• Actualité
  •  

  En accueillant dimanche Kofi Annan à l'aéroport de Moscou le président russe Dimitri Medvedev a eu des mots qui ont "dramatisé" et en même temps revalorisé  la mission de l'émissaire de l'ONU : "Peut-être est-ce pour la Syrie la dernière chance pour éviter une guerre civile prolongée. Nous espérons vraiment que votre travail s'achève avec un résultat positif". Et Medvedev d'assurer à Annan que la Russie lui apporterait "toute l'aide, à tous les niveaux et dans toutes les directions". L'homme [...]



Mission Annan : Moscou met tout son poids – et le fait sentir – dans la balance

Par Louis Denghien,



Ce n'est plus par Washington, Paris, Doha ou Le Caire que passe la solution à la crise syrienne...

Ce n'est plus par Washington, Paris, Doha ou Le Caire que passe la solution à la crise syrienne...

 

En accueillant dimanche Kofi Annan à l’aéroport de Moscou le président russe Dimitri Medvedev a eu des mots qui ont « dramatisé » et en même temps revalorisé  la mission de l’émissaire de l’ONU : « Peut-être est-ce pour la Syrie la dernière chance pour éviter une guerre civile prolongée. Nous espérons vraiment que votre travail s’achève avec un résultat positif ». Et Medvedev d’assurer à Annan que la Russie lui apporterait « toute l’aide, à tous les niveaux et dans toutes les directions« . L’homme de l’ONU et, à un autre niveau, de la Ligue arabe, n’a pu répondre que par des remerciements : « Nous comptons vraiment sur le fait que nous pourrons nous reposer sur l’aide et les bons conseils de la Russie« .

De « bons conseils » russes à ne pas ignorer

Au-delà de cet échange de d’hommages et d’amabilités, on peut interpréter les propos du président russe comme un « adoubement » médiatique de la mission Annan : celle-ci ne peut éventuellement réussir que par l’intercession de la diplomatie russe, par l’influence qu’à la Russie sur la Syrie. Et c’est parce que la Russie, qui a entraîné la Chine, a accepté, pour la première fois, de voter une déclaration du Conseil de sécurité soutenant la mission Annan que celle-ci a acquis une légitimité internationale. Voilà pour le rappel des principes de base, le ministre russe des Affaire étrangères se chargera de discuter des modalités pratiques de cet appui de Moscou à l’ONU.

Justement, Koffi Annan devait rencontrer aussi Sergueï Lavrov ce lundi. Celui-ci, enfin son administration, a publié, le jour de l’arrivée à Moscou de l’émissaire onusien, un communiqué qui « cadrait » quelque peu la mission de ce dernier : « Le ministre (Lavrov) a relevé qu’à l’heure actuelle la communauté internationale doit consolider sa coopération avec la mission de Kofi Annan. Cela suppose la non-ingérence dans les affaires intérieures de la Syrie et le caractère inacceptable d’un soutien à l’une des parties en conflit ». A bon entendeur salut : Kofi Annan devra être d’une neutralité irréprochable dans ses négociations avec le gouvernement et les oppositions !

En mettant tout son poids dans l’affaire, la direction russe fait également pression sur Damas, car elle veut un apaisement intérieur et international en Syrie, couper l’herbe sous le pied aux Occidentaux, et pour ce faire aboutir à un gouvernement d’union nationale, ou au moins élargi à des personnalités de l’opposition « raisonnable », le tout sous la présidence de Bachar al-Assad, pour éviter toute dérive incontrôlable. D’où les récentes critiques de Moscou sur les « gros retards » du pouvoir en matière de réformes, les « erreurs » commises par lui depuis le début de la crise.

