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Parmi toutes les rencontres diplomatiques prévues ces jours-ci sur l'agenda de Bachar al-Assad - et, pour un homme "de plus en plus isolé", il en a beaucoup - celle  du ministre des Affaires étrangères turc, Ahmet Davutoglu, était sans doute la plus attendue par les amis et les ennemis de la Syrie indépendante. Davutoglu avait été précédé, en quelque sorte, par les déclarations de son "patron", Recep Tayyip Erdogan : évoquant - le 6 août -la situation syrienne, le Premier [...]


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Syrie/Turquie : six heures « intenses » de mise à plat des problèmes

Par Louis Denghien,



Bachar al-Assad et Ahmet Davutoglu en rendez-vous

Parmi toutes les rencontres diplomatiques prévues ces jours-ci sur l’agenda de Bachar al-Assad – et, pour un homme « de plus en plus isolé« , il en a beaucoup – celle  du ministre des Affaires étrangères turc, Ahmet Davutoglu, était sans doute la plus attendue par les amis et les ennemis de la Syrie indépendante. Davutoglu avait été précédé, en quelque sorte, par les déclarations de son « patron », Recep Tayyip Erdogan : évoquant – le 6 août -la situation syrienne, le Premier ministre turc avait été jusqu »à dire « maintenant, notre patience touche à son terme » !

Ce langage, digne d’un shérif du Far West – ce que sans doute M. Erdogan aspire à devenir au Proche-Orient – couronnait, si l’on peut dire, plusieurs mois d’attitude franchement inamicale des Turcs, naguère partenaires économiques et même militaires privilégiés des Syriens : mouvements de troupes à la frontière, remontrances de plus en plus vives au gouvernement syrien sur sa façon de gérer les troubles, et sur l’urgence de réformes profondes, accueil à plusieurs reprises sur son sol des réunions de l’opposition la plus radicale, dominée par les Frères musulmans. Et, tout récemment, Erdogan indiquait que si l’Occident votait de nouvelles sanctions contre Damas, la Turquie se rangerait à ses côtés.

La conseillère diplomatique de Bachar al-Assad, Bothaina Chabaane, avait d’ailleurs répondu assez fermement au Premier ministre turc (voir « Réponse du berger à la bergère« , mis en ligne le 8 août).

Davutoglu « petit télégraphiste » – malgré lui ? – des Américains

Bref, c’est dans un climat un rien tendu qu’Ahmet Davutoglu a débarqué mardi 9 août à Damas. Une destination qu’il connait bien puisqu’il a été l’homme du rapprochement turco-syrien de ces dernières années.
Reçu avec sa délégation par le président, Davutoglu s’est entretenu avec  lui pendant… six heures ! Le temps de se dire beaucoup de choses. Et d’abord les formules convenues : le ministre turc a réitéré ses exhortations au retour de l’armée dans ses casernes et à la fin de la répression en général, ainsi qu’à la libération des prisonniers politiques et à la mise en route urgente de réformes de fond. En l’occurence, Ahmet Davutoglu n’était pas que « la voix de son maître » Erdogan, mais aussi celle d’Hillary Clinton qui avait expressément demandé à Davutoglu, lors d’un entretien téléphonique dimanche 7 août, de faire « passer le message » à Bachar. Et, pour que les choses soient bien claires, le délégué américain aux affaires du Proche-Orient, Fred Hof, était en visite à Ankara lundi 8. Du coup, comme le note Le Figaro.fr, les autorités turques se retrouvent embarrassées par la médiatisation de cette implication américaine qui les fait passer aux yeux du monde, et du monde arabo-musulman, pour les « petits télégraphistes » de Washington auprès de Bachar. Davutoglu a d’ailleurs fait une allusion à cet aspect des choses lors de ses entretiens avec le président syrien, assurant celui-ci que la Turquie n’était porteur « d’aucun message de quiconque« , ajoutant même cette phrase un peu ambigüe pour justifier la position récente de son pays : « De même que la Turquie estime que ce qui se passe en Syrie est une affaire intérieure turque, la Syrie a les mêmes considérations en ce qui concerne n’importe quel événement survenu en Turquie« . Sauf que jusqu’à preuve du contraire, c’est surtout la Turquie qui s’est mêlée des affaires intérieures syriennes, la réciproque n’étant pas vraie !

