• Actualité
  •  

                "Nous n'avons entendu du gouvernement aucune justification de son changement de politique envers la Syrie. Ni si ce changement sert les intérêts de la Turquie ou non. Pour cette raison, nous sommes contre la politique du gouvernement et nous estimons qu'elle est erronée et qu'elle n'aide pas à résoudre les problèmes." Cette condamnation ferme et claire de l'activisme anti-syrien d'Erdogan n'a pas été prononcée par n'importe qui, ni n'importe où : elle émane en effet d'un des porte-parole du Parti Républicain [...]



Erdogan fortement contesté par son opposition sur sa politique syrienne

Par Droits réservés,



Kemal Kiliçdaroglu, chef du CHP...

Kemal Kiliçdaroglu, chef du CHP...

... et Dawlal Behchali, chef du MHP : deux opposants de poids et de choc à la ligne anti-syrienne d'Erdogan

... et Dawlal Behchali, chef du MHP : deux opposants de poids et de choc à la ligne anti-syrienne d'Erdogan

 

 

 

 

 

 

 

 

« Nous n’avons entendu du gouvernement aucune justification de son changement de politique envers la Syrie. Ni si ce changement sert les intérêts de la Turquie ou non. Pour cette raison, nous sommes contre la politique du gouvernement et nous estimons qu’elle est erronée et qu’elle n’aide pas à résoudre les problèmes. »

Cette condamnation ferme et claire de l’activisme anti-syrien d’Erdogan n’a pas été prononcée par n’importe qui, ni n’importe où : elle émane en effet d’un des porte-parole du Parti Républicain du Peuple (CHP), Mohammad Kassim Oglu, qui prenait la parole à la tribune de la chambre des députés turcs. Aux récentes élections législatives, au printemps 2011, le CHP s’est classé deuxième formation politique turque, avec 25,98% des suffrages exprimés et 135 députés. De sensibilité « social-démocrate nationaliste » et laïque – et d’ailleurs fondé par Atatürk lui-même -, le CHP est donc la première formation d’opposition à Erdogan et son AKP islamiste conservatrice – 49,83% des suffrages exprimés et 327 élus en 2011.

Héritiers d’Attaturk, amis de la Syrie

Mais le CHP n’est pas seul à donner de la voix, ces jours-ci, au parlement d’Ankara, contre l’escalade – verbale et diplomatique pour l’heure – du gouvernement Erdogan : Dawlal Behchali, dirigeant du Parti d’Action Nationaliste (MHP, généralement classé à l’extrême droite (laïque)), a lui aussi « taclé » MM Erdogan et Davutoglu : déplorant les attaques dont ont été victimes récemment des représentations diplomatiques turques en Syrie, le chef du MHP en a attribué une partie de la responsabilité à Erdogan : « Ce gouvernement s’ingère dans la situation intérieure syrienne en guidant l’opposition et il complique de plus en plus la situation »

Le MHP est, malgré une légère baisse de son influence par rapport aux législatives de 2007, la troisième force politique turque, ayant obtenu cette année 13,01% des suffrages exprimés et 53 députés.

Par ailleurs, on ne sait pas si tous les élus de l’AKP sont d’accord avec la ligne Erdogan sur la Syrie…

Bref, les deux principaux partis d’opposition turcs, représentant ensemble plus du tiers de l’électorat et alignant 188 députés, s’opposent sans ambiguité à la politique de leur gouvernement vis-à-vis de la Syrie. Globalement, ces forces jugent que cette politique sert les intérêts américains, et rompt avec la politique de bon voisinage avec Damas qui était celle d’Erdogan lui-même voici encore un an. Il n’est peut-être pas indifférent que ces deux formations occupent des positions nationalistes laïques, ce qui les rapproche de la Syrie baasiste, et les éloigne en revanche de l’islamisme modérément modéré de l’AKP, qui s’efforce de mettre à bas l’héritage kémaliste.

Avec un tel caillou dans sa chaussure, le Premier ministre turc va-t-il pouvoir longtemps continuer à assumer une ligne qui ne fait, en effet, qu’exacerber les tensions dans toute la région ? En tout cas, si l’on en doutait, il est évident qu’Erdogan ne pourra certainement pas mettre le quart de ses menaces anti-syriennes à exécution, qu’il s’agisse de l’alimentation en électricité ou de la « zone d’exclusion aérienne » réclamée par ses amis de la confrérie syrienne des frères musulmans. Avoir le soutien d’Hillary Clinton et d’Alain Juppé c’est bien, mais garder la confiance du peuple turc, c’est mieux !

ci-dessous, le lien vidéo avec le reportage de la chaîne libanaise al-Manar :

http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?fromval=1&cid=18&eid=38316&frid=18



Vous pouvez suivre les réponses à cet articles avec le flux RSS.
Vous pouvez répondre, ou faire un lien depuis votre site.

