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Comme ils ont en pris l’habitude, les partisans de la Syrie non alignée – sur les mots d’ordre de l’axe euro-américain – sont descendus en nombre, vendredi 2 décembre, dans les rues et sur les grand-places des villes de Syrie. A Jablé, dans le gouvernorat de Lattaquié, des milliers de personnes ont conspué plus particulièrement la Ligue arabe. Même chose, avec plus d’ampleur encore, à Damas et dans sa banlieue, Tartous, Soueidaa, Hassaké. On pouvait noter que les manifestants brandissaient [...]



On manifeste plus que jamais pour la Syrie, de Damas à Ankara

Par Guy Delorme,



Lattaquié, le 3 décembre : l'"armée de réserve" de la Syrie, avec qui "ils" devront compter

Lattaquié, le 3 décembre : l'"armée de réserve" de la Syrie, avec qui "ils" devront compter

Comme ils ont en pris l’habitude, les partisans de la Syrie non alignée – sur les mots d’ordre de l’axe euro-américain – sont descendus en nombre, vendredi 2 décembre, dans les rues et sur les grand-places des villes de Syrie. A Jablé, dans le gouvernorat de Lattaquié, des milliers de personnes ont conspué plus particulièrement la Ligue arabe. Même chose, avec plus d’ampleur encore, à Damas et dans sa banlieue, Tartous, Soueidaa, Hassaké. On pouvait noter que les manifestants brandissaient des drapeaux russes, indiens, chinois. Sans doute faisaient-ils leur, inconsciemment, la célèbre formule du général de Gaulle contenue dans son non moins fameux « Appel du 18 juin » : « Rien n’est perdu car cette guerre est une guerre mondiale ». Une guerre froide, enfin tiède, mais qui mobilise des forces assez considérables d’un bout à l’autre de la planète, tant la Syrie est devenue un « point chaud » de la ligne de fracture » séparant l’Occident à direction américaine, et les nations refusant, sous l’égide de la Russie et de la Chine, le déjà vieillissant « Nouvel ordre mondial ».

Erdogan dans une impasse stratégique, économique et politique ?

 

Ankara, le 3 décembre : l'autre Turquie...

Ankara, le 3 décembre : l'autre Turquie...

A titre d’exemple – significatif – de cette internationalisation au niveau de la rue de ce conflit, la manifestation, samedi 3 décembre à Ankara, de plusieurs centaines de Turcs accueillant à leur manière le vice-président américain Joe Biden venu encourager Erdogan à persévérer dans son harcèlement de la Syrie : les manifestants proclamaient notamment que Syriens et Turcs formaient « un seul peuple » et ils fustigeaient l’alignement de leur gouvernement sur la politique arabe de l’impérialisme américain. Une semblable manifestation avait liu au même moment à Istambul. Dans les deux circonstances, des drapeaux américains et britanniques ont été brûlés, les manifestants dénonçant aussi la politique de sanctions et de menaces contre l’Iran de ces deux puissances.

On sait (voir nos articles «Erdogan fortement contesté par son opposition sur sa politique syrienne » et « Erdogan/Syrie : le coût politique et social d’une politique de confrontation », mis en ligne le 18 novembre et le 2 décembre) que l’ensemble des forces d’opposition, de droite et de gauche, au régime AKP fustigent la politique anti-syrienne du gouvernement Erdogan. Il serait intéressant, à cet égard, de connaître les résultats d’éventuelles enquêtes d’opinion sur le sujet, au sein de la population turque, qui n’a certainement pas porté l’AKP au pouvoir pour que celle-ci fasse le jeu de Washington – et de Tel-Aviv – au détriment d’une nation-sœur, liée à la Turquie par la géographie, l’Histoire et de nombreux échanges touristiques, culturels et économiques.

Dans ce contexte, l’entretien accordé le 1er décembre à l’hebdo communiste français L’Humanité-Dimanche par l’analyste géostratégique – et chercheur à Sciences-Po Paris et au CNRS – franco-turc Bayram Balci ne manque pas d’intérêt. Tout en vouant aux gémonies le régime de Bachar, en n’excluant pas, contrairement a ce que déclare son gouvernement, une intervention militaire turque contre la Syrie, il reconnaît que la mise en application concrète des menaces d’Erdogan contre Damas pose à Ankara de véritables « dilemmes ». Sur le strict plan politico-militaire, la Turquie, explique Bayram Balci, « a des raisons objectives d’être inquiète face à une intervention militaire en Syrie. » Parce que « le contexte et la situation politiques sont incertains ». Et qu’Ankara « craint qu’une intervention militaire, même avec les Occidentaux et l’ONU ne puisse aggraver son image » internationale, notamment dans le monde arabe.

Même « dilemme » en ce qui concerne les sanctions économiques qu’Erdogan vient de promulguer, dans la foulée des décisions de la Ligue arabe, contre son voisin : pour Bayram Balci, la Turquie se heurte, sur ce terrain  des relations économiques, « à une difficulté de taille ». En effet, « plus que le commerce turco-syrien, les échanges avec de nombreux pays de la région (Jordanie, Arabie Séoudite, Egypte) en prendraient un sacré coup. Car les produits turcs, pour atteindre ces pays, transitent inévitablement par le territoire syrien. » A Infosyrie, nous ne disions pas autre chose (voir notamment notre article « Les limites – tracées par l’économie et la géographie – des sanctions de la Ligue arabe », mis en ligne le 29 novembre).

Dans ces conditions on ne voit toujours pas comment Erdogan va se tirer de la situation où l’a placé son jusqu’au-boutisme verbal et diplomatique. En Français et en langage politique, cela s’appelle une « impasse »….

 

Attention : convoi hautement inflammable !

Attention : convoi hautement inflammable !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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106 commentaires à “On manifeste plus que jamais pour la Syrie, de Damas à Ankara”

  1. Kinan dit :

    LA GUERRE DE L’OMBRE EN SYRIE
    Par Pepe Escobar
    Asia Times onLine – 1er décembre 2011 : http://www.atimes.com/atimes/Middle_East/ML02Ak01.html
    Traduction : Kinan

    Cible : la Syrie – le gain stratégique qui surpasse la Libye. Le décor est planté. Les enjeux ne peuvent être plus élevés. La Syrie égal la Libye 2.01 ? C’est plus un genre de Libye 2.0 remixée. Avec la même justification à base de R2P (« responsabilité de protéger ») – détournant les regards des bombardements de civils vers la « démocratie ». Mais sans résolution du Conseil de sécurité de l’ONU (la Russie et la Chine vont opposer leurs vetos). En remplacement, la Turquie rayonne, et attise les flammes de la guerre civile.

    La Secrétaire d’Etat américaine Hillary « nous sommes venus, nous avons vu, il est mort»2 Clinton a planté le décor sur la télévision indonésienne il y a quelques semaines, lorsqu’elle a prophétisé qu’il y aurait « une guerre civile en Syrie », avec une « opposition bien armée » et bien financée, bourrée de déserteurs de l’armée.

    Maintenant il incombe à l’OTANCCG de l’accomplir. L’OTANCCG, c’est bien sûr la symbiose désormais pleinement accomplie entre les membres de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord tels que la Grande-Bretagne et la France, et les pétromonarchies privilégiées du Conseil de Coopération du Golfe, alias le Club de la Contre-révolution du Golfe, tels le Qatar et les Émirats arabes unis (EAU).

    Alors n’hésitez pas à vous prélasser dans la lumière d’un nouveau paradis des mercenaires.

    LA GUERRE DE L’O.T.A.N.C.C.G.

    Les Libyens, anciennement connus comme les rebelles, avec le consentement explicite du président du Conseil National de Transition (C.N.T.) Mustafa Abdul Otan3, alias Jalil, ont déjà envoyé – via la Turquie – 600 soldats très motivés, tous frais sortis du renversement du régime de Kadhafi, pour combattre aux côtés de l’Armée Syrienne Libre [F.S.A. : Free Syrian Army]. Ceci avait été précédé d’une réunion secrète à Istanbul entre le C.N.T. et les « rebelles » syriens, rebaptisés Conseil National Syrien.

    Ces Libyens à la gâchette facile ont accès à une multitude d’armes pillées dans les dépôts du régime militaire de Kadhafi ou gracieusement  »donnés » par l’OTAN et le Qatar. Un parallèle délicieux pourrait déjà être tracé avec la Maison des Saoud qui, dans les années 1980, avait donné le feu vert aux Islamistes les plus radicaux pour qu’ils aillent combattre en Afghanistan, plutôt que de provoquer l’enfer chez eux.

    Pour le C.N.T., mieux vaut garder au loin au Moyen-Orient, ces combattants hautement testostéronés et sans emploi, plutôt qu’ils ne provoquent l’enfer en Afrique du Nord. Et pour la Turquie membre de l’OTAN, en l’absence de guerre (à cause de ces trouble-fêtes de Russes et de Chinois), la meilleure option qu’il reste est de s’appuyer sur des mercenaires pour faire le boulot.

    La pression est implacable. Des diplomates à Bruxelles ont confirmé à Asia Times Online que les agents de l’OTANCCG ont mis en place un centre de commandement à Iskenderun, dans la province du Hatay en Turquie. Cruciale, Alep, dans le Nord-ouest de la Syrie, est très proche de la frontière turco-syrienne. L’histoire qui sert de couverture à ce centre de commandement raconte qu’il s’agit d’organiser des  »couloirs humanitaires » en Syrie.

    Bien que ces  »humanitaires » viennent de pays membres de l’OTAN (États-Unis, Canada et France), ainsi que de membres du C.C.G. (Arabie saoudite, Qatar et Émirats arabes unis), leur couverture, c’est qu’ils sont seulement d’innocents observateurs, et ne font pas partie de l’OTAN. Inutile de préciser que ces humanitaires se composent en fait de membres des forces terrestres, navales, et aériennes et de spécialistes de l’ingénierie. Leur mission: infiltrer le nord de la Syrie, notamment Idlib, Rastan, Homs, mais surtout le grand prix, Alep, la plus grande ville de Syrie, avec au moins 2,5 millions d’habitants, dont la majorité sont des sunnites et des kurdes.

    Avant même ces nouvelles de Bruxelles, l’hebdomadaire satirique français Le Canard Enchaîné – ainsi que la quotidien turc Milliyet – avait déjà révélé que des commandos des services secrets français4 et du MI6 britannique pour former les hommes de l’ASL [Armée Syrienne Libre] aux techniques de guérilla urbaine, à Hatay dans le sud de la Turquie et à Tripoli, au nord du Liban. Armes – des fusils et des mitrailleuses et lance-roquettes [RPG] israéliens – ont massivement été passés en contrebande.
    Ce n’est pas un secret que des gangs armés – des salafistes aux petits délinquants – ont attaqué des soldats de l’armée régulière, la police et même des civils depuis le début du mouvement de protestation. Sur les 3500 personnes, environs, tuées au cours des sept derniers mois, un grand nombre de civils et plus de 1100 soldats ont été tués par ces gangs.

    Et puis il y a les déserteurs. Aussi, lorsque le régime d’Assad insiste sur le fait que l’actuelle tragédie syrienne est dans une large mesure suscitée par des éléments bien payés et bien armés – sans parler des mercenaires – au service de puissances étrangères, c’est pour l’essentiel vrai.

    A Homs, une source locale a raconté à Asia Times Online que pour ce qui est de l’A.S.L.  »il est clair qu’ils sont juste une bonne couverture médiatique pour les criminels. Ils avaient une vidéo d’eux-mêmes à Baba Amr dans laquelle ils sont apparus comme des idiots complets (cf note 5, pour voir la vidéo). Mais qui que soient ces gamins ou ces gars, ils ont beaucoup de soutien parmi la population sunnite. En outre, ils ont des liens au sein de la communauté, qu’elle soit riche ou pauvre. Une femme chrétienne qui enseigne dans une école privée juste en dehors de Homs, et qui a beaucoup d’étudiants sunnites, a vu sa voiture arrêtée et volée par un de ces gangs. Quand elle est rentrée à Homs, elle a passé quelques appels téléphoniques et sa voiture lui a été rendue. Ainsi quels que soient ceux qui ont volé sa voiture à la périphérie de la ville, ils avaient des liens avec des gens de classe moyenne et supérieure de la ville, qui ont réussi à faire rendre sa voiture [à cette professeur]. Cela en dit long sur la pénétration du dogme de la révolution à Homs. Le «concept» de l’ASL est probablement assez soutenu, et les gens des régions pauvres comme Baba Amr, Bayada et Khalidiyya suffisent à auto-entretenir l’ASL. »
    RASSEMBLER LES VOTES HABITUELS
    Tout comme en Libye, la Ligue arabe a également rempli comme prévu sa fonction de paillasson de l’OTANCCG, en votant pour des sanctions sévères qui comprennent un gel des avoirs du gouvernement syrien, celui des échanges commerciaux avec la banque centrale et la fin des investissement arabes [en Syrie]. En bref: la guerre économique. Le journal libanais L’Orient le Jour a poliment appelé cela «un euphémisme politique». Sur les 22 membres de la Ligue, 19 ont voté [ces sanctions] – la Syrie ayant déjà été suspendue. L’Irak – où le gouvernement est majoritairement chiite – et le Liban – où le Hezbollah fait partie du gouvernement – furent les seuls qui se soient « dissociés» du vote.

