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                  C’est la toute dernière trouvaille propagandiste de l’opposition : ses sympathisants exilés à Paris seraient l’objet de menaces et même de violences de la part de membres des services secrets syriens ou du personnel diplomatique installés à l’ambassade. C’est Amnesty International qui a commencé à faire état, mardi 4 octobre, de « campagnes de harcèlement » perpétrées par des « personnes détentrices de passeports syriens », lesquelles s’en prendraient aux opposants à l’occasion de manifestations devant l’ambassade syrienne à Paris. Les hommes de l’ambassade proféreraient des [...]



Légende urbaine : les opposants exilés à Paris vivraient dans la terreur

Par Pierre Marulaz,



Anti-Bachar...

Anti-Bachar...

... et pro-Bachar parisiens : devinez quels sont les chouchous de Sarkozy-Guéant ?

... et pro-Bachar parisiens : devinez quels sont les chouchous de Sarkozy-Guéant ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est la toute dernière trouvaille propagandiste de l’opposition : ses sympathisants exilés à Paris seraient l’objet de menaces et même de violences de la part de membres des services secrets syriens ou du personnel diplomatique installés à l’ambassade.

C’est Amnesty International qui a commencé à faire état, mardi 4 octobre, de « campagnes de harcèlement » perpétrées par des « personnes détentrices de passeports syriens », lesquelles s’en prendraient aux opposants à l’occasion de manifestations devant l’ambassade syrienne à Paris. Les hommes de l’ambassade proféreraient des menaces et s’efforceraient d’identifier – en les filmant ou en les photographiant – les opposants de façon à ce que le pouvoir de Damas puisse exercer des représailles sur leurs familles restées au pays. Et Amnesty évoque, d’après les sources qu’on imagine, des cas d’arrestations, et même de torture et de « disparitions » parmi ces proches d’exilés. Lesquels exilés seraient aussi harcelés à coups de courriels ou de coups de téléphone anonymes et menaçants : Amnesty prétend avoir recensé 30 militants exilés – au Canada, aux Etats-Unis, au Chili, en Allemagne, en Espagne, en France, en Grande-Bretagne et en Suède – sujets à de telles tentatives d’intimidation.

Dans son édition du lundi 3 octobre, Le Monde a publié des témoignages de ces opposants exilés affirmant avoir été « tabassés » par des sbires du régime syrien.

Beaucoup de bruit pour sans doute rien

Ouais. Une fois de plus Infosyrie doit endosser la posture ingrate du sceptique. Toutes ces histoires nous paraissent peu crédibles : le gouvernement syrien, déjà mal vu du gouvernement français, est obligé de faire « profil bas », dans ce pays comme dans tous ceux de la sphère occidentale. On le voit mal, dans ces conditions, donner consigne à ses agents, diplomates ou « barbouzes », de menacer au grand jour – et au su et au vu de la police française – les dissidents parisiens ou autres. On peut accepter l’hypothèse d’échanges – oraux – musclés, ou même de caméras brandies à titre d’intimidation : c’est le folklore obligé de ce genre de confrontation. Mais c’est une autre affaire de ficher, de harceler régulièrement par téléphone ou internet, et plus encore d’organiser des expéditions punitives « à domicile ». C’est en effet s’exposer à pas mal d’inconvénients diplomatiques et politiques pour un résultat assez mince.

D’ailleurs, le gouvernement français a réagi au quart de tour à cette « rumeur » : avec l’emphase bouffonne qui caractérise ses communiqués, Bernard Valero, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, a ainsi déclaré : « Nous n’accepterons pas qu’un Etat étranger organise des actions violentes ou des actes d’intimidation sur notre territoire (…) et nous l’avons fait savoir de la façon la plus ferme à l’ambassadrice de Syrie à Paris ». Et Valero de préciser que la police avait été saisie d’une plainte pour agression contre des manifestants le 26 août dernier. Mais la voix d’Alain Juppé a dû reconnaître que les personnes interpellées à cette occasion n’étaient détentrices d’aucun passeport diplomatique. C’est égal, la préfecture de police de Paris a renforcé, à compter du 26 août, « son dispositif de protection des manifestants syriens ».

Ce qui caractérise toute cette histoire c’est, comme souvent dans la France citoyenne et hystérique des droits de l’homme, la disproportion burlesque entre les « faits » identifiés et les réactions officielles et médiatiques qu’ils suscitent : que s’est-il donc passé aux abords de l’ambassade syrienne à Paris ce tragique 26 août ? Très probablement un échange vif entre partisans et adversaires de Bachar al-Assad. La communauté syrienne de France est estimée par certains à 5 000 personnes, et à Paris, les manifs pro et anti-régime les plus importantes n’excèdent pas 500 personnes. L’exiguité même de ces « communautés militantes » rend difficile toute action en marge de la légalité, les protagonistes pouvant être assez facilement identifiés par la police parisienne, et c’est, évidemment, encore plus vrai en province.

Mais dans le contexte actuel, il y a fort à parier que si un yorkshire « bachariste » mordait le mollet d’une militante d’opposition, M. Bernard Valero tiendrait un nouveau point de presse, pour annoncer un nouveau renforcement des mesures de sécurité autour des exilés, et ce avec toute la gravité qui convient.

 

 



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128 commentaires à “Légende urbaine : les opposants exilés à Paris vivraient dans la terreur”

  1. Souriya ya habibati dit :

    Pauvres chochottes

  2. Syrienne libre dit :

    Pourquoi ne n’avez vous pas montré nos pancartes de « Liberté Democratie Laicité »?
    Pffff manipulation de l’information…

    • stephane dit :

      Ils ne vont pas montrer toutes les pancartes brandies par tous les manifestant quand même ma syrienne libre

      • Syrienne libre dit :

        Ok Stephane,

        mais infosyrie choisit soigneusement les images!

        Hors sujet :
        Steve Jobs etait un révolutionnaire, et je suis certaine qu’il etait pour la révolution syrienne. Normal, son pere biologique est de Homs, appartenant à la famille Jandali!
        Paix à son âme.

        • Akyliss dit :

          je savais que Steve Jobs avait des origines syriennes mais je ne savais pas qu’il était de Homs ! mon épouse aussi est de Homs !

          • Syrienne libre dit :

            Akyliss, Une fierté pour tous les Syriens!

            Il a d’ailleurs été honoré dans les manifestations syriennes aujourd’hui.

            Pour son père, je vous laisse le lien :

            http://aliqtisadi.com/index.php?mode=article&id=15281

            Voilà ce qu’un cerveau syrien peut faire dans un monde libre!

            Paix à son âme, et paix aux âmes de tous les ingénieurs, médecins, intellectuels, génies, savants syriens assassinés par le régime ces quarante dernières années.

            Quel gâchis!

            PS : je suis très contente du prix Nobel de littérature de cette année. Pauvre Adonis, qui attends ce prix depuis 1984…

          • joujou dit :

            jobs est une grande perte pour l’humanité.

            les revolutionneaires en exiles ont été le pionniers a faire des listes des pro-bachar (lw aeh al aar ) et ils ont demande,sur les pages de facebook, de les faire ce que le faut pour les faire taire, ils ont attaque les femmes, les hommes . par contre je n’ai pas vu des choses pareilles sur les pages de pro bachar.alors qui est menaces par qui?

          • Candide menteur dit :

            Akyliss,

            Désolé de t’avoir fait certaines réponses ironiques sur certains de tes posts, mais je n’avais pas encore eu connaissance de ton gentil message au moment où je les ai rédigées 🙂

          • Candide dit :

            Oups, encore oublié de changer mon pseudo

          • Candide dit :

            « et ils ont demande,sur les pages de facebook, de les faire ce que le faut pour les faire taire »

            Joujou, tu peux nous passer le lien sur ça?

          • Hadi dit :

            Il n’a pas ete adopter ?

          • Akyliss dit :

            « Désolé de t’avoir fait certaines réponses ironiques sur certains de tes posts, mais je n’avais pas encore eu connaissance de ton gentil message au moment où je les ai rédigées 🙂 »
            pas de soucis Candide je ne t’en veux pas !
            et désolé d’avance pour les posts que tu n’as pas encore lu et qui pourrait te choquer 😉
            on est pas la pour se disputer surtout que ca changera rien à la situation en Syrie
            allez vive le camembert français !
            amitié à tous 😉

            quelqu’un connais l’origine du fromage tête de Moine ?

          • Candide dit :

            « quelqu’un connais l’origine du fromage tête de Moine ? »

            J’ai trouvé ça Akyliss :

            http://fr.wikipedia.org/wiki/T%C3%AAte_de_Moine

            Mais peut être cette question avait un sens caché?

          • Akyliss dit :

            « « quelqu’un connais l’origine du fromage tête de Moine ? »

            J’ai trouvé ça Akyliss :

            http://fr.wikipedia.org/wiki/T%C3%AAte_de_Moine

            Mais peut être cette question avait un sens caché? »

            Merci Candide ,
            mais pas du tout ! aucun sens caché !
            j’en ai mangé la semaine derniere et j’ai oublié de demander l’origine de ce fromage alors comme j’ai parlé du cammembert je me suis souvenu également du tête de moine 😉

        • stephane dit :

          Lol ca s’appelle de la récupération bas de gamme pour faire de la pub à votre « révoltuion ».

        • Hadi dit :

          Fils de Joanne Carole Schieble, une Américaine d’origine suisse, et d’un père syrien, Abdulfattah Jandali, professeur de sciences politiques, Steven Paul Jobs[6] est né à San Francisco en Californie. Il est adopté peu après sa naissance par Paul Jobs et Clara Jobs vivant à Mountain View en Californie. Ses parents biologiques se marient un an plus tard et ont un autre enfant, l’auteur Mona Simpson[7].
          source wikipédia

        • Rensk dit :

          Et Obama a aussi arnaqué les africains avec son « origine » !

          C’est drôle non ?

    • Syrienne libre dit :

      Avez vous vu au journal de 13h, aujourd’hui, les agresseurs de Châtelet, sur France2?
      Ça y est, ils sont connus de tous les Français, maintenant !

  3. Candide dit :

    Il est évident que la guerre de la communication se poursuit et que nous devons traiter, avec un maximum de circonception, l’information d’où qu’elle provienne.

    En cette matière, tous les coups sont permis et chaque partie a ses propres techniques plus ou moins innovantes. Le vainqueur de cette guerre sera celui qui a été le meilleur communiquant, le plus malin ou celui qui aura fait gober les choses les plus grosses, de la manière la plus véridique qui soit. A un autre niveau, nos futurs présidentiables font de cette technique une arme redoutable.

    Cela dit, je préfère une guerre des mots ou des images, qu’une querre civile.

    Continuons à parler au conditionnel de ce que nous avons visionné, lu ou entendu. Nous ne pouvons témoigner que de ce que nous avons vécu.

    Au sujet de ce que nous avons vécu, si un jour je vous affirmais, après être revenu de Damas, que j’ai vu des militaires tirer sur des manifestants désarmés ou que j’ai vu des manifestants armés tirer sur des policiers, ou même que je n’ai vu que le calme, qui me croirait aveuglément ici? Certains oui, selon la version que j’aurais écrite et en fonction de leur sensibilité, les autres certainement pas.

    • stephane dit :

      IL n’ya pas de guerre mais plutôt d’agression.
      En parlant de guerre vous mettez au même plan le gouvernement syrien et les occidentaux dans cette guerre médiatique et cela n’est absolument pas vrai pour un certain nombre de raisons dont les principales sont qu’il s’agit toujours des médias occidentaux qui attaquent et qu’ils détiennent la majorité des médias et des moyens de communications.
      Les syriens ne possèdent que ces petites chaînes locales pour simplement DÉMENTIR et non attaquer les occidentaux.
      LA seule guerre médiatique n’est en fait que des agressions médiatiques et contrairement à ce que vous pouvez pensez les mots ont lmeur importance et entraînent plus tard des guerres civiles.
      Un journaliste est donc doublement responsable de ce qu’il écrit et ceux qui écrivent de telles asurdités ne méritent rien d’autres que d’être jugés

      • Candide dit :

        Stéphane,

        Je peux difficilement mettre tous les médias occidentaux dans le même sac et à la solde du même satan.

        Pas mal d’affaires sortent en France grace aux médias qui sont le poil à gratter indispensable de toute démocratie. Tous les médias français ne parlent pas de la même voix, selon une pensée unique.

        En Syrie TOUS les médias calquent leur ligne éditoriale sur la politique du gouvernement. Il n’y a pas de presse d’opposition syrienne. Si tu en connais, fait le moi savoir. Je n’ai pas lu une seule ligne sur le site de Sana (agence de presse officielle) qui fait la moindre critique défavorable au régime. Je ne lis que des déclarations complaisantes ou des justifications à sens unique. Pas le moindre mot à ce jour concernant l’embargo sur le pétrole… Concernant l’ONU, on ne parle que de véto, le mot abstention semble avoir été soigneusement évité. Pourtant c’est pas de l’info ça? Sana fait état que, hier mercredi, le Ministre de l’économie a discuté de coopération commerciale avec l’Ambassadeur d’Afrique du Sud à Damas. Ca aurait été pourtant une bonne occasion de lui demander la justification de son abstention et ainsi, rabattre le caquet des Candides qui ironisent sur la notion de « qui ne dit mot, consent ». Ben non, rien, nada !

        L’AFP informe ses lecteurs, autant sur les rebondissements de l’affaire DSK que sur les déboires de nos Ministres, sur les bavures de l’OTAN en Lybie que sur les méfaits de Khadaffi ou du CNT, sur les difficultés d’Obama que le véto concernant la Syrie.

        • Cécilia dit :

          Il est vrai que la Syrie n’est pas très bavarde. D’ailleurs, c’est aussi le cas de son armée!

          « Pour vivre heureux, vivons cachés » dit le dicton!