La Syrie « exemple pour le monde arabe »

Bachar, de toute façon, attendait d’un pied assez ferme l’émissaire d’Ankara : le chef de l’Etat syrien a notamment répondu à son interlocuteur qu’il n’avait pas l’intention de « fléchir dans la poursuite des groupes terroristes« . Ces groupes terroristes dont les Turcs, à l’instar des Occidentaux, nient ou minorent l’activité, et qui sont pourtant à l’origine, par leurs provocations armées, de beaucoup de victimes depuis plus de quatre mois. A ce sujet, selon l’agence syrienne Sana, Bachar al-Assad a fait un « topo » sur la situation dans les différentes villes syriennes frappées par des troubles, rappelant le lourd tribut  que les forces de l’ordre – 500 tués – mais aussi les civils partisans du régime ou simplement non inféodés aux radicaux avaient déjà payé.

Mais Bachar al-Assad a aussi assuré Davutoglu que les réformes politiques entamées seraient menées à terme, dans le sens d’une démocratisation.

On peut essayer de déduire l’ambiance générale de la réunion de certaines déclarations d’Ahmet Davutoglu : selon Sana, le chef de la diplomatie turque a exprimé la conviction que « la Syrie sous la direction du président Assad sera un exemple à suivre dans le monde arabe après le parachèvement des réformes adoptées par la direction syrienne« . Et certes tout n’est pas parfait dans la Syrie « bachariste », mais ce pays était déjà, depuis longtemps, un « exemple à suivre dans le monde arabe » pour la cohabitation pacifique des communautés religieuses, et pour les droits de la femme aussi !

Mais Ahmet Davutoglu a été jusqu’à déclarer dans sa conférence de presse tenue à l’issue de la rencontre que celle ci avait été l’occasion d’échanges « francs et fraternels » et que les points de vue des deux pays étaient globalement « concordants » sur la plupart des questions abordées.

Et au-delà de cette langue de bois (de rose) diplomatique, on notera que le ministre turc a précisé qu’il avait abordé avec  le président syrien et des responsables militaires la question des activistes armés, et qu’il allait informer Recep Tayyip Erdogan des résultats de ses entretiens sur le sujet.

Il semble donc que l’émissaire turc – dont le grand oeuvre diplomatique a été, il faut le rappeler, le rapprochement turco-syrien – ait fait preuve d’une certaine modération. Mais pouvait-il en aller autrement, en dépit des pressions américaines ? La Turquie, même si elle a des ambitions dans la région, ne peut, comme le souligne Le Figaro.fr, prendre le risque d’une guerre civile sur ses frontières, déjà longtemps fragilisées par la question kurde, ni de se fâcher avec les puissants voisins iranien et russe par une attitude trop hostile à Damas. Ce sont ces réalités qui rendent d’ailleurs ridicule le titre mélodramatique de l’article du Figaro : « Mission de la dernière chance en Syrie pour la Turquie« . Ankara est tout simplement condamnée à d’autres missions diplomatiques en Syrie, jusqu’à ce que les tensions s’apaisent !

Bachar al-Assad et Ahmet Davutoglu en rendez-vous

Une petite goutte d’huile sur le feu de l’OSDH

C’est dans ce contexte chargé que l’armée syrienne aurait « lancé une offensive« , ce même mardi, contre la petite ville de Binnich, proche de la frontière turque. On sait que depuis la reprise de la ville de Jisr al-Choughour, fin juin, les militaire syriens ont systématiquement repris le contrôle des postes-frontières un temps tenus par des insurgés armés ou abandonnés par les gardes-frontière. Comme de bien entendu, on doit cette « info » à l' »Observatoire syrien des droits de l’homme » (OSDH) de Rami Abdel Rahmane, n°1 de la désinformation sur la Syrie et fournisseur attitré de la presse occidentale en infos et chiffres invérifiables et dramatiques. L’OSDH parle bien sûr d’une « attaque » des militaires syriens contre les civils de Binnich. Comme si cette officine espérait ainsi torpiller les entretiens turco-syriens, et pousser un peu plus Ankara à la confrontation militaire avec Damas.

