka Elmokawama Libya, des sources confirmant la mort de 3 rebelles Libyens en Syrie. Ils étaient tué par l’armée Syrienne. Il s’agit de :
      Ahmed Jalal Elakouri.
      Talal Walid Elfitouri.
      Ahmed Walid Elfitouri « 

    • Vanalic dit :

      Désolé, erreur de transmission de message.
      En fait, ce n’est pas 3 mais 6 rebelles libyens sont morts en Syrie:
      En Syrie, l’armée Syrienne a tué 6 rebelles Libyens originaires de la ville de Benghazi et Derna. Ils sont :
      – Ali Mohamed El Arfi.
      – Salem Abdellah El Chaïri.
      – Ahmed Abdelsalem El Hijazi.
      – Jaber Hamed Rahim
      – Mohamed Abdelouheb El Aribi.
      – Le nom du 6ème rebelle n’est pas fourni.

      • Cécilia dit :

        Leur mort est confirmé sur leur page face boock avec leur nom complet et leur ville d’origine.

        Pour l’enfer éternel !

        • sourya hora dit :

          Juste après avoir démolit la Libye grâce à des traîtres à leur nation tel que le CNT (conseil national des traîtres) on pouvait imaginer le pire pour la Syrie avec le jumeau CNS (conseil national sioniste), dieu merci grâce à la vigilance et à l’amour de leur patrie les syriens ne sont pas tombés dans le panneaux comme les pauvres libyens qui se sont fait berner par Al jazira, BHL et autres parasites, criminels et ce malgré les sanctions et la propagande sans précédent qui s’acharne sur ce pays la Syrie berceaux de la civilisation arabe, musulmane et aussi chrétienne!

      • Christian dit :

        J’espere qu’ils ont echoué en enfer…

  7. Julie dit :

    Est-ce que quelqu’un aurait une idée sur le rapport mentionné dans cet article?
    http://www.arabi-press.com/?page=article&id=21622

  8. leelee dit :

    Des petites vidéos pour remettre les choses à leur place

    Ayman al-Zawahiri, agent sioniste ?
    http://www.dailymotion.com/video/x6tr3x_ayman-al-zawahiri-agent-sioniste_news

    Rue89: Al Qaeda VS conspirationnistes (V2)
    http://www.dailymotion.com/video/x8bnr2_rue89-al-qaeda-vs-conspirationniste_news

    Le chef d’Al-Qaida soutient la rébellion en Syrie
    http://www.egaliteetreconciliation.fr/Le-chef-d-Al-Qaida-soutient-la-rebellion-en-Syrie-10413.html

  9. Mohamed dit :

    Lien d’une traduction de témoignages de l’intérieur de la pseudo-révolution détournée par les miliciens, qui ont pris les habitants en otage. C’est intéressant pour qui veut comprendre ce qui se passe vraiment à l’intérieur, à partir d’un exemple concret, celui de la région de Zamalka, Saqba et Abidine. C’est un article publié en arabe sur le site Arabi Press et traduit pour les lecteurs d’Infosyrie.
    http://www.infosyrie.fr/re-information/des-vetos-il-arrive-souvent-quils-soient-dorigine-americaine-garantie/#comment-27256

  10. jk dit :

    Le combat se gagne dans la rue,le pouvoir syrien doit ramener la sécurité et la paix, après nous pouvons dialoguer et palabrer , même avec le diable !
    j’appris que le roi d’Arabie aurait accordé 72h à Assad de stopper son nettoyage faute de quoi il lancerait son armée contre la Syrie, je rêve et pourquoi 72h ?

    • Christian dit :

      Quelle armée? une à dos de chameau? Actuellement il n’y a aucune armée arabe qui peut battre celle de la Syrie… il faut que le nettoyage continue jusqu’à ce qu’il ne reste aucun miliciens à Homs ou ailleurs.

      • sourya hora dit :

        D’autant que l’Arabie saoudite, le Qatar et tout ces pays « mignons » ne sont qu’un immense porte avion au services des impérialistes et rien d’autre.

  11. sourya hora dit :

    Manifestement avec ce qui se passe en Libye et en Syrie, Al qaïda s’avère être le meilleure allié des impérialistes sioniste pour
    remodeler la région Afrique du nord et proche-orient appelé communément « projet du grand Moyen orient » si cher aux néoconservateurs américains.

