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Finalement Robert Mood est en Syrie, depuis dimanche. Des rumeurs, dont on peut deviner l'origine et les motivations, avaient laissé entendre que le général norvégien, désigné pour diriger la mission des bérets bleus en Syrie, traînait les pieds, au point de se calfeutrer dans son pays. Mais finalement, Mood est arrivé dimanche à Damas, où, évidemment, ses premiers entretiens avec les responsables gouvernementaux ont porté sur les conditions de travail de l'équipe avancée de trente observateurs déjà à pied d'oeuvre, [...]



Bienvenue donc, général Mood, et bon courage !

Par Louis Denghien,



Finalement Robert Mood est en Syrie, depuis dimanche. Des rumeurs, dont on peut deviner l’origine et les motivations, avaient laissé entendre que le général norvégien, désigné pour diriger la mission des bérets bleus en Syrie, traînait les pieds, au point de se calfeutrer dans son pays. Mais finalement, Mood est arrivé dimanche à Damas, où, évidemment, ses premiers entretiens avec les responsables gouvernementaux ont porté sur les conditions de travail de l’équipe avancée de trente observateurs déjà à pied d’oeuvre, et avant-garde des 230 autres observateurs attendus dans un délai variant de un à deux mois.

Certes, la tâche du général Mood est difficile. La violence ponctue toujours le quotidien syrien, peut-être à un niveau (un peu) moindre ces derniers jours. Et on ne sait toujours pas quels seront les interlocuteurs des bérets bleus, côté opposition, probablement les chefs plus ou moins autoproclamés des bandes sévissant dans telle ou telle ville, tel ou tel quartier. A un autre niveau, c’est Kofi Annan qui est en charge des contacts avec le CNS mais pour l’heure on est sans nouvelle de ce dialogue-là. A l’avance, Mood s’est en quelque sorte « couvert » en déclarant que les observateurs ne pouvaient pas résoudre à eux seuls tous les problèmes, et il a rituellement lancé un appel à la cessation des hostilités  de la part des deux parties pour « donner une chance » au plan Annan. Et ce lundi les Nations-unies ont relayé son appel.

Al-Qaïda , ou ses affiliés, frappent à nouveau la Syrie

En attendant, l’OSDH annonce 29 morts pour la journée de dimanche, dont 14 – 13 « civils » et un « déserteur » – toutes victimes de tirs de l’armée à Hamadi, un village situé non loin de Hama. L’OSDH avait auparavant recensé 15 autres morts – huit « civils » et sept soldats : on nous permettra de penser qu’un certain nombre de ces « civils » étaient armés et mal disposés, car enfin les soldats ne meurent pas tous seuls, et ils combattent en général des activistes beaucoup plus que des manifestants, en dépit de ce que veulent nous faire croire les opposants et leurs collaborateurs de la presse française. Et Amnesty International chiffre à 362 le nombre des victimes de la violence depuis le 16 avril, jour où les premiers observateurs ont débuté leurs visites dans des villes syriennes : le seul problème c’est qu’Amnesty, en restant muette sur l’identité politique ou sociale de ces victimes, laisse entendre – à dessein ? – que tous ces morts sont de la responsabilité du gouvernement, et non des opposants.

A propos de victimes des opposants, deux nouveaux attentats terroristes ont frappé ce matin la ville d’Idleb, place Hanano et rue Carlton, faisant huit morts et des dizaines de blessés d’après les tout premiers bilans. Et de tirs de roquettes ont causé des dégâts au bâtiment de la Banque centrale de Syrie à Damas. Et Sana indique encore que quatre policiers ont été blessés quand leur patrouille a été attaquée par un groupe armé près de l’hôpital Ibn al-Nafis à Damas. Les policiers ont riposté et poursuivi les activistes. On signale encore ce matin l’assassinat d’un employé de la poste près d’Idleb. Et le sabotage d’un oléoduc dans le gouvernorat de Deir Ezzor. Plus l’explosion de deux engins piégés sur une route reliant Ariha (à mi-distance d’Alep et de Lattaquié) à Lattaquié.

Enfin (façon de parler) l’armée a procédé à une descente dans la banlieue de Hama, conduisant à l’arrestation d’activistes et à la saisie de 18 fusils d’assaut, 3 fusils à lunette, 2 RPG et 14 charges explosives.

Le tout récent attentat-suicide de Damas-al-Midan – qui a fait 11 morts vendredi 27 avril – a été revendiqué par un groupe islamiste, le Front al-Nosra, sur un site où al-Qaïda  a ses habitudes, ce qui donne du corps aux affirmations du gouvernement syrien selon lesquelles la centrale terroriste islamiste était responsable des différents attentats à la voiture ou au fanatique piégés qui ont ensanglanté Damas et Alep. On soulignera que c’est un site américain, spécialisé dans la surveillance des sites islamistes radicaux, qui a authentifié le communiqué d’al-Nosra. On notera aussi que pour la circonstance l’AFP relaie les accusations de la presse syrienne, qui souligne le soutien financier et politique apporté au terrorisme en Syrie par « des États occidentaux, des pays de la région et quelques Arabes« , qui tous souhaitent l’échec du plan Annan. De fait, ce plan a l’air d' »ennuyer » les soi disant « Amis de la Syrie » qui ont  bruyamment prédit son échec à peine celui-ci lancé, et continuent d’annoncer sa mort à chaque incident sanglant. À l’évidence, le plus sûr appui diplomatique à Kofi Annan, on le trouve du côté des BRICS et de tous les pays non alignés sur Washington, la Ligue arabe, théoriquement auteur du plan de paix, se trouvant tiraillée entre ces deux pôles.

Mais il est non moins évident que les observateurs de l’ONU, et possiblement leurs donneurs d’ordre, ne pourront prétendre longtemps ignorer la véritable source de la violence en Syrie, comme n’avaient pu le faire avant les observateurs de la Ligue arabe. Comment vont-ils gérer politiquement et diplomatiquement cette incontournable réalité, that is the question.

Lattaquié, dimanche 29 avril : ultime parade pour 24 nouveaux "martyrs" de l'armée et de la police

 



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48 commentaires à “Bienvenue donc, général Mood, et bon courage !”