Les arrière-pensées possibles de Moscou

Le gouvernement syrien, qui sait tout ce qu’il doit au soutien constant des Russes, a cependant des exigences de souveraineté. Et puis qui croit à une bonne volonté des groupes armés ? Certainement pas les Russes. Et, à ce propos, on peut imaginer que l’appui de Poutine-Medvedev-Lavrov au plan de paix et à la mission Annan n’est pas exempt d’arrière-pensées : par exemple démontrer en temps réel que la bonne volonté est d’avantage du côté d’un régime plutôt en position de force politique et militaire que du côté d’une opposition plus divisée que jamais entre extrémistes et réformistes, et qui ne contrôle pas les bandes armées. Jouer la carte du plan onusien, c’est-à-dire de la trêve militaire et du dialogue politique, c’est, très vite, démontrer la non fiabilité politique et militaire du CNS et de l’ASL. Du reste, des déclarations de hauts-responsables russes ont clairement confirmé sur qui ils faisaient fond. Le vice-ministre des Affaires étrangères Guennadi Gatilov a écrit dimanche sur son compte Twitter que les propositions du plan Annan « ont une chance d’être réalisées si les autorités et l’opposition sont prêtes à collaborer » avec l’émissaire de l’ONU. Et il ajoute : « Les autorités, apparemment, sont prêtes à cela » – sous entendu : « Et en face ? »

Et, de son côté, Sergueï Prikhodko, conseiller diplomatique de la présidence russe, a rappelé une autre évidence : il sera impossible de faire cesser le conflit « sans mettre fin au ravitaillement en armes de l’opposition depuis l’étranger« . Le message est là aussi à destination de M. Annan, qui va devoir négocier avec l’oeil de Moscou posé sur lui. Beau changement par rapport à naguère, où l’ONU était sous influence directe américaine et qatarie !



Vous pouvez suivre les réponses à cet articles avec le flux RSS.
Vous pouvez répondre, ou faire un lien depuis votre site.

41 commentaires à “Mission Annan : Moscou met tout son poids – et le fait sentir – dans la balance”

