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  La contre-offensive des forces loyalistes visant à nettoyer les poches de l'ASL encore présentes dans les localités à l'est de Damas s'est poursuivie. Les autorités disent avoir découvert dans l'une d’entre elles, Saqba, un arsenal de l'opposition installé dans une usine désaffectée. Par ailleurs, l'armée a repris le contrôle de la ville de Rankous, à une quarantaine de kilomètres au nord de la capitale, passée très provisoirement aux mains des groupes rebelles. Sinon, les agences de presse parlent de combats [...]



Légendes urbaines et péri-urbaines autour de l’ASL et de Bachar al-Assad

Par Guy Delorme,



Bachar au chevet de ses soldats blessés, le 31 janvier

 

La contre-offensive des forces loyalistes visant à nettoyer les poches de l’ASL encore présentes dans les localités à l’est de Damas s’est poursuivie. Les autorités disent avoir découvert dans l’une d’entre elles, Saqba, un arsenal de l’opposition installé dans une usine désaffectée. Par ailleurs, l’armée a repris le contrôle de la ville de Rankous, à une quarantaine de kilomètres au nord de la capitale, passée très provisoirement aux mains des groupes rebelles. Sinon, les agences de presse parlent de combats « faisant rage » entre loyalistes et insurgés à Idleb et Homs.

L’ASL n’a pas les moyens que lui prêtent nos journalistes

Il faut néanmoins se méfier d’une dramatisation du vocabulaire employé par les médias et agences de presse occidentaux, qui sont tout à la fois dans une logique de déstabilisation du régime syrien, mais aussi de sensationnalisme journalistique pour attirer le client. Un échange de coups de feu dans une rue prend facilement, dans ces conditions, la dimension épique d’un remake de Stalingrad.

L’agence Sana annonce, elle, la mort du colonel du génie Rajed Mahmoud et de quatre sous-officiers, le 31 janvier près de Bassimeh (région de Damas) suite à des accrochages avec un groupe armé : 6 autres militaires ont été blessé, et des rebelles ont également été tués et blessés ; dans la matinée du 1er février, un sous-officier a été tué et deux soldats blessés dans l’attaque d’un véhicule de ravitaillement de l’armée dans la banlieue de Deraa : 11 des assaillants auraient été tués, et d’autres blessés dans l’affaire. Par ailleurs, un « groupe terroriste » a été capturé à Erbine (banlieue de Damas) lors d’une descente des forces de l’ordre.

Il faut redire ici qu’il n’y a pas – et jamais eu – d’offensive coordonnée, stratégique, des rebelles, visant à encercler Damas. Tout simplement parce qu’ils n’en ont pas les moyens, ni en effectifs, ni en armement, ni en commandement. Les forces de l’ordre en Syrie sont confrontés à des groupes armés, pas à des unités tactiques coopérant dans le cadre d’une stratégie pré-définie. L’ASL et ses épigones – et leur chef, le « colonel » Ryad al-Asaad, l’a ponctuellement reconnu – ne peuvent rien faire d’autre que de tenir un quartier, attaquer des check-points, tendre des embuscades. Et, bien sûr, assassiner des cadres civils et militaires à leur domicile ou dans leur véhicule privé. Il y a sans doute plusieurs milliers de dissidents (assez bien) armés, pas tous syriens, éparpillés à travers la Syrie. Ca ne fait pas une « contre-armée » efficace.

Bien sûr, ces évidences, il n’est pas question pour les commentateurs franco-atlantistes de les reconnaître. Mardi soir 31 janvier, Olivier Ravanello – déjà « remarqué » sur ce site pour l’ensemble de son oeuvre – reprenait au premier degré pour les téléspectateurs d’I-Télé les délires propagandistes du service de presse de l’ASL : « 40 000 combattants« , contrôlant « 50% du territoire syrien« . A ce niveau d' »enfumage » journalistique, on s’incline bien bas, et l’on réfléchit sérieusement à l’institution d’un prix Pulitzer de la désinformation, pour l’obtention duquel l’ami Ravanello a des chances sérieuses, en dépit d’une concurrence nombreuse et acharnée !

Bachar ne se cache pas, son épouse non plus

Les Ravanello du P.A.F. ont aimé à broder, ces derniers jours, sur le thème de Bachar al-Assad se terrant dans son bunker, plus isolé que jamais et littéralement assiégé dans son palais – et même, selon un bidonnage cyber-opposant, tentant de fuir Damas et la Syrie avec femmes, enfants et bagages. Eh bien tous les Syriens ont pu voir, mardi 31 janvier, leur président visiter les soldats blessés au cours des combats à l’est de Damas. Cela se passait à l’hôpital Youssef al-Azmeh de la capitale.

