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Le feuilleton "Ligue arabe" se poursuit donc, après l'acceptation in extremis par Damas du protocole de la dite Ligue, relatif à l'envoi d'observateurs arabes en Syrie (voir notre article "Syrie/Ligue arabe : les possibles raisons de Damas", mis en ligne le 6 décembre). Jeudi 8 décembre, Nabil al-Arabi, secrétaire général de la Ligue arabe, a invité le gouvernement syrien à accepter le plus rapidement possible l'ensemble du "plan de paix" proposé par l'organisation à direction de fait pétro-monarchique. "Nous espérons [...]



La Ligue arabe demande à Bagdad une médiation

Par Louis Denghien,



Hochiar Zebari, chef de la diplomatie irakienne : l'homme de la "détente" inter-arabe ?

Hochiar Zebari, chef de la diplomatie irakienne : l'homme de la "détente" inter-arabe ?

Le feuilleton « Ligue arabe » se poursuit donc, après l’acceptation in extremis par Damas du protocole de la dite Ligue, relatif à l’envoi d’observateurs arabes en Syrie (voir notre article « Syrie/Ligue arabe : les possibles raisons de Damas« , mis en ligne le 6 décembre). Jeudi 8 décembre, Nabil al-Arabi, secrétaire général de la Ligue arabe, a invité le gouvernement syrien à accepter le plus rapidement possible l’ensemble du « plan de paix » proposé par l’organisation à direction de fait pétro-monarchique. « Nous espérons que dès que possible, la Syrie acceptera de signer le plan » a expliqué Nabil al-Arabi, ajoutant : « Désormais, c’est à la Syrie de jouer, la balle est dans son camp. »

Une médiation irakienne ?

Mais Damas ayant conditionné l’acceptation du plan à l’annulation préalable des sanctions, on est plutôt dans le dialogue de sourds, aucune partie n’acceptant apparemment de « perdre la face ». On peut penser d’ailleurs qu’à ce petit jeu, la Ligue est d’avantage perdante : ses sanctions sont de portée plus symboliques que réelles (voir notre article « Les limites – tracées par l’économie et la géographie – des sanctions de la Ligue arabe« , mis en ligne le 29 novembre) et plusieurs Etat ne veulent – l’Irak, le Liban, l’Algérie – ou ne peuvent -la Jordanie – les appliquer.

Justement, Nabil al-Arabi s’exprimait depuis l’Irak, au cours d’une conférence de presse avec le chef de la diplomatie irakienne, Hochiar Zebari. L’Irak dont il a rencontré les dirigeants afin de « déterminer si le gouvernement irakien est disposé à user de son influence sur la Syrie » afin de lui faire accepter le plan arabe. De fait, le secrétaire général de la Ligue arabe n’est pas allé, s’il cherche une médiation, une porte de sortie de crise honorable, à la mauvaise porte : l’Irak est, au sein de la Ligue arabe, un des alliés sûrs de Damas, avec le Liban. Ce pays a expressément refusé de condamner la Syrie, puis d’appliquer des sanctions. Cette médiation irakienne annonce-t-elle un apaisement des tensions entre la Ligue et Damas ? Ou, au moins, une « pause » de la Ligue sur le dossier syrien, dans un contexte arabe pour le moins agité et incertain, de Tripoli à Koweit-City en passant par Le Caire ou Sanaa ?



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26 commentaires à “La Ligue arabe demande à Bagdad une médiation”

  1. Hadi dit :

    Je pense que c’est plus qu’une pause sur le dossier syrien.
    Peut etre que l’europe et les usa voient qu’ils ne peuvent pas faire grand choses donc lache (temporairement ou pas) les syriens et Assad.
    Ce qui laisse les suiveurs (Turquie, ligue arabe et France) à la ramasse.
    Bientôt la fin et le repas de chapeau

  2. Mohamed dit :

    C’est que la ligue du CCG est vite allé en besogne avec des délais, de capitulation syrienne, comptés en jours, en heures minutes-secondes. Une ligue virtuelle aux pas de gagnants virtuels confronté à une Syrie bien réelle.
    Maintenant, on n’est plus aussi pressé; on attend, on cherche des intermédiaires, on cherche tout simplement à sauver la face.

    • Cécilia dit :

      Bravo Mohamed pour votre analyse que je partage entièrement.

      Bachar l’a bien dit, ils vont tous revenir à Damas demander pardon.

