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"Fini les solutions arabes !" La phrase - qui claque comme, disons un drapeau syrien - résume le ton et le fond de la très attendue conférence de presse de  Walid al-Mouallem, ministre syrien des Affaires étrangères, tenue ce 23 juin à Damas. La Syrie refuse en bloc et définitivement le "plan de paix" concocté par la Ligue arabe, et dont la dernière mouture, présentée le 22 juin au Caire, réclame le retrait, "dans les deux semaines", de Bachar al-Assad de [...]



La Syrie congédie la Ligue arabe

Par Louis Denghien,



« Fini les solutions arabes ! »

La phrase – qui claque comme, disons un drapeau syrien – résume le ton et le fond de la très attendue conférence de presse de  Walid al-Mouallem, ministre syrien des Affaires étrangères, tenue ce 23 juin à Damas. La Syrie refuse en bloc et définitivement le « plan de paix » concocté par la Ligue arabe, et dont la dernière mouture, présentée le 22 juin au Caire, réclame le retrait, « dans les deux semaines« , de Bachar al-Assad de la direction du pays.

Pas de leçons à recevoir de la ligue, et encore moins du Golfe

Libérant une parole sans doute longtemps contenue par les nécessités politiques de ces dernières semaines, Walid al-Mouallem a accusé la Ligue arabe de « complot » en vue d’une internationalisation de la crise syrienne, notamment en présentant sous les projecteurs médiatiques des décisions dont elle sait très bien qu’elles seront « rejetées par les autorités syriennes« .

Ce qui est en jeu, a martelé le chef de la diplomatie syrienne, c’est non seulement la paix intérieure mais la « souveraineté » de la Syrie, que veulent violer les dirigeants de la ligue, en favorisant toutes les ingérences étrangères possibles. Or, insiste al-Mouallem, « la solution doit être syrienne« , et « porter sur la mise en application du programme de réformes annoncées par le président Bachar al-Assad et sur l’ouverture d’un dialogue national« . Au-delà même de cette thématique développée depuis des mois, le régime, confronté une fois de plus à la mauvaise foi et à la duplicité d’une organisation tombée dans les mains des pétro-monarques, qui avalise les conclusions de sa mission d’observation sans en tirer les conclusions politiques, le régime syrien donc se sent assez fort, au terme de dix mois de violentes secousses internes et externes, pour jouer la carte du nationalisme syrien, et même pan-arabe. Non pas que Bachar soit devenu Nasser – les temps et les hommes ont changé – mais ses adversaires sont eux autant de Ben Ali !

Puisqu’on parle de Bachar, on rappellera qu’il avait déjà assez durement mis en cause le sérieux et l’honnêteté de la ligue arabe dans son dernier discours à la nation (voir notre article « Le discours de Bachar : 1) de la crise syrienne à celle du monde arabe », mis en ligne le 11 janvier).

Et si la Syrie claque aussi bruyamment la porte au nez des (faux)frères arabes, c’est sans doute qu’elle se sent assez forte pour cela : à l’intérieur, les crimes quotidiens des opposants-terroristes – et l’absence d’une personnalité crédible dans l’opposition politique radicale – tendent à resserrer les rangs de la population autour du gouvernement, sans que les activistes soient pour autant capables de déstabiliser militairement le pays ; à l’extérieur, l’OTAN, la Ligue arabe et la Turquie crient encore assez forts mais sont incapables de passer à l’acte, autrement qu’en aidant les groupes terroristes. Car tous sont paralysés, soit par la crise économique, soit par des élections (en France), soit  (dans le cas de la Ligue arabe) par de graves dissensions, soit encore (la Turquie) par un net dissensus intérieur. Et il y a aussi les mauvais exemples afghan, irakien et, semble-t-il libyen, pour faire hésiter les plus agressifs.

Les Russes toujours très concernés

Le dernier recours de l’anti-Syrie demeure l’ONU et son conseil de sécurité. Mais là aussi, Walid al-Mouallem a été très clair : interrogé par un journaliste sur l’état des relations syro-russes, il a indiqué qu’ayant rencontré tout récemment Mikhaël Bogdanov, vice-ministre russe des Affaires étrangères, il a pu constater que Moscou était toujours très mobilisé par le dossier syrien. Bogdanov  l’a donc (ré)assuré du soutien russe, au Conseil de sécurité notamment : pour la Russie, souligne al-Mouallem, une intervention étrangère en Syrie constitue « une ligne rouge » à ne pas franchir, ajoutant : « Nul ne doit douter de la solidité de relations russo-syriennes ancrées dans l’Histoire« . A bon entendeur…

A noter, que le ministre des Affaires étrangères s’est même payé le luxe d’annoncer que son pays « étudiait une demande » du secrétaire général de la ligue, Nabil al-Arabi, visant à prolonger d’un mois la mission des observateurs en Syrie. Cela dit, entre le sécession des observateurs issus du Golfe et la fin de non recevoir syrienne au dernier « plan » arabe, on est fondé à s’interroger sur l’avenir de cette mission. A qui Walid al-Mouallem a tenu à rendre hommage à travers son chef, le général soudanais Mustafa al-Dabi. Son rapport, a souligné le ministre « a fait état de la présence de groupes armés commettant des actes de sabotage contre des bâtiments publics et privés, et attaquant les forces de l’ordre et les citoyens« . Un discours de vérité dont les commanditaires arabes de la mission n’ont apparemment pas pu ou voulu tirer les conclusions logiques.