De son côté, son épouse Asma, que naguère les bobards médiatiques avait annoncée en fuite à Londres et plus récemment tentant de gagner l’aéroport de Damas au milieu des balles de l’ASL, est apparue aux côtés du président pour visiter à son domicile de Damas Pierre Lahham, cet étudiant blessé à l’université de Damas par un étudiant fanatique « pro-démocratie » et pro OTAN, qui avait tué deux de ses camarades pro-Bachar et en avait blessé trois autres. La soeur du blessé dit ne pas croire ses yeux en voyant le président de la République chez eux à la maison et chante « Allah, Sourya, Bachar w Bas ! », cri de ralliement des partisans du régime. Pendant la conversation avec son visiteur, Pierre évoque d’ailleurs les mensonges médiatiques concernant la fuite de Bachar et sa famille et tout le monde rit.

Bref, la Syrie réelle est toujours là !

ci-dessous le lien de la visite de Bachar aux blessés :

http://www.shukumaku.com/Content.php?id=41007

celui de la visite du couple présidentiel à Pierre Lahham :

http://ar-ar.facebook.com/photo.php?v=10150560291681390

et, en bonus, l’accueil des militaires syriens dans la localité de Kafr Bana, à l’est de Damas, nettoyée des rebelles :

http://www.youtube.com/watch?v=m51bJIk3UFU



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43 commentaires à “Légendes urbaines et péri-urbaines autour de l’ASL et de Bachar al-Assad”

  1. Mohamed dit :

    Alors que les grands décideurs atlantistes et arabes se réunissent au Conseil de Sécurité, pour s’impressionner les uns les autres, le grand Sergueï Lavrov est en nouvelle Zélande, et le président syrien au chevet des soldas blessés en assurant la défense de la Syrie.

    • Cécilia dit :

      En effet, Mohamed, une belle image !

      « Les chiens aboient et la caravane passe », le dit bien le dicton arabe.

      Je suis rentrée chez moi tard dans la soirée et je n’ai pas pu m’empêcher de mettre le lien de la vidéo de la visite de Bachar et Asma à Pierre Lahham, cet étudiant blessé par un fanatique démocrate proche de l’OTAN.

      Merci infosyrie pour l’article et pour votre effort pour défendre la vérité.

  2. Thomas dit :

    Que Dieu te protége Bachar, pour notre chére Syrie.

  3. l'étrangère dit :

    1- Mr le Président et son épouse rendent visite à Pierre Laham le 31/01/2010
    الرئيس الأسد وعقيلته يزوران الطالب بيير لحام 31-1-2012
    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=KDpnGytcM-Q

    2- Anecdote horrible mais authentique entendue hier au Conseil de Sécurité.
    Le ministre qatari, ayant demandé à reprendre la parole en fin de séance, a déclaré vouloir répondre à quelques accusations prononcées par l’Ambassadeur de Syrie, dont celle se rapportant à la contribution du Qatar à la mort de 130000 libyens. Hamad Ben Jassem n’a pas nié que le Qatar a bien participé à tuer des ressortissants de « pays frères » (???). Il s’est contenté de dire : vous dites 130000 morts en Libye, il n’ y en a eu QUEEEEEEEEEEEE 50000 !

    • Souriya ya habibati dit :

      sharru l’baliati ma yudhek!!!!
      EFFRAYANT.
      Allah Souriya Bachar wbass

    • Akyliss dit :

      quel abrutis ce ben jassem ! il avoue qu’il y a eu 50 000 morts ?!!! alors que la Libye a été attaqué par l’OTAN pour prétendument 6000 libyens qui auraient été tué par les forces de Khadafi !!! encore un mensonge de plus de l’occident démocratique !

    • fatima dit :

      Donc, il a avoué qu’il y a des 50 milles morts !!!! et cette guerre n’était plus « clean » !! Vraiment, il est bête ce quatari, il n’a pas remarque la douce provocation de notre imminente ambasssadeur..

  4. salim dit :

    petite histoire du moucheron qui prétendait s’attaquer au Lion Indomptable… relevé dans la harira* de ce qui sert d’organe de propagande aux laquais du 14 mars libanais… si la situation pour les syriens n’était dramatique et se les conneries de ce genre de clown n’avcaient pour conséquences la mort d’innocents syriens, on serait tenté de rire aux éclats avec ces pitres!

    L’Orient-Le Jour > À La Une > Nasrallah sera tenu responsable de ses actes « devant les tribunaux révolutionnaires » syrien, avertit l’ASL
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    Nasrallah sera tenu responsable de ses actes « devant les tribunaux révolutionnaires » syrien, avertit l’ASL
    Partager olj.com | 01/02/2012

    En décembre dernier, Hassan Nasrallah, avait déclaré son soutien sans équivoque au régime de Bachar el-Assad. HO/Archives/Reuters Dans la presse
    Le porte-parole de l’armée syrienne libre critique vertement le CNS.

