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Les Turcs le disent eux-mêmes : les réfugiés syriens retournent en Syrie. Dimanche 3 juillet, dans un communiqué mis en ligne sur son site internet, l'agence de gestion des situations d'urgence du Premier ministre turc indiquait qu'à cette date 5 000 - 5001 pour être précis - des réfugiés syriens de Turquie avaient refranchi la frontière pour regagner leurs foyers. Les responsables turcs précisaient que pour la seule journée de samedi 2 juillet, 343 Syriens étaient retournés dans leur pays. [...]



Près de 6 000 réfugiés syriens de Turquie ont regagné leur pays

Par Louis Denghien,




Angelina J. va pouvoir visiter Guantanamo

Les Turcs le disent eux-mêmes : les réfugiés syriens retournent en Syrie. Dimanche 3 juillet, dans un communiqué mis en ligne sur son site internet, l’agence de gestion des situations d’urgence du Premier ministre turc indiquait qu’à cette date 5 000 – 5001 pour être précis – des réfugiés syriens de Turquie avaient refranchi la frontière pour regagner leurs foyers. Les responsables turcs précisaient que pour la seule journée de samedi 2 juillet, 343 Syriens étaient retournés dans leur pays. Le même jour, 20 nouveaux réfugiés avaient gagné la Turquie, portant le chiffre des Syriens actuellement regroupés dans les camps turcs à 10 227. Et mercredi 6 juillet, la même agence donnait de nouveaux chiffres : pour les journées de mardi et de mercredi, 267 réfugiés supplémentaires avaient regagné la Syrie, quand dans le même temps seuls 36 Syriens avaient gagné la Turquie, tout ceci ramenant, mercredi soir, le nombre officiel total des réfugiés répartis dans six camps à 9 472.

 Une armée bien plus libératrice que répressive

Si les retours en Syrie se poursuivent au rythme de samedi, il y a fort à parier que ce dernier chiffre va connaître une décrue rapide. Il faut répéter que parmi ces milliers de réfugiés, on compte, bien sûr, des opposants et leurs familles, mais aussi beaucoup de personnes ayant craint soit d’être pris dans des combats entre insurgés et militaires, soit de subir des représailles de la part de l’armée syrienne. Cette dernière crainte était vaine, et même les médias les plus enragés contre Damas n’ont pas fait état de représailles dans cette région frontalière, aux alentours de la ville de Jisr al-Choughour, où pourtant des dizaines de policiers et militaires ont été massacrés par les groupes armés, à la mi-juin. Nous avons d’ailleurs rendu compte d’un reportage de journalistes turcs dans cette région qui montrait que les soldats syriens étaient plutôt perçus comme des libérateurs par une population qui a eu à connaître plusieurs jours durant, les menaces et exactions d’islamistes armés, qui ont littéralement pris en otages les civils, les contraignant dans certains cas à les suivre en Turquie.

Bref, et comme nous l’indiquions, l’armée a repris le contrôle du territoire frontalier de la Turquie, en dépit de l’attitude pour le moins ambigüe d’Ankara relativement à la souveraineté de Damas sur cette région. Les autorités turques avaient été jusqu’à envisager, au plus fort de la crise, de créer une zone « humanitaire » en territoire syrien. Tout ceci n’est manifestement plus d’actualité. Du train où semblent aller les choses, la question des réfugiés syriens de Turquie devrait bientôt cesser d’être une pomme de discorde entre les deux pays naguère alliés, et un outil de la propagande américaine et assimilée, par Angelina Jolie interposée.



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