• Décryptage
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Le 15 mars 2011 à Deraa, une manifestation est violemment dispersée par les forces de l'ordre : à l'origine de celle-ci, semble-t-il, l'arrestation et la détention d'enfants qui auraient été pris à bomber sur un mur des slogans hostiles à Bachar al-Assad. Quoi qu'il en soit, dans les jours qui viennent, le mouvement se développe à Deraa, et les autorités, peu habituées à cette irruption de la rue, perdent leur sang froid : les premiers manifestants sont tués. Fin mars [...]



Un an…

Par Louis Denghien,



Le 15 mars 2011 à Deraa, une manifestation est violemment dispersée par les forces de l’ordre : à l’origine de celle-ci, semble-t-il, l’arrestation et la détention d’enfants qui auraient été pris à bomber sur un mur des slogans hostiles à Bachar al-Assad. Quoi qu’il en soit, dans les jours qui viennent, le mouvement se développe à Deraa, et les autorités, peu habituées à cette irruption de la rue, perdent leur sang froid : les premiers manifestants sont tués. Fin mars le mouvement s’étend à d’autres villes et la contestation prend un tour ouvertement politique et anti-régime. Au point que Bachar al-Assad prononce le 30 mars sa première allocution en relation avec le mouvement, dont il dénonce l’instrumentalisation par une « minorité« .

Par la suite, à l’été, c’est Hama, ravagée trente ans plus tôt par l’insurrection des Frères musulmans et son implacable répression par le père de l’actuel président, qui semble cristalliser la révolte contre le régime, avec  des manifestations importantes – même si elles n’ont pas eu l’importance numérique qu’on leur a généreusement attribuées en Occident – et des exactions commises contre des policiers. Et une coloration résolument extrémiste sunnite.

C’est que, assez vite, sur le mouvement, politique et social, « civil », mis en avant par les opposants et la presse occidentale, s’est greffée une insurrection armée, elle aussi à coloration islamiste : les premiers policiers et soldats tombent dès avril sous les balles de ces groupes, très vite soutenus, en armes, et en argent, par les monarchies du Golfe, le clan Hariri libanais. Début juin, la tuerie de Jisr al-Choughour, qui voit un bâtiment des forces de l’ordre assailli par plusieurs centaines d’hommes armés, et une centaine de policiers massacrés, marque un tournant : l’opposition armée se développe, via des renforts étrangers, ou celui de déserteurs de l’armée : on commence à parler de l’ASL à la fin de l’été, et à en parler en grand et en bien, comme s’il s’agissait d’une troupe nombreuse et organisée, soucieuse uniquement de « protéger » les opposants civils des chabihas et soldats de Bachar. Une fiction qui dure encore à ce jour…

Un combat médiatique (très) inégal

Car très vite aussi, la guerre est devenue médiatique, et le régime perd très tôt cette bataille là. Il est vrai que sur ce terrain, il y a un net déséquilibre des forces : dans la foulée des expériences tunisienne et égyptienne, la cyber-dissidence « démocratique » règne sans partage sur la toile, et ses efforts sont relayés par la quasi-totalité de nos médias, qu voient d’un très bon oeil cette contestation branchée, politiquement occidentalisée aussi, qui ne met pas en avant la lutte armée ni les Frères musulmans, mais nous refait le coup des révolutions « orange » à l’ukrainienne » ou « de Jasmin » à la tunisienne. L’opposition voit ses thèses – ses  mensonges aussi – relayés par de puissants médias arabes au premier rang desquels la chaîne qatarie al-Jazeera qui traite le régime syrien comme elle traitait les Américains lors de la deuxième guerre d’Irak. La formule « contestation démocratique et pacifique +Facebook » sert de grille d’analyse à toute la presse écrite, internet et audiovisuelle française, de Libération au Figaro. Une officine complètement opaque, dont il faudra attendre longtemps pour savoir qui la dirige vraiment, l’OSDH, liée aux Frères musulmans et au gouvernement britannique, devient d’ailleurs la source quasi-unique de nos médias pour tout ce qui concerne la situation en Syrie : c’est une soviétisation – ou une hollywoodisation – de l’information qui n’osera évidemment jamais dire son nom et qui, à quelques exceptions près, est toujours en vigueur sur ce sujet, un an après, avec le manichéisme, les simplifications et les mensonges que cela implique quotidiennement. L’entrée en lice, le 31 mai, d’Infosyrie ne suffisant évidemment pas à inverser le rapport de forces dans ce domaine..