    Pendant ce temps, le sale jeu opportuniste des chaises musicales – en version syrienne – est également en cours. Le Conseil National Syrien et ses cohortes islamistes ont totalement rejeté tout dialogue avec le le régime syrien de Bachar al-Assad. Le secrétaire général des Frères musulmans syriens, Riad Chakfi, a cueilli un « rebelle libyen » 6 et a imploré l’armée turque d’envahir le nord de la Syrie et d’y établir une zone tampon. De louches exilés, tels que l’ancien vice-président Abdelhalim Khaddam7 – exilé à Paris – et un autre vice-président, Rifaat al-Assad8 – en exil en Espagne – sont dans l’illusion que les Frères musulmans (qui seront la puissance n°1 dans une  »nouvelle » Syrie) leur permettront de s’asseoir sur le trône.

    C’est franchement stupide – parce que le nom du jeu dans une  »Syrie nouvelle » sera celui de la Maison des Saoud. La Maison des Saoud est le lien crucial entre les Frères musulmans en Egypte (qui se rapproche de plus en plus de la prise du pouvoir), le parti AKP en Turquie (qui est essentiellement une version allégée9 des Frères musulmans), et les Frères musulmans en Syrie. Les Saoudiens sont des investisseurs cruciaux en Turquie. Ils se positionnent comme les principaux investisseurs en Egypte. Et ils crèvent d’envie de devenir un investisseur important dans la  »Syrie nouvelle ».

    Puis il y a la question clé du jeu de la Turquie. Dans le dossier syrien, la Turquie n’est plus un médiateur, elle est devenue un défenseur impétueux de changement de régime. Oubliez l’entente Téhéran-Damas-Ankara, qui était une réalité il n’y a pas si longtemps, en 2010. Oubliez le soft power et la politique étrangère plus avisée du  »zéro problème avec nos voisins », inventée par le ministre des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu.

    Davutoglu lui-même a annoncé les sanctions prises par la Turquie contre la Syrie – réitération de celles de la Ligue arabe, avec gel des avoirs financiers du gouvernement et aucune transaction avec la banque centrale. Davutoglu insiste sur le fait qu’une zone tampon militaire à l’intérieur de la Syrie, le long de la frontière avec la Turquie, ne serait  »pas à l’agenda »-, mais c’est exactement ce à quoi ces louches observateurs  »humanitaires »de l’OTANCCG s’activent. Depuis la mi-Novembre les médias turcs se sont enflammés, détaillant les plans pour une zone d’exclusion aérienne dans le nord de la Syrie et la zone tampon susmentionnée s’étendant jusqu’à Alep.

    Le motif ? Demandez le à la  »prophétesse » Hillary Clinton – pour fomenter la guerre civile.

    CONFRONTATION, FACON CLUB MED
    Dans sa hâte folle de vendre le modèle politique turc aux parties majoritairement sunnites du monde arabe (pourtant le CCG n’achète pas), la Turquie pourrait faire un mauvais calcul sur ses relations cruciales avec la Russie et l’Iran. Environ 70% de l’énergie de la Turquie est importée de Russie et d’Iran. Sans oublier que la Russie et l’Iran sont ulcérés par le fait que la Turquie cède aux pressions de l’OTAN pour accueillir une station radar dans le cadre du bouclier anti-missiles.

    La Russie a des idées très claires sur le scénario syrien. Le ministère russe des Affaires étrangères a été plus qu’explicite depuis plusieurs semaines maintenant : « Nous n’acceptons pas absolument pas un scénario d’intervention militaire en Syrie ».

    La réunion de la semaine dernière, des ministres adjoints des Affaires étrangères du groupe des émergents du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), à Moscou, a été sans équivoque.

    Les BRICS ont essentiellement tracé les lignes rouges. Aucune excuse que ce soit pour une intervention étrangère en Syrie, comme « toute ingérence extérieure dans les affaires de la Syrie, qui ne serait pas en conformité avec la Charte des Nations Unies, devrait être exclue». Pas non plus de « Bombardez, bombardez l’Iran » 10 ; au lieu de cela, le dialogue et les négociations. Et aucune sanction supplémentaire, jugée « contre-productive ». Les BRICS voient clairement comment le scénario en Libye est lentement en train de muter en une guerre de l’OTANCCG.

    Pour ajouter à la sauce, le porte-avions ‘’Amiral Kouznetsov’’ – équipé de missiles nucléaires – a déjà quitté Mourmansk pour la Méditerranée orientale, aux côtés du destroyer ‘’Admiral Chabanenko’’ et de la frégate ‘’Ladny’’. Ils arriveront à la base navale de Tartous, en Syrie, à la mi-janvier, à la rencontre des autres navires de la flotte russe en mer Noire [qui mouillent déjà dans ce port].

    Tartous, qui héberge environ 600 militaires et techniciens du ministère de la Défense russe, est un centre d’entretien et de ravitaillement pour la flotte russe de la mer Noire. Ce sera un plaisir de regarder si les Russes vont inviter les membres du groupe du porte-avions nucléaire l’USS ‘’George H.W. Bush’’ – maintenant lui aussi en Méditerranée orientale – pour un match de volley-ball.

    Il est juste d’affirmer que des masses de Syriens veulent autre chose que le régime d’Assad – mais certainement pas une variante de bombardement humanitaire, sans parler de la guerre civile. Ils ont vu l’héritage de l’OTAN laissé en Libye – pratiquement toute l’infrastructure du pays détruite, les villes bombardées et en ruines, des dizaines de milliers de morts et de blessés, les fanatiques d’al-Qaïda qui exercent le pouvoir à Tripoli, et ont répandu la haine ethnique. Ils ne veulent pas d’un nouveau massacre. Mais c’est ce que veut l’OTANCCG.

    Pepe Escobar auteur de Globalistan: How the Globalized World is Dissolving into Liquid War (Nimble Books, 2007) and Red Zone Blues: a snapshot of Baghdad during the surge. Son nouveau livre est Obama does Globalistan (Nimble Books, 2009).

    NOTES DU TRADUCTEUR
    1 : La Libye 2.0 désigne la nouvelle version de la Libye produite par l’OTAN, par les actions militaires qui ont mené à la chute de Kadhafi.
    2 : Phrase toute impériale d’Hilary Clinton (« We came, we saw, he died »), détournement du « Veni,vidi, vici » de Jules César évoquant sa victoire de Zéla, et qui, accompagnée d’un gloussement, a constitué sur un plateau de télévision la première réaction publique de la Secrétaire d’Etat américaine au lynchage et à la mise à mort de Mouhammar Kadhafi. Voir la vidéo : http://www.cbsnews.com/8301-503544_162-20123348-503544.html
    3 : Jeu de mots. En arabe ‘Abd signifie le « serviteur » et il est utilisé pour former des prénoms en adjoignant le nom de Dieu (‘Abd Allah), ou l’un de ses 99 épithètes (‘Abd al-Kader, ‘Abd al-Rahman, ‘Abd al-Jalil,…). Le surnom « Abdul’ Otan », donné par le journaliste, pourrait donc se traduire par « le serviteur du Dieu-OTAN ».
    4 : Selon le Canard Enchaîné du 23 novembre, la France a envoyé en Turquie des agents appartenant au service Action de la DGSE et au COS (Commandement des Opérations Spéciales), ceci afin de prêter main forte à l’Armée Syrienne Libre : http://blogs.mediapart.fr/blog/claude-dautreaux/241111/la-derniere-folie-de-sarkozy-la-dgse-au-secours-de-l-asl
    5 : Vidéo en question de l’ASL sous-titrée en anglais sur l’un des comptes Youtube les plus utilisés par les « opposants » syriens : UgaritNews : http://www.youtube.com/watch?v=5tC3RebQ2hc
    6 : P. Escobar fait probablement ici référence à la tentative du chef du Conseil Militaire de Tripoli, ex-leader du Groupe Islamique de Combat Libyen « proche d’al-Qaïda », le jihadiste Abdel Hakim Belahj, de se rendre de la Libye en Turquie par avion. L’affaire a été révélée récemment lorsqu’il a brièvement été arrêté à l’aéroport par des combattants libyens de la ville de Zintan, tentant d’embarquer pour la Turquie muni de faux papiers. Il a ensuite été vite relâché à la demande du Mustafa Abdul Jalil (président du CNT) : http://www.tripolipost.com/articledetail.asp?c=1&i=7368
    7 : Abdel Halim Khaddam, est un sunnite originaire de la ville côtière de Banyas, où il aurait conservé des partisans. Il a démissionné de son poste de vice-président syrien en 2005, alors qu’il subissait une marginalisation politique, et a dans la foulée témoigné contre Bachar devant le TSL, l’accusant de l’assassinat de Rafiq Hariri. Devenu proche des frères musulmans syriens et de leur ancien leader al-Bayanouni, il a fondé avec eux le Front du Salut National Syrien (Syrian National Salvation Front). A l’instar d’autres opposants syriens à Bachar al-Assad, et notamment d’anciens Frères musulmans syriens du Mouvement pour la Justice et le Développement, qui ont, comme l’a révélé un article du Washington Post basé sur des câbles Wikileaks ( cf : http://www.washingtonpost.com/world/us-secretly-backed-syrian-opposition-groups-cables-released-by-wikileaks-show/2011/04/14/AF1p9hwD_story.html), reçu à partir de 2005 de l’argent du gouvernement américain leur permettant de fonder la chaîne télévisée anti-Bachar ‘Barada TV’ (née en 2007), Abdel Halim Khaddam a lui aussi reçu de l’argent des USA et de la Grande-Bretagne pour ses activités d’opposition à Bachar al-Assad, comme il l’a avoué lors d’une interview à la deuxième chaîne de télévision israélienne : http://www.youtube.com/watch?v=COqBQYcrd9Q
    8 : Rifaat est le frère cadet de Hafez al-Assad et donc l’oncle paternel de l’actuel dirigeant syrien Bachar al-Assad. Acteur majeur de la répression de l’insurrection des Frères musulmans à Hama en 1982, il a été écarté du centre réel du pouvoir syrien après avoir tenté de profiter de la convalescence de son frère Hafez, en 1983, pour réaliser un coup d’Etat à son profit, qui a échoué. Il a finalement été contraint à un exil doré, non sans essayer, semble-t-il, de profiter de la période de transition entre Hafez et Bachar pour tenter une nouvelle prise du pouvoir en 1998 en s’appuyant sur sa clientèle de la ville de Lattaquieh. Réputé proche de certains cercles saoudiens (sa belle-soeur est une des femmes du roi Abdallah), il anime actuellement, avec un de ses fils, des médias et des groupes d’opposition à Bachar al-Assad au Royaume-Uni et aux Etats-Unis.
    9 : « Muslim Brotherhood lite » : jeu de mots intraduisible. L’expression qui évoque une sorte de version light des Frères musulmans, est aussi un référence au logo du parti AKP (un ampoule allumée) car « lite » signifie à la fois « lumière » et « allégé ».
    10 : référence à un épisode de 2007 où John Mc Cain, dans une intervention publique, fredonna devant un public hilare le refrain d’une chanson de 1979 (consécutive à la prise d’otages de l’ambassade américaine à Téhéran) : « Bomb, bomb, bomb, bomb Iran » : http://www.youtube.com/watch?v=o-zoPgv_nYg

    • Souriya ya habibati dit :

      MERCI Kinan

    • Syrienne Libre dit :

      Kinan,

      Je suis d’accord pour dire que l’envoi des 600 soldats libyens, venus combattre au cote de l’ASL, est pour le moins inquiétant.
      Maintenant, s’ils ne font qu’appliquer les ordres de notre armée libre, je le serai peut être moins…
      Il est clair (pour moi) que faire cette révolution uniquement avec des Syriens et de loin la meilleure solution, surtout pour la legitimite future : Greve general et ASL.

      Prenons cette aide comme un « remerciement » des libyens à la Syrie, qui a reconnu le CNT, avec la France, les Etats unis et toute sa clique…
      Il ne reste plus qu’à voir des soldats yéménites, qui viendraient aider notre chere ASL, en remerciement d’avoir envoyer des pilotes de ligne syriens (Allah yir7amon?) venus mater les manifestations (en vain)…

      Bref, cet article parle beaucoup de « sunnite, chiite », c’est soit de la mauvaise foi, soit de l’ignorance.
      C’est comme reduire l’occupation de la Palestine à une vulgaire guerre de religion.