27 commentaires à “Erdogan fortement contesté par son opposition sur sa politique syrienne”

  1. Mohamed dit :

    Déploiement massif de l’armée arabe syrienne à la frontière avec la Turquie, et déclaration d’une zone militaire.

    • Mohamed dit :

      Tournant dramatique:la Syrie déploie l’armée près de la Turquie…
      L’équipe du site
      La Syrie a entamé ce vendredi un déploiement massif de ses forces armées tout au long de la frontière avec la Turquie, au moment où des navires de guerre russes se dirigent vers ses eaux territoriales.

      Selon une source syrienne non officielle, s’exprimant pour notre site, Damas compte créer une zone militaire fermée de 20 Km de profondeur. L’opération baptisée « Briser les illusions », comprend une interdiction d’accès à cette zone-tampon, sauf en cas d’autorisation de l’armée.

      Cette démarche intervient au moment où des navires de guerre russes se dirigent vers les eaux régionales syriennes.

      « Des navires de guerre vont arriver ce vendredi dans les eaux territoriales syriennes », a écrit ce vendredi le quotidien libanais AlBina.

      Selon lui, « ceci constitue un fort message de la part de la fédération russe, selon lequel la république syrienne est une ligne rouge, face à laquelle elle ne restera pas les bras croisés ou indifférente ».

      Réclamant une position équilibrée sur la crise syrienne, et une condamnation des tous les actes de violence, entre autre ceux perpétrés par les groupes de l’opposition armée, Moscou a critiqué les dernières positions de la Ligue arabe, estimant qu’elles ne font que pousser à la guerre civile en Syrie.

      http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid=38386&frid=18&seccatid=37&cid=18&fromval=1

      • Merci Mohamed. Comme vous l’avez peut-être déjà vu, nous répercutons la nouvelle – non encore confirmée – de l’arrivée de navires de guerre russes dans les eaux syriennes. Attendons d’en savoir un peu plus – de vous, si vous avez des informations – sur l’opération « Briser les illusions ».
        En vous remerciant

        Louis Denghien

      • Akyliss dit :

        LA Syrie prend les devants, avant que la Turquie poussé par sa stupidité a suivre aveuglément les néo colons à créer une zone tampon sur le territoire syrien !
        elle se positionne sur sa frontière pour dire à Erdogan d’éviter de faire une grosse bêtise !
        et si l’information des navires de guerre russe qui arrive en Syrie, l’Erdogan risque de déchanter vite fait …
        mais comme dit Louis à confirmer !

      • NO PASARAN dit :

        Ce n’est pas la première fois que des troupes se massent à la frontière turque… Ca veut pas forcément dire qu’il va se passer qqch…

    • Mohamed dit :

      Louis,
      Voilà la traduction de l’opération « briser les illusions » :

      L’opération sécuritaire « briser les illusions »
      Secrets de la première étape de l’assainissement de Homs.