On sait que beaucoup espèrent, de Washington à Ryad, en passant par Tel Aviv et Saint-Germain-des-Prés, une telle guerre. Mais, et nous en sommes désolés pour eux, la guerre turco-syrienne n’aura pas lieu. Tout simplement parce qu’elle coûterait trop cher aux deux nations, que trop de liens unissent, depuis trop longtemps !

 

 

 



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14 commentaires à “Syrie/Turquie : six heures « intenses » de mise à plat des problèmes”

  1. marip dit :

    Que va dire la Turquie à M Cameron ?l’Angleterre n’a que des casseurs ,la Syrie des rebelles démocrates qui ont le 16/07 à Homs tiré une balle dans chaque pied d’un homme d’une quarantaine d’années , puis l’ont découpé en morceaux…cet homme est le fils de la cousine germaine de mon mari.Je peux donner les coordonnées à tous les sceptiques.
    Comme je l’ai écrit à M.Juppé lors de mon retour de Syrie le 30/06,  » Que dire si un jour , les jeunes de nos banlieues (population minoritaire)aux revendications légitimes prenaient les armes et tiraient ?Intervention de l’ONU ? OTAN ? »

  2. Vilistia dit :

    Bonjour,

    Vous avez bien positionné la situation d’Erdogan.

    Je ne sais si les USA le forcent mais il donne l’impression d’un valet de pied.

    Pour la Russie, Erdogan a ou aura une réponse par la République du Tatarstan.

  3. leelee dit :

    Je souhaite une très longue vie à mes sœurs et frères syriens, j’espère que les choses finiront par se calmer et que ces groupes terroriste finiront par s’épuiser, vous avez un atout certain c’est votre président Bachar qui tient une position difficile, et j’en suis sur votre solidarité interne vous sortira de ce massacre par ces groupes terroristes sanguinaires dont on connait l’origine (ils ne perdent rien pour attendre, les trônes sont en train d’être dévalués et bientôt ils seront ruinés par leur amis et maitres de wall street, qui les ont déjà bien allégés)…

    J’espère que très bientôt vous retrouverez le calme et la paix que vous pourrez alors profiter de toutes ces réformes qui feront de la nation syrienne un exemple, un atout, un pays incontournable et important pour toutes les nations de la région.

    Nous sommes fiers de vous, courage,tenez vous bon car vous avez raison, c’est vous qui tenez la vérité.

  4. Cécilia dit :

    Doit-on demander l’intervention de l’OTAN ou de l’ONU pour régler les émeutes actuels en GB qui touchent à présent plusieurs villes avec des centaines d’arrestations en trois jours seulement?
    Liberté, démocratie et égalité pour tous!
    Ce pays a laissé une bonne partie de sa population, notamment d’origine étrangère, dans une pauvreté totale, livrée à elle alors qu’il trouve l’argent pour faire des guerres en Irak, Afghanistan et la Libye. Le pire, il veut élargir la guerre contre la Syrie!

  5. stephane dit :

    je pense surtout que la turquie a bien compris qu’à force de jouer le jeu des européens et américains ce sera surtout lle qui perdra
    Nous esperons tous de la sagesse de la part des dirigeant politiuque de la régions et qu’ils ne se laisseront pas vassalisé^,même si certains sont plus des vassaux mais des sbire de washington

  6. France dit :

    On nous dit que l’islamisme turque est un modèle pour les pays arabes. Quel modèle? A-t-on oublié les massacres des arméniens (XXe siècle), la déportation des grecs orthodoxes durant le XXe siècle. Aujourd’hui, il reste à Istanbul à peine 2000 orthodoxes, et qui n’ont pas le droit de pratiquer convenablement leur religion. Le séminaire est fermé par les autorités turques depuis 1975. Les kurdes n’en parlont pas. En Syrie les minorités sont respectés et LIBRES.

