• Décryptage
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A peine décidées - dimanche 27 novembre - les sanctions économiques de la Ligue arabe contre la Syrie  sont déjà lettre morte pour un certain nombre de ses membres, notamment les pays frontaliers. Et demeurent de portée symbolique et limitée pour tous les autres. Les Etats frontaliers ne veulent pas des sanctions D'abord, un détail assez peu précisé par nos médias, mais qui a quand même son importance : les sanctions n'ont pas un caractère impératif, obligatoire pour les pays membres de [...]



Les limites – tracées par l’économie et la géographie – des sanctions de la Ligue arabe

Par Louis Denghien,



La Ligue arabe sera la première à souffrir - en terme de crédibilité - des sanctions qu'elle a décidées

A peine décidées – dimanche 27 novembre – les sanctions économiques de la Ligue arabe contre la Syrie  sont déjà lettre morte pour un certain nombre de ses membres, notamment les pays frontaliers. Et demeurent de portée symbolique et limitée pour tous les autres.

Les Etats frontaliers ne veulent pas des sanctions

D’abord, un détail assez peu précisé par nos médias, mais qui a quand même son importance : les sanctions n’ont pas un caractère impératif, obligatoire pour les pays membres de la ligue : les applique qui veut, au degré qu’il veut.

Et justement, des pays ont déjà fait savoir qu’ils ne voulaient ni ne pouvaient les appliquer. Parce qu’ils ne sont pas politiquement hostiles à la Syrie : c’est le cas de l’Irak et du Liban. Parce que leur économie est étroitement imbriquée avec la Syrie. Et là, outre le Liban et l’Irak – et l’Algérie -, la Jordanie, dont le souverain a pourtant adopté une attitude nettement hostile à Damas, est concernée : peu avant le vote définitif des sanctions, le représentant du royaume hachémite avait demandé à ce que celles-ci soient adaptées à la situation économique de chaque pays : en clair, la Jordanie, partenaire obligée, par la force de l’histoire et de la géographie, de la Syrie, n’avait pas l’intention de se laisser asphyxier économiquement pour les beaux yeux des nababs pétroliers du Golfe. En 2009, selon le bureau syrien des statistiques, les pays arabes ont représenté 52,5% des exportations syriennes. Et 16,4% de ses importations. Bien sûr, il y a des disparités d’une région à l’autre : le gros des échanges arabes de Damas se fait avec l’Irak et le Liban.

Et puisqu’on parle de géographie, un autre « détail » que nous avons déjà signalé sur ce site : la Syrie est une étape obligée du transit commercial de la Turquie avec, par exemple, les pays du Golfe. Cela veut dire que, victime de sanctions, Damas peut aussi prendre des mesures de rétorsion contre Ankara – non membre de la Ligue, mais associée à elle dans le harcèlement de la Syrie – ou Amman…

Autre aspect des sanctions : le gel des avoirs financiers syriens détenus par les banques des Etats membres de la Ligue. Comme l’a rappellé incidemment, lundi 28 novembre au cours d’une conférence de presse, le ministre syrien des Affaires étrangères Walid al-Mouallem, Damas a retiré « 95 à 96% de ses avoirs dans les pays arabes« . Les experts financiers de la ligue arabe n’ont donc pu saisir ou geler que des « clopinettes ». Bref, si la Ligue a, toujours selon M. al-Mouallem,  signé, par sa décision, »une déclaration de guerre économique » à la Syrie, c’est une guerre de symbole, qui se fait avec des balles à blanc.

L’Union européenne plus nuisible que la Ligue arabe

Il n’en va pas de même des sanctions européennes, dont l’impact est certainement plus durable et important. Le ministre syrien de l’Economie et du commerce Mohammmad Nedar al-Chaar a reconnu qu »il était « difficile de savoir quel sera l’impact exact des sanctions, mais c’est certain qu’elles auront un impact sévère sur l’écconomie syrienne« . Premier secteur victime du diktat de Bruxelles, le secteur pétrolier : faute de débouché, la production serait tombée de 340 000 à 120 000 barils par jour selon une estimation d’un expert. Or les revenus pétroliers représenteraient un peu plus du quart des revenus de la Syrie. Par ailleurs confrontée au marasme du secteur touristique, et d’une manière générale à une chute du volume global de ses échanges commerciaux.

