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L'agence officielle syrienne Sana donne, lundi 30 janvier, un premier bilan, assez vague, de trois jours de combats livrés par l'armée syrienne aux groupes armés dans des localités situées à l'est immédiat de Damas, à savoir Douma, Saqba, Hamouria et Kafar Batna. Plus exactement, c'est un communiqué du ministère de l'Intérieur qui précise que les forces de l'ordre ont "liquidé un grand nombre de terroristes", arrêté beaucoup d'autres,  "trouvé des caches clandestines" d'explosifs, et saisi de grandes quantités d'armes pour [...]



Routines sanglantes

Par Guy Delorme,



Sur du matériel de guerre (civile) saisi, une étiquette parlante...

Sur du matériel de guerre (civile) saisi, une étiquette parlante...

L’agence officielle syrienne Sana donne, lundi 30 janvier, un premier bilan, assez vague, de trois jours de combats livrés par l’armée syrienne aux groupes armés dans des localités situées à l’est immédiat de Damas, à savoir Douma, Saqba, Hamouria et Kafar Batna. Plus exactement, c’est un communiqué du ministère de l’Intérieur qui précise que les forces de l’ordre ont « liquidé un grand nombre de terroristes« , arrêté beaucoup d’autres,  « trouvé des caches clandestines » d’explosifs, et saisi de grandes quantités d’armes pour certaines « sophistiquées », de fabrication israélienne et américaine.

Tuer les soldats…  et les cadres civils de la société

Sana annonce par ailleurs la mort de six militaires, dont un colonel, à Deraa, dans la matinée du 30 janvier ; un certain nombre de terroristes auraient également été tués ou blessés. A peu près au même moment, dans la banlieue de Deraa, dans les villages d’Alma et de Kherbet Ghazaleh plus précisément, un affrontement entre des militaires et un groupe armé s’est soldé par la mort de trois activistes, deux autres étant blessés.

L’OSDH, de son côté, annonce une centaine de morts, dont la moitié de « civils« , pour la journée du 30 janvier : 5 de ces civils supposés auraient péri dans la banlieue de Damas, en même temps que dix déserteurs, six « membres des forces de sécurité » et 25 soldats. On ne répétera jamais assez que les bilans de cette officine – exilée à Londres et liée au gouvernement britannique – de l’opposition radicale sont invérifiables et certainement exagérés.

Mais puisqu’on cherche des chiffres incontestables, il nous faut revenir à ce qui est malheureusement devenu un rituel syrien : les obsèques des militaires tués en service. Et Sana donne les noms, grades et origines de 22 soldats et policiers enterrés le 30 janvier et probablement morts la veille ou l’avant-veille. Les deux lieutenants, les 15 sous-officiers, les quatre simples soldats et le policier portés en terre le30 janvier sont tombés à Idleb, Homs et, probablement pour la majorité d’entre eux, dans la banlieue de Damas.

Mais, comme on sait, les activistes ont aussi ouvert un front contre les civils syriens : ce même 30 janvier, le docteur Mustafa Mohammad Safar, en poste à l’hôpital de Bissan rattaché à la cité universitaire de Homs, est tombé sous les balles d’un commando. Une enseignante de Homs, Roba Ibrahim, a connu le même sort, aux abords de la mosquée de Khaled Bin al-Walid. Cela tend à devenir une habitude pour les tueurs de cibler des notables, pas forcément baasistes mais représentant les élites d’une société qu’ils veulent détruire, beaucoup plus que réformer.

Autre routine terroriste, une explosion a coupé un gazoduc près de Tall Kalakh, entre Homs et Banyas, qui alimentait la centrale électrique de Banyas ; pas de victimes.

Tout cela pour rappeler que l’éradication des groupes armés demeure la priorité absolue pour les Syriens, pro ou anti-Bachar.

 

Hôpital militaire de Damas-Tichrine, le 30 janvier

Hôpital militaire de Damas-Tichrine, le 30 janvier



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16 commentaires à “Routines sanglantes”

  1. Mohamed dit :

    Selon le Président de la Commission internationale des droits de l’homme :
    Toutes les rumeurs dans les médias au sujet de la Syrie sont loin de la vérité !