  1. Passionario dit :

    الصور الاولى للتفجير الارهابي في ادلب 30.04.2012
    http://youtu.be/rDJhpINrS1I
    Voir la traduction

    Deux attentats aux voitures piégées conduites par des kamikazes à 3h30 et 6h30 du matin à Edleb: 8 morts dont un officier parmi les forces de sécurité et 100 blessés majoritairement civils,… Les observateurs se sont rendus sur place et le peuple est déchaîné contre le Hamad, l’Arabie,…et l’ONU, pendant que Juppé a eu le toupet et l’indécence d’adresser une lettre personnelle au plus grand liquidateur de l’histoire des chrétiens du Liban, Samir Geagea, dans laquelle monsieur Juppé le remercie pour ses positions concernant les Chrétiens d’Orient, dans le quotidien L’Orient Le Jour de ce matin….au nom de la démo-crassie!!!! Et vive les assassins et les repris de justice!!!!!!!!!!

    • Marie-Christine dit :

      Merci

    • سوريا.خالدة-Syrie.Eternelle dit :

      Monsieur Juppé a, pour Samir GEAGEA, de la « considération distinguée » et des « sentiments amicaux ».
      GEAGEA qui a assassiné, de ses mains, et fait assassiner, par ses nervis, de très nombreux libanais,
      GEAGEA, qu’aucune amnistie (autodélivrée) ne saurait faire passer, ni maintenant, ni dans mille, pour un saint ou un patriote;
      GEAGEA qui est vezndu à Israël;
      Ce GEAGEA est un ami de Monsieur Alain JUPPE, énarque, inspecteur des finances, Ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères de la République Française.
      Dans n’importe quelle autre démocratie, M. JUPPE aurait eu à s’expliquer sur ces amitiés.
      De plus, Monsieur Alain JUPPE trouve en cet assassin et traître GEAGEA, un représentant légitime des chrétiens d’Orient : comble de l’infamie et du mépris envers les Chrétiens d’Orient qui n’ont pas besoin de la sollicitude hypocrite de l’exécutif français actuel.
      Les Chrétiens, comme tous les autres Libanais, n’ont pas besoin de M. Alain JUPPE, pour choisir leurs représentants.

      • Cécilia dit :

        « Les Chrétiens, comme tous les autres Libanais, n’ont pas besoin de M. Alain JUPPE, pour choisir leurs représentants. »

        Exact سوريا.خالدة-Syrie.Eternelle !

        Nous pouvons dire la même chose concernant les chrétiens syriens.
        En effet, Juppé a besoin non seulement de cours de logique mais aussi en géopolitique.
        Il est temps qu’il fasse ses cartons.

        • سوريا.خالدة-Syrie.Eternelle dit :

          Les musulmans de Syrie n’iront pas chercher non plus leurs représentants au Qatarfistan, Wahhabistan, Merezoukistan ou Juppistan.

          • mécréante dit :

            L’unique but est de créer des divisions entre les syriens : chrétiens, kurdes, arméniens, musulmans, etc..

          • Cécilia dit :

            « Les musulmans de Syrie n’iront pas chercher non plus leurs représentants au Qatarfistan, Wahhabistan, Merezoukistan ou Juppistan. »

            Parfaitement juste, là encore, Jupée et ses amis ne comprennent rien.
            Les Syriens ont leur modèle local et national et tout le reste est ….

      • Marse-Christine dit :

        Pour faire du mauvais esprit : peut-être qu’Alain Juppé est juste entrain de préparer sa retraite et cherche, comme Chirac, à dégoter un bel appartement parisien à l’oeil !?
        C’est du très mauvais esprit, j’en conviens…
        Je suis entièrement d’accord avec ce que vous écrivez syrie.Eternelle.

    • Cécilia dit :

      Merci pour le lien et la vidéo.

      Et voici une autre avec les blessés et leurs domiciles soufflés, 400 appartements en tout touchés plus d’un bâtiment tombé sur la tête de ses habitants.
      Il est à souligner que les deux attentats à Idleb ont touché la Place Ibrahim Hano et la Rue Carletton faisant 8 martyrs et cent blessés, la plupart des civiles.

      Dans ce lien vidéo, quatre coupables désignés, Hamad, Erdugan et l’Arabie Saoudite et à leur tête ghalyoun traité de « chien » par une femme.

      Alors Juppé êtes-vous satisfait de votre plan et de ghalyoun insulté et qualifié de traitre par tout en Syrie ?
      Le sang syrien est-il de bas prix pour le faire couler au quotidien pour servir les projets sataniques de l’Empire ?
      Il ne vous reste pas longtemps pour faire vos cartons. C’est déjà ça !

      http://www.youtube.com/watch?v=k22wOqatrAE&feature=youtu.be

      • Cécilia dit :

        A lire :

        Place Ibrahim Hanano et non « Hano », des lettres sont sautées.

        Désolée !

      • Cécilia dit :

        Les voitures impliquées dans l’attentat sont des voitures volées appartenant au ministère de la Santé et au pompiers.
        Parmi les victimes :
        – le directeur-chef du renseignement de l’armée de l’air à Idleb, le colonel Ali Yousuf ainsi que trois membres de ce service et trois autres appartenant au renseignement militaire. Quelques noms connus pour le moment :
        – Ayham Nassif originaire de Homs
        – Nasser Chamma originaire d’al-Ghab
        – Mohammad Jabr originaire de Salamyeh

        دلب: تضرر أكثر من 400 منزل جراء التفجيرين الإرهابيين وانهيار مبنى على رؤوس قاطنيه .
        #syria
        من بين شهداء التفجيرين الإرهابيين اللذين وقعا اليوم في إدلب « رئیس قسم المخابرات الجویة » العقید الركن علي يوسف و3 من عناصر الجویة و3 شهداء من عناصر فرع الامن العسکري ومن الشهداء الذين تعرف مراسلنا على أسمائهم « الرقیب اول ایهم ناصیف حمص ،المساعد ناصر شما من الغاب ،المساعد محمد جبر من السلمیة »
        وقد أكد مصدر أمني في إدلب أن التفجيرين نفذا باستخدام سيارات حكومية مسروقة تابعة لمديرية الصحة ومديرية الاطفاء .

    • سوريا.خالدة-Syrie.Eternelle dit :

      Je complète ce que j’ai écrit ci-dessus :

      Monsieur Hassan NASRALLAH, responsable du Hezbollah, contrairement à Samir GEAGEA, n’a pas de sang libanais sur les mains.

      Monsieur Alain JUPPE considère le premier comme un terroriste, et tient le second en haute très amicale considération.

      On apprend la logique à l’ENA.

      Mais on peut sortir de cette grande institution et se laisser pervertir par des ambitions politiques.