      Ils ont pensé pouvoir faire une révolution menée de l’extérieur profitant du climat actuel dans le monde arabe pour renverser le régime et installer leurs marionnettes.

      Raté !

      Et échec et mat !

      • BWANE dit :

        « L’heure de solder les comptes à Damas » s’approche et les misérables commencent déjà à paniquer, surtout que leur maître américain quitte l’Irak -toute honte bue- dans la précipitation et une sorte de confusion ; il ne resterait en Irak que 20 000 américains sous la merci de la résistance irakienne.

      • touri dit :

        Ec-Cheikh ma´t (dommage mon clavier n´est pas arabe…)
        Les arabophones comprendront l´allusion : le Cheikh est mort

    • Mohamed dit :

      Damas et la Ligue : échanges de lettres pour éloigner l’annonce de l’échec du dialogue.

      La Syrie et la Ligue arabe ont repris le dialogue, par l’échange de correspondances explicatives, au sujet du protocole des observateurs, avant la réunion projetée du comité arabe du suivi de la crise syrienne, dans les prochains jours. Ce qui laisse entendre le refus par la ligue des pressions politiques exercées, sur le secrétaire général, Nabil Al Arabi, pour annoncer l’échec du dialogue avec Damas, surtout que le secrétaire général a répété, hier, son invitation des autorités syriennes à signer le protocole des observateurs, dans les meilleurs délais, si la Syrie veut mettre fin aux sanctions arabes à son encontre.
      La Syrie a reçu, officiellement, la lettre d’Al Arabi, en réponse à la correspondance du ministre des affaires étrangères, Walid Al Moallim, selon des sources officielles, et la réponse comprend « de nouvelles explications » présentées par Al Arabi, suite à la demande de pays arabes, relatives à la lettre d’Al Moallim, du dimanche dernier, et les sources ont ajouté que la correspondance ne représente pas une réponse, dans le sens politique, à l’accord syrien d’approbation du protocole de coopération plus qu’elle ne constitue la continuité du processus d’explications réciproques entre les deux parties.
      Et selon le porte-parole du ministère des affaires étrangères syrien, Jihad Makdissi, « cette réponse est en cours d’étude », sans que soit éclairé si les affaires étrangères syriennes vont répondre à Al Al Arabi avant la réunion prévue du comité ministériel arabe à Doha, demain. Il est connu que Qatar a demandé à ce que la réunion ministérielle soit tenue le samedi, lors de la réunion qu’entreprends Nabil Al Arabi à Doha, mais le secrétariat général de la ligue a demandé à ce que la réunion soit préparée, de façon à ce qu’elle ne soit pas limitée à la commission ministérielle chargée de la question syrienne. De même, Al Arabi s’est opposé, selon des sources diplomatiques, à « annoncer l’échec des efforts avec la Syrie », suivant les pressions des pays du golf, qui lui ont demandé de faire cette annonce, avant-hier, surtout que de grands pays arabes, tels que l’Egypte, l’Irak, et l’Algérie, ont demandé à Al Arabi de « satisfaire » la correspondance d’Al Moallim, de façon officielle, avec ce qui peut aider à « lever les obstacles à l’approbation de la partie syrienne ».
      Et, selon une source diplomatique au Caire, le comité ministériel arabe concerné par la crise syrienne, va se réunir demain à Doha. De Baghdad, Al Arabi a dit que « la question est du côté de la Syrie, maintenant, la balle est dans son camp », et il a ajouté « c’est aux syriens de voir, s’ils veulent mettre fin aux sanctions économiques, ils doivent signer » le protocole des observateurs. Et, il a rappelé que la violence continue, et que chaque jour des gens meurent, mais la question si ce qui se passe en Syrie est une forme de guerre civile, ne se pose pas ici ».
      Dans une conférence de presse conjointe avec le ministre des affaires étrangères irakien, Hoshyar Zibari, Al Arabi a dit que « la Syrie a fait savoir son acceptation du protocole, en principe, mais elle a conditionné l’approbation à l’annulation de toutes les sanctions économiques que la ligue a adopté contre elle, antérieurement », et il a ajouté que la Syrie a adressé « l’accord de l’approbation du protocole », et le protocole, ici, est le cadre juridique de la mission et des tâches de la délégation de la ligue arabe qui doit se rendre en Syrie et observer, par elle-même, ce qui se passe sur le terrain.