    Beyrouth : ..
    Le président de la Commission internationale pour les droits de l’homme, Mohammad Shahid Amin Khan a déclaré qu’il a pu s’assurer, personnellement, ou par les ambassadeurs de la Commission ou par des organisations concernées par la situation des droits de l’homme, en Syrie, que toutes les rumeurs colportées par les médias sont loin de la vérité sur le terrain, soulignant la présence d’armes dans les mains de groupes inconnus qui commettent des crimes et terrorisent la population, alors que les médias faussent la vérité pour donner une mauvaise image des autorités syriennes.
    Et, lors d’une réunion avec l’ambassadeur de Syrie au Liban, Ali Abdel Karim, au siège de l’ambassade à Beyrouth, hier, Amine Khan, accompagné d’une délégation comprenant le Président du Parlement international de la sécurité et de la paix, Celso Nevis et son adjoint Fredrman Cardona et l’ambassadeur de l’Organisation internationale pour les droits de l’homme et un membre du parlement international de la sécurité et de la paix Haitham Abu Saeed, a souligné la nécessité de clarifier la vraie image de ce qui se passe en Syrie, dans les réunions internationales et de haut niveau, d’autant plus que la Syrie fait l’objet d’une conspiration visant son unité nationale et son rôle central dans la région, soulignant que tout ce qui arrive en Syrie est due à la position adoptée par le soutien de la Syrie et le président Bachar al-Assad à l’affaire et aux droits des Palestiniens.

    À son tour, l’Ambassadeur Abdul Karim a déclaré que le complot contre la Syrie est devenu clair pour tous, en soulignant que la Syrie restera forte, par son armée, son peuple et ses réformes en cours.
    Mardi 31 Janvier 2012
    Traduit en français à partir d’un article publié, en arabe sur le site champress.net, suivant le lien : http://www.champress.net/index.php?q=ar/Article/view/112058

    • L17 dit :

      Bonjour
      Voici ce que j’ai posté sur un article de Mediapart :
      http://www.mediapart.fr/journal/international/300112/syrie-comment-sorganise-la-revolution-ville-par-ville

      *************************************

      31/01/2012, 22:20 par L17

      Caroline Donati, « expert » du Moyen Orient, nous a déjà gratifiés sur Médiapart des ses nouvelles « approximatives » de Syrie et de ses analyses fantaisistes sur la situation dans ce pays, avec le succès que l’on sait auprès de la majorité de lecteurs…. plus de 300 réactions pas vraiment amènes..

      Cf. les commentaires de cet article :

      http://www.mediapart.fr/journal/international/141211/torture-viols-mutilations-le-regime-syrien-organise-la-terreur

      Ce soir, s’ouvre au Conseil de Sécurité de l’ONU, une nième réunion à l’instigation des Monarchies du golfe, de la France, des USA pour tenter de déchoir Assad Al-Assad de son siège de Président afin de livrer la Syrie et son peuple aux ambitions des Euro – islamo- atlantistes.

      Les médias officiels alignés relayent depuis des mois la propagande qui a eu le tragique succès que l’on sait en Libye.

      « échaudés » par la duplicité des Occidentaux dans cette affaires montée de toutes pièces ( BHL n’a pas manqué de se mettre en avant et de tout dévoiler des combines occidentales) Russes et Chinois restent fermes dans leur soutien à la Syrie : les enjeux sont trop importants pour la paix dans la région, la paix de monde. D’autant que toutes le informations sur la Syrie relayées, sans vérifications, ne proviennent que des opposants vivant hors de Syrie ou de cet OSHH fantôme basé à LONDRES !! Vaste entreprise de propagande dénoncé par le peuple syrien qui en a assez d’être spolié, rançonné, enlevé, massacré par des bandes armées à la solde de pays étrangers

      Voici un témoignage important du chef de la Commission internationale des droits de l’Homme, Muhammad Chahid Amin Khan paru le 30 janvier 2012 sur l’Agence Sana

      Souce : http://sana.sy/fra/55/2012/01/31/397581.htm

      : « Toutes les rumeurs dans les médias sur la situation en Syrie n’ont rien à voir avec la réalité  »
      [[[ Beyrouth / Le chef de la Commission internationale des droits de l’Homme, Muhammad Chahid Amin Khan, a dit pouvoir affirmer que toutes les rumeurs véhiculées par les médias n’avaient rien à voir avec les faits sur le terrain , se référant dans son avis à des informations qu’il avait vérifiées personnellement auprès des ambassadeurs de la Commission ou des organisations concernées par la situation des droits de l’Homme en Syrie.