      • sowhat dit :

        Quoi de plus normal ? un assassin félicite un assassin. Mais étant donné les circonstances un certain nombre de compatriotes (au sens large) et je crois qu’ils sont plusieurs millions ne manqueront pas d’y voir une insulte et une provocation vraiment vile à l’image du personnage qui en est l’auteur. A croire que ce puissant personnage cultive une vindicte spéciale contre les syriens … et les libanais. Car c’est vraiment faire injure à toutes les victimes du sinistre docteur.

  2. Marie-Christine dit :

    Bon bilan du tableau aujourd’hui et de la rescousse des nouveaux pions avancés : les Casques bleus-observateurs.
    Cette mission d’observation que, décidément, CSN/ASL, bandes armées et tutti quanti voient d’un très mauvais oeil…
    Le bilan ce matin des soldats tués semble particulièrement meurtrier ! Est-ce là le résultat de la « retenue » de l’armée demandée au Président Bachar dans le cadre du plan Annan ? J’espère que cet aspect des « prouesses » des sympathiquers opposants pacifiques soutenus militairement par le cartel des « Amis », va enfin être abordé clairement par les rapporteurs de la mission, Kofi annan, etc.
    Que Dieu et ceux qui défendent la Syrie continuent de « blesser » ses ennemis jusqu’à leur déroute complète !
    Amen
    Inchaallah
    etc.

    • Souriya ya habibati dit :

      Bonsoir Marie-Christine,
      Le lien est en arabe mais les photos ne nécessitent pas de sous-titrage..c’est à Idleb
      http://www.sana.sy/ara/336/2012/04/30/415848.htm

      • Cécilia dit :

        Merci Souriya pour les photos.

        Combien c’est désolant voir écœurant de voir ces images !
        La Syrie était classée la quatrième mondialement au niveau de la sécurité et voilà où sommes-nous arrivés aujourd’hui grâce à la politique irréfléchie et irresponsable de Juppé alliant avec les wahhabites et le nouveau ottoman d’Erdugan.

        Désolée de le dire, mais je ne vois pas une sortie proche; les attentats s’accélèrent fur et au mesure de l’arrivée de bérets bleus comme si les ennemis de la Syrie sont en cours contre la montre.

        Et voici comment al-Jazeera et al-Arabya ont présenté l’attentat de ce matin :

        http://www.youtube.com/watch?v=j_SD_V8M344&feature=youtu.be

      • سوريا.خالدة-Syrie.Eternelle dit :

        Horrible attentat.
        C’est atroce. Cela me bouleverse.

        Mais ce sont de « bons » terroristes. Une place leur est réservée au Ciel.

        En attendant, ils sont payés, royalement, par les princes d’Arabie;

        Ils sont complimentés par les USA et tous les Ultra-Sionistes-Associés;

        Entraînés et armés par les Salafistes et les Erdoganiens.

        Quand les destructions, en Syrie, auront atteint des proportions considérables, et les victimes, des centaines de milliers, alors la Turquie pourra demander le concours de l’Otan.

        Il est probable que MM. Juppé et Sarkozy ne seront plus au pouvoir.

        Dans cette hypothèse, courageux, ils s’enroleront dans un contingent étranger, pour secourir les troupes glorieuses de l’ASL, sous le commandement des Ghalioune, Marzouqi et Erdogan, pour établir la démocratie en Syrie.

        Dans le cas contraire, ce sera le challenger, M. Hollande qui prendra cette glorieuse décision.

        Ignoble !

      • Marse-Christine dit :

        Merci Souriya pour ces photos.
        Non, non, ils ne l’emporteront pas au paradis, toutes ces atrocités qu’ils commettent !

  3. Mohamed Ouadi dit :

    Traduction d’un article du Journal libanais Al Akhbar qui traite de la polémique étatsunienne au sujet « d’options alternatives », dont une intervention militaire en Syrie !

    « Bonnes nouvelles » au sujet de la Syrie !?

    Par le fait de parler à nouveau « d’options alternatives » au sujet de la Syrie, l’administration américaine a redonné l’espoir à ceux qui soutiennent le choix militaire pour renverser le président Bachar Al Assad, parmi les analystes américains, et relancé le débat sur l’efficacité de l’intervention militaires avec ceux qui s’y opposent, absolument.

    Pour lire la suite :
    http://www.facebook.com/note.php?note_id=3400542806562

  4. Cécilia dit :

    Merci Louis pour l’article.

    En effet, le groupe jihadiste appartenant à Al-Qaïda « Jabhah al-Nosra, Le Front » non seulement a revendiqué le récent attentat-suicide de Damas du 27 avril mais aussi celui d’Alep du 10 février et voici une copie-collée de lien que j’ai posté il y a trois jours :
    ***
    Cécilia dit :
    26 avril 2012 à 1 h 54 min

    D’après une vidéo, un groupe jihadiste qui se nomme « Jabhat al-Nosrah, Le Front de secours » qui a aussi le même drapeau noir qu’Al-Qaïda avec « Il n’y a de Dieu qu’Allah et c’est Mahomet qui est l’envoyé d’Allah », a revendiqué l’attentat à Alep du 10 février contre la caserne Ibrahim Hanano dans al-Arqoub et le bâtiment de la sécurité militaire dans Alep al-Jadidah faisant 28 martyrs et 23 blessés.

    Dans la vidéo, Abou Mohammad al-Joulani et le deuxième est Abou Malik al-Chami qui justifie l’attentat comme vengeance de soi-disant massacres de Homs et au nom d’Allah pour élever son nom et le troisième est Abou Sayyaf al-Chami, un « istichhadi’ projet de martyr », donne plus de détaille en parlant d’une voiture piégée. Il remercie Dieu pour une telle opération bénie par Dieu et pour que son nom soit plus haut et vénéré partout.

    http://www.youtube.com/watch?v=kBy-_0efUhc&feature=youtu.be

  5. betehem dit :

    « On notera aussi que pour la circonstance l’AFP relaie les accusations de la presse syrienne, qui souligne le soutien financier et politique apporté au terrorisme en Syrie par « des États occidentaux, des pays de la région et quelques Arabes« , qui tous souhaitent l’échec du plan Annan. »
    Excellente nouvelle. Merci.

  6. Miguel dit :

    Vous croyez encore au Père Noël ??

    • Julie dit :

      @Miguel,
      La réponse est oui.

      • Cécilia dit :

        😉 😉 😉
        Allah, Sourya, Bachar w Bas !
        Bachar président malgré vous Juppé !
        Bachar président malgré vous Erdugan !
        Bachar président malgré vous Hamad !

        Et celui qui n’est pas content qu’il tape sa tête contre le mur !

        Cécilia chabiha marseillaise !

    • Cécilia dit :

      Grand merci, cher BWANE !