      Juste une remarque concernant les frere musulmans et Khaddam, resituons-nous dans le contexte :

      En octobre 2005, la confrérie a rejoint d’autres groupes d’opposition en signant la déclaration de Damas, qui appelait à l’établissement d’une démocratie libérale en Syrie.
      Quand Khaddam a démissionné, Bayanouni dans une interview au Financial Times, a déclaré que la confrérie souhaitait travailler à

      « une transition politique en Syrie avec d’anciens officiels du régime, prêts à s’engager pour un changement démocratique. »

      Un mois plus tard, mi-mars 2006, Bayanouni et Khaddam se sont rencontrés et ont décidé de créer un front d’opposition unie : le Front de salut national, avec d’autres dissidents laïques et kurdes. Ce Front n’a finalement pas duré, car d’autres figures de l’opposition, y compris au sein de la confrérie, ne faisaient pas confiance à Khaddam, qui avait travaillé toute sa vie pour le régime.

      Aujourd’hui, il n’y a aucun lien entre eux, les frères musulmans ont eu tort de croire que l’ont pouvait s’associer avec l’ancien numéro 2 du régime. Alors arrêtez de les associer.

      Je le dis et je le répète au nom de tous les opposants : Rifaat elAssad et Khaddam , ne représentent en rien l’opposition d’aujourd’hui.
      Ils devront être jugés, comme les autres criminels du régime.

      • Kinan dit :

        Syrienne Libre,

        1° – Vous faîtes du wishful thinking. Tout indique que les minorités soutiennent le régime car elles sont terrifiées. Et ce n’est pas telle ou telle personnalité chrétienne ou alaouite, qui se prononce en faveur de l’opposition, qui fait le nombre… Croyez-vous que les chrétiens n’ont pas vu l’Irak ? Que les alaouites ne se rappellent pas du passé, et ne savent pas ce qu’un Ibn taymiah (qui est une des références majeures de certains islamistes) voulait leur réserver comme sort ? Croyez-vous qu’ils n’ont pas vu les heurts confessionnels meurtriers à Tripoli entre partisans d’Hariri (ou du Hizb ut-tahrir, ce qui est idem) et alaouites ? Et à Tripoli, qui peut croire que ce sont les manipulations des shabihhas qui ont enclenché la mécanique de l’affrontement confessionnel ?
        Par ailleurs Pepe Escobar est un excellent journaliste spécialisé dans le Moyen-orient. Songez que quelques jours avant le 11 septembre 2001 il mettait en garde contre une action de ben Laden.

        2° – Je vous accorde un point : j’aurais dû préciser dans la note que le Front National du Salut était inactif depuis un certain temps (2007, je crois). Mais c’est un point de détail. Ce que nous apprennent les cables wikileaks et certaines déclarations, c’est que les Américains financent depuis 2005 divers groupes et personnalités de l’opposition. Si l’on n’a pas la preuve que des Frères musulmans en ont directement reçu, on sait par contre que c’est le cas de Khaddam et d’anciens des Ikhwan. Je vous rappelle que le Washington post qui avait traité ce câble a refusé d’indiquer tous les bénéficiaires de cette aide US, pour éviter de les griller. Il n’y a donc pas seulement Khaddam et les gens de Barada TV à être soutenus financièrement par Washington.

        3° – Je sais bien qu’en dehors de Lattaquieh et de Banyas, l’influence de Khaddam et Rifaat sur les opposants est probablement nulle. Mais les soutiens extérieurs de l’opposition les compte comme des figures sur lesquelles ils peuvent s’appuyer, parmi d’autres et notamment les Frères. Or ces soutiens extérieurs déterminent de plus en plus profondément la fond et la forme de l’opposition : son agenda, ses mots d’ordre et sa militarisation (qui a en fait commencé très tôt : déjà à Tall Kalakh fin avril, début mai, et peut-être même dès Deraa en mars).
        Je suppose que vous savez que ces armes sont essentiellement livrées de l’étranger par des soutiens étrangers (nord Liban, Jordanie, Turquie). Ecoutez par ailleurs les déclarations récentes de Burhan Ghalioun sur l’Iran, le hezbollah et Israël et vous pourrez mesurer l’influence de Washington et des pétromonarchies sur le CNS. Lisez également son iterview dans al-Moustaqbal (le journal d’Hariri)…
        Khaddam est proche d’Hariri, et Hariri livre les armes, ce n’est pas rien! Il est possible que si le régime tombe, il soit utilisé par telle ou telle partie comme un pion. Jetable le lendemain, d’ailleurs. Mais il est possible aussi que Khaddam s’illusionne et qu’il ne soit utilisé finalement que comme un porte-voix à l’étranger du discours anti-Bachar, et qu’il n’aura aucun rôle ensuite. Le truc, c’est que ni vous ni moi ne le savons, et notamment parce que de plus en plus ces choses là se décident à l’étranger.
        Plus la crise s’approfondit et se militarise, moins l’opposition est syrienne – ou plus elle est dépendante de l’étranger. L’erreur de l’opposition est d’avoir immédiatement refusé tout dialogue, alors qu’elle n’avait pas, par elle même, les moyens politiques ou militaires d’un tel maximalisme. Les opposants sont désormais otages d’intérêts étrangers au risque d’apparaître aux yeux d’une grande partie des Syriens comme des traîtres à la souveraineté nationale.
        Par ailleurs pensez-vous qu’un Chalabi représentait quoi que ce soit quand les Américains l’ont installé en Iraq, puis l’ont mis au rencard quand ils ont jugé sa fidélité défaillante ?

        4° – L’ASL, comme « armée des frontières », est manifestement une couverture des services secrets turcs (entre autres). Le fait que selon diverses sources il faille, pour interviewer son chef Riyad al-Assad, d’abord passer par un contact dans les services turcs, l’indique assez clairement. Vous imaginez-vous de Gaulle acceptant un tel diktat des Anglais ? D’ailleurs pour d’autres opposants armés, à l’intérieur, l’ASL n’est peut-être qu’une bannière sous laquelle il est commode de se ranger, mais il est loin d’être sûr qu’il existe un lien idéologique et opérationnel fort entre elles.
        En tout cas, s’imaginer que ces jihadistes-salafistes libyens (car il ne s’agit pas de vertueux « démocrates » mais essentiellement d’hommes de Belhaj, soutenus par le Qatar) seront sous direction patriotique syrienne est un doux rêve. Si c’est gens là mettent un pied en Syrie, ils vont y déclencher l’enfer. Un enfer à côté duquel la violence actuelle n’est rien.

        Désolé d’avoir été un peu long. En passant, j’aime assez qu’entre gens d’avis différents, et vu que nous ne sommes pas en Syrie (pour la plupart d’entre nous) et qu’il n’y a pas lieu de penser que nous soyons tous des shabihas ou des agents du mossad, d’hariri, ou des services turcs, le ton reste modéré. Je vous remercie donc de vous être adressé à moi de cette manière.

        • Akyliss dit :

          Kinan, très bonne analyse de ta part 🙂

        • Syrienne Libre dit :

          Kinan,

          je suis native d’Alep, mon pere est de Banias.
          Je sais que Khaddam n’a en aucun cas, une quelconque popularité, dans sa ville natale.

          Je suis d’accord avec vous, quand vous dites que « Plus la crise s’approfondit et se militarise, moins l’opposition est syrienne – ou plus elle est dépendante de l’étranger »
          Oui notre révolution est instrumentalisée, plusieurs conflits viennent se calquer a la révolution syrienne…
          Je ne peut nier qu’il existe des armes fournies par l’étranger, je n’en connais pas l’ampleur…
          Mais personnellement, a partir du moment ou elles ne sont utilisée que par les militaires dissidents, pour protéger les manifestations ou même attaquer des mercenaires assadistes, je ne suis pas contre… Le tout est qu’il n’y ait pas de « service demandé en échange » (quelle naïve je suis!)

          Vous dites « L’erreur de l’opposition est d’avoir immédiatement refusé tout dialogue »
          Mais comment dialoguer lorsque le régime continue a humilier, emprisonner, torturer ou assassiner nos compatriotes?
          Pourquoi le gouvernement n’a-t-il pas demandé une sorte de « trêve » pour justement écouter les revendications? Les manifestations ont toujours été pacifiques et ont immédiatement été durement réprimée, pourquoi?
          Le régime et ses partisans ont des le début parlé de terroristes, extrémistes, salafisto sionniste, des accusations qui existent depuis belle lurette, en l’occurrence depuis l’arrivée de Hafez el Assad, a l’encontre de toute personne affichant son opposition au Baas.
          J’ai beaucoup appris en lisant le livre « La Coquille » de Moustafa Khalife, je vous le conseille…

          Je vois mal ce gouvernement dictatorial appliquer des reformes, il est pourri de l’interieur, c’est tout le systeme communautariste et corrompu qui doit changer.
          Je crois profondément en cette révolution.
          C’est une vraie révolution, qui ne dure pas 2 ou 3 mois, qui, malgré les apparence ne bénéficie pas d’un réel soutien extérieur.
          Je ne crois pas qu’il y aura une intervention de l’OTAN ou d’un quelconque pays voisin.
          La Syrie, n’est ni l’Irak, ni la Libye, ni l’Afghanistan.
          La révolution se fait avec les Syriens, en Syrie et j’ai totalement confiance en l’opposition qui se bat pour une Syrie, à leur image : libre, démocratique, égalitaire, et certainement pas extrémiste.

          Je ne suis que spectatrice, comme je l’ai déjà dit, je ne fait que commenter les évènements.
          Pour les opposants « de l’extérieur » (exilés plus ou moins fraîchement du pays), nous avons tous subi, d’une manière ou d’une autre, les conséquences d’un régime dictatorial, népotique et corrompu.
          Nous n’avons ni la haine ni soif de vengeance comme certains affirment.
          Je l’ai vu aux manifs et par les échanges sur la toile.
          En fin de compte, et quoi qu’il arrive, nous serons là, partisans et opposants et devrons aider notre pays a se relever.

          • sowhat dit :

            « je suis native d’Alep, mon pere est de Banias »

            mensonge

            « C’est une vraie révolution, qui ne dure pas 2 ou 3 mois, qui, malgré les apparence ne bénéficie pas d’un réel soutien extérieur. »

            mensonge

            « Je vois mal ce gouvernement dictatorial appliquer des reformes, il est pourri de l’interieur, c’est tout le systeme communautariste et corrompu qui doit changer »

            mensonge, vous êtes foncièrement contre les réformes et vous n’avez de cesse de saboter toute possibilité qu’elles soient mises en oeuvre. Les pays pourris de l’intérieur sont les Etats-Unis et en Europe au premier rang la France. Il faudrait des réformes drastiques pour sauver ces nations de la banqueroute et de la catastrophe. Or ces réformes sont devenues impossibles.

            « En fin de compte, et quoi qu’il arrive, nous serons là, partisans et opposants et devrons aider notre pays a se relever »

            mensonge car vous n’êtes pas des opposants vous n’êtes que des vandales et des assassins

            Quoiqu’il arrive ? Vos jours sont comptés.

            En comparant leur situation en 2000 et en 2011, est-ce que les Etats-Unis et leurs alliés de l’Otan ennemis de la Syrie sont plus forts ou plus faibles ? Ils sont plus faibles.

            et les pays qui défendent la Syrie à savoir la Russie, la Chine, les pays du Brics, l’Iran sont-ils plus forts ou plus faibles ? Ils sont plus forts.

            Il n’y a pas photo. Et tout l’argent des Saouds et du Qatar n’y pourra rien changer.

          • Syrienne Libre dit :

            C’est quoi ton probleme avec moi?

            Demande aux administrateurs, tu veux me contacter en vrai, histoire de verifier qui je suis?
            Je demanderai bien aux administrateurs de me passer ton mail pour te prouver qui je suis. Toi tu ne dis rien sur toi.
            Tu ne me connais pas et tu dis que je mens?
            Vas y balance moi ton contact,

            bouffon.