          A toi Candide de me dire si Cécilia se trempe.

          • Candide dit :

            « si vous en revenez mais vous n’en reviendrez pas »

            Qu’entends-tu par là Sowhat?

          • Candide dit :

            « Pour vivre heureux, vivons cachés » dit le dicton! »

            Cécilia,

            Je pense que ce dicton n’est pas applicable pour la Syrie.

            En matière de politique la communication est essentielle, car il faut répondre à l’opposition.

          • sowhat dit :

            Cécilia se trempe mais ne se trompe pas

        • sowhat dit :

          « En Syrie TOUS les médias calquent leur ligne éditoriale sur la politique du gouvernement »

          ce n’est absolument pas vrai , vous êtes mal renseigné

          il y a quantité de blogs indépendants en Syrie qui expriment des vues très différents mais il y a juste 2 ou 3 lignes rouges à ne pas franchir

           » sur les bavures de l’OTAN en Lybie »

          ah oui ? toues les bavures ? et les destructions ? et les morts innocents ? et les immigrés africains torturés et exécutés ?

          et sur la Cote d’Ivoire où en est-on ?

          mais pour en revenir à la Syrie, le régime a tout intérêt à ce qu’il y ait (hormis ces 2 ou 3 lignes rouges ) à ce qu’il y ait des opinions différentes et une opposition plus structurée.

          • Candide dit :

            « il y a juste 2 ou 3 lignes rouges à ne pas franchir »

            Sowhat,

            Quelles sont-elle?

            Concernant la Lybie, c’est un exemple pour illustrer mon propos. Je ne pouvais quand même pas énumérer tout ce qui ne va pas dans le monde entier.

    • sowhat dit :

      ahha le si de Candide

      « si un jour je vous affirmais, après être revenu de Damas »

      si vous en revenez mais vous n’en reviendrez pas

  4. Fadi dit :

    Tous les antirévolutionnaires ne sont pas laïcards on n’a pas besoin de ce slogan obsessionnel comme critère d’arbitrage, les monothéismes jouissent d’un franc respect en Syrie et le docteur Bachar a bien raison de revendiquer l’inshallah dans ses allocutions.

  5. FRANCOSYRIEN dit :

    Jamais ni moi ni mes enfants n’étions contacté par l’ambassade ou d’autres de partisans de régime,par contre par les soi-disant opposants oui mais on les a renvoyé voir ailleurs.

    • Etudiant dit :

      C’est sûr que les non-opposants on vos adresses, vos numéros ect ect…
      Choses que l’ambassade n’a pas en sa possession.
      Toutes ces histoire me rappelle ce qui s’est passé avec l’ambassade Tunisie à Paris.
      Un petit tour rue Vaneau permettrait d’en savoir plus sur bon nombre de Syriens vivant en France.

      • sowhat dit :

        vous y avez été rue Vaneau? comment avez-vous trouvé l’accueil ?

      • fatima dit :

        L’ambassade de Syrie n’est pas à la rue Vanneau !!! depuis la fin de l’année dernière, l’ambassade a déménagée pour des travaux !!! vous voyez vous êtes des menteurs, mon cher gars !!!

        ça me fait rire en lisant que les fonctionnaires de l’ambassade ont filmé les manifestants !!!!!!!!!! . Quelle imagination avez-vous ????????

      • Akyliss dit :

        Pourquoi tant de cynisme Etudiant ?

        Francosyrien a surement des amis anti-bachar qui ont voulue qu’ils viennent faire les manifestations anti bachar non ?
        moi j’ai bien des amis anti-bachar qui ont voulue que j’aille avec eux manifester à Strasbourg contre le régime, chose que j’ai refusé gentiment.

        mais patience et longueur de temps font plus mille explications et prise de tête inutile…

  6. Akyliss dit :

    pourquoi donc Amnesty international nous sort ce dossier tout juste maintenant alors que ces agressions ce sont produite en aout ?
    on est en octobre
    est ce que amnesty international veut cacher son gros mensonge sur Zeinab ?

    • stephane dit :

      Cher akyliss, remarquez qu’avant chaque sessions du conseil de sécurité concernant la Syrie , l’on s’efforce toujours de créer un « buzz ».
      C’est donc dans cette optique que ce genre d’affaire grotesque est ressorti des cartons.

    • Etudiant dit :

      Amnesty a reconnu qu’elle s’était faite dupé sur l’histoire de Zeinab.
      Mais elle a ajouté qu’elle se demandait à qui appartenait le corps demembré.

      • joujou dit :

        il faut demande ceci aux manifestatants pacifistes a Homs, la ou se trouvait le cadavre de la jeune femme! avant d’etre transfere a l’hopital

      • Akyliss dit :

        « Mais elle a ajouté qu’elle se demandait à qui appartenait le corps demembré. » histoire de ne pas perdre la main et surtout ce que je remarque c’est qu’elle ne pose jamais la question de savoir qui a réellement démembré le corps en se basant sur une vidéo ! ses conclusions vont toujours dans un seul sens : « le régime » et Amnesty n’est pas si libre que ça c’est comme les médias qui appartiennent à des amis de Saint Sarkozy, on leurs fait dire ce que l’on veut selon la politique actuelle !

        • Etudiant dit :

          Ce serait quand même aberrant que des opposants en SI PETIT NOMBRE d’après vous, se mettent à tuer comme ça, à tour de bras.
          Ca ne leur assure aucun soutien supplémentaire.
          Donc oui, les crimes atroces et la majeure partie si ce n’est l’intégrale des assassinats commis en Syrie sont le fait du régime.

          • Akyliss dit :

            « Ca ne leur assure aucun soutien supplémentaire. »
            peut être que ça ne leurs assurent aucun soutien mais ça leurs permet de faire croire que c’est le régime qui a tué cette personne…

            pourquoi si c’est le régime qui a tué cette personne filmerait son crime et l’enverrait à AlJazeera alors ?

            pourquoi laisser une trace en or pour les anti Bachar ?

            des menaces verbale lors de la remise du corps à la famille qui ne manquera d’en parler autour d’elle ne suffirait donc pas à effrayer les manifestants ?

            pourquoi prendre le risque que cette vidéo tombe entre les mains des « révolutionnaires » ?

        • Cécilia dit :

          A propos d’Amnesty, « ses conclusions vont toujours dans un seul sens: « le régime ».

          Bravo Akyliss, je partage ton point de vue.

      • stephane dit :

        LA réponse est des plus simple. Celui qui filme ce corps et qui accuse faussement le pouvoir.

  7. Akyliss dit :

    un article paru sur le site de Michel Collon (un autre vrai journaliste comme ceux de InfoSyrie )

    http://www.michelcollon.info/Informez-vous-no2-Syriana-la

    • Candide dit :

      J’aime le commentaire réaliste sans complaisance pour le régime en place

      • Akyliss dit :

        normal ils ont peur de se faire accuser de pro Bachar comme infosyrie chez investigations !
        c’est comme ceux qui critiquent Israel, on les faits passer pour des antisémites même quand on dit que ce que fait israel avec les palestiniens ce n’est pas bien !

  8. Alexandra BIHAY dit :

    Je viens de recevoir un mail d’un ami qui me transmet, en troisieme main, un paper sur la situation des chretiens a Homs. Je passe l’info…

    la situation des chrétiens à homs, syrie

    Le curé de Bab Sbah, à Homs, relate ce qui suit, le 23 septembre 2011 :

    « Ces deux dernières semaines la situation à Homs était des plus tendues. Je peux vous dire que l’épreuve renforce notre foi, nous unit entre chrétiens et entre chrétiens et musulmans et nous détache des choses de ce monde. Nous voyons la mort de nos yeux tous les jours. Notre vie quotidienne est bouleversée. Comme d’habitude je vous transmets ce que nous vivons au fil des jours.

    La population sunnite de Bustan Diwan, Bab Dreib, Bab Sbaa, s’était ralliée à 30 % à Bilal El Ken, Emir autoproclamé de la principauté (Imârat) de Homs. Ce dernier avait loué de la famille Traboulsi une grande villa dans le quartier huppé de Warcheh où il avait installé son Quartier Général. Ce Bilal El Ken, était fort de plusieurs centaines d’hommes, armés jusqu’aux dents. La plupart sont recrutés parmi les artisans de la classe pauvre de Homs. De toute évidence ils ne sont pas entraînés au port des armes ce qui les rend plus dangereux car ils tirent dans tous les sens, surtout lorsqu’ils sentent le danger. Mais ils sont encadrés par des professionnels de la nébuleuse salafiste internationale : afghans, irakiens, séoudiens, libanais ou jordaniens. Les jeunes des Comités populaires en ont capturés quelques-uns. Ces groupuscules ont pour mission de terroriser les forces de l’ordre et l’armée pour les faire démissionner ainsi que de dissuader la population au cas où elle chercherait à contredire l’opposition.

    Profanation à l’église de Saint Elian et enlèvement de jeunes chrétiennes

    Depuis une dizaine de jours les salafistes ont forcé la porte de l’antique église Saint Elian à Homs. Ils pensaient que les ustensiles sacrés étaient en or aussi les ont-ils raflés. L’Evêque grec-orthodoxe, S.E. Mgr. Abou Zakhm a eu le courage d’aller voir l’Emir de Homs, Bilal El Ken. Il lui a dit «Nous sommes des frères et avons toujours vécu ensemble. Pourquoi as-tu pris nos vases sacrés ?, tu dis que tu te passes des forces de l’ordre, il t’appartient donc de nous défendre ». Bilal a rassuré l’Evêque sur les intentions des insurgés mais a nié avoir commandité la rafle. Les rebelles avaient, en passant, vidé la caisse de l’église.

    Puis les sbires de Bilal El Ken enlevèrent quatre filles chrétiennes d’un minibus faisant l’aller retour de Homs à Zeidal. L’une d’entre elles, Maya Semaan, fut rendue au bout de quatre jours, de toute évidence violée. L’armée intervint alors pour mettre une limite aux exactions des salafistes. Bilal fut tué le 7 septembre 2011 durant les affrontements et son quartier général fut perquisitionné. On y trouva les vases sacrés volés et ils furent rendus à l’église de Saint Elian.

    Bilal El Ken, l’Emir décédé de l’Emirat salafiste de Homs

    La désinformation assure que Bilal EL Ken est un officier dissident faisant partie de l’armée libre de Syrie. Il n’en est rien. Les salafistes ont mis la main sur un dépôt d’uniformes de l’armée syrienne. Ils s’en revêtent et se font passer pour des officiers et des soldats repentis. Ce sont les gens du quartier de Bilal à Bab Sbah à Homs qui affirment que toute sa vie cet individu était un voyou qui s’est converti au wahabisme salafiste par pur intérêt. Les musulmans modérés se plaignent de lui autant sinon plus que les chrétiens. Ils l’accusent de viol, séquestration, terrorisme, intimidation et fondamentalisme meurtrier.

    Ces jours-ci les rues sont plus calmes. On entend cependant toujours des rafales de balles. Maintenant on peut sortir faire les achats nécessaires, mais depuis quinze jours on était terrés à la maison. Homs était devenu un champ de bataille. Les insurgés ont des armes lourdes qu’ils utilisent sans discernement. Avec les RPG ils peuvent détruire les chars de l’armée. La façade de l’Evêché est criblée de balles et quelques vitres sont cassées. Etant situé sur une ligne de démarcation le bâtiment aurait dû être beaucoup plus endommagé. Il faut remercier l’armée qui avance avec un soin infini. Cependant ceci n’a pas encouragé les locataires de l’Evêché à y rester. Il semble abandonné dans un quartier ravagé, autrefois si paisible.

    Les groupes salafistes continuent à investir plusieurs quartiers de Homs, surtout Bab Amr. Ils ont juré d’empêcher les écoles d’ouvrir à travers ce slogan : « La dirassé wa la tadriss hata isqat al ra2is » (« Pas d’études ni d’enseignements jusqu’à faire tomber le Président »). Les écoles publiques ont ouvert et les écoles privées ouvriront la semaine prochaine mais les salafistes tirent sur les écoles ce qui dissuadera les parents d’envoyer leurs enfants. De plus les « manifestants » ont décidé de marcher dans la rue au moment de la sortie des écoles. Sur les photos et les vidéos il y aura plus de monde de plus çà fait bien que les écoliers et les étudiants paraissent faire partie de l’opposition.

    Depuis longtemps la grande majorité des jeunes s’est retirée. Les chrétiens ne sentent plus que les revendications les interpellent. Il n’y a d’ailleurs aucune autre revendication que d’en finir avec le régime et cela est crié dans tous les sens, blasphèmes à l’appui, au son des « Allah Akbar », « Haya ila ljihâd », islamiques (Dieu est grand, allons au combat).

    Les jeunes ou moins jeunes qui sont restés fidèles au mouvement contestataire sont réapparus armés, et farouches. Auparavant nul ne parlait de la religion de l’autre. Aujourd’hui on entend des injures contre les chrétiens et les alaouites et…vice versa. C’est une situation désastreuse qui laisse présager le pire.

    Mes paroissiens et nos amis musulmans nous nous regardons souvent avec une interrogation lancinante : que s’est-il passé pour que nous en soyons arrivés là ? Au début j’ai approuvé tacitement que quelques uns de nos jeunes aillent aux « manifestations » avec leurs camarades. C’était une belle expérience de solidarité. Les revendications étaient justes et légitimes et elles continuent à nous tenir à cœur. Mais, très vite, ces manifestations sont devenues d’un autre esprit. Nous avons vu des barbus armés et drogués tirer partout d’un œil hagard. Je vous en avais déjà parlé, mais vous me dites qu’on ne vous croit pas ? Pourquoi n’avez-vous pas amené vos amis journalistes à Homs ? Ils auraient vu de leurs yeux nos voisins devenus subitement des salafistes féroces et méconnaissables, les barricades occupées par des groupes armés, les destructions, les slogans islamistes.

