• Décryptage
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Il y a décidément de moins en moins d'ambiguité, sinon moins d'inexactitudes et de mensonges, dans le traitement de l'actualité syrienne par nos grands médias formatés et formateurs. Ainsi Libération, dans son édition du 15 février, consacre une page et demie, avec une grande photo, à un entretien avec Cheikh Louai al-Zouabi, que le quotidien bobo définit lui-même comme un "imam salafiste" syrien. Libération présente Al-Zouabi comme l'"homme qui a tout déclenché" en Syrie. L'iman, qui prêchait à Deraa au [...]



Libération a trouvé un salafiste libéral !

Par Louis Denghien,



"Faire-part" électronique d'al-Qaïda, diffusé voici quelques jours sur des sites salafistes,de décès au combat en Syrie de quatre combattants : un Jordanien, deux Emiratis et un Irakien...

Il y a décidément de moins en moins d’ambiguité, sinon moins d’inexactitudes et de mensonges, dans le traitement de l’actualité syrienne par nos grands médias formatés et formateurs. Ainsi Libération, dans son édition du 15 février, consacre une page et demie, avec une grande photo, à un entretien avec Cheikh Louai al-Zouabi, que le quotidien bobo définit lui-même comme un « imam salafiste » syrien. Libération présente Al-Zouabi comme l' »homme qui a tout déclenché » en Syrie. L’iman, qui prêchait à Deraa au printemps dernier, revendique d’avoir été le premier en Syrie a avoir appelé au renversement du régime.

Lanceur de fatwas

Libération, en donnant la parole à ce très archétypal extrémiste religieux d’une quarantaine d’années, dûment barbu, apporte pas mal d’eau aux thèses des autorités syriennes qui ont toujours insisté sur la dimension largement extrémiste du mouvement. Mais à l’heure des actions et exactions quotidiennes des groupes armés sous influence turco-qatarie, et de l’enlisement diplomatique des Occidentaux, les gaucho-atlantistes de Libé n’ont plus guère de précautions à prendre.

C’est dans un village du Nord-Liban, « à proximité de la frontière syrienne« , que cheikh al-Zouabi a reçu l’envoyé spécial de Libération, Jean-Pierre Perrin. Al-Zouabi dit avoir été emprisonné six ans par le régime, entre 1993 et 1998, sous Hafez al-Assad donc.  Libéré, il a par la suite séjourné avec les djihadistes, en Bosnie et en Afghanistan. De retour en Syrie, il est devenu imam à Deraa, la grande ville du sud, près de la frontière jordanienne, en charge de la prière du vendredi. C’est depuis cette tribune qu’il a, affirme-t-il, lancé en mars 2011, à la faveur des premiers troubles, le premier appel à renverser Bachar al-Assad.

L’imam salafiste raconte donc sa version des débuts de la révolte de Deraa : l’arrestation et la « torture » d’une douzaine d’enfants ayant écrit des slogans anti-régime sur des murs, et la fin de non recevoir méprisante des autorités policières aux familles venues demander leur libération. Cette attitude brutale et maladroite, que nous ne nions pas, a entraîné, le 20 mars, les premières manifestations. Réprimées avec une violence disproportionnée, qui aurait fait six tués, ce qui constitue le deuxième péché originel des autorités, dans cette crise. Des autorités locales, beaucoup plus que du pouvoir central, pour ne pas parler de Bachar al-Assad lui-même. On sait la suite désastreuse…

C’est en tout cas à ce moment que Louai al-Zouabi décide de lancer sa fatwa « historique » contre le régime… via internet, ce qui fait de lui un des premiers cyber-opposants, en tout cas. Une fatwa « pacifique« , prétend-il, interdisant « aux manifestants de tuer les agents des services de sécurité, et vice-versa » : on ne peut pas dire que ce prophète-là ait été entendu dans son pays ! Il est vrai que les incidents s’amplifiant, notre imam a très vite lancé une seconde fatwa, nettement plus dans l’esprit salafiste, et autorisant l’ASL « à protéger les civils » : on sait ce que ça veut dire. Notons quand même un problème de chronologie : à notre connaissance on n’entend guère parler des premiers groupes de déserteurs -pas encore estampillés « ASL » – avant juin et les sanglants événements de Jisr al-Choughour, qui ont vu la mort d’une centaine de policiers ou soldats, victimes d’attaques de groupes islamistes, et qui voit aussi un officier déserteur, le , » Harmouche, annoncer sa dissidence (voir entre autres notre article « Les confessions télévisées d’Harmouche, ex-colonel, ex-déserteur et ex-dissident », mis en ligne le 16 septembre ). L’agence Sana fait était des premiers policiers tués – une dizaine – au cours de la première semaine d’avril, notamment à Deraa : les premières victimes de la fatwa d’al-Zouabi ?

L’ASL ?  » Des types en cravate ! »

Salafistes syriens en action : la tendance libérale y est encore minoritaire...

Mais revenons à l’actualité, et à ce qu’elle inspire à l’invité salafiste de Libé. Celui-ci, comme s’il était dans sa mosquée, professe nombre de « vérités révélées » : la rébellion contrôle « la nuit » « 70% du territoire syrien« , et seulement « 20 à 40% le jour » : on est là encore dans le registre de la précision surréaliste, un genre qu’affectionnent décidément les opposants radicaux à Bachar. Interrogé sur le risque d’une guerre civile, al-Zouabi dit la craindre, notamment avec ce qu’il désigne comme l’instrumentalisation des alaouites par le régime.

Jean-Pierre Perrin envisage l’éventualité d’une reprise complète de Homs par l’armée : al-Zouabi reconnait que cette éventualité, apparemment plausible, pourrait « affaiblir le mouvement pendant une certaine période« . Mais surtout notre prêcheur salafiste craint que sa victoire à Homs conduise le pouvoir à « ouvrir un front avec Israël avec l’aide de l’Iran« , dans le cadre d’une « fuite en avant » susceptible de consolider le régime. Le journaliste de Libération pose ensuite LA question : est-il favorable à une intervention occidentale ? Le salafiste « modéré » répond par l’affirmative : « Le mouvement pacifique est terminé » explique-t-il, avec un certain temps de retard  – dix mois – dans l’analyse. Et al-Zouabi de s’engager au nom de tout ce que la Syrie compte d’extrémistes obscurantistes, à ce que la révolution triomphante respecte les conventions internationales et ait de « très bonnes relations avec la communauté internationale« . Cette soumission à Washington et donc à Tel-Aviv précisée, al-Zouabi, qui demeure quand même un extrémiste, donne un coup de patte au CNS exilé en Turquie – « ceux qui ont des cravates » dit-il méprisamment, ajoutant que leur influence en Syrie « est limitée » : voilà qui en dit assez long sur la représentativité de ce gouvernement virtuel, et sur l’autorité qu’il a sur les groupes armés.