De la médiatisation à l’internationalisation, il n’y a même pas un pas : les Etats-Unis, suivis aussitôt sinon précédés – comme en Libye – par la France et la Grande-Bretagne, ont vu très vite tout le parti qu’ils pouvaient tirer de cette crise, qui déstabilise un Etat arabe ennemi d’Israël et, surtout, allié de l’Iran. Et qui fait oublier opportunément les revers en Irak et en Afghanistan, et aussi la chute de dictateurs liés  à l’ami américain comme Moubarak et Ben Ali. C’est le début, très tôt, d’une gigantesque campagne de diffamation diplomatique et médiatique du bloc occidental contre le régime de Damas, assortie très vite de menaces à peine voilée d’intervention militaire « humanitaire » à la libyenne. Dans cette soi disant défense des populations civiles contre un tyran, selon un schéma qui a servi huit ans plus tôt à agresser et dévaster l’Irak, et sert « en temps réel » à attiser la guerre civile et à renverser un régime en Libye, Washington, Paris et Londres peuvent compter sur le soutien enthousiaste non seulement de Doha et de Ryad, heureux de voir vaciller un régime laïc et plus ou moins chiite, mais d’Ankara où Erdogan retourne spectaculairement sa veste et traite l’allié de la veille en ennemi du genre humain, par ambition géopolitique. La Ligue arabe, malgré les dissensions, les réserves de certains membres, se joint au bal anti-Bachar, à l’instigation des Qataris et Séoudiens, gros contributeurs de l’organisation pan-arabe.

A défaut de se faire directement sur le terrain, l’agression s’exerce d’abord au sein du Conseil de sécurité des Nations-Unies, d’où est sortie l’intervention de l’OTAN contre Tripoli : le 3 août,un texte est adopté par le Conseil, qui condamne « les violations généralisées des droits de l’homme t l’usage de la force contre les civils par les autorités syriennes« . Une rhétorique qui ne variera (presque) plus, et le début d’un harcèlement diplomatique incessant de Damas par les Occidentaux, via l’ONU.

Un régime désorienté

Face à un tel nombre d’ennemis, et si puissants, le régime semble naviguer à vue. Il semble notamment impuissant à enrayer la montée en force des groupe armés qui à Hama, Rastan, Deir Ezzor, Idleb et surtout Homs prennent le contrôle de quartiers, et multiplient raids et embuscades contre les militaires et policiers. Contre les civils mal pensants aussi, même si en France, on n’en parle pas volontiers : l’assassinat du fils du Grand Mufti – sunnite – de Syrie, soutien du régime et dénonciateur des bandes armées se réclament de l’Islam, est, parmi beaucoup d’autres, un signe sanglant de l’existence de cette « face cachée » de l’opposition syrienne.

Bachar al-Assad s’efforce alors de lancer des réformes trop longtemps différées : ouverture, en juillet, d’un dialogue national avec ceux des opposants qui veulent bien lui parler et aussi avec les Syriens de base, via l’ouverture de cahiers de doléance et d’états-généraux locaux ; annonce d’une mise à l’étude d’un nouveau texte constitutionnel qui permettrait un vrai – même si limité – pluralisme politique et consacrerait la fin du monopole du Parti Baas et de ses alliés ; levée – assez théorique vu les circonstances – de l’état de siège en vigueur depuis des années ; amnistie et libérations de personnes arrêtées dans le cadre ; attribution de la nationalité syrienne à des dizaines de milliers de Kurdes etc. Mais l’Occident politique et médiatique ne tient aucun compte de ces gestes et déclarations : par intérêt géostratégique, par intérêt politique particulier (Sarkozy), par doxa idéologique bobo, par conformisme tout simplement, tout ce qui pense ou s’exprime sur la Syrie, en France notamment, n’attend plus dans ce pays qu’une révolution à la tunisienne, et réclame une intervention à la libyenne si la première tarde trop.