    Nous tous, musulmans modérés (la grande majorité), chrétiens, alaouites, druzes, ismaélites et même kurdes nous craignons l’avènement d’un Etat islamique qui nous impose, comme lois civiles, les lois religieuses de l’Islam. Une conversation étayera ce que je dis.

    Redevenir Dhimmi ?

    Un dhimmi est un citoyen de l’état islamique qui n’est pas musulman. D’après les normes du Coran, il est traité comme un citoyen de seconde zone. Il doit verser une capitation pour être « protégé » par l’état islamique. Il n’a pas les mêmes privilèges que les citoyens musulmans.

    L’autre jour j’étais chez le mécanicien à Sinaa (la cité industrielle). Celui-ci, un fervent sunnite, me questionne à brûle-pourpoint : « Que pensez-vous des affirmations du Patriarche Maronite ? On dirait qu’il a peur pour les chrétiens si le régime tombe ? ». Je lui réponds : « Je pense qu’il a raison. Il est difficile pour un chrétien d’aujourd’hui d’accepter de redevenir un dhimmi. C’est inacceptable »

    Il rétorqua : « Mon frère, il ne faut pas avoir peur de nous, nous vivons ensemble depuis longtemps. »

    Je lui précisais : « Nous avons vécu ensemble sous le protectorat français puis sous des régimes laïcs. Devant la loi nous sommes égaux. Dans un état islamique nous ne vivrons pas en égaux. Accepterais-tu d’être traité par un chrétien comme un citoyen de deuxième catégorie ? ».

    Il sursauta et je renchéris : « Ce n’est acceptable ni chez nous ni ailleurs, ce serait retourner en arrière, au Moyen-Âge, vers un régime basé sur une discrimination confessionnelle. C’est pourquoi les chrétiens ne briguent pas un état chrétien mais préfèrent un régime laïc devant lequel nous sommes tous des citoyens aux droits et devoirs égaux, abstraction faite de notre appartenance religieuse. Tandis que votre réclamation d’un Etat islamique vous amènera, une fois qu’il sera instauré, à distinguer derechef les musulmans des non-musulmans. Nous serons en plein dans la discrimination et l’apartheid ».

    Mon mécanicien ne répondit plus rien, il préféra vaquer à son travail. »

    Propos recueillis par Mère Agnès-Mariam de la Croix

    Higoumène du monastère Saint Jacques l’Intercis

    Qâra – Syrie

  9. Cécilia dit :

    Quelle mascarade!

    Je me demande si l’Ambassade syrienne soit au courant de mon existence alors que je suis une franco-syrienne.

    Et nous sommes très nombreux dans le Sud de la France à être dans ce cas.
    Nous suivons tout ce que se passe en Syrie depuis plus de six mois et personne nous a contacté de l’Ambassade.

    En plus, où est la police pour faire son travail si cela est vrai?

    Honte à ces médias qui a oublié l’éthique et le professionnalisme!

    • Syrienne libre dit :

      Lol!

      Dites-moi quel interêt a l’ambassade, de vous contacter?

      Votre commentaire révèle une fois de plus, votre égocentrisme!

      Bien a vous Madame la marquise.

      • Akyliss dit :

        « Dites-moi quel interêt a l’ambassade, de vous contacter? » ben pour aller faire des manifestations pro bachar non ?
        ce n’est pas le sujet ?
        Etudiant prétendait que les étudiants syriens ont reçu une lettre les enjoignant à aller manifester et que si ils ne le faisaient pas il y aurait des représailles contre leurs familles en Syrie. Sauf que cette lettre je l’ai lu par l’intermédiaire d’un ami syrien étudiant en France et originaire de Deraa, il m’a envoyé la lettre par mail et si c’est vrai qu’elle demande aux étudiants syrien d’aller manifester pour la Syrie, dans aucune ligne de cette lettre il est écrit qu’il y aurait des représailles contre la famille des étudiants en Syrie !

        • sowhat dit :

          Akyliss

          Je connais personnellement des étudiants et chercheurs syriens vivant ici. Pourtant aucun d’eux ne m’a fait part de cette lettre. Est-il possible de la consulter ? Cette lettre a-t-elle été envoyée par l’ambassade ?

          • Cécilia dit :

            Totalement d’accord avec toi, sowhat,

            J’ai des amies très proches à Lyon, étudiantes syriennes qu’aucune d’elle ne m’a dit une telle chose.

            Que de fantasme de la part de l’opposition!
            Franchement, des histoires à dormir début!

          • Akyliss dit :

            cette fameuse lettre vient de l’UNION NATIONAL DES ETUDIANTS SYRIENS
            j’ai envoyé la lettre à infosyrie avec l’original en PDF je ne peux pas la copier ici !

          • sowhat dit :

            Akyliss

            donc cette fameuse lettre ne vient pas de l’ambassade. Merci.

        • Candide dit :

          Mais peut être, il y a des demandes qu’on ne peut refuser. Peut être…

        • Syrienne libre dit :

          Il n’y a aucun intérêt à contacter des Syriens moutons du régime.

          Personnellement, je n’ai jamais été agressée physiquement, par contre, petite anecdote :
          un « Assad hacker » (c’est comme ça que je l’appellerais) avait piraté mon compte FB.
          Il a posté mon « profil » sur un groupe de moutons assadistes accolant les termes de « traître et terroriste ».
          Bon, moi, j’ai bien ri. Je suis venue le remercier, car me suis vraiment sentie flattée, malgré ses petites menaces et les rapports, qu’il prétend avoir écrit à mon sujet.

          Imaginez, alors les conséquences sur les véritables opposants actifs!

          J’ai des amis syriens, résidents en France, aux origines et confessions différentes, qui m’ont raconté, comment leur famille en Syrie subissait des pressions, régulièrement, de la part des agents de renseignement (visites fréquentes, arrestations, convocation) car affichaient clairement leur opposition au régime.
          Et j’ai été frappée par le ton fataliste : mais à quoi pouvons-nous nous attendre de la part de ce régime?! Ils me racontaient ces épreuves sans hyper émotivité, sans jamais vouloir tirer la moindre compassion, loin de cette vulgaire caricature que vous imaginez nous faire avaler .
          Leur détermination est inébranlable, leurs aspirations ne sont que renforcées par ces méthodes abjectes.

          Ces tentatives d’intimidation existent bel et bien, qu’elles vous plaisent ou non , que vous y croyiez ou pas.

          Bien sûr depuis les années 90, à ma petite connaissance, il n’y a pas eu de meurtre HORS état syrien, juste des passages à tabac…

        • stephane dit :

          Je ne conanis pas cette lettre non plus

        • Akyliss dit :

          « Je connais personnellement des étudiants et chercheurs syriens vivant ici. Pourtant aucun d’eux ne m’a fait part de cette lettre. Est-il possible de la consulter ? Cette lettre a-t-elle été envoyée par l’ambassade ? »
          Je peux l’envoyer si tu veux à Infosyrie qui te la transmettra par la suite
          tu parles d’étudiants et chercheurs syriens qui vivent en France mais est ce qu’ils sont encore boursier de l’état syrien ?
          car mes amis syriens étudiants qui ont reçus cette lettre n’ont pas encore fini leurs études .

          en tout cas j’envoie la lettre à infosyrie en leurs précisant qu’il faut te l’envoyer

        • Akyliss dit :

          finalement je mets la copie de la lettre envoyé aux étudiants syriens ici (j’ai mis des zéros à la place du numéro du correspondant des étudiants):

          —– Forwarded Message —–
          From: « al-adham@etudiants-syriens.fr »
          To: etudiants.syriens.france.02@etudiants-syriens.fr
          Sent: Tuesday, April 5, 2011 12:09 PM
          Subject: [Etudiants.syriens.france.02] هام جدا – تعديل بخصوص مسيرة تأييد للسيد الرئيس

          الزملاء
          تحية عربية

          يقوم الاتحاد الوطني لطلبة سورية بتنظيم مسيرة دعما وتاييدا للسيد
          الرئيس بشار الاسد ورفضا للمشاريع التي تستهدف الوحدة الوطنية في سورية
          يوم السبت القادم الواقع في التاسع من نيسان لعام 2011

          يرجى من جميع الزملاء المشاركة بفاعلية بالمسيرةوالتي سوف تجري على
          العنوان التالي في تمام الساعة الثانية بعد الظهر بتوقيت فرنسا

          Place Joffre – Mur de la Paix, 75007 Paris

          نرفق لكم أعلاه الكتب الأصلية الموجّهة من رئيس اتحاد الطلبة فرع فرنسا
          الزميل أمير 00.00.00.00.00)

          والنصر لقضية شعبنا

          مع تحياتي

          مدير الموقع ومسؤول المعلوماتية في المكتب الإداري

          الأدهم خطيب

          [Attachment stripped: Original attachment type: « application/pdf », name: « rassemblement.pdf »]
          _______________________________________________
          Etudiants.syriens.france.02 mailing list

      • Cécilia dit :

        JALOUSE 🙂 🙂 🙂

      • sowhat dit :

        Bien à vous Mme la duchesse

        • stephane dit :

          LA présidente de Tourvel plutôt 😉

          • Cécilia dit :

            « La présidente de Tourvel plutôt » 🙂

            Stéphane,

            La présidente de la Tourvel était une jeune femme de 22 ans (ce n’est pas mon cas).
            Elle était déchirée entre ses convictions puritaines et ses sentiments pour le Vicomte de Valmont (ce n’est pas mon cas non plus).

            Dans ma vie, je n’ai jamais connu un Valmont et ce sera jusqu’à la fin de ma vie.
            Par contre, je ne peux être sûre dans une vie intérieur! 🙂

            Que dieu nous préserve des tentations des diables!

            Amicalement

          • Syrienne libre dit :

            oh!

            🙂

          • stephane dit :

            LA présidente de tourvel était destiné à syrienne libre vu qu’elle vous a appelé la marquise. L’analogie est assez drôle et adaptée je trouve

        • Cécilia dit :

          A sowhat,

          Merci monsieur le Baron!

          • sowhat dit :

            excusez-moi Cécilia, la duchesse c’était pour l’autre pseudo-syrienne

          • Syrienne libre dit :

            Aaaah Sowhat, ok je ne suis pas syrienne. Comme il vous conviendra!
            Et vous vous ne venez pas d’Alep, mais des villages autours!

    • sowhat dit :

      Je confirme. A ma connaissance il n’y a pas de contact. Les groupes de soutien se sont crées spontanément sur la base de relations familiales et ou amicales ou grâce à internet. Dans ma région il y a aussi des aassociations d’amitié franco-syrienne (par exemple anciens combattants ) qui ont peut-être mis la main à la pâte pour organiser les manifestations de soutien et obtenir les autorisations de la préfecture.

    • fatima dit :

      Cécilia,
      Moi, j’ai travaillé à l’ambassade de Syrie depuis 12 ans. Je peux vous assurez que « jamais, jamais, jamais il y a eu de contacts avec des syriens contre ou pro régime ». Les Etudiant viennent faires des procédures administratives : avoir un acte d’état civil, renouveler un passeport, …ect. Et croyez-moi, tous les gens qui travaillent dans ce lieu font tout pour servir les étudiant et non étudiant.
      Je suis en France depuis plus 23 ans et suis la femme d’un français d’une souche française, jamais nous avons eu aucun problème avec les autorités.
      En rentrant en Syrie, à l’aéroport, les doyens étaent toujours extrêmemnt loyales avec nous. Ce que je dis ne va pas plaire à tout le monde, mais, moi, je dis la vérité comme je l’ai vécue et je l’ai vu. Dans tous les pays du monde, les bons citoyens qui respectent les « lois du pays » vivent toujours en paix. Qu’on arrête l’exagération des propos contre le régime . Les opposants ne sont plus meilleurs. Lisez les articles de la sytie Souria Alghad, vous verrez que les journalistes commencent à parler et librememnt, Mr l’étudiant

      • Cécilia dit :

        Mais chère Fatima, je suis entièrement d’accord avec vous. D’ailleurs j’adore votre sincérité et simplicité.

        A Marseille, il y a eu une manifestation de soutien à Bachar que j’ai ratés parce que je n’étais pas au courant. Pourtant, j’avais dit à des amis, membres de l’Association Franco-Syrienne de m’avertir. Eux-mêmes, comme moi, ils n’ont pas pu participer car ils ne savaient ne plus.

        Certains imbéciles disent qu’on bosse pour le régime, pire qu’on est payé pour le soutenir comme s’il faut être payé pour aimer son pays.

        Courage, nous sommes là, nous y serons, nous sommes les plus forts!

        Vive la Syrie!

  10. lafleuriel Zakri dit :

    A propos de ces contacts,je viens d’avoir une conversation téléphonique évec mon amie Colette Khoury, petite fille de Farès….Elle me raconte qu’elle reçoit en ce moment de appels de ses amis syriens en France qui lui racontent qu’ils ont contactés par….le ministère français (sans doute le Ministère des affaires étrangères ! ) et qu’ils m^me reçoivent des invitations pour appuyer les opposants et grossir le lot…Avez-vous connaissance les uns ou les autres de ces invitations et contacts ?
    pat ailleurs elle m’a interrogée sur qui étaient ce Kodmani et Ghalioun ( elle le connait de nom mais pas les Kodmani) et me raconte que Ghalioun veut dire « la pipe »en arabe (ce que j’avais appris parvous les commentateurs, et ce qui brûle et ensuite part en fumée. Elle est furieuse que ces gens qui ne sont m^me pas connus en Syrie puissent s’imposer comme la représentant et parlant en son nom elle la Syrienne très fière de sa Syrie..Elle va aussi se renseigner sur Nached parce que je lui ai demandé pourquoi elle était en prison et que cela ne servait pas la cause du régime c’était vraiment improductif…par ailleurs elle me dit que c’est calme à damas où elle habite, est furieuse contre ce « petit Sarkozy et cette « jupette » qui sans d’après elle sans élégance aucune et qui n’ont qu à se mêler des seules affaires financières et autres de leur pays. Enfin et comme à Alep et sans soute ailleurs en Syrie , elle me raconte le choc des Syriens après l’assassinat du fils du mufti d’Alep.et comme ce que me disait mon amie ‘Alep, les gens pleuraient au discours du mufti…

    • Etudiant dit :

      Alors qu’a-t-elle dit de Mm Nached ?
      Ses psychanalyses représentaient une menace pour la Syrie ?
      Et bien oui !!! Parlez de tout librement n’est pas possible sous ce régime.