Justement al-Zouabi affirme être « en communication avec 70% (son chiffre décidément) des leaders de terrain« , qu’ils soient « islamistes, laïcs, druzes« . Et il se propose même au journaliste français de « faire exécuter des opérations militaires en des endroits déterminés à l’avance« , afin de prouver ce que lui, al-Zouabi, représente militairement ! La modestie – ou le sens du ridicule – ne semblent pas figurer au rang des qualités premières de notre imam salafiste.

Salafiste mais, encore une fois « cool » : cheikh Louai al-Zouabi termine son entretien en assurant nouvelle fois les lecteurs de Libé que la révolution syrienne ne sera pas islamiste, tolérera les autres religions – il se dit même prêt à aider les chrétiens à construire leurs églises quitte à porter lui-même les pierres sur ses épaules! Dans une dernière envolée qui confirme une certaine tendance à la mégalomanie du personnage, al-Zouabi signale le caractère historique de sa déclaration : « Pour la première fois, un cheikh salafiste veut que la reconnaissance de l’autre se fasse indifféremment de sa religion, de ses opinions politiques, de ses origines, et accepte non seulement de reconnaitre ses différences mais de les accepter« . C’est en effet une première, mais on peut douter de la parfaite représentativité de cheikh Louai al-Zouabi au sein de la mouvance salafiste syrienne…

 

On peut dire qu’à ce niveau, Libération pratique une nouvelle forme, subtile, de désinformation et de propagande : faire passer, dans l’opinion bobo, le radicalisme islamiste comme acceptable et amendable : Perrin répercute le discours d’al-Zouabi, qui prétend incarner (à lui tout seul ?) une « tendance moderniste au sein de ce courant particulièrement radical » (understatement de Libération) et donc « défendre des idées de tolérance au sein d’un courant qui ignore jusqu’à ce mot« . Attendons un peu, et Libération va nous vendre bientôt une tendance démocratique d’al-Qaïda – quoique, à la réflexion, c’est un peu ce qui s’est passé pour certaines têtes du CNT libyen.

Sinon, on retiendra que tout ne va pas pour le mieux entre certaines tendances radicales de l’opposition et le CNS chéri des chancelleries occidentales. Y aura-t-il une guerre civile… au sein de l’opposition syrienne ?

Le cheikh salafiste-syrien-exilé (en Arabie séoudite) al-Aroor : plus influent - et moins cool - qu'al-Zouabi au sein de la mouvance salafiste



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26 commentaires à “Libération a trouvé un salafiste libéral !”

  1. NO PASARAN dit :

    Dans un autre contexte, on pourrait en rire…

    • Mohamed dit :

      Comment la ligue arabe s’est-elle transformée en instrument de l’impérialisme occidental ?