Pour autant, et relativement aux sanctions arabes, M. al-Chaar est lui aussi plus serein : « Ces mesures de rétorsion ne seront pas intégralement appliquées« . Pourquoi ? « Il y aura des contournements, car les consommateurs sont habitués à certains produits et s’ils décident de se les procurer, ils se les procureront« .

Comment parer au coup porté par les Européens à l’économie syrienne ? Outre de nouveaux partenaires, la solution immédiate serait, selon le ministre syrien de l’Economie, d' »accroître l’autosuffisance« . Notamment en s’appuyant sur le secteur privé qui représente tout de même, selon Mohammad Nedar al-Chaar, 70% du PNB du pays.

Au fait, qu’en pensent les Syriens « de base » ? Reuters en a interrogé quelques uns, de sensibilité « opposante », par téléphone, mardi 29 novembre. Et un consensus se dégage : les sanctions arabes, européennes ou américaines n’aideront en rien à un règlement rapide de la crise, et affecteront d’avantage la population que le régime. « Ce sont des sanctions contre le peuple pas contre le système » estime ainsi Ramy, un comptable de 27 ans. « Tout est cher et tout deviendra de plus en plus cher » dit pour sa part une mère de famille. Comment les Occidentaux, en tous cas les Européens, qui ont le précédent de l’embargo contre l’Irak en mémoire (on l’espère du moins), peuvent-ils ignorer cette conséquence essentielle de leur politique jusqu’au-boutiste ?

Accessoirement, certains analystes, comme par exemple le spécialiste du Proche-Orient Jacques Charmelot sur son site Compas, font remarquer que le pouvoir syrien peut exploiter politiquement les sanctions de la Ligue, à défaut de vraiment en souffrir économiquement : en effet, écrit Charmelot, cette ultra-médiatisation des décisions de la Ligue arabe « permet au régime syrien de faire porter la responsabilité des difficultés économiques, présentes et à venir, sur les mesures prises contre lui. »

Bref, la Syrie est indéniablement touchée par les mesures européennes, beaucoup moins par les mesures arabes. Mais elle ne sera pas réduite à merci, sur le plan politique, par cette tentative d’étouffement. Oui, les Syriens en verront sans doute leur vie de tous les jours affectée. Leur colère se tournera d’ailleurs contre les Européens, bien plus que contre leur gouvernement.

Et puis, la situation du monde arabe est devenue suffisamment instable pour ménager des changement d’attitude vis-à-vis de Damas, dans le monde arabe – et à l’extérieur de celui-ci. On ne peut même pas exclure un changement d’attitude des Américains, certains milieux s’inquiétant – mieux vaut tard que jamais – des conséquences d’une déstabilisation de la Syrie sur toute la région. Ajouter au désordre et à l’incertitude du Caire, une subversion de Damas, ça n’est pas forcément la solution rêvée pour ces messieurs de Washington et de Tel-Aviv. Et si les Etats-Unis changent leurs fusils d’épaule, les Européens seront obligés de suivre docilement le mouvement. Nous n’en sommes pas encore là, mais dans six mois ?

 



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31 commentaires à “Les limites – tracées par l’économie et la géographie – des sanctions de la Ligue arabe”

  1. Etudiant dit :

    « étape obligée du transit commercial de la Turquie avec, par exemple, les pays du Golfe »

    Quelqu’un sait-il si l’Irak sert de transit également ?

    • Cécilia dit :

      « Quelqu’un sait-il si l’Irak sert de transit également ? »

      Non.

      Depuis l’invasion de l’Irak, le pays vit au rythme des attentas et des morts journaliers parfois des centaines par jour.

      Il faut qu’il soit plus stable et surtout plus sûr.