      Je fais une copie-collée pour les pressés :

      Les preuves du complot contre la Syrie

      Les alliances, la presse « mainstream », Kofi Annan et l’OSDH… La déstabilisation de ce pays entre dans le cadre du projet de démembrement du monde arabe sur des bases ethniques, tribales ou confessionnelles inspiré du Plan Yinon de 1982

      Pour mettre à exécution le projet américano-arabo-sioniste au Moyen-Orient, la presse et les agences d’informations ont été perverties en instruments de guerre pour instaurer la division et le chaos. On les nomme les médias « mainstream » déployés désormais en première ligne du front pour appuyer la politique de la « canonnière », actuellement du « porte-avions », pour servir les intérêts économiques et géostratégiques occidentaux.

      Pour le cas de la Syrie – comme pour l’Irak, la Libye et d’autres – il s’agit de tromper, diaboliser, en vue d’éliminer, le « régime de Bachar al-Assad », qui entrave leur stratégie de domination. La déstabilisation de ce pays entre dans le cadre du projet de démembrement du monde arabe sur des bases ethniques, tribales ou confessionnelles inspiré du Plan Yinon de 1982. Pour son cas il est prévu de reconstituer les fédérations, du temps du mandat français, créées par le général Gouraud en 1920, c’est-à-dire les États de Damas, d’Alep, Alaouites et Druzes qui furent un échec.

      Dès lors, tous les moyens, même les plus abjects, sont permis pour atteindre ce but. La désinformation constitue le moyen redoutable pour manipuler les consciences. Tous leurs articles, reportages, compte rendu et « infos » nous dévoilent, chaque jour de mieux en mieux, les détails et les secrets de leur conspiration.

      La Syrie, pays de la résistance contre le sionisme et l’hégémonie américaine, est donc bien immunisée, par son expérience, contre la diversion et à la subversion d’autant que les objectifs des ennemis sont clairs et déclarés et leurs moyens identifiés. Son armée et forte et cohérente, son peuple uni et cultivé. Comment dès lors peut-on croire pouvoir rouler facilement ce pays à Histoire riche et continue, surtout par des pays factices dits « arabes » dont les populations n’étaient, depuis seulement le siècle dernier, que des tribus nomades sans repères.

      Après avoir utilisé, sans succès, toutes les ruses les voici user de leur dernière carte politique avant le son du glas qui annoncera l’échec de toute leur stratégie dans cette région et au-delà.

      La mission de Koffi Annan, avions-nous dit par ailleurs, n’est que l’expression de l’échec de leur projet dans le Moyen-Orient contre les remparts de Damas – qui était une étape décisive visant l’influence grandissante de l’Iran (allié de la Syrie) qui gêne leurs plans géostratégiques afin de casser l’axe Chine-Russie-Iran organisés dans le bloc baptisé BRICS certainement l’ultime tentative/tactique pour justifier de la nécessité « de venir en aide aux civils » par une intervention militaire internationale légalisée par l’Onu. La dernière, celle de la « Ligue arabe » ayant échoué, pour cause de vérité, à l’avantage de la Syrie.

      Avant même l’arrivée des observateurs, cette fois-ci de l’Onu, les revoilà avec les mêmes mensonges éhontés et fourberies essayer de suborner et influencer ces nouveaux témoins en fixant, à l’avance, leur chance de réussite à 3 % – dont la cause, comme convenu, sera imputée au « régime de Bachar » et non les « révolutionnaires pacifistes » – à rapporter partiellement les propos de Kofi Annan pour donner l’impression que cet envoyé fait des reproches uniquement au pouvoir syrien, à justifier le lamentable échec du nouvel appel à manifester par la brutalité des services de répression en annonçant que « au moins sept personnes ont trouvé la mort au cours des manifestations… ». Ces personnes sont en fait les victimes de leurs attentats qui continus, malgré la trêve, dans les villes de Hama, Idlib, Deraa, Halab et les environs de Damas où l’on enregistre des dizaines d’attentats et d’assassinats des forces de l’ordre et de citoyens. La dernière mission des observateurs de la « Ligue arabe » a échoué devant les pressions et les tentatives de leur faire dire ce qu’ils déclarent n’avoir pas vu c’est-à-dire « les massacres des populations par l’armée » mais avoir constaté ce que le américano-arabo-sionistes ne veulent pas que le monde sache c’est-à-dire « le massacre des civils (hommes femmes et enfants), des policiers, des militaires, des intellectuels, des hommes de culte ainsi que les destructions des infrastructures économiques, sociales, culturelles et sanitaires » par des « groupes armés » et organisé par leurs valets arabes : le Qatar, l’Arabie Saoudite et la Turquie. Et comme programmé ce sera, selon leurs médias, comme toujours le « régime » qui est fautif par son armée qui continue à tuer les civils pacifiques.

      Mais le monde a déjà tout vu et entendu ! Leurs faux discours, les dizaines d’enregistrements qui montrent bien les groupes armés dans leurs œuvres macabres, les manipulations d’images et des faits surtout d’Al-Jazeera, CNN, Al-Arabia, France 24, BBC arabic et Orient News que les modestes télés syriennes ne cessent, tous les jours, de mettre à nu avec des preuves et un professionnalisme exceptionnel. Les preuves par l’image que présentent ces chaînes sont d’une crédibilité et d’une persuasion telle qu’il est impossible d’émettre le moindre doute ; mettant ces méga-média internationaux dans le désarroi. Il est, en effet, difficile sinon impossible, de présenter le moindre argument pour sauver votre « honneur et crédibilité » – lorsqu’on vous montre « vos propres » journalistes/reporters diriger des « acteurs » pour des mises en scènes que vous présenterez comme des faits qui se sont réellement déroulés. L’échappatoire par l’Observatoire syrien des droits de l’homme (l’OSDH) basé à Londres – qui fournit des informations à de nombreux médias occidentaux – est une autre grosse tromperie que les médias connaissent parfaitement comme étant « artifice ». Cet OSDH qui n’existe nulle part ailleurs – a été créé par la CIA pour les besoins de la stratégie. Selon Alexandre Loukachevitch, le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, cet observatoire ne comprend que deux personnes : le directeur et son secrétaire-interprète. Il est dirigé par un certain Rami Abdel Rahmane qui « ne possède ni de formation journalistique ou juridique ni même d’instruction secondaire. » Dans une interview accordée aux médias en novembre dernier, il a fait savoir que ce Rami « résidait en permanence à Londres, était citoyen britannique et exerçait un métier d’entrepreneur (propriétaire d’un snack-bar) ». Loukachevitch souligne aussi que les employés de l’OSDH évitent tout contact avec les diplomates russes.