          • Kinan dit :

            Syrienne Libre,

            je suis tout prêt à vous croire pour ce qui est de Banyas, d’autant que je ne connais rien de cette ville (juste un passage pour une visite de qalaat al-marqab). En fait je ne pensais pas une vraie popularité mais plutôt à une clientèle de partisans – c’est ce que j’avais lu je ne sais plus où. Il suffit parfois d’un petit nombre de personnes organisées et résolues avec des moyens pour obtenir une agitation résiduelle. Mais c’est peut-être sans fondement, comme vous me le dîtes. Notez que dans la note sur Khaddam j’utilisais le conditionnel : « aurait conservé des partisans ».
            Je connais un peu mieux, pour des raisons personnelles, Tall Kalakh, et je crois avoir raison en disant que de nombreux signes – ville de contrebande à la frontière libanaise, démantèlement de plusieurs réseaux de livraison d’armes à la Syrie par les services libanais, le fait que j’ai connaissance de COMBATS à l’arme à feu entre l’armée encerclant la ville et des « opposants armés », … – attestent que dans cette ville, et donc très tôt (en mai) une partie des opposants étaient dès le début armés de l’extérieur. Les armes n’ont pas pu arriver au moment où l’armée encerclait la ville, elles sont donc arrivées AVANT . Puis, au moment du siège, le seul journaliste à se trouver à proximité était Robert Fisk (de l’autre côté de la frontière) et il relayait les témoignages de gens qui quittaient les villes, probablement majoritairement des familles d’insurgés, ce qui évidemment biaisait le compte-rendu. Les autres journalistes se contentant de se conformer au récit biaisé des opposants « électroniques » décrivant des opposants désarmés et majoritaires écrasés par les forces de sécurité. Depuis Fisk s’est rendu en Syrie et son analyse à lui s’est considérablement modifiée : il pointe désormais aussi le doigt vers des gangs armés soutenus de l’extérieur.
            Pour ce qui est de Dera’a, en mars, il est certain que ce qui a mis le feu aux poudres (arrestations et tortures d’enfants) est de la responsabilité des autorités locales, si ce n’est nationales, et ressort de la brutalité ordinaire et inacceptable des mukhabarat ; mais aussi d’une forme d’arrogance et d’incurie de Bachar qui n’a pas pris la peine de se déplacer dès le début pour écouter les familles et apaiser la situation. Cependant là aussi (mais je serai moins catégorique que pour Tall Kalakh) des signes peuvent laisser penser que l’hypothèse qu’il y avait déjà là des activistes salafistes armés par des réseaux passant en Jordanie est envisageable. L’existence de trafics d’armes Jordanie-Syrie a été confirmée par le ministre de l’information jordanien [merci à Mohamed pour l’info], et celle de salafistes partisans de la lutte armée par les interviews (dans des médias français et occidentaux) de l’imam salafiste de Dera’a az-Zoabi. Si le récit des organes de propagande du régime doit être mis en question (réalité de la cache d’armes dans la mosquée al-Omari ?), cela n’implique pas que son récit soit systématiquement faux ; de la même manière la propagande des opposants, dont plusieurs exemples de tentatives d’intoxication sont avérés, doit aussi être questionnée et pas systématiquement crue sur parole.

            RESPONSABILITES PARTAGEES
            De mon point de vue le régime a malgré lui apporté la flamme à la mèche. Mais le stock de poudre, que cette mèche a fait exploser, n’est pas totalement de son fait. Cette poudre explosive, c’est vrai, c’est à la fois la corruption de cercles dans le régime (les Makhlouf sont l’exemple le plus connu), une certaine forme de confessionnalisme (parfois aussi exagérée), son absence de réformes politiques réelles depuis une décennie, la brutalité réelle de ses services, l’ambiguïté de la réussite des réformes économiques de Dardari (qui maintenant se pavane au Liban et fait la retape pour les opposants),un relatif abandon des campagnes (alors qu’elles subissaient la sècheresse) … Je dirai aussi peut-être une trop grande confiance dans la valeur du modèle chinois pour sortir d’un système soviétique hérité du père. Cependant ce stock de poudre c’est aussi les efforts conjugués d’acteurs étrangers pour renverser (ou affaiblir) le régime et casser le bloc de la mumana’a : la guerre de l’information menée par l’ancien allié qatari et les médias saoudiens et occidentaux, la livraison d’armes très tôt par l’étranger, le soutien financier à l’opposition (et probablement la formation d’une opposition colorée-facebookeuse) par l’oligarchie washingtonienne, … En résumé à la fois un COMPLOT de l’étranger, et à la fois la responsabilité d’un régime qui ne s’est pas réformé, ou seulement de manière très limitée et ambivalente.

            LA SYRIE : EGYPTE OU LIBYE ? TUNISIE OU IRAK ?
            Comme vous je ne crois PLUS à une intervention étrangère DIRECTE, du moins à court terme. Mais il faut bien admettre que l’intervention étrangère INDIRECTE a déjà lieu et qu’elle est très inquiétante. L’opposition militaire et diplomatique des Russes, la difficulté à calculer les effets régionaux d’une telle intervention (l’équation est trop complexe) et ses bénéfices éventuels pour les intérêts des acteurs (notamment USA-OTAN), et d’autres facteurs, empêchent probablement pour un temps cette intervention. Mais à moyen terme (d’ici un an, si la crise se poursuit), qui sait ?
            De fait vous ne croyez pas une intervention mais la plus grande partie de l’opposition appelle de manière irresponsable à cette intervention (Leçon libyenne : No-Fly zone = Intervention secrète des forces spéciales et de mercenaires au sol et bombardements aériens intensifs, y compris de villes entières comme Syrte). Elle en appelle à cette intervention, je vous le répète, du fait de cette position maximaliste : elle n’a pas les moyens par elle-même de renverser le régime, ni militairement, ni politiquement. C’est donc désormais sa seule solution pour ne pas perdre la face et en rabattre sur ses prétentions.
            Bachar jouissait d’une indéniable popularité en Syrie (et dans le monde arabe en général : selon un sondage Zogby de 2010 il était la 5ème personnalité préférée des Arabes derrière Erdogan, Chavez, Ahmadinejad, Nasrallah : cf p66 du sondage : http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=zogby%20poll%20chavez%20erdogan%20assad&source=web&cd=1&ved=0CCAQFjAA&url=http%3A%2F%2Fwww.brookings.edu%2F~%2Fmedia%2FFiles%2Frc%2Freports%2F2010%2F08_arab_opinion_poll_telhami%2F08_arab_opinion_poll_telhami.pdf&ei=yb7gTuPsO5DesgaozPzNCA&usg=AFQjCNE4_r9iqeDdTiGb4dQkqnTYP_Nigw&cad=rja ). Le régime était lui par contre plutôt critiqué, me semble-t-il.
            Qu’en était-il vraiment avant la crise de cette différence entre Bachar et le reste du régime, cette différence reposait-elle sur une réalité ? Je ne sais. Mais de fait beaucoup de Syriens y croyaient encore. Au lieu de contester le régime, et de donner à Bachar une dernière chance de se dégager de certains cercles, la position maximaliste des opposants et leur militarisation a serré les rangs du régime, réduisant peut-être dans le même temps sa marge de manœuvre. Les opposants se sont laissés abuser par l’exemple égyptien et tunisien. Moubarak et Ben Ali ont été débarqués parce que les USA les ont lâché et qu’ils ont poussé les militaires à les lâcher également. Et les USA les ont lâché parce qu’ils avaient des possibilités de rechange au sein de ces mêmes états-majors militaires pour s’assurer qu’un certain nombre de choses resteraient en ordre. Si l’Occident et le bloc des pétromonarchies peuvent laisser voguer la Tunisie vers une forme viable de régime représentatif (avec de plus la garantie de l’influence qatari via En-Nahda), parce que sa position géostratégique est secondaire, on voit d’ailleurs bien que ce n’est pas le cas de l’Egypte, où toutes les manipulations seront tentées par l’Otan et le CCG pour éviter que les futurs gouvernants égyptiens ne rompent le traité de paix avec Israël et ne se rapprochent trop de Téhéran. Y compris s’il faut entraver la transition vers un régime représentatif stable.
            Or en Syrie, les USA ne peuvent pas lâcher Bachar parce qu’ils ne le tiennent pas et qu’ils n’ont pas d’hommes à eux au sein du régime pour le pousser dehors. Cette erreur d’appréciation de l’opposition est MAJEURE, et c’est elle qui l’a fait otage de l’étranger. Par ailleurs, Moubarak et ben Ali étaient indéniablement plus détestés que Bachar en Syrie, et cette différence dans le rapport de force politique interne fait aussi une grande différence. Ne pas tenir compte de cette différence c’est aussi avoir pris le risque que le conflit ne finisse en guerre civile s’ils ne ralliaient pas rapidement de larges secteurs de la « majorité silencieuse ». Or ils n’y sont pas manifestement pas arrivés, notamment à Damas et Alep (mais peut-être en partie à Homs et Hama).
            J’ajouterai qu’en avalisant des sanctions économiques (notamment de l’Europe et de la Ligue arabe) qui ne ciblent pas seulement des personnalités du régime, mais l’Etat et l’économie syrienne dans son ensemble, l’opposition ne sait pas distinguer entre le régime et l’Etat. En voulant désolidariser les bourgeoisies sunnites du régime, par le moyen de la guerre économique, elles prennent le risque d’une chute de l’Etat dans son ensemble si le conflit perdurait trop longtemps. Or le cocktail de confessionnalisme, d’intervention étrangères et d’intérêts concurrents dans un pays qui est un pivot géopolitique, couplés à celui d’une chute de l’Etat (et pas seulement du régime), on connaît dans la région : c’est le Liban, et plus encore l’Irak. Quel syrien peut en conscience souhaiter cela ?

            QUELS SONT LES SCENARIS ENVISAGEABLES ?
            1° – Le conflit trouve une issue militaire à court terme (peut-être avec quelques concessions éventuelles du régime à certains soutiens étrangers à l’opposition). Et là, sauf surprise, c’est le régime qui gagne. Aucune garantie de réforme hors la bonne volonté de Bachar, s’il n’a pas perdu complètement la main et s’il le souhaite vraiment.
            2° – Chacun revient à la raison et la voie d’une médiation est choisie (voir 3b).
            3° – Le conflit ne trouve pas d’issue militaire à court terme. Et les choses se passent à moyen terme.
            a)Les armes et les mercenaires de l’étranger, couplés avec une opposition grandissante et généralisée et la chute de l’économie syrienne par les sanctions arabo-occidentales produisent une désolidarisation des élites sunnites, de la classe moyenne urbaine et de larges secteurs de l’armée. Intervention étrangère directe, ou pas, la guerre fait rage. Dans le cas où l’opposition et leurs soutiens extérieurs ne l’emporterait pas rapidement, le risque d’une guerre civile (avec des possibilités d’extension régionales voire internationales réelles) et d’une chute complète de l’Etat est majeur. Risque également d’une aggravation de la fracture confessionnelle du Moyen-Orient (bénéficiant à Israël) et de mise sous tutelle de l’ensemble du Monde arabe par le CCG.
            b)Devant l’impasse politique à l’intérieur, et les risques de dégradation au niveau régional et international, un certain nombre d’acteurs de l’opposition et du régime, et de leurs soutiens respectifs, optent pour une médiation. Il faut alors choisir soit des pays neutres et démocratiques (Brésil et Inde, par exemple), soit, à la limite, des concurrents directs conviés ensemble à cette médiation : Russie/USA, voire Doha-Ryadh/Téhéran. Je considère cette possibilité comme assez peu probable.

          • sowhat dit :

            « Syrienne libre »

            « C’est quoi ton probleme avec moi?  »

            Voyons vous avez tort de le prendre de façon aussi personnelle. Sowhat est juste un persona virtuel anonyme, en quelque sorte une boite de résonance qui est là pour exprimer l’avis de plusieurs personnes elles bien réelles et syriennes. Vous n’y pouvez rien.

            Quant à vos manières elles ressortent de toute évidence à l’intimidation grossière. Mais c’est de bonne guerre étant donné que mon dessein était juste de vous provoquer et, par ce moyen, obtenir de vous des informations intéressantes. Car comme la plupart des individus de votre espèce, c’est-à-dire des petits agitateurs malhonnêtes, vous ne pouvez pas vous empêcher de vous vanter.

            Ainsi donc vous en êtes venu à avouer que vous vous trouvez au Qatar et le plus probabble est que vous y êtes dans un but déterminé.

            On peut devnier aisément de quoi il s’agit : participer à une nouvelle campagne de désinformaton et de manipumlation contre la Syrie en concertation avec des consultants spécialisés ou des « instructeurs » professionnels venus tout exprès pour cette mission des quatre coins de la planète. Cela veut dire que a campagne immonde du Qatar contre la Syrie est plus active que jamais et comme on pouvait le prévoir votre parrain et patron ne va pas s’arrêter en chemin alors qu’il a consacré
            tant d’argent à cette entreprise.

            Naturellement je ne donne aucune autorisation aux rédacteurs d’Infosyrie pour que vous puissiez entrer en contact avec moi. Car figurez-vous je ne suis absolument pas intéressé par votre chétive personne (que d’ailleurs j’estime tout à fait méprisable et indigne de mon intérêt) et je continuerai à tenir l’ensemble de vos commentaires et de vos propos pour des mensonges et des affabulations. Et de même de profiter de toutes les occasions pour insulter l’agitateur minable que vous êtes.

          • NO PASARAN dit :

            Combien de fois faudra-t-il vous

          • NO PASARAN dit :

            Combien de fois faudra-t-il vous répéter qu’il n’y a pas de révolution en Syrie, juste des terroristes, médiatiquement étiquetés ASL, qui n’est ni une armée, ni le fait seul de Syriens (mercenaires étrangers, armes en provenance de tous les pays voisins et payés, tel on paye un groupe de gypsies pour faire danser sa bonne amie, par le Qatar à Obama et consort) et donc pas Libre.