      Club Syria News.
      06/11/2011.
      Avec le début des opérations de sécurité à Jabel Zaouia, à la suite de la surveillance électronique, sont apparus des signaux sans fils, d’un genre très évolué, qui proviennent du sud. Les unités électroniques ont poursuivis leur travail et se sont assurés que l’origine des signaux se situe à la zone centre, et c’était le commencement.
      Avec l’achèvement des opérations à Jabel Zaouia, d’autres opérations sécuritaires courtes ont été menées à Rastan, Al Hula, Talkalakh, El kseir ….
      Chaque opération a donné de nouvelles indications / preuves sur le type de communication et sur les centres de transmissions, et ont un même dénominateur commun, à savoir que le centre de commandement se trouve dans trois endroits principaux, et que chaque centre dirige un aspect de la bataille.
      Des groupes de détections se sont répartis sur la région pour préciser ces informations et il s’est avéré que :
      – le centre de transmission médiatique et la supervision des coordinations se trouve dans la zone d’Al Hula, à côté de Mrimine.
      – Le centre des opérations financières et la dotation en armement se trouve à la zone de Rastan et Talbissa.
      – Le centre de commandement militaire et la disposition en terroristes se trouve à Bab Amr et Al Kuseir.
      Dans les premières étapes de confrontation aux terroristes les appareils de détection captaient les messages suivants : « il faut tenir le coup une semaine, et parfois il leur est demandé de patienter pendant un mois, et d’autres fois pendant des jours ».
      Les avis explicatifs tendent à interpréter ces messages comme étant pour remonter le moral, ou bien ils visaient à parier sur la rue. L’idée de se doter de terroristes de l’étranger était peu probable, mais avec la continuité des messages et l’appel à la poursuite des activités, quelles que puissent en être les conséquences, a attiré l’attention de la direction pour penser qu’il y’a des plans qui font que certains persistent à poursuivre leurs activités militaires même si elles étaient vouées à l’échec.
      La direction a intensifié ses recherches vers les zones frontalières et il s’est avéré que le PC « poste de commandement » militaire se trouve au Liban, près d’Al Kseir, et c’est de là que passent toutes les opérations d’équipements et d’entraînement à la lutte et à un combat long.
      L’utilisation d’équipements d’écoutes sophistiqués ont été utilisés et permis de découvrir le complot.
      Les américains et leurs pions préparent des opérations militaires extrêmement dangereuses, et ont disposé de 7000 terroristes très bien entraînés, dans des sociétés de sécurité qui ont été montées par S.Hariri pour combattre Hizbollah, mais après sont échec, il les a renforcé pour les lancer dans la bataille contre la Syrie.
      Les choses prenaient une direction grave, car ceux-ci ne sont que le prélude à une intervention occidentale, prétextant une intervention plus grande.
      Les avis de la direction syrienne ont divergé entre ceux qui préconisent l’interdiction d’accès à la Syrie aux terroristes, et leur dénonciation devant les médias, et ceux qui estiment de les laisser entrer et ensuite de les traiter pour éviter la reproduction de leurs forfaitures, et la décision a été prise de mener la bataille, d’extirper ces derniers de leurs racines et d’administrer aux ennemis une importante leçon de combat.
      Le plan suivant a été élaboré :
      S’abstenir de pousser les troupes vers les frontières et entamer l’assainissement de Rastan et Al Hula, et mener des opérations aussi lentes que possibles.
      Les américains ont commencé à arranger le déploiement de leurs unités de combat. L’armée syrienne surveillait de très près.
      Les américains ont injectés près de 2000 criminels et mercenaires, à partir des villages limitrophes, et on leur a assuré l’hébergement dans des fermes à Bab Amr et à Tall Achour.
      Après l’assainissement de Rastan et Talbissa, et après la fuite d’une partie de ces criminels vers Bab Amr, les forces armées ont commencé le ratissage de Hula, Teldou, Kafr Laha, Tall Dahab, Teyba. Et la route vers Bab Amr a été laissée ouverte et certains terroristes s’y sont rendus.
      Les opérations de ratissage se sont déplacées à nouveau à Talkalakh, alors que des opérations d’assainissement ont commencé dans les quartiers de Homs, Al Bayada, Bab Sbaa, Annazihine, Al Mreija. La direction a capté de nouveaux messages aux terroristes leur intimant de se rendre à Bab Amr, parce qu’on se rapprochait de la bataille décisive. La direction syrienne a pris plusieurs mesures :
      – interdire l’entrée de tout nouvel élément du Liban, et l’armée a commencé le rattrapage des terroristes à l’intérieur du Liban, en collaboration avec les comités populaires des villages frontaliers, et l’arrestation de tous les éléments qui sont venus du Liban, et cette collaboration a réalisé une performance extraordinaire.
      – les troupes poussaient les saboteurs et les terroristes des frontières avec le Liban vers l’intérieur et l’armée a commencé à se déployer sur les frontières avec le Liban, et s’assurer que les terroristes ne se trouvent pas en dehors des limites de Bab Amr, et surtout que les ordres du commandement des terroristes continuent à affirmer le rassemblement des groupes armés à Bab Amr.
      Sur le plan politique :
      Les américains ont décidé d’appliquer leur plan avec l’acharnement de la ligue arabe de façon à ce que le développement du combat serve à condamner le gouvernement syrien, accusé de vouloir poursuivre la violence, et la ligue arabe s’est réunie sur recommandation américaine pour adopter la fameuse décision. Et le même jour, l’émir du Qatar a déclaré que la violence en Syrie est inacceptable.
      Après l’examen de tous les détails et de leurs implications, le plan suivant a été appliqué :
      – déploiement des troupes dans la région toute entière de souk El Hal aux fermes ouest (mazaria al gharbia), jusqu’à la raffinerie, et en direction de l’océan vers Homs et Damas.
      – Les opérations se sont déroulées au rythme de l’activité politique géré par la direction avec brio, tout en étant au courant de ce qui est préparé.