      Al Arabi a ajouté que les syriens ont demandé à ce que toutes les résolutions adoptées par la ligue arabe contre la Syrie soient annulées, dès la signature du protocole », mais Al Arabi n’a pas précisé la position de la ligue vis-à-vis de la demande syrienne, mais il a souligné que ce sujet est soumis au conseil des ministres des affaires étrangères arabes, car c’est la partie qui a adopté les résolutions ».
      Al Arabi n’a pas révélé si la ligue arabe va fixer un délai définitif à la réception de la réponse syrienne, de façon officielle, mais il a insisté que si les syriens veulent lever les sanctions contre eux, ils doivent approuver l’initiative « dans les brefs délais », et il a prédit une « réunion très proche » du conseil des ministres des affaires étrangères arabes pour prendre une décision au sujet de la réponse syrienne. Et, il a indiqué que la réponse syrienne comportait une proposition qu’il décrit comme non fondamentale, qui appelle à ce que la signature de l’initiative de la ligue ait lieu à Damas et non au siège de la ligue arabe.
      De son côté, Zibari a dit que « le gouvernement irakien a fait état de son désir d’ouverture sur l’opposition syrienne aussi, et ce pour soutenir les efforts et appuyer l’initiative de la ligue ».
      De son côté Abdel-Azim a dit que l’information diffusée par la chaîne Al Jazeera, avant-hier, sur le refus de l’instance de la coordination avec le CNS a/s d’un congrès national de l’opposition syrienne, est « dénuée de tout fondement », soulignant qu’il a pris contact avec l’administration de la chaîne qui a retiré l’information, ultérieurement, mais avec l’invitation d’un membre du conseil, elle a repris l’accusation, par ce dernier, de l’instance de coordination « du refus de coordination avec le conseil ». Abdel-Azim a considéré que le non accord du « conseil » à coordonner avec « l’instance de coordination », « serait en liaison avec des parties tierces régionales qui ne veulent pas de ce rassemblement, et il a ajouté que « si leur décision est autonome » ils devaient accepter l’idée du congrès, mais il semble « qu’ils n’ont pas de décision commune à ce sujet ».
      Abdel-Azim a rappelé qu’une délégation de l’instance de coordination se trouve, depuis un moment, au Caire, et que ses tentatives de se réunir avec une représentation du conseil ont échoué, durant tout ce temps, ce qui a entraîné l’ajournement de ce « congrès général », à chaque fois, pour arrêter un dernier rendez-vous le 14 du mois courant. Et, il a précisé que la ligue arabe est au courant des détails de ce sujet », et que l’objectif de la réunion est de se mettre d’accord sur l’avenir, et ce en présence des représentants de la coordination, du conseil, des kurdes et des personnalités indépendantes.
      A Bruxelles, le SG de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen, a répété que l’OTAN n’a pas l’intention d’intervenir dans les évènements courants en Syrie. Et, il a dit « nous n’avons pas l’intention d’intervenir en Syrie, et j’ai cité cela à plusieurs reprises, et j’aimerai répéter que l’OTAN n’a pas l’intention d’intervenir en Syrie ».
      De son côté, le ministre des affaires étrangères russe Serguei Lavrov, a réitéré les préoccupations russes et a mis en garde contre l’utilisation de la Libye comme modèle d’interventions ultérieures, disant que « nous rejetons fermement cette proposition ». Et, il a ajouté que c’est aux peuples du monde arabe de « décider de leur destin », en indiquant que le plan de paix au Yemen, qui a été approuvé et en vertu duquel le président Ali Abdullah Saleh a décidé de démissionner, peut être appliqué à la situation en Syrie.
      Et dans un contexte différent, selon des sources en Syrie, « le nombre de manifestants, dans toute la Syrie, s’élève pour le vendredi dernier à 33.000, avec une marge d’erreur de 2%, soulignant que le nombre varie entre 20 et 30 %, chaque vendredi, depuis des mois.
      Et, sur le terrain, l’agence d’information syrienne, SANA, a déclaré qu’un « groupe terroriste armé s’est attaqué, dans une opération de sabotage, à une ligne de conduite du pétrole brut, à la zone Tall Achour, au nord-ouest de la raffinerie de Homs ».
      La route Homs-Damas, a été coupée pour une courte durée, hier, du fait des accrochages dans la ville de Homs, dont la fréquence a augmenté de façon significatif, ces deux derniers jours, et s’est distingué par de la violence partisane.