      Malheureusement, de nombreux médias, qui font autorité dans les pays arabes en particulier, se sont transformés en relais de leur propagande reprenant, comme des perroquets, leurs informations ; même si elles desservent leur cause ou leur pays et en payant en plus. Quelle déchéance !

      Même pour la mission de Annan/Onu, les États-Unis – ces arrogants qui méprisent le monde piétinent les lois – et leurs valets arabes feront tout pour faire échouer sa mission, car d’une part aucune garantie n’a été donnée à Annan et à la Syrie pour que le scénario d’avec la Ligue ne se reproduise pas et d’autre part parce que leur objectif stratégique reste bien la « chute du régime » qui est une condition sine qua non pour la domination du régime sioniste de la région.

      À notre sens, le but visé, par Annan interposé, est bien de gagner du temps par cette tactique « élimination /reconstitution » des groupes pour faire croire à une persistance de la crise par la résistance du « peuple » face à la répression de « l’armée de Bachar » tout en espérant faire échouer les réformes profondes, politiques et économiques engagées par le pouvoir syrien. Des réformes, en fait, que redoutent, par contagions, les monarchies du golfe contrairement au souhait qu’ils affichent, perfidement, de voir la « démocratisation » de la Syrie.

      Mais la contre-tactique syrienne – soutenue surtout par la Russie, la Chine, l’Iran et d’autres – consiste à accepter le plan en six points proposé par Annan/l’Onu en faisant admettre une « condition » que la logique et la raison ne peuvent rejeter : « Oui pour la trêve contrôlée par l’ONU » tout en questionnant sur « l’avis l’autre partie ». Là est le piège devant lequel se trouvent les conspirateurs. S’il y a appel à une trêve, c’est que les deux parties sont armées et les deux doivent l’accepter ! Il serait irrationnel de l’exiger à l’une et pas à l’autre. Passons !

  7. L17 dit :

    Bonjour
    A lire les commentaires, je vois que Juppé continue à dire et écrire n’importe quoi (Cf. Passionario, سوريا.خالدة-Syrie.Eternelle et Cecilia) : qu’espère-t-il ???

    D’autre part Louis Denghien remarque très justement :

    « À l’évidence, le plus sûr appui diplomatique à Kofi Annan, on le trouve du côté des BRICS et de tous les pays non alignés sur Washington,.. », voici un article sur ce sujet :

    http://www.dedefensa.org/article-le_tournant_radical_de_l_inde_au_nom_du_brics_16_04_2012.html

    [[[ Le tournant radical de l’Inde, au nom du BRICS

    M K Bhadrakumar exulte à propos de la dernière manifestation diplomatique de son pays. C’est assez rare chez ce commentateur indien, ancien diplomate, qui n’a pas sa plume dans sa poche pour critiquer la mollesse de l’actuel gouvernement indien, notamment face aux pressions US. Cette fois, M K Bhadrakumar change totalement d’appréciation à la suite de l’intervention de l’ambassadeur de l’Inde, Hardeep Puri, à l’ONU, lors du vote du 14 avril du Conseil de Sécurité en faveur de l’envoi d’observateurs de l’ONU en Syrie. Ce n’est pas tant le vote de l’Inde qui est mis en évidence (la Conseil de Sécurité a voté à l’unanimité une résolution qui est très nettement d’inspiration russe) que les explications de ce vote.

    M K Bhadrakumar nous le confie, il a veillé tard dans la nuit de samedi à dimanche pour obtenir les détails de l’événement et composer son texte en date du 15 avril 2012. Il détaille, avec quelques commentaires de son cru, les six points suivants du discours :

    «A) India fully supports Annan’s mission. India appreciates that Annan’s mission has made progress and “resulted in cessation of violence.”

    »B) India welcomes Syrian government’s acceptance of the Annan plan. India hopes that the opposition too would “adhere” to the relevant action points in the Annan plan and “renounce violence and cooperate fully.” (Comment: The onus is on the opposition to show sincerity.)

    »C) India supports the UN supervision mission’s deployment and hopes that “all parties, including the opposition” will cooperate with the mission. Having said that, the UN supervision mission too should work “impartially, fairly and independently” and should give due respect to Syria’s sovereignty, unity and territorial integrity.”

    »D) India calls for an “inclusive Syrian-led political process”. The process should start as soon as possible. “We have noted the commitment of the Government of Syria to such a process. We expect that the opposition will also engage seriously in this process so that the crisis is resolved without any further bloodshed.” (Comment: Delhi’s endorsement of the Syrian government stance stands out.)

    »E) India feels that a special responsibility lies with “all countries in Syria’s neighborhood and beyond” to facilitate the success of the Annan mission. (Comment: A mild stricture of countries like Turkey or some Persian Gulf monarchies?)»

    M K Bhadrakumar signale que cette intervention est complètement en conformité avec la position du groupe BRICS, lors du sommet de Delhi, le 28 mars. Cela le conduit à observer avec enthousiasme que l’Inde, en sa qualité de président en exercice du BRICS, a parlé au Conseil de Sécurité comme un porte-parole d’un BRICS devenu une véritable entité politique. («Puri’s speech is suffused with new thinking in Delhi on Syria. The first question that occured to me was: Who was it who ridiculed the BRICS as “lacking mortar”? What nonsense! Puri’s speech reflects the BRICS stance on Syria, as enunciated in the Delhi Declaration adopted at the grouping’s summit on March 28.») M K Bhadrakumar ne doute pas que le ministre des affaires étrangères indien, qui a téléphoné à Kofi Annan avant le vote, recevra prochainement ce même Annan à Delhi, également en tant que représentant de la présidence en exercice du BRICS.

    Il ajoute encore que la position indienne à l’ONU suit un sommet spécial des trois ministres des affaires étrangères de la Chine, de l’Inde et de la Russie, à Moscou, le 13 avril, veille du vote à l’ONU. (Qu’on mesure le caractère inhabituel de cette rencontre, par rapport aux appréciations conventionnelles : ne dit-on pas, d’une façon qu’on doit apprécier de plus en plus comme de pur conformisme, que l’Inde et la Chine sont séparés par un antagonisme radical ? Démonstration…) Pour M K Bhadrakumar, cela signifie qu’il y a eu coordination entre les trois puissances du BRICS pour ce vote, et que l’Inde a complètement épousé la position des Chinois et des Russes sur la Syrie. Le diplomate-commentateur y voit sans aucun doute un formidable tournant de la politique extérieure de l’Inde («This is a fantastic turnaround in India’s stance on Syria»).