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26 commentaires à “La Syrie congédie la Ligue arabe”

  1. Aa dit :

    Les pays du golfes sont les pays de la traitrise , de la perte de l’honneur ,face a des pays resistants comme la syrie et l’iran , decidement les petro-dollar leur ont monté a la tete.

    Il va falloir faire quelque chose concernant ces pays du golfes et rapidement!

    • Mohamed dit :

      Al-Mouallem : La décision du conseil ministériel contourne le rapport de la mission des observateurs…Le rapport n’a pas plu à certains arabes

      24 Jan 2012

      Damas / M. Walid al-Mouallem, ministre des affaires étrangères et des émigrés, a indiqué que la décision ministérielle arabe qui vise à fixer à la Syrie ce qu’elle doit faire, contourne le rapport de la mission des observateurs arabes, qui n’avait pas plu aux auteurs du plan visant la Syrie, soulignant qu’ils tentent de tracer l’avenir de la Syrie loin de la volonté de son peuple.

      Dans une conférence de presse tenue aujourd’hui, M. al-Mouallem a fait noter que la position de la direction syrienne est tranchante et forte à l’égard de ce qu’affronte la Syrie de l’intérieur et de l’extérieur, faisant savoir que le règlement en Syrie n’est celui prévu par la décision de la Ligue arabe, mais il est syrien, provient des intérêts du peuple et se base sur le programme de réforme globale, le dialogue et la sauvegarde de la sécurité.

      M. al-Mouallem a affirmé que la Russie n’admettra aucune ingérence étrangère dans les affaires intérieures de la Syrie, « car cela est une ligne rouge », soulignant que l’orientation vers le Conseil de sécurité était attendue et prévue et que la dernière phase du plan est faire appel à l’intervention étrangère.

      Il a indiqué que la Syrie tout au long de l’histoire était la flamme qui enseigne l’Arabité et l’Islam et qui leur fait apprendre la démocratie et le pluralisme.

      M. al-Mouallem a fait savoir que ces parties prétendent être soucieux des intérêts du peuple syrien au moment où elles incitent et se vantent de lui imposer des sanctions économiques et d’avoir assassiné le rôle de la Ligue arabe dans le règlement de la crise en Syrie pour s’orienter vers le conseil de sécurité.

      M. al-Mouallem a ajouté : « Quant nous avons reçu le rapport de la mission des observateurs arabes, nous avons trouvé que son contenu ne plait pas certains arabes qui exécutent un plan élaboré à l’extérieur contre la Syrie ».

      M. al-Mouallem a souligné que la nouvelle phase du plan visant la Syrie est l’appel à l’internationalisation.

      « Le rapport de la mission d’observation de la Ligue arabe avait confirmé à l’ombre de ce qu’avaient constaté les observateurs sur le terrain l’existence des groupes armés qui perpètrent des actes de sabotage contre les biens publics et privés et agressent les forces de l’ordre et les citoyens », a fait noter al-Mouallem.

      M. al-Mouallem a ajouté que le rapport avait condamné la campagne médiatique tendancieuse lancée contre l’action de la mission et l’exagération programmée de ce qui se déroule en Syrie, soulignant qu’il avait affirmé que ceux qui avaient tué le journaliste français sont le soi-disant « les Milices de l’armée libre ».

      M. al-Mouallem a indiqué que le rapport a été centré sur plusieurs points qui représentent l’axe du protocole et du plan d’action arabe, auxquels la Syrie s’était engagée, notamment la cessation de la violence.

      Il a fait noter que le rapport des observateurs a critiqué al défaillance du protocole de traiter la question des groupes armés, confirmé le retrait de tous les aspects armés des villes et des quartiers et démenti les nouvelles véhiculées par nombre de médias sur des chars et des survols aériens.

      M. al-Mouallem a fait savoir que le rapport avait parlé de la libération des milliers de détenus et évoqué le décret d’amnistie générale promulgué par le président Bachar al-Assad.

      M. al-Mouallem a loué la fermeté du peuple syrien, son soutien à sa direction et son unité nationale, ainsi que les sacrifices consentis par les martyrs entre civils, militaires et forces de l’ordre.

      Répondant à une question sur les décisions arabes qui pourraient être une tentative de capturer l’agenda de réforme en Syrie, M. al-Mouallem a indiqué que ces parties arabes, qui n’avaient pratiqué ni se sont pas habitué à la démocratie, parlent seulement des mots.

      Il a retourné à cet effet au discours du président al-Assad où il avait annoncé la nouvelle constitution du pays, qui sera soumise à un référendum populaire.

      « Au côté de la constitution, il y aura le Congrès du parti Baas Arabe Socialiste, qui sera articulaire et la formation d’un gouvernement élargi, et des élections parlementaires qui seront libres et honnêtes « , a-t-il précisé.

      Il a affirmé que la démocratie rendra la Syrie un pays renouvelable et plus fort qu’avant.