    Sur le même sujet
    L’opposition syrienne à « L’OLJ » : Tous les prisonniers libanais en Syrie seront libérés

    Le porte-parole de l’Armée syrienne libre (ASL), le colonel Ammar el-Wawi, actuellement en Turquie, a appelé hier, dans le cadre d’une interview au quotidien panarabe el-Chark el Awsat, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, à « arrêter de tuer le peuple syrien qui avait précédemment accueilli à bras ouverts les Libanais durant la guerre de 2006 en leur ouvrant les portes de leurs maisons ». Le colonel a également prévenu que Hassan Nasrallah sera tenu responsable de ses actes « devant les tribunaux révolutionnaires après la victoire de la révolution syrienne ».

    Le leader du parti libanais, Hassan Nasrallah, avait, lors d’une intervention télévisée en décembre dernier, déclaré son soutien sans équivoque au régime de Bachar el-Assad, un régime qu’il avait qualifié alors de « régime de la résistance » contre Israël. Il avait également critiqué le chef de l’opposition syrienne, Burhan Ghalioun, qui avait déclaré qu’en cas de chute du régime d’Assad, le nouveau pouvoir syrien reverrait drastiquement ses relations avec l’Iran et le Hezbollah. « Le soi-disant Conseil national syrien, formé à Istanbul, et son leader Burhan Ghalioun (…) se font concurrence pour présenter leurs lettres de créance aux Etats-Unis et à Israël », avait lancé Hassan Nasralllah à l’intention de M. Ghalioun.

    Le porte-parole de l’ASL, qui revendique 40.000 soldats syriens dissidents dans ses rangs, a également déclaré au quotidien panarabe que ses troupes concentreront, dans les prochains jours, leurs attaques contre Damas. L’ASL « est prête pour la bataille finale », a affirmé le colonel Wawi, soulignant que de profondes divisions traversent l’armée régulière syrienne et que les hommes de l’ASL ont déjà atteint les abords du palais présidentiel, dans la capitale syrienne. « Nous avons décidé de ne pas attaquer (le palais) car nous craignions de lourdes pertes civiles », a précisé le colonel Wawi.

    « Nous contrôlons des zones à travers toute la Syrie », a-t-il ajouté. Le régime de Bachar al-Assad ne contrôle plus que « 50% du territoire » syrien, a affirmé mardi à l’AFP le chef de l’Armée syrienne libre, le colonel Riad Al-Assaad, précisant néanmoins que ses forces n’avaient pas nécessairement mis la main sur ces régions.

    « Nous renverserons le régime sans intervention étrangère », a poursuivi le colonel Wawi. Dans le même article, le colonel Riad al-Asssad déclare néanmoins : « Si seulement nous bénéficiions d’un soutien aérien, nous serions alors dans une position très différente ».

    Le colonel Wawi se veut néanmoins optimise et assure : « Nous verrons bientôt la fuite de Bachar el-Assad à Qom où à Moscou, parce qu’il n’aura plus sa place en Syrie ».

    Hier, lors de la réunion du Conseil de sécurité à New York, la Russie, fidèle alliée du régime Assad, a de nouveau fait obstacle à l’adoption d’un projet de résolution de sortie de crise en Syrie qui prévoit la mise à l’écart du président Assad.

    Sur le plan politique, le porte-parole de l’ASL a exprimé sa « déception » envers le Conseil national Syrien (CNS) qui regroupe la plupart des courants de l’opposition, soulignant que le CNS regroupe « des capitalistes et des patrons » qui veulent « surfer sur la vague de la révolution au détriment du peuple syrien ». « Dès que le CNS sent que sa popularité diminue, il vient voir l’ASL pour prendre quelques photos-souvenir afin de montrer au public qu’il soutient l’armée syrienne libre », a poursuivi le colonel Wawi, qui a démenti que le CNS, dirigé par Burhan Ghalioun, ait établi, comme il l’avait annoncé, un bureau de liaison avec l’ASL.

    Le colonel Wawi a également assuré que l’ASL ne reçoit aucun soutien financier ou militaire de la part de la Turquie.

  5. charif dit :

    je souhaite quand même poser une question, à savoir comment un Etat ,aussi organisé et dont les services de sécurité et de renseignement sont si bien équipés et si bien entrainés, puisse- t-il être noyé de mercenaires qui se sont infiltrés avec un armement certes léger, mais au combien nuisible?
    Les responsables dans la sphère de décision ne compte-t-il pas passer à une offensive aussi bien militaire que sécuritaire, notamment avec les frontières syro-libanaise, qui s’avère la plus pérméable, comme par exemple la fermer, la renforcer, poursuivre les terroristes sur le territoire libanais?

  6. Kouyaté dit :

    President Assad sachez que notre Imam a choisir le martyr en lieu et place de l’humiliation.Nous prions tous Allah pour qu’Il vous acorde la victoire.Allah nous a promis la victoire sur les mecréants.Les occidenteaux,ce peuple mecreant a decidé de fair la peau a l’islam.Les khalifas du golf,les wahabbis,ignorent totalement le Corant car le Corant dit »Oh croyants ne prenez par pour ami les juifs et les chrétients… »Quelle est cette aliance entre les monarchiques et les occidenteaux.Que Dieu benisse Assad.