            Arrêtez vos bobards d’une opposition bisounours pacifique sur laquelle on tirerait comme des lapins, non extrémiste et oeuvrant pour la démocratie ! Tout le monde sait qu’ils ne rêvent que d’une chose : instaurer la charia (comme le montrent les paléorevendicatiot des gens qui, à l’époque où, en mars, il y avait vraimennt des citoyens lambda qui suivaient les meneurs dans les rues, souhaitaient l’abolition de la mixité à l’école primaire à Deraa et l’obligation du port du voile pour les instits a Banyas, je crois, ou l’inverse).

            En soutenant ces terroristes, vous êtes une collabo, peu importe si, dans ce poste, vous essayer de revêtir l’habit de l’honnête forumeuse (votre ancienne technique ne portant pas ses fruits, votre employeur étant mécontent, vous tâchez de séduire autrement le lecteur occasionnel) un peu comme Obama. Je vous préferais en Bush, vous étiez moins hypocrite…

            A se relever de quoi ? De la merde dans laquelle vous êtes en train de l’enfoncer ? Ordure, sale petite hypocrite ! Une hyène déguisée en mouton n’est PAS un mouton.

            Nous ne gobons ni vos mensonges ni vos manipulations… Et nous veillerons sans cesse à ce que vous n’abusiez le lecteur occasionnel…

            Vous n’avez aucun avenir sur ce site…

          • NO PASARAN dit :

            J’oubliais : Mensonge, comme dirait Sowhat, de dire que c’est le « régime » qui refuse le dialogue avec l’opposition ; c’est l’inverse qui est vrai et vous le savez pertinnement bien…

          • Syrienne Libre dit :

            Sowhat,

            Se cacher pour mieux attaquer, ca vous resume bien!
            Vous êtes d’une lâcheté, mais au moins, vous assumez!

            Trop d’honneur que de dire que je suis au Qatar pour des raisons politiques!
            Je n’avoue pas, je dis et je n’ai franchement rien a cacher…

            Bref une fois de plus vous vous défilez… dommage.

          • NO PASARAN dit :

            He ! He ! Bravo Sowhat ! et d’accord avec toi ! Sauf que je la voyais plutot rondelette 😉

      • Akyliss dit :

        Syrienne libre, es tu seulement au courant que sont réellement les 600 libyens qui viennent « aider » les syriens « opposants », est ce que tu sais ce qu’ils ont fait en Libye ?
        est ce que tu sais à quel groupe ils appartiennent tes « libérateurs » ?

        • Etudiant dit :

          Et toi, à part une info lu sur internet dont aucune source n’a été donné, tu sais que c’est vrai cette histoire de Libyens ?

          • Akyliss dit :

            ben écoute moi j’en ai des sources sur ce qui c’est passé en Libye, en Irak en Georgie etc…mais même si je mettais les liens tu ne les croirais pas tellement tu es convaincu d’avoir raison monsieur l’Étudiant.

            oui je sais tu vas me dire « ben donne toujours le lien on verra » mais tu vas dénigrer ceux qui sont allés sur place pour constater les faits réels puisqu’ils ne sont pas conforme à tes yeux…

          • Akyliss dit :

            et toi Etudiant tu te bases sur quoi pour être si bien informé sur ce qui se passe en Syrie ?

          • Kinan dit :

            J’ai déjà donné la source qui montre que Belahj cherchait à se rendre en Turquie.

            Voici la source sur la rencontre secrète entre le CNS et des « rebelles libyens » à Istanbul où il aurait été décidé que les autorités libyennes enverraient des armes et des volontaires en Turquie à destination des « rebelles syriens »:

            Journal The Telegraph :

            http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/middleeast/syria/8917265/Libyas-new-rulers-offer-weapons-to-Syrian-rebels.html

            Citation :

            At the meeting, which was held in Istanbul and included Turkish officials, the Syrians requested « assistance » from the Libyan representatives and were offered arms, and potentially volunteers.

            « There is something being planned to send weapons and even Libyan fighters to Syria, » said a Libyan source, speaking on condition of anonymity. « There is a military intervention on the way. Within a few weeks you will see. »

          • Kinan dit :

            Pour l’article du journal al-Ray al-Arabi (que je ne connaissais pas) qui est à l’origine de la dépêche de Ria Novosti sur les 600 combattants libyens, on trouvera le lien vers l’article sur cette page de Russi Today :
            http://rt.com/news/libya-syria-fighters-smuggled-475/

          • sowhat dit :

            que des combattants djihadistes lybiens aient été spécialement transférés en Syrie pour y semer la terreur même les médias israéliens l’ont rapporté

      • NO PASARAN dit :

         »Notre armee libre »  »notre chere ASL », c’est-a-dire votre pour vous-meme et pour qui d’autre ?

        De quelle legitimite de l’ASL parlez-vous ? Une pseudo armee armee par l’etranger !

        Greve generale, rappelon-le pour les nouveaux lecteurs, qui n’est qu’un voeux pieux !

        Qui represent l’opposition selon-vous ? Et qu’est-ce que l’opposition selon vous ?

        Merci d’etre constructive.

        • Syrienne Libre dit :

          je n’aime pas me repeter. Vous etes nouveau et ce n’est pas de ma faute.

          • sowhat dit :

            « je n’aime pas me repeter »

            ah bon ? nous attendons toujours votre réponse sur ce qu’il en est de la grève générale en Syrie, maintes fois annoncée et qui n’a pas eu lieu. Pas davantage que le moindre mouvement de désobéissance civile. Et pourtant un mouvement de désobéissance civile même partiel pourrait mettre le régime à genoux. Nous attendons toujours vos réponses concernant les insurrections des tribus arabes et des kurdes que l’opposition de l’extérieur avait appelées à grand renfort de déclarations tonitruantes. Là encore, il ne s’est rien passé. Par contre cette pseudo opposition ne ménage aucun effort et ne recule devant aucun crime pour déclencher une guerre civile confessionnelle avec l’aide active des Etats-Unis et de ses alliés, avec une mention spéciale pour la France qui envoie des instructeurs en Turquie former des brigades de la mort. On n’a pas lu vos commentaires à ce sujet. C’est votre silence qui est répétitif.

          • NO PASARAN dit :

            Je ne suis pas nouvelle, je suis et commente infosyrie depuis juillet. Je n’ai jamais vu quelque écrit de votre personne relatif à mes questions. Je constate en revanche que vous éludez toujours quand on vous demande de vous justifier… Nous sommes nombreux à attendre vos réponses de certains échanges. Vous êtes fatiguée de vous répéter ? On ne le dirait pas à vos postes… Répndez-donc à ce qui vous est demandé, même sans faire de phrase complète si c’est trop fatiguant…

    • NO PASARAN dit :

      Tre sinteressant, merci…

    • lgs dit :

      précision note 10 : Mc Cain chante un détournement de la chanson « barbara ann » des Beach Boys, en substituant les paroles « Barb, Barb, Barb, Barb’ra ann » par « Bomb, bomb, bomb, bomb Iran »

  2. Briouzga dit :

    17:46 03/12/2011DAMAS, 3 décembre – RIA Novosti

    Syrie: manifestations contre la décision de la Ligue arabe…

    Des « groupes armés et soutenus depuis l’étranger » représentent à ce jour la plus grande menace pour la Syrie, a estimé samedi à Damas l’opposant syrien Qadri Jamil, secrétaire du Comité national pour l’unité des communistes.

    « Des groupes armés sont aujourd’hui la principale menace pour l’avenir du pays », a déclaré M.Jamil lors d’un congrès extraordinaire du Comité.

    Et d’expliquer que l’aggravation de la violence et sa propagation territoriale réduisait la marge d’une protestation pacifique dans le pays, tout en augmentant le risque d’explosion dans la région.

    D’autre part, a indiqué l’opposant, cette même croissance de la violence, la menace d’une intervention militaire extérieure et la pression économique renforcent la cohésion de la société syrienne.

    M.Jamil a appelé les autorités syriennes à « distribuer des armes parmi la population, à créer des milices nationales pour protéger les frontières et (…) liquider les groupes armés », ainsi que pour prévenir une éventuelle invasion militaire de l’étranger.

    Selon le leader communiste, il est nécessaire de former d’urgence un gouvernement d’unité nationale qui comprenne « toutes les forces saines de la société, tant les partisans du régime en place que les représentants de l’opposition et des mouvements populaires ».

  3. NO PASARAN dit :

    Damas peut aussi decider de boycotter les produits turcs (2 milliards d’exportation annuelle).

  4. Michel dit :

    Bureau Français de la Cause Arménienne

    Communiqué

    La proposition du Quai d’Orsay d’inviter la Turquie, non membre de l’Union Européenne, à la réunion des Ministres des Affaires Etrangères pour discuter de la situation en Syrie, engendre à juste titre de nombreuses controverses.
    La France a proposé que la Turquie participe au Conseil des ministres des Affaires européennes, a déclaré le porte-parole du Quai d’Orsay en soulignant : «Cette invitation est extrêmement importante à nos yeux ».

    Cette importance accordée à la Turquie par le gouvernement en fonction, suscite de nombreux questionnements d’autant plus que la chef de la diplomatie de l’UE, Catherine Ashton, hésitait à inviter Ahmet Davutoglu.

    Il est inconcevable de solliciter l’alliance d’Ankara pour instaurer un régime démocratique à Damas alors que la Turquie est très mal placée pour assurer une telle mission.

    Avec quels acquis la Turquie va se présenter auprès du peuple syrien afin d’améliorer son image?

    Alors que l’armée turque continue à exercer tout son poids pour gérer ses conflits politiques au sein des régions à forte population kurde, à occuper le nord de Chypre, à maintenir son blocus contre l’Arménie, alors qu’en Turquie les droits de l’Homme restent piétinés, les droits des minorités y restent bafoués, que des opposants au régime en place, des dissidents, des journalistes et des intellectuels sont poursuivis, condamnés et même assassinés pour leurs opinions divergentes ou en raison de leur origine ou leur religion, comment cet Etat policier aurait la légitimité d’intervenir en Syrie au nom de l’établissement de la démocratie ?

    En outre, le territoire de Sandjak d’Alexandrette reste toujours un sujet de discorde entre la Turquie et la Syrie et par conséquent, on se demande comment Ankara pourrait être juge et partie.

    Au vu de tous ces éléments, nous condamnons la politique adoptée par le gouvernement français dans cette affaire.

    A Paris, le 01/12/2011
    Le Bureau Français de la Cause Arménienne

    • fatima dit :

      Bravo, bien dit .. Rien à ajouter

    • Syrienne Libre dit :

      On comprend l’orientation haineuse de l’article, quand on sait qui l’a ecrit…
      Attention, je ne dit pas que la Turquie est irreprochable.

      Petite remarque :

      « En outre, le territoire de Sandjak d’Alexandrette reste toujours un sujet de discorde entre la Turquie et la Syrie et par conséquent, on se demande comment Ankara pourrait être juge et partie. »

      En 2005, lors du rapprochement avec la Turquie, le gouvernement syrien a abandonné toute prétention sur le sandjak d’Alexandrette.
      Echec symbolique pour le peuple syrien…
      Quel courage, ce Bachar!

      • Akyliss dit :

        ce n’est pas comme si Ghalioun qui n’est même pas encore au pouvoir qu’il décide déjà de faire allégence au sioniste en préconisant les discussions (de soumission) de paix avec israel, et je ne pense pas que Ghalioun va aller attaquer la turquie pour récuperer le sandjak d’alexandrette …maître OTAN oblige…

        dit Syrienne libre tu souhaites que les « libérateurs » de la Syrie par la suite attaque la Turquie puis Israel pour récuperer les territoires syriens ?

        • Etudiant dit :

          Tu n’es donc pas pour la récupération du GOlan ?
          Arnab fil Golan, assad fi loubnan !
          Ca te sied bien Akyliss, comme à ton patron.

          • Akyliss dit :

            « Tu n’es donc pas pour la récupération du GOlan ?
            Arnab fil Golan, assad fi loubnan !
            Ca te sied bien Akyliss, comme à ton patron. »

            mais mon pauvre étudiant comment avoir une conversation normale avec toi quand tu comprends les questions de travers ?

            tu sais Bachar El Assad contrairement à toi n’est pas suicidaire, lui il connait la capacité de la Syrie à mener une guerre ou pas, il sait que si il attaque les sionistes pour récupérer le Golan, il aura a dos tes idoles arabes du golf en premier lieu en plus des états unis, des turcs, et des européens, donc même si l’armée syrienne et bien équipé, elle ne pourra pas faire face à tous ses vautours…

            toi tu es « étudiant » « opposant », lui est président d’un état que tous le monde souhaite voir diviser, donc je pense qu’il est un peu plus au courant de la situation de la Syrie et de ces capacités à mener une guerre seule contre tous.

            je suis pour la récupération du Golan mais pas d’une façon idiote.

            Pour info, mon grand patron c’est Martin Bouygue coco

            allez bon courage pour ta désinformation

          • sowhat dit :

            « Arnab fil Golan, assad fi loubnan »

            slogan haririste bien connu

          • Kinan dit :

            Bien Etudiant, maintenant on cite Walid Joumblatt !