      Intrigue digne des conspirations coloniales classiques des siècles passés, à l’instar de l’accord de Sikes – Picot, qui a coupé les liens du Sham et du Moyen Orient ou la trahison des arabes après la première guerre mondiale, ou le pillage du pétrole irakien par les capitaux britanniques.
      Mais cette fois, ce sont les arabes qui aident les forces du néo-colonialisme à tromper et à asservir les autres arabes, et ce par l’intermédiaire de la ligue arabe.
      Au cours de l’année écoulée, les 22 membres de cette ligue ont servi de couverture frauduleuse et bénéfique aux forces occidentales dans l’exécution de leurs plans de redessiner la carte politique des pays du monde arabe, pour réaliser leurs intérêts stratégiques.
      L’élan des révolutions populaires qui ont commencé aux débuts de l’année 2011, à travers le monde arabe, a été manipulé et déformé par les forces impérialistes occidentales, pour réduire les gains populaires, dans la démocratie, au minimum, et restructurer les cartes politiques des pays, au profit de leurs intérêts. Quelle performance ! si l’on prend en compte que ce sont ces mêmes forces qui, depuis longtemps et pour des décennies, ont soutenus ces régimes oppressifs qui ont répandu beaucoup de chagrin et de souffrance.
      L’objectif principal déclaré de l’intervention occidentale, sous prétexte de la « responsabilité de protéger », est l’idée que ces pays agissent par préoccupation pour les droits de l’homme et la protection des vies des civils. Mais, étant donné l’histoire des Etats-Unis d’Amérique, de la Grande Bretagne, de la France et des autres, qui ont mené des guerres criminelles agressives, au cours de la dernière décennie, dans des territoires musulmans en général, qui ont fait des victimes dont le nombre dépasse un million de morts, et des millions de blessés, ces forces se trouvent au milieu d’un énorme problème de crédibilité quant à l’invention des justifications de l’intervention dans les révolutions arabes.
      Y’a-t-il meilleure apparence à la couverture de l’intervention occidentale dans les affaires arabes que l’apparence du soutien arabe ? C’est là où la ligue arabe a joué le rôle demandé d’elle !
      Depuis sa création en 1945, la ligue arabe a gelé l’adhésion de deux pays membres, la Libye en mars 2011, et la Syrie suspendue huit mois plus tard.
      Apparemment, le mobile de la ligue arabe dans la prise de ce genre de décision est qu’elle partage avec Washington, Paris et Londres leur préoccupation de la sécurité des civils qui sont exposés à la répression brutale de la part de leurs dirigeants.
      Sans sanctions de la ligue arabe, l’intervention occidentale serait une sorte grossière des formes de l’ancien colonialisme, et dans tous les cas l’intervention sous n’importe quelle forme est une colonisation en réalité. Mais après l’addition des voix arabes au chœur des hypocrites occidentaux, l’intervention se fonde sur l’unité de la décision de la communauté internationale, y compris les arabes.
      La mise en œuvre se présente comme suit : l’incitation à la violence et l’instabilité dans le pays choisi, l’armement des groupes des insurgés, et la direction de ces groupes par des forces spéciales secrètes, et quand l’Etat s’apprête à lutter contre l’insurrection armée, on l’accuse de violer les droits de l’homme.
      Dans une étape ultérieure, la ligue arabe suspend l’adhésion de ce pays, le plaçant dans la case des pays déchus, et par la suite fournir une couverture aux pays occidentaux pour mobiliser leurs forces pour adresser des frappes militaires, et commettre des crimes et des atrocités au nom de la « responsabilité de protéger », et procéder au changement du pouvoir conformément à leurs propres intérêts. Voilà l’équation de la nouvelle colonisation des pays arabes, et par l’appui des autres pays arabes.
      La Libye est la première expérience de cette équation que l’on cherche, présentement, à mettre en œuvre en Syrie, dans une campagne effrénée et sans précédent. N’oublions pas que l’abandon de la Libye, par la ligue arabe, a été suivi, immédiatement, par sept mois de bombardements aériens par les forces de l’OTAN, et le bilan a été des dizaines de milliers de morts civils, et les dimensions de ces crimes ne sont pas encore révélées à cause de l’étouffement médiatique, ce qui n’empêche pas que c’est un crime caractérisé qui a souillé les mains des arabes par le sang des libyens.
      Il semble que la ligue arabe exécute, actuellement, un rôle supplémentaire dans le perfectionnement de cette équation, et il est clair que ce qui se passe en Syrie est une insurrection armée, soutenue et armée par des gouvernements étrangers, dont la Turquie et l’Arabie Saoudite occupent une place d’avant-garde et jouent un rôle principal dans l’armement de la « soi-disant armée syrienne libre » contre les forces régulières syriennes.
      C’est la ligue arabe qui a demandé au conseil de sécurité, la semaine dernière, d’assiéger le gouvernement d’Al Assad, et la préparation d’une intervention militaire de l’OTAN, à la façon libyenne. Et sans doute que le double veto russo-chinois a bloqué, pour le moment, la poursuite de ce plan, et il est clair que la Russie et la Chine ont assimilé la leçon libyenne, lorsque les forces occidentales ont exploité une résolution semblable du conseil de sécurité pour lancer une campagne militaire dévastatrice contre la Libye sous le slogan suspect de la « responsabilité de protéger ».
      Le rôle ignoble et traître de la ligue arabe dans le comportement comme un chien de chasse de l’occident, se reflète dans une déclaration du ministre des affaires étrangères britannique, William Hague, après le double veto russo-chinois qui a dit : « la Russie et la Chine ont affronté, aujourd’hui, une option simple, vont-ils soutenir le peuple syrien et la ligue arabe ou non ? Et, ils ont décidé de ne pas le faire, et ont insisté à prendre le parti du régime syrien et de la répression brutale du peuple syrien, en appui à leurs intérêts nationaux ».
      Cette déclaration est un contournement des faits et une falsification de la vérité, au mieux. Premièrement, la Russie et la Chine ont décidé de soutenir le gouvernement syrien parce qu’ils savent, malgré la couverture médiatique occidentale tendancieuse, que le président Al Assad a la popularité et le soutien du peuple syrien, et qu’il dispose de la légitimité populaire. De même la « répression brutale », dont parle Hague, est dirigée contre la violence que l’occident et les pays arabes ont délibérément encouragée et fomentée en Syrie, comme ils ont fait en Libye, auparavant.
      Deuxièmement, l’opposition russe et chinoise au projet de la résolution est conforme au rapport de la mission des observateurs arabes, envoyée par la ligue arabe en Syrie. Le rapport de la mission a révélé, sans équivoque, que la violence est commise par des groupes armés et des opposants armés qui tuent les civils, et cela contredit, tout à fait, l’histoire racontée par les médias occidentaux, sur le recours des forces gouvernementales à la violence unilatérale.
      En effet, le secrétariat de la ligue arabe a annulé la mission des observateurs, parce que cette mission dévoile la falsification des faits menée par l’occident. Donc, la vérité est loin de l’accusation que porte Hague à la Russie et à la Chine de ne pas soutenir la ligue arabe, car ces deux pays ont agi sur la base du rapport de la mission des observateurs, constituée par la ligue, et c’est le secrétariat général qui n’a pas adopté le rapport des observateurs qui étaient présents sur le terrain, et qui ont reflété la réalité du terrain telle qu’elle est.
      Troisièmement, nous devons noter que les propos du ministre britannique quand il a souligné que la Russie et la Chine n’ont pas soutenu la ligue arabe dans leur action pour imposer des sanctions contre la Syrie, ces propos eux-mêmes, dévoilent l’objectif réel de la ligue arabe.
      La ligue arabe joue un rôle pour donner la légitimité morale et politique aux forces militaires occidentales pour attaquer la Syrie, comme elle l’a fait avec la Libye avant, Washington, Londres et les autres forces occidentales cachent leur stratégie néo-colonialiste, sous couverture arabe des responsabilités humanitaires, et cette couverture est fournie par les pays arabes, à partir de leurs intérêts égoïstes.
      Le tableau d’ensemble, ici, est la planification occidentale de la manipulation des troubles arabes pour procéder au changement des régimes, en particulier, les régimes qu’ils considèrent comme résistants aux intérêts stratégiques occidentaux, et la Syrie, ici, est considérée comme le grand prix parce qu’elle soutient les droits des palestiniens et s’oppose à l’agression israélienne soutenue par l’occident, et la liste des « fautes syriennes » est très longue. Elle soutient, également, la résistance du Hizbollah et fait face à l’impérialisme américain au moyen orient.
      L’un des objectifs immédiats de l’hostilité américano-occidentale contre la Syrie, est l’alliance de longue date avec la république islamique iranienne. Les Etats-Unis et leurs alliés, visent, entre autres, à changer le modèle du pouvoir en Iran, et se débarrasser du régime d’Al Assad est la clé du plan occidental pour se débarrasser de l’Iran. Ce que subit la Syrie, aujourd’hui, comme agression occidentale, n’est que le résultat de son refus des offres américaines pour parvenir à une transaction visant l’Iran, en février 2010.
      Dans tous les cas, la feuille de route militaire américano-occidentale s’étend au-delà du remodelage des frontières du moyen orient, explique Michael Chodowski, dans son nouveau livre, à un scénario de la 3ème guerre mondiale, la feuille élaborée par l’armée américaine qui vise à asseoir son contrôle et sa domination sur des régions riches en énergie, dont le moyen orient et certaines parties de l’Asie centrale, importantes pour limiter la taille des concurrents géants des USA, que sont la Chine et la Russie.
      L’alliance entre la Russie et la Chine, la Syrie et l’Iran, confère à ces objectifs une attirance supplémentaire chez l’occident et pousse vers un changement des deux régions précitées.
      Pour revenir au rôle perfide de la ligue des pays arabes au service des plans des forces occidentales, l’ironie du sort, veut que l’un des principes fondamentaux de la ligue parle de « la protection de l’indépendance et de souveraineté » des pays membres. La Syrie, qui était l’un des sept pays fondateurs de la ligue, en 1945, reçoit aujourd’hui un coup de poignard dans le dos, de la part des membres de la ligue, pour porter atteinte à son indépendance et à sa souveraineté.
      Il s’est avéré que les pays de la ligue, dans le golf persique, sont les plus traîtres et trompeurs. L’Arabie Saoudite, et le Qatar, les autres membres du CCG, le Koweït, les Emirats et Oman, ont élevé la voix pour condamner la Libye et la Syrie, et créer les justifications de l’agression occidentale.
      D’autre part, les pays du golf sont parmi les régimes les plus oppressifs de leurs peuples qui demandent la démocratie. Les appellations changent, royautés, machyakhates, émirats, sultanats, mais ce sont tous des pays gouvernés, par des familles propriétaires de leurs ressortissants, avec une main de fer.
      Ce qui suscite l’ironie, c’est que les dirigeants de l’Arabie Saoudite et du Qatar, dictateurs, exhortent le gouvernement syrien à fournir davantage de réformes politiques, tandis que ces deux pays sont dépourvus de la moindre réforme, et la simple critique du dirigeant royal est un crime punissable par la loi.
      Mais, le coût du soutien de ces dictateurs à l’intervention occidentale en Syrie, est la protection de cet occident et son soutien à la répression des peuples dans ces pays. Ces rois sunnites s’allient, également, aux plans occidentaux pour briser l’alliance irano-syrienne qui jouit de grands soutien et respect populaires, dans la région, en plus de l’influence, et c’est ce qui n’est pas apprécié par ces rois.
      L’illégalité de l’intervention des forces occidentales dans les affaires intérieures de la Syrie, ou de tout autre pays, et la ridicule alliance des pays arabes dictateurs, dans le but de réaliser ces plans, sont des choses occultés par la couverture médiatique contrôlée par l’occident, délibérément, afin de répandre les mensonges et les falsifications. Les acclamations et applaudissements aux champions présumés, les gouvernements occidentaux dictateurs et leurs alliés, tyrans arabes, et une chose que l’on peut tout simplement qualifier de mauvaise blague.