    Peuples arabes et occidentaux ne tomber pas dans le piège du choc des civilisations et surtout cesser d’écouter et de regarder les chaines propagandistes tels: Al jazira et Al Arabya, ne parlons même pas de la propagande nauséabonde des médias occidentaux !

  12. pop dit :

    Bien cet articule! le noeud meme de toute la crise.
    On y trouve le Hezbollah, l’Iran, la Syrie et le Liban: « THE AXIS OF EVIL » selon les sionistes!

    J’interpelle la CIA de nous indiquer où il planque le successeur de Ben Laden

  13. GoergesMohamedAli dit :

    Quelle tristesse que notre partie soit à présent infestée de ces sauvages et débiles mentaux.

    Mais avouons le. Si ces criminels sont là avec leurs armes c’est aussi en partie à cause du régime corrompu dont certains membres de sa famille/clique ont été responsables des douanes et ont probablement/certainement laissé passer, à coup de bakchich, ces criminels qui apportent la mort dans nos villes et nos villages.

    A bas la corruption, à bas le régime corrompu, mais avant tout à bas les intégristes fascistes et vive la Syrie

  14. Christian dit :

    Al Qaeda est un ennemi que les USA et Israël on crée pour justifier leurs guerres contre le terrorisme. Actuellement, Al Qaeda est devenue la branche militaire de l’occident …

  15. Joseph Cotton dit :

    La situation en Syrie, une pièce maîtresse dans une confrontation stratégique

    Par Scarlett HADDAD | 13/02/2012

    Éclairage
    C’est actuellement la course entre le projet de solution russe et les pressions de la Ligue arabe et de la communauté internationale pour faire chuter le régime syrien. D’un côté, le régime de Bachar el-Assad cherche à gagner du temps, en tentant de mater ceux qu’il considère comme étant des terroristes, notamment dans leurs bastions à Homs et à Edleb, et de l’autre, les adversaires du régime cherchent à augmenter les pressions en l’encerclant diplomatiquement et en poussant l’opposition à s’unifier et à se renforcer militairement.
    Des milieux diplomatiques proches des pays du Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) révèlent que les Russes – qui appuient totalement le régime pour des raisons stratégiques – ont un projet de solution qui consiste à pousser certains opposants à nouer un dialogue avec le régime pour aboutir à des réformes structurelles et pour former un nouveau gouvernement qui regrouperait des membres du parti Baas, des indépendants et des opposants, avec une part importante accordée aux Kurdes. Les mêmes sources affirment que le régime syrien aurait promis d’accélérer le processus de réformes et la tenue d’un dialogue national ; mais le problème est que les opposants, même ceux de l’intérieur, seraient soumis à des pressions de la part de l’opposition radicale qui rejette toute forme de dialogue avec le régime. C’est pourquoi il faut d’abord affaiblir « les foyers de rébellion » à Homs et Edleb pour ouvrir la voie à un tel dialogue. La dernière visite du ministre russe des AE en Syrie aurait donc été particulièrement importante à ce sujet. Ce dernier se serait assuré des intentions du régime et de sa détermination à faire avancer les réformes, tout en s’enquérant des développements sur le terrain. Avec ses alliés chinois, il aurait promis de faire de son mieux pour amener certains opposants à accepter de dialoguer avec le régime. Mais ce projet se heurte à la fois à la poursuite des opérations militaires, à Homs et à Edleb en particulier, et à une recrudescence de la violence dans l’ensemble du pays, notamment à Alep, via les voitures piégées et les attentats-suicide.
    Pour le régime syrien et ses alliés, il s’agit d’une tentative claire de la part de l’opposition armée d’empêcher toute percée vers un dialogue national. Pour les détracteurs du régime, il est clair que chaque fois que ce dernier reprend du terrain à l’opposition armée, une nouvelle flambée de violence embrase le pays pour redistribuer les cartes et provoquer un tollé diplomatique international empêchant toute possibilité de contacts avec les opposants modérés. De plus, le régime et ses alliés font le lien entre le regain de violence et les réunions diplomatiques au Conseil de sécurité et au Caire, pour que les images des victimes marquent l’opinion publique et influent sur les décisions.
    Les sources diplomatiques proches du Brics ajoutent que le régime possède encore de nombreux éléments de force, notamment l’incroyable cohésion de l’armée syrienne qui a surpris de nombreux analystes occidentaux. Cette armée qui compte près de 400 000 éléments, dont des milliers d’officiers, n’a vu jusqu’à présent que la défection d’un colonel, Riad el-Assaad, fondateur de l’Armée libre de Syrie, et d’un général, Moustafa Cheikh, qui a lancé l’offensive de Zabadani seul sans coordonner son action avec el-Assaad. D’ailleurs toutes les tentatives pour pousser les deux hommes à intégrer une même formation militaire ont échoué jusqu’à présent, el-Assaad refusant d’être sous les ordres de Cheikh, même si celui-ci a le grade de général.
    Le régime mise en tout cas sur ce genre de conflits entre les déserteurs et les opposants en général, alors qu’il juge tout à fait satisfaisante la cohésion de son armée. Assad continue aussi de bénéficier de l’appui des minorités, même si de nombreux efforts sont actuellement déployés pour pousser les chrétiens et les druzes à prendre leurs distances avec lui, et enfin, il est encore soutenu par la bourgeoisie commerçante, la situation économique du pays étant jugée plutôt acceptable. Les usines d’Alep fonctionnent à pleines turbines pour satisfaire le marché irakien qui a leur a ouvert ses portes, alors que le surplus des récoltes est acheté par l’Iran. Pour l’instant donc, les sanctions économiques n’ont pas eu un impact décisif sur le régime, et comme le fait remarquer un diplomate, ces sanctions n’ont jamais fait chuter un régime. Il n’y a qu’à se rappeler le cas de l’Irak de Saddam Hussein soumis pendant plus de dix ans à un sévère embargo.
    Pour toutes ces raisons, les sources proches du Brics estiment que le régime d’Assad est encore solide et peut tenir longtemps, sauf imprévu. D’autant qu’il a le soutien stratégique de la Russie qui considère la Syrie comme sa tête de pont dans une région particulièrement riche en ressources énergétiques, et de l’Iran qui considère la chute du régime syrien comme une tentative de l’affaiblir. Mais il doit en même temps accélérer le processus de réformes, ce à quoi le président syrien s’est engagé auprès des autorités russes.
    En même temps, le camp occidental cherche à contourner le Conseil de sécurité bloqué par le double veto russe et chinois, en augmentant la pression de la Ligue arabe et en poussant vers la reconnaissance internationale du Conseil national syrien, tout en donnant tacitement un feu vert à l’armement de l’opposition. Ce qui annonce de nouvelles vagues de violence en Syrie.
    La situation reste donc confuse et la Syrie est devenue une pièce maîtresse dans le bras de fer qui oppose les États-Unis et leurs alliés européens et arabes à l’Iran et ses alliés objectifs russe et chinois. La situation en Syrie cristallise désormais la nouvelle division du monde et elle ne laisse plus personne indifférent. Surtout pas le Liban où la politique de rester à l’écart prônée par le Premier ministre est chaque jour un peu plus en butte aux développements sur le terrain et aux critiques des deux camps. Une position de plus en plus inconfortable sur fond de tensions politiques et confessionnelles…