  1. Michel dit :

    Syrie : pas de printemps pour l’info
    L’Orient est définitivement trop compliqué pour les journalistes
    Publié le 26 mars 2012 à 9:30 dans Monde
    L’auteur : Frédéric Pichon est docteur en histoire, diplômé d’arabe et chercheur associé, auteur de Géopolitique du Moyen-Orient, PUF, 2012.
    Voici maintenant un an que le soulèvement en Syrie occupe une bonne partie de l’actualité internationale française. Prisonnière des catégories mentales (re)construites dans la foulée du « printemps arabe », notre classe politique et médiatique s’acharne à ne pas voir le réel. Certes, on ne demande pas à tous les journalistes d’avoir suivi des cours de stratégie ou de géopolitique, mais un tout petit effort pour prendre du recul suffirait, alors que l’on solde – encore discrètement – les comptes de l’intervention de l’OTAN en Libye (où la liberté et la démocratie prennent le curieux visage de l’anarchie, du salafisme et de l’éclatement du pays).
    En outre, l’expérience de ces vingt dernières années nous enseigne que la guerre est aussi affaire de mots et que la médiatisation des conflits est une donnée fondamentale de la « psywar » que connaissent bien les Américains. Il fut un temps où l’État était censé détenir le monopole de la violence légitime. Longtemps, il contrôla ce qui se disait ou se voyait de la violence armée. Mais ces deux privilèges ont été remis en cause en une période où prolifèrent des groupes et milices dotés d’armes et de médias. Dans ces conditions, les termes eux-mêmes sont piégés : les armées gouvernementales deviennent les « forces pro-gouvernement », « pro-Kadhafi », « pro-Assad », tandis qu’en face se tient une « opposition », des « révolutionnaires » armés qui deviennent par miracle des « civils » lorsque la brutalité de la répression s’abat sur eux.
    On peut se demander pourquoi aucune rédaction n’a jugé utile de publier ou même de commenter (voire de lire ?) le rapport des observateurs de la Ligue arabe sur la Syrie. On aurait certes appris certains aspects ubuesques de cette mission (certains observateurs ayant visiblement préféré profiter des délices des grands hôtels de Damas plutôt que de se rendre sur le terrain), mais aussi que les « groupes armés » avaient recours aux bombes thermiques et aux missiles anti-blindage, ce qui cadre mal avec la vision romantique d’ « opposants aux mains nues ». Le rapport concluait également que le journaliste français Gilles Jacquier avait été tué par des tirs de mortier de l’opposition. Est-ce que parce que l’Arabie saoudite avait le 22 janvier décrété unilatéralement et sans motiver son avis, l’« échec » de la Mission des observateurs, que la presse s’est désintéressée du dossier ?1
    Il suffit parfois de guillemets et de termes sans appel pour se dispenser de toute explication. Ainsi, le référendum organisé par le gouvernement syrien le 4 mars dernier fut immédiatement qualifié de « controversé ». Ici le mot claque sans appel : signe qu’il ne lui doit être accordé la moindre attention. D’ailleurs, quel medium aura pris la peine de lire le texte de la nouvelle Constitution syrienne qui, soit dit en passant, fait de larges concessions à l’islamisme politique en reconnaissant la charia comme « source majeure » du droit ? A Damas, les récents attentats commis dans la capitale et qui ont provoqué la mort d’au moins 27 personnes sont attribuées par les autorités syriennes à des “terroristes” (mis entre guillemets). Nul doute que la déontologie journalistique intervienne une fois de plus pour prendre du recul : après tout, l’information provient de l’agence officielle SANA. Il faut donc vérifier les sources avec circonspection, sinon carrément sous-entendre que le régime lui-même les a organisés, ainsi que les premiers attentats qui touchèrent la capitale en décembre 2011. Et lorsque Human Watch Rights publie le 20 mars un rapport accusant les insurgés de « graves violations des droits de l’homme, d’enlèvements, de tortures et d’exécution », la nouvelle passe quasiment inaperçue. Tout au plus parle-t-on d’« abus », voire de « graves abus ».
    Episode suivant, début 2012, alors que l’armée syrienne tente de venir à bout des insurgés dans la région de Homs, la presse parle ad nauseam de l’ « enfer de Homs », « ville martyre ». Rappelons que seul un quartier de la ville de Homs était concerné par la répression, une bonne partie des habitants de la ville étant attentistes, sinon loyaux envers le régime. Alors que la situation diplomatique semble bloquée au Conseil de Sécurité et que les dissensions au sein du peu représentatif Conseil National Syrien apparaîssent au grand jour, les médias se font les auxiliaires zélés des états-majors. Il s’agit à présent de passer au stade émotionnel et humanitaire, contre les positions chinoise et russe, afin d’obtenir une « intervention » (pas une guerre, bien entendu…) à coups de « frappes chirurgicales ». Un grand classique de la « psywar » illustrée par les mensonges des couveuses koweitiennes en 1990, des massacres de Markale en 1994-1995 et des armes de destruction massives en 2003.
    Il faut aussi évoquer la remarquable popularité dont jouissent certains pays arabes du Golfe. Le 7 février 2012, Arte diffuse une émission intitulée « Le printemps arabe » : tous les pays concernés sont passés en revue. Tous ? Sauf Bahreïn. Etrangement, les manifestations et leur répression brutale sont oubliées. Il est vrai que l’ordre règne à Manama, après l’intervention musclée des chars saoudiens pour soutenir la dynastie sunnite contestée…. sans que personne ne s’en émeuve ! Quant au Qatar, même les opposants syriens en exil reconnaissent les énormes ficelles de sa chaîne de télévision Al-Jazira dans la couverture du soulèvement en Syrie2. En l’absence de reporters sur le terrain, les rédactions se condamnent donc au psittacisme. Leur principale source d’information s’avère être l’Observatoire syrien des Droits de l’Homme3. Sauf qu’il s’agit d’une émanation des Frères Musulmans en Grande-Bretagne dont le président, un certain Rami Abd el Rahmane, inonde les médias de communiqués chiffrés qui sont repris sans broncher par l’AFP, Reuters et CNN. Problème, personne n’a jamais rencontré ce M. Abd el Rahmane. Il ne s’agirait que d’un pseudonyme regroupant des activistes syriens présents en Grande-Bretagne. On s’en doutait depuis l’été 2011, quelques journalistes qui font honneur à leur métier ayant émis des doutes sur son existence. Or, l’OSDH a reconnu lui-même, le 17 janvier, que ledit Abd el Rahmane n’existait pas ! Cela n’empêche pas l’AFP de toujours solennellement citer l’OSDH et « son président Rami Abd el Rahmane ». Par ailleurs, un autre groupe syrien d’opposition conteste les méthodes de l’OSDH, qui inclut les pertes militaires et policières du régime dans son nombre total des victimes.
    Certes, il est difficile d’avoir des correspondants sur place. Les pertes subies par les journalistes occidentaux sont là pour en témoigner. Mais au-delà du courage certain dont ont fait preuve ces hommes et ces femmes, on peut se poser la question de l’utilité de leur mission. Quand Edith Bouvier, dans un reportage daté du 23 décembre 2011 raconte son passage clandestin en Syrie avec des proches d’Abdel Hakim Belhaj, ancien djihadiste devenu gouverneur militaire de Tripoli, l’information aurait du aider à une meilleure compréhension de la situation, en même temps qu’elle accréditait la version officielle du régime qui prétend avoir affaire à des « gangs terroristes ». Parler d’infiltration de groupes djihadistes, de la présence d’Al Qaïda et même de guerre civile reste taboue.
    On pourrait multiplier les exemples. D’une manière générale, les Syriens qui, d’un côté comme de l’autre, continuent de tomber, n’auront pas la consolation d’avoir été compris par un Occident pourtant si prompt à la compassion victimaire. Et dans cet Orient décidément compliqué, l’hiver pourrait bien succéder au printemps sans que les journalistes météo ne l’aient prévu…
    1. Il est vrai que la monarchie saoudienne apporte des garanties solides en termes de droits de l’homme et de liberté d’expression, ce qui a de quoi rassurer nos petits télégraphistes…
    2. Sur les trucages d’Al-Jazira, voir le rapport du CF2R.
    3. « Droits de l’homme, c’est rassurant », me confiait récemment une journaliste