    • Loubnan dit :

      Kouyaté,

      Les dirigeants occidentaux ne sont certainement pas Chrétiens. La religion de ces criminels de guerre est l’argent papier. Ils sont tous corrompus. Ils vendent leurs pays et soumettent leurs Peuples aux diktats de l’impérialisme US/sioniste. Faites des recherches sur les dirigeants actuels des États-Unis, de la France, de l’Allemagne, de la Grande-Bretagne etc… et vous verrez que le Christianisme est la dernière chose qu’ils veulent voir et entendre. Cela est valable pour les anciens dirigeants de l’URSS. Ceux qui ont ordonné la guerre de Tchétchénie étaient des corrompus qui passaient plus de temps à boire de l’alcool qu’à aller prier à l’église. Faites des recherches sur cet oligarque corrompu qu’est Gorbatchev. Cet homme a vendu son pays à un petit groupe d’oligarques. Actuellement, une partie de ces oligarques vit en Grande-Bretagne et l’autre en Israël. Pour information, Vladimir Poutine a hérité de cette sale guerre de Tchétchénie et c’est lui qui a mis un terme à cette guerre. D’ailleurs au même titre que l’Islam, le Christianisme est bafoué dans les médias occidentaux. De plus l’alliance entre ces bédouins adorateurs du dollar US et les dirigeants occidentaux n’est pas étonnant. En effet, ces émirs ont été imposés par l’occident. La famille mafieuse des saoud a été imposée par l’empire monétariste britannique et « la famille royale » du Qatar est au pourvoir depuis 400 ans (même si le Qatar est un état assez « jeune »).

      • mécréante dit :

        A mon avis, la religion n’est pas faite pour les dirigeants quel qu’ils soient, mais bien pour exploiter le peuple et le faire obéir au nom du ciel ..

  7. Candide dit :

    Que voila une saine lecture dans le cadre de la ré-information qui est due aux habitués de ce forum!

    Merci l’Express.fr et bravo à Catherine Gouëset pour cette analyse particulièrement lucide et que j’embrasse très fort.

    http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-orient/syrie-pourquoi-la-crise-s-etend_1077545.html

    Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est saisi de la crise syrienne. Sur place, la résistance s’intensifie, en même temps que grandit la répression. Quels sont les ingrédients de cette crise? Qui soutient encore Bachar el-Assad? Quelles répercussions sur la région? L’Express fait le point.

    Quels sont les point communs avec les autres pays touchés par les révoltes arabes ?

    D’abord, l’autoritarisme du régime: la Syrie dirigée par le clan Bachar el-Assad est aussi autoritaire que l’étaient la Libye de Kadhafi et la Tunisie de Ben Ali. La loi d’exception y est restée en vigueur sans discontinuer jusqu’en avril dernier, et sa levée n’a rien changé aux pratiques du régime qui peut se permettre « d’emprisonner, de torturer, voire de faire disparaître ses opposants sans aucune véritable contrainte légale », comme l’explique à L’Express François Burgat, politologue, qui a longtemps vécu à Damas. La liberté d’expression y est aussi totalement absente. Les autorités prétendent certes gouverner « au nom d’une légitimité populaire et révolutionnaire », mais elles ne rendent en fait de compte « devant aucune instance populaire, électorale ou juridictionnelle », ajoute le chercheur.

    Il s’agit bien d’un régime policier: « au dessus des appareils gouvernemental et parlementaire et la fiction de la représentation populaire », c’est un dispositif policier qui prévaut, avec ses structures para-institutionnelles et une culture propre de l’impunité », complète François Burgat qui compare l’appareil d’Etat syrien à celui qui règne en Algérie. Il rappelle que « cinq appareils policiers parfois concurrents mais le plus souvent complémentaires constituent le véritable socle du pouvoir ». Le redoutable quadrillage policier de la société syrienne explique sans doute en partie la plus faible mobilisation dans les villes de Damas et d’Alep. Autre point commun avec la Tunisie de Ben Ali et l’Egypte de Moubarak, la corruption et le clientélisme: une minorité de proches du pouvoir détourne une bonne part des richesses nationales.

    Le régime dispose-t-il encore de soutiens?

    Oui. Il s’appuie sur les minorités religieuses (alaouites, chrétiens principalement, mais aussi les druzes). Celles-ci « ont toujours été réservées face à la majorité démographique que représentent les sunnites », souligne François Burgat. Et le régime, « à grand renfort de désinformation et, souvent, de manipulations, est parvenu à conforter et à exploiter assez habilement ces craintes ».

    La communauté alaouite (10 % de la population) est la plus inquiète, dans la mesure où la charpente de l’appareil sécuritaire, honni de la population, en est issu: « les membres de cette communauté ont effectivement plus lieu de craindre des formes de représailles, notamment des membres de la communauté sunnite, statistiquement plus touchés par la répression », observe le chercheur. Autre point d’appui, la bourgeoisie commerçante sunnite « que le régime avait réussi à se concilier, notamment en l’associant aux profits de l’ouverture économique, au milieu des années 2000 ». Mais la détérioration de l’économie « pourrait amener ce groupe à se désolidariser du régime ».