      Article de Vinnan Kannagham, traduit en arabe par Assem Madhloum, publié par Al Jaml http://aljaml.com/node/81118 , le 13.02.2012, et traduit en français, par Mohamed, pour Infosyrie, le 15.02.2012.

      • betehem dit :

        l y a quelque chose que je n’arrive pas à comprendre. C’est une guerre via les médias. Désinformation. Soit. Et en effet, comment les occidentaux peuvent-ils réaliser quoi que ce soit, vu les infos dont ils sont inondés.
        Ce que je ne comprends pas, c’est que, à ce que je sache, aucun des médias français n’ait été inondé de SMS, de mails, de pétitions réclamant la diffusion d’informations importantes, et la diffusion de leurs sources exactes.
        Il ne suffit pas d’utiliser le conditionnel pour excuser la paresse d’informations et de sources sérieuses des journalistes.

        Info Syrie ne sera pas pris au sérieux, trop partisan. Mais Pierre Puccinin, un belge, ou bien Mondialisation. ca, des canadiens, qui ont tous une vision autre que le gouvernement français ?
        Il y a des musulmans qui pensent avoir LA clef. Il y a des occidentaux qui pensent que LEUR système est le meilleur.
        Plaquer une civilisation sur une autre, on a bien vu ce que ça a donné en Afrique. Rien ne leur permettait de comprendre et d’adhérer à ce système étranger à leur culture.
        La plupart n’y ont trouvé que des trucs pour s’enrichir personnellement, comme le font les occidentaux, et pas eux seulement !

  2. s.34 dit :

    Le niveau de propagande des merdias est tel que cela dépasse de loin l’URSS à la veille de sa chute.

  3. Merrick dit :

    « … sheikh Adnan Al Aroor est un ancien officier syrien arrêté et condamné dans les années 70 pour avoir violé plusieurs des conscrits dont il avait le commandement. » : http://www.voltairenet.org/Apres-le-depart-des-observateurs-l

  4. jk dit :

    la décadence n’a plus de limite,l’acharnement et la détermination pour que la Syrie glisse dans le chaos est vraiment à un niveau d’extrême gravité !
    tous les vautours & animaux de toutes races veulent s’en occuper, mais la bête est encore sur pieds et elle se défendra très bien, vous verrez,soyez patient, un mois encore et la Syrie se relèvera.

  5. Aurélien L. dit :

    Des salafistes libéraux syriens …
    Ah oui, c’est un peu dans le même genre que les « islamistes modérés » en Libye.

  6. joseph cotton dit :

    Le « new look’ du Colonel el Ryad Al Assad se préparant faire son entrée chez Les Amis de La Syrie » Hillary, HBJ, Davutoglu, Juppe etc..

    Le colonel, sa barbe, et l’image de la révolution syrienne
    Par Rania Massoud | 15/02/2012
    L »Orient- Le jour

    http://www.youtube.com/watch?v=5H-5rwopdBo&feature=player_embedded

    Dans l’histoire ancienne, la barbe était une source de fierté pour les hommes qui la portaient. Elle symbolisait sagesse, maturité et virilité… Si l’on voulait humilier son ennemi, on lui rasait le visage. Dans Historiae Augustae, un recueil de biographie d’empereurs romains écrit à la fin du IVe siècle, on rapporte comment Lucius Verus (qui régna de 161 à 169) s’était attiré les sarcasmes de la population pour s’être fait couper la barbe pour complaire… à une courtisane syrienne.