Une désinformation à l’échelle d’une planète – ou d’une hémisphère

C’est que la Syrie est révélatrice de l’alignement et de la mauvaise foi militante d’une classe médiatique qui donne pourtant des leçons de déontologie et de pluralisme au monde entier. En France, le discours sur le sujet est tout simplement unique, monolithique, de la « gauche » à la droite ». La désinformation est d’un simplisme, d’un manichéisme grotesques, qui pourrait, devrait être contre-productif par sa grossièreté même. Pour faire simple, l' »information » sur la Syrie est biaisée par deux péchés – deux mensonges – fondateurs :

1) La crise syrienne serait la révolte d’un peuple pacifique et quasi-unanime contre un dictateur et ses troupes de choc. Les analyses les plus « affinées » élargissent ce soutien à la minorité alaouite et à quelques chrétiens, mais c’est le bout du monde.

2) L’opposition syrienne serait largement pacifique et d’inspiration démocratique, et le rôle voire l’existence de groupes armés sera assez longtemps minoré ou nié, puis, quand le concept ASL/déserteurs se popularise, ces groupes sont présentés comme des sortes de milices d’auto-défense de la population, chargées de la protection de manifestants désarmés. Les pertes de l’armée, les assassinats de civils pro-régime ou supposés tels, l’orientation confessionnelle et les soutiens – et le recrutement – étrangers de ces groupes seront toujours très largement ignorés par la presse mainstream.

Ce sont sur ces deux postulats – aussi mensongers l’un que l’autre, le cours des événements le démontrera – que repose – aujourd’hui encore – le discours médiatique – et gouvernemental – français sur la Syrie.

Les deux atouts (maîtres) de Bachar

Finalement, Bachar et son régime vont disposer, quand même, de deux ou trois atouts-maîtres, et même décisifs.

d’abord, le régime continuera de bénéficier du soutien, avéré ou passif, d’une majorité de la société syrienne : les minorités alaouite, chrétienne, kurdes, bien sûr – peut-être 30% de la population -mais aussi la « majorité silencieuse » des 65 à 70% de sunnites du pays, peu tentés par le chaos et l’orientation « Frères musulmans » (dans le meilleur des cas) que leur promet la composition du « Conseil national syrien » soutenu par les Occidentaux et les pétro-monarques et hébergé par la Turquie. Bref, en dehors d’une petite minorité sunnite  radicalisée, le peuple syrien refuse de suivre le mouvement, et les mobilisations populaires les plus impressionnantes demeurent le fait de partisans du régime.

-ensuite, bien sûr, la Syrie va bénéficier assez vite du soutien déterminant des Russes, bientôt rejoints par les Chinois, qui ne sont plus dupes des déclarations publiques ni des manoeuvres souterraines des Euro-américains depuis l’affaire libyenne. Les escales « techniques » de navires de guerre russe à Tartous, et surtout le barrage aux résolutions bellicistes et ingérentes à l’ONU vont matérialiser aux yeux de tous cet appui russe : le double véto »historique » sino-russe du 4 février 2012, et l’élection triomphale de Poutine un mois plus tard sont, à cet égard, des « bornes » dans l’histoire de la crise.

Il faudrait aussi parler de l’inconséquence et des divisions de l’opposition radicale, Burhan Ghalioun et ses amis du CNS apparaissant vite, aux yeux d’une majorité de Syriens, pour ce qu’ils sont : des revanchards et des islamistes instrumentalisés par Washington, prônant une agression étrangère contre leur pays et dans l’immédiat y soutenant par tous les moyens une ébauche de guerre civile. Au point de susciter des dissidences notables, de Haytham Manaa à Michel Kilo. Le plus grand littérateur syrien vivant, Adonis, récuse publiquement le confessionnalisme et la violence extrémiste de cette opposition manufacturée par l’étranger.

Fort de ces données, Bachar al-Assad reprend progressivement la main politiquement, parvenant malgré tout à tenir son référendum constitutionnel et à y associer un nombre honorable – compte tenu de circonstances assez extrêmes – de Syriens. Et militairement : longtemps différée, pour des raisons diplomatiques et médiatiques, la contre-offensive générale de l’armée syrienne se déclenche au lendemain du double véto et de la visite à Damas du chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. En quelques semaines, l’armée reconquiert les zones d’insurrection, reprend le contrôle de la frontière libanaise, et sécurise l’axe stratégique Deraa/Damas/Homs/Hama/Idled/Alep. La reprise, le 1er mars, de Bab Amr, dont les opposants et leurs amis non arabes avaient fait la « capitale de la Révolution« , est, là aussi, un tournant décisif. A Bab Amr, les bande armées avaient instauré une loi implacable, ponctuée de meurtres et placée sous le signe de l »épuration politique et communautaire, et pris le reste de la population en otage, assurées qu’elles étaient de leur « impunité médiatique ».