      La direction a décidé de conclure le combat durant dix jours.
      Les opérations de ratissage ont commencé et, le premier jour, l’armée a accusé la perte de 20 martyrs, et plus de 100 blessés, et il s’est révélé qu’elle était confrontée à 200 lanceurs de RPG, et 300 terroristes snipers, et plus de 6000 terroristes armés. La direction a décidé de faire l’économie de la vie des soldats, vies estimées très précieuses, et que l’on ne pouvait se permettre des risques, et que toute résistance doit être totalement neutralisée.
      Et les opérations militaires se sont déroulées pour connaître de grands succès avec une économie de pertes de vies des soldats, et la fragilité des terroristes à commencé à apparaître devant la fermeté des soldats et leurs confrontations courageuses, et le plan ennemi s’est mis à s’effondrer très vite ; la Syrie a gagné sur le plan politique et la voilà qui récolte la victoire militaire.
      Des centaines de libanais et de mercenaires, bien entraînés au meurtre, portant de fausses identités de l’islam, et des centaines de criminels syriens meurtriers, qui ont vendu leurs âmes et consciences au diable sont tombés entre morts, blessés et prisonniers, chaque jour, et ce n’est que quelques heures, avant que la direction n’annonce la fin des groupes américains terroristes, et Bab Amr redeviendra plus propre qu’auparavant, et de même Homs redeviendra la forteresse de la fermeté, c’est elle qui a, en premier, tué le complot, et c’est elle qui a sacrifié le sang pur de ses fils, dignes patriotes, qui se sont dressés devant ceux qui ont voulu détruire la Syrie.
      A noter que les terroristes ont utilisé des missiles Cobra, long de 120 cm, des lances roquettes RPG, et que lors des accrochages, de fortes explosions ont été rapportées par des témoins, qu’un hôpital de campagne a été découvert entre la zone Bab Amr et le village d’Assultanya, qui comprend 5 pièces comportant des équipements modernes et des médicaments, en grande quantités, avec deux salles d’intervention chirurgicales, utilisées pour prélever les organes humains, destinés au trafic, et des quantités d’aliments, comme on a trouvé 250 cadavres ligotés, avec des impacts de balles ; ces cadavres appartiennent à des personnes armées liquidées, parce qu’ils avaient l’intention de se rendre pour profiter de l’amnistie générale proclamée, et du même coup pour en faire accuser l’armée syrienne.
      Les informations ont fait état de l’arrestation d’un grand nombre de personnes armées, dont un officier de haut rang spécialiste en explosifs. Les accrochages s’étaient déroulées aussi à Idlib et à sa campagne, où ont été vus plus de 100 personnes armées sur des motocycles, qui ont attaqué des points de contrôle, et qui barrent les routes, ce qui confirme les menaces du terroriste dissident Ryad Al Asaad, qui a annoncé les attaques et la création par la Turquie d’une zone tampon, qui allait abriter ces terroristes.
      Le tunnel découvert à Bab Amr et Assultania est construit en béton armé, long de près d’un km, comprenant des salles climatisées, et aménagées de façon à servir de salles de soins et d’hospitalisations, avec des tables d’opérations, des bureaux et des salles de repos, on y a trouvé également un grand nombre de terroristes liquidés d’une balle dans la tête, les yeux bandés et les mains liés, ce qui laisse entendre que certains d’entre eux avaient l’intention de se rendre pour bénéficier de l’amnistie, mais les chefs terroristes les en ont empêché.

      http://www.souriaalasd.com/sy/t28092.html#post135848

      A signaler, également, l’éditorial, de Ibrahim Amine, du journal libanais Al Akhbar, intitulé « Folie meurtrière et non mouvement révolutionnaire », traduit de l’arabe et reproduit sur Infosyrie selon lien http://www.infosyrie.fr/re-information/violences-inacceptables-un-petit-film-pour-sarkozy-juppe-consorts/ qui fait état d’un autre aspect des développements à Homs.