          • Michel dit :

            Il faut apprendre à lire et surtout à refléchier et non pas faire des critiques aveuglement. Il s’agit d’un comminiqué du Bureau Français de la Cause Arménienne concernant la Turquie, et donc rien à avoir avec le Golan, sauf si vous ne distinguez pas les turques des israëliens

          • sowhat dit :

            @Michel

            « Il faut apprendre à lire et surtout à refléchier » (sic)

            là vous demandez trop à Etudiant. Il n’est capable que de faire les 5 dernières lettres de votre phrase (joli néologisme cela dit en passant appliqué à lui :))

  5. Bernard dit :

    Erdogan est un nostalgique de l’Empire Ottoman…Sous son égide, la « diplomatie » de la Turquie, appartenant au flanc sud-est de l’OTAN, Organisation militaire terroriste Nord-Occidentale, mise en oeuvre de la Syrie à la Libye en passant par l’Egypte en pleine agitation pompeusement baptisée « printemps arabe », initiée par une grande et petite bourgeoisie blogueuse pro-occidentale à laquelle participent, « pour voir », les masses misèreuses, exprime le rêve d’un retour à une influence sur la Nation Arabe qui ne saurait être que concédée, à travers notamment un ‘islamisme modèré », comme celui « des frères » peut-être, compatible avec les intèrêts de l’Empire Yankee, de ses Sujets Européens, de leur appendice colonial imposé en Palestine, de leurs colonies de peuplement canadienne et australienne et de leur valetaille pétro-monarchique…

    Le processus entamé depuis des mois en Syrie est quasi-identique à celui inauguré en Libye…Sous la bannière hypocrite de leur conception de la « démocratie » et des « droits de l’homme », labellisés produits finis imposables aux pays souverains de la planète, quelque soient leurs réalités sociologiques, culturelles, religieuses, par toutes formes imaginables de coercition et sous pretexte d’ingèrence humanitaire, ils suscitent , en recourant aux moyens modernes de communication et avec le concours actif de leurs chambres d’écho médiatiques, audio-visuelles en particulier, des « manifestations de masse », puis, quand celles-ci sont contrées par de puissantes manifestations en faveur des « régimes » à abattre, ils feignent de les ignorer et ont alors recours à la subversion; ils sucitent des séditions quils pourvoient abondamment en armement, y compris en armement lourd, faisant ainsi l’économie de l’expédition de leurs troupes au sol…N’en doutons pas, derrière toutes les tentatives de déstabilisation, voire d’éclatement de la Syrie, il y a la volonté de priver la Résistance Libanaise de toute profondeur Stratégique et Géographique afin de préserver le Régime Colonial et Colonialiste imposé en Palestine et, au-delà, d’ouvrir un Boulevard vers le Pétrole Iranien…

    On ne peut que regretter ici, la convergeance objective de la « diplomatie » iranienne avec les bombardements meutriers et dévastateurs des agresseurs de la Libye…Sympathie avec le courant ‘islamiste » constituant le panier de crabes « cnt » aux côtés des monarchistes et renégats peut-être ?…Et soulignier à contrario la constance de la diplomatie du Venezuela du Président Chavez et de ses amis de l’ALBA qui réaffirment leur soutien, non seulement à la Syrie Souveraine mais également à l’Iran en proie aux menaces croissantes d’Asphyxie Economique, Séditieuses et Aéro-Navales de la coalition Israëlo-Nord-Occidentale…

    Désormais, dans ce monde multipolaire émergeant, nul pays souverain n’est à l’abri de cette nouvelle stratégie de l’Enité Politico-Médiatique Nord-Occidentale ayant pour but de maintenir à tout prix sa main-mise sur les ressources, notamment énergétiques et minérales de la planéte…Y compris la Russie et la Chine !…
    La mégalomanie d’Erdogan va-t-elle l’amener à leur prêter son concours à travers les pays tucophones de l’ancienne URSS et la province chinoise du SinKiang ?…

    Vous avez dit « démocratie » ?…Comme si la démocratie pouvait avoir une quelconque réalité dans le cadre d’une vassalisation à l’Empire !…Il n’y aura jamais d’authentique démocratie sans la souveraineté des peuples, de leurs états de leurs réalités sociologiques, culturelles, religieuses et traditionneles…

  6. sowhat dit :

    Attention ce n’est pas la Turquie que nous condamnons mais le régime akpiste d’Erdogan. Nous avons beaucoup d’estime pour nos amis turcs qui ont le courage de prendre position contre Erdogan et osent dénoncer publiquement sa politique criminelle envers la Syrie.

  7. Akyliss dit :

    Al Akhbar (Quotidien libanais proche de la majorité-02 décembre 2011)

    Le président Bachar al-Assad a évoqué devant une délégation du Rassemblement des Ulémas musulmans au Liban la situation dans son pays et dans la région.

    Concernant la relation avec les Frères musulmans, le président Assad a révélé qu’à plusieurs reprises, le régime syrien ouvert la voie au dialogue avec cette confrérie, mais ce dialogue n’a pas donné de résultats parce que les Frères musulmans campaient sur leurs positions. «Aujourd’hui nous ne sommes pas prêts à dialoguer avec eux, à moins qu’ils renoncent à ce qu’ils sont en train de faire». Assad fait la distinction entre les Frères musulmans en Syrie et le Hamas en Palestine, qui bénéficie du plein soutien de la Syrie.

    Au sujet du Liban, le président Assad affirme qu’il n’est pas informé des détails de la politique intérieure libanaise, «mais il semble que le gouvernement actuel poursuivra sa mission». Il est rassuré quant à la stabilité libanaise. Quand la crise syrienne sera résolue, le Liban traversera une étape plus détendue, surtout que le monde entier se concentre aujourd’hui sur la Syrie, «mais nous recevons les coups et les contenons».

    «Notre combat n’est pas contre les Arabes, mais contre ceux qui manipulent les pays arabes aujourd’hui», a-t-il ajouté. Il a assuré que «les dirigeants arabes viendront en fin de compte présenter leurs excuses à Damas». Selon lui, les Etats-Unis essaient de couvrir leur retrait de l’Irak en provoquant des problèmes en Syrie.

    Affirmant que la Syrie ne reculera pas dans le dossier des réformes, le président Assad a précisé que l’Occident ne veut pas les réformes. Les pays occidentaux seraient même prêts à fermer l’œil sur les réformes si la Syrie adhère aux demandes de l’ancien secrétaire américain à la Défense Colin Powell.

    Concernant les sanctions économiques, il a indiqué qu’elles affecteront la Syrie, certes, mais elles n’auront pas un effet catastrophique.

    La position russe est stratégique, a encore dit le président Assad. La Russie se tient aux côtés de la Syrie et ne reculera pas. Aucun prix que l’on pourrait offrir à la Russie ne compenserait la perte de la Syrie, qui signifierait concrètement la sortie définitive de la Russie du Moyen-Orient.

    La Turquie ne peut pas imposer ses dictats à la Syrie. Ankara se plonge dans une affaire qui dépasse son poids régional. Assad répète toutefois que le combat est contre l’Occident.

    • Kinan dit :

      Intéressant. Mais beaucoup de questions sans réponse.

      Moi qui reprochais à Assad de n’avoir pas fait d’offre politique syro-syrienne aux Ikhwan (en dehors d’une simple amnistie individuelle), et de les avoir donc poussé dans les bras des intérêts étrangers (turcs et qatariotes – et donc, in fine, américains), à l’en croire, il avait effectivement tenté de se les concilier.

      1° Est-ce de la part d’Assad un petit mensonge pour maintenir son influence sur certains dignitaires sunnites en donnant l’impression qu’il n’était pas fermé à une intégration politique des Frères et que l’absence de dialogue leur incombe ?
      2° Est-ce que cette offre politique était sérieuse ? Pas seulement l’amnistie individuelle mais une réelle reconnaissance de ce courant politique (sous certaines conditions et dans certaines limites) et de son intégration dans un champ politique censé s’ouvrir avec les réformes à venir ?
      3° Les Frères ont-ils eu les yeux plus gros que la ventre et, grisés par l’Egypte et le soutien turc et occidental, ont-ils cru qu’ils pouvaient rafler d’une coup par une position maximaliste une plus grosse mise, voire la totalité ?

      On sait, par une dépêche AFP, que la Turquie s’est dans un premier temps, faite l’agent des frères et a tenté de négocier pour leur compte un grand nombre de porte-feuilles au gouvernement syrien. Devant le refus de Bachar, le ton turc est devenu menaçant (et les actions sur le terrain également). A combien en-dessous de cette requête turque se trouvait l’offre de Bachar aux Frères ?

      Si quelqu’un a des précisions…

      • Akyliss dit :

        malheureusement je n’ai pas plus de précision mais par contre on peut se demander ce qu’on était réellement les demandes des turcs par rapport au fréres musulmans, et je pense que Bachar El Assad n’en donnera pas les détails jeu politique régional oblige !
        tout ne peut pas être dit dans une interview ou une déclaration si on veut négocier sur le long terme avec les nouveaux ennemis d’aujourd’hui (la Turquie dans ce cas précis)
        peut être que le président syrien ne veut pas attaquer Erdogan de frond pour ne pas se mettre à dos tous les turcs !

        on a lu que certains partis en Turquie n’était pas du tout d’accord avec la politique de erdogan vis à vis de la Syrie et donc on aura pas de détail sur les négociations entre turcs et syriens à propos des freres musulmans et d’autres point cruciaux du conflit actuel en Syrie.

        • Kinan dit :

          Bien sûr. Mais il y a parfois des fuites. Merci quand même.

          • Kinan dit :

            Quelques précisions apportées dans un article de la revue Afrique-Asie à partir des mêmes sources :
            http://www.afrique-asie.fr/index.php/category/accueil/actualite/article/bachar-al-assad-les-freres-musulmans-et-l-occident

            Le plus étonnant dans cette rencontre c’est la reconnaissance par le président syrien de certaines erreurs commises par le régime vis-à-vis de la mouvance islamique.

            «Les islamistes ne forment pas un seul bloc homogène », reconnaît le président syrien. « Ils sont très divers. Même au sein des salafistes, on trouve des takfiri (qui rejettent tous ceux qui ne pensent pas comme eux et les considèrent comme des infidèles) ; comme on trouve des courants qui se contentent de faire de la prédication. Il y a aussi les Frères musulmans et les soufis ». « Notre erreur aura été d’avoir traité tous ces courants de la même manière forte, pourchassant même ceux qui parmi eux ne menacent aucunement la stabilité ou la sécurité de la Syrie. On a ainsi fermé de nombreux instituts religieux. La Syrie, qui constituait dans le passé, un pôle d’attraction pour les étudiants et chercheurs en théologie et études supérieures islamiques, venant de tous les pays arabes et islamiques, n’accomplissait plus ce rôle. »

          • Akyliss dit :

            bien entendu Kinan, mais les fuites sont toujours sous contrôle, pour faire passer un message précis 😉

          • Syrienne Libre dit :

            Kinan,

            Voici un extrait du blog de Mr Leverrier concernant les Freres Musulmans et le regime syrien :

            « Bien que réservés sur le mécanisme mis en œuvre pour permettre au nouveau président d’accéder au pouvoir, qui n’a rien de démocratique, les Frères musulmans expriment aussitôt par la voix de leur contrôleur général leur disposition à ouvrir avec Bachar Al-Assad une page nouvelle de leurs relations avec le régime. Ils affirment sans ambigüité qu’ils ne tiennent pas l’héritier de Hafez Al-Assad responsable des crimes de son père. Ils ne veulent prendre en considération que la manière dont le jeune chef de l’Etat va gouverner et mettre en œuvre les réformes qu’il annonce, le 17 juillet 2000, dans son discours de prestation de serment. Et ils sont disposés à apporter leur contribution positive à la vie politique, à la remise en ordre de l’économie, au renforcement de l’unité nationale et à la lutte contre la corruption que Bachar Al-Assad met en avant dans son programme.

            Projet politique pour la Syrie de l’avenir

            La re-dynamisation de l’opposition extérieure

            Leur main tendue ne reçoit aucune réponse. Le nouveau chef de l’Etat se montre sourd aux aspirations à la liberté exprimées aussi bien par les forums du « Printemps de Damas » que par le « Communiqué des 99 » du 27 septembre 2000 ou la « Déclaration des 1 000 » du 10 janvier 2001. Les Frères musulmans tentent alors de suppléer, depuis l’extérieur où ils sont maintenus de force, au vide politique que Bachar Al-Assad s’emploie à maintenir en Syrie. Au cours d’un « Premier Congrès de Dialogue National », auquel des nationalistes arabes, des islamistes et des gauchistes participent à Londres sous leur égide, au début du mois de mai 2002, ils soumettent à la discussion un document intitulé « Pacte d’honneur national ». Rendu public un an plus tôt, le 3 mars 2001, il présente leur « vision de l’avenir politique de la Syrie ». Au cours d’une autre rencontre, un « Séminaire sur l’Avenir de l’action nationale en Syrie », qui se tient à Londres les 15 et 16 mai 2004, ils diffusent un document plus abouti, le « Projet politique des Frères musulmans pour la Syrie de l’avenir », dans lequel ils se prononcent clairement pour un Etat moderne fondé sur un pacte politique et sur les principes de justice, égalité et tolérance mutuelle, dont ils trouvent le fondement dans les valeurs de l’islam.