    On doit apprécier ces commentaires à la lumière de l’habituel très grand scepticisme critique de M K Bhadrakumar concernant la politique de son pays, en même temps bien sûr que de son expérience politique et diplomatique. Son enthousiasme en est d’autant plus significatif, et d’autant plus également que le texte, composé dans l’urgence, est farci de références indiquant que le commentateur a obtenu des informations de première main sur l’attitude du gouvernement de son pays. M K Bhadrakumar dispose d’une large audience de qualité, et ses récentes critiques sur la politique incertaine de l’Inde dans les crises iranienne et syrienne avaient été perçues avec préoccupation à Delhi, notamment dans le contexte du BRICS dont chacun des membres sent qu’il est absolument nécessaire de lui donner une personnalité plus affirmée, c’est-à-dire une dimension politique. On voit ainsi confirmé que le BRICS est en train d’acquérir cette substance politique, et que cette substance politique ne peut être construite que sur une posture très critique, sinon antagoniste du bloc BAO et surtout des USA. Les crises syrienne et iranienne donnent une occasion inespérée de substantiver ce tournant, et l’on peut ainsi apprécier l’habileté et la richesse de la “politique générale” d’affirmation militaro-culturelle réduite aux acquêts des anathèmes humanitaristes du bloc BAO.

    Mis en ligne le 16 avril 2012 à 04H13 ]]]

    Lire aussi :
    http://www.dedefensa.org/article-le_brics_et_la_syrie_et_le_d_ni_de_r_alit__23_04_2012.html

    Cordialement

  8. L17 dit :

    Voici une analyse récente aux conclusions réconfortantes du Dr Amin Hoteit

    [[[ Syrie : Pourquoi l’escalade des menaces depuis la résolution 2043 ?
    par Dr. Amin Hoteit

    Mondialisation.ca, Le 26 avril 2012
    thawraonline.sy

    Le samedi 21 avril, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté à l’unanimité la résolution 2043 autorisant l’envoi de 300 observateurs en Syrie, missionnés pour surveiller un cessez-le-feu entré en vigueur le jeudi 12 avril [NdT].

    Une fois de plus, «le camp des attaquants» a échoué à faire adopter une résolution qui aboutirait à la «mise sous tutelle internationale» de la Syrie, dans le but de saper sa souveraineté et d’apporter une certaine crédibilité aux déclarations hostiles à son gouvernement. La tentative a donc avorté et les États-Unis avec leurs alliés se sont trouvés contraints d’accepter ce que la Syrie avait mis en avant en ce qui concerne la mission des observateurs internationaux sous son autorité. Mais, il n’a échappé à personne que dès l’adoption de la résolution 2043 [qui stipule le déploiement de 300 observateurs non armés travaillant en coordination avec le gouvernement syrien chargé de leur sécurité et de leur déplacement, sans aucune possibilité d’aller au delà de leur mission de surveillance], les US ainsi que les occidentaux et les ourbans du Golfe ont laissé éclater leur colère. Ils jurent de ne pas renouveler la mission des observateurs prévue pour 3 mois. Ils mettent en doute le sérieux du gouvernement syrien qu’ils recommencent à désigner par «régime», contrairement au texte de la résolution qui parle de «gouvernement». Ils redemandent à armer ce qu’ils appellent «l’opposition syrienne» avec cependant une différence dans les prises de position et le plafond des exigences, qui rappelle la distribution des rôles qu’ils s’étaient répartis avant l’adoption de la résolution, et qui donc perdure. En effet, nous constatons trois tendances au sein de ce camp, lesquelles paraissent contradictoires ou dispersées. Est-ce le cas ? Ou bien s’agit-il d’une manœuvre mue par des motifs et des objectifs précis ?

    Concernant les prises de position et le plafond des exigences, nous remarquons :

    · Une première catégorie représentée par les États-Unis qui prétendent soutenir la solution pacifique, que l’émissaire international Kofi Annan est chargé de mettre en application, mais qui persistent dans leur tentative de sape de la légitimité de l’État syrien usant d’un langage chargé de menaces, d’intimidations et d’impatience; tout en sachant que la mission Annan s’est fondée sur le respect de sa souveraineté, la coopération avec ceux qui l’exercent au nom du peuple syrien [le gouvernement et le Président], la cessation des violences qui ne doivent pas être mises à profit pour créer un fait accompli, et l’adoption du dialogue national pour mettre fin à la crise.

    · Une deuxième catégorie représentée par le Qatar, l’Arabie saoudite et la Turquie qui, contrairement à la précédente, déclare ouvertement qu’elle n’a absolument pas confiance dans la mission Annan dont l’échec serait inéluctable et que la seule solution contre ce qu’elle appelle le «régime syrien» passe par une action militaire ; tout en sachant que les conditions d’une intervention militaire sous drapeau onusien ne sont toujours pas réunies et qu’il lui sera impossible de les réunir dans le délai escompté. Cette deuxième catégorie parie donc sur une action militaire qui serait menée, en dehors de l’ONU, par une intervention étrangère dirigée par l’OTAN et une coalition internationale organisée à cet effet [comme cela s’est passé pour l’Irak] ; ou parie tout au moins sur la guérilla menée par les groupes armés présents en Syrie ou amenés de l’étranger.

    · Une troisième catégorie représentée par l’Europe et surtout la France, reste dans le gris adoptant une position intermédiaire par son soutien limité à la mission Annan, son manque de confiance déclarée quant à son succès ; en plus d’encourager «l’opposition syrienne» au refus du dialogue et au recours aux armes, pour empêcher le «régime» de profiter de l’opportunité qui lui est offerte par cette mission de paix !

    Quant à la résolution 2043 elle paraît proche des positions de la première catégorie et tout à fait éloignée de celles qui appellent à la militarisation et aux combats. Elle va donc radicalement à l’encontre des déclarations des ourbans du Golfe et de la Turquie ; ce qui pousserait à croire qu’il y a contradictions et dispersion au sein même de ce camp. Cependant, une analyse plus poussée des prises de position des uns et des autres conduit à une autre conclusion, laquelle se résume à dire que les attaquants sous leadership des USA n’ont pas abandonné l’idée d’une agression contre la Syrie ; une agression en cours de planification par un centre de commandement unique qui distribue les rôles aux exécutants qui lui sont inféodés. Un commandement qui a considéré que cesser la focalisation sur l’option militaire ferait échouer la manœuvre et exagérerait ses pertes ; c’est pourquoi il a opté pour une double stratégie : l’une, essentiellement politique en adoptant à contrecoeur une résolution censée faciliter une solution pacifique dont il serait partenaire au cas où elle réussirait ; l’autre, militaire et civile [armement du peuple syrien et intervention militaire étrangère sous quelque forme que ce soit] pour compenser les pertes en dépit des obstacles et des difficultés qu’il pourrait rencontrer. En effet :

    · L’évolution du contexte international est arrivée à un point qui rend impossible l’adoption par le Conseil de sécurité d’une résolution qui permettrait d’intervenir en Syrie en vertu du Chapitre VII.