      Quant à la poursuite de l’action des observateurs à l’ombre des dernières décisions de la Ligue arabe et l’acceptation par la Syrie du prolongement de son mandat, M. al-Mouallem a souligné la nécessité de faire différence entre la décision prise par le Conseil ministériel, qui est catégoriquement refusée par la Syrie, et une autre décision appelant à prolonger l’action de la mission et à satisfaire les impératifs de M. Mohammad al-Dabi.

      Il a indiqué avoir reçu hier une lettre de la part du secrétaire général de la Ligue demandant l’approbation du gouvernement syrien de la prolongement du mandat de la mission pour un mois supplémentaire, soulignant que cette demande est en train d’être étudiée.

      Au sujet du retrait des observateurs saoudien de la mission, et la rencontre du ministre saoudien des affaires étrangères avec le Conseil d’Istanbul, M. al-Mouallem a dit : « Cela est leurs propres affaires », ajoutant que peut-être ils ne veulent pas que leurs citoyens et les frères à la mission voient les faits sur le terrain, qui ne conforment pas à leurs plans ».

      Quant à vision de la Syrie sur un règlement de sa crise après avoir refusé les décisions du conseil ministériel arabe, M. al-Mouallem a indiqué que le règlement en Syrie n’est pas lié à une décision prise par la Ligue arabe, mais il sera syrien et provenant des intérêts du peuple.

      Répondant à une question sur le fait que le peuple syrien veut une position claire de sa direction à l’égard du phénomène des groupes armés, M. al-Mouallem a affirmé que la position de la direction syrienne est ferme et forte contre ce qu’affronte la Syrie de l’intérieur et de l’extérieur, soulignant qu’elle est consciente des dimensions du complot.

      Au sujet du rôle qatari et de la non fermeture par la Syrie de l’ambassade de Qatar à Damas, M. al-Mouallem a fait savoir que Qatar avait retiré sont ambassadeur de la Syrie, ajoutant : « Nous avons une ambassade à Doha dont la mission principale est de satisfaire les besoins des citoyens travaillant à Qatar ».

      Questionné sur la position russe à l’égard de nouveaux développements, M. al-Mouallem a indiqué avoir constaté aujourd’hui lors de son entretien avec le vice-ministre russe des affaires étrangères, M. Mikhaïl Bogdanov, que la position russe est chaude, soulignant que personne ne peut douter de la relation russo-syrienne car elle des racines dans l’histoire.

      Quant à relation avec l’Iran, M. al-Mouallem a souligné la relation étroite entre la Syrie et l’Iran en raison de la position de l’Iran après sa révolution à l’égard de la question de la Palestine et son soutien à la Syrie, en particulier au cours de la crise actuelle au moment où certains arabes conspirent contre elle.

      A l’égard des déclarations faites il y a quelques jours par le ministère turc des affaires étrangères sur la disposition de son gouvernement à intervenir pour séparer entre « les combattants », M. al-Mouallem a fait savoir que les déclarations du ministre turc des affaires étrangères sont quotidiennes et que « nous n’avons pas de temps pour y répondre ».

      Questionné si la Syrie avait reçu des instructions sur la fermeture de l’ambassade américaine à Damas, M. al-Mouallem a affirmé que la Syrie ne reçoit des instructions ni du Département d’Etat américain ni d’autres.

      Répondant à une autre question si l’existence des porte-avions américains dans le détroit d’Hormuz constitue une nouvelle escalade dans la région, M. al-Mouallem a dit que toute existence militaire aboutira à une escalade, tout en s’étonnant du besoin de ces porte-avions bien que les bases militaires américaines sont déployées dans les pays du Golfe.

      Au sujet de la contradiction entre les décisions du Conseil ministériel et le rôle des médias dans la transmission de ce qui se déroule en Syrie avec objectivité, M. al-Mouallem a indiqué que les journalistes doivent être professionnels.

      M. al-Mouallem a fait noter que le nombre de victimes et de martyrs de l’armée, des forces de l’ordre et des civils a été multiplié trois fois depuis l’arrivée de la mission d’observation à cause de l’exploitation des groupes armés de la présence de cette mission, soulignant que M. al-Dabi avait reconnu hier que certains manifestants utilisent les observateurs comme des boucliers humains.

      Quant aux possibilités du retrait de la mission des observateurs de la Syrie, en particulier les observateurs des pays du Conseil de Coopération de Golfe, a dit : « C’est leur affaire, s’ils craignent de constater la vérité de ce qui se déroule sur le terrain », affirmant que le rapport de la mission des observateurs est devenu un document officiel pour la Syrie et que cela ne plaira pas aux certains arabes liés un plan.

      Questionné s’il y avait une orientation vers un règlement rapide dans nombres de régions qui connaissent des actes perpétrés par les groupes armés, M. al-Mouallem a indiqué que le gouvernement syrien doit traiter ce phénomène pour préserver la sécurité des citoyens et la stabilité du pays.

      Au sujet des répercussions de nouvelles sanctions économiques visant la Syrie sur la conjoncture politique dans le pays, M. al-Mouallem a fait noter que toute sanction a des effets sur les citoyens, mais elle n’influencera pas la conjoncture politique, soulignant que le programme de la réforme politique qui été annoncé par la plus haute autorité politique en Syrie, le président de la République, sera exécuté dans une date fixe.