            Le rapprochement avec les Kurdes

            Pour contribuer à rassembler l’opposition syrienne, d’autant plus éclatée à l’extérieur que, découragée par les difficultés et son manque d’emprise sur la situation en Syrie, elle ressasse le passé et se livre au délice des querelles intestines, les Frères musulmans entament un rapprochement avec les Kurdes. Une rencontre a lieu, à Bruxelles, en février 2005, entre le contrôleur général Al Bayanouni et une importante personnalité religieuse et nationale kurde, le cheykh Maachouq Al Khaznawi. Elle sera fatale à ce dernier. Rentré dans son pays, il est enlevé à Damas, le 10 mai 2005. Son cadavre mutilé sera découvert, grossièrement enterré à Deïr al Zor, le 1er juin suivant. Entretemps, le 17 mai, les Frères musulmans ont rendu public un texte intitulé « La Question kurde. Point de vue des Frères musulmans en Syrie ». Il marque une évolution sensible de leur position vis-à-vis des Kurdes, jusqu’alors proche de celle des qawmajiyîn (nationalistes radicaux) qui se refusent à admettre que la Syrie compte parmi ses habitants un pourcentage non négligeable de non-arabes.

            Le cheykh Maachouq Al Khaznawi

            Les Frères musulmans, ligne rouge absolue en Syrie

            Pour bien ancrer dans les esprits, en Syrie et hors de ses frontières, que toute relation avec les Frères musulmans constitue une ligne rouge absolue, le régime syrien arrête au même moment (le 7 mai 2005) l’opposant Ali Al Abdallah, qui a lu en public, lors d’une réunion du « Forum Jamal Al Atassi pour le Dialogue démocratique », dernier cercle de discussion toléré par les autorités, la contribution du contrôleur général des Frères musulmans au thème débattu : les réformes en Syrie. Le 24 mai, le régime enfonce le clou en faisant procéder à l’arrestation, à leurs domiciles, des huit membres du bureau de ce Forum, qu’il maintient en détention sans jugement jusqu’au 30 du même mois. Il s’agit pour lui de dissuader les opposants d’inclure les Frères musulmans parmi les invités au « Congrès de Dialogue National » qu’ils envisagent alors de réunir. Il perdrait selon eux de sa pertinence s’ils maintenaient à distance un courant qui n’a plus ni structure, ni membre en Syrie, mais qui y dispose toujours, ils en sont convaincus, d’une base sociale potentielle et de partisans non déclarés. »

          • Akyliss dit :

            « On le voit en France avec le financement de beaucoup de mosquées, dans lesquelles, seul leur mouvement de pensée est enseigné.
            Ça donne des gens religieux sans ouverture d’esprit et sans tolérance vis a vis de tous ceux qui ne partageraient pas leur vision… »

            euh Syrienne libre, tu déconnes là !
            où est ce que tu as rêvé qu’en France dans des mosquées financé par les saouds on enseigne leur mouvement de pensée ??????
            tu crois que la France laisserait faire ce genre de pratique ?

          • Syrienne Libre dit :

            Akyliss,

            Tu ne les vois pas les nouveaux barbus en djellabah?
            Les mecs qu’on voyait quelques années avant, en survêt perdu dans la cite?
            Bon je caricature, mais va-s-y, tape sur google : mosquées, Arabie Saoudite, France.
            Tu es plus ignorant que je ne le pensais…

            PS : Je ne te prends pas pour un shabbi7, ne commence pas à te victimiser, hein?

          • Hadi dit :

            Syrienne libre qui habite au Qatar va nous donner des leçons sur les banlieues en France et sur les supposer islamistes de banlieues

          • Syrienne Libre dit :

            Ca ne fait qu’un mois que je suis au Qatar, sinon j’habitais a Paris…

          • Kinan dit :

            Merci Syrienne Libre pour le texte sur les relations Ikhwan-Bachar au début de son arrivée au pouvoir.

            Je remarque que depuis certaines choses ont changé : l’entente entre les Frères et les Kurdes n’est plus du tout au beau fixe.

          • Kinan dit :

            Syrienne Libre,

            je viens de tomber sur une interview d’un porte-parole des Frères Musulmans syriens (Zuhair Salim) par le site Kurdwatch : http://kurdwatch.org/html/en/interview8.html

            Il confirme que les Kurdes et les Frères musulmans ne sont pas encore prêts à s’entendre. Et puis remarquez l’incohérence du propos ! D’un côté le porte-parole déclare qu’il souhaite un Etat de droit où chaque citoyen aurait les mêmes droits qu’elles que soient son ethnie ou sa religion : »We are seeking a state under the rule of law. Every person who lives in Syria or was born there must enjoy the same rights, regardless of whether he is an Arab, Kurd, Muslim, Christian, Sunni or Alawi. This stance will not change. Everyone must be convinced that he is equal. So, for example, an Alawi cannot think that he has more rights than a Sunni. And an Arab cannot think that he has more rights than a Kurd. »

            Mais plus loin il déclare qu’il faut envoyer au diable l’identité syrienne, que la Syrie est une création de Sykes-Picot qu’ils ne respectent pas et que le but est d’atteindre un Etat islamique qui regroupe tous les musulmans arabes, comme non-arabes : « No, no. To hell with Syrian [identity]! We do not recognize Syria. Who created Syria? Sykes-Picot. Is that true or not? […]You and I do not recognize Sykes-Picot. You [Kurds] feel that you have been treated unjustly by Sykes-Picot. We also feel that we have been treated unjustly by Sykes-Picot. Syria is a temporary phenomenon, a state that exists only temporarily. Our goal is the creation of a state for the entire umma. A Kurd will be ruler in this state, for he will be supported by a people that numbers anywhere from thirty-five to forty million.[…]No, about an Islamic state for everyone. Arabs, Kurds, Turks, Circassians, and all others will live there. »

            Soyons sérieux, les Frères musulmans n’ont pas encore fait leur aggiornamento, comme l’a fait le Hezbollah pour des raisons patriotiques
            Comment peut-on à la fois dire qu’il y aura égalité des citoyens devant la loi (chiites et chrétiens comme sunnites) et prétendre que le but est d’intégrer la Syrie à un Etat islamique regroupant toute la umma ?
            Par ailleurs la Syrie n’est pas une création de Sykes-Picot. Ce sont les limites territoriales étroites de l’Etat syrien actuel qui le sont.

          • Akyliss dit :

            « Akyliss,

            Tu ne les vois pas les nouveaux barbus en djellabah?
            Les mecs qu’on voyait quelques années avant, en survêt perdu dans la cite?
            Bon je caricature, mais va-s-y, tape sur google : mosquées, Arabie Saoudite, France.
            Tu es plus ignorant que je ne le pensais…

            PS : Je ne te prends pas pour un shabbi7, ne commence pas à te victimiser, hein? »

            Syrienne libre tu vas me faire mourir de rire avec tes preuves !!!!

            des mecs barbues en jellaba, va falloir que je me méfie sérieusement de tous mes amis qui ont une très longue barbe et qui porte la jellaba !
            et le meilleur tu me conseils de taper sur google mosquée, arabie saoudite france… lol

            tu tombes bien bas Syrienne libre, comme tu es en train de suivre comme un petit mouton la propagande de l’OTAN contre la Syrie, c’est la même chose que tu as fait pour les intégriste wahabites en France !!!

            il y a un centre musulman à Chateau Chinon dans la nièvre, il y a eu un tapage médiatique sur le financement de ce centre qui apprenait l’Islam à des étudiants musulmans de tout âge (de 8 à 65ans)

            à la télévision française et dans les médias (et non sur google 😉 )
            ils avaient dit à l’époque que c’était financé par des fonds saoudiens, en sous entendant que c’est pour former des « extremistes » ….

            allez syrienne libre je ne t’en veux pas, je suis peut être ignorant, mais je sais faire la différence entre une propagande et la réalité des faits…

          • Akyliss dit :

            « PS : Je ne te prends pas pour un shabbi7, ne commence pas à te victimiser, hein? »

            non non syrienne libre, je ne joue pas à la victime et je n’ai pas besoin de me victimiser pour avoir ton approbation,tu penses bien comme tu veuxx, tu es dans un pays libre : le Qatar,

            Mais je te rappel juste que quiconque soutien le gouvernement actuelle syrien est traité de shabih par tes soins…

            je n’ai rien à me reprocher, et si ça peut te détendre de me traiter de shabih vas y fait toi plaisirs !

          • Hadi dit :

            c’est trop fort : recevoir de cours sur les banlieues française par une personne qui n’y a peut etre jamais mis les pieds, mais qui a taper sur google mosquée arabie saoudite france.
            j’ai grandi dans une banlieue (dont en parle d’ailleur aujourd’hui à la tele pour un fait divers) et avec des gens qui sont devenu barbu, certains devenu salaf, et qui n’impose rien à personne et n’aime pas beaucoup l arabie saoudite

            mais bon, si syrienne qatarienne libre au qatar le dit (google arabie saoudite mosquée france) c’est que c’est vrai

        • Kinan dit :

          Un peu hors-sujet mais on trouve un article très intéressant dans Le Point – je n’aurai jamais cru dire ça un jour… – signé Tariq ramadan sur l’instrumentalisation par les Saoudiens du parti salafiste égyptien al-Nour pour contraindre les Frères musulmans à accepter un compromis avec l’armée qui soit favorable à Washington et à Ryadh :

          http://www.lepoint.fr/monde/egypte-tariq-ramadan-derriere-les-salafistes-l-arabie-saoudite-06-12-2011-1404244_24.php

          • Syrienne Libre dit :

            Belle analyse.

            Les saoudiens veulent répandre le courant salafiste wahabite au moyen orient et même en Europe.
            On le voit en France avec le financement de beaucoup de mosquées, dans lesquelles, seul leur mouvement de pensée est enseigné.
            Ça donne des gens religieux sans ouverture d’esprit et sans tolérance vis a vis de tous ceux qui ne partageraient pas leur vision…

          • réalité dit :

            @ Kinan

            Bonjour, je ne suis pas du même avis que vous sur les opinions de Tariq Ramadan; dans l’article que vous citez, il parle de son pays d’origine, l’Egypte, il devrait plutôt décider de s’y rendre à nouveau afin d’être plus objectif. CONCERNANT LA SYRIE, Tariq Ramadan a rédigé sur son site des analyses sur la situation actuelle : « Syrie : au nom des innocents exécutés », « De la Libye à la Syrie », « Révéler la Syrie », « Moyen Orient indépendance et dépendance ». Ses articles débordent de mensonges et de haine envers Bachar el-Assad; je vous propose de les lire afin que vous jugiez pas vous même. Je suis dégoutée par ses écrits.
            Que Dieu protège la Syrie.

          • Kinan dit :

            @Réalité : je suis loin d’être d’accord avec tout ce que raconte Ramadan. simplement je trouve cette analyse intéressante.

          • cathy dit :

            @ Kinan
            Tariq Ramadan et ses piètres opinions n’ont rien à faire sur le site d’Infosyrie !

        • sowhat dit :

          Erdogan a demandé à Bashar d’accepter les frères musulmans dans l’espace politique syrien. Bashar a refusé et Erdogan l’a très mal pris.

  8. Akyliss dit :

    Article de Pierre Khalaf du 5 décembre 2011

    La tendance en Syrie

    Burhan Ghalioun enlève son masque

    Le masque est tombé! Le président du Conseil national syrien d’Istanbul, Burhan Ghalioun, a révélé le fond de sa pensée et la vraie mission qui lui est confiée: celle de déconnecter la Syrie de ses alliances régionales actuelles et de l’ancrer solidement au camp américain… sans contrepartie aucune.

    Le chef de l’opposition syrienne, désigné par la Turquie et la CIA, a énuméré ses priorités au cas où il accèderait au pouvoir (il vend la peau de l’ours avant de l’avoir tué!). L’instauration de la démocratie et de la liberté ne semblent pas en faire partie. M. Ghalioun a déclaré dans une interview au Wall Street Journal américain qu’il romprait les liens militaires avec l’Iran et cesserait d’approvisionner le Hezbollah et le Hamas. Selon lui, ces étapes s’inscrivent dans le cadre de l’orientation de la Syrie vers le retour à la coalition avec de grandes forces arabes dans la région.

    Grand patriote, le chef du conseil d’Istanbul a exhorté la «communauté internationale» à prendre de nouvelles dispositions contre son pays, y compris la possibilité d’instauration d’une zone d’exclusion aérienne. Une telle option s’était soldée en Libye par l’intervention de l’Otan et l’exacerbation de la guerre civile qui a fait des dizaines de milliers de morts en quelques mois seulement.

