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  C'est la polémique syrienne du jour, ou de la semaine : le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous, a dénoncé le fait que le gouvernement syrien a refusé d'accorder des visas à trois des bérets bleus pressentis par les Nations-Unies pour la mission d'observation en Syrie, à raison de leur pays d'origine. M. Ladsous a indiqué que Damas avait jusqu'à présent rejeté trois "dossiers", sans préciser les nationalités incriminées. Mais d'autres sources diplomatiques onusiennes [...]



Les exigences de l’ONU et celles de la Syrie

Par Louis Denghien,



Un béret bleu peut-il être à la fois américain et neutre ? That is the question...

 

C’est la polémique syrienne du jour, ou de la semaine : le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Hervé Ladsous, a dénoncé le fait que le gouvernement syrien a refusé d’accorder des visas à trois des bérets bleus pressentis par les Nations-Unies pour la mission d’observation en Syrie, à raison de leur pays d’origine. M. Ladsous a indiqué que Damas avait jusqu’à présent rejeté trois « dossiers », sans préciser les nationalités incriminées. Mais d’autres sources diplomatiques onusiennes ont levé ce secret de Polichinelle : ce sont des ressortissants des puissances occidentales ou des pays arabes du Golfe qui auraient été récusés.

Un observateur peut-il être à la fois américain – ou qatari – et fiable ?

De son côté, le porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères, Jihad Madassi, a confirmé à l’AFP qu’il y avait bien un problème avec l’ONU relatif à la nationalité de certains observateurs, mais a nié que son gouvernement ait eu une position aussi tranchée : « Nous avons convenu avec l’ONU que les nationalités devaient être approuvées par les deux parties. On ne peut pas vraiment parler de refus ». Et Makdassi a précisé que le gouvernement avait recensé « plus de 110 nationalités » susceptibles de travailler en Syrie sans problèmes. Et il a réitéré l’assurance que Damas demeurait engagé « par une approche positive » des exigences liées à la mission onusienne.

Sur le fond de l’affaire, on peut dire qu’en droit et en principe, l’ONU, organisation internationale préjugée neutre, impartiale et conciliatrice, devrait pouvoir constituer les équipes de ses missions comme elle l’entend, et en respectant, pour des raisons de représentativité, certains équilibres géopolitiques. Oui, mais dans les faits, et dans le cas syrien, comment le gouvernement pourrait-il faire confiance à des observateurs issus des armées américaine, britannique, française qui sont en guerre politique, économique et médiatique contre la Syrie depuis plus d’un an ? Et à des représentants du Qatar, de l’Arabie séoudite ou de la Turquie, pays qui eux sont carrément dans l’aide logistique, financière et technique aux groupes armés ? Ca ne peut pas marcher. Et l’on doit se souvenir qu’en janvier les pays du Golfe ont carrément ordonné à leurs observateurs de quitter la mission de la Ligue arabe, torpillant celle-ci.

Hervé Ladsous a également reproché aux autorités syriennes, sur la foi des rapports des 24 observateurs déjà présents, d’avoir maintenu leurs « armes lourdes » dans les villes. Sur ce point, il suffit de se reporter aux articles que nous consacrons aux violations de la trêve par les groupes armés depuis le 12 avril, pour légitimer cette position du gouvernement : il ne se passe pas de jour que des bandes attaquent des positions de l’armée ou de l’administration, commettent des assassinats de soldats isolés ou de civils, ou des enlèvements. Et ni le CNS ni l’ASL ne se sont engagés formellement, contrairement au gouvernement, à observer pleinement le cessez-le-feu. Même un média comme Le Monde a reconnu que tout ou partie de la mouvance ASL refusait de déposer les armes. Et même M. Ladsous, de toute évidence peu favorable au régime syrien, a reconnu dans sa déclaration à la presse que les violations du cessez-le-feu « viennent des deux camps« . On saluera ce progrès dialectique de la direction de l’ONU et on attend à présent que les mêmes reconnaissent enfin qu’un des deux camps – qui n’est pas celui du gouvernement – est très majoritairement responsable de ces violations.

Pour établir un cessez-le-feu, il faut être deux, et tout le plan de paix Annan continue de butter sur ce « défaut » politique et militaire de l’opposition radicale.



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7 commentaires à “Les exigences de l’ONU et celles de la Syrie”

  1. joska dit :

    Il est vrai que le gouvernement syrien a réagi dans sa légitimité territoriale! Il ne peut accepter des étrangers venant de pays hostile au régime syrien et approuvant l’armement des terroristes sur le territoire, cf aux infiltrations avortées à la frontière turco syrienne et les bateau arraisonné au Liban, pays allié de la Syrie! Les opposants au régime syrien n’ont qu’à revoir leur stratégie de traîtres demandant l’aide extérieure des pays du Golfe ou de l’occident afin de prendre le pouvoir coûte que coûte sans pouvoir garantir la protection des civils favorables à leur gouvernement, les prochaines élections feront l’éclaircissement sur les faits réels en Syrie!