    • Cécilia dit :

      Je confirme vos propos!
      Hélas, Deir Zor, cette ville dont on parle beaucoup actuellement était un camp de concentration turque pour les arméniens. D’ailleurs la Syrie a reçu plus de dizaines des milliers d’Arméniens suite aux massacres turques.
      D’ailleurs, un des fondateurs de l’armée syrienne était un Arménien. Il s’agit d’Aram Karamanokian (1910-1996).
      C’est seulement en Syrie où se trouve l’église à côté de la mosquée.
      Les minorités non seulement sont respectés, mais ells participent à la vie politique. Je dois souligner que le nouveau ministre de la défense syrienne est chrétien ainsi que l’ambassadrice syrienne à Paris, madame Lamia Chakour.

    • sowhat dit :

      Il faut y ajouter le massacre (il est plus pertinent de parler de génocide) des assyriens pendant les mêmes années. Les ottomans n’ont apporté rien de bon à la Syrie.

      • Cécilia dit :

        Je confirme. Il faut seulement relire l’histoire.
        Le pire est que la Turquie demande son rentrée dans l’Union Européenne sans reconnaître ses génocides. Il faut en parler.
        Et les martyres syro-libanais de indépendance pendus à Damas et à Beyrouth par le Turc Jamal bacha?

  7. Souriya ya habibati dit :

    http://www.christian-guys.net/vb/showthread.php?98285-%DA%E3%E1%ED%C9-%E3%CE%E1%C8-%C7%E1%E4%D3%D1-%C7%E1%C7%E3%E4%ED%C9-%CC%D3%D1-%C7%E1%D4%DB%E6%D1
    عملية مخلب النسر الامنية – جسر الشغور

    (Je mets le lien afin que les arabisants puissent lire l’article directement en arabe; il s’agit de l’opération baptisée « Griffe de l’Aigle » menée par l’armée arabe syrienne à Jisr-al-Choughour.)

    Le triangle Jisr-al-Choughour, Ma’arat alnu’man, jabal al zawiya et l’opération « Griffe de le l’Aigle ».

    Cette opération menée par l’armée arabe syrienne à Idleb est à considérer comme l’une des plus importantes victoires de l’armée; victoire qui a coûté très cher aux Américains ainsi qu’à leurs valets.. Elle a mis fin à leur rêve d’infiltrer la Syrie sur le plan sécuritaire.. Les plans élaborés tout au long des années ainsi que les 50 milliards de dollars investis à ce sujet.. sont partis en fumée.

    L’opération « Griffe de l’Aigle » débute le 10 Mai dernier avec l’envoi de plusieurs unités des renseignements généraux à Ma’arat al Nu’man et Jisr- el-Choughour afin d’y effectuer une mission bien définie..celle de récupérer des informations sur le terrain. Mission qui a duré deux jours. Elle fut suivie par des pourparlers avec les dignitaires de la région qui ont permis d’éviter la solution sécuritaire.. en promettant de garantir le respect de l’ordre public et de mettre fin à l’anarchie.

    La mission effectuée durant les deux jours a permis de récolter beaucoup d’informations sur la présence des bandes armées.. 10 000 activistes bien entraînés aux combats qui pouvaient, à eux seuls, entraîner à leurs suite 50 000 voyous du coins.. A été signalée aussi la présence de groupes de miliciens en armes qui signifiait une importante présence militaire turque.. Sans oublier les éléments de services de renseignement étrangers implantés dans la région.