      • lafleuriel Zakri dit :

        Etudiant non seulement vous êtes un macho qui s’ignore et qui lance des insultes sans m^me s’en rendre compte. Votre façon d’écrire trahit votre déviance ! Vous écrivez avec suffisance car vous vous croyez bien malin… ! mais que moi je ne le supporte pas car je me mets à la place de ces femmes que cela ne gêne pas d’ humilier en passant et si j’avais un parapluie je vous en donnerais quelques coups sur le crâne et pour le macho, cela me met en colère et je n’oublie pas ! Donc moi, je ne voudrais même pas vous répondre..
        D’ailleurs en Syrie comme ailleurs les femmes sont emprisonnées par vos semblables, à vie et tout simplement parce qu’elles ont femmes et que leur sexe vous dérange. EN voile ou en burqa, et elles vivent dans ces ordinaires et à vie tout simplement à domicile ! (Voir le cas de Zeynab) l y en a des millions dans le monde. Je suppose que cela ne doit pas vous déranger. Ce qui vous intéresse c’est de leur jeter à la face qu’elles doivent avoir leurs règles, ou entrer en ménopause ou avoir un début de démence sénile. Pour toutes ces femmes battues, violées, assassinées méprisées parce qu’elle ont un sexe qui n’est pas le vôtre, vous devriez envoyer pétition sur pétition et à tous les gouvernants du monde ! Et je ne peux pas vous faire la liste des femmes en prison pour rien et partout, elle n’en finirait pas ! Des Nached injustement en prison il doit en avoir chez nous et pas mal aux USA et plein en Arabie saoudite et chez nos amis les rois avec pétrole. cela dérange nos politiques ou leur épouse ? Qu’avez vous fait quand on a dit qu’en Arabie saoudite une femme philippine ou indonésienne soupçonnée d’avoir volée ou d’avoir eu une relation non conjugale a eu la tête tranchée et que son corps a été promené en hélicoptère ( mais c’est l’habitude au-dessus de Ryad.).
        Mais bon, je vais vous écrire deux ou trois choses.
        -Pour la plupart d’entre nous, on n’écrit pas sur ce site pour défendre un régime ! ET que vous le balanciez à la figure des uns et des autres montre bien qui vous êtes !
        2-Depuis des années car puisque vous êtes étudiant je pourrais être votre grand mère, et comme mon amie Mme Khoury nous observons ce qui se passe au Moyen Orient. Le grand père de Mme KHoury était de ces Syriens qui au temps du Mandat se sont élevés avec courage contre ces puissances qui déjà disposaient de son pays. Sa petite fille toute sa vie s’est employée à défendre son pays des ingérences étrangères malhonnêtes et non le régime des Assad.
        3-Depuis presque 40 ans elle et moi et quelques autres personnalités qui ont l’honnêteté chevillée au corps et pourraient en quelques mots vous renvoyer à vos chères études, nous assistons aux politiques cyniques, aux ingérences insidieuses ou non, des grandes puissances dans tout le Moyen orient ! Nous avons observé avec beaucoup de colère leurs récurrentes incessantes manipulations et les effets dévastateurs et tragiques pour tous les peuples de la région sans exception y compris en Irak mais plus encore pour les grandes victimes que sont le Palestiniens ;
        4-je vous s assure que quand les USA, les Européens et les autres imposeront à Israêl la restitution de leurs terre et de de tous leurs droits aux Palestiniens nous examineront avec sévérité les dérives de tous ces régimes pour le moment ce n’est pas le problème !
        5-Nous sommes convaincus qu’une fois de plus, ce qui se passe n Syrie n’est pas pour les Syriens ni pour la démocratie, ni pour les droits de l’homme et nous pensons que s’allier à son pire ennemi est plus qu’une faute surtout quand on a un cerveau capable de réfléchir !Par ailleurs je n’ai aucune idée de ce que le régime syrien reproche à Mme Nached et c’est comme moi pour cela que j’ai posé la question à mon amie qui bien qu’elle soit assez âgée maintenant et un peu dépassée par ce qui se passe chez elle dans son pays va chercher à savoir la vérité. ET on peut lui faire confiance c’est une dame d’une grande tenue morale ce qui n’est pas encore votre cas..
        Et je ne vous salue pas.

        • Etudiant macho siono-salafo pas sympa dit :

          Certes.
          Nous attendons donc avec impatience les nouvelles de votre amie.

          Pour le reste de votre commentaire, et bien merci pour ce fourre-tout magnifique.

      • sowhat dit :

        « Parlez de tout librement n’est pas possible sous ce régime. »

        faux encore et mauvais raisonnement

        des gens qui s’expriment librement et qui disent des choses beaucoup plus osées vivent pourtant en Syrie et sont entièrement libres de leurs mouvements.

        après tout ce qui a été dit et entendu depuis 7 mois, vous croyez vraiment que le régime craint les propos d’une psychanaliste ?

        • Candide dit :

          « après tout ce qui a été dit et entendu depuis 7 mois, vous croyez vraiment que le régime craint les propos d’une psychanaliste ? »

          Pourquoi l’emprisonner alors?

          • sowhat dit :

            mais voyons pour montrer que le pays tout entier est en psychanalyse

            cette dame n’a pas eu de scrupule à instrumentaliser l’état avec ses psychodrames jésuitiques , l’état l’instrumentalise à son tour

    • fatima dit :

      Mme Bassma Koudmani est une femme franco-syrienne. Elle a quitté la Syrie à l’âge de ans. Elle s’est mariée avec un palestinien de la famille Darwiche. Elle a eu des missions sous l’égide de l’ONU en Israël et en Ci-Jordanie. Actuellement elle est chercheuse au CNRS et elle est spéciliste de la politique du Moyen-Orient.
      C’est une femme très intelligente, a écrit pas mal de livres sur la crise israëlo-palestinienne.
      Jamais j’ai imaginé qu’un jour va mettre sa main avec les Frères musulmans, elle qui parle toujours de droit de la liberté de la femme !!!

      • Etudiant macho siono-salafo pas sympa dit :

        Peut être vous devriez vous poser la question de pourquoi elle est prête à discuter avec eux aujourd’hui et non pas avec le régime.
        Peut être parce que l’opposition n’est pas aussi diabolique que vous le dites.

      • sowhat dit :

        « C’est une femme très intelligente, a écrit pas mal de livres sur la crise israëlo-palestinienne »

        elle est donc intelligente par ce qu’elle a écrit pas mal de livres sur la crise israelo-palestienienne ?

        et si son ralliement à l’opposition d’Istanbul était la preuve du contraire ? je veux dire de sa non-intelligence

        peut-être même que malgré les pas mal de livres qu’elle a écrits, elle n’a rien compris du tout à la crise dont vous parlez ? le cas n’est pas rare …

        par ailleurs, je crois qu’elle est arrivée en France à l’age de 6 ans

      • Syrienne libre dit :

        Je vous trouve simplette Fatima.

    • Hamed dit :

      Oui, Ghalioun n`est pas connu en Syrie et n`a aucune representativite.
      Colette khoury peut tempeter a juste titre. Pour Mme Nashed, j`ai poste hier quelques infos que je tiens d`une de ses cousines : son etat de sante ne se degrade pas, elle a juste fait de l`hypertension au debut de son incarceration, elle est bien traitee, a acces a ses medicaments et son mari lui rend visite deux fois par semaine. Par contre je n`ai pas eu de confirmation du fait qu`elle serait seule dans une cellule comme je l`avais indique hier. Pour le motif de l`arrestation ou la duree de l`incarceration je n`ais pas d`infos.

  11. Etudiant dit :

    « à l’occasion de manifestations devant l’ambassade syrienne à Paris ».
    Eh bien pour des spécialistes de la réinformation vous faites erreur.
    C’était à place du Châtelet que l’agression s’est produite.
    La belle famille du fréro du boss pourra vous en dire plus si vous voulez des témoignages !

    • Cécilia dit :

      « La belle famille du fréro du boss pourra vous en dire plus si vous voulez des témoignages! »

      Cette personne a t-elle porté plainte contre son ou ses agresseurs?

    • sowhat dit :

      encore faux

      il y a eu au moins une manif devant l’ambassade à l’initiative de RSF pour exiger la libération de M. K Sid Mohand. Les manifestants ont taggé les murs de l’ambassade et la maréchaussée (française) a laissé faire.

      • Etudiant macho siono-salafo pas sympa dit :

        Il n’était pas question de cette manif dans l’article.
        Il parle de celle du 26/08, Place du Châtelet, dans le 1er

  12. Byblos dit :

    TRENTE personnes menacées «au Canada, aux Etats-Unis, au Chili, en Allemagne, en Espagne, en France, en Grande-Bretagne et en Suède». Ça fait une moyenne de moins de QUATRE par pays. Quelle serait la moyenne par ville? Et par «manifestation»?

    Propagande pour propagande, au moins arrangez-vous pour qu’elle soit crédible. Mentir, c’est déjà trop. Mais mentir stupidement et prendre les autres pour des gobe-tout? Trop, c’est trop!

  13. Al-Malik an-Nâsir Salâh ad-Dîn Yûsuf dit :

    « Etudiant » ou plutôt iyad jaber, taisez vous !

    Nous savons tous que c’est vous, opposants (100 a peu près) qui avez agressé 6 personne pro-Bachar qui ont eu la malchance de se trouver au mauvais moment et à la mauvaise heure.
    Juste parce qu’ils ne partageaient pas le même avis que vous, vous les avez passez à tabac !! Ces 6 personnes comprenaient des personnes âgés, des jeunes femmes !!
    Comment tentez-vous de faire gober le fait que 6 personnes puissent en agresser 100 ? Comme d’habitude vous sombrez dans l’absurdité. Et 6 contre 100 me parait bien difficile, sauf si nous avons affaire à 6 supermans et 100 hommelletes.
    Vous êtes aussi répugnant que les terroristes que vous soutenez en Syrie. D’ailleurs, si votre bande de voyous aurait été armée, vous n’aurez pas hésité à faire les pires horreurs parce que vous êtes aveuglés par votre haine et votre intégrisme.

    Après les avoir frappés vous vous êtes aussitôt fait passer pour les victimes alors que vous aviez même frappé les policiers en civiles présents sur les lieux ! Il faut dire qu’en tant qu’ex étudiant de science po le petit iyad jaber a du vice et un bon petit carnet d’adresse contenant des journalistes assoiffés de désinformations sur la Syrie.

    Alors taisez vous iyad, menteur que vous êtes !

    La Syrie et les Syriens ne plieront jamais même si vous les agressez, même si vous avez de bons liens avec les journalistes en carton, même si les médias sont avec vous, ils vous utiliseront une période donnée puis vous jetterons dans la poubelle de l’Histoire.
    Telle est la fin de tout homme ayant vendu son pays.

    • Etudiant dit :

      Iyad Jaber appréciera votre message.
      Je ne le connais pas mais il en sera ravi j’en suis sûr.

      Je n’étais pas là le jour où l’agression s’est passé.
      Mais je connais les gens qui ont été agressé, et croyez moi, leurs points de sutures et leur plâtre n’étaient pas des faux.

      • stephane dit :

        LA vidéo même qu’ils postent pour appuyer leur propagande montre clairement 6 personnes dont des femmes et des vieilles personnes contre une centaines de barbares.

        • Al-Malik an-Nâsir Salâh ad-Dîn Yûsuf dit :

          Je sais bien mon cher Stephane, j’ai vu la vidéo sur youtube et une amie à moi, une jeune femme faisait partie de ces 6 personnes. Elle s’est également faite passer à tabac par cette bande de sauvageons.

          Et le plus dégoûtant, voyez-vous, c’est la manière dont ils ont, aussitôt, inversé les rôles pour endosser le rôle des victimes.

          Ce sont de véritables vicieux rongés par la haine, qui agonisent car ils savent que le président Syrien est soutenu par l’immense majorité de son peuple et qu’il ne pliera jamais.

          Eux, les pauvres, ont plié depuis longtemps mais comme je l’avais dit hier, ils se retrouveront bientôt dans la poubelle de l’Histoire.

          Je terminerai avec ces paroles du Grand Mufti Hassoun :

          Continuez votre haine, ennemis de ma patrie!
          Nous vous tuons par notre Amour,
          Nous vous tuons par notre Dignité,
          Nous nous tuons par notre patriotisme.
          Nous vous tuons par notre Confiance en Dieu.
          La Syrie ne se mettra jamais à genou!

          PS : iyad jaber, tu es tombé bien bas. Que Dieu te guide.

          • Cécilia dit :

            « Continuez votre haine, ennemis de ma patrie!
            Nous vous tuons par notre Amour,
            Nous vous tuons par notre Dignité,
            Nous nous tuons par notre patriotisme.
            Nous vous tuons par notre Confiance en Dieu.
            La Syrie ne se mettra jamais à genou! »

            AL-Malik an-Nâsir Salâh ad-Dîn Yûsuf ,

            Vous citez ma traduction mon cher!

            Je suis flattée!