      C’était lors de sa rencontre hier au siège de l’ambassade syrienne à Beyrouth avec l’ambassadeur de Syrie au Liban, Ali Abdel Karim, et une délégation comprenant le président et le sous-président du Parlement mondial de la sécurité et de la paix, ainsi que l’ambassadeur de l’Organisation internationale pour les droits de l’Homme, membre du Parlement mondial de la sécurité et de la paix, M. Haitham Abu Saëd.

      M. Khan Amin a évoqué l’existence des armes dans les mains de groupes inconnus qui commettaient des crimes et terrorisaient la population alors que les médias accusaient les autorités syriennes de le faire.

      Il a insisté à cet effet sur la nécessité de retransmettre l’image réelle de ce qui se passe en Syrie dans les réunions internationales de haut niveau, notant que tout ce qui se passe maintenant en Syrie est à cause des positions adoptées par la Syrie et le président Bachar al-Assad en faveur de la Cause palestinienne.

      À son tour, l’ambassadeur Abdel Karim a indiqué que cette conspiration dont la Syrie fait l’objet est s’était révélée aux yeux de tous, assurant que la Syrie restera forte grâce à son armée, à son peuple, aux réformes en cours. A.A. Gh.H. ]]]

      Dans les journaux français , on e trouve aucune analyse critique et intelligente, exposant les idées des protagonistes de cette situation complexe

      Les journalistes font preuve d’un manichéisme affligeant :

      Les bons : CNS, OSDH, ASl formés d’hypothétiques déserteurs de l’armée syrienne, mai plus vraisemblablement de mercenaires islamistes entraînés en Turquie par la CIA et les services spéciaux français et britanniques (les armes saisies lors de l’éradication de l’ASL de Damas étaient estampillées en caractères hébreux !)

      Les Mauvais : l’Armée Syrienne qui tue bêtement tout les siens !!! Comme lors de la mort de Jacquier tué avec 8 pro Bachar !!! D’ailleurs cette histoire est tombée dans les oubliettes ???

      Demain est un autre jour et verra, je le souhaite la déconfiture de tous ces fauteurs de guerre irresponsables avides de pouvoir … et de pillages.. Grâce à la fermeté Russe, Chinoise, l’appui des Pays des BRICS et la loyauté de plusieurs Pays arabes.

      Pour se rafraîchir la mémoire sur la tragédie libyenne :

      http://salam-akwaba.over-blog.com/article-ah-dieu-que-la-guerre-est-jolie-87258231.html

      http://salam-akwaba.over-blog.com/article-libye-fin-de-l-operation-predateurs-unifies-de-l-otan-88007194.html

      Cordialement

      ************************************

      Merci pour tout et vos traductions.

      Cordialement

  2. Candide dit :

    « On ne répétera jamais assez que les bilans de cette officine – exilée à Londres et liée au gouvernement britannique – de l’opposition radicale sont invérifiables et certainement exagérés. » Ce genre de commentaires, c’est quand vous parlez de l’OSHD.

    Pour être tout à fait honnêtes, vous auriez pu rajouter à la fin du paragraphe concernant SANA :  » On ne répétera jamais assez que les bilans de cette officine – installé à Damas et liée au gouvernement syrien – de la majorité radicale sont invérifiables et certainement exagérés. »

    Mais bon, n’oublions pas qu’ici, il s’agit d’un site de ré-information à sens unique.

    Allez, continuez comme ça, le prix Pulitzer c’est pour bientôt.