      Il a ajouté que plus de la moitié de la crise économique en Syrie et la souffrance des citoyens sont dues aux sanctions économiques imposées sous prétexte de l’attachement à la démocratie et à l’intérêt du peuple syrien.

      Questionné si la Syrie rejette les solutions arabes, M. al-Mouallem a affirmé : « Nous ne voulons pas les solutions arabes, nous avons refusé l’initiative et quant le Conseil ministériel avait décidé de s’orienter vers le Conseil de sécurité, nous les avons dits qu’ils avaient renoncé au rôle de la Ligue arabe ».

      Au sujet de l’intention des pays du Conseil de Coopération de Golfe de reconnaître le Conseil d’Istanbul, M. al-Mouallem a indiqué que la Syrie va étudier cette question pour adopter une démarche adéquate.

      Quant aux possibilités d’assurer plus d’ouverture pour les médias, M. al-Mouallem a dit qu’il y aura plus d’ouverture pour une simple raison, à savoir « Si 100 journalistes se sont entrés en Syrie, dont la moitié était objectives et l’autre non objective, la Syrie va considérer cela comme profit ».

      Questionné si le règlement sécuritaire aboutira au résultat escompté avec la croissance du phénomène des Milices de la soi-disant « armée libre » et comment la formation d’un gouvernement d’unité nationale sera réalisée alors que le règlement sécuritaire existe toujours, M. al-Mouallem a affirmé que le règlement sécuritaire était une nécessité, soulignant que ce règlement est une demande populaire du peuple syrien, notamment à l’ombre des actes criminels perpétrés par les Milices de « l’armée libre » et des groupes terroristes armés.

      M. al-Mouallem a ajouté que le règlement sécuritaire n’est pas unique, « car il y avait deux autres volets, politique et économique », a-t-il précisé.

      M. al-Mouallem a ajouté que le volet politique est claire, « car nous avons appelé l’opposition nationale à dialoguer et à participer à la mise au point de l’image de Syrie future », soulignant que certains opposants mettent des conditions, alors que d’autres ont des instructions de l’extérieur de ne pas participer au dialogue.

      « Il y avait un dialogue en cours et permanent. La Ligue arabe avait parlé d’un gouvernement de l’Etat et de l’opposition, mais nous disons que le gouvernement doit englober l’Etat et les indépendants qui sont des millions », a-t-il indiqué.

      Répondant à une question si la Syrie admettra les décisions de la Ligue en cas de leur modification, M. al-Mouallem a fait noter que le président al-Assad avait anticipé les décisions de la Ligue arabe par l’annonce de la formation d’un gouvernement élargi regroupant les indépendants.

      Questionné si l’Irak sera obligée sous pression à ne pas inviter la Syrie au sommet arabe prévu sur ses territoires, M. al-Mouallem a fait savoir que c’est la Ligue qui invite au sommet, alors que l’Irak exécute, exprimant sa satisfaction devant la décision de la Ligue de suspendre la participation de la Syrie à ses réunions pour qu’elle ne soit pas un faux témoin sur les décisions passées par certains pays de Golfe.

      A. Chatta / L.A.

      http://www.sana.sy/fra/51/2012/01/24/396286.htm

    • Akyliss dit :

      « Revue de presse Syrie » #34
      La Russie vend 36 avions d’appui feu Yak-130 à la Syrie

      La presse atlantiste présente la Feuille de route adoptée par le Comité des ministres ad hoc de la Ligue arabe comme la solution consensuelle à la crise syrienne. Ce faisant, elle oublie tout ce qu’elle disait durant les dix mois précédents : il ne s’agit plus de remplacer une dictature par une démocratie, mais uniquement d’obtenir le départ d’un président alaouite et de le remplacer par une personnalité sunnite. Faut-il comprendre que les adversaires de la Syrie se contenteraient d’une victoire symbolique ou qu’ils poursuivent leur plan de destruction du pays en tentant par une nouvelle manoeuvre de provoquer un conflit confessionnel ?

      Au-delà de ce revirement rhétorique, la question stratégique principale est la position de la Russie. Une partie de la presse relaie des propos attribués à un représentant du président Medvedev selon lesquels Moscou ne soutiendra pas plus loin le président el-Assad. Toutefois, cette dépêche de Reuters a été démentie après parution des journaux. Une autre partie de la presse insiste au contraire sur la vente de 36 avions Yakolev 130, pour 550 millions de dollars. Ces aéronefs peuvent être utilisés pour la formation de pilotes de chasse et, en situation réelle, comme appui-feu lors de combats au sol. L’importance de ce contrat témoigne à la fois du soutien apporté par Moscou à Damas, et de sa certitude que l’administration Assad durera assez longtemps pour l’honorer complètement.
      Partenaires | 24 janvier 2012

      • The National rapporte le témoignage d’un Emirati qui fut observateur de la Ligue arabe. Il déclare avoir été bien accueilli par les deux camps, mais déplore que les rebelles n’aient pas souhaité continuer à collaborer avec les observateurs. L’article, qui présente la mission en termes positifs a été publié avant que les Emirats n’annoncent leur retrait du dispositif en même temps que les autres Etats du Conseil de coopération du Golfe.