    Les tensions communautaires comportent-elles un risque d’aboutir à une guerre civile?

    Le régime de Bachar el-Assad s’est « autoproclamé unique garant de l’unité nationale », mais en réalité, la coexistence communautaire actuelle est autant le fruit de l’autoritarisme du régime que de ses proclamations d’attachement à la laïcité » , souligne François Burgat. Il tente logiquement de présenter les violences en cours « comme un affrontement entre ‘laïcs’ (musulmans ou chrétiens) et opposants ‘radicaux islamistes’ issus de la communauté sunnite ». Pourtant, les opposants proviennent de toutes les communautés. « Les manifestants veillent systématiquement à user des mots d’ordre qui dépassent les divisions sectaires (‘le peuple syrien est un, un, un!’) » ajoute le chercheur, précisant qu’il existe en fait des postures fondamentalistes dans tous les camps, et que « les chrétiens (8% de la population) ne sont pas en reste dans ce domaine ». Mais la violence toujours plus extrême du régime, qui a entraîné une militarisation d’une partie de l’opposition, permet au régime de « rejeter toute distinction entre manifestants et ‘terroristes’, selon Peter Harling de l’International Crisis group, interrogé par RFI. Et la survie du régime se traduit, selon lui, par l’érosion des institutions étatiques, l’apparition d’une culture milicienne (…) et l’expansion de la criminalité ».

    Quel est le poids des islamistes chez les opposants?

    Comme les autres régimes autoritaires, voire plus, le régime syrien a empêché « l’émergence d’un leadership alternatif » ce qui explique que l’opposition syrienne soit encore peu assez structurée. « Sur le terrain en revanche, les comité de coordination sont remarquablement efficaces en matière d’entraide médicale, sociale et financière », remarque François Burgat. Pour ce qui est des islamistes, il faut rappeler que les Frères musulmans, interdits à partir de l’arrivée au pouvoir du parti Baas en 1963 sont restés présents et actifs dans une semi-clandestinité. Mais à partir de 1980, le gouvernement syrien a promulgué une loi prévoyant la peine de mort pour toute personne appartenant à cette organisation. « Depuis cette date, les Frères musulmans n’ont pas de réelle présence organisationnelle en Syrie », explique, dans la revue Diplomatie, Thomas Pierret, auteur de Baas et Islam en Syrie. Ils sont néanmoins actifs dans la diaspora et dans les organisations de l’opposition en exil. Selon Thomas Pierret, il n’y a pas actuellement de groupes djihadistes structurés en Syrie. Mais à mesure que la violence du régime augmente et que le chaos s’accroît, il y a un risque certain de voir apparaître, à l’instar de l’Irak en 2004-2005, des volontaires djihadistes étrangers, comme le relève Peter Harling.

    En quoi la diplomatie syrienne apportait-elle à Bachar-el-Assad, jusqu’à présent une légitimité régionale?

    Le président Bachar el-Assad a eu sur la scène du conflit israélo-arabe une position et des alliances (Hezbollah, Hamas, Iran) plus populaires, dans la « rue arabe » que celles qu’avaient les régimes égyptien et tunisien, considérés comme inféodés à l’Occident. « Damas joue aussi sur le fait que le soutien apporté par les pays occidentaux à la démocratie syrienne a lieu au nom d’une poussée humaniste aussi soudaine qu’elle est sélective », fait remarquer François Burgat.

    Par ailleurs, depuis la fin des années 1990, la Syrie a accueilli la direction des principales factions palestiniennes. En outre, « près d’un demi-million de réfugiés palestiniens sont présents en Syrie » où ils bénéficient de droits sociaux bien supérieurs à ceux dont ils jouissent au Liban, explique le chercheur Nicolas Dot-Pouillard dans la revue Diplomatie. Cette donne entraîne d’ailleurs les Palestiniens à une certaine prudence. Ils tentent de ne pas « s’aliéner le régime en évitant de prendre langue avec l’opposition, sans pour autant apparaître comme un des soutiens structuraux de Bachar el-Assad ». Ils tirent aussi peut-être la leçon de l’expulsion des Palestiniens du Koweït en 1991, après le soutien de l’OLP à Saddam Hussein et des années de guerre civile libanaise où l’OLP s’était vue noyée dans le conflit interlibanais, complète le chercheur.

    Toutefois, le départ de Damas d’une partie de la direction du Hamas ces dernières semaines illustre peut-être une prise de distance accélérée de ce mouvement vis-à-vis de la politique répressive du régime de Bachar el-Assad.

    Comment expliquer la position de la Russie et de la Chine ?