  2. Mohamed Ouadi dit :

    Hypocrisie de l’Occident et couverture du terrorisme!

    Après l’annonce par le ministère de la Défense syrien de la date d’arrêt des opérations militaires, dans les zones de tensions, dues à la présence de foyers d’insécurité créés par des groupes terroristes et takfiristes, qui lancent des agressions contre des citoyens et des militaires et des institutions publiques et privées, Il semble que les derniers développements sur le terrain, en matière d’actes d’assassinats, d’enlèvements, de destructions et de sabotages, ont connu une escalade, dans plus d’une province, ces groupes profitant de la cessation des hostilités et du retrait de l’équipement militaire lourd des villes . Tout cela se passe en présence des observateurs onusiens – même si leur nombre n’est que de sept pour le moment – qui représentent l’avant-garde de la mission des observateurs que le Conseil de sécurité a voté à l’unanimité, et dont le nombre atteindra 300 observateurs. Le ministère syrien des Affaires étrangères rend compte à l’envoyé de l’ONU, Kofi Annan, de ces actes terroristes et de ce processus d’attentats – suicides qui a culminé par l’explosion du quartier d’Al Maydan, ce qui constitue une des violation de l’initiative Annan, dont le total, à ce jour, est d’environ 1400 opérations terroristes menées par ces bandes depuis le 10 Avril courant.

    Dans un rapprochement, par certaines sources diplomatiques, entre ce qui s’est passé lors de l’agression des sionistes contre le Liban en 2006 et ce qui se passe, actuellement, en Syrie, comme agression mondiale, avec tout le sens du mot, on peut observer un paradoxe important et très significatif que, dans la guerre d’ »Israël » contre le Liban, après 33 jours de combats, et après que la résistance ait réalisé une nette victoire sur l’armée sioniste, les «Etats membres » du Conseil de sécurité se sont empressés de se réunir pour adopter la résolution 1701, tout en renforçant des contacts continus avec le gouvernement libanais, et avec le président du Parlement Nabih Berri, à l’époque, afin de s’accorder sur la formulation du contenu de ladite résolution, qui appelle à une cessation des hostilités et un cessez-le-feu, et après quelques jours, ledit Conseil a décidé le déploiement des forces de la FINUL, dont le nombre est environ dix mille éléments, pour la mise en œuvre de cette résolution, et tout cela était pour un seul but qui est de protéger « Israël », arrivée à une impasse réelle, résultant de sa défaite face à quelques milliers de résistants Libanais.
    Les sources diplomatiques ajoutent qu’en Syrie, les choses sont inversées, le Conseil de sécurité a tenu plus d’une session pour trouver des solutions appropriées à la crise en Syrie, et avec un effort remarquable de la Russie, les puissances mondiales, arabes et turque sont arrivées à la conclusion que, après plus d’une année d’événements, il y’a impossibilité à renverser le régime et à diviser la Syrie, et elles ont été contraintes de se mettre d’accord sur la résolution russe, qui a appelé, depuis le début des événements, à ce que la solution soit politique et par le dialogue, avec le rejet de toute ingérence extérieure. Par la suite, ce fut l’initiative de Kofi Annan, à la demande du Conseil de sécurité qui a décidé, dans les étapes ultérieures, de charger Annan du déploiement d’observateurs internationaux sur le terrain. Et, pendant près de trois semaines, sept observateurs ont été envoyés, et jusqu’à présent, le reste des observateurs n’est pas encore déployé, sous prétexte de la sélection des pays qui pourraient y envoyer leurs observateurs. Et, si le porte-parole de Kofi Annan dit que Trente observateurs arriveront à la Syrie avant la fin du mois écoulé, tout cela n’est pas suffisant parce que l’insécurité, dans certaines provinces, a dépassé toutes les lignes rouges, et c’est ce qui a poussé le ministère russe des Affaires étrangères à demander au gouvernement syrien d’être ferme avec les groupes terroristes et les bandes armées. Alors, les sources diplomatiques se posent la grande question : pourquoi dans la guerre de Juillet 2006, en quelques jours, plus de dix mille éléments des forces de maintien de la paix ont été envoyés à la frontière entre le Liban et l’entité sioniste, tandis que l’envoi de trois cents observateurs, en Syrie, nécessite plusieurs semaines ?? C’est là que réside le mot de passe chez les pays qui veulent du mal à la Syrie, à son peuple, à son armée et à son commandement.
    Les sources diplomatiques considèrent que les intentions malveillantes, clairement affichées par ces pays, par l’approbation au Conseil de sécurité de l’initiative de Kofi Annan, alors qu’elles œuvrent, en même temps, à la faire échouer avant même que ne soit mis en œuvre la première clause du cessez-le-feu, auquel le gouvernement syrien s’est engagé formellement, alors que ni les bandes criminelles armées ni les pays qui les soutiennent, sur les plans international, arabe et régional, ne s’y sont engagés. Le problème principal, dans l’application de la clause du processus de mise en œuvre du cessez le feu et des actes de violences, par toutes les parties sur la scène syrienne, c’est que les groupes terroristes, d’horizons divers et d’idiologies politiques différentes, n’ont pas de référence capable de les contrôler et leur demander de respecter quoi que ce soit. C’est pourquoi la demande, par la Syrie, de la garantie d’engagement des autres parties, s’était adressée à l’envoyé onusien et non pas aux groupes terroristes, et en particulier aux pays qui les soutiennent militairement, financièrement et médiatiquement, ce qui n’a pas eu lieu. Alors, sera – t – il une raison fondamentale de l’échec du plan Annan, en particulier, après l’annonce par certaines parties occidentales et arabes de la non-réussite de ce plan avant même qu’il ne commence, et si c’est le cas, l’objectif est-il d’en faire porter la responsabilité à la Syrie ?!
    Source: Al Binaa – Noureddine Al Jammal.
    Article publié, le 1 mai 2012 par : http://www.thawraonline.sy/index.php/selected-articles-list/4203-2012-05-01-08-48-45
    Traduit pour Infosyrie par : Mohamed Ouadi