    • hadi dit :

      en gros tu n’a plus grand chose a dire

    • Mafalda dit :

      Tu as raison Candide de rappeler que les informations de SANA ont aussi besoin d’être vérifiées. Mais cela c’est quelque chose que beaucoup d’entre nous savent sans besoin qu’on le leur rappelle. Personne ici, ou très peu, ne prétend que l’information officielle syrienne est parole d’évangile. Par contre, les pays occidentaux prétendent donner des leçons de liberté de presse à tout le monde, et beaucoup croient qu’il y a vraiment liberté de presse en occident, et que donc les médias occidentaux et leurs informateurs ne disent que la vérité.

    • Sorisharif dit :

      @ candide ما عندك غير حش الحكي

    • française qui a compris dit :

      Candide,

      Pensez vous que les noms et grades de tous les militaires morts, et les noms des civils donnés sont inventés ? Mes relations de Lattaquié connaissaient bien le prêtre de 30 ans assassiné il y a quelques jours à Homs alors qu’il portait secours à un blessé, je peux confirmer que SANA relate bien la réalité des faits.

      • NO PASARAN dit :

        Bien sûr, les faits ne sont pas maquillés car VERIFIABLES !!! Comment se fait-il qu’en 10 mois, on n’a pas relevé un seul mensonge ??? Je ne parle même pas dans d’autres médias, pas une seule personne qui aurait mentionné cela de bouche à oreille genre « ah oui, ils disent q’un tel est mort, mais c’est pas vrai, je l’ai vu hier »… Par contre, on relève souvent dans notre entourage des gens qui sont morts et dont on trouve ensuite (ou avant) les noms dans la presse syrienne.

    • Akyliss dit :

      haka el démocrati Candide!
      Candide le démocrate à parlé !
      on va te l’offrir le prix pulitzer pour ton énorme mauvaise fois !
      si SANA n’est pas de bonne foi cet agence parait une goutte d’eau face à l’armada des « médias » occditentaux qui n’ont aucune honte à mentir et à sortir de fausse informations et ne me dit pas qu’il n’y a pas de preuve ! ses « médias » en donne tout les jours des preuves de leurs grandes mauvaise foi et surtout en ce basant sur un informateur qui se trouve à Londre …

  3. Souriya ya habibati dit :

    Allah muhaïyi ejjeish humat eddiyari Alaikoum Salam.
    Allah Souriya Bachar wbass

  4. unité dit :

    Il est encore temps pour que les syriens s’unissent et faire échouer les comploteurs impérialistes sionistes et leurs laquais du golfe (Qatar, Arabie)
    qui veulent imploser la Syrie en tant que Nation, ayant confiance à ce grand peuple à l’histoire millénaire.

  5. Mohamed dit :

    Les informations du « photojournaliste Mani », pour Le Monde
    Témoignage

    par Mère Agnès-Mariam de la Croix

    Mondialisation.ca, Le 30 janvier 2012
    Chers tous,

    J’ai reçu d’un très cher ami un article du Monde du 28.01.12 intitulé « Il est 16h30, un massacre a eu lieu à Nasihine… » Me demandant « comment l’interprétez-vous ». Et ajoute : « Je trouve toutes ces informations très tristes ».

    Pour répondre à cette interrogation j’ai fait mon enquête depuis le matin. Je n’ai reçu de réponse définitive que la nuit vers 21 heures. La raison est que la région en question est totalement coupée d’accès par les bandes armées. Personne ne peut y pénétrer. Il a fallu retrouver la famille des victimes.

    Le quartier Nazihin est quartier mixte alaouite-sunnite, comme le dit l’article, limitrophe au quartier de Zahra, entièrement alaouite, que nous connaissons bien pour l’avoir visité deux fois avec des journalistes indépendants.

    Le quartier de Nâzihîn est bloqué depuis 20 jours. Les bandes armées ont réussi à le soustraire totalement aux forces de l’ordre. Ils ont forcé la cinquantaine de familles alaouites à émigrer en brûlant leurs maisons ou en les menaçant des pires exactions. Cette version contredit celle que rapporte le journal Le Monde qui, avec les médias mainstream, a tendance à toujours cacher les malfaiteurs.

    Que s’est-il donc passé ?

