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Voila quelques points que je voudrais souligner à propos du discours du président Bachar : Premièrement le discours est à destination du peuple syrien et non de l'opinion internationale. Ce discours a abordé tous les points d'actualité, et ce en détail. Le traitement de ces différents points s'étalera sur un calendrier de 3 mois. Toutes les lois promulguées seront donc applicables dans un délai de trois mois. Un dialogue avec une centaine de membres de l'opposition va commencer demain (le 24 juin) ou après demain [...]



Une Syrienne commente le discours – et l’action – de Bachar

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des partisans du president bashar al-assad a antalya le 2 juin 2011 afp-adem-altanVoila quelques points que je voudrais souligner à propos du discours du président Bachar :

Premièrement le discours est à destination du peuple syrien et non de l’opinion internationale.
Ce discours a abordé tous les points d’actualité, et ce en détail. Le traitement de ces différents points s’étalera sur un calendrier de 3 mois.
Toutes les lois promulguées seront donc applicables dans un délai de trois mois.
Un dialogue avec une centaine de membres de l’opposition va commencer demain (le 24 juin) ou après demain pour mettre en place une stratégie relative à l’organisation des élections du Conseil du peuple, lesquelles auront lieu en août. Rappelons que c’est ce conseil qui va entériner la nouvelle loi sur les partis et  c’est lui aussi qui décidera s’il faut changer l’article 8 de la constitution ou bien la constitution  – qui date de 40 ans – dans son ensemble.

Le Président a bien précisé que plusieurs possibilités ont été envisagées pour l’organisation des élections.

Il est en outre revenu sur le fait que des gens lui reprochent d’avoir tardé à appliquer les réformes : mais la priorité, a-t-il expliqué, est allée aux réformes à caractère populaire immédiat (mazout, augmentations de salaire…)
A l’heure qu’il est, les comités étudient les projets de lois sur l’élection, sur les partis et l’information, ainsi que sur l’administration locale. Quant au Président il rencontre chaque jour près de 300 personnes venues de toute la Syrie. A ce jour il a aussi rencontré en tout près de 15 000 personnes, dont les familles des citoyens tués, ainsi que des gens de l’opposition populaire.

Le Président et les comités ont pu établir à partir de ces rencontres un cahier de doléances permettant de dégager les réformes nécessaires. Reste que le problème est que le mandat de l’actuel Conseil du peuple a expiré ; il faut donc en élire un nouveau mais sur quelle base ?

Les travaux ont commencé par la loi sur l’administration locale qui permet une décentralisation administrative et l’élection d’un conseil plus proche du citoyen – et ce conseil pourra adopter les lois sur les partis et sur l’info qui seront prêtes en août après discussions avec l’opposition et le peuple.

La loi sur les partis est déjà disponible pour la critique sur le net. Les gens rencontrés (par le Président) ont notamment demandé d’annuler l’article 8 de la constitution, de son côté le Président a confirmé que les élections donneront le droit au Conseil d’annuler ou bien de changer la constitution que lui-même trouve inadaptée. Et il ne voit aucun obstacle à une abrogation de l’article 8.

En septembre, la Syrie sera différente grâce à toutes ces réformes. Dans sa majorité, le peuple appuie les efforts du Président pour les réformes et est résolu à rester à ses côtés, quoiqu’il arrive.

L’Europe et surtout la France ,et la Turquie doivent savoir que le peuple syrien n’acceptera jamais l’intervention politique dans ses affaires intérieures et que, en cas d’agression, son attitude sera des plus déterminées. Le ton des dirigeants occidentaux envers notre pays et notre Président est tout simplement inacceptable. La géopolitique de la Syrie n’est pas celle de la Libye ni du Yémen. Le peuple syrien est, quoiqu’on en dise à l’étranger, fermement uni sur trois éléments fondamentaux et les remettre en cause serait franchir la ligne rouge :
1- la Syrie
2- l’armée
3-le Président

C’est ce même peuple qui a lancé hier, en descendant par millions dans les rues, un signe fort à l’opinion internationale, un signe qui dit que  »nous ne sommes pas égyptiens, tunisiens, yéménites, ou libyens », qui proclame que nous aimons notre Président et que nous allons avec lui vers une Syrie nouvelle. Et que nous sommes prêts à risquer le pire pour lui !

Salut à tous les hommes et femmes de bonne volonté !

 



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