      • Al-Asharq Al-Awsat (Arabie saoudite) donne la parole au leader des Frères musulmans syriens, Mohammed Riad al-Sakfa. Il se montre confiant dans la victoire prochaine. Il revendique le caractère salafiste de la « révolution syrienne », affirme que les rebelles n’ont besoin que d’armes défensives, et assure que le régime el-Assad tombera dès qu’il sera complètement isolé (d’où la nécessité de fermer les ambassades comme viennent de le faire les Etats-Unis sous un prétexte sécuritaire).

      http://www.voltairenet.org/La-Russie-vend-36-avions-d-appui

  2. Djezehel dit :

    Walid al-Mouallem, ministre syrien des Affaires étrangères, tenue ce 23 juin à Damas. La Syrie refuse en bloc et définitivement le « plan de paix » concocté par la Ligue arabe, et dont la dernière mouture, présentée le 22 juin au Caire,

    Le 23 janvier et le 22 janvier et non 23 juin et 22 juin mais à part cette petite coquille, merci Louis, pour votre excellent travail. Quelques articles en suivant plutôt rassérénants qui redonnent le goût de vivre. Quelque chose me dit qu’Infosyrie est à la IIIème guerre mondiale ce que le journal « Combat » était à la seconde. Merci encore.

    • Mohamed dit :

      Ligue arabe dans l’impasse après le retrait par les pays du CCG de leurs observateurs !
      Avec le début de la réunion extraordinaire de la ligue arabe, au niveau des délégués permanents, pour examiner la question syrienne, après le retrait par les pays du golf arabe de leurs observateurs à la mission en Syrie, la ligue arabe est en crise aiguë, sur la question syrienne, revenue au point mort.
      La décision des pays du CCG de retirer leurs observateurs est considérée comme une forte secousse pour le travail de la mission, puisque leur nombre s’élève à 55 observateurs, soit le tiers des observateurs présents sur le terrain syrien, au moment où la ligue arabe cherche à en augmenter le nombre à 300 observateurs, comme indiqué dans la décision du conseil de la ligue, au niveau des ministres des affaires étrangères arabes.
      Ainsi, les pays du CCG ont mis la ligue dans une impasse qui menace le succès de la mission des observateurs arabes et sape la solution arabe, et pousse à l’internationalisation de la crise, et une source arabe a dit que les pays du golf vont essayer de convaincre la ligue arabe d’adopter une décision, à la fin de la réunion extraordinaire, de retirer les observateurs de façon totale, ou du moins de s’attirer davantage de pays à leur emboîter le pas et retirer les observateurs de façon à capoter la mission.

      • BWANE dit :

        Il convient de ne pas oublier que :
        « La mission d’observation a remis son rapport à la Ligue arabe. A l’issue de cinq heures de débats, le Conseil des ministres ad hoc a prolongé d’un mois la mission des observateurs dans le cadre du premier plan de la Ligue arabe, tout en adoptant un second plan.

        Ces événements donnent lieu à des interprétations très différentes.
        – Le contenu du rapport des observateurs est généralement passé sous silence, c’est qu’il confirme la version du gouvernement syrien et infirme celle de l’opposition. Notamment, il atteste qu’il n’y a jamais eu de répression létale de manifestations pacifiques et que les engagements pris par Damas ont été scrupuleusement respectés (libération de plus de 7 000 prisonniers, retrait des troupes des grandes agglomérations, etc.). Il valide le fait que le pays est déstabilisé par des groupes armés.
        – Le Comité ministériel ad hoc est souvent présenté comme l’instance exécutive de la Ligue alors qu’il s’agit d’un comité de suivi du Plan arabe composé de 5 Etats sur 22 (Algérie, Egypte, Oman, Qatar, Soudan). Il est passé sous silence que le Comité ministériel ad hoc a accepté le rapport des observateurs par 4 voix contre 1 (celle du Qatar) et a décidé de prolonger d’un mois la mission des observateurs en application du Plan arabe. Il est par contre souvent rapporté que l’Arabie saoudite a décidé de se retirer de ce dispositif (et tente de convaincre d’autres Etats de faire de même pour délégitimer les observateurs).
        – Surtout, les médias atlantistes entretiennent une certaine confusion autour des propositions du Qatar, qui ont été en partie adoptées (transition sur le modèle yéménite), en partie rejetées (envoi de troupes arabes), par le Comité ad hoc. Ces décisions ont été validées par 3 voix pour (Egypte, Oman, Qatar) 1 contre (Soudan) et 1 abstention (Algérie).
        – En outre, les médias atlantistes ne s’étonnent pas que le Qatar ait exigé de nouvelles élections en Syrie alors qu’il n’en a jamais tenu chez lui. Ils ne relèvent pas que la demande faite au président el-Assad de renoncer au pouvoir au profit de son vice-président n’a pas d’autre sens politique que d’affirmer que la présidence ne peut échoir qu’à un sunnite. » (Réseau Voltaire)d’une part, et d’autre part la diplomatie syrienne a leurré tout ce beau monde : elle dispose maintenant d’un document officiel (le rapport de la mission arabe, on ne peut que saluer l’honnêteté de la majorité des observateurs de cette mission (il faut signaler à ce propos que le faux-observateur et vrai-mercenaire Anouar Malik, algérien de nationalité faisait partie des huit observateurs du …Qatar)qui confirme ce que ne cesse de clamer depuis des mois les media et les autorités syriennes : 1)l’existence de groupes armés qui s’attaquent à l’armée, aux forces de maintien de l’ordre ,aux citoyens et aux biens publics et privés ; 2)certains media mènent une guerre psychologique qui ne dit pas son nom contre le peuple syrien et sa direction à travers leur propagande continue et mensongère. Le très compétent et sympathique Walid al-Mouallem a clairement dit aujourd’huit que premièrement, la direction syrienne allait étudier la demande faite par la L.A de proroger d’un mois la mission des observateurs, et deuxièmement que le nombre des victimes parmi les militaires durant le travail de cette mission a eu tendance à augmenter, laissant entendre par là que le travail de cette mission était fini et qu’il était du devoir du gouvernement de protéger les citoyens syriens,-eux vraiment désarmés-, c’est à dire qu’il était grand temps d’éradiquer tous ces groupes terroristes. Comme dit l’Ecclésiaste
        « 1.Toutes choses ont leur temps, et tout passe sous le ciel après le terme qui lui a été prescrit.
        2.Il y a temps de naître et temps de mourir, temps de planter et temps d’arracher ce qui a été planté.
        3. Il y a temps de tuer et temps de guérir, temps d’abattre et temps de bâtir.
        4.Il y a temps de pleurer et temps de rire, temps de s’affliger et temps de sauter de joie.
        5. Il y a temps de jeter les pierres et temps de les ramasser et temps de s’éloigner des embrassements.
        6. Il y a temps d’acquérir et temps de perdre, temps de conserver et temps de rejeter.
        7. Il y a temps de déchirer et temps de rejoindre, temps de se taire et temps de parler.
        8. Il y a temps pour l’amour et temps pour la haine, temps pour la guerre et temps pour la paix.
        (…) Il vaut mieux voir ce que l’on désire, que de souhaiter ce que l’on ignore. »