    Le jeudi dernier une grande explosion a été entendue dans le quartier. D’aucuns pensent qu’il s’agit d’un accident pour mauvaise manipulation des charges explosives artisanales fabriquées par les insurgés. Toujours est-il que l’explosion a provoqué un incendie et a tué sur le coup quelques personnes adultes. Des hommes armés se seraient introduits ensuite dans l’immeuble pour achever les survivants .

    Un massacre de 12 personnes innocentes.

    De qui s’agit-i ? Qui a perpétré un crime aussi ignoble.

    Il s’agit de la famille de Abdel Ghani Bahader. Qui est-il ?

    Il est le frère de Ghazouan Bahader, chauffeur du bureau du Gouverneur de Homs. C’est ce dernier qui témoigne.

    « Nous sommes une famille sunnite dont les membres sont fonctionnaires de l’Etat. Moi et mon frère nous nous sommes toujours tenus éloignés des manifestations. Nous voulons être neutres. Ni avec les uns ni avec les autres. Cela n’a pas empêché les insurgés d’attaquer plusieurs fois ma voiture lorsque j’allais à mon travail à la Municipalité, me soupconnant d’être pro-régime.

    Depuis trois jours, la secrétaire du Gouverneur de Homs a entendu Abdel Ghani lui dire qu’il cherchait à déménager de Nâzihîn à Bab Sbah, près de chez moi. Elle est surprise, puisqu’elle croyait Bab Sbah plus dangereux que Nâzihîn, Abdel Ghani répond qu’il avait été sollicité par les bandes armées pour entrer dans l’Armée Libre de la Syrie. Mais il a refusé et désormais c’est du harcèlement menaçant.

    Abdel Ghani n’a pas eu le temps de déménager. Les bandes armées ont réalisés avec sa famille une opération de dissuasion exemplaire : quiconque parmi les sunnites résiste aux ordres des membres de l’Armée Libre de Syrie aura son sort semblable à ce collabo du régime. »

    Comme d’habitude les bandes armées qui ont perpétré le massacre l’ont mis à contribution pour accuser le régime. En l’absence des observateurs arabes le Gouvernement demande à n’importe quelle instance humanitaire de venir faire son enquête à Homs pour dêméler les circonstances du drame. Ghazouan, le frère de Abdel Ghani, est prêt à répondre à vos questions.

    Un détail digne d’attention. Dans l’article du Monde il est question du dispensaire de Karm Zeitoun. D’après les riverains, il y a une impossibilité physique de se déplacer de jour comme de nuit du quartier Nâzihîn au dispensaire de Karm Zeitoun. C’est extrêment dangereux.

    Une fois qu’ils ont capturé un quartier les insurgés ne le quittent plus. Aussi tout ce qui est relaté d’un va-et-vient au dispensaire est de la fumisterie. Les victimes n’ont jamais été dans un dispensaire. La preuve : les corps ne sont pas préparés comme on le fait dans un dispensaire mais comme on le fait dans un milieu civil musulman. ils sont à même le sol et non pas sur des civières comme cela aurait dû être le cas si un dispensaire les avait accueillis. De plus, où sont les voisins pour pleurer les victimes comme cela se passe spontanément en Orient ? On ne voit que le photographe et un autre personnage, seuls, dans un décor de théâtre. L’opération est un de ces coups montés contre lesquels nous nous élevons à juste titre car il utilise les civils non protégés comme chair à canons pour une finalité de propagande.
    Les bandes armées ont caché les corps et refusent de les laisser examiner par les médecins légistes pour établir les causes des décès.

    Conclusion : C’est une preuve de plus de l’implacable cruauté de la désinformation médiatique qui tourne, à base de chair humaine fraîchement sacrifiée pour pouvoir en attribuer la responsabilité au régime. En quête d’évidences pour accabler une dictature, on suscite et instrumentalise la mort des civils pour en faire « matière » à reportage. La chair vive sacrifiée sert lâchement de matière à une campagne médiatique tendancieuse. Dommage pour Le Monde de s’enfoncer encore davantage dans la couverture de ce qui devient un crime contre l’humanité.