    La Russie ne cesse de réaffirmer son opposition à une résolution qui appellerait au départ de Bachar el-Assad. L’une des raisons de cette opposition provient du précédent libyen: « La Russie et la Chine qui avaient soutenus la création d’une ‘no fly zone’ ont été agacés de voir que l’Otan avait fait de l’objectif de protection des civils une interprétation extrêmement large », analyse François Burgat. Il y a sans doute aussi « une certaine posture populiste de Vladimir Poutine qui fait face à l’Occident dans un scénario qui rappelle la guerre froide », estime Peter Harling. Et les Russes ont peur des « apprentis sorciers occidentaux » qui, dans une région extrêmement instable, font un forcing au même moment sur les dossiers syrien, iranien et libanais, ajoute le chercheur. Or, « la régionalisation insidieuse du conflit enclenche une dynamique dangereuse en soi. Elle ouvrirait la porte à une implication croissante de l’Iran et du Hezbollah, dont le soutien au régime est resté jusqu’à ce jour bien en deçà de leurs capacités », avertit Peter Harling dans une tribune publiée dans Le Figaro.

    … et celles des voisins arabes et de la Turquie?

    Il faut souligner la position très ambiguë de l’Arabie saoudite qui, après avoir aidé à écraser les contestataires de Bahreïn au printemps dernier, soutient la révolte en Syrie: elle cherche surtout à « affaiblir un régime identifié avant tout par ses alliances régionales avec Téhéran ou le Hezbollah », observe François Burgat. Côté turc, depuis 2009, les relations d’Ankara avec Damas étaient au beau fixe. On peut voir deux raisons dans le changement d’attitude du gouvernement Erdogan à partir du printemps 2011: tout d’abord, « les élites au pouvoir ont elles-même mené un long combat contre un régime militaire qui masquait sa politique de répression et de manipulation sous un même étendard de ‘défense de la laïcité’; et par ailleurs, l’AKP au pouvoir « ne veut pas compromettre la spectaculaire percée de sa diplomatie dans le monde arabe », à l’heure ou les partis islamistes qui ont le vent en poupe se réclament de son modèle.

    Quelles sont les perspectives pour les suites de cette crise?

    Parmi les scénarios envisageables, on peut imaginer « un ravalement de façade à l’Egyptienne, que pourraient opérer des officiers de haut rang de toutes confessions, qui présideraient à une période de transition vers un régime pluraliste », estime François Burgat qui souligne que « c’est aujourd’hui la dynamique des défections des membres de l’armée régulière qui est en passe de devenir décisive sur le terrain ». « La question du désarmement des milices et le rééquilibrage du pouvoir entre les Alaouites et le reste de la population, seront les parmi les questions plus délicates à régler » complète-t-il. Peter Harling prône quant-à lui une résolution onusienne excluant toute option militaire, qui appellerait toutes les parties à un cessez-le feu et stipulant le déploiement d’observateurs arabes, occidentaux, russes et chinois.

    • FredD dit :

      Mais Candide, nous avons justement tiré de cet article de l’Express un article pour Infosyrie, car nous y avons trouvé 2 ou 3 éléments qui témoignent d’une certaine « lucidité », qu’on ne retrouve d’ordinaire ni dans L’Express en particulier, ni dans le reste des médias français en général. Nous sommes toujours disposés à reconnaître les pépites de vérité dans le tas de boue de la désinformation bobo-atlantiste.

      Louis Denghien & Ifosyrie

    • Cécilia dit :

      Bon travail de recherche pour un Français qui ne connait ni La Syrie, ni la langue arabe et qui s’intéresse à la Syrie uniquement parce que « la mère de son frère est syrienne » !

      Non Candide-candide, personnellement, je ne dois douter ni de toi, ni de tes histoires !

      Je dois te prendre, comme toujours, pour un autre qui te serait supérieur 😉

      • Candide dit :

        « Non Candide-candide, personnellement, je ne dois douter ni de toi, ni de tes histoires !

        Je dois te prendre, comme toujours, pour un autre qui te serait supérieur »

        je te remercie de reformuler Cécilia, je ne comprends pas bien ce que tu as écrit.

    • NO PASARAN dit :

      Pffffffff…

  8. fareska dit :

    la division, entre la France représentée par le cns et la Turquie représentée par l’asl , s’étale au grand jour dans l’Orient du jour j’ai lu cette déclaration :

    Sur le plan politique, le porte-parole de l’ASL a exprimé sa « déception » envers le Conseil national Syrien (CNS) qui regroupe la plupart des courants de l’opposition, soulignant que le CNS regroupe « des capitalistes et des patrons » qui veulent « surfer sur la vague de la révolution au détriment du peuple syrien ». « Dès que le CNS sent que sa popularité diminue, il vient voir l’ASL pour prendre quelques photos-souvenir afin de montrer au public qu’il soutient l’armée syrienne libre », a poursuivi le colonel Wawi, qui a démenti que le CNS, dirigé par Burhan Ghalioun, ait établi, comme il l’avait annoncé, un bureau de liaison avec l’ASL.