  3. Mohamed Ouadi dit :

    Dans un entretien avec Al Alam TV, lors de l’émission Maa Al Hadath, diffusée hier soir, et rediffusée ce matin, Haytham Al Mannaa a révélé qu’il y’a des corps de 98 terroristes tués en Syrie, et il a donné quelques nationalités : koweïtiens, saoudiens, irako-saoudiens d’Arramadi, libanais, égyptiens, pakistanais, libyens …

  4. سوريا.خالدة-Syrie.Eternelle dit :

    Rappelons-nous :

    Naguère, au Liban :
    ALS, Armée du Liban Sud, faux-nez d’Israël.

    Maintenant, en Syrie :
    ASL, Armée Syrienne Libre, groin des (U-S-A) Ultra-Sionistes-Associés.

    Mêmes lettres, en version française, pour ces deux ignobles entités.

    ALS, écrasée, réfugiée en Israël où ses débris ne rencontrent que mépris de leurs anciens employeurs et maîtres.

    ASL, en déroute, et bientôt effondrée. Ne trouvera, juste retour des choses, que mépris de la part de ses commanditaires.

    Reste qu’il faut mettre hors d’état de nuire les terroristes takfiristes, salafistes, wahhabistes, alqaïdistes, agents d’Israël et de tous les U-S-A qui tuent en Syrie.

    Alors, M. le Secrétaire Général de l’ONU ?
    Et vous, les bonnes âmes qui avez déclaré la guerre à « tous les terrorismes » ?
    Où avez-vous la tête ?

  5. salam dit :

    Tout à fait il faut être deux !
    Mais je ne peux m’empêcher de vous faire part de mon indignation quand je lis :
    « L’attentat, qui s’est produit sur une route entre Tibet al-Imam et al-Latamneh, a été perpétré par un groupe « terroriste » selon SANA, un terme utilisé par les autorités pour désigner les opposants au régime. »
    Un groupe « terroriste », mais comment pourrait-on les appeler autrement ?
    Pourtant la phrase commence bien par le mot « attentat », Est-ce que les opposants ont droit à perpétrer des attentats en restant appelés de simples opposants ? Pour moins que ce qu’ils font on utilise ce terme en Occident. Ou bien est-ce que ce qui est permis en Occident ne l’est pas en Orient ?

  6. Cécilia dit :

    Violation de la trêve en contenu, sur terre comme dans la mer de la part de l’opposition ainsi que de pays qui la soutiennent jusqu’à envoyer un grand bateau de plusieurs tons d’armes et de munition, Loutfallah2. Quel nom !
    Ils ne peuvent pas laisser Allah, loin de leurs crimes ?

    L’Arabie Saoudite, la Turquie, Qatar ou d’autres pays sont carrément dans l’aide logistique, financière et technique aux groupes armés

    L’article d’arabi-press en date du 1er mai donne certain éclairage sur cette affaire. Citant la quotidien libanais aljoumhouria, il parle de pressions occidentales sur le gouvernement libanais pour faire taire l’affaire du bateau saisi par le Liban.