    Les techniciens du génie militaire ont intercépté des conversations téléphoniques ultra sensibles se déroulant entre les activistes qui dissertaient de leurs plans.. Le plan qui a eu l’aval d’Erdogan en personne comprenait:
    – Créer une zone d’exclusion sur la frontière turque.
    – Inciter la population à fuir pour se réfugier en Turquie..quitte à l’y pousser par la force.. faire en sorte d’atteindre le nombre de 150.000 réfugiés.. afin d’avoir un alibi pour internationaliser la région et créer une zone d’exclusion aérienne.
    – L’application du plan dans les détails a été laissée aux activistes armés secondés par les experts en explosifs turcs.. qui se chargeront de la pose des mines sur les routes que l’armée syrienne emprunterait en allant vers Jisr-al-Choughour.
    – Ainsi, ils étaient sûrs de faire un grand nombre de victimes parmi les soldats syriens.. tout en retardant d’au moins une semaine l’approche de l’armée.. Ce qui leur permettrait de pouvoir accélerer la fuite des habitants en grand nombre.. de gré ou de force.. Ce qui donnerait au gouvernement turc un alibi de taille pour intervenir militairement..soutenu par l’OTAN sous prétexte de protéger les civils syriens qui auraient fui en masse..
    – Sera créee ainsi une zone de confrontation permanante.. avec son lot d’accrochages à répétion entre les deux armées.. Ainsi l’étau autour d’Israël commencera à se desserrer..

    Ce fut le prix qu’auront les Turcs à payer afin de se faire accepter à l’Union Européenne.. et ils seront les gendarmes de la région pour le compte des Etats Unis.

    Une fois la machination qui se tramait entre Turcs et Américains, découverte, le Haut Commandement de l’Etat Syrien prit la décision de mettre à exécution l’opération « Griffe de l’Aigle ».

    Les activistes, de leur côté, s’employaient à miner les routes qui mènent à Jisr-al-Choughour.
    – La route de Lattaquié-Alep qui passe par Jisr-al-Choughour.
    – La route de Ma’arat-Jisr-al-Choughour.
    – La route Ariha-Jisr-al-Choughour.
    Et, ils ont fait savoir à toute la population, qu’avec l’entrée de l’armée à Jisr-al-Choughour, les habitants n’auront à choisir qu’entre deux possibilités:
    – Se battre contre l’armée.
    – Fuir vers la frontière turque.

    Voyant que l’armée syrienne tardait à faire son entrée à Idleb, les bandes de terroristes commencèrent à commettre les pires assassinats et crimes.. en intensifiant sauvagement le rythme des tueries.. dans le but de provoquer l’armée.. afin qu’elle anticipe son entrée en ville.. Autrement dit, l’entraîner sur les terrains truffés d’explosifs..

    L’armée syrienne qui « péchait » par lenteur – croyaient les assassins – avait son propre plan à exécuter:
    – Isoler la frontière turque en PRIORITE afin de stopper et, l’afflux des réfugiés et, le passage des activistes turcs à travers la frontière.
    – Des unités de parachutistes furent déployées à la frontière dès l’aube.. Des unités du maintien de l’ordre les rejoignirent en empruntant la route d’Alep-Harem dans la direction de Salqine.. A midi, la présence de l’armée syrienne sur la frontière turque fut d’une très grande densité.. des unités formées par un corps d’élites rompus aux combats les plus durs.. des soldats aguerris prêts à mourir pour sauver la patrie.
    – Les unités de blindés présentes dans la région Est arrivèrent vers la frontière via la route d’Alep..
    – Les unités de démineurs commencèrent à déminer la route de Lattaquié-Jisr al Choughour.. ce qui permit aux chars de se frayer un chemin en parallèle de la frontière turque.
    – A la tombée de la nuit, la présence des forces syrienne fut d’une densité telle.. qu’il aurait été impossible aux soldats turcs présents en face.. d’engager les hostilités.. Cela aurait demandé la présence de l’armée turque.. sans oublier.. la nécessité d’une décision politique d’engager les combats.. décision devant être prise dans les hauts sphères de l’état .. A CECI S’AJOUTE le fait qu’il n’y avait aucune raison de prendre une telle décision PUISQUE l’armée syrienne n’était toujours pas entrée à Jisr-al-Choughour…et le chiffre de réfugiés n’a pas atteint les centaines de milliers « espérés ».