    • Marie-Christine dit :

      Bravo pour cet article, il est très clair et comme une bouffée de « salubrité » dans le paysage médiatique !
      Est-ce un signe, encore ponctuel, que le langage peut changer ? En tout cas qu’on ouvre les colonnes, en attendant les plateaux de télévision, à d’autres voix ?

    • Michel dit :

      Il s’agit d’un auteur qui connaît bien la Syrie. Il a publié en 2007 un livre intitulé « Voyage chez les chrétiens d’Orient »

    • Cécilia dit :

      Quel soulagement en lisant cet article de Frédéric Pichon, professeur en classes préparatoires et spécialiste de la Syrie et des minorités.

      En effet, Frédéric Pichon, chercheur, diplômé d’arabe et de sciences politiques. Il a vécu quelques années au Liban où il fut professeur au Lycée de Beyrouth. De retour en France, il continue l’enseignement notamment en classes préparatoires.
      Frédéric Pichon est l’auteur de plusieurs ouvrages sur le Proche-Orient et sur les minorités chrétiennes. Il a aussi écrit plusieurs articles sur la Syrie pour le site d’information en ligne Atlantico.

      Quelques ouvrages :

      1- Géopolitique du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, PUF, « Major », 2012
      2- Maloula, du vieux avec du Neuf. Histoire et identité d’un village chrétien de Syrie, Presses de l’Institut Français du Proche-Orient, 2010
      3- Chrétiens d’Orient : quel avenir ?, Les Cahiers de l’Orient, n° 93 (Direction d’ouvrage), 2009
      4- Voyage chez les Chrétiens d’Orient, Presses de la Renaissance, 2006

      Grand merci pour le courage et l’honnêteté intellectuelle de Frédéric Pichon qui a osé dire la VÉRITÉ.

  2. samuel dit :

    c’est pas poutine le président ???

  3. Mohamed Ouadi dit :

    Les syriens loyalistes ont publié, sur leurs pages facebook, un AVIS en arabe, qu’ils on qualifié de très important et qu’ils ont demandé à diffuser largement :
    « A un ou deux jours avant la tenue de la conférence des « faux » « Amis de Syrie » en Turquie, et l’organisation du sommet arabe à Baghdad, les ennemis de Dieu et de la Patrie vont commettre des « massacres » odieux, dans plusieurs endroits de la Syrie, pour accuser l’armée syrienne de les avoir commis. A ce sujet, les chaînes de la Fitna, Al Jazeera et Al Arabya en tête, ont commencé à préparer et à coordonner avec les criminels, pour que ces deux chaînes obtiennent l’exclusivité des images de ces massacres sur des « enfants, des femmes des hommes et des vieillards » qui ont été enlevés depuis des mois à Homs, Hama et Idlib … Ces criminels vont diffuser des images qu’ils vont attribuer à l’armée syrienne pour avoir commis des « massacres » à l’encontre d’une « communauté déterminée », et il va y avoir une exagération médiatique sans précédent pour enflammer la Syrie par une « guerre civile » et faire échouer, coûte que coûte, la mission d’Annan » !