        • BWANE dit :

          errata :
          5. Il y a temps de jeter les pierres et temps de les ramasser , temps d’embrasser et temps de s’éloigner des embrassements.
          addendum :
          Le retrait des observateurs de la part des pays du CCG dénote leur nullité politique. Leur désir d’internationaliser la crise syrienne est voué à l’échec avec une telle politique par trop stupide et claire même pour nos pseudo-ânons misratistes.

          • Mohamed dit :

            Salut Bwane,
            Les pays du CCG ont été pris à leurs propres pièges, et ils gesticulent pour ne pas se noyer dans les eaux syriennes, et pourtant, il y’a à peu près un mois, « le Moallem / l’enseignant » les a conseillé d’apprendre à nager dans les détails de la question syrienne.
            Et aujourd’hui même, lors de sa récente conférence de presse, le Moallem s’est montré prédisposé à leur « donner des cours supplémentaires sur la démocratie », mais les journalistes présents ont omis de lui demander de préciser si les cours seraient payants ou gratuits !

          • Mohamed dit :

            Bonjour Bwane,
            Voilà un article en arabe à déguster, avec une extrême modération :
            http://www.jpnews-sy.com/ar/news.php?id=37438

    • Mohamed dit :

      Le chef de « la chambre des opérations » / centre de coordination, de la ligue des pays arabes, Adnan Khdeir, a dit aux observateurs en Syrie, que « la ligue a commencé à à évacuer 55 observateurs du golf, de la syrie, après la décision de leurs gouvernements de se retirer de la mission ». Al Khdeir a ajouté que « la décision de retrait a été prise par les gouvernements de ces observateurs et que toute action de retrait de davantage d’observateurs dépend des décisions de leurs gouvernements respectifs ».

      • BWANE dit :

        Je vous salue chaleureusement aussi Mohamed, et permettez-moi de dire , pour narguer nos contradicteurs, mais surtout pour défendre la vérité, que je ne connais aucun site de la PAROLE LIBRE mais tenue à la véracité comme infosyrie, avec ses commentateurs qui ne sont pas des spectateurs passifs, mais bel et bien des participants conscients à certaine entreprise…et parfaits esclaves de l’unique et belle vérité. Chaque discours ou conférence de presse d’un responsable syrien prouvent la justesse de ce qu’ils défendent et affirment mais aussi bien les mensonges et falsifications de leurs minables adversaires. Leur supériorité évidente sur ces pseudo-princes à l’air contrit dans leurs conférences de presse ,-comment dire, artificielles et faisandées-, est évidente, le calme parfait et naturel d’Al_Mouallem est destructeur pour ces collaborateurs de l’Otan. J’ai bien ri aussi pour les conseils d’ordre pédagogique qu’il donne à ces princes autocratiques.