  9. BWANE dit :

    Réfutation d’un mensonge avec un argument « frappant » sur les tréteaux médiatiques de l’obscurantiste et aboyeuse CQ ;

    http://www.youtube.com/user/syriaoursoul1#p/u/6/rKfEiZB_Bjw

  10. benallal dit :

    il ne reste dans l oued que les pierres , les atlantistes et les arabo sionistes sont les dechets de ce monde.
    barchar est juste aime la justice et combat pour la justice alors vous autres avec vos canons et vos plumes venimeuses vous vous sentez bien dans l injustice parce qu’ on vous couvre de petro dollars par les petits satans emirs.
    tout ceux qui ne sont pas avec la palestine sont injustes

  11. Rensk dit :

    – et l’on réfléchit sérieusement à l’institution d’un prix Pulitzer de la désinformation…

    Franchement, moi je me pose la question de porter plainte contre X journalistes qui ne respecte nullement leurs code éthique mais l’utilisent (le violent) que dans leurs intérêts…

    On ne peu pas en même temps aller en justice pour une surveillance et oublier la justice pour vendre… plus… de propagande !

  12. amical dit :

    SVP éviter de parler d’armée loyaliste, mais de l’armée arabe syrienne tout cout. La Syrie n’a qu’une et une seule armée. L’appellation loyaliste donne l’impression de l’existence de deux armées l’une loyaliste l’autre non,ce qui n’est pas du tout vrai.

    • passionario dit :

      Merci Amical, tout à fait vrai, une armée à l’unisson avec son peuple malgré les quelques déserteurs vendus que les médias nous servent en apéro un jour sur deux.

    • Nouh dit :

      Eh oui, la vérité dérange…

      • joska dit :

        Nouh, je doute qu’il y ait vraiment des déserteurs dans l’armée syrienne, car comme vous le disiez très surveillée par le pouvoir syrien, mais les fameux déserteurs syriens ne sont surement que les étrangers venus de Lybie et autre pays arabes semer le trouble dans un beau pays qu’est la sainte Syrie, des terroristes répandre le sang du peuple syrien et pour comble de tout, exerce le mensonge en accusant le pouvoir d’avoir assassiner des civils qu’eux ont perpétré, n’est ce pas de la désinformation gratuite?

      • NO PASARAN dit :

        Ha ! Ha! Un vrai DEBILE MENTAL !!!

  13. BWANE dit :

    D’autant plus que cette ASL ne mérite pas le nom d’armée (passons sur les qualificatifs de libre (d »assassiner) et syrienne), puisqu’elle est constituée de la légion wahhabite constituée de non-syriens, et de criminels de droit commun ou de salafistes recrutés en Syrie.

    • Nouh dit :

      En plein délire!!!

      • BWANE dit :

        « L’homme, à certaines heures, est maître de son destin. Nos fautes, cher Brutus, ne sont point dans nos étoiles, mais dans nos âmes prosternées. »
        Shakespeare, Jules César)
        « Enlevez ce maraud. Qu’on le fustige »
        (idem, Antoine et Cléopâtre)
        Petite tête,
        ce que j’affirme ci-dessus a été publié et documenté par les média britanniques, espagnols, américains, français, et aujourd’hui même par un observateur irakien de la mission arabe, et j’oublie le rapport de cette mission ainsi que la conférence de presse tenu par M.Dabi ce jour à Khartoum. Donc, si quelqu’un délire, tout porte à croire que c’est vous. Votre manie de projeter sur l’adversaire, sans produire le moindre raisonnement, ni avancer aucun argument, en dit long sur votre conscience malheureuse, la capacité de penser, sur quoi que ce soit, n’entrant évidemment pas dans votre programmation. Je vous plains sincèrement, on ne peut même pas vous haïr, tout au plus, vous pouvez espérer inspirer un léger mépris et des haussements d’épaules. Ruminez vos ressentiments en paix.

        • Nouh dit :

          Eh bien continue tes haussements d’épaules avec ta branlette intellectuelle.

          • joska dit :

            En plus de votre incompréhension, de votre illettrisme et de votre impolitesse, vous pouvez parler de liberté d’esprit et de démocratie? Bravo l’opposition, belle image qui reflètent aux travers de vos écrits et ça se permet de venir nous polluer le site, vraiment stupide, voilà ceci s’adresse à l’anti syrien Nouh!

          • Nouh dit :

            Non mais tu as vu ca ?
            En plus d’etre terroristes, traitres, ils sont mal eleves et illetres.