    • caroline dit :

      les compagnies d’assurance soit ne souhaitent pas assurer des marchandises et des camions en transit par l’Irak soit proposent des tarifs totalement prohibitifs. La route syrienne est en effet la seule possible pour la Turquie…

      • Syrienne Libre dit :

        Thierry Meysson comme dirait notre ami Mohamed,

        Mon paragraphe préféré :

         » Il y a bien eu, dans quelques villes des manifestations contre le président Bachar el-Assad à l’appel de prédicateurs saoudiens et égyptiens s’exprimant sur Al-Jazeera, mais elles n’ont rassemblé au total, au grand maximum, que 100 000 personnes. Elles ne réclamaient pas plus de libertés, mais l’instauration d’un régime islamique. Elles exigeaient le départ du président el-Assad, non pas à cause de sa politique, mais parce que ces manifestants se réclament d’un courant sectaire du sunnisme, le takfirisme, et accusent Bachar el-Assad d’être un hérétique (il est alaouite) usurpant le pouvoir dans un pays musulman qui, selon eux, ne peut être gouverné légitimement que par un sunnite de leur école théologique.  »

        Carrément, il est bien sur de lui le Thierry!

        Bon, je ne ferai pas comme les partisans sur infosyrie, qui attaquent avec facilité, la réputation de chaque personne ne partageant par leurs idées…

        C’est vrai, la démocratie est là, en Syrie, mais alors…

        Pourquoi Suheir Atassi, militante opposante laïque a-t-elle été obligée de fuir le pays après avoir été contrainte de vivre dans la clandestinité et avoir été arrêtée plusieurs fois?
        Serait-elle une salafisto wahabisto sioniste refoulée?

        Pourquoi Razan Zeitouneh, 34 ans, avocate, est toujours obligée de se cacher?
        Est-ce que le fait de s’être battue dix ans, pour défendre les intellectuels ou dissidents du régime dont le verdict était connu d’avance, fait d’elle une terroriste, intrus, salafisto sionniste?

        Pourquoi la psychanalyste Rafah Nashed, 66 ans, a-t-elle été détenue?
        Est ce que le fait d’avoir réuni de jeunes gens, exprimant leur sentiment, sur les évènements en cours, fait d’elle, un danger pour l’état?

        Pourquoi Tal elMallouhi, 20 ans, détenue depuis 2 ans, sans motif, n’est elle pas libérée ou ne serait-ce que jugée pour au moins connaitre le motif?
        Ses poèmes et ses articles sur l’Amour, la Liberté d’Expression, ou même son article qui demandait au président, de tenir ses promesses de reformes, étaient-ils une atteinte à l’intégrité du gouvernement?

        Pourquoi Samar Yazbek, journaliste et romancière a été arrêté plusieurs fois, menacée et a du quitter le pays en août?
        Est ce que le fait de dénoncer les mensonges et la répression du regime, ou même d’appeler sa communauté à se détacher du gouvernement, fait d’elle une terroriste, salafisto sionniste dangereuse, pour le peuple?

        Pourquoi la journaliste du journal Tishreen, Lina Saleh elIbrahim, a-t-elle été enlevée par les autorités, mardi dernier?
        Est ce que le fait, d’avoir voulu trop s’exprimer , fait d’elle, une terroriste salafisto sionniste?

        Pourquoi Fadwa Soleiman, actrice, de la communaute allaouite a-t-elle decider de se rendre a Homs pour participer aux manifestations et a commencé une greve de la faim en protestation a la répression sanglante?

        Et les vidéos de Sandass Soleiman, militante opposante laique, s’adressant parfois a sa communauté pour leur rappeler a quel point ils sont manipulés…

        Intituler une journée de manifestations :
        « journée des femmes syriennes libres » peut-il être le fait d’extrémistes salafisto sionnistes, qui voudraient amener le pays vers l’ignorance et l’inégalité entre citoyens?

        Et il existe plein d’autres exemples de femmes, artistes, avocates, médecins ou mère de famille, de toutes confessions, qui ont décidé ouvertement de se mettre dans le camps des vrais opposants, en s’exprimant ou en aidant les autres.
        Ceci au péril de leur vie et celle de leur famille…

        La cause des femmes Syrienne vous est-elle si indifférente?

        A moins qu’elles le méritent, elles aussi, après tout, vous allez me répondre que ce sont des traîtres salafisto sionnistes rêvant de porter une burqa et voir s’instaurer la charia des talibans…

        http://www.youtube.com/watch?v=fT1XxCXdBi0

        • Syrienne Libre dit :

          Intéressant qu’aucun partisan n’ai commenté, hehe.