    Mère Agnès-Maryam de la Croix

    Dans la cour du centre de santé de Karam Al-Zaltoun sont étendus les corps de la famille syrienne massacrée.MANI POUR « LE MONDE »

    HOMS ENVOYÉ SPÉCIAL – Voici le récit du photojournaliste Mani, présent à Homs le jour du massacre du 26 janvier :
    « A 16 h 30, Abou Bilal, un opposant syrien me fait part de l’appel téléphonique qu’il vient de recevoir : un massacre a eu lieu dans le quartier de Nasihine. On parle de 12 personnes dont plusieurs enfants exécutés dans leur maison. Je viens tout juste de rentrer après une journée éprouvante dans une petite structure médicale de fortune installée dans un quartier contrôlé par l’opposition, débordée par l’afflux de blessés graves et de morts, tous civils, victimes des snipers loyalistes et de bombardements. Une heure et demi après la nouvelle du massacre, à 18 heures, une première vidéo est mise en ligne sur YouTube qui montre les corps de la famille assassinée.

    Des tirs de snipers ne cessent de claquer dans les alentours. On entend des tirs nourris de mitrailleuses, ainsi que plusieurs explosions venant des positions des forces du régime. La nuit est tombée et plusieurs groupes de soldats de l’Armée libre de Syrie (ALS) partent dans des véhicules banalisés pour contre-attaquer. Le groupe des opposants chargés de l’information sont rivés à leurs ordinateurs pourtransmettre tous les documents récoltés dans la journée.

    Il est 19 heures lorsque j’aperçois un responsable de l’ALS, Abou Layl. Il propose de me conduire au centre de santé où ont été transportées les victimes du massacre. Quatre opposants, dont trois soldats de l’ALS, se joignent à nous. Nous grimpons à bord d’une voiture qui parcourt à grande vitesse des ruelles obscures. Nous éteignons tous les feux du véhicule dès que nous nous approchons d’un barrage tenu par les forces loyalistes. J’apostrophe un soldat qui continue deconsulter l’écran lumineux de son portable. Aucune lumière ne doit nous trahir. Un des soldats à l’avant de la voiture masque de sa main la montre lumineuse du tableau de bord tandis que nous traversons une première avenue dangereuse : l’avenue Wadi, rebaptisée « Charia Al-Maout », « avenue de la mort ». Plié en deux sur mon siège, j’entends les prières psalmodiées par mon voisin de gauche. A peine arrivé de l’autre côté de l’avenue, on entend le claquement d’une balle qui nous était destinée.

    Le conducteur rallume les codes et poursuit sa route en zigzaguant dans les ruelles. Quelques centaines de mètres plus loin, on éteint à nouveau tous les feux. Abou Layl demande au conducteur de ralentir car dans le noir complet, nous risquons l’accident. Nous empruntons une nouvelle avenue dangereuse, puis nous bifurquons. Obscurité, lumière, à droite, à gauche, tout droit, nous arrivons enfin au centre de santé de Karam Al-Zaitoun. Là, dans la cour, une foule entoure les cadavres de la famille suppliciée : cinq corps d’enfants en bas âge sont alignés entre le cadavre de leur père et celui de cinq femmes de la famille. Une petite fille a la moitié du crâne emportée, vraisemblablement par un tir à bout portant. Un petit garçon a aussi pris une balle derrière la tête et la balle est sortie par l’orbite gauche. Un infirmier desserre les linceuls de trois enfants pour me montrer leurs gorges tranchées. Je photographie les corps.

    Voir le portfolio : Après la tuerie au centre de santé de Karam Al-Zaitoun

    J’entre ensuite dans la salle des soins et on me conduit auprès des deux seuls enfants qui ont survécu au massacre. Ali, trois ans, tremble et gémit d’effroi. Ghazal, une petite fille de quatre mois, cesse de pleurer quand on l’embrasse. Elle a survécu avec une balle dans la jambe.