    · Une intervention militaire en Syrie par la seule initiative de l’OTAN est quasi impossible. D’une part, en raison de son affaiblissement militaire ; d’autre part, en raison des capacités de la Syrie et de son camp qui sont à même de l’empêcher d’atteindre ses objectifs s’il commet la folie de se lancer dans une telle guerre. C’est d’ailleurs les conclusions de certains centres d’études et de nombre de dirigeants politiques européens qui rejettent cette option, [Le candidat à l’Elysée François Hollande a déclaré que s’il était élu et si une intervention militaire en Syrie était décidée par l’ONU, la France y participerait ; sachant qu’une telle résolution ne sera pas adoptée].

    · Une coalition dirigée par les Etats-Unis pour mener une guerre contre la Syrie parait obsolète du fait de l’évolution du contexte international, mais aussi du fait que l’économie des États-Unis et de l’Europe ne permet pas une telle agression excessivement coûteuse, car il n’y a pas en Syrie les ressources naturelles qui compenseraient les dépenses qu’elle engendrerait, si elle avait lieu. Et enfin, l’Occident sait qu’une guerre contre la Syrie ne sera pas une promenade et qu’il n’est pas en mesure de contrôler ses frontières, son espace, et ses conséquences. C’est pourquoi cette option est du domaine de l’impossible.

    Les prises de position les plus virulentes contre la Syrie, son peuple et son armée sont celles qui appellent à l’armement des citoyens syriens ; déclarées publiquement par les ourbans du Golfe, mais dictées par les États-Unis. Cette décision a été prise par ces derniers après que leur ministre de la Défense ait assuré que les forces armées et la majorité du peuple syrien approuvent leur Président et sont restés loyaux à son égard. Par conséquent, seule une minorité sera armée contre une majorité sans armes ; ce qui signifie que des mercenaires seront appelés à la rescousse pour déclencher l’incendie d’une guerre civile, maintenant que les agresseurs se sont révélés incapables d’occuper ou de contrôler le pays. Cette option est un défi qui ne peut être ignoré, mais certains facteurs peuvent réduire ses effets pervers, notamment :

    · La conscience nationale et le patriotisme du peuple syrien sont à même d’éviter le glissement vers une guerre civile souhaitée par leurs ennemis, et nous ne pensons pas que les citoyens syriens puissent se précipiter vers les tranchées de la guerre pour répondre aux manœuvres malveillantes des ourbans.

    · La vigilance et la puissance des forces armées syriennes dont l’efficacité et les compétences peuvent empêcher l’installation de lignes de front intérieures ou de tranchées qui diviseraient le terrain en zones isolées ou inaccessibles ; d’où l’importance de la résolution 2043 qui affirme le droit légitime de l’État syrien à assurer la sécurité de son territoire, élargissant ainsi le champ de surveillance des militaires pour faire face à la violence armée de civils qui s’en prendraient à eux.

    · L’anxiété et la peur qui ont désormais envahi les États voisins de la Syrie et qui les poussent à prendre de nouvelles mesures pour empêcher le passage des armes et des terroristes à travers leurs frontières communes avec la Syrie, lesquels sont destinés à nourrir la guerre civile voulue par les États-Unis et ses ourbans. Ici, nous parlons du renforcement des mesures prises par la Jordanie et le Liban récemment, ainsi que des mesures antérieures de l’Irak à cet égard ; abstraction faite de la Turquie embourbée dans la question syrienne jusqu’à en perdre tout son poids.

    Tout ce qui précède nous indique que les intimidations, l’évocation répétée de l’option militaire et l’escalade de la rhétorique qui l’entoure malgré la résolution 2043, ne sont pas à prendre au sérieux et ne méritent pas grand intérêt. Ce ne sont que des menaces destinées à accroître la pression pour atteindre les objectifs de l’OTAN et de ses alliés à cette étape de l’agression, et qui se résument à :

    · Rétablir l’équilibre sur la scène internationale maintenant que la Syrie a fait pencher la balance, en particulier depuis la résolution 2043 qui a décidé de l’envoi des observateurs pour faciliter la politique syrienne orientée vers la recherche d’une solution pacifique.

    · Déstabiliser la Syrie et empêcher son gouvernement et le camp de ses alliés du front régional et international [l’Iran, la Russie et la Chine en particulier. NdT] de profiter de leur succès actuel dans la lutte contre l’agression, et semer la confusion d’ici les prochaines élections parlementaires [fixées au 7 Mai. NdT].

    · Trouver une présentation des faits qui puisse permettre au camp des attaquants d’échapper à leur défaite au bout d’une année et plus de confrontation. Une défaite qui a pratiquement consacré leur impuissance à atteindre leur objectif de renverser le gouvernement et qui les a obligés à le reconnaître et à admettre que la majorité du peuple syrien le soutient.

    · Consolider les groupes armés et les «conseils des oppositions en résidences hôtelières» pour parer à leur désintégration voire leur disparition, une fois convaincus que le peuple syrien ne les suivra pas quel que soit le processus politique démocratique.

    Finalement, nous voyons que la Syrie, soutenue par un front régional et international, avance en augmentant ses chances de succès contre ses agresseurs qui fulminent de rage et de colère suite à leur échec et ne profèrent que des menaces et des intimidations couplées avec des actes terroristes ; insultes et terrorisme étant les seules armes qui leur restent depuis qu’ils ont constaté leur défaite.

    Dr. Amin Hoteit

    23/04/2012

    Article original en arabe : Al-Thawra

    http://www.thawraonline.sy/index.php/selected-articles-list/3731——–2043

    Article proposé et traduit de l’arabe par Mouna Alno-Nakhal (Biologiste) 25/04/2012

    Le Docteur Amin Hoteit est libanais, analyste politique, expert en stratégie militaire, et Général de brigade à la retraite.

    Articles de Amin Hoteit publiés par Mondialisation.ca ]]]

    SOURCE : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=30534

    Cordialement et bonnes lectures à tous.