        • BWANE dit :

          Pour expliciter le post de notre ami Mohamed, Al-Moallem signifie en arabe enseignant ou instituteur, dans sa conférence de presse, Al-Moallem a proposé de « donner des cours supplémentaires sur la démocratie »(dixit Mohamed) aux dirigeants autocratiques de certains pays arabes qui veulent donner,-eux les serviteurs honteux d’un impérialisme en faillite-,des leçons de démocratie à la Syrie !!!!!!!!!, sachant qu’ils n’ont JAMAIS organisé chez eux le moindre scrutin démocratique. On aimerait entendre à ce propos,-histoire de rire un peu-, étudiant, syrienne libre et peut-être même candide, car il ne faut désespérer de rien et « c’est lorsqu’on est sans aucune ressource, qu’il faut compter sur toutes ». je n’insinue nullement par là qu’il faille compter sur ces individus étant ce qu’ils sont.

          • BWANE dit :

            Bonsoir Mohamed,
            j’ai lu l’article très instructif que vous avez posté. Cet article mérite d’être intégralement traduit, j’avais pensé traduire intégralement la conférence de presse de M.Al-Mouallem pour ce week-end ; dans tous les cas , il me semble que c’est vous qui faites le gros du travail de traduction, je pourrais donner un coup de main, donc en nous concertant un peu (par exemple, je suis plutôt francophone, je lis donc des articles en français, mais je pourrais traduire des articles intéressants dont vous m’aurez envoyé le lien, vous pouvez avoir mon mail par infosyrie), vous, Cécilia, l’étrangère, moi,…etc, on pourrait produire sous forme de commentaire ou d’article une fois par jour sur ce site le point de vue du public arabe. Amicalement.

        • BWANE dit :

          J’ajouterais, qu’à propos de modération, que je me suis toujours tenu dans les limites de l’excès.

          • Mohamed dit :

            Bonjour Cher Bwane,
            Personnellement je crois que l’article en question est trop « épicé », et très dur avec ces « mauvais joueurs » et « pauvres perdants » ! Et je sens vraiment des raisons d’hésiter à le traduire pour le moment.
            Avec mes salutations respectueuses.

  3. Souriya ya habibati dit :

    « le régime syrien donc se sent assez fort, au terme de dix mois de violentes secousses internes et externes, pour jouer la carte du nationalisme syrien, et même pan-arabe. Non pas que Bachar soit devenu Nasser – les temps et les hommes ont changé – mais ses adversaires sont eux autant de Ben Ali ! »

    J’aime bien la perspicacité des Infosyriens.

    Allah Souriya Bachar wbass.

  4. Michel dit :

    On ne parle plus du rapport des observateurs arabes!!! Même on ne le trouve nulle part, comme s’il n’a jamais exister. La réunion de la ligue arabe était prévu initialement pour écouter ce rapport n’est-ce pas? Presque rien sur ce rapport dans les médias

    • Souriya ya habibati dit :

      Je vous trouve moins alerte à chercher le lien pour le faire exister sur les médias.. que le jour où.. vous avez posté sur Infosyrie les propos d’un intellectuel faussaire nous exposant sa vision sectaire de la
      Syrie!!!!
      Ne pensez-vous pas qu’il vaudrait mieux s’abstenir de jouer les cassandres.. et essayer à votre petite échelle.. de faire connaître le rapport dont vous déplorez l’absence sur les médias français?!
      http://sana.sy/fra/55/2012/01/23/396043.htm
      Avez-vous pensé à le poster sur les forums que vous semblez fréquenter?!!des forums qui ne brillent pas particulièrement par leur objectivité vis-à-vis de la Syrie?!!
      Faire une petite tentative.. Je ne vous demanderais pas de finir par..
      Allah Souriya Bachar wbass

      • Michel dit :

        Je ne comprends absolument pas votre réaction assez agressive ! Je trouve tout simplement inadmissible qu’un rapport attendu soit occulté par d’autres décisions arabes en contradiction avec ce rapport, j’ai lu des extraits du rapport, mais j’aurais bien aimé lire le rapport complet, et je ne le trouve nulle part !!

        D’autre part, vous me reprochez d’ « avoir posté sur Infosyrie les propos d’un intellectuel faussaire nous exposant sa vision sectaire de laSyrie!!!! » Pourriez-vous me donner plus d’explications !!!

        Vous dites « qu’il vaudrait mieux s’abstenir de jouer les cassandres ». Je ne comprends pas ce que vous voulez dire.

        J’aurais bien aimé connaître la réaction des collaborateurs et des lecteurs d’Infosyrie sur ce que vous me reprochez

        • BWANE dit :

          « Je ne comprends absolument pas votre réaction assez agressive ! Je trouve tout simplement inadmissible qu’un rapport attendu soit occulté par d’autres décisions arabes en contradiction avec ce rapport, j’ai lu des extraits du rapport, mais j’aurais bien aimé lire le rapport complet, et je ne le trouve nulle part !! », le pauvre, demandez donc à la C.Q.
          « Vous dites « qu’il vaudrait mieux s’abstenir de jouer les cassandres ». Je ne comprends pas ce que vous voulez dire. »Nous comprenons, nous, que vous ne puissiez rien comprendre.
          « J’aurais bien aimé connaître la réaction des collaborateurs et des lecteurs d’Infosyrie sur ce que vous me reprochez ». Incorrect, il vous aurait fallu dire : « je voudrai bien connaître la réaction des collaborateurs et des lecteurs d’Infosyrie sur ce que vous me reprochez ». Vous la connaissez maintenant.