    Un voisin du bâtiment où vivait la famille, un homme âgé d’une soixantaine d’années, raconte. Lorsque les habitants de ce quartier ont compris qu’un massacre était en cours dans la rue Al-Ansar. Trois d’entre eux, dont le narrateur, ont décidé de rejoindre la maison visée en perçant des trous dans les murs des maisons contiguës. Il assure avoir pu voir, à travers des ouvertures pratiquées dans les murs, le massacre des enfants. Il déclare que les assaillants étaient sept hommes en uniforme militaire, appartenant aux forces loyalistes. Il affirme enfin que ces hommes ont pu quitter les lieux couverts par des tirs nourris provenant de positions de l’armée avant de monter dans un véhicule blindé et de disparaître.

    Les onze personnes tuées appartenaient à la famille Bahadour, installée dans deux appartements voisins. Deux autres membres de cette famille ont échappé au massacre car ils étaient absents au moment du drame. La rue Al-Ansar, théâtre de la tuerie, est un lieu où cohabite une population mixte d’alaouites – une dissidence du chiisme dont est issue la famille du président Bachar Al-Assad – et de sunnites. Les alaouites sont majoritaires et la zone, tenue par les barrages du régime, se trouve à proximité du quartier Zahra, peuplé d’alaouites, acquis au régime. Le sexagénaire assure que des menaces ont été proférées contre les sunnites de la rue pour qu’ils quittent les lieux, et qu’ils sont pris pour cible aux barrages pour lesterroriser et provoquer leur exode.

    Sur le chemin du retour, nous avons failli percuter une voiture dans un virage alors que nous circulions à nouveau tous feux éteints. Enfin, au passage de la dernière avenue contrôlée par les forces loyalistes, un tireur embusqué a tiré une dernière fois sur notre véhicule. »

    Mani
    http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=28974

  6. Kouyaté dit :

    Que benisse le peuple syrien en donnant la victoire à Al-Saad.

    • joska dit :

      Amin Kouyaté, mais le Candide doit avoir le fond de pantalon mouillé par ses critiques sur le site de ré information, sans oublier sa mauvaise foi, il est vraiment stupide au point de nous dire qu’il n’existe pas groupes armés, drogués et payés qui terrorisent la population syrienne même si la preuve en est faite, pour lui cela relèverait du mensonge perpétré par les pro syrien et pro Bashar! Dommage pour lui qu’il ne vive pas en Syrie pour combattre le pouvoir et le peuple qu’il hait tant! Il n’est qu’un traitre qui se bat derrière un écran informatique, et il ose appeler ça l’opposition syrien via la France! Quand le peuple aura raison de ces assassins que nous dira-t-il avec ses amis?

      • Cécilia dit :

        On s’en fou de Candide !

        Candide est notre Tartufe d’infosyrie. Il incarne le Mal sans ambiguïté. Sans mentir, faire de la mauvaise foi, chercher à déstabiliser les autres ou de faire du mal, il ne peut pas vivre. Pour lui, c’est une obsession et une équilibre.
        Pour s’accepter et s’affirmer, il doit toujours se triompher partout où il va, détruire et humilier ceux qui ne partagent pas ses idées, jouissant de leur souffrance. Heureusement d’ailleurs que nous sommes virtuels pour lui sinon, attention aux dégâts !

        Bref, il a besoin de sentir le plus fort, le plus malin et le meilleur de tous. Il s’est fait construire un monde virtuel autour de sa personne et il le prend pour une réalité.

        Inutile donc de le raisonner, il est malade sans qu’il le sache (pour cela, j’ai parfois pitié de lui, mais en même temps, je n’ai pas envie d’être sotte à cinq lettres). C’est un pervers narcissique qui a une image surdimensionnée de lui et une réelle soif de pouvoir et il doit brûler sur son passage ceux qui le contredisent.

        Ce site ne va pas avec ses idées, donc tout est bon pour nous attaquer. Je me rappelle très bien comment il a commencé sur ce site, un vrai candide. Mais nous savons maintenant comment il a évolué. C’est le parcours de tout pervers narcissique.

        L’élégance morale est inaccessible chez lui.
        ولا حياة لمن تنادي

        • Marie dit :

          je suis absolument d’accord .la liberté d’expression est trop précieuse pour la laisser aux cons mais il faut toujours l’exception à la règle, Candide peut se targuer d’être sur le site un des rares cons, il lui reste encore à nous prouver qu’il est le meilleur des cons et la il a encore une chance.

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