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Une "mission d'évaluation" des Nations-Unies sera en Syrie ce week-end a annoncé jeudi 18 août Valérie Amos, coordinatrice des affaires humanitaires de l'ONU. Cette visite, accepté par le gouvernement syrien, s'inscrit dans la suite logique de la conversation téléphonique entre Ban Ki-Moon, secrétaire général de l'ONU, et Bachar al-Assad, mercredi soir 17 août. Ban Ki-moon avait alors exprimé sa vive inquiétude sur la poursuite de la répression en Syrie, et Bachar avait affirmé que les opérations de l'armée et de [...]


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L’ONU au service du NOE (Nouvel Ordre Mondial) ?

Par Louis Denghien,



La C.P.I. : acceptée par les Américains, à condition de ne jamais juger des Américains

La C.P.I. : acceptée par les Américains, à condition de ne jamais juger des Américains

Une « mission d’évaluation » des Nations-Unies sera en Syrie ce week-end a annoncé jeudi 18 août Valérie Amos, coordinatrice des affaires humanitaires de l’ONU. Cette visite, accepté par le gouvernement syrien, s’inscrit dans la suite logique de la conversation téléphonique entre Ban Ki-Moon, secrétaire général de l’ONU, et Bachar al-Assad, mercredi soir 17 août. Ban Ki-moon avait alors exprimé sa vive inquiétude sur la poursuite de la répression en Syrie, et Bachar avait affirmé que les opérations de l’armée et de la police contre les opposants violents venaient de prendre fin.

Ce même jeudi 18 août, le haut-commissariat aux droits de l’homme de l’ONU avait publié un rapport sur la « répression en Syrie« , assurant que celle-ci avait conduit à de « graves violations des droits de l’homme » pouvant « relever de crimes contre l’humanité« . Ce rapport s’appuyait sur le résultats d’une mission d’enquête ayant recueilli « aux confins de la Syrie« , entre le 15 mars et le 15 juillet, des témoignages sur les exactions éventuelles des forces de l’ordre. Cette « commission d’enquête » avait reçu mandat d’une résolution votée lors d’une session « spéciale Syrie » du conseil des droits de l’homme de l’ONU, le 29 avril dernier.

Les gens de l’ONU ont donc collecté des éléments prouvant selon eux « une apparente volonté de tirer pour tuer, la plupart des blessures par balles ayant été localisées dans la tête, la poitrine et généralement la partie supérieure du corps« . Bien sûr, le rapport onusien parle de manifestations forcément « pacifiques » sur lesquelles les forces de l’ordre syriennes « ouvrent le feu sans discernement sur des civils, sans sommation et à courte portée« . Bref, pour les enquêteurs, on constate en Syrie depuis 4 mois « un ensemble de violations des droits de l’homme constituant une attaque généralisée ou systématique contre la population civile« , ce qui justifierait que le conseil de sécurité « envisage de saisir la Cour pénale internationale sur la situation en Syrie« .

Un rapport malhonnête car partial et partiel

A suivre. Mais disons déjà, ou plutôt répétons que ce rapport pèche par un manichéisme et un simplisme qui hypothèquent gravement son impartialité proclamée. D’abord, une grande partie des témoignages collectés, pendant 4 mois, « aux confins de la Syrie » – c’est-à-dire on suppose dans les camps de réfugiés encadrés par les Turcs, ou parmi les milieux, libanais ou syriens, acquis à l’opposition – relèvent de la propagande ou du lyrisme consubstantiel à la rhétorique islamiste ou aux slogans politiquement corrects des branchés Facebook.

Loin de nous, une fois encore, de nier les morts, les bavures et les brutalités. Mais celles-ci découlent d’un schéma « provocation-répression » institué par des émeutiers armés, prenant pour cible, à Hama, Homs, Lattaquié, Deir Ezzor, Idleb, les forces de l’ordre, et poussant celles-ci à tirer dans le tas ou à l’aveuglette, ce dans un contexte de guérilla urbaine où les snipers de l’opposition radicale peuvent être partout. La « nervosité » des soldats et policiers syriens s’expliquant aussi par le souvenir du massacre de leurs camarades survenu à Jisr al-Choughour à la mi-juin. Ne pas tenir compte de ces circonstances, occulter l’action des groupes armés attestée pourtant par plusieurs vidéos, ne rien dire des pertes de l’armée et de la police, qui ne peuvent s’expliquer que par l’action de ces groupes armés, taire les inquiétudes des minorités religieuses ou des très nombreux partisans du régime, c’est ne nous raconter, au mieux, que la moitié du film, et c’est, pour les Nations-Unies, s’abaisser au niveau des chancelleries euro-américaines ! Mais l’ONU ne s’est-elle pas déconsidérée depuis longtemps par son incapacité à s’opposer aux « justes guerres » de l’Amérique – de l’Irak à la Yougoslavie – et d’Israël – du Sud-Liban à Gaza. Encore devrait-on se demander si le mot « incapacité » était bien celui qui convenait dans ces circonstances…

Nous avons, à Infosyrie.fr, visionné depuis le mois de mai pas mal de vidéos de manifestations de rue : souvent nous avons vu des manifestants fuir sous des tirs. Oui, « sous des tirs », car si les forces de l’ordre avaient tiré à hauteur d’homme, avec les moyens dont elles disposent on aurait eu droit à un carnage à chaque démonstration de l’opposition. Or même les estimations maximalistes et invérifiables de nos cyber-statisticiens de l’opposition fixent à 1 900 ou 2 000 morts en 5 mois le bilan de la « sanglante répression » bachariste. Mais, compte tenu des pratiques militaires que dénonce le rapport de l’ONU, ce bilan devrait être au moins dix fois supérieur ! Une seule intervention brutale, à tir tendu et à bout portant, des soldats et blindés contre une manifestation de 50 000 personnes à Hama, par exemple, aurait pu atteindre en 10 minutes à peine ce chiffre de 2 000 victimes !