    Le plan exécuté par les Syriens fut un grand drame pour les Turcs et les miliciens.. d’autant plus que l’armée syrienne commença ses frappes le lendemain en visant les points de rassemblement des hors la loi.. en les obligeant à rebrousser chemin.. autrement dit, revenir vers les terrains minés par leurs soins quelques jours auparavant.. Ils tombèrent ainsi entre les « Griffes de l’Aigle ».. entre le marteau de l’armée de Syrie et l’enclume des mines posées sur le chemin.. n’ayant pour seule perspective devant eux.. que celle de se rendre pieds et poings liés aux soldats syriens.

    L’opération s’est soldée par la capture de plusieurs milliers de terroristes, d’un grand nombre d’officiers turcs ainsi que les miliciens en armes…
    Eux qui croyaient tous.. pouvoir trouver une issue.. dans le cas de « complications » imprévues sur le terrain.. afin de fuir et éviter d’être pris..

    Un grand SALUT à l’armée de Syrie.

  8. Souriya ya habibati dit :

    http://shamna.net/%D8%B9%D9%85%D9%84%D9%8A%D8%A9-%D9%85%D8%AE%D9%84%D8%A8-%D8%A7%D9%84%D9%86%D8%B3%D8%B1-2-%D9%88-%D8%A3%D8%B3%D8%B1%D8%A7%D8%B1-%D9%85%D9%86%D8%B7%D9%82%D8%A9-%D8%AC%D8%A8%D9%84-%D8%A7%D9%84%D8%B2/.html
    سربت مصادر مطلعة وثائق عن حقيقة ماجرى في جبل الزاوية حيث قالت “تزاحم في مقر القيادة في المنطقة العملياتي ش 2″محافظة ادلب وريفها”.

    Le titre de l’article est: Opération « Griffe de l’Aigle2 » et les secrets de Jabal al Zawiyé.

    (pour avoir une idée complète de ce qui s’est passé à Jisr-al-Choughour au moment où le massacre de 120 soldats et policiers fut perpétré, il faudrait lire aussi l’article « Opération chacals » posté en commentaire à l’article « Activistes armés: l’Express n’a pas toujours haussé les épaules ». AINSI, les incrédules comprendront pourquoi l’armée syrienne fait l’unanimité dans le coeur de tous les Syriens.)

    Des documents dévoilant ce qui s’était réellement passé à Jabal al Zawiyé, ont été révelés par une source bien informée qui rapporte ce qui suit:
    Les techniciens du génie militaire présents sur le théâtre des opérations « shine 2 » dans le governorat d’Idleb et ses environs, reçoivent une multitude de signaux!!! et voici la conversation, qui a suivi la réception des signaux en question, rapportée par la source bien informée.. Un échange de propos entre le commandant de l’unité chargée de la guerre électronique et le chef des opérations sur le terrain que nous transcrivons littéralement:
    (le chef de l’unité électronique s’adresse au commandant, un brin d’excitation dans la voix)
    – Sayidi (Sir) j’ai capté un signal émanant de la région « opérations Sin – ‘Aïn ».
    (le commandant s’adressant à l’officier chargé d’identifier le terrain)
    – Localise-moi la région dont il est question.
    – Sayidi, c’est là où nous nous trouvons.
    (perplexe, le commandant jette un regard circulaire sur les officiers présents)
    – Est-ce possible?!
    (continuant de regarder autour de lui, il remarque qu’en bas de l’endroit où ils sont se trouve une cave.. se tournant vers l’officier chargé de la sécurité)
    – Va vérifier le sous-sol.
    (l’officier chargé de la sécurité revient la minute qui suit pour annoncer)
    – Sayidi, seuls les détenus étrangers sont là.. et nous avons bien vérifié qu’ils ne détenaient aucun objet de type cellulaire ou autre.
    (un silence lourd pèse sur l’assemblée, silence ponctué par le va-et-vient du commandant.. qui finit par s’adresser au même officier)
    – Déplace les détenus vers un autre endroit.. à proximité d’ici.
    (il s’agit de trois prisonniers dont les traits de visages reflètent la longue pratique du métier militaire..deux européens et un canadien..)