            Cécilia traductrice

          • Syrienne libre dit :

            loooooooooooooool
            Alors là, j’ai bien ri, merci!

            Question à messieurs les administrateurs, pourquoi avez vous autorisé la publication du nom d’une personne??????????
            Moi aussi je peux citer les noms de la famille Jadaan et leurs amis , dont Riad Nasser, qui s’étaient bien ridiculisés ce jour là.

          • sowhat dit :

            bien dit !

            j’ai fait aussi les mêmes remarques quand j’ai visionné cette vidéo

          • Etudiant dit :

            Syrian bird ?
            Je connais très bien la famille qui se trouvait sur la place « par le plus pur des hasards ».
            Je ne me fait aucun doute sur les raisons de leur présence sur la place.
            Et d’ailleurs, que pensez vous de l’agression à la sortie du commissariat ? Parce que c’est de cela dont il est question. Après avoir porter plainte des gens se sont fait littéralement tabasser par des voyous d’Aubervilliers (et oui ça ce sait), avec battes de baseball et autres ustensiles.
            Donc parlez nous de cette pauvre famille qui passe par hasard (n’est ce pas la belle-famille ?), moi je vous parle des gens tabassé par la suite, de manière assassine.

            Signé: Etudiant, et pas Mr Jaber … Je pense qu’il est d’ailleurs en train de porter plainte pour diffamation.

          • sowhat dit :

            Etudiant bian bian

            « Je pense qu’il est d’ailleurs en train de porter plainte pour diffamation »

            mais bien sûr, on va bien rire

            le Hariri ne regarde pas à la dépense

          • stephane dit :

            A l’étudiant, ou plutôt agent de police déguisé en étudiant,
            Comment pouvez vous savoir où habitent cette famille? et comment une famille peut être envoyé pour tabasser une centaine de manifestants?
            De plus je crois lire ci et là la publuication de nom de personne par ces même pseudo opposants, et je trouve ça assez étrange de la part de personne qui ne sont même pas capable de publier leur prénoms. ! Puisque vous publiez des adresses étudiant, quelle est la votre? et surtotu quel est votre nom?
            Je demande aux admin de retirer les commentaires citant des noms et des éléments de calomnie qui n’ont rien à faire là. Surtout qu’il s’agit clairement des méthodes de ces frères musulmans qui dénoncent des personnes, qu’ils faut éliminer, et c’est suivi par des gens faibles d’esprits.
            Tout ceci est ridicule et la vidéo montre clairement qui est l’agresseur et qui est l’agressé, et si c’était différemment, pourquoi uen partie des manifestant se sont tretrouvé au commissariats et pourquoi personne de cette famille n’est en prison?
            Vous vous rendez compte de l’absurdité? une famille! pour allez nous faire croire que les opposants syriens en France sont terrorisé par une famille? et ben vous êtes vraiment pas des gens courageux faut croire et encore je reste poli.

  14. shezar dit :

    ci joint le récit du séour d’un francais qui était sur place récemment

    l’original se trouve sur ce lien,pour ceux qui ont la flemme de cliquer,voici le copier coller….

    Verbatim de la conférence prononcée au Local, le 29 septembre 2011.

    Avant toutes choses, je dois remercier Serge et son équipe de m’avoir invité à m’exprimer ce soir devant vous.

    Ensuite, je dois préciser très clairement que je parle ici en mon nom propre, et que, de ce fait, je n’engage par mes paroles aucun parti et aucun dirigeant politique français.

    Du 3 au 12 août dernier, j’ai séjourné en Syrie. Dans un premier temps, je vais donc vous parler de mon expérience dans ce pays, dans un deuxième je tenterai de mettre ce qui s’y passe en perspective et, pour finir, je vous dirai quelques mots du Baas et du Parti social national syrien.

    I – Un séjour syrien

    Certains d’entre vous vont se dire, et je les comprends très bien, que parler ex-cathedra d’un pays où l’on n’a séjourné que dix jours ce n’est pas très sérieux. Je suis assez d’accord avec eux, mais je les invite à faire des comparaisons : les journalistes qui rendent compte, avec tant de précision, de la situation à Damas, à Homs ou à Deraa, les Malbrunot ou les Menoui par exemple, sont en poste au Liban et non pas en Syrie où ils ne se rendent jamais et leurs sources d’informations ce n’est ni ce qu’ils ont vu de leurs yeux vu, ni le résultat de leurs enquêtes, mais la lecture des communiqués que leur adressent les opposants à l’actuel gouvernement syrien. Opposants qui, eux-même, ont souvent des liens géographiques très tenus avec la Syrie à l’exemple de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), une ONG dont les informations sont reprises sans vérification par la plupart des journalistes, alors que son siège est à Londres où réside son unique animateur, un certain Rami Abdel Rahman connu pour être lié aux Frères musulmans.

    J’ajouterais à cela, que certains de nos amis qui se sont aussi rendus en Syrie cet été, je pense à Alain Soral ou à Gilles Munier par exemple, n’y sont resté que 48 heures. Et pourtant, ils ont témoigné. Donc à mon sens, l’analyse que je vais vous livrer maintenant vaut bien, tant la leur que celle des journaleux de la presse du système.

    Il faut préciser avant d’aller plus loin que mon voyage s’est déroulé dans un cadre totalement privé. J’ai demandé un visa comme tout un chacun. On me l’a refusé comme je vais vous l’expliquer. En Syrie, j’ai loué une voiture avec un chauffeur pour me déplacer et je me suis logé dans le quartier chrétien du vieux Damas, près de Bab el-Touma, dans un hôtel de bon niveau (ce que l’on nommerait un hôtel de charme en France), mais pas dans un grand hôtel international où vont habituellement les journalistes et les invités du gouvernement.

    Pour ce qui est de mon voyage, remettons le en perspective. Quand j’ai vu que le « printemps arabe », qui pour moi n’a jamais été qu’une gigantesque manipulation par l’Empire de mécontentements populaires parfois justifiés, commençait à toucher la Syrie, j’ai proposé à mon fils que nous allions y passer quelques jours de vacances, histoire d’y humer le vent de l’Histoire.

    Trouver sur internet un vol Paris-Londres-Damas à un prix acceptable n’a pas posé de problèmes et il n’a pas été plus difficile, toujours par internet, de réserver en Syrie une chambre d’hôtel et d’y louer une voiture avec un chauffeur/interprète.

    Ensuite, les choses se sont un peu compliquées. J’ai demandé un visa et il m’a été refusé. Bien que le consulat n’ait pas accepté de s’en expliquer, l’employée d’Action-Visa, qui était chargée de mon dossier et qui m’a annoncé ce contretemps au téléphone, y a perçu une certaine logique. « Votre passeport est une telle collection de “visas à problèmes” qu’il est normal qu’il attire l’attention des services consulaires » m’a-t-elle déclarée, avant d’ajouter « À moins qu’ils vous aient googelisé. Vous savez, ils n’aiment pas beaucoup les blogeurs là-bas, même ceux de votre orientation. »

    Que faire ? Je ne voyais pas d’autre solution que de renoncer, très dépité, à ce voyage. J’en fis donc part à la société auprès de laquelle j’avais loué une voiture. Par retour de mail, elle m’en dissuada et un de ses employés m’écrivit : « Ne vous inquiétez pas, il n’y a pas d’interconnexion entre les services consulaires et la police des frontières. Prenez votre avion comme si de rien n’était et vous demanderez votre visa une fois arrivé à l’aéroport de Damas. Il y a 90 chances sur 100 que vous l’obteniez. »

    J’ai donc pris l’avion pour la Syrie. Sans visa et un peu inquiet. Je suis arrivé en milieu d’après-midi à l’aéroport de Damas. Au guichet réservé aux étrangers la queue était courte : il n’y avait que mon fils et moi. Un quart d’heure, une centaine d’euros et quelques formulaires plus tard, nous avions un visa, notre passeport était tamponné et un policier charmant nous souhaitait la bienvenue en Syrie.

    Le chauffeur de la voiture que j’avais loué m’attendait et nous avons pris la route pour Damas. Je m’attendais quand même à une certaine tension, à une présence militaire ou policière forte. Or il n’en était rien. Je me suis retrouvé dans un pays moderne, sans le moindre militaire et les seuls policiers que j’ai pu voir étaient ceux de la route fort occupés avec des radars à dresser des constats d’excès de vitesse.

    Il en a été de même à Damas le soir et dans la plupart des villes que j’ai visité ensuite. Il n’y a qu’à Homs que la présence de l’armée était visible dans les rues et sur le périphérique de la ville. Mais paradoxalement, alors que durant tous les trajets en voiture que j’ai pu effectuer, je suis passé à un ou deux check-points routiers, où le contrôle était parfaitement formel (mon chauffeur présentait sa carte d’identité et son permis, on ne me demandait rien et la voiture n’était pas fouillée), l’autoroute Damas/Homs en était totalement dépourvue alors que la situation était donnée comme insurrectionnelle dans cette ville par les médias occidentaux.

    Pour vous résumer, je n’ai pas visité toute la Syrie, j’ai uniquement parcouru environ un tiers de celle-ci, au sud d’une ligne allant de Homs à Palmyre.

    Alors qu’on nous parlait d’un pays secoué par une insurrection populaire, je n’ai vu aucune manifestation dans les rues et je n’ai vu aucune présence policière ou militaire destinée à calmer celle-ci.

    Or, je peux faire une comparaison car j’étais, dans des conditions exactement similaires, en Iran en 2009, vers la fin du mouvement Vert. Là j’avais vu des manifestations, des opposants qui se déclaraient, des policiers déployés. Pire j’étais à la fin des années 1990 au Cachemire où, alors qu’aucun média occidental n’en rendait compte, j’avais pu voir ce qu’était en réalité un pays en insurrection et sous la coupe de l’armée. En Syrie, dans les villes où je me suis rendu, rien de rien et si je fais une comparaison de 1 à 100. Le Cachemire vers 1998 c’est 100, l’Iran en 2009 c’est 10 et la Syrie actuelle c’est 1 !

    Qu’on me comprenne bien. Je ne dis pas qu’il ne se passe absolument rien en Syrie. Il est indéniable qu’il y a eu des heurts plus ou moins violents dans certaines villes et qu’il y a eu des morts. Ce que je dis par contre, c’est que tout cela est très localisé, que le pays n’est pas en guerre civile et qu’à tout prendre on voit moins de policiers et de militaires dans les rues de Damas qu’à Paris.

    Si je n’ai pas vu un pays en guerre par contre j’ai vu un pays vivant, très laïc, où l’engagement politique existe et où une partie de la population est très inquiète pour son avenir.

    Ce qui m’a surtout marqué, à Damas et ailleurs, c’est que les Syriens sont des vivants véritables et non pas des morts-vivants comme nombre d’Européens. On sent que les hommes ont des testostérones et les femmes ont du chien, elles sont « très sexe » et elles mettent leurs appâts en valeur, surtout les chrétiennes mais aussi nombre de musulmanes qui portent bien un voile mais avec des vêtements si moulants qu’on se demande comment elles ont pu rentrer dedans…

    De même, dans les quartiers chrétiens où j’ai pu l’observer, dans les autres je ne sais pas, il y a une véritable vie communautaire. Le soir chacun n’est pas cloîtré chez soi à regarder la TV mais participe à une multitude d’activités communautaires et festives.

    Malgré ce rattachement très net de la plupart des syriens à une communauté religieuse précise, au point que dans le vieux Damas, les quartiers sont divisés selon la religion de leurs habitants, le pays est remarquablement laïc.

    J’y étais en plein ramadan.

    Dans la plupart des pays musulmans les plus liés à l’Occidents, celui-ci est imposé à la population et ceux qui le refusent s’exposent à des poursuites et à des sanctions. Ainsi, l’article 222 du code pénal marocain stipule que « tout individu notoirement connu pour son appartenance à l’islam qui rompt ostensiblement le jeûne dans un lieu public pendant le ramadan est passible de un à six mois d’emprisonnement et d’une amende. » et cela n’est pas une formule de style, il y a eu des procès et des emprisonnements ces dernières années tant au Maroc qu’en Algérie par exemple. Quant aux touristes qui vont dans un pays musulman en période de ramadan, on leur conseille vivement de ne pas manger en public.

    En Syrie, il n’en est rien. On trouve dans les rues, à tout moment du jour, et cela même devant la grande mosquée de Damas, des stands vendant des boissons, des glaces et des fruits, que l’on consomme en marchant au vu et au su de tout le monde.

    J’ai dîné à trois reprises dans des restaurants musulmans bondés de familles venues y fêter l’iftar. Les tables étaient couvertes de mezze, mais tout le monde attendait la prière avant de commencer à toucher aux mets. Dans un des restaurants, voyant que j’étais étranger, le directeur est venu à ma table et m’a prié courtoisement de manger comme si de rien n’était sans me soucier de mes voisins. Ce que j’ai refusé, bien sûr, de faire. Mais l’intention, très significative, était là… Dans un autre restaurant, les jeûneurs et les non-jeûneurs étaient accueillis dans une même salle, une partie étant réservée à ceux qui mangeaient immédiatement et buvaient de l’alcool, l’autre à ceux qui attendaient la tombée de la nuit pour pouvoir manger et qui ne touchaient ni au vin ni à la bière.

    Par ailleurs, on nous présente la Syrie comme un pays où règnerait un parti unique et où il serait dangereux de parler de politique avec la population.

    Il n’est quand même pas inutile de savoir que si le peuple syrien ne descend pas plus dans les rues pour obtenir de vivre en « démocratie » et pour goûter aux joies du multipartisme, c’est parce qu’il connaît déjà ces deux situations, même si ce n’est que d’une manière un peu particulière…

    En effet, la Syrie est un pays qui organise régulièrement des élections et où agissaient au grand jour jusqu’à récemment neuf partis politiques. Si le parti nationaliste panarabe Baas domine l’ensemble de la vie politique syrienne, il le fait en coalition, au sein d’un Front national progressiste, avec d’autres partis qui sont le Mouvement des socialistes arabes, deux Partis communistes syriens, l’Union socialiste arabe, l’Union démocratique arabe, le Parti unioniste socialiste, le Parti unioniste socialiste démocratique et le Parti social national syrien.