    قبل يوم او يومين من إنعقاد مؤتمر  » اعداء سورية  » في تركيا الأسبوع القادم والقمة العربية في بغداد ..سيقوم أعداء الله وأعداء الوطن بــ إرتكاب مجازر  » قذره  » بعدة مناطق بــ سورية لــ إتهام الجيش السوري بهذه الأعمال …وبدأت فعلاً قنوات الفتنة على راسها الجزيره والعربية بــ التحضير والتنسيق مع المجرمين وسوف تحصل هذه القنوات على صور  » حصريه  » لهذه المجازر التي سوف ترتكب بحق  » أطفال -ونساء ورجال -وشيوخ  » تم خطفهم منذ أشهر بحمص وحماه وإدلب …
    وسوف يعرض هؤلاء القتلة صوراً يقولون ان الجيش السوري أرتكب مجزره بحق  » طائفه معينه  » وسيكون هناك تضخيم إعلامي غير مسبوق لمحاولة إشعال سورية  » بحرب اهليه  » وإفشال مهمة كوفي أنان بأي وسيلة ممكنة !!
    http://www.facebook.com/president.al.asad (Il y’a 2h)

  4. Charles dit :

    Rappelons que Bachar al-Assad esten avance sur Annan et l’ONU. Il a fixé les prochaines élections législatives au 7 mai (jour où Poutine inaugurera son nouveau mandat de président !). Il a supprimé la prééminence du parti Bass et instauré le multipartisme (hier un nouveau parti, nommé Siria Al-Watan, a été enregistré par le ministère de l’intérieur syrien). Il suffit donc aux opposants de concourir pour mettre à l’épreuve la sincérité du régime et de la nouvelle constitution, dans un délai d’un mois et demi. Ils ne semblent pas se précipiter. Craindraient-ils ne pas récolter beaucoup de suffrages ? Ne souhaiteraient-ils pas que le Bass leur cède directement une partie ou la totalité de son pouvoir, au-dessus de la tête des citoyens, sans les consulter, afin que leur non-représentativité n’apparaissent pas dans toute son ampleur ?

    • sowhat dit :

      commentaire très pertinent

      certains représentants de l’opposition se livrent à un jeu bassement politicien – quand certains ne s’emploient pas carrément à jeter de l’huile sur le feu – car ils savent que leur représentativité est nulle. Que pour pallier à cela et disposer d’un semblant de légitimité dans un cadre pluraliste ils soient en pourparlers avec le Baath ou le Front Progressiste ça c’est très probable. Eux-même (cf la dernière interview de Louai Hussein) admettent avoir rencontré les responsables de la direction voire le président lui-même. Cela dit en passant on peut relever que le dialogue avec l’opposition dite « nationale » existe de fait depuis le début et n’a jamais été interrompu. Bref et en clair, ce qui est demandé au pouvoir c’est de tricher sur les résultats des élections législatives et d’attribuer aux partis de l’opposition plus de voix que celles exprimées par les suffrages.

      • Rensk dit :

        Cela dépend de la constitution… le « partage » du pouvoir peut s’arrêter avec moins de 5% en France… D’autres pays disent qu’il faut que le 1% soit aussi représenté (en interdisant par exemple au parti majoritaire d’avoir plus de 40% des sièges = obligation de s’entendre)…

    • sowhat dit :

      le parlement demande au président de reporter les élections prévues pour le 8 mai !
      c’est une initiative honnête et très avisée . Il faut laisser le temps à l’opposition pour mieux se préparer … et lui épargner ces marchandages indignes !

      • Charles dit :

        Pendant que l’opposition mercenaire des Saoud et Thani se délite, la démocratie s’organise tranquillement en Syrie. Selon Prensa Latina (http://www.prensa-latina.cu/index.php?option=com_content&task=view&idioma=1&id=491336&Itemid=1) 9 partis ont été autorisés depuis la fin janvier : Solidarité, Syrie démocratique, Al-Ansar, Al-Talea démocratique, Solidarité arabe démocratique, Développement national, Nationale de la jeunesse syrienne, Jeunesse nationale pour la justice et le développement, Al-Watan. (On aimerait savoir si d’autres partis ont été récusés par les autorités, et pour quels motifs.) Les nouveaux partis présenteront certainement des candidats aux législatives du 7 mai, ainsi que les 7 partis composant le Front national progressiste mené par le Parti socialiste arabe Al-Baath. Il pourra aussi y avoir des candidats indépendants. Et pour la première fois les Kurdes pourront participer à part entière, étant désormais reconnus comme composante de la nation. Seront élus 250 députés, dont 127 devront être des travailleurs et des paysans, selon un décret présidentiel. Il y a déjà un grand nombre de candidats.
        Il paraît donc peu probable que Bachar al-Assad reporte ces élections, qui semblent en bonne voie.