    Et voici la traduction de l’article :

    Pressions occidentales sur le gouvernement de Miqati concernant le bateau d’armements Loutfallah

    Selon le quotidien aljoumhouria, des sources diplomatiques voient dans la saisie du bateau d’armements Loutfallah2 qui se dirigeait vers la Syrie par l’armée libanaise un tournant décisif dans la crise syrienne, notamment en ce qui concerne la mission d’Anan.

    Ces-mêmes sources diplomatiques parlent d’une pression sur le gouvernement de Miqati pour ne pas communiquer le rapport sur cette saisie. Ces sources diplomatique vont encore plus loin voyant dans le coup de fil de Hilary Clinton au président libanais, Michel Sleiman en lui faisant l’éloge sur ses positions lors du sommet de Bagdad, une manière pour assouplir la position du gouvernement libanais dans l’affaire de Loutfallah2.

    Certains hommes politiques pensent même que la question du bateau Loutfallah2 sera la première sur la listes de sujets discutés lors de la visite de Jaffrey Filtman à Beyrouth sachant que la saisie de ce bateau remet en question la position officielle des USA qui maintient sa version que c’est le gouvernement syrien qui travaille pour saboter la mission Anan alors que cette affaire ainsi que l’attaque maritime de l’opposition à Lattaquié, les explosions de Damas, Banyas et Idleb démontrent clairement le côté qui cherche à faire échouer le plan Anan selon ces diplomates.

    Article d’arabi-press du 1er mai traduit par Cécilia le 02 mai pour infosyrie. Ci-dessous, le lien de l’article :

    http://www.arabi-press.com/?page=article&id=34202

    N.B.

    Il est à souligner que le quotidien libanais, al-joumhouria a écrit un article intitulé Des milieux diplomatiques voient dans la saisie de l’armée libanaise du bateau d’armements « Loutfallah2 » un tournant dans la crise syrienne, notamment en ce qui concerne la mission de Koufi Anan

    Selon ce quotidien, beaucoup de diplomates disent que le ton monte dernièrement de la part du gouvernement russes au point de demander au gouvernement syrien d’adopter « une politique ferme » avec les terroristes comme si nous assisterons à un changement dans la vision internationale de la crises syrienne, « régime qui tue son peuple » mais des groupes armés pratiquant assassinats et attentats dans tout le pays.
    Que la Russie demande au gouvernement syrien qu’il soit « plus ferme » avec les groupes armés de l’opposition montre bien que la Russie voit le changement venir et que l’opinion internationale est désormais convaincue de son point de vu à savoir que le gouvernement syrien affronte des bandes armées. La Russie va peut-être plus loin en demandant des comptes sur les pays qui soutiennent et financent les groupes armés car cela une violation de l’engagement et du plan d’Anan et les décisions du Conseil de Sécurité.

    Des politiques et observateurs interprètent la monté de la violence et les exactions imperturbablement perpétrées par les gangs longtemps ignorés ou maquillés en résistants par les politiques comme signe d’affaiblissement de l’opposition qui cherche à montrer un État syrien faible et incapable d’assurer la sécurité de ses citoyens et ses territoires alors que le but caché, c’est gêner les pays ennemis de la Syrie, devenus incapables de soutenir une opposition pratiquant assassinant et terrorisme sans oublier que certains de ces gangs armées portent bien les empreintes d’Al-Qaïda qui a revendiqué à travers les communiquées d' »Jabhah al-Nosra, le Front de Nosra » ces attentats démentant ainsi les accusations de l’opposition qui accuse le régime syrien

    Les politiques se demandent si la crise syrienne n’est pas en train de prendre un nouveau virage passant de la défense à l’attaque demandant de comptes et d’explications.

    Article d’aljoumhouria, traduit partiellement de l’arabe par Cécilia pour infosyrie, le 02 mai. Ci-dessous, le lien :

    http://www.aljoumhouria.com/news/index/4526

  7. spartacus dit :

    eh oui les masques tombent , les soient disant manifestants pacifiques sont vu de plus en plus comme des suppos de satan alquaidistes , waabistes and co , et moi personnellement j’en ai marre d’apprendre jour après jour que des citoyens syriens et des membres des force de l’ordre syrien se font assassinés par ces incultes barbares , il est grand temps de nettoyer la syrie et le monde de cette racaille commandité par les obama , sarko , les roitelets du golfe, les criminel sionistes and co , la grande lessive devient urgente l’odeur nauséabonde devient insupportable

Commenter Mohamed Ouadi