      J’ai traduit cet article, de Zyad Haydar, publié en arabe, le 09.12.2011, sur le journal Assafir, repris par le site Al Jaml.com, le même jour, selon lien suivant :
      http://aljaml.com/node/78692

      • BWANE dit :

        Merci Mohamed pour cet article et sa traduction. La C.Q n’est plus à un mensonge près. La Syrie n’acceptera pas la venue sur son sol d' »observateurs » (en fait des espions) sous les conditions de la dite ligue arabe, ne serait ce que pour des raisons évidentes de souveraineté. Nous verrons.

      • Mohamed dit :

        Al-Manar : Annulation de la réunion ministérielle arabe à Doha, a/s de la question syrienne.

  3. touri dit :

    Dorénavant, Juppé , Cameron , Ehud barak et Clinton devraient corriger leur « prophétie » en l´ajustant ainsi : Les années de Bachar Al Assad sont comptées.
    Ils pourront toujours sauver leur face en invoquant la théorie d´Einstein relative au temps…

  4. Souriya ya habibati dit :

    « Nous espérons que dès que possible » .. nous sommes bien loin des « immédiatement » si souvent prononcés par Hamad le tonneau rempli de naphte.
    Souriya Allah hamiha.

  5. Shusite dit :

    C’est leurs jour a eux qui sont comptes.et même leur pay qui sont
    en phase final economique.

  6. spartacus dit :

    je partage aussi votre point de vu ,mais ne baissons pas la garde , les traitres restent en embuscade et ils feront tous pour déstabiliser la Syrie avant les futures élections syriennes
    quoi qu’ils vont être très occupés par le sauvetage de leurs économies moribondes,déjà les rats quittent le titanique , pas con cameron (l’homme de la City )

  7. Christophe dit :

    On voit bien que la ligue arabe est complice du regime barbare et sanguinaire d’Assad… les sanctions sont repoussées, les négociations trainent … le petit monde maffieux des monarchies pétrolières soutient la folie d’Assad… et les syriens perdent tous les jours des dizaines de freres et soeurs (dont beaucoup d’enfants tués, violé ou torturés par les chebbihas et autres moukhabarrats)!

    • Cécilia dit :

      Vous ne voyez rien du tout, cher Christophe.
      Vous ne comprenez rien du tout ou vous êtes de mauvaise foi.

      « Les chabihas et autres moukhabarats » ont autres chats à fouetter que chercher des enfant pour les violer ou les torturer.

      Arrêtez vos films hollywoodiens. Cela devient trop dégluas à la fin.
      Des bandes armées, des fanatiques et des terroristes tuent, violent, enlèvent même les militaires.
      Et les huit pilotes assassinés, plus celui d’avant hier à Homs ?
      Ce sont les chabihas et moukhabarat qui l’ont fait aussi?

      Vous devez avoir honte pour traiter avec l’étranger et des étrangers contre votre propre pays et propres concitoyens.

      Honte à vous

    • Akyliss dit :

      ALORS Christophe, ton texte à réciter, tu l’as eu à l’ambassade d’Israel ou directement dans le bureau de Juppé ?

    • Hadi dit :

      usage unique peut tu apporter des preuves

    • Hadi dit :

      Hier soir j’ai passer 1 heure sur facebook avec ma cousine qui est à Homs (tiens ? internet n’est pas couper) 1 heure a lui rementer le moral et a lui dire que les examens qu’elle n’a pas pu passer cette année, elle les aura l’année prochaine. Elle ce plaint de l’armée, pas assez present et actif a son avis

      • Etudiant dit :

        C’est bien de penser aux études.
        Mais pour en faire quoi après ?…

        • Akyliss dit :

          « C’est bien de penser aux études.
          Mais pour en faire quoi après ?… »

          bin comme en France essayer de trouver un job, pas mal d’étudiant (Bac +5) se retrouvent à faire caissier(e) à carrefour ou un boulot qui ne correspond pas à leurs études, ou bien encore ne trouve rien et reste chez papa maman…

          les problèmes des syriens, c’est les mêmes que tous les autres pays dans le monde, sauf que pour la Syrie il y a un boycotte, des sanctions, des réfugiés venus d’Irak qui ne laisse pas beaucoup de marge de maneuvre pour creer de l’emploi.