  5. samuel dit :

    les conseils russes: il y’a des morts en syrie ? Je sais, mais le régime m’achete des armes, donc…

    • Marie-Christine dit :

      Désolée, Samuel, mais de nouveau, c’est le style « d’intervention », mouche du coche, certes agaçante, si c’est cela que vous cherchez, mais qui n’apporte rien, vraiment rien, au débat.
      Un petit effort SVP.

    • Purpan dit :

      Et toi Samuel ? Tu prônes quoi ? L’intervention militaire a la Libyenne pour se sortir de la crise ?
      Ou bien tu préfères la position russe plus équilibrée qui demande a toutes les parties de déposer les armes ?

      Au fait, il y a plein de morts palestiniens a Gaza grâce a un blocus illégitime.
      Tu en penses quoi ?
      =>Samuel : « Je sais, mais Israël m’achète des armes, donc … »

      • samuel dit :

        Dans l’optique ou il y,a beaucoupm de morts innocent, oui.

        • Purpan dit :

          Peux-tu développer stp ?

          Tu veux jouer la carte libyenne ?
          Mais il faut voir l’état des choses en Libye.

          Aucune stabilité ni sécurité.
          Pas d’État donc pas de taxe sur le pétrole.
          Un risque de partition du pays.
          Le non respect des droits de l’Homme.
          Des guerres inter-milices.
          La charia.
          Pas de démocratie.

          Pas de pays : la Libye c’est quoi ? Un paillasson pour entrer prendre du pétrole voila ce que c’est.

          Et surtout beaucoup PLUS de morts sous le nouveau régime que sous la révolution anti-Kadafi avant que celui-ci soit lynché.

          Une telle solution ne marchant pas, essayons-en une autre n’est-ce pas ?
          Les Russes en proposent une et PERSONNE ne peut contredire ce fait.

          2 VETO, des occidentaux face au mur : ce sont les Russes qui décident et ils ont toutes les cartes en main.

          Imaginez-vous un 3eme VETO ? Les Russes oui si un texte ne leur plait pas…

    • Merrick dit :

      Comme si la Russie avait choisi de mettre la majorité des puissances contre elle, seulement pour des ventes d’armes à un seul pays ! Franchement cette remarque est d’une idiotie sans limite ! Surtout en sachant que les pays du Golfe ont offert des milliards de dollars aux russes et aux chinois pour leurs veto à l’ONU : http://www.dedefensa.org/article-quel_prix_un_veto_chinois_ou_russe_a_l_onu_5_milliards__03_03_2012.html

    • Charles dit :

      La Syrie a surtout acheté d’excellentes armes anti-aériennes (voir http://www.dedefensa.org/article-la_syrie_et_la_crise_terminale_de_la_puissance_militaire_us_20_03_2012.html) qui contribuent grandement à décourager l’OTAN (qui ne bombarde courageusement que les populations sans défense comme en Afghanistan, en Iraq et en Lybie).

    • Candide dit :

      C’est bien vrai ça : Les russes ne souhaitent pas que l’occident arme l’opposition, en déclarant qu’il s’agit d’affaires syro-syriennes.

      Mais quand les russes livrent des armes qui servent à faire taire l’opposition, c’est pas de l’ingérence?

      J’avais oublié, si ça arrange les russes, il faut faire avec !

      • Cécilia dit :

        Candide,

        Et si un pays soutien les terroristes basques ?

        La France a le droit de maintenir la sécurité de ses citoyens. Il va de même pour la Syrie.
        Livrer les armes à l’autorité qui gouverne le pays n’est pas comparable de livrer les armes à des terroristes qui veulent déstabiliser le pays travaillant pour l’étranger. C’est la cours martiale partout dans le monde.

        Alors, mon petit garçon, je reprends la célèbre : « Comparons le comparable ».

        N.B.
        J’attends toujours la réponse candide de Candide. N’arrive surtout pas comme Belsunce !