    De nos jours, la barbe, perçue comme un signe d’appartenance identitaire et religieuse, est de loin moins appréciée. Souvent interdite au bureau et dans les fonctions publiques, la barbe – un peu comme le voile d’ailleurs – suscite la polémique.
    C’est le cas du nouveau « look » capillaire du colonel Riad el-Assaad, chef de l’Armée syrienne libre (ASL). Arborant d’habitude une moustache, le colonel est récemment apparu dans une vidéo le visage couvert d’une courte barbe poivre et sel. Se disant « choqué » par cette image, un internaute syrien publie un billet sur le site d’opposition « al-Moundassa », réprimandant le colonel Assaad et l’accusant d’offrir une occasion de plus aux pro-Bachar el-Assad de traiter les opposants de « salafistes fondamentaux et radicaux ».

    « Mon colonel, vous êtes devenu un symbole national, vous représentez l’image de la révolution syrienne maintenant, écrit “Firas Free”. Ne savez-vous pas ce que les gens pensent lorsqu’ils voient un homme porter la barbe ? (…) Mon colonel, (votre look) cause du tort à la révolution. À mon avis, vous ne l’avez pas fait exprès, vous n’avez tout simplement pas réfléchi aux intérêts de la révolution. (…) Et, de mon côté, je ne sais plus quoi penser… »

    « C’est pathétique ! réagit un internaute sous le billet de Firas. (Le colonel Assaad) est libre de son corps, l’important est qu’il fasse de son mieux pour protéger le peuple (syrien). » « L’auteur de cet article est très naïf, il faut regarder au-delà des apparences (…), écrit un autre. La barbe n’est pas réservée aux islamistes. D’ailleurs, les hommes de Bachar sont les plus barbus de tous ! » « Le colonel Assaad est un combattant, tu crois qu’il a le temps de se raser tous les jours ? demande un troisième. Et puis où est le problème s’il est croyant ? Jusqu’à quand continuera-t-on de vivre dans la mentalité sectaire du régime ? »

    Dans la vidéo en question, diffusée le 2 septembre 2011 sur YouTube par « Les Syro-Américains pour la démocratie », le colonel rebelle adresse un message aux Syriens de l’étranger souhaitant rentrer dans leur pays pour combattre auprès de l’ASL. « Vous êtes les vrais ambassadeurs de la Syrie à travers le monde et le peuple a besoin de votre soutien politique, moral et financier, affirme le colonel Assaad dans la vidéo. Il y a déjà beaucoup de gens à l’intérieur du pays qui sont prêts à se battre contre le régime, mais il faut dire que nous serons incapables de protéger la vie de ceux qui décident de venir de l’étranger. Si un mal leur arrive, nous serons tous perdants… »

    Le colonel Riad el-Assaad est-il donc un islamiste radical ? Ce n’est pas, en tout cas, ce qu’on peut déduire de son message au ton modéré…
    Pour en savoir plus, consultons Google (en arabe) :
    « Votre recherche – colonel Riad el-Assaad salafiste – n’a donné aucun résultat.
    Assurez-vous que tous les mots sont épelés correctement.
    Essayez des mots-clés différents.
    Essayez des mots-clés plus généraux.
    Essayez de supprimer certains mots… »

    • Christian dit :

      Je ne suis pas psychologue (mais ingénieur)… il me semble que lorsque quelqu’un ne fait pas de contact visuel avec son interlocuteur, cela veut dire qu’il ment. C’est ce que j’ai pu constater sur cette vidéo. Peut-être que Salim peut m’éclairer à ce sujet?

      Mr Ryad Al Asaad, vous faites appel aux Syriens de l’étranger, particulièrement à ceux qui habitent aux USA… et en tant que Syrien vivant aux USA vous n’aurez JAMAIS mon appuis… vous n’est qu’un lâche.

  7. fatima dit :

    سجون السعودية: الداخل فيها مفقود والخارج مولود », article sur le site « arabi-press » du 15-02-2012 .
    A la fin de cet article vous pouvez regarder un video d’un interview d’un responsable saoudien de l’organisation de Droit de l’Homme en Arabie saoudite.
    J’aimerais bien que le journal sioniste Libé le lire et nous donner son avis sur la « démocratie » saoudienne . j’aimerais aussi savoir l’avis sarko et sa jupette qui nous dident aussi que pensent-ils de la démocratie saoudienne ? … Vous êtes tous des criminels.. L’Histoire ne va pas vous épargner , bandes des assassins

    • Akyliss dit :

      ni libération,ni sarko, ni jouppé ne diront un seul mot sur « la grande démocratie saoudienne » car ils en ont besoin pour renverser la Syrie libre et laic !

      ses ploucs pensez que la partie avec la Syrie serait facile, mais beaucoup de monde commence à en avoir marre de l’hypocrisie des occidentaux qui vont tuer des civils aux noms de la démocratie, de la liberté etc…

      mais la fin est proche pour eux plus que pour la Syrie, ils vont dégager vite fait bien fait avec leurs clowns de colonel Ryad el assaad.

  8. Cécilia dit :

    USA/Syrie

    La guerre secrète des Etats-Unis contre la Syrie
    Par : Stuart Jeanne Bramhall
    Publié le : 15/02/12

    Vous avez peut-être remarqué que la rhétorique officielle au sujet de la Syrie change tous les jours —sauf pour ce qui est des attaques méprisantes et insultantes contre la Russie et la Chine pour avoir exercé leur droit de veto au Conseil de Sécurité.

    Pour être honnête, ce veto se révèle de plus en plus opportun à mesure que les évènements au sol dévoilent la culpabilité des Etats-Unis dans la guerre civile en Syrie. Oui la guerre civile. C’est comme ça que ça s’appelle quand une résistance armée prend les armes contre un gouvernement souverain. Le rapport provisoire de la Mission des Observateurs de la Ligue Arabe (la Ligue Arabe a refusé « d’approuver » le rapport mais il y a eu des fuites) confirme clairement la présence « d’une entité armée » en Syrie. Des descriptions détaillées de militants qui tirent sur les forces gouvernementales ainsi que le fait que des bombes soient posées pour faire exploser les infrastructures gouvernementales et civiles semblent confirmer les déclarations d’Assad comme quoi des militants islamistes essayent de renverser le gouvernement. Vous pouvez lire le Rapport de la Mission des Observateurs de la Ligue Arabe sur le site web de l’université de Columbia.