    • سوريا.خالدة-Syrie.Eternelle dit :

      Merci à L17
      Merci à Mouna Alno-Nakhal.
      Et Merci au Dr. Amin Hoteit.
      Mais la vigilance du Peuple et des Responsables syriens doit être maintenue à son plus haut degré.
      En France, à l’occasion de l’assassinat ignoble de 7 personnes innocentes, on a décrété le plan vigipirate écarlate.
      Alors, en Syrie, de quelle couleur devrait être le plan d’urgence !?

      • Marie-Christine dit :

        Incandescent !

      • sowhat dit :

        On ne compte plus les violations de la part de la soi-disant opposition et le peuple et le monde entier en sont témoins. Si les élections législatives ne peuvent être tenues à la date prévue c’est-à-dire le 7 mai, faute de pouvoir assurer la sécurité des lieux de votes et des votants, les autorités vont se résoudre à décréter l’état d’urgence. La Russie elle-même par la voix de Lavrov a appelé à sévir avec fermeté contre les terroristes. Le message est clair. L’état d’urgence permettra au moins d’imposer un contrôle rigoureux aux frontières et un couvre-feu dans les zones infestées. Aujourd’hui des ressortissants arabes de toute nationalité entrent comme ils veulent en Syrie sans visa et les bandes terrorristes se déplacent non moins librement.

  9. claudia dit :

    Ces attentats sont odieux et répugnants. Et dire que ces sauvages le font au nom d’Allah. Dieu ne peut bénir ces actes de barbarie car il est le protecteur de tous sur cette planète.

    Mais où est donc Ban Ki-Moon pour condamner ces actes terroristes?

  10. JMR dit :

    Ces attentats sont une violation flagrante du cessez-le-feu. Yankimoon va-t-il enfin condamner les terroristes ? J’en doute…

    • joseph cotton dit :

      Bankimoon essaye désespérement depuis des semaines de gagner le confiance des bandes armées avec lesquelles il espère négocier. Il a donc eu tendance à critiquer plutot le gouvernement syrien pour vouloir apparaitre ‘impartial’ ce dont doutent ces rebelles.
      Il a été rappelé à l’ordre par les Syriens qui lui ont fait comprendre qu’en agissant ainsi, non seulement il ne gagnera pas la confiance de ces terroristes enragés mais il les encourage à plus de provocations.
      Ban Ki Moon devra agiter le baton après avoir agiter la carrote. La question est de quel baton dispose Ban Ki Moon pour se faire entendre.
      Le seul baton dont il dispose est l’ONU ou il devra mettre les membres qui ont voté la résolution devant leur responsabilités, de cesser de cajoler l’opposition et de mettre les moyens pour ou bien les amener à la raison ou à les laisser se faire eliminer par les troupes Syriennes. La Turquie devrait être en mesure d’arrêter les infiltrations et Qatar de cesser de pourvoir les rebelles en argent et en armes.

  11. NO PASARAN dit :

    L’attaque de la banque place saba bahrat, cette nuit, vers 2H du matin : d’abord, une grosse explosion… Puis une bataille variée en armes : sans doute la fuite des attaquants vers l’est. Ensuite, tirs du côté de la place des Abbassides. (Les mêmes ???)

  12. joseph cotton dit :

    Notez que deux observateurs de l’ONU logeaient à l’hotel Carlton à Edlib tout près du lieu de l’explosion. Les terroristes ont-ils voulu attenter a la vie de ces observateurs tant haïs, ou voulaient-ils simplement leur faire peur en espèrant qu’ils quitteraient la ville?

  13. Cécilia dit :

    Mais que font les drapeaux d’Al-Qaïda en Syrie, en plus avec des femmes drapées en noir compris le visage ?

    La Syrie est un pays laïque où la femme exerce tous les métiers compris pilote dans l’armée de l’air. Il ne faut pas pas oublier que le poste de conseiller du président syriens aux affaires politiques est occupé par une femme, Buthaina Chaaban. Alors que veulent ces huritan ?

    http://www.youtube.com/watch?v=IGTRUW_Kqc0&feature=youtu.be

    • Suchite dit :

      Ce ne sont que des musulmans 100% sionistes.

    • mécréante dit :

      Si elles se contentait de se draper passe encore !!
      elles devrait savoir que la voix de la femme est « aoura » et la fermer si elles veulent vraiment aller au paradis 😉

      • Souriya ya habibati dit :

        Merci Cécilia,
        En entendant les voix des « femmes » on se croirait dans une récré.. les voix de gamines de 14 ans!!! il n’y a que la voix de celle qui harangue qui fait « adulte ».
        Souriya Allah hamiha

    • Mohamed Ouadi dit :

      Ces obscurantistes veulent rendre la femme au foyer. Ils veulent de même revenir à la période obscurantiste d’Al Jahilia. Mais les syriennes et les syriens, et les vrais amis de la Syrie ne les laisseront pas faire.

  14. Jo dit :

    Le sénateur fou Liberman a rendu visite au roi d’arabie pour parler de la Syrie

    • Mohamed Ouadi dit :

      Normal ! Haj Liberman était accompagné d’un haut responsable des renseignements israéliens !
      C’est la normalisation des relations avec Israël dans ses plus beaux apparats, « au tiroir la question palestinienne », et c’est la coordination entre les « nouveaux amis »-ennemis, au grand jour, de la Syrie, et cette visite est également à rapprocher avec la visite de l' »ami » Jeffrey Feltman, au Liban, et sa première réunion avec le « camarade » Walid Joumblatt, contrairement au protocole, qui veut que le vice-secrétaire d’Etat américain, chargé du M.O, rende visite en premier au Président de la République, qui a pourtant été contacté par Clinton, pour louer ses positions. Ce ballet s’effectue sur fonds d’arrestation du bateau bourré d’armes destinés à la déstabilisation de la Syrie, et les analystes n’excluent pas que des pressions ne soient exercées sur les responsables libanais pour brouiller les pistes et cacher certains secrets gênants. Ce ballet n’est pas à écarter de même des tentatives de transformer le nord du Liban en une base avancée d’attaque contre la Syrie, dans une hypothétique et combien lointaine, possibilité de recours à une mise en oeuvre du plan « B » dont ont parlé Juppé-Clinton.

      • Mohamed Ouadi dit :

        La question du haut responsable des renseignements israéliens est à vérifier !? Mais Liberman lui-même étant ce que l’on sait … un pro-sioniste « con-vaincu », l’interrogation sur la signification du ballet diplomatique, son conteste, ses acteurs reste inchangée et tout à fait légitime !?

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