  6. Rensk dit :

    Faut être plus « fin » avec les russes, ces derniers savent a quoi ils ont a faire concernant l’ONU…

    Le truc que vous dites « dramatisé » (donc la première partie de la phrase) est a voir plutôt comme un avertissement : Vous, représentant des USA et de ses larbins… ont vous donne une dernière chance pour faire arrêter ceux qui ont toujours refusé le cessez-le-feu…

    J’ai déjà discuté le « bout de fromage » avec eux et les chinois… Faut comprendre ce qu’ils disent vraiment avant de signer un contrat 🙂

    • Candide dit :

      Hum, mais qui est propre et honnête en ce bas monde, à part Bachar et sa clique de complices?

      J’attends avec impatience un commentaire de la part d’un chroniqueur du « réseau voltaire » sur Mohamed Merah. Nul doute que nous aurons droit à des révélations laissant penser qu’il s’agit d’un complot et que le monde entier est complice…

      Ah la la, si le « rv » n’existait pas, qu’est ce qu’on s’ennuierait 😉

  7. Kinan dit :

    A mettre sur les agendas : 27-29 mars sommet de la Ligue arabe à Baghdad avec passage de la présidence tournante du Qatar à l’Irak.

    • Kinan dit :

      Précision : présidence valable pour un an !

      • mécréante dit :

        Mais j’avais oublié c’est demain !
        Merci Kinan

        • Kinan dit :

          😉
          Nous verrons ce que vont tenter le Qatar et l’Arabie saoudite et si l’évènement est couvert par les médias occidentaux…

          • Kinan dit :

            « Le sommet arabe est prévu le 29 mars, et sera précédé par une réunion des ministres de l’Economie le 27 mars et une réunion des ministres des Affaires étrangères le 28 mars. »

            Nouri al-Maliki veut que ce sommet traite surtout de la question du terrorisme…
            Question évidemment délicate pour le Qatar et l’Arabie saoudite, dont beaucoup suspectent l’implication dans les récents attentats.
            On peut d’ailleurs se demander si la vague d’attentats qui frappe actuellement l’Iraq n’a pas un rapport avec la tenue prévue de ce sommet, soit pour le faire annuler, soit pour l’éclipser, soit encore pour que en modifier l’agenda et négocier en position de force pour les Etats-commanditaires.
            Nous allons voir…

          • mécréante dit :

            Faudra persuader ces kamikazes de se faire exploser tout seuls dans le désert pour tuer les microbes et purifier l’air des croyants !

  8. mehdi assem dit :

    le Peuple et les gouvernements arabes n’ont pas voulu appliquer la charia islamique ALLAH a punit ces pays arabes par ces révoltes par des dictateurs pire que pharaon par des punitions divines les catastrophes naturelle la preuve cette tempête de sable apocalyptique en Arabie saoudite ces multiplie séismes a l’ouest de l Algérie les gilssements de terrain en kabylie a Azazga ce 2012 si les chrétiens les juifs et les athés ne convertissent pas a l’islam surtout après ces forts séismes en Mexique Chili et en Japon la fin du monde est arriver convertir a l’islam pour éviter la peur le jour de cataclysme et l’enfer le cataclysme éternel

    • Tiens un opposant syrien !

      Louis Denghien & Infosyrien

      • Cécilia dit :

        Non Louis, d’après son nom, je ne pense pas qu’ils soit Syrien !

        En effet, en Syrie, on écrit « Mahdi » et non Mehdi. En plus, ce prénom est typiquement de l’Afrique du Nord, souvent algérien ou tunisien.

        Le Mahdi (le bien guidé) chez les musulmans, c’est le Sauveur qui viendra à la fin du temps et qui sera forcement un musulman. Comme vous voyez, « tous les chemins mènent à Rome » et chacun a son Sauveur, ainsi il n’y a pas de jaloux ! 😉

    • Kegan dit :

      Mais quel taré !!

    • mécréante dit :

      Non mehdi assez, la vérité, je vous le dis, c’est que tout ces problèmes et catastrophes naturelles, tempêtes, séismes sont dues à la colère de BOUDA, fâché car il trouve qu’il y a trop de musulmans ! Y a qu’a voire vous citez que des catastrophes en terre ou les musulmans son présents 😉

Commenter Kinan