    Au début l’administration Obama a expliqué tout cela en affirmant que les manifestants syriens non-violents étaient si désespérés par l’intransigeance d’Assad qu’ils se sont joints aux militaires qui avaient quitté l’armée syrienne. Il y a un jour et demi, quand deux bombes ont explosé à Alep en faisant 25 morts, on nous a dit que c’était une manoeuvre cynique du gouvernement syrien pour discréditer l’Armée Syrienne Libre. Mais cette version n’a pas pu être maintenue après que les militants aient assassiné un général syrien, un docteur qui dirigeait un hôpital militaire de Damas. Maintenant on nous dit que les membres iraquiens de Al Qaeda profitent de l’agitation civile syrienne pour traverser la frontière et devenir une Al Qaeda syrienne.

    Le soutien de l’OTAN aux militants armés syriens

    Le problème avec cette nouvelle version des évènements c’est que cela fait plusieurs mois que des analystes du Moyen-Orient respectés comme Sibel Edmonds, une ancienne interprète du FBI qui a le don de mettre à jour des informations cachées, Philip Giraldi, un ancien officier de la CIA, John R. Bradley, auteur et correspondant étranger britannique et Michel Chossudovsky, un économiste canadien et analyste de la mondialisation, parlent de la résistance armée en Syrie. De plus tous les quatre apportent de plus en plus de preuves que les Etats-Unis, la Turquie et d’autres membres de l’OTAN, de même que la Jordanie, l’Arabie Saoudite et le Qatar entraînent ces militants armés et leur fournissent des armes et de l’argent.

    Edmonds a parlé pour la première fois en novembre dernier de l’implication de forces de l’OTAN et des Etats-Unis dans l’armement et l’entraînement des militants syriens. Le 21 novembre 2011 des sources turques l’ont informée de la présence de camps d’entraînement secrets dans la base de l’aviation étasunienne de Incirlik. Ces camps auraient été installés dans le but d’organiser et d’étendre la base de la dissidence en Syrie. D’après ses sources, il s’agirait de faire entrer des armes étasuniennes en contrebande en Syrie, de participer à une guerre psychologique à l’intérieur de la Syrie et d’ouvrir un couloir humanitaire/médical entre la Syrie et la Turquie pour soutenir les groupes d’opposition.

    Le 11 décembre elle a rapporté, sur la foi de sources jordaniennes parmi lesquelles un officier jordanien, que des centaines de soldats de langue étrangère avaient été observées près de la frontière entre la Jordanie et la Syrie. Ses informateurs lui ont aussi dit que l’OTAN avait établi un second camp d’entraînement près de Mafraq, en Jordanie, pour entraîner la branche armée des Frères Musulmans syriens. Elle a aussi été informée par un reporter iraquien basé à Londres, qu’un nombre inconnu de soldats étasuniens avait été envoyés d’Irak à Mafraq en Jordanie.

    Huit jour plus tard, l’ancien officier de la CIA, Philip Geraldi, a confirmé pour l’essentiel les assertions d’Edmonds concernant l’OTAN et la Syrie. C’était dans un article qu’il avait écrit pour la revue American Conservative grâce à des fuites d’analystes de la CIA inquiets de la « marche vers la guerre » contre la Syrie que l’administration Obama semblait entreprendre. Selon Geraldi, la CIA a refusé de signer le rapport de l’ONU fréquemment cité selon lequel plus de 3500 civils avaient été tués par les troupes d’Assad. Pour la CIA, cette information provenait uniquement de sources rebelles et n’était pas corroborée. La CIA a aussi fait valoir que les affirmations du gouvernement syrien selon lesquelles il était attaqué par des groupes rebelles armés, financés et entraînés par des gouvernements étrangers étaient plus vraies que fausses.

    Des informateurs anonymes de la CIA lui ont aussi signalé que des avions de l’OTAN arrivaient sur les bases militaires turques près de Iskenderum à la frontière syrienne, chargés d’armes provenant des arsenaux de Mouammar Kadhafi et de volontaires du Conseil National de Transition libyen. Là, ces derniers ainsi que des forces spéciales françaises et britanniques formaient les membres de l’Armée Libre Syrienne. Selon ces sources, le rôle de la CIA et des Forces Spéciales étasuniennes dans tout cela était de fournir du renseignement et de l’assistance en communications.

    Le peuple soutient le gouvernement laïc syrien

    Selon John R Bradley, l’auteur de « Après la révolution arabe » et le seul analyste à avoir prédit la révolution égyptienne, l’Arabie Saoudite et le Qatar fournissent aussi des armes et des fonds à l’Armée Libre Syrienne. Dans une interview avec Russia Today, Bradley reconnaît que le président syrien est un despote sans merci. Cependant il souligne que le président syrien est un des derniers leaders arabes laïques et qu’il dirige le pays du Moyen-Orient où il y a les plus d’ethnies différentes. Pour le moment il jouit d’un grand soutien populaire parce que beaucoup de Syriens le voient comme le dernier bastion contre le fondamentalisme islamique, à l’instar de celui qui vient juste d’être installé au pouvoir en Libye.

    Des habitants de Homs (la ville syrienne assiégée) qui ont participé à l’émission de la BBC « Have Your Say » du 10 février semblent partager ce point de vue. Aucun d’eux n’est un grand fan de l’administration laïque d’Assad mais ils la préfèrent de loin à la Loi de la Sharia.

    La stratégie des Etats-Unis au Moyen-Orient

    Michel Chossudovksy, qui lui aussi écrit depuis des mois des articles sur la guerre secrète des Etats-Unis contre la Syrie, s’inquiète plus particulièrement de sa signification dans le contexte plus large des objectifs étasuniens au Moyen-Orient. Il explique que les Etats-Unis ont pris pour cible la Syrie à la fois parce qu’elle entretient une l’alliance stratégique avec l’Iran et parce que le Pentagone veut isoler et encercler l’Iran pour ensuite renverser son gouvernement. Dans un interview radiophonique récent sur « Guns and Butter » il explique que les Etats-Unis ont procédé systématiquement à l’occupation et/ou la militarisation de quasiment tous les pays qui entourent l’Iran. D’abord ils ont occupé l’Afghanistan et le Pakistan (cible d’une seconde guerre non déclarée) qui se trouvent à l’ouest de l’Iran. Puis ils ont envahi l’Irak qui est toujours partiellement occupé, et, à l’est de l’Iran, il y a le Koweït (où les Etats-Unis ont déployé 15000 soldats en décembre) et la Turquie. Enfin il y a l’Arabie Saoudite (qui héberge aussi une énorme base étasunienne) et le Qatar au sud. Selon Chossudovksy, l’intervention militaire en Syrie se propagera au Liban avec l’implication du Hezbollah, ce qui neutraliserait effectivement les derniers alliés de l’Iran.