        • Akyliss dit :

          donne nous tes sources sur tous ses fameux révolutionnaire dont tu nous parles et surtout compte combien ils sont
          et ce qui est pour l’appellation des manifestations comme par exemple « journée des femmes syriennes libres » je crois que ça se passe sur révolution syrienne 2011 la page FACEBOOK des « révolutionnaires » et tous les jeudis il y a des propositions de nom à donner pour chaque manifestation du vendredi, c’est plus ceux qui sont à l’extérieur de la Syrie qui donne les titres des manifs selon la crise du moment …

          mais il y a une chose que tu ne vois pas syrienne libre : le temps qui passe et qui joue plutôt en faveur de la Syrie car chaque mensonge se dévoile au fil du temps… et cela fait 9 mois que ta révolution bancale à commencé et le président syrien et toujours là avec son peuple !
          ce n’est pas en se répétant inlassablement que le président va bientôt tomber que ça va arriver !

  2. Mohamed dit :

    J’ai comme l’impression que d’ici six mois l’économie aurait bien fait de se charger des Obama-Sarko-Cameron & co, qui seraient balayé par le tsunami économique. N’est ce pas au mois de mars que les bilans sont réalisés et que beaucoup vont devoir mettre la clé sous la porte ?

  3. NO PASARAN dit :

    Contrairement a ce que cette opposante declare, les prix n’augmentent pas. Ah si, le persil est passe a 15 livres les 2 bottes pour 10 livres il y a peu. Le mazout, quant a lui, est 25pourcents MOINS cher que l’an dernier !!!

    • Syrienne Libre dit :

      Essayez de vous renseignez auprès des Syriens en Syrie, sur les sites économiques, je ne sais pas moi, cultivez vous un peu, a moins que vous ne diffusiez délibérément la thèse de « En Syrie tout va bien »…

      http://www.slate.fr/story/46591/syrie-implosion-economie

      • Stéphane dit :

        Tu n’es pas en Syrie pou le savoir. Tu n y es même je pense jamais allé ou très peu

      • lafleuriel Zakri dit :