        • Hadi dit :

          oui c’est veai en France les bac + 5 ou 6 d’origine arabe ou noir trouve du boulot dans la surveillance de magasin

        • Hadi dit :

          et tu a raison « etudiant » il vaut mieux ne pas faire d’etudes du tout

  8. Cécilia dit :

    Ce qu’il a entendu Nabil al-Arabi des responsables irakiens d’après Infopresse :

    لخبر برس : الإخبارية اللبنانية

    نقلت صحيفة الأخبار اللبنانية عن مصادر مطلعة في بغداد أن الأمين العام للجامعة العربية نبيل العربي سمع كلاماً قاسياً من مختلف الأطراف وخصوصا خلال الاجتماع الذي عقده مع رؤساء الكتل البرلمانية.

    واشارت مصادر شاركت في هذا الاجتماع الى ان « العربي افتتح حديثه بطلب ان يشارك العراق في الحصار الذي تسعى الجامعة إلى أن تفرضه على دمشق , مضمنا حديثه انتقادات لموقف بغداد من القرارات العربية حيال سوريا « . الا أن « مواقف الكتل كانت متطابقة، وقد عبر عنها بشكل رئيسي رئيس الوزراء السابق ابراهيم الجعفري » الذي قال: « إذا أردتم أن تكون الجامعة قوية ولها هيبتها وقادرة على أن تمون علينا، فعليها الا تكون لطرف عربي دون آخر, ما لك نراك تنطق بلسان رئيس الوزراء القطري الشيخ حمد. تريدون حراكاً لمصلحة بعض العرب، هذا لا يمكننا المشاركة به ».

    ويضيف الجعفري: »هل تستطيع أن توضح لنا لماذا هللتم للحراك الشعبي من تونس إلى مصر فليبيا واليمن، ولما وصلتم إلى البحرين خرست الألسن والأفواه. تحوّل المحتجّون البحرينيون إلى شيعة وإيرانيين. لماذا الازدواجية في المعايير؟ تتحدث اليوم عن سوريا، نعم نحن مع الحوار الداخلي في سوريا وسندعمه بكل السبل. أما أن تطلب مشاركتنا في الحصار فهذا ضد الشعب السوري وضد الشعب العراقي واستحالة أن ندخل هذه اللعبة. بل أكثر من ذلك، تريد منا محاصرة الدولة التي رعتنا واحتضنتنا يوم كنا معارضين لصدام حسين. وبالنسبة إلى قرارات الجامعة، عندما تسري على الجميع، عندها أهلاً وسهلاً بك في بغداد لمناقشتها وتطبيقها ». وتقول المصادر إن « هذا المنطق تحدث فيه جميع الحضور، وفي مقدمتهم حسن علوي ويونادم كنا وحتى اسامة النجيفي ».

    وفي اجتماع العربي مع المالكي، أكد له هذا الأخير الموقف نفسه الذي عبرت عنه الكتل، مشدداً على أن « الجامعة العربية أصبحت طرفاً في الأزمة السورية وليست حَكَماً، وبالتالي فقدت تأثيرها. واضاف المالكي: « نحن جاهزون للتدخل، ولكن على قاعدة أن الحل الوحيد بالحوار لا بالحصار. نحن جاهزون لأن نقوم بوساطة بين النظام وبين المعارضة في سوريا، ولكن شرط رفع العقوبات المفروضة على هذا البلد أولاً ».

    وتشير المصادر الى ان المرجع علي السيستاني رفض استقبال العربي الذي طلب موعداً لزيارته, وإن « هذا الرفض نابع من واقع أن سماحة السيد لا يستقبل سياسيين في الوقت الراهن ».
    المصادر نفسها، تحدثت عن الدور الاقتصادي للعراق في الموضوع السوري من حيث قدرة السوق العراقي على استيعاب كل الصادرات السورية، كما ان العراق يتحكم بخط التجارة التركي والأردني إذا أريد تجنب الخط السوري »، مشيرة إلى أن « الأردن تمت تسوية وضعه، وخصوصا بعدما تم ابلاغه أن حاجته من النفط التي يأخذها من العراق بأسعار رمزية سيدفع ثمنها كاملاً إذا شارك في الحصار على سوريا ».