    M. Ghalioun a annoncé que la Syrie abandonnerait la voie militaire pour récupérer le Golan occupé par Israël depuis 1967, et opterait uniquement pour les négociations.

    Le chef de l’opposition syrienne présente ainsi ses lettres de créances aux Etats-Unis et à Israël et satisfait les principales exigences de ces deux pays sans contrepartie.

    Deux semaines après la chute de Bagdad en mai 2003, alors que 300000 soldats américains étaient stationnés à la frontière irako-syrienne, l’ancien secrétaire d’Etat Colin Powell avait débarqué à Damas avec une liste de 11 diktats, résumant ce que M. Ghalioun s’est dit prêt à accepter. Le président Bachar al-Assad avait refusé les ultimatums et choisi la voie de la confrontation. Il a appuyé la résistance irakienne et le Hezbollah, au lieu de signer la reddition comme le lui commandait M. Powell.

    C’est là que réside toute la différence entre Bachar al-Assad et ses détracteurs.

    La tendance au Liban

    Les énièmes faux calculs du 14-Mars

    Une fois de plus, la coalition pro-occidentale du 14-Mars a fait de mauvais calculs. Elle a cru pouvoir pousser le gouvernement de Najib Mikati à la démission, en exerçant une pression populaire à travers le rassemblement du dimanche 27 novembre à Tripoli, et en appelant de ses vœux des pressions diplomatiques étrangères, dans le cadre de l’affaire du financement du Tribunal spécial pour le Liban (TSL). Cette coalition s’est même crue à deux doigts de concrétiser son rêve lorsque le Premier ministre a menacé de démissionner si le financement du TSL était rejeté. Mais comme d’habitude, les paris du 14-Mars se sont avérés perdants. Le «grand rassemblement» de Tripoli était en réalité une «petite réunion», qui n’a rassemblé que quelques milliers de personnes, en dépit des moyens colossaux déployés sur les plans financiers et médiatiques. Pendant dix jours, les responsables du 14-Mars ont occupé sur toutes les chaînes de télévision pour mobiliser les masses dans le chef-lieu du Liban-Nord, le fief de Najib Mikati. Cependant, les foules n’étaient pas au rendez vous. A la dernière minute, le Courant du futur de Saad Hariri a dû se rabattre sur le Akkar, à coups de bus spécialement affrétés. Pour leur part, les partisans annoncés des Forces libanaises et des Kataëb étaient totalement absents, n’osant pas faire le déplacement. Les campagnes médiatiques annonçant la présence physique de Saad Hariri et de Samir Geagea au meeting n’auront pas réussi à déplacer les foules.

    Le Courant du futur a une fois de plus fait preuve d’une méconnaissance totale de la dignité et de l’état d’esprit des citoyens de Tripoli. Pour eux, Geagea reste l’assassin d’une figure historique de la région, Rachid Karamé, tué en juin 1987 dans l’explosion d’une bombe placée par des partisans de Geagea à bord de son hélicoptère. Pour sa part, Amine Gemayel était président de la République à cette époque et pour les Tripolitains, il reste responsable de l’impunité des assassins de Rachid Karamé. Arrivé à quelques kilomètres de Tripoli, il a dû rebrousser chemin après avoir reçu un appel téléphonique lui déconseillant de poursuivre son chemin en raison de la faible mobilisation et de l’ambiance hostile à sa présence dans la ville.

    La majorité des habitants de Tripoli a donc montré qu’elle ne veut pas être utilisée pour attiser les conflits internes et comme tremplin pour pousser le fils de la ville, Najib Mikati, à la démission et faire entrer ainsi le Liban dans une zone de turbulences destinée en principe à nuire au régime syrien, mais touchant en fait le Liban.

    Concernant le financement du TSL, Najib Mikati a trouvé une formule qui concilie son souci de ne pas placer le Liban en porte-à-faux avec la «communauté internationale», et le refus catégorique du Hezbollah et du général Michel Aoun de financer ce tribunal, jugé «politisé et anticonstitutionnel». Quelle que soit l’opinion que l’on peut avoir de la décision de M. Mikati, force est de reconnaitre qu’elle brise le rêve du 14-Mars d’utiliser cette question pour mobiliser l’Occident contre le Liban et le convaincre d’imposer des sanctions ou de prendre des mesures de rétorsion.

    A cet égard, le Hezbollah et le général Aoun ont fait preuve d’un sens patriotique aigu et d’une grande flexibilité. Tout en réaffirmant leur refus de principe de financer le TSL, ils n’ont pas mis les bâtons dans les roues du Premier ministre, du moment que la question du financement n’a pas été débattue en Conseil des ministres.

    Résultat de ce nouvel épisode du bras de fer: le gouvernement sort renforcé; Najib Mikati voit sa popularité grandir chez les sunnites au détriment de Saad Hariri; le Hezbollah peut se réjouir d’avoir préservé la stabilité du Liban à un moment ou l’Occident souhaite l’utiliser comme base arrière dans sa bataille contre la Syrie; Michel Aoun voit son exigence de se pencher sur les dossiers socio-économiques satisfaite. Le grand perdant est le 14-Mars, incapable de mobiliser des foules et encore moins de déstabiliser le gouvernement de Najib Mikati.

  9. vilistia dit :

    Bonjour,
    Manifestation des jeunes turcs devant l’ambassade américain en soutien a la Syrie sœur, slogant contre l’amerique.
    مسيرة رائعة بأنقرة امام السفارة الأمريكية دعما لسورية ضد المؤامرة الدولية عليها سورية شقيقة …. وامريكا حقيرة . هكذا صرخ الشباب التركي وفي قلب تركي
    Pour en savoir plus Sur le mensonge Des Médias Sur Ce Qui Se Passe En Syrie , retrouvez nous sur « I LOVE SYRIA » : https://www.facebook.com/YACHAME

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=0Xi7MEVEVt8

  10. NO PASARAN dit :

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    \¸.♥ واحـد واحـد واحـد ♥ الشّعب السّوري واحد ♥
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    ..\
    ☻/
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    Uni ! Uni ! Uni ! Le peuple syrien est Un !

  11. suchite dit :

    UNE QUESTION, YA T’IL DES MACDOS EN SYRIE???

    • Etudiant dit :

      KFC, mais ce n’est pas une franchise américaine je pense.
      C’est Koweiti pour K je crois.
      Quelqu’un en saurait plus ?

      • Akyliss dit :

        Non Etudiant
        KFC appartient à un anglais. KFC signifie Kentucky Fried Chicken et c’est bien une chaîne de restauration rapide états-uniennes dont la spécialité est le poulet frit…

    • Akyliss dit :

      « UNE QUESTION, YA T’IL DES MACDOS EN SYRIE??? »

      heureusement que non !!!
      pitié pas ça en Syrie…

    • Akyliss dit :

      par contre il y a KFC

    • NO PASARAN dit :

      Non, on a bien meilleur et plus sain ! Sandwich falafel ! Et aussi shoarma et, nettement plus calorique mais tellement bon : le francesco (pour ma part, je prefere charhat lahme ou sandwich sish, sont tres bons chez Winners, a Bab Touma (ca c’est pour Candide, les precisions, et ils nettoyent la boutique a l’eau vers 19h-20h, et l’un des livreurs a velo s’appelle Ahmad mais je ne vous donne pas son numero. Dans la pharmacie en face, c’et une pharmacienne, Elle ne parle ni anglais ni francais. Une boite de Troxiven coute 80 sp, une brosse a dent oral B 50 sp, une petite boite de nivea 40, une moyenne 60. Et le patron du cafe internet d’a cote s’appelle Gaby, il fume des Lucky bleues. Ah, au fait, le gars de chez Winners a prix du poids depuis un an… Merci Wikipedia pour toutes ces infos !)

  12. L'étrangère dit :

    Tous les médias n’obéïssent pas au diktat qui veut que l’on abrutisse les opinions publiques. Ecoutez et, si vous voulez bien, diffusez.

    CIA Agent Exposes How Al-Qaeda Dosen’t Exist
    http://sn129w.snt129.mail.live.com/default.aspx#!/mail/InboxLight.aspx?n=437686687!fid=1&n=1789876711&mid=7672aedd-1de9-11e1-82fe-00215ad6a1c0&fv=1

    Mossad vs Assad? ‘CIA death squads behind Syria bloodbath’
    http://www.youtube.com/watch?v=5L49L6iZSSg&sns=fb

  13. Cécilia dit :

    Manifestation à Ankara contre la politique turque contre Damas :

    https://www.youtube.com/watch?v=Jv_PqZoaCZQ

    • L'étrangère dit :

      L’accoutrement de votre copine « Clarissa W. » prouve une seule chose. Elle n’a aucune idée de l’endroit où elle s’est fait parachutée. Elle doit s’imaginer qu’elle est en pays kurde, Turc ou autre… Comme vous, elle parle d’un sujet qu’elle n’a pas pris le temps d’étudier et,tant bien que mal, elle tente de gagner sa croûte en se rabattant sur un « copié-collé ».

      Vous avez certainement raison, elle a dû suivre le même « entrainement » que Manon Loizeau et Sofia Amara, et il se peut fort bien qu’elles soient devenues « copines ».

      Bravo ! Vous finirez par tout comprendre. D’ici là, merci pour cette précieuse information.

    • Akyliss dit :

      je crois qu’ils ont pris un forfait « passage en clandestin via la Turquie » tarif réduit pour journaliste en mal de sensation forte…

      désolé syrienne libre mais je n’ai pas réussi à voir le document !
      aurais tu un autre lien qui fonctionne mieux ?

      • Syrienne Libre dit :

        Tu n’as qu’à aller sur le site de CBS en tapant Syrie, tu tomberas dessus je pense…

      • Kinan dit :

        Je viens de réaliser quelque chose : Sofia Amara et Manon Loizeau ont un point commun, elles ont toutes les deux dans leur reportage eu des contacts avec le Centre CANVAS (Center for Applied Non Violent Action Strategies) : http://www.canvasopedia.org/, et d’une manière générale la nébuleuse des fondations américaines à l’origine des révolutions colorées.

        CANVAS est dirigé par Serja Popovic, ex-leader du mouvement étudiant serbe OTPOR à l’orgine de la « révolution du Bulldozer » qui fit tomber Milosevic. On considère souvent cette « révolution serbe » comme la 1ère des révolutions colorées. CANVAS, est une sorte de centre de documentation et d’entraînement d’activistes aux techniques de l’agit-prop démocratique. Ce Centre est notamment financée par la Freedom House de George Soros (et dirigé par Ackerman du CFR).

        Or Manon Loizeau a réalisé un documentaire (par ailleurs fort intéressant) sur les révolutions colorées à l’Est où elle a eu des contacts avec CANVAS, Popovic et cette nébuleuse des révolutions colorées financées par des fondations américaines reliées à l’oligarchie américaine. Le documentaire s’intitule « A la conquête de l’Est » : http://www.youtube.com/watch?v=RJV1NzgHuPM

        De son côté, Sofia Amara, a réalisé en 2011 un reportage intitulé « Monde arabe, l’onde de choc » : http://www.youtube.com/watch?v=RGotNQ8k854
        Elle y évoque plusieurs pays touchés par le « Printemps arabe » mais se concentre sur l’Egypte et notamment le Mouvement du 6 avril. Dans son reportage est évoqué le fait que des leaders de ce mouvement ont été formés en Serbie par CANVAS aux techniques de « révolution non-violente », et on voit des membres de ce mouvement suivre par ordinateur les cours de Popovic. Elle a elle aussi interviewé Popovic qui a alors déclaré qu’il entraînait toute une série de militants dans le monde arabe.

        On peut donc se demander si des contacts noués par ces deux journalistes lors de leurs précédents reportages avec CANVAS, et ces ONG et fondations des révolutions colorées sponsorisées par les USA, ne leur ont pas permis de contacter des opposants syriens formés à ces mêmes techniques d’agit-prop « démocratiques » par cette même « nébuleuse ».

        Bien sûr ce n’est qu’une hypothèse mais la coïncidence est troublante, tant la couverture médiatique du rôle et de l’influence de ces ONG et fondations reste faible, et donc la chance que deux journalistes traitant au même moment le même sujet, aient également traité celui-ci par le passé paraît faible.

  14. joska dit :

    Sowaht, sur votre intervention du 7 courant, je vous suis entièrement dans vos propos, il est vrai que syrienne libre, ne doit pas être une vraie syrienne, car j’ai de la famille à Alep, Homs, Damas, Al Hassakey et autres villages, je peux vous dire que par deux fois en 2011, je me suis rendu en Syrie et pu voir authentiquement ce qui se passe dans ce grand pays où l’amour de son prochain existe encore, ces assassins (groupes armés, drogués et andocrinés vandalises le pays et reléguant leurs actes au pouvoir syrien! Quelle honte c’est du: « c’est pas moi, c’est lui », en plus ces menteurs montent les crédules vivant protégés en France!

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