        Mais moi, Syrienne libre j’en reviens.je suis revenue samedi à midi aéroport d’Orly par Syrian air..je ne vais pas vous raconter que tout va bien mais je veux vous faire une réponse plus détaillée et à tous car il y a beaucoup à vous raconter sur ce que j’ai constaté et observé en Syrie à Alep ce mois de novembre que j’ai passé aux côtés de mes très nombreux amis et d’ autres encore que j’ai découvert: des amis artistes kurdes dont Aria une jeune fille peintre de 21 géniale-(s’il vous plait épargnez la elle veut continuer à pouvoir vivre et peindre en paix ce qui n’est pas facile avec sa famille très macho et père kurde strict voire violent); je vais envoyer une photo d’une de ses oeuvres au site avec des photos de salades et de champs pleins de légumes en plein Alep au Boustan al Qassar et ce que m’ont dit les agriculteurs,de Sarkozy et de la France et ce que me dirent les vendeurs de savon d’Alep, dans le souk, et les paysans et paysannes de Fifin à une trentaine de kms et qui dansaient si bien avec tambours au retour d’un des leurs du pèlerinage, je vous assure qu’ils ne vous connaissent pas et ont très peur de votre agitation et plus encore de la guerre -mais pas civile pour eux c’est une invention US pour plus d’intervention-, et tous ceux avec qui car je bavarde beaucoup et avec tous !je suis pour vous allée dans les quartiers les plus pauvres de la ville, dans ces quartiers informels où les familles ont plus de six enfants et aussi parce que j’allais chez les charbonniers à Boustan el Qassar , quartier de Sukkari, Zebediyéh, Djebel Jabali et etc;je suis allée dans les villages autour d’Alep une trentaine de kms !j’ai pris des photos des marchands de légumes et photos de l’abondance des agrumes sur arbres et j’étais à Alep pendant la fête et après; Il y avait plein de monde et dans les souks et dans les rues et dans les cafés… Il y a eu des ruptures d’approvisionnement de mazout et de bouteilles de gaz mais parce que les gens ont pris peur et que les gens qui ont peur de manquer de mazout achetaient les bouteilles par plusieurs (moi même parce que je chauffe ma vieille maison comme ça on m’en a livré trois !et je peux vous dire aussi qu’il y avait une belle contrebande de mazout à la frontière turque ( ben il y en aura plus na !). Avec les différences de températures jour et nuit (dans les 5° la nuit), j’ai attrapé une bronchite et bien je n’ai eu aucun problème à m’acheter antibiotiques et autres sirops et dans mon quartier pas dans les quartiers chics. Et de quel droit parlez vous au nom d’un peuple syrien que vous ne fréquentez pas, qui vous est étranger et dont ces opposants font croire qu’ils vont parler en son nom ! il souffre à cause de vous, non que je pense que vous n’avez pas en certains points raison mais voyez qui vous manipule aujourd’hui ! c’était
        si prévisible !Ah j’aimerais beaucoup vous rencontrer et qu’on discute et qu’on tente de régler le problème sans que souffrent davantage et mes amis qui ne veulent pas d’un gouvernement imposé par le Qatar et par ces bédouins pétro-dollarisés dont ils disent qu’ils n’ont jamais rien fait, pour le monde arabe et ne lui ont rien apporté. Il est frai qu’aujourd’hui ils paient grassement vos amis opposants et ce n’est plus info syrie qui le dit mais tous les médias dont le Figaro ! et les petits marchands du souk qui ne voient plus personne et dont beaucoup ont fermé leurs boutiques, et les jeunes qui trouvaient un job dans les restaurants et endroits à touristes et les artisans qui font de si jolis choses;;Syrienne libre aujourd’hui vraiment en vous écrivant j’ai le coeur si lourd et si triste et je me réveille la nuit tant j’ai de l’angoisse pour ce que mes amis vivent. Pour vous tous ne sont pas le peuple syrien ? les gens d’Alep ou des autres villes qui ne veulent pas de ce que vous leur promettez, vous qu’ils ne connaissent pas , ce ne sont pas des Syriens ? il n’y a que la fraction qui vous ressemble qui a ce mérite et la faveur des Clinton; Obama et sa CIA US( des USA d’ailleurs si détesté y compris aujourd’hui au Pakistan ; la zone de la détestation ne fait que grandir il me semble) , Juppé et Sarkozy autres manipulateurs attitrés d’un monde arabe dont ils ont fait et depuis des lustres leurs choses après s’être goinfrés en Afrique et enfin ces Turcs qui n’ont jamais que manipuler dans cette zone frontière et depuis le temps des mandats où ils se sont joué d’une France mandataire débile et dont les Arméniens et d’autres de mes amis parlent encore avec effroi.une jeune femme qui m’apporte du vin de grenade arménien me raconte encore la mort de son grand père et une autre le bombardement de toutes sa famille sauf un qui était par hasard dans la cuisine…mais Syrienne libre vous êtes vraiment de ce peuple ? j’ai du mal en le croire; Vous ne l’aimez que si peu ! Je n’en susi pas mais franchemnt je ne supporte pas de voir son destin aux mains de ces vautours qui n’ont de cesse de vous mettre au pas pour que passe leur pétrole, et surtout le gaz , qu’Israël coupe l’électricité à gaza et que Erdogan aille voir ce qui passe côté kurdes syriens dans le couloir humanitaire avec distribution de la part de Juppé et aux réfugiés d’une savonnette de Marseille (affaire à faire) et d’un tube de dentifrice. Ce n’est pas du mépris pour le peuple syrien cela ?..

        • Syrienne Libre dit :

          Je ne souhaite pas que mon peuple souffre, ni dans le sang ni economiquement.
          Alors ne prétendez pas ce que je n’ai pas dit…
          N’interpretez pas mes propos comme il vous arrange, ne me prêtez pas des sentiments que je n’ai pas.
          Trop facile.
          Arrêt de la répression, c’est si dur de comprendre?
          Bien sur qu’elle ne touche pas TOUT le peuple, mais assez de monde pour revendiquer la chute du régime.

          • NO PASARAN dit :

            Pourquoi, alors, acclamer la pseud armee pseudo syrienne pseudo libre si vous ne voulez pas le mal des Syriens ? Ceux-la meme qui tuent, violent et mutilent ? Schizophrenie ou mauvaise foi ?

