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Voici la traduction d'un article, court mais référencé, paru dans le quotidien italien de centre-gauche Il Manifesto et qui se penche sur le financement américain d'une chaîne de télévision privée d'opposants syriens ; un financement qui a débuté voici au moins cinq ans…. Malgré toutes les dénégations, les documents sont têtus : le département d’État n’a pas cessé de financer l’opposition syrienne. Par conséquent, il ne peut pas prétendre tout ignorer de l’actuelle campagne de déstabilisation de la Syrie. 19 AVRIL 2011 Depuis Rome [...]



L’opposition syrienne financée par Bush mais aussi par Obama

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Voici la traduction d’un article, court mais référencé, paru dans le quotidien italien de centre-gauche Il Manifesto et qui se penche sur le financement américain d’une chaîne de télévision privée d’opposants syriens ; un financement qui a débuté voici au moins cinq ans….

Malgré toutes les dénégations, les documents sont têtus : le département d’État n’a pas cessé de financer l’opposition syrienne. Par conséquent, il ne peut pas prétendre tout ignorer de l’actuelle campagne de déstabilisation de la Syrie.

19 AVRIL 2011

Depuis
Rome (Italie)
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Logo de Barada TV

Le Département d’État des USA a financé secrètement des groupes de l’opposition syrienne pour renverser Assad, et leurs projets parmi lesquels la télévision satellitaire Barada basée à Londres, selon des documents diffusés par Wikileaks et publiés hier par le Washington Post [1].

La télévision Barada, qui prend le nom du fleuve qui traverse la capitale Damas, est liée au réseau d’exilés syriens basé à Londres, le « Mouvement pour la justice et le développement » : selon les dossiers des diplomates étasuniens à Damas et l’article du quotidien, le département d’État américain leur a versé depuis 2006 jusqu’à 6 millions de dollars pour, justement, mettre en œuvre la télévision satellitaire, mais aussi pour financer d’autres activités en Syrie. Le flux d’argent a commencé sous la présidence de George W. Bush, après que, pendant son administration, les USA eurent, en 2005, gelé les rapports avec la Syrie et mis le pays sur liste noire à cause de son soutien au Hezbollah libanais. Jusqu’ici rien d’étrange : il est logique que Bush et sa bande de neo-cons fussent tentés aussi par un « changement de régime » à Damas, comme pour l’Afghanistan et l’Irak. Ce qui peut se révéler plus surprenant est, si l’on s’en tient aux câbles diplomatiques et au Washington Post, que le soutien financier aux groupes d’opposition syriens ait continué même après l’installation d’Obama à la Maison-Blanche (janvier 2009) : ceci alors que la nouvelle administration était en train de tenter de rétablir des rapports avec Damas, au point qu’en janvier dernier les USA aient décidé de renvoyer un ambassadeur en Syrie, le premier en six ans.

Selon les documents diffusés par le site de Julian Assange, les fonctionnaires de l’ambassade étasunienne à Damas commencèrent à s’inquiéter en 2009 après avoir appris que des agents de renseignement syriens avaient subodoré quelque chose et étaient en train de poser quelques questions sur les programmes étasuniens ; et que certains de ces fonctionnaires mêmes allèrent jusqu’à suggérer au département d’État de reconsidérer son implication en indiquant qu’elle pouvait mettre en danger les tentatives de rapprochement lancées par Obama.

Le Washington Post précise avoir choisi de ne pas publier de détails sur les noms et programmes à la demande du département d’État, pour éviter de mettre en danger des personnalités de l’opposition.

Traduction Marie-Ange Patrizio

Source Il Manifesto (Italie)


 

 

 



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