    Deux caractéristiques doivent être notées. Tout d’abord, afin de préserver l’unité de la nation et de respecter sa laïcité, les partis confessionnels ou ethniques sont interdits, ensuite, ne furent autorisés, de la création du FNP en 1972 jusqu’à un date récente, que des partis « de gauche » et nationalistes arabes.

    Or la situation a changé en 2005 avec la légalisation et l’entrée au sein du Front national progressiste du Parti social national syrien. Une étrange organisation qui porta aussi, dans les années 1930, le nom de Parti populaire syrien, et qu’actuellement on pourrait définir comme un parti national-populiste de masse.

    Et ce qui m’a beaucoup surpris à mon arrivée à Damas, c’est que la ville était couverte d’affiches du Parti social national syrien. J’ai par ailleurs trouvé des livres d’Antoine Saade, son fondateur et idéologue, dans diverses librairies damascènes et j’ai constaté que ce parti avait des permanence de section dans divers quartiers.

    Par ailleurs, et il faut le souligner, ces dernières semaines le gouvernement a allégé la loi sur la création des partis politiques et plusieurs nouvelles organisations sont apparues.

    Il faut aussi noter par ailleurs que l’on capte à Damas toutes les chaînes internationales et qu’on peut y acheter la presse occidentale, apparemment sans la moindre difficulté ni censure, et que dans n’importe quel café internet on a accès a toutes la toile sans modération aucune.

    Pour ce qui est de discuter de politique avec la population, hors le problème de la langue, je n’ai senti aucune réticence. J’ai ainsi pu parler tant de la situation politique actuelle que de Bashar al-Assad préféré à son père et considéré comme ayant beaucoup amélioré les choses. Je n’ai senti, curieusement, de la réserve à aborder ces sujets que chez un marchand de vin (donc un chrétien ou un alaouite) de Qanavat une petite ville du sud du pays.

    Par ailleurs, la population marque publiquement son opinion. On voit à certaines fenêtres, dans certaines boutiques et sur la plage arrière de certains véhicules des photos de Bashar al-Assad, accompagnés des mots « On t’aime ! ». Il y en a trop peu pour que ce soit une opération de propagande concertée. De toute évidence, une partie de la population, dans ces moments difficiles que vit le pays, montre son soutien à son président. Ce soutien est particulièrement net dans les quartiers chrétiens et chiites, quasi-inexistant dans ceux où vivent les sunnites… Certaines affichettes de soutien sont de véritables manifestes géopolitiques puisqu’on y voit côte à côte Mahmoud Ahmadinejad, Bashar al-Assad et Hassan Nasrallah. C’est l’« axe chiite » si dénoncé par le Département d’État.

    Dans quelques échoppes et dans des stands de rues aussi, il y a des camelots qui vendent pour certains des T-Shirts du Hezbollah et des drapeaux de ce parti, pour d’autre des goodies vantant les mérites de Bashar al-Assad.

    Or me dit mon chauffeur, dans certaines villes, du fait de l’action des salafistes, exposer ainsi son soutient au régime est s’exposer à un risque d’agression voire d’assassinat.

    Et on arrive là à l’essentiel : une partie importante de la population a peur. Cela j’ai pu le constater dans les discussions que j’ai eues. Peur non pas du régime en place ou de sa police, mais peur que le renversement de Bashar al-Assad dans un pays qui est multi-ethnique et multi-confessionnel soit suivi par un chaos à l’irakienne ou par une guerre civile à la libanaise. Cette peur est particulièrement forte dans les minorités chrétienne ou alaouite qui ont l’exemple de ce qui se passe en Irak, mais elle est aussi présente chez les sunnites modérés ou laïcs qui n’ont aucune envie de passer d’un coup du jour à la lumière, d’un État laïc à l’obscurantisme d’un régime inspiré par le wahhabismes.

    Or chacun sait, à Damas, ce qu’il en serait si Bachar al-Assad tombait, et la campagne qu’ont menées récemment les groupes les plus actifs de l’opposition contre la loi punissant les crimes d’honneur fait froid dans le dos. La chute de Bashar al-Assad ce serait la charria pour tous, et le statut de dhimmi, voire pire, pour les minoritaires.

    Tout ce que je viens de vous dire, c’est ce que j’ai vu sur place. Ces derniers jours on m’a communiqué un document écrit par Husein Nemer, qui est premier secrétaire du Parti communiste syrien.

    Je vous en cite quelques extraits, vous verrez que ce qu’il écrit est assez proche de ce que je viens de vous exposer.

    « Plusieurs manifestations ont eu lieu dès le mois de mars, appelant à des réformes sociales, économiques et démocratiques. La majorité de ces revendications ont été soutenues par notre parti comme une façon de s’opposer aux effets néfastes de la mise en œuvre de mesures économiques libérales, issues des accords passés avec le FMI, et de la transformation de la Syrie en une économie de marché. Les effets ont été très mauvais sur le niveau de vie des pauvres et des couches moyennes.

    Elles ont été bien vite manipulées par des religieux fondamentalistes et des groupes radicaux à l’idéologie obscurantiste.

    De pacifiques, les manifestations sont devenues armées, visant à atteindre des objectifs qui n’ont rien à voir avec des réformes politiques et sociales. Les forces de sécurité ont commis plusieurs erreurs injustifiables dans le traitement de ces manifestations. Des dizaines de civils et de soldats ont été tués. Des gangs armés se sont constitués, attaquant des propriétés publiques et privées, et mettant en place des barricades dans certaines villes où ils ont pris le dessus. Dans les tout derniers mois, ces bandes armées se sont chargées de mettre sur pied des sites armés dans les régions frontalières entre la Syrie, d’une part, et la Turquie, la Liban, la Jordanie et l’Irak pour s’assurer une continuité dans le ravitaillement en armes et en équipements divers.

    Pressé par les événements, le gouvernement a adopté plusieurs réformes sociales et démocratiques comprenant : l’annulation des lois d’urgence, des tribunaux exceptionnels, et le caractère légal accordé aux manifestations pacifiques. Récemment, une nouvelle loi électorale et une loi permettant la création de partis politiques ont été adoptées. Est en cours de préparation une nouvelle constitution ou une constitution modifiée.

    De nouvelles lois couvrant les domaines des médias et de l’administration locale ont également été adoptées.

    De vastes secteurs de l’opposition nationale pacifique ont accueilli positivement ces mesures, tandis que l’opposition fondamentaliste et armée s’en tient toujours au slogan du renversement du régime, attisant les tentions communautaires.

    Nous pouvons actuellement résumer la situation de la façon suivante :

    -Les tentions armées dans les villes Syriennes ont diminué. Les bandes armées ont subi de lourdes pertes. Cependant, certaines d’entre elles sont capables de reprendre leurs activités ;

    -Les manifestations pacifiques n’ont pas disparu et ne sont pas confrontées à la violence de l’État, à moins qu’elles se soient accompagnées d’agissements violents.

    -L’État a invité l’opposition nationale à participer à un dialogue politique général visant à contribuer à la réalisation de la transition à la démocratie et au pluralisme de façon pacifique. Ce dialogue doit affronter de nombreuses difficultés, la plus importante d’entre elles est la pression de groupes armés qui s’opposent au dialogue pacifique et à une solution pacifique, et dépendant du soutien de l’étranger.

    -Les menaces impérialistes et colonialistes contre la Syrie se sont intensifiées. Bien que ces menaces posent de nombreuses difficultés, nous devons être prêts à les affronter. »

    II Une analyse géopolitique

    La situation actuelle de la Syrie n’est pas compréhensible si on ne la situe pas dans une perspective géopolitique. Sinon, pourquoi mettre en condition une opinion publique et pourquoi tenter de déstabiliser un pays en réalité jusqu’alors calme.

    La tendance lourde à laquelle on assiste, c’est la volonté du Département d’État de contrôler la totalité du Moyen-Orient et ses ressources, donc d’en chasser la Russie et la Chine, qui étaient des alliés de Damas.

    Tout le printemps arabe peut être lu ainsi. Des révoltes légitimes ont été instrumentalisées pour remplacer des équipes vieillissantes ou pour faire tomber des régimes hostiles, et il ne s’est rien passé, ou presque, dans les pays où l’Oncle Sam n’avait aucun intérêt à ce qui se passe quelque choses (Arabie Saoudite, émirats – avec l’exemple de Bahrein, etc.)

    En Syrie, cela se double d’une volonté ancienne de certaines officines américaines de remodeler tout le Moyen-Orient en le cantonalisant selon des critères religieux et ethniques.

    A cela, il faut ajouter le jeux particulier d’Ankara, qui a toujours été un allié fidèle de Washington, mais qui semble en passe de remplacer Israël comme meilleurs allié des USA au Proche-Orient.

    L’an passé, à défaut de progresser dans ses rapports avec l’Union européenne, Ankara avait décidé de s’inspirer de son fonctionnement pour constituer une union économique et politique au Proche-Orient où elle faisait la promotion d’un Schengen régional et un nouveau pacte de Bagdad.

    Ainsi, le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan avait-il proposé, le 25 novembre 2010, aux pays arabes de créer une zone analogue à celle qui a été formée au sein de l’Union européenne par les États Schengen. Après avoir rappelé qu’Ankara avait déjà aboli les visas avec la Syrie, le Liban, la Libye et la Jordanie, le chef du gouvernement turc, alors en visite à Beyrouth, avait déclaré : « L’Union européenne se félicite d’avoir instauré la zone Schengen. Pourquoi ne pas faire la même chose entre nous ? » Dans le même discours, Erdogan avait également fait part du projet prévoyant la création d’un conseil de coopération entre la Turquie, la Syrie, le Liban et la Jordanie, en résumant sa pensée d’une phrase : « Peut-il y avoir quelque chose de plus naturel ? ».

    Le 21 novembre 2010, sur le site internet du Figaro, Georges Malbrunot avait, quant à lui, longuement analysé « la reconstitution du pacte de Bagdad » qui s’effectuait, trente ans après la volatilisation de ce bloc anti-soviétique, mais aujourd’hui sans les États-Unis et le Pakistan. Et d’expliquer comment la Turquie, la Syrie, l’Irak et l’Iran « dessinaient à vive allure la matrice de leurs institutions communes, à l’instar, il y a cinquante ans, de l’Europe des Six » : les visas entre ces quatre pays étaient supprimés, un consortium vient étaient créé pour rendre compatibles les réseaux des oléoducs et des gazoducs existants et à venir, les ressources d’eau y étaient administrées de concert, etc. Ce futur bloc territorial de 250 millions d’habitants – qui contrôlait à lui seul le Bosphore, le détroit d’Ormuz et la plus grande part des routes du gaz et du pétrole – possèdait 35% des réserves d’hydrocarbures de la planète. A terme, c’était, aux yeux de Georges Malbrunot, une hyper puissance qui devait émerger.

    Il est plus que certains que cela ne réjouissait pas les Etats-Unis. Or les révolutions arabes ont brisé cette alliance et recentrée l’action de la Turquie d’une manière plus acceptable pour Washington : se positionner comme le pays garant du fait que l’islamisme est occidentalo-compatible et être la locomotive d’une union informelle de partis qui rêvent d’imiter l’AKP et qui pourraient bien se trouver demain au pouvoir du Maroc à la Syrie. On serait alors en syntonie avec la déclaration du Caire de juin 2009 de Barack Obama.

    Pour résumer, je pense qu’on voit à l’œuvre dans l’affaire syrienne, comme dans tout le printemps arabe, une alliance nouvelle : USA-Turquie-Frère musulmans. D’ailleurs on en a eu une illustration à Paris le 4 juillet dernier dans un cinéma de Saint-Germain-des-Prés où était organisé un grand rassemblement de solidarité avec la Syrie. Les invitations avaient été lancées par Bernard-Henri Lévy, fondateur de l’association SOS Syrie. De ce fait les Quisling du Parti américain se pressaient dans la salle et à la tribune et les médias ont ainsi mis l’accent sur la présence de Bernard Kouchner, d’André Glucksman, de Fadéla Amara, de François Bayrou et de Dominique Sopo. Il y avait aussi à cette réunion, un homme de type arabe, très entouré et, à l’évidence, très respecté, du nom de Melhem Al-Douroubi. Or, curieusement, il ne s’est trouvé aucun journaliste pour s’interroger sur le rôle politique de cet individu et sur la raison de sa présence parmi l’élite des démocrates français. Pourtant, il aurait été particulièrement intéressant que tout le monde sache que Melhem al-Douroubi n’était pas, quant à lui, un démocrate syrien, mais tout au contraire un représentant et un des principaux dirigeants du courant politique le plus totalitaire et le plus anti-démocratique qui existe en Syrie : les Frères musulmans.

    Certains seront sans doute surpris que je n’ai pas encore invoqué une éventuelle influence de l’État d’Israël dans tout cela. Si je ne l’ai pas fait, c’est qu’à mes yeux, elle n’est que marginale. En effet, Israël n’a aucun intérêt à la chute de Bashar al-Assad et a tout à perdre à voir le chaos s’installer à sa porte et un gouvernement où les islamistes seraient puissant s’établir à Damas. L’exemple de ce qui s’est passé récemment au Caire et dans le Sinaï montre ce qui pourrait demain se passer dans le Golan si l’équipe dirigeante de Damas changeait. Damas est bien sur un ennemi de Tel-Aviv, mais c’est aussi un ennemi connu et qui respecte un certain nombre de règles et qui, en définitive, fait tout pour que la situation ne dégénère pas. De plus, les rapports entre Israël et la Turquie se sont beaucoup détériorés et, à Tel Aviv, nul ne souhaite qu’Ankara prenne encore plus de puissance. C’est tout cela qui explique la position très modérée des israéliens dans cette affaire.