    Dans un article inquiétant et récent intitulé « Quand les jeux de guerre deviennent vrais » Chossoduvsky cite un extrait du livre de général à la retraite, Wesley Clark, publié en 2003 et intitulé « Pour gagner les guerres modernes » à propos du rôle de l’intervention militaire contre la Syrie et l’Iran dans la grandiose stratégie du Pentagone au Moyen-Orient. Selon Clark, le Pentagone fait des préparatifs pour attaquer les deux pays depuis le milieu des années 1990. A la page 130 de son livre, Clark écrit :

    « Quand je suis repassé au Pentagone en novembre 2001, un des officiers de haut rang a pris le temps de bavarder avec moi. Oui nous envisagions toujours d’attaquer l’Irak m’a-t-il dit. Mais ce n’était pas tout. Cela faisait partie d’un plan de campagne de cinq ans, a-t-il ajouté, qui concernait sept pays en tout, à commencer par l’Irak, puis la Syrie, le Liban, la Libye, l’Iran, la Somalie et le Soudan ».

    La fiabilité de ces prédictions, en dépit du passage en 2008 du leadership de George Bush, un soi-disant faucon néo-con, à celui de Barack Obama, un supposé avocat de la manière douce, s’est révélée étonnante. Les Etats-Unis continuent d’occuper l’Irak en plus des guerres qu’ils mènent en Somalie et au Soudan. On peut penser que l’intervention en Libye a pris fin maintenant qu’un régime favorable aux Etats-Unis a accepté de privatiser le pétrole libyen pour le plus grand profit des multinationales pétrolières étasuniennes.

    Selon Chossoduvsky, des pays comme l’Irak, la Libye, la Somalie, l’Iran et le Soudan sont devenues des cibles à abattre pour les Etats-Unis parce qu’ils ont refusé de jouer le jeu en laissant les entreprises anglo-saxonnes exploiter leur pétrole à leur convenance. Quant aux pays pauvres en pétrole comme la Syrie et le Liban, si les Etats-Unis veulent les détruire c’est en raison de leurs alliances stratégiques avec l’Iran qui est riche en pétrole.

    Stuart Jeanne Bramhall

    http://www.afrique-asie.fr/actualite/2342-la-guerre-secrete-des-etats-unis-contre-la-syrie-.html

    • betehem dit :

      Un gouvernement véritablement laic, c’est précieux. Et de plus en plus rare.
      En tant que franco-belge, si je peux soutenir votre lutte contre la pensée unique et le modèle unique de civilisation, je ferai tout ce que je peux.
      En tant que catholique, j’estime que la France n’est plus un pays laïc et neutre, permettant toutes les religions.
      En tant que citoyenne quelconque, je trouve que les différences sont une réelle richesse. Qui fait peur, sans doute. Une richesse difficile mais offrant un réel enrichissement.
      Que veut Dieu, quelque soit le nom qu’on lui donne : qu’on ait un compte en banque fourni, ou qu’on se réalise en tant qu’être humain ?

  9. Cécilia dit :

    Pour la Syrie, rien n’est cher.
    Ton sable, ma Syrie, est plus cher que les yeux.
    Ne pleurez pas ma mort, je meurs pour ma patrie !
    Ma mère, je t’en supplie, ne pleure pas pour moi,

    No pour la division, la Syrie est une seule,
    La Syrie est une épine pour ses ennemis,
    Ton sable, la Syrie, est plus cher que les yeux,
    Pour ma patrie, rien n’est cher !

    Une cérémonie populaire pour un martyr du devoir :

    http://www.youtube.com/watch?v=ugsVWmF5wvA&feature=youtu.be

  10. Cécilia dit :

    Ces salafistes libéraux, des fanatiques viennent d’assassiner le cheikh Ahmad Sadeq, imam de la mosquée Anas ibn Malek, avec trois balles.

    Il est à signaler que ce cheikh a beaucoup critiqué violemment les cheikhs d’Arabie et leurs fatwas pour tuer tel ou tel au nom de l’Islam.

    De même, il a violemment attaqué la position des pays du Golf qu’ils ont oublié Palestine pendant 60 ans alors qu’ils prennent la Syrie pour leur pire ennemi.

    Je vous laisse écouter son sermon il y a quelques semaines.

    Bref, ce cheikh tenait la même position que le Grand Mufti.
    Que Dieu bénisse son âme !

    N.B (Des fatwas des religieux d’Arabie sont lancés pour tuer des religieux syriens car ils les considèrent comme « kufar »

    http://www.youtube.com/watch?v=d8-AYxPiJrQ

  11. Romain dit :

    Bonjour, quelqu’un sait-il où en est la bataille à Homs ? je viens de lire sur voltairenet.org que la soit-disant ASL disposait de puissants lance-missiles Milan positionnés à Bab Amr, que l’Armée Syrienne a du réduire par des bombardements à l’aide de lance-roquettes Grad…

  12. Cécilia dit :

    Mais ces salafistes « libéraux » sont partout et cherchent le paradis en allant faire le jihad en Syrie :

    Les Frères jordaniens appellent à la guerre

    [Dimanche 12/02/2012 21:43]

    La branche jordanienne des Frères musulmans a appelé à la guerre dite sainte contre le régime syrien. Les responsables ont avancé que la guerre contre Assad était une obligation musulmane. Hamas Saïd, leur chef, dans son appel à la mobilisation, a harangué les habitants de l’autre rive du Jourdain: «C’est une obligation pour tout musulman que de soutenir l’ « armée syrienne de la liberté », qui se bat contre l’agressivité des forces du crime du régime violent.»
    assad, l arm, mobilisation

    par Yéochoua Sultan

    http://www.israel7.com/2012/02/les-freres-jordaniens-motives-pour-la-guerre/

  13. mehdi dit :

    Pour éviter un cataclysme a l’échelle planétaire après ces avertissements d’ALLAH ces génocides syriens ces forts séismes et ces tempêtes de neige apocalyptique dans le monde l’application de l’islam a l’échelle planétaire immédiatement

  14. Byblos dit :

    Je note à partir de l’article même de Libération (le si mal nommé) que :
    1- Louai al Zouabi est salafiste.
    2- Qu’il s’est battu en Bosnie (comprendre contre la Serbie)
    3- Qu’il s’est battu en Afghanistan (comprendre contre l’URSS)
    4- Qu’il s’est battu contre le gouvernement syrien actuel
    5- Qu’il se trouvait au moment de l’entrevue au Liban Nord, près de la frontière syrienne.