Beaucoup reste à faire

C’est le moment de revenir sur les origines et le fond de l’affaire : il y avait certes « quelque chose de pourri dans le royaume de Syrie« , qui n’était d’ailleurs pas uniquement de la responsabilité de Bachar. Corruption, tyrannie plus ou moins brutale de certains cadres et notables du régime, fossilisation du Baas, inégalités criantes consécutives à la libéralisation économique du régime après l’arrivée au pouvoir de Bachar al-Assad en 2000, autant de maux pas propres à la seule Syrie, et qui s’expliquent par l’héritage qu’a trouvé le jeune président quand il est arrivé dans son palais présidentiel: une sorte de soviétisme politique et intellectuel arabe, conforté et officiellement justifié par trente ans de guerre plus ou moins froide avec Israël, et un contexte régional de plus en plus agité par l’interventionnisme américain, l’agressivité israélienne et la rivalité Iran-Etats du Golfe. C’est ce qui explique la « psychorigidité » d’un régime qui a dû se réformer dans l’urgence et le chaos.

Et puis il y a ce qui échappe malgré tout au pouvoir : une démographie mal maîtrisée, affectant comme partout ailleurs les populations les plus pauvres, et aggravant donc la question sociale. Une question sociale qui se double en Syrie d’une question communautaire, même si, contrairement à ce qu’on raconte souvent, tous les sunnites ne sont pas pauvres, et tous les alaouites ne sont pas riches.

Rien ne sera plus comme avant, même si Bachar al-Assad reprend la main : il faudra que les Syriens se réconcilient entre eux, oublient craintes et méfiances nées de cette année de sang et de peur. Il faudra que le régime poursuive sa mue démocratique, sans se laisser déborder par les uns et les autres. Et puis il faudra que l’essentiel du peuple syrien continue  être vigilant vis-à-vis des tentatives de déstabilisation et d’ingérences étrangères. Washington n’a pas renoncé, et l’arrivée possible d’un Mitt Romney à la Maison-Blanche ne va certainement dans le sens d’un apaisement.

Beaucoup reste à faire, mais le plus dur est peut-être passé. Et ce sera l’honneur de la Syrie et de la majorité des Syriens d’avoir fait front, pendant cette très longue année, à une des plus formidables campagnes de pression et de déstabilisation jamais suscitées par les néo-conservateurs, sionistes et gauchistes du monde entier. Le combat continue.

 

Infosyrie, le 15 mars 2012

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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33 commentaires à “Un an…”

  1. Souriya ya habibati dit :

    Pour le plaisir des yeux
    http://www.sana.sy/ara/2/2012/03/15/406290.htm
    محافظات-سانا

    في مشهد وطني يحمل رسالة للعالم أجمع بأن الشعب السوري اختار وحدته الوطنية واستقراره بعيداً عن التدخلات والاملاءات الخارجية وبدعوة من الشباب السوري توافد ملايين المواطنين السوريين منذ الصباح إلى ساحات وشوارع الوطن في المحافظات للمشاركة في المسيرة العالمية من اجل سورية رفضا للتدخل الخارجي في الشؤون الداخلية للشعب السوري ودعما لبرنامج الإصلاح الشامل الذي يقوده السيد الرئيس بشار الأسد لبناء سورية المتجددة واستنكارا للحملة العدائية والمؤامرة التي تستهدف سورية وتقودها بعض الأطراف العربية.
    Allah Souriya Bachar wbass

  2. Souriya ya habibati dit :

    http://www.sana.sy/fra/338/2012/03/14/406295.htm

    Deux terroristes avouent avoir planté des engins explosifs à Alep
    14 Mar 2012

  3. Phénicien jazaïri dit :

    Un an déjà…..une année de propagande féroce, de mensonge et de manipulation…et ça continue en plus délirant
    Je sais que c’est hors sujet, mais je ne résiste pas à faire le commentaire suivant tout en invitant les infosyriens de consulter The Guardian d’aujourd’hui pour déccouvrir le ridicule qui finira tout de même à tuer la pseudo crédibilité des médias propagandistes.