  5. Syria dit :

    J’ai envi de croire que cela ça passera comme vous dites mais je me demande qu’est ce qu’ils nous réservent pour demain. Cette fois il faut nettoyer le pays et vitr tout en présentant la nouvelle constitution

  6. Rajae dit :

    Quelle dignité magnifique que celle de ce peuple syrien ! Vous devez être fiers de vous et de vos dirigeants. Nous sommes de tout cœur avec vous. Que Dieu vous aide et vous protège.

  7. Cécilia dit :

    Mouallem:

    les Arabes complotent pour internationaliser la crise

    La Syrie a rejeté, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, le nouveau plan pour lequel la Ligue arabe a demandé l’appui de l’ONU, assurant qu’il porte une atteinte flagrante à la souveraineté syrienne. Le nouveau plan prévoit le transfert de pouvoirs du président Bachar al-Assad au vice-président et la formation d’un gouvernement d’union nationale « dans les deux mois », qui sera présentée à l’ONU en vue de son approbation.

    Internationalisation de la crise

    « Fini les solutions arabes », a dit Walid Mouallem lors d’une conférence de presse à Damas, après avoir accusé les Arabes de « comploter » pour internationaliser la crise et de prendre des décisions « en sachant qu’elles seront rejetées » par les autorités » syriennes.

    « C’est une nouvelle étape du complot qu’ils fomentent contre la Syrie, en l’occurrence l’internationalisation de la crise », a noté M. Mouallem, en accusant la Ligue arabe de « n’avoir pas tenu compte du rapport du chef des observateurs ».

    Moustapha al-Dabi s’était démarqué dimanche des décisions de la Ligue arabe, révélant que la violence en Syrie avait progressivement diminué après l’arrivée des observateurs. Al-Dabi a également fait part de crimes commis par l’opposition armée.

    Relation historique avec la Russie

    Le ministre syrien a affirmé par ailleurs que la Russie, alliée de Damas, n’acceptera jamais une intervention étrangère contre la Syrie.

    « Personne ne peut douter de la relation syro-russe, car elle est historique et sert les intérêts des deux peuples. La Russie n’acceptera jamais une intervention étrangère en Syrie, c’est une ligne rouge », a-t-il indiqué.

    Solution sécuritaire contre les groupes armés

    M. Mouallem a en outre déclaré que le régime était déterminé à combattre les groupes armés de l’opposition impliqués dans la violence en Syrie.

    « Il est du devoir du gouvernement syrien de décider de ce qui est nécessaire pour traiter avec ces groupes armés qui sèment (le chaos) dans certains gouvernorats », a affirmé M. Mouallem ajoutant que le peuple appuie « la solution sécuritaire » pour mettre fin à la crise.

    Les sanctions ne feront pas plier Damas

    Interrogé sur les sanctions contre son pays, M. Mouallem a reconnu que les sanctions européennes et américaines avaient provoqué une crise économique en Syrie mais qu’elles ne feraient pas plier son pays.

    « Les sanctions affectent les citoyens mais pas nos positions politiques. Je reconnais que notre crise économique est due pour 50% au moins aux sanctions qui font souffrir les Syriens », a-t-il dit.

    Les monarchies arabes ont accentué la pression mardi sur le régime syrien, avec une demande à l’ONU d’appuyer leur plan sur un départ à terme du président Bachar al-Assad et l’annonce par les pays du Golfe du retrait de leurs observateurs de Syrie.

    http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid=47259&frid=18&cid=18&fromval=1&seccatid=37

  8. NO PASARAN dit :

    Ca passe ou sa casse… Si clash il doit y avoir lieu, si les états belliqueux sont prêts à passer à l’action en faisont fi de l’ONU, c’est maintenant que ça se fera…

  9. Cécilia dit :

    Et les réformes continuent en Syrie dans le silence total des médias.

    Une nouvelle constitution :

    La nouvelle Constitution limite la présidence à deux mandats

    La commission chargée d’élaborer une nouvelle Constitution en Syrie a prévu de limiter le mandat présidentiel à deux septennats, dans le cadre des réformes promises par le régime, écrit mardi le quotidien al-Watan.

    Le projet de Constitution sera présenté au président Bachar al-Assad « dans les jours à venir » avant d’être soumis à référendum, ajoute le journal proche du pouvoir. M. Assad avait annoncé le 10 janvier que le référendum aurait lieu la première semaine de mars.

    La commission « a décidé de limiter la fonction présidentielle à deux mandats de sept ans » chacun, précise al-Watan en citant une source proche de la commission.

    Selon le texte proposé, « si l’un des candidats n’obtient pas 51% des voix, un second tour est prévu entre les deux concurrents qui auront obtenu » les meilleurs scores, ajoute-t-il. Chaque candidat doit obtenir le soutien de « 15% des députés au Parlement » qui compte 250 sièges, afin de pouvoir se présenter à l’élection.

    D’autre part, l’article 8 de l’actuelle Constitution, qui fait du parti Baas le « dirigeant de l’Etat et de la société », est remplacé dans le nouveau texte par un article stipulant le « pluralisme politique » et des « élections libres ».

    http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid=47229&frid=18&cid=18&fromval=1&seccatid=37

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