            Pour ma part, je crois que vous avez une haine viscerale envers la Syrie, ou vous n’avez peut-etre jamais mis les pieds (sauf bebe)?, parce que votre pere, frere musulman, a fui la Syrie il y 32 ans… Dans ce cas, il n’y a rien a attendre de vous, vu que votre probleme est d’ordre psychologique (la saintete de papa !)…

          • Akyliss dit :

            « Bien sur qu’elle ne touche pas TOUT le peuple, mais assez de monde pour revendiquer la chute du régime »
            Si tu le dis c’est que ça doit être vraiment vrai de chez la vérité …

        • Hadi dit :

          Hamdoullillah ha salamtik
          Bon retour parmis nous

      • NO PASARAN dit :

        Je devrais donc lire des articles economiques plutot que de lire les prix au souq… C’est pas de la mauvaise fois, ca, PSPL (Pseudo Syriennen Pseudo Libre) ??????

    • julie dit :

      Tant pis, on mangera moins de taboulé ou bien on le rallongera avec de la semoule

      • NO PASARAN dit :

        Oui, mais c’est la saison du chou et de la betterave ! (Allez, en prime, je vous donne, chers amis, une petite recette facile et pleine de vitamines : rapez du chou vert et des carottes, assaisonez juste avec du sel, du jus de citron et de la menthe sechee : delicieux !!!

  4. Cécilia dit :

    Préférence NATIONALE en Syrie.

    182 000 travailleuses étrangères employées pour s’occuper des enfants syriens qui coûtent des milliards.

    Ridwan Habib, Ministre de la Question Sociale et du Travail trouve que les Syriennes méritent mieux cet argent que les étrangères.

    Cette question a été évoquée lors de la discussion sur une loi concernant la retraite anticipée qui va permettre à des dizaines de milliers de jeunes de trouver du travail.

    http://www.syria-news.com/readnews.php?sy_seq=140641

  5. julie dit :

    Derniers développements (à vérifier)
    – La ligue Arabe aurait décidé de discuter les réserves soulignées par la Syrie concernant le protocole.
    – Le Liban l’Egypte et l’Irak n’appliqueront pas les sanctions sur la Syrie.
    – La maison de la famille du petit Sari, assassiné à Homs, aurait été incendié (réponse aux accusations de samaman)
    – Au petit-déjeuner, le ministre W. Al-Mouallem, mange des glaçons, pour son déjeuner il avale un congélateur entier (mais je le trouve génial)
    Et le reportage sur France 2, annoncé comme le must du 20 heures, est à mon avis un « non-évenement » majeur, du déjà-vu, remâché, digéré et……recraché.

  6. Cécilia dit :

    25 novembre 1987

    L’Opération de pilotes arabes en Israël dirigé par un pilote syrien est-elle en lien avec les assassinats d sept pilotes syriens la semaine dernière ?

    http://www.tajerna.com/index.php?option=com_content&view=article&id=9290%3A2011-11-27-14-43-21&catid=62%3A2010-09-29-07-50-08&Itemid=167

  7. Souriyâm dit :

    Article de la revue Afrique-Asie : http://www.afrique-asie.fr/index.php/category/accueil/actualite/article/la-ligue-arabe-et-la-turquie-imposent-des-sanctions-economiques-sur-la-syrie

    La Ligue arabe et la Turquie imposent des sanctions économiques sur la Syrie
    Par : Khalil Attiyah
    Publié le : 27 novembre 2011 à 15:13

    La Ligue arabe a adopté dimanche 27 novembre des sanctions économiques sévères contre la Syrie officiellement pour « la contraindre de faire cesser la répression sanglante de la révolte contre le régime », en fait pour l’obliger à rompre son alliance avec l’Iran décrété par Israël, les pays occidentaux et leurs supplétifs du Golfe comme l’ennemi à abattre. Le Liban et l’Irak, en se dissociant de ces mesures réduisent leur portée. En forçant la main à la Ligue arabe, les monarchies du Golfe favorisent ainsi, sans le vouloir, la mise en place d’un grand marché moyen-oriental composé autour de la Syrie par le Liban, l’Irak et l’Iran. Un marché, adossé sur les pays du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) et d’autres pays d’Amérique du Sud et d’Asie, qui vident ces sanctions de leur contenu.