    أما تركيا، فالعراقيون مصممون , بحسب مصادر صحيفة الاخبار على توجيه صفعة قوية إليها. فهناك اتجاه قوي لرفض التصديق على الاتفاقية الاقتصادية العراقية التركية في البرلمان العراقي.

    Je posterai la traduction de l’article dans la soiré.

    • Mohamed dit :

      Merci Cécilia,
      C’est intéressant à faire connaître à nos amis infosyriens.

    • Cécilia dit :

      Voici la traduction de l’article d’infopresse libanaise sur la visite du Secrétaire Général de la Ligue arabe à Bagdad :
      ———————–
      D’après des sources bien informées à Bagdad, le Secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, a entendu des propos sévères venant des différentes parties irakiens, notamment lors d’une réunion avec les chefs des blocs parlementaires.

      Ces sources bien informées ont participé à la réunion que Nabil al-Arabi ouverte par sa demande à l’Irak de participer aux sanctions que la ligue cherche à imposer à Damas.
      Nabil al-Arabi a critiqué surtout la position de Bagdad vis-à-vis des résolutions arabes prises contre la Syrie.

      Mais les positions des différents blocs étaient identiques et ont été exprimées principalement par l’ancien Premier ministre, Ibrahim al-Jaafari qui a dit:
      «Si vous voulez que la ligue arabe soit forte, qu’elle ait le pouvoir et qu’elle soit capable de nous influencer, elle ne doit pas être partiale ».

      « A vous entendre, nous avons l’impression que vous êtes le port-parole de Hamad, le premier ministre de Qatar !
      Vous cherchez des actions pour les bénéfices de quelques arabes mais nous refusons de participer ».

      Jaafari ajoute : « Pouvez-vous nous expliquer pourquoi vous avez applaudis pour les mouvements populaires de la Tunisie à l’Egypte, de la Libye au Yémen, mais vous avez avalé votre langue concernant le Bahreïne où les manifestants sont devenus des chiites et des Iraniens ?
      Pourquoi vous pratiquez la politique de deux poids deux mesures ?

      Aujourd’hui vous parlez de la Syrie. Oui, nous sommes avec le dialogue interne en Syrie et nous le soutenons avec tous les moyens..

      Cependant, nous refusons de participer au blocus du peuple syrien car cela est contre le peuple syrien et contre le peuple irakien. Il nous est impossible que nous entrons dans ce jeu.
      Pire, vous voulez que nous participons aux sanctions contre le pays qui a accueilli les Irakiens et même nous a reçu lorsque nous étions opposants à Saddam Hussein.

      Quand les décisions de la ligue arabe seront appliquées à tout le monde, revenez à Bagdad, vous soyez à ce moment là, le bienvenue pour discuter ».

      Les sources disent que tous les présents ont tenu le même discours, à leur tête, Hassan al-Alawi et Kanna et même Oussama al-Najafi.

      Lors d’une rencontre de Nabil al-Arabi avec al-Maliki, ce dernier a confirmé cette même position prise par les blocs parlementaires en soulignant que la Ligue arabe est devenue partie de la crise syrienne, et non pas un arbitre et qu’elle a donc perdu son influence.

      Maliki a déclaré: «Nous sommes prêts à intervenir, mais sur la base que le dialogue soit la seule solution et pas le blocus. Nous sommes prêts à jouer la médiation entre le régime et l’opposition en Syrie, mais à condition de la levée des sanctions imposées à ce pays avant toute démarche ».

      Des sources indiquent que le dignitaire chiite, Ali al-Sistani a refusé de recevoir Nabil al-Arabi, «ce refus vient du fait que Son Éminence ne reçoit pas des politiciens à l’heure actuelle».

      Les mêmes sources ont parlé du rôle économique de l’Irak dans la question syrienne en termes de capacité du marché irakien à absorber toutes les exportations de la Syrie.

      l’Irak contrôle également la ligne du commerce turc et jordanien au cas où on veut éviter la ligne syrienne.
      Ces sources soulignent que « la question jordanienne a été réglée et mise au point, surtout après que la Jordanie a été informée que son pétrole qui vient de l’Irak à un prix symbolique, sera payé beaucoup plus cher si participera au blocus de la Syrie ».

      Quant à la Turquie, les Irakiens sont déterminés, toujours selon mêmes sources, à lui infliger une bonne gifle.
      Il ya une forte tendance à rejeter la ratification de l’accord irako-turque économique dans le parlement irakien.

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