    • Cécilia dit :

      Merci Joseph !

      Mais le plus beau dans tout cela est que l’un de ces chefs ASL un agent du service secret syrien selon les propos mêmes de Khaled Aboud « cadeau pour les Turcs pour s’amuser à trouver le vrai de faux » !

  16. Cécilia dit :

    La guerre médiatique contre la Syrie continue aussi chez les Turcs.

    On publie non seulement des photos des manifestations anciennes mais aussi on attribue le meurtre de deux femmes palestiniennes commis par l’armée israélienne à l’université islamique à Gaza en 2009 à l’armée syrienne.

    Les victimes sont ainsi morts deux fois

    Regardez bien les images et jugez par vous-même :

    http://www.youtube.com/watch?v=Oie6_YfYolM

  17. Christian dit :

    Voici ce que les journaux disent:

    “Al-Qaida’s leader has called for the ouster of Syria’s « pernicious, cancerous regime, » raising fears that Islamic extremists will try to exploit an uprising against President Bashar Assad that began with peaceful calls for democratic change but is morphing into a bloody, armed insurgency.”

    Comme ils sont tous maintenant démasqués et qu’ils n’ont plus de “plan B”, les occidentaux vont faire porter le chapeau à Al Quaeda. Pour eux, tout a commencé par un mouvement pacifique (ils savent très bien dès le départ que ça n’a jamais été pacifique)et maintenant que ça tourne au vinaigre, et hop, on épingle l’insurgence armée sur le dos d’Al Qaida…

Commenter Christian