    III Nationalisme arabe et nationalisme syrien

    Je vais conclure en évoquant la situation des deux partis qui me semblent les plus intéressants actuellement en activité en Syrie : le Baas et le Parti social national syrien. Dans les deux cas ce sont des partis grand nationalistes, l’un nationaliste grand arabe, l’autre nationaliste grand syrien, dans les deux cas ce sont des partis laïcs mais fondés par des chrétiens Michel Aflak et Antoine Saadé.

    Je présume que vous connaissez tous le Baas donc je n’en dirais que quelques mots.

    Le Parti Baas ou Parti socialiste de la renaissance arabe a été créé en 1947 avec pour but l’unification des différents États arabes en une seule et grande nation.

    Sa doctrine combine le socialisme arabe, la laïcité, le nationalisme et le panarabisme.

    Le Baas reconnaît la place prépondérante de l’islam dans l’essor du monde arabe, mais pense que seul un État laïc permettrait de regrouper toutes les composantes d’une nation très divisée sur le plan confessionnel.

    La devise du parti est « Unité, Liberté, Socialisme ». « Unité » se rapporte à l’unité panarabe, « Liberté » souligne la liberté vis-à-vis des intérêts étrangers et « Socialisme » fait référence spécifiquement au socialisme arabe de nature personnaliste et opposé au marxisme et au libéralisme.

    Au milieu des années 1960, le Baas accédera au pouvoir en Syrie et en Irak, mais des divergences idéologiques feront que ces deux pays s’opposeront au lieu de s’unifier et que deux Baas agiront au niveau arabe se rattachant l’un à Bagdad l’autre à Damas.

    On les trouve toujours à l’action dans tous les pays arabes même s’ils sont souvent du niveau du groupuscule et la chute de Ben Ali en Tunisie a vue la sortie de la clandestinité d’un Parti Baas tunisien.

    Le nationalisme grand arabe est donc toujours d’actualité, même s’il ne pèse guère en comparaison aux groupes liés aux Frères musulmans.

    Le Parti social national syrien a été créé en 1932, par Antoine Saade, un instituteur libanais de confession grecque orthodoxe qui militait pour la formation d’une « Grande Syrie », englobant outre ce pays, l’Irak, la Jordanie, le Liban, la Palestine et Chypre dont, selon ses vues, basées sur des considérations raciales puisqu’il affirme « les syriens ne sont pas des arabes et forment une seule et unique nation ».

    Créé en réaction aux tentatives françaises de faire éclater la Syrie d’alors en plusieurs États: Syrie, Liban, territoire des alaouites, djebel druze, le PSNS fut immédiatement soupçonné d’être en contact étroit avec les services d’espionnage allemands. Durant la deuxième guerre mondiale, ces liens, qui étaient réels, lui valurent d’être interdit à deux reprises – sous Daladier puis sous Pétain – par le gouvernement français qui goûtait peu sa propagande anti-française. Après la conquête de la Syrie par les forces anglo-gaullistes, l’administration mise en place par le général De Gaulle s’inquiéta à son tour de l’action du parti. À juste titre, car lors des graves troubles de 1943 et 1945, qui entraînèrent la fin du mandat français sur le Liban et la Syrie, le PSNS joua un rôle central dans les manifestations de rue et ses milices firent le coup de feu contre les troupes françaises.

    Mais le PSNS fut déçu par la proclamation de l’indépendance du Liban car elle enterrait son espoir de la création d’une « Grande Syrie ». Deux États étaient nés et Antoine Saade n’eut alors plus qu’une idée en tête, trouver le moyen de les faire fusionner.

    Installé au Liban, Antoine Saade joua d’abord la carte de la légalité et de la voie électorale. Aux élections de mai 1947, nombre de candidats du PSNS furent élus. Mais, constatant rapidement l’impossibilité de faire triompher ses idées par la voie parlementaire Saade s’exila en Syrie et entrepris d’organiser une action subversive à l’intérieur du Liban. Mais les services de sécurité libanais eurent vent de l’affaire et une tentative de soulèvement militaire dans la zone de la Bekka eut pour conséquence l’arrestation d’Antoine Saade en juillet 1949 et son exécution immédiate (il fut le seul homme politique libanais a être condamné à mort et exécuté de toute l’histoire de ce pays). Quant au PSNS, il fut déclaré hors la loi et devint clandestin, ce qui ne l’empêcha pas de rester très actif et de tout faire pour venger son chef, assassinant le premier ministre libanais en 1952, multipliant les attentats à Beyrouth et les émeute dans tout le Liban, jusqu’à l’élection à la présidence de la République de Camille Chanoun en 1952.

    Redevenu un parti légal le Parti social national syrien participa sous ses propres couleurs aux élections de 1953. Il s’y opposa avec violence Parti phalangiste de la famille Gemayel qui tentait de s’implanter dans ses fiefs. Ce fut le début d’un combat sans merci qui perdure encore.

    Dans les années qui suivirent le PSNS se consacra à un patient travail de noyautage de l’armée libanaise en vue de prendre le pouvoir par un coup de force. C’est ainsi que dans la nuit du 31 décembre 1961 au 1 janvier 1962, il tenta un coup d’État qui échoua. Trois mille cinq cents membres du parti furent arrêtés, cinquante furent tués lors d’affrontement armés. La dure répression fut principalement menée par des partisans de la famille Gemayel et le parti fut interdit.

    La vengeance étant un plat qui se mange froid, le 13 avril 1975, un commando du PSNS tua le garde du corps personnel de Pierre Gemayel pour venger la mort et la torture de ses membres emprisonnés en 1961. Mieux, en 1982, un militant maronite du parti organisa l’assassinat du président de la République libanaise Bashir Gemayel, tant pour venger les morts du PSNS que pour punir le président d’avoir des liens étroits avec Israël. Enfin, en 2006, le PSNS fut fortement soupçonné d’être l’organisateur de l’assassinat de Pierre Amine Gemayel.

    Entre temps, le PSNS clandestin s’était étroitement lié à la résistance palestinienne et avait multiplié les actions contre l’occupation israélienne du Liban, organisant de nombreux attentats à la voiture piégée, ainsi que des attentats-suicides comme lorsque Sana Khyadali, une de ses militante, devint, en 1985, la première femme kamikaze du Proche-Orient.

    Durant la guerre civile libanaise, la milice du PSNS affronta durement celle des partisans de Gemayel. Le PSNS fut ensuite l’un des libérateurs du Sud-Liban, avec Amal, l’armée libanaise et le Hezbollah.

    Dans le contexte libanais le PSNS se positionne comme pro-syrien. Il est membre du Bloc de la résistance et du développement, une coalitions parlementaires au sein de l’Assemblée nationale libanaise, avec le mouvement Amal, le Hezbollah, le Parti Ba’as et le Parti phalangiste de Karim Pakradouni.

    A partir des années 1970, le PSNS fut toléré en Syrie et, en 2005, Bachar el-Assad accepta qu’il intègre le Front national progressiste. Fort d’une centaine de milliers de membre, il joue depuis un rôle non négligeable dans la vie politique syrienne car la Parti Baas vieilli et sclérosé y est en recul et parce que son nationalisme syrien parle mieux aux masses que le nationalisme grand-arabe plus théorique. Il se pourrait donc que l’avenir lui soit assez favorable

    • Etudiant dit :

      AHAHAH,
      Vous mettez des liens de personne s’étant rendu au Local maintenant !
      J’invite tout le monde à regarder de quoi il ressort en tapant Local 92 rue de Javel sur google.
      Vous ne cachez pas vos affinités Shezar ?
      Connaissez vous au moins ce lieu sinistre, tenu par le non moins sinistre Serge Ayyoub, symbole du mouvement skinhead d’extrême droite en France ?

      • Candide dit :

        « Serge Ayyoub »

        Eh beh, même ici on parle de ce genre d’oiseau?

      • shezar dit :

        LOL,de quelles affinités parlez vous?j’aurais pu faire comme vos chers amis journalistes experts en propagande,faire un copier coller des passages qui me conviennent,mais non j’ai été honnete en mettant le tout y compris ce avec quoi je ne quis pas d’accord….sinon entre Serge Ayoub et 3r3our et les frères musulmans,j’ai vite fais mon choix……

        • shezar dit :

          @etudiant, j’ai trouvé le récit qui vous convient,ca été posté sur lepoint par un pseudo clandestino journaliste,je lui mets 5 étoiles pour le scénario,je vais appeler spielberg pour qu’il achète les droits,il pourra nous en faire un film primé,vu tous les comédiens qui émergent en Syrie sous la bannière de soldats,activistes,martyrs,opposants…..il devrait avoir le choix sur place LOL

          http://www.lepoint.fr/monde/a-homs-au-coeur-de-la-syrie-rebelle-06-10-2011-1382101_24.php

          De NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL NICOLAS HÉNIN

          Les trois hommes sont maintenant en civil. Seules les cartouchières sur leur abdomen et les kalachnikovs posés à leurs côtés indiquent qu’ils sont soldats. Ils s’empressent de me montrer leur carte militaire. « Il ne faut surtout pas nous prendre pour des membres de bandes armées, comme nous présente le régime. Nous sommes d’authentiques soldats ! » Tous les trois sont des déserteurs. Ils ont rejoint l’armée syrienne libre, comme ils l’appellent. Je les rencontre au milieu de la nuit dans une maison de Homs, au coeur d’un quartier cerné par les chars de l’armée régulière. Un secteur rebelle visé régulièrement par des raids des services de sécurité. « Mais, quand les chars entrent, on ne peut pas faire grand-chose. Comment voulez-vous vous défendre contre les blindés et l’aviation avec un kalachnikov ? » se désole Faiz, le plus jeune d’entre eux, un visage presque poupon et les traits ravagés par l’anxiété.

          « Le régime fait tout pour prévenir les désertions, raconte Mohamed, au physique fort et à la barbe fournie. Quand on partait réprimer une ville, on nous rappelait sans cesse qu’on avait derrière nous des gens de la sécurité politique qui nous surveillaient et nous tireraient dessus si on n’accomplissait pas notre besogne. Et dès le début de la révolution, la première chose qu’ils ont faite, ça a été de fouiller les casernes et de confisquer tous les téléphones portables pour qu’on ne puisse ni prendre de photos ni rester en contact avec nos familles. Ensuite, les récepteurs satellites ont été confisqués. La seule chaîne de télé qu’on pouvait regarder, c’était la propagande du régime. »

          Le printemps arabe a été l’étincelle qui a déclenché la révolte syrienne. Mais les comparaisons sont difficiles. »En Égypte, l’armée s’est tout de suite mise au côté du peuple, rappelle Mutaz, soldat rebelle originaire de Lattaquié. Et en Libye, la zone d’exclusion aérienne a permis de se débarrasser du dictateur. Nous aussi, nous voulons une zone d’exclusion aérienne. Sans elle, jamais notre armée syrienne libre ne pourra concentrer des forces. Nous serions tout de suite bombardés. »

          Course folle. Homs était l’aboutissement d’un voyage à travers la Syrie en révolte. Un périple clandestin de ville en ville, de village en village, qui a commencé par une course folle à travers des sous-bois dans la montagne. Ou plutôt deux courses. Une première tentative a échoué. Le passeur s’est soudain arrêté. Allongés, retenant notre souffle dans les broussailles, nous avons laissé passer une patrouille de soldats avant de battre en retraite. Le lendemain matin, la chance nous sourit. La course reprend et elle se termine, côté syrien, non pas dans le champ de mines redouté, mais dans un verger de grenades – les fruits, pas celles qui explosent… Une moto m’attend. Le reste ne sera qu’une longue succession de véhicules – même un camion de maraîchers ! Chacun de mes déplacements nécessite jusqu’à trois voitures. Les chemins sont sinueux pour éviter les barrages. Et les autos ont souvent la plaque d’immatriculation maquillée. Entre les différentes étapes, des séjours enfermés dans des pièces sans fenêtre. C’est le prix de la discrétion. Dans l’une des caches, dans un village, le passage d’une moto se laissant glisser moteur éteint sur la route en pente et dont le conducteur essaie de jeter un regard inquisiteur à l’intérieur de la maison donne l’alarme. « C’est un flic, un Alaouite ! » s’exclame mon hôte. Il faut déménager sans délai.

          Dans le noir. La Syrie baasiste a toujours vécu dans un climat sécuritaire extrême. Depuis le déclenchement de la révolution, il y a un peu plus de six mois, la peur qui habitait chaque Syrien s’est muée en terreur. Même les révolutionnaires les plus enthousiastes sont atteints de paranoïa. Les opposants syriens n’ont pas grand-chose en commun avec les shebabs libyens. Le régime les dépeint comme des bandes armées se livrant au terrorisme. La réalité est tout autre. Leur activité principale consiste à se rassembler dans des salons, chez les uns ou chez les autres. Ils se branchent sur Al Jazeera ou sur l’une des sept chaînes syriennes d’opposition qui diffusent jour et nuit par satellite musique, clips, vidéos pirates et images de manifestations ou d’exactions du régime. Les yeux rivés sur l’écran, ils remplissent des cendriers entiers. La soirée s’éternise, puis ils s’endorment sur les canapés en laissant lumières, télé et cigarettes allumées. Ils ne se réveillent que douze heures plus tard, alors que le soleil est déjà haut. Les opposants et le régime se disputent l’horloge. Les premiers manifestent principalement la nuit, parce qu’il est plus difficile de les réprimer dans le noir et afin de finir d’épuiser les miliciens du régime qui ont monté la garde toute la journée. Mais l’armée se lève tôt et les raids matinaux frappent les révolutionnaires dans leur torpeur.