    • NO PASARAN dit :

      Tu peux laisser tomber le mot armée aussi, ça ressemble à tout sauf à une armée (pas de coordination, pas d’uniformes, etc., belles barbes fournies, etc. mais peut-être est-ce l’armée la plus cool du monde ? La seule où l’on peut avoir le look qu’on veut !) 😉

  14. Charles dit :

    Je connaissais très peu de choses de la Syrie avant la crise qu’elle connaît aujourd’hui. J’ai découvert un peuple d’une beauté éblouissante. Plus civilisé que ne le sont les États membres des « coalitions » otaniennes qui ne sont que des « décompositions » de la civilisation européenne et de la modernité, des agglomérats de barbares dont les seuls principes sont l’avidité matérielle et son assouvissement par la guerre et la violence. La Syrie, son peuple bouleversant d’unité et de hauteur morale, ses communautés religieuses vivantes et amicales, son couple présidentiel aristocratique, ont été une merveilleuse découverte pour moi. Je n’imaginais pas qu’un tel pays puisse encore exister, ayant surtout vécu et voyagé dans l’occident post-moderne où l’humanité s’est réduite à la seule perspective de la consommation matérielle. Et suis prêt à argumenter imparablement cette expression de « beauté éblouissante » de la Syrie, à laquelle je tiens particulièrement, si quelqu’un voulait me la contester. C’est très simple d’ailleurs, Bachar El-Assad l’a dit lui-même : « l’Occident d’aujourd’hui n’est plus celui qu’il était hier » – l’occident s’est moralement et spirituellement effondré, il n’est plus une civilisation mais un magma informe où sont brassés des individus désolés, sans repères ni identité, abreuvés d’incitations au vice, profondément déprimés mais fiers des ordures qu’on leur donne à consommer… incapables de s’entraider, ne respectant rien, ni eux-mêmes, ni leur héritage culturel, ni les chefs d’État corrompus qu’ils élisent dans des simulacres de démocraties et réélisent quand bien même ils les méprisent et les jalousent, se reconnaissant dans leur corruption morale et envieux qu’ils assouvissent mieux les mêmes pulsions… Quand on voit la classe du couple présidentiel syrien, la propreté morale du peuple syrien défendant son président, son pays, sa culture, son identité et qu’on compare cela à l’état de décomposition humaine de l’Europe dépressive et de l’Amérique obèse, ce sont les mots « beauté éblouissante » qui me viennent à l’esprit en pensant à la Syrie. Et je récuse l’accusation d’idéalisme, je vois bien la fragilité d’une tel trésor, mais l’abaissement de l’occident est réel, concret, profond, abyssal même, notre bassesse n’a pas de fond, nous enseignons maintenant l’homosexualité dans nos écoles, nous avortons en masse et bientôt ce sont les vieux que nous pourrons légalement tuer, tout cela sur un fond de consommation matérielle effrénée, de corruption politique et de perversion financière, de surarmement et de guerres continuelles… la fange… la fosse à purin… et on se permet de donner cyniquement des leçons de droits de l’homme… en comparaison de cette masse informe d’humanité décomposée, de richesse matérielle et de violence guerrière, oui la Syrie est d’un beauté éblouissante. Et chaque geste d’amitié entre Syriens, entre Syriens et le coupe El-Assad est un éclair qu’on voit briller au loin depuis notre nuit post-moderne, la nuit des masses occidentales abruties d’égoïsme et de consommation, des bêtes qui ne relèvent pas la tête de leur écuelle, des barbares ayant oublié ce qu’ils furent autrefois et ne voulant d’ailleurs surtout pas regarder ce que sont les Syriens aujourd’hui : cela même qu’ils ont été et ne sont plus, des civilisés.

    Voilà.

    • Cécilia dit :

      Charles !

      Tout simplement merci pour une telle sincérité. Un jour, je l’espère bien fort, que tu viendras en Syrie faire connaissance de près avec sa terre et son ciel, son histoire et ses cultures.
      En plus, les Syriens sont très accueillant et généreux sans arrière pensée.

      Tout ce que je souhaite que la Syrie sera très rapidement bien rétablie.

      Sois le bienvenue dans le pays de Zénobie, Astarté, l’apôtre Paul où l’église embrasse tendrement et fièrement la mosquée. Damas est la capitale la plus ancienne du monde. Damas était la capitale d’un grand empire arabo-musulman, ce sont les Omayades de Damas, la même dynastie qui a gouverné l’Espagne musulmane à son apogée et son âge d’or avec Cordoue comme Capitale. Il y a beaucoup de choses à visiter sans parler de la cuisine syrienne ou l’artisanat.

      Cécilia fièrement syrienne

    • passionario dit :

      Charles, ce prénom que je chéris tant et tant, vous avez réussi à laisser couler mes larmes, des larmes d’émotion et de reconnaissance. Merci pour ce tribut inestimable, pour votre lucidité, et pour votre honnêteté morale, surtout par les temps qui courent………..

  15. bucolique dit :

    Je n’y connais pas grand chose à ce conflit, qui semble plus nébuleux qu’il n’y paraît.
    Mais ce qui me dérange et m’inquiète, c’est l’implication d’Al Quaïda, et d’islamistes fondamentalistes.
    Qu’arrivera-t-il si ces gens prennent le pouvoir à leur tour ?
    Tout ça c’est dramatique…

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