    La Syrie, de son côté, peut riposter, en bloquant ses frontières terrestres au transit en provenance et vers les pays du Golfe. Dans ce bras de fer économique, il n’y a pas que la Syrie qui sort perdante. La Turquie, la Jordanie et les monarchies du Golfe laisseront des plumes.

    Les perdants directs dans ce bras de fer, seront la Turquie et la Jordanie.

    Notons que c’est la première fois que la Ligue arabe, qui a abandonné pratiquement sa politique de sanctions contre l’occupation israélienne, qui impose des sanctions économiques d’une telle ampleur à l’encontre de l’un de ses membres, et non des moindres, puisqu’il s’agit de la Syrie, membre fondateur de la Ligue.

    Ces sanctions, adoptées lors d’une réunion des chefs de la diplomatie arabes au Caire, comportent un gel des transactions commerciales avec le gouvernement syrien et de ses comptes bancaires dans les pays arabes.

    Elles comportent également une interdiction de voyager dans les pays arabes pour des responsables syriens dont la liste reste à déterminer ainsi que la suspension des liaisons aériennes entre les pays arabes et la Syrie. La date de l’entrée en vigueur de cette dernière mesure sera fixée la semaine prochaine. La Syrie peut riposter en interdisant son espace aérien aux compagnies aériennes desservant les pays qui imposent de telles sanctions.

    Parmi les mesures adoptées figurent aussi le gel des transactions financières avec le gouvernement et la Banque centrale syriens et l’arrêt de financement de projets arabes en Syrie.

    Ces mesures doivent entrer en vigueur « immédiatement », a précisé le Premier ministre qatari Hamad ben Jassem al-Thani, dont le pays mène la cabale contre la Syrie, avec l’Arabie saoudite et la Turquie.

    L’économie syrienne est déjà affectée par des sanctions européennes et américaines et les mesures de la Ligue arabe risquent de l’ashpyxier davantage, la moitié des exportations et près d’un quart des importations de la Syrie se faisant avec les pays arabes.

    Comme en Libye, la Ligue arabe, que les manifestants et les médias syriens qualifient désormais de « Ligue hébraïque », sert ainsi de couverture à une intervention étrangère. Des plans sont déjà à l’étude. Comme ceux avancés par Alain Juppé, en connivence avec le Conseil national syrien, une marionnette entre les mains des Frères musulmans et des Occidentaux, prévoyant la création de « couloirs humanitaires ». Une idée qui a fait sursauter le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov qui a demandé des éclaircissements à son homologue français Alain Juppé.

    L’idée a même surpris les responsables de l’Onu en charge du dossier humanitaire et qui n’en voient pas l’utilité. La Turquie même, qui se joint aux sanctions de la Ligue arabe, n’en est pas encore, du moins officiellement, à ce stade. Avec ses 800 kilomètres de frontières avec la Syrie, et la relance de la lutte armée des Kurdes du PKK, les dirigeants islamistes turcs hésitent toujours à franchir le pas. Avec leur doctrine de « zéro ennemi », ils risquent d’avoir sur le dos la Syrie, les Kurdes, les Arméniens (alliés historiques de la Syrie), l’Irak et l’Iran.

    C’est dans ce contexte qu’il faudra lire le « message » iranien adressé peu avant la réunion de la Ligue arabe au Caire le 27 novembre à la Turquie qui y a pris part et qui s’est dit prête à en appliquer les décisions.

    Que dit ce message ultimatum iranien ?

    « Si nous sommes menacés, nous comptons d’abord prendre pour cible le bouclier de défense antimissile de l’Otan en Turquie. Et ensuite nous nous en prendrons à d’autres cibles ». L’ultimatum est du général Amir Ali Hajizadeh, commandant des forces aériennes des Gardiens de la Révolution.

    S’adressant à des unités de la milice des Bassidji à Khorramabad (ouest), le général Hajizadeh a affirmé que la position de l’Iran était dorénavant « de répondre aux menaces par la menace », conformément à une directive émise ce mois-ci par le Guide suprême de la Révolution, l’ayatollah Ali Khamenei.