          La ville portuaire de Lattaquié, en pays alaouite, est l’une des premières étapes de mon voyage. L’air chargé d’embruns pourrit le béton des barres d’immeubles de cette cité sans charme. Lattaquié fut, après Deraa, l’un des points de départ de la contestation. Début septembre, la répression s’est abattue sur cette ville, y compris à l’artillerie de marine. Depuis, l’opposition se cache. Les manifestations se font discrètes. « On ne fait plus que des « volantes », pendant cinq ou dix minutes, et puis tout le monde se disperse », rapporte l’un des meneurs de l’opposition dans la ville, qui préfère que même son nom de guerre ne soit pas publié. « Il y a eu plus de 10 000 morts à travers la Syrie, assure-t-il, dont 4 000 rien qu’à Deraa, et sans doute un millier à Lattaquié. J’ai une vidéo qui montre qu’il y en a eu plusieurs centaines rien que pour la journée du 17 avril. »

          À Lattaquié, je ne verrai ni manifestations ni symboles du régime déchirés. Les portraits de Bachar sont toujours là par centaines, solidement accrochés aux façades. Les patrouilles de police sont omniprésentes. La peur des services de renseignements et de leurs informateurs – potentiellement n’importe quel Syrien – toujours aussi vivace. Nous ne pouvons parler que dans le secret d’appartements, où je ne suis invité que sur recommandation et après d’infinis efforts de persuasion. Je retrouve ainsi Oum Seif dans un modeste appartement du centre-ville. C’est une veuve secouée de douleur. Elle habite le quartier Ramel al-Janubi. « Le 5 septembre, se souvient-elle, on s’est retrouvés sous des tirs d’artillerie qui provenaient de la mer et des tanks embusqués à l’arrière. Mes six enfants ont disparu cette journée-là. Quatre ont pris la fuite en Turquie. L’un a été fait prisonnier. Le dernier, je ne sais pas. Peut-être est-il mort. Peut-être vivant. » Elle rajuste son voile noir serré autour de son visage. Ses yeux tournent dans tous les sens, encore sous le coup de la terreur.

          Puis un jeune révolutionnaire m’invite chez lui pour une rencontre des moins attendues. Dans un salon, avachis autour de narguilés, cinq jeunes hommes de ses amis discutent joyeusement. Cinq jeunes qui sont déjà d’une certaine façon libérés, puisqu’ils affichent leur homosexualité. Tous sont opposés au régime, mais ils restent en retrait de la révolution. « Autrefois, je croyais franchement au président Bachar, raconte Jaafar, un Alaouite. Depuis le début de la révolution, avec tous les meurtres qu’il a commis, je le déteste. Mais je ne prends pas part aux manifestations. J’ai trop peur. Surtout qu’en tant qu’Alaouite je suis particulièrement visé. Si je me fais attraper, ils se défouleront particulièrement sur moi. » Georges est chrétien. Lui aussi soutient la révolution sans y prendre part. Les trois autres amis sont sunnites. Seul l’un d’eux, Omar, descend occasionnellement manifester dans les rues. « Mais je n’aime pas la confessionnalisation du mouvement, précise-t-il. On a l’impression que c’est avant tout une révolution de barbus. Et ils ne font que taper sur l’Iran. Ce n’est pourtant pas le chiisme, notre ennemi ! »

          Enfants guetteurs. À cause du siège mené par l’armée, il me faut trois jours pour arriver à Homs, ville-carrefour, située au centre du pays, là où convergent les routes principales. C’est là, ainsi qu’à Hama, cité martyre, et à Rastan, que bat le coeur de la révolution. Dans les quartiers sunnites, Bachar el-Assad semble déjà faire partie du passé. Les murs sont couverts de graffitis contre le régime. Les manifestations sont quotidiennes et rassemblent des centaines de personnes – des dizaines de milliers le vendredi. La peur de la police politique est aussi moins oppressante. Les révolutionnaires s’organisent. Ils distribuent de la nourriture aux familles de prisonniers et de « martyrs ». Les habitants ont installé des ralentisseurs improvisés sur les routes menant dans leur quartier. Le jour, les enfants font le guet. La nuit, les adultes dressent des barrages de parpaings et de bennes à ordures et contrôlent les voitures.

          De modestes milices de quartier sont mises sur pied. Abou Ahmed patrouille sur sa moto, une radio VHF dans la poche et un pistolet à la ceinture. « Qu’est-ce que vous voulez que je fasse avec un simple pistolet contre des chars ? Tout ce que je peux, c’est tirer en l’air quand il y a une intrusion dans le quartier, pour alerter les habitants et qu’ils se mettent à l’abri. » Lorsque je vois, à un check-point tenu par des opposants, un homme équipé d’un kalachnikov, mes accompagnateurs s’alarment. « Tu ne dis surtout pas que tu as vu ça ! » Il ne faudrait surtout pas accréditer l’idée que les « combattants de la liberté » sont sérieusement armés. En fait, ils ne le sont pas. Mais les choses changent peu à peu. J’apprendrai ainsi que l’un des révolutionnaires que je fréquente fait des voyages réguliers au Liban et en Turquie, d’où il rapporte des armes. Le recours à la violence est l’un des débats les plus vifs parmi les opposants. Le scénario idéal, que tous appellent de leurs voeux, est celui d’une multiplication des défections au sein de l’armée.

          Arrivées de corps. Le soir tombe lorsqu’une voix s’élève, pour la deuxième fois de la journée, du minaret voisin. Le quartier suspend son souffle. L’imam annonce le décès d’un martyr. Il précise son nom et les circonstances de sa mort en même temps qu’il rend hommage à son sacrifice. C’est ainsi, grâce aux mosquées qui diffusent en temps réel et de façon nominative des informations sur les arrivées de corps à inhumer, que se tiennent les comptes macabres des morts de la répression. Plus tard dans la nuit, alors que claquent des coups de feu à l’entrée du quartier, les gens se mettent aux fenêtres de leur maison et poussent des « Allah akbar » repris de rue en rue pour sonner l’alarme.

          Ma dernière nuit, je la passe dans la ferme d’Abou Mohammed, dans les montagnes. Une maison très modeste aux murs de béton brut. Quelques oies, trois vaches, des oliviers et des plantations de légumes interrompues par la révolte. Avant d’être fermier, Abou Mohammed était soldat. Il a gardé sa « Russe », comme disent les Syriens pour désigner le kalachnikov, et il se dit prêt à en faire usage. On est vendredi soir. Les manifestations ont été importantes. L’électricité et le téléphone sont coupés en représailles. C’est donc à la lumière d’une bougie qu’Abou Mohammed se confie. Il boit lentement ses verres de maté, « le plus beau cadeau de l’Argentine à la Syrie ! » Il se souvient des flots de réfugiés pendant la guerre au Liban en 2006. »J’ai reçu des dizaines de réfugiés du Liban. Je leur ai offert le gîte, la nourriture, les cigarettes. Tout ça gratuitement. Et maintenant, ils nous tirent dessus ! Le Hezbollah, ce sont des chiens ! »

          Cette révolution a creusé entre les communautés des fossés qui seront difficiles à combler. Le pouvoir tient fermement ses bastions, les villes d’Alep ou de Tartous, ainsi qu’une bonne part de Damas. Il peut compter sur la fidélité sans faille des Alaouites, de la plupart des chrétiens et de beaucoup d’hommes d’affaires. Mais il s’est sans doute aliéné pour toujours les sunnites, majoritaires. En face, les révolutionnaires semblent échouer à recruter des partisans en dehors de leur terreau naturel : les populations les plus modestes, souvent rurales, et les quelques villes industrielles du centre. Dans tous les cas, l’allégeance au pouvoir ou à la révolution dépend largement de la communauté d’origine, au point de pouvoir se dessiner sur une carte. Tel village est acquis à un camp, tel autre au second. Dans les villes, on passe d’un quartier rebelle à un quartier loyaliste. Sauf que les deux sont entremêlés à l’échelle du pays et ne permettent pas à l’opposition de se constituer une base arrière consistante. Des deux côtés, beaucoup de gens ont franchi un point de non-retour. La plupart des révolutionnaires se savent recherchés par le régime, qui sera sans pitié. Et les sbires du pouvoir qui ont mené la répression ces derniers mois ont peu d’espoir de survivre à sa chute. Pour les uns comme pour les autres, c’est la victoire ou la mort.

    • sowhat dit :

      Je crois que la direction syrienne n’a rien à voir avec ce genre d’idéologie extrémiste et je ne pense pas me tromper en affirmant que le président Assad a exprimé à plusieurs reprises et en maintes occasions son opposition à toute forme d’extrêmisme. Je serais vraiment étonné qu’il y ait des syriens sincères qui soient proches de cette mouvance.

  15. FRANCOSYRIEN dit :

    Mensonges,je connais personnellement des personnes dans l’armée et dans la police politique et criminelle on ne leur a jamais confisqué les portables puisque ils me téléphonent toutes les semaines et je leur téléphone tous les dimanches.Ah j’ai oublié,désolé de le dire,ils sont sunnites et pratiquants

  16. Syrienne libre dit :

     » Les hommes de l’ambassade proféreraient des menaces et s’efforceraient d’identifier – en les filmant ou en les photographiant – les opposants de façon à ce que le pouvoir de Damas puisse exercer des représailles sur leurs familles restées au pays. »

    C’est tout a fait vrai, moi-même (wa a3odho billah men kelmet ana :p) ai parlé à de sacrés mokhabarat! dont un , qui était fils de gradé (« et alors, je fais quand même parti de l’opposition, pourquoi tu penses que je suis un agent de renseignement »?)
    Ils présentent plutôt bien, parlent à tout le monde, proposent des idées « géniales » d’organisation, se montrent très motivés, participent volontiers aux réunions et à tous les rassemblement, posent impudemment des questions personnelles, prennent les mails, les numéros et toutes les infos qu’ils peuvent obtenir!
    Et d’un jour à l’autre, fini, on n’en entend plus parler!

    Certains se sont fait prendre la main dans le sac et c’était très marrant!

    « Ce qui caractérise toute cette histoire c’est, comme souvent dans la France citoyenne et hystérique des droits de l’homme, la disproportion burlesque entre les « faits » identifiés et les réactions officielles et médiatiques qu’ils suscitent : que s’est-il donc passé aux abords de l’ambassade syrienne à Paris ce tragique 26 août ? »

    Mr Pierre Marulaz, contrairement à vos collègues, vous ne vous êtes pas améliorés dans votre nouveau passe temps de journaliste amateur :

    sarcasmes :
    Mais que signifie donc, que la France soit « hystérique » des droits de l’Homme (avec une majuscule, merci) ?
    A moins que vous ayez oublié la virgule et dans ce cas, vous parlez d’une France citoyenne et hystérique, des droits de l’Homme.

    Ignorance et arrogance sans aucun travail de recherche :

    « faits identifiés » :
    Etes-vous allé vous-même identifier les « faits »?
    Etes-vous parti questionner les opposants fabulateurs et les pauvres défenseurs du régime accusés injustement?
    J’en doute…

    « aux abords de l’ambassade syrienne à Paris »

    Hm, à ma connaissance, la place du Chatelêt, 1er arrondissement, n’est pas vraiment à proximité de l’ambassade( 7e arrondissement), qui est bien rue Vaneau, contrairement à ce qu’a pu décrier, Me Fatima dans son ignorance habituelle.
    Bon, pour ceux qui ne me croient pas et ceux qui ne s’y sont pas rendu récemment :
    http://ambassadesyrie.fr/contactez-nous_fr.php
    (à moins que l’ambassade syrienne dise des bêtise… hein Fatima?)

    Mais Mr Marulaz, je vous accorde quand même cette derniere phrase :

    « Mais dans le contexte actuel, il y a fort à parier que si un yorkshire «bachariste» mordait le mollet d’une militante d’opposition, M. Bernard Valero tiendrait un nouveau point de presse, pour annoncer un nouveau renforcement des mesures de sécurité autour des exilés, et ce avec toute la gravité qui convient. »

    …Avec laquelle je suis d’accord!

    Allez Pierre, encore un effort pour améliorer vos petits papiers!

    • stephane dit :

      Vous croyez vraiment que cette familel est allé attaquer u centaine de manifestants et qui serait envoyée par le régime?
      Sio tel est le cas je suis bien triste pour vous

    • sowhat dit :

      « Et d’un jour à l’autre, fini, on n’en entend plus parler! »

      peut-être tout simplement parce que vous les avez dégoutés avec vos « méthodes » et qu’ils ont préféré prendre leurs distances et aller voir ailleurs … Alors qui fiche qui ?

      En fait, vous vous donnez beaucoup plus d’importance que vous n’en avez et votre posture (imposture) n’est que fanfaronnade ( wa a3odho billah men kelmet ana … )

    • stephane dit :

      Il y avait des cars de CRS autour de place donc arrêtez de dire des bêtises invraisemblables.

      Je remarque uen chose néanmoins caractéristique de ces « opposants » en herbe.
      Ils se donnent tous beaucoup d’importance, et sont donc les cibles d’un régime ayant peur du pouvoir de ces activiste du net. Ils deviennent parano, et donc accusent tous le monde de les ficher et de les intimidier. Si je vous insulte dans la rue ( ce qui est possible) serai-je un agent du régime?

      Le plus vicieux dans tous cela, c’est que cela leur donne, selon eux d’accuser quiconque d’être un agent du régime pour pouvoir mieux le liquider et le lyncher en public.
      En gros ej t’accuse de me terroriser donc je vais te tuer avant que tu me terrorise.
      C’est vraiment typique des gens lavé du cerveau. Réveillez vous et arrêtez la mascarade

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