    Comment ne pas en conclure
    1- que ce «Salafiste» a partie liée avec l’OTAN (et vice-versa), puisqu’il s’est retrouvé comme auxiliaire de ladite OTAN sur au moins trois de ses théâtres d’opérations.
    2- Que le Liban Nord continue à servir de tête de pont pour la subversion en Syrie?

    Cette fois-ci, ce ne sont pas des pro-Bashar qui accusent. C’est Libé. qui démontre.

    P.S. Quelqu’un pourrait-il m’expliquer comment l’Islam salafiste est un allié de l’Occident sur maints théâtres d’opérations de par le vaste monde. Alors qu’il est un dangereux ennemi sur le sol national, en France par exemple?

  15. Cécilia dit :

    « Libération a trouvé un salafiste libéral » mais moi j’ai trouvé des salafistes libéraux en Tunisie qui légitiment la relation sexuelle en dehors du mariage.
    Alors chers salafistes, très sunnites, arrêtez de critiquer les chiites pour le mariage temporaire.
    ——
    Les relations sexuelles hors mariage désormais « halal » en Tunisie
    Voulant donner une légitimité religieuse aux relations sexuelles hors mariage, les salafistes Tunisiens ont trouvé une solution religieusement « halal » afin de légaliser les relations sexuelles avec un petit ami qu’on ne peut actuellement pas épouser.

    Les relations sexuelles hors mariage désormais « halal » en Tunisie
    Entre principes religieux, pulsions sexuelles, conflits familiaux et contraintes financières, le mariage coutumier (Ourfi) semble être un raccourci au contrat traditionnel de mariage auquel de plus en plus de jeunes succombent aujourd’hui. De plus en plus répandu dans les milieux jeunes tunisiens, le mariage coutumier est un contrat signé dans le secret, par les deux « époux », avec la présence de deux témoins (généralement des amis proches et mis dans la confidence) et en l’absence de notaire. Il s’agit d’un acte, sans aucune valeur juridique et le plus souvent même secret, qui ne lie les deux parties par aucun engagement de droits communs et dont la validité peut être rompue à tout moment. Les deux « époux » peuvent donc en toute « liberté de conscience » avoir des relations sexuelles, sans pour autant s’engager financièrement ou être contraints de vivre ensemble. Un raccourci attrayant qui séduit de plus en plus de jeunes, aujourd’hui en Tunisie, dans certains quartiers défavorisés de la capitale (Attadhamon, Mellassine, etc.) et qui s’étend petit à petit à d’autres villes tunisiennes. Le plus aberrant dans cette pratique qui veut donner un cadre religieux aux relations sexuelles hors mariage, est l’absence, dans la plupart des cas, de légitimité religieuse. En effet, deux conditions sine qua non de la « religiosité » de l’acte se retrouvent généralement non satisfaites, avec des contrats à la fois secrets et temporaires. Grâce à la montée du salafisme et de l’intégrisme et d’un gouvernement islamiste instaurant un cadre où les réunions et les débats sur la religion et la Chariâ ne sont plus tabous et interdits, il n’est aujourd’hui plus « concevable de s’adonner à des pratiques contraires à la religion ». C’est ce que déclarent en tout cas certaines jeunes pratiquantes du mariage coutumier. Un reportage d’une chaine de télévision française s’est penché sur le sujet à travers une enquête sur le terrain auprès de jeunes étudiants et étudiantes de la faculté des Lettres et des Humanités de la Manouba. Une université connue pour être un haut lieu du salafisme dans le milieu estudiantin en Tunisie. Selon certaines étudiantes, musulmanes, pratiquantes et portant le voile, le mariage coutumier serait une solution religieusement « halal » afin de légaliser les relations sexuelles avec un petit ami qu’on ne peut actuellement pas épouser. Ne pouvant plus contenir leurs pulsions sexuelles, ces étudiantes, encouragées par les conseils de certains « frères salafistes », succombent à cette solution afin d’avoir la conscience tranquille et d’éviter ainsi de se « rouler dans la fange » et de s’adonner au péché suprême avec un homme qui ne leur est pas « halal ».Une solution socialement acceptée, étant de plus en plus courante en Tunisie et dont les adeptes revendiquent un cadre légal et une inscription au code du statut personnel. Si les étudiantes recourent à cette pratique afin d’avoir la conscience tranquille d’une vie sexuelle « légale » et sans compromis, elle représente pour les jeunes étudiants la possibilité d’avoir les avantages du mariage sans pour autant en supporter la charge financière, généralement très lourde. Dalenda Lagrèche, historienne et directrice du centre d’études, de recherches et d’informations de Tunis, se prononce sur ce phénomène, qui aurait disparu dans les années 70 et dont la montée actuelle du salafisme a contribué à sa résurrection. Un phénomène qui se nourrit des conditions sociales difficiles de la jeunesse tunisienne, pauvre et mal instruite. Une pratique interdite par le Code du statut personnel et qu’elle définit comme étant « un cadre restreint permettant d’avoir des relations sexuelles, sans culpabilité ». L’historienne voit dans le mariage coutumier une forme de soumission de la femme qui offre son corps à l’homme, en contre partie d’un engagement factice et temporaire, de surcroît. Force est de reconnaître que cette pratique se nourrit aujourd’hui du climat d’instabilité et de libertés exacerbées et non contrôlées que connaît actuellement la Tunisie mais que rien ne permet de statuer sur son évolution future.

    http://www.reflexiondz.net/Les-relations-sexuelles-hors-mariage-desormais-halal-en-Tunisie_a15767.html

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