C’est sous cet intitulé que l’opposition syrienne de l’intérieur et de l’extérieur se réunira pour la première fois à Damas le lundi 27 Juin à l’hôtel Sheraton pour discuter de la future Syrie.
M. Louay Hussein, militant politique connu (prisonnier politique de 1984 à 1991, il avait été arrêté à Damas en mars dernier Ndlr), a déclaré à Champress que 200 personnes de l’opposition locale comme M. Michel Kilo, M. Aref Dalila, M. Fayez Sara, ainsi que plusieurs autres intervenants venus de l’extérieur, discuterons, sans la présence de représentants du gouvernement, de la transition pacifique de l’Etat actuel vers un Etat plus démocratique et civil. Le plan des participants consiste à ce que le pouvoir fasse des concessions sur le contrôle de l’Etat, en soulignant que le premier pas à faire est de rétablir la confiance entre le régime et le peuple en diminuant l’influence des systèmes de sécurité dans la vie publique et en faisant évoluer la vie politique.
Il s’agit aussi d’engager la réconciliation avec les élites syriennes en les poussant à participer à la vie publique et en les considérant comme partenaires du pouvoir qui devra tenir compte de ses revendications de changements et de réformes.
Le plan suggère ensuite d’organiser un Conseil National de 100 membres, avec la participation du parti (Baas) et de personnes indépendantes, qui sera chargé de construire un projet législatif. Toujours selon ce plan, le gouvernement actuel sera considéré comme un gouvernement intérimaire jusqu’aux élections législatives qui devront avoir lieu dans un délai ne devra pas dépasser les 6 mois. La nouvelle loi sur l’information sera aussi abordée lors des discussions.
A la suite des discussions du lundi 27 juin, le plan sera présenté au gouvernement ainsi qu’à l’opinion publique pour permettre à tout le monde de participer à la construction de cette nouvelle Syrie.
On doit préciser que le gouvernement syrien ne s’est pas opposé à cette réunion qui est organisée par des opposants de longue date comme Louay Hussein et Aref Dalila.
Conclusion personnelle : tant que le dialogue entre l’opposition et le pouvoir se fait sous un toit national et que l’intérêt de la Syrie passe en priorité, les Syriens peuvent espérer une nouvelle ère avec Bachar Al Assad dans un pays pacifié.