    (le chef de l’unité électronique reçoit un nouveau signal à l’instant où les détenus furent déplacés)
    – Sayidi, nous venons de capter un nouveau signal de la région « opération Sin – ‘Aïn.
    (l’officier chargé d’identifier le terrain s’adresse au commandant)
    – Sayidi, il s’agit de l’endroit où nous venons de déplacer les détenus.

    Le commandant décide de faire passer les détenus aux rayons X.. les résultats lui parviennent quelques heures plus tard.. Le rapport révèle la présence d’un puce informatique dans la bouche de l’un deux.. ainsi que dans les chevilles des deux autres.

    Des experts en nouvelles technologies furent consultés et plusieurs hypothèses de travail furent avancées.. pour ne retenir que celle qui consiste à dire:
    – Les puces informatiques étaient implantées pour localiser l’endroit où se trouvent les détenus.
    – La faiblesse du signal indique la présence d’un dispositif de surveillance à proximité.
    – La mission dont les détenus furent chargés était du type espionnage.

    Le dispositif de surveillance fut vite localisé dans le village de Khirbet el Jose à la frontière turque.

    L’Etat major de l’armée fut informé de la GRAVITE de la situation.. et de l’URGENCE de mettre la main sur le dispositif en question afin de démasquer le réseau d’espionnage opérant sur le sol syrien au profit de l’ennemi. Il restait à attendre l’approbation politique qui n’a pas tardé à parvenir.. car l’analyse des informations récoltées avaient démontré l’implication de l’OTAN dans les opérations d’espionnage..

    Des unités d’élites furent dépêchées à l’aube du jeudi, vers la région située entre le village de Khirbet el Jose et la frontière turque à 1300m. du village.. les blindés furent déployées du côté nord-est et l’opération fut bouclée à 10h du matin en fermant totallement la frontière turque..

    La bannière turque hissée par quelques traîtres sur les hauteurs de Khirbet el Jose fut retirée.. et le DRAPEAU SYRIEN fut ELEVE de nouveau sur le village.. qui a réintégré ainsi le giron de la PATRIE.

    Les activistes armés furent emprisonnés ainsi que tous les techniciens et ingénieurs qui menaient les opérations d’espionnage, d’écoutes et de transmissions par satellites.. Les équipements et matos utilisés par l’OTAN dans ses opérations d’espionnage dirigées vers la Syrie, le Liban, la Turquie et l’Irak furent démantelés.

    Cette opération militaire sécuritaire fut terminée avec SUCCES sans pertes de vies humaines.. et, Mme Clinton a déclaré par la suite que la Syrie menaçait les frontières de l’OTAN.. elle voulait ainsi redorer le blason de l’OTAN qui trébuche en Libye..

    (Je repense aux 120 soldats et policiers massacrés sans pitié.. Ils sont à présent dans un monde meilleur.. Et l’on nous sort tous les quatre jours l’histoire fabriquée d’un soldat déserteur.. Ils n’auraient pas pu faire défection..et se laisser filmer en train de raconter des mensonges.. pour sauver leurs vies?!! Et NON.. ils ont offert leurs vies pour la Syrie.. « Al watanu Ghalen.. al watanu ‘aziz.. al watanu samed.. al watanu shamekh » comme disait feu Hafez al Assad.. que Dieu protège la Syrie.)

  9. Alexandra BIHAY dit :

    Merci à toi, Souriya ya habibati, et à tous en général. Merci aux journalistes d’InfoSyrie et aux bloggeurs pour votre travail formidable et sans relâche.

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