    Les forces dirigées par le général Hajizadeh sont chargées des systèmes de missiles des Gardiens de la Révolution.

    La Turquie a accepté l’an dernier l’installation dans le sud-est de son territoire d’un système radar d’alerte précoce, qui fait partie du bouclier antimissile de l’Otan destiné, selon les Etats-Unis, à faire face aux menaces d’attaques de missiles venant du Moyen-Orient, en particulier d’Iran.

    La veille, c’était au tour du Secrétaire général du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah de hausser le ton et de réaffirmer son engagement du côté de la Syrie. Certains milieux proches du Hezbollah n’hésitent plus à proférer des menaces directes contre les intérêts occidentaux dans la région, notamment contre les forces de la Finul au Liban, qui regroupe des unités françaises.

    Jusqu’ici, la Syrie n’a pas jeté dans la bataille toutes ses cartes. Acculée, elle n’hésitera à y recourir.

    La course vers l’abîme est entamée. Le Proche-Orient est au bord d’une conflagration majeure qui semble désormais échapper à ses planificateurs.

    • Souriyâm dit :

      Du même dans la même revue Afrique-Asie : http://www.afrique-asie.fr/index.php/category/accueil/actualite/article/pourquoi-la-russie-et-la-chine-ne-laisseront-pas-tomber-la-syrie

      Publié le : 28 novembre 2011 à 14:40
      Pourquoi la Russie et la Chine ne laisseront pas tomber la Syrie
      DR Bachar al-Assad

      Après les sanctions économiques imposées par la Ligue arabe à la Syrie, Moscou a réagi en appelant à un dialogue entre le régime et l’opposition. Comme l’opposition extérieure, particulièrement le Conseil national syrien (CNS), rejette toute négociation autre que celle devant porter sur la reddition du régime et le transfert du pouvoir, Moscou n’a pas caché sa colère, accusant cette opposition et ses sponsors occidentaux de vouloir conduire la Syrie à la guerre civile. Il faut rappeler que la Russie avait invité une délégation du CNS dans le but de l’amener à ouvrir un dialogue avec le régime, mais elle a été confrontée à un niet catégorique.

      Tout en poussant les deux parties à conclure un compromis historique, la Russie, suivie par la Chine et l’Iran, ont désormais la certitude que les pays occidentaux, suivis par la Turquie, cherchent en fait, non pas à faire cesser le bain de sang ou à des réformes substantielles, mais à renverser le régime actuel et à le remplacer par un régime islamiste.

      Moscou a bien compris que, une fois cet objectif atteint, la Turquie (qui va accueillir une base de l’Otan dans le dispositif du bouclier anti-missile) aura, grâce à son alliance avec le nouveau pouvoir islamiste sunnite en Syrie, toute latitude pour déstabiliser la Russie à travers ses républiques islamiques. Idem pour la Chine, qui sent venir le danger de la déstabilisation dans sa province turcophone, la région autonome ouïgoure du Xinjiang, appelée également Turkestan oriental.

      La chute du régime al-Assad va également priver la Russie de sa base navale à Tartous, la seule dont elle dispose encore en Méditerranée.

      De son côté, l’Iran est conscient que la probable chute de son allié syrien va aboutir, à terme, à la liquidation du Hezbollah libanais, puis à la fin du régime pro-iranien en Irak. Assiégé, son propre renversement ne serait alors qu’une question de temps.

      On comprend pourquoi on assiste actuellement à la constitution d’un front autour de la Syrie composé par ses deux voisins immédiats : le Liban et l’Irak. Ces deux pays ont annoncé haut et fort qu’ils ne respecteront pas les sanctions de la Ligue arabe. Ce front sera soutenu par la Chine, la Russie et l’Iran. Non pas par amour pour le régime syrien qu’ils appellent de leurs vœux à réformer, mais pour se protéger eux-mêmes de la déferlante islamiste-atlantiste.

  8. Cécilia dit :

    Wesley Clark et le projet américain au Proche-Orient :

    http://www.youtube.com/watch?v=Ha1rEhovONU&feature=player_embedded

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