  2. Mohamed dit :

    Pourquoi la Turquie a vendu la Syrie ?
    L.Mazboudi

    On est certes bien loin de cette photographie historique qui avait réuni le président turc Abdallah Gull au président syrien Bachar ElAssad et au président iranien Mahmoud Ahmadinejad. Pourtant, elle ne date pas de très longtemps. 2010.

    On avait rêvé alors qu’Ankara s’approchait de l’axe Téhéran-Damas, celui de la résistance et de la confrontation au projet américano sioniste. Surtout que des visites similaires, bilatérales ou trilatérales avaient eu lieu, et qu’elles avaient succédé aux déclarations grondantes du Premier ministre turc Recep Tayyeb Erdogan contre le président israélien Shimon Perez, à Davos, suite à l’offensive meurtrière Plomb durci contre la bande de Gaza. Et puis, il ne faut jamais oublier la position de la Turquie qui a refusé l’invasion de l’Irak !

    Mais depuis, il y a eu les soulèvements arabes, et surtout la rébellion en Syrie, orchestrée et soutenue par les Occidentaux et leur alliés arabes.

    Coup de théâtre : alors qu’on s’attendait à une position équilibrée et réconciliante de la part de la direction turque, qui puisse trouver un terrain d’entente entre les différents antagonistes, c’est tout à fait le contraire qui a eu lieu.

    Ankara prend parti à plein et adhère totalement aux thèses de l’opposition syrienne pro occidentale. Bannissant le régime syrien, le présentant comme étant en train de tuer son peuple, refusant de voir les manifestations de soutien au président syrien, dénigrant la dimension armée de la contestation, et allant même jusqu’à refuser aux opposants de l’intérieur le statut de représentants du peuple syrien, le réservant à ceux du Conseil national syrien (à en croire les propos de son chef de la diplomatie)!

    Du côté des principes, il est difficile de croire les allégations des dirigeants turcs, se disant soucieux des revendications des peuples de la région, et désireux d’instaurer les démocraties dans la région.
    Avec le peuple bahreïni, Ankara n’adopte pas du tout la même politique.
    Elle n’affiche pas non plus de revendications de liberté chez ses alliés arabes, le Qatar, l’ Arabie, les Emirats, le Maroc et la Jordanie, où des dynasties caduques perdurent depuis des dizaines de décennies et des milliards de pétrodollars ont été distribués pour taire toute contestation.
    Certains analystes évoquent des relations historiques entre le parti turc au pouvoir «Développement et Justice », d’obédience islamique, avec les Frères musulmans, principale force de l’opposition syrienne de l’exil. D’autant plus que tous les deux appartiennent à la même confession islamique !
    Cette thèse comprend nécessairement une part de vérité, même si le chef de la diplomatie turc Ahmad Davutoğlu s’est défendu, avant de se rendre à Ankara, « de mener une politique à caractère confessionnel ».

    Mais ce principe, car il s’agit bien d’un, ne peut expliquer à lui seul l’acharnement de la Turquie contre le régime syrien.
    Davutoğlu a en personne lancé à la même occasion précitée que « la Turquie suit une politique d’équilibre entre les principes et les intérêts».
    Justement c’est du côté des intérêts que les choses paraissent plus claires.

    Deux évènements ayant eu lieu ces derniers jours l’illustrent.
    Le premier, militaire fait état que 4 drones américains de type « Predator » ayant été déplacés de l’Irak en Turquie. Leur mission consiste à soutenir la Turquie contre les rebelles kurdes du PKK qui mènent une lutte acharnée depuis une quarantaine d’années contre le gouvernement central pour obtenir l’indépendance de leurs régions.

    Ankara qui s’efforce par tous les moyens pour s’acquérir ces appareils en avait dans un premier temps acheté à Israël. Mais elle a dû les restituer lorsqu’elle s’est rendue compte qu’ils sont défectueux. C’est l’une des raisons de la dégradation de ses relations avec Tel Aviv.
    Elle a tenté de se les acquérir de la France et de l’Italie. Là aussi, les israéliens sont parvenus à entraver l’accord.

    On sait depuis le mois de septembre dernier qu’elle les a demandés à Washington, et que les membres du Congrès tentent de bloquer leur vente à cause de Tel Aviv aussi.
    Maintenant qu’elle les a dans sa base aérienne d’Incirlik, il faut deviner qu’un marchandage a eu lieu, vu que ce genre de transaction se fait donnant donnant.