Non, les forces de l’ordre syrienne, dans un contexte pour le moins difficile, nous paraissent avoir fait preuve d’une retenue certaine. Rappelons que même les propagandistes de l’OSDH reconnaissent qu’au moins 20% – soit 500 personnes – des victimes du « printemps syrien » appartiennent à la police et à l’armée. Et parmi les victimes civiles, combien de partisans du régime, de membres de minorités religieuses, victimes des activistes islamistes ?

Dans ce contexte, l’ONU et son « haut-commissariat aux droits de l’homme » nous paraissent travailler pour le Département d’Etat et pour l’Union européenne, beaucoup plus que pour la justice et la vérité. Quant à la Cour pénale internationale, que ces messieurs songent à saisir – et dont, curieusement, les Américains ont refusé de ratifier l’existence et les compétences -, disons ou redisons simplement qu’elle a suffisamment fait preuve, ces dernières années, de sa partialité pour que nous – et éventuellement les Syriens – la récusent à l’avance.

 



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16 commentaires à “L’ONU au service du NOE (Nouvel Ordre Mondial) ?”

  1. Shamsi dit :

    La conférence de presse de Bashar Ja’afari représentant syrien à l’ONU. que l’on ne verra pas dans les médias français

    http://www.dailymotion.com/video/xkm65y_bashar-ja-afari-syria-on-syria-security-council-media-stakeout-18-08-2011_news

  2. aleph dit :

    Merci Louis pour vos commentaires éclairés.

    Il est clair que l’ONU à l’intention d’instruire un nouveau procès à charge après celui avorté pour l’assassinat de Rafiq harriri via le TSL.

    On ouvre un nouveau volet de désinformation et de manipulation de façade et de pressions sur le gouvernement syrien en coulisse.

    La conférence de presse de Bashar Jaafari (Merci Shamsi) indique clairement la stratégie onusienne de mépris et de mis à l’écart des représentants officiels de la Syrie pour ne discuter qu’avec des opposants désignés par ceux qui les rémunérent et qui ne représentent qu’eux mêmes.

    C’est bien entendu une masscarade de justice et un levier de pression contraire au principe de souveraineté des états.

    Est-ce qu’il serait envisageable que Blair et Bush soient poursuivis pour crimes contre l’humanité après la mort de deux millions d’irakiens? excusez du peu! Circulons!

  3. Cécilia dit :

    Vous avez dit l’ONE « le machin » comme le surnommait Charles Du Gaules depuis le 10 septembre 1960 à Nantes?
    Ce « machin » n’a pas changé, il est toujours la chose des Américains.

  4. Akyliss dit :

    on sait qui finance l’ONU donc à partir de là, il n’y a aucune crédibilité à accorder à cet organe de propagande nécons, on a vue comment Koffi Annan l’ancien patron de l’ONU a été humilier pour ne pas avoir été d’accord avec les états unis…Ban Ki Moon est très docile, c’est pour ça qu’il a été reconduit à la tête de l’ONU.

  5. Syrienne libre dit :

    Ca vous arrive de regarder les site de Human Right Watch? de Amnesty International?
    Tapez « Syrie » et regardez les résultats…
    Ou bien ce sont eux aussi des sites comploteurs pour le nouvel ordre mondial?

    Tous les médias sont faux! tous n’est qu’illusion! Il n’y a pas d’horreur en Syrie qui viennent du régime!

    • Paradox dit :

      On sait très bien que si le régime tue ses opposants c’est pour leur bien… Ce site est taché du sang de toutes les victimes de ce régime dictatorial qu’on ne peut en aucun cas cité en exemple…

    • Elias dit :

      Cher syrienne libre,
      Voici un exemple
      http://www.lorientlejour.com/category/Derni%C3%A8res+Infos/article/718570/Blanford_%3A_Lentrevue_du_Time_a_bel_et_bien_eu_lieu.html

      Lisez cet article, regarder le décalage entre le titre et le contenu.
      ça c’est de la manipulation subliminale.
      Un mélange de vérité et de mensonge, pour conditionné les esprits.
      Pourtant ce journal se fait l’apôtre de la liberté la justice…ceux qui sont paresseux ne liront que le titre…
      Le titre est affirmatif alors que le contenu prend des distances subtiles avec cette affirmation. en même temps il glisse une petite phrase subtile « Avez-vous été menacé par … » la réponse est évidement non..mais au passage il colle une image subliminale au hezb celui qui est capable de menacer un gentil journaliste.

      Dans l’article le journaliste dit qu’il n’a pas fait l’interview que ça direction lui a demandé d’ajouter un paragraphe fait par un autre journaliste qu’il ne connais pas…Ce journaliste n’assume pas ce qu’il a écrit, il n’est pas professionnel ou il ment

      Toute la classe politique libanaise est dans tous ses états.

      Un journal professionnel utiliserait le conditionnel vu que la vérité n’est pas établie.

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