    La Turquie ne peut désormais plus que tourner dans l’orbite de Washington. Il ne faut donc plus s’étonner qu’Erdogan s’offusque à pleine bouche contre ElAssad.

    Autre information, relevant du domaine économique : Ankara s’attend à davantage d’investissements qataris chez elle, en l’occurrence la création d’une station de gaz liquéfié destiné à l’Europe, dans le cadre d’une gazoline reliant la région du Golfe aux pays de l’Union européenne. Des investissements bancaires sont également convenus, rapporte le ministre des finances turc, Mohammad Chimchek, lors d’un forum des investissements organisé à Doha.

    Une générosité pareille de la part des autres états pétroliers golfiques devraient avoir eu lieu.
    Au lendemain des ententes turco-syrienne et turco-iranienne, rois et émirs du Golfe se sont empressés de convier Gull, Erdogan et compagnie. Question de contrer avec les ambitions iraniennes et syriennes. Avec un acharnement que l’on ne trouve guère lorsqu’il s’agit par exemple de faire adhérer la Palestine à l’ONU, et que les Américains et les Israéliens l’entravent…

    http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid=38246&frid=18&seccatid=37&cid=18&fromval=1

  3. NO PASARAN dit :

    Oui, depuis hier.

  4. claude dit :

    Connaissez vous l’ensemble de partis et de groupes politiques l’ARP (Arc Républicain de progrès) http://www.comite-valmy.org/spip.php?article67. Dans leur accord est en priorité le programme du Conseil national de la Résistance et aussi « notre combat s’inscrit dans un contexte international de lutte pour l’indépendance des Nations et des peuples souverains, pour la paix et dans un monde multipolaire, contre tous les impérialismes et en premier lieu, contre celui des USA et la globalisation néo-libérale qu’il orchestre, contre tous les agissements qui visent à provoquer des chocs de civilisations. »

    Vous pouvez voir le communiqué de presse publié hier par l’un des membres de l’ARP,le comité Valmy
    http://www.comite-valmy.org/spip.php?article2037

    « COMMUNIQUÉ DE PRESSE
    LE PRÉSIDENT DU COMITE VALMY À DAMAS POUR SAUVER LA PAIX EN RÉTABLISSANT LA VÉRITÉ

    jeudi 17 novembre 2011, par Comité Valmy

    Depuis une semaine, accompagné de personnalités françaises et francophones, Claude Beaulieu, Président du Comité Valmy, est présent en Syrie, à l’invitation du Patriarche des Chrétiens d’Orient.

    Il a eu l’occasion d’observer la réalité de la situation et il a pu faire de nombreuses rencontres, notamment avec le Patriarche orthodoxe russe Cyrille, quand celui-ci est venu exprimer la solidarité du peuple russe avec le peuple syrien.

    Aujourd’hui, Claude Beaulieu tient à témoigner de ce qu’il a constaté sur place.

    1) Le scandale de la propagande guerrière véhiculée par les médias occidentaux

    A écouter les médias occidentaux, l’armée et la police syrienne seraient devenues des hordes sanguinaires qui massacreraient le peuple. La réalité ridiculise ce grossier mensonge, dont le seul but est de justifier une invasion guerrière.

    Sur le terrain, nous constatons que les meurtres et les attentats, mensongèrement attribués par les médias français aux forces syriennes, sont en réalité le seul fait de groupes armés étrangers ou de salafistes syriens extrêmement minoritaires, qui tirent sur la foule et sur les militaires pour créer le chaos et pour fabriquer des images trompeuses, à destination des médias complices des va-t-en-guerre occidentaux.

    Les policiers et les militaires syriens doivent à la fois déjouer ces pièges, protéger les populations et mettre hors d’état de nuire ces criminels fauteurs de guerre.

    Cette mission est d’autant plus difficile que les groupes en question sont soutenus, armés et financés par les USA et l’Union européenne, comme l’a avoué leur chef, Khaddam. [1]

    2) La force de l’union nationale syrienne contre l’éventualité d’une agression occidentale

    Il ne se passe pas un jour sans manifestations de masse, au cours desquelles les Syriens se retrouvent dans les rues pour exprimer leur volonté unitaire patriotique et pour soutenir le gouvernement légitime.

    Cette vigueur à défendre la souveraineté de la nation syrienne transcende les clivages politiques et confessionnels ; elle soude le peuple, fermement décidé à résoudre par lui-même ses difficultés en restant maître de son destin et en respectant la légalité.

    Les opposants syriens préfèrent majoritairement éviter à leur pays une intervention étrangère plutôt que rallier le Conseil national syrien, dans lequel ne se regroupent en définitive que des aventuriers instrumentalisés par les ennemis de la Syrie et des extrémistes salafistes qui envisagent de transformer le pays en place forte d’Al Qaïda.

    Dans ces conditions, le Président du Comité Valmy appelle les Français à la plus grande vigilance sur les informations et reportages diffusés par les médias français, déjà coupables d’avoir travesti la réalité pour rendre possible les agressions sur la Côte d’Ivoire et la Libye.

    Il souhaite, sans illusion, que la diplomatie française prenne conscience que son asservissement aux Etats-Unis – qui construisent une manipulation de plus pour justifier une agression guerrière de plus – n’est pas une erreur, mais une faute. De par l’Histoire, la France a une responsabilité particulière envers les peuples syriens et libanais. Tout gouvernement qui l’oublierait ne serait pas un authentique gouvernement français mais un pitoyable exécutant états-unien.

    Que la faute libyenne ne soit pas répétée en Syrie !
    Notes

    [1] -Interview de Khaddam sur Israeli TV »

    C’est la première fois que je vois une organisation officielle française, même si elle n’est pas très importante, reprendre exactement ce qui est dit sur infosyrie

  5. sowhat dit :

    Bravo aux femmes et aux hommes d’honneur turcs qui ont le courage de se s’opposer aux folies du Sultan ! Des centaines de journalistes, de militants et de prisonniers d’opinion croupissent dans les gêoles du régime akapiste d’Erdogan

    • Candide dit :

      « Des centaines de journalistes, de militants et de prisonniers d’opinion croupissent dans les gêoles du régime akapiste d’Erdogan »

      C’est fort possible et ça me choque. Mais comme en Syrie tout va bien, tous les militants et journalistes ont été libérés. Ah bon, pas tous?

      • Akyliss dit :

        non mais attend Candide, quand on est pas parfait comme la Turquie, on va pas dire à son voisin tu fais ce que je dis mais pas ce que je fais
        et c’est valable pour les guignols tel que saint sarkozy ou nobeldelapaixobama…

  6. djizehel dit :

    Un seul mot : MERCI!

  7. NO PASARAN dit :

    Merci a infosyrie, Mohamed, Cecilia et tous les autres qui oeuvrent aux traductions !!!

  8. maho dit :

    parle toujours ce n est pas l armee syrienne qui va nous faire trembler ni russe Assad comme son pere est un dictateur il n avait qu a faire les reformes necessaires au lieu de faire couler le sang .il a soif de pouvoir c est tout.

    • Cécilia dit :

      maho,

      Vous ne savez rien à l’histoire de la Syrie et encore moins concernant le père de Bachar qui était un grand politicien qui faisait trembler les maitres du monde.
      Lisez ce qu’il Bil Clinton, l’ex-président de USA dans son livre « My life » sur Hafez al-Assad ou si vous ne l’aimez pas, lisez Henry Kissenger.

      La question syrienne dépasse de loin des réformes à appliquer pour le pays. C’est un question géostratégique visant à déstabiliser le pays pour refaire la carte du Proche-Orient.
      Casser la Syrie, c’est casser Hezbollah et affaiblir l’Iran en attendant qu’elle soit la prochaine.

      Alors, un peu de culture avant de se lancer comme des enfants dans un jeu qui dépasse la capacité mentale de certains sur ce site.

  9. maho dit :

    erdogan continu son avance et celle de son pays avec ses objectifs a savoir une puissance mondial.rendez en 2023

  10. BWANE dit :

    Où l’on voit les opposants hyper-démocrates et très pacifiques de Constantinople en pleine action au Caire :
    http://www.rtv.gov.sy/index.php?d=100010&id=82791

    سلمية سلمية، بصدور عارية

  11. NO PASARAN dit :

    Les acteurs et autres citoyens syriens s’étant rendus au Caire pour montrer dénoncer et la situation actuelle et yeux établir la vérité à la face du monde se sont faits attaquer en rue avec d’énormes bâtons. Blessés, choqués, triste mais déterminés ! Bravo pour leur courage et NO PASARAN !

Commenter djizehel