    The Guardian (journal britannique) repris par tous les médias mainstream font leur une sur le contenu de prétendus Emails de Bashar ElAssad et de son épouse Asma.
    Le Guardian prend la peine de déclarer qu’«il est impossible d’écarter totalement la possibilité de faux» parmi ces 3 000 mails mais précise « avoir procédé à des vérifications qui le portent à croire à leur authenticité ». Mais la rédaction insidieuse de cet avertissement tend plutôt à semer le trouble chez le lecteur pour lui faire croire que ces Emails sont des vrais !
    Rien n’empêchait le Guardian de formuler son avertissement comme suit et sous une forme affirmative : « il est possible d’accréditer la possibilité d’un faux », mais cela ne cadrerait pas avec l’objectif propagandiste du merdia britannique qui affirme, toute honte bue, qu’il a procédé à des vérifications pouvant prouver leur (les mails) leurs authenticité »
    Ces mails sont évidement des faux grossiers élaborés par de piètres amateurs ; en effet qui peut croire qu’un chef d’état s’amuserait à gloser, via internet, sur des sujets tels que les relations stratégiques inter-états, les techniques de maintien de l’ordre ou les avis sur telle ou telle réforme constitutionnelle ??? Et cette invraisemblance est des plus ridicule particulièrement pour la Syrie qu’on nous présente hyper fliquée par les puissantes, redoutables et ultra secrètes moukhabarates !!!
    Ce ridicule dépasse les limites, lorsqu’on lit sur le Guardian ou Libération que Asma l’épouse du président a acheté, un service à fondue, sur le site de vente en ligne Amazon !!
    Des photos (publiées) de divers produits soit disant achetés par le couple présidentiel, nous montrent des vestes à 40 dollars et des chaussures féminines au look punk (des clous de 5 centimètres émergent de la pointe de ces chaussures !!!) ; ces effets vestimentaires ne se portent que dans un concert de heavy metal et on voit mal un couple présidentiel s’affubler de la sorte ! (voir ces photos sur The Guardian) !
    L’article du Guardian affirme que le couple présidentiel utilise des comptes mails (am@alshahba et ak@alshahba) supposés être ceux du couple présidentiel et ouvert auprès de la compagnie Alshahba (société soit disant émiratie basée Londres) !! Mais des sociétés Alshahba, il en y a plein en Syrie, car ce nom est utilisé à cause de la renommée de la ville romaine d’Al Shahba (antique Philippos) dans la province syrienne de Assawyda au Sud de Damas et frontalière de la Jordanie !!
    Tout cela pour dire que ces merdias ne savent plus quoi inventer et prennent leurs lecteurs pour des tarés !
    C’est à mourir de rire !!!! et C’est à la une du Guardian !

    • Souriya ya habibati dit :

      Merci Phénicien Jazaïri, j’ai écouté la revue de presse sur Monte-Carlo douaylia, ça m’a fait hurler de rire.. Décidément, il y a tout une caste de journalistes qui mériterait les bons services d’un M. Guillotin.. ils ne leur manquait plus que de nous parler du fameux collier de la reine!!!

      Souriya Allah hamiha

    • NO PASARAN dit :

      Bien sûr, c’est normal pour un couple habitant sous le même toit de se parler par e-mail !!! D’ailleurs, quand je veux demander à mon mari de me passer le sel, je l’appelle sur Skype !

      Et puis, ils devraient savoir que la première dame s’habille watani, des créations syriennes ! Qui vole un oeuf vole un boeuf ; qui ment sur les détails ment sur le reste !

    • Cécilia dit :

      « C’est à mourir de rire !!!! et C’est à la une du Guardian ! »

      Merci phénicien pour le commentaire sur ces âneries indignes de médias britanniques.

      Cependant, moi je vous laisse de vraies photos (rares) du couple présidentiel syrien, seul ou avec des Syriens, grands et petits. A vous de juger !

      http://www.youtube.com/watch?v=fJ8-gH0XuOE

    • Cécilia dit :

      Et le voici le commentaire d’un lecteur avisé sur cette histoire des achats préposés d’Asma, sur le Nouvel Observateur :

      Roger Troutman a posté le 15-03-2012 à 14:36

      Je tiens à exprimer mon profond désarroi au Nouvel Obs. Votre titre aguicheur est malheureusment FAUX. Je viens de lire les emails sur le site du Guardian et figurez que Asma Assad n’a pas acheté de Louboutins! Son contact, le vendeur, lui soumet et propose quelques modèles, ce a quoi Mme Assad répond qu’elles sont toutes trés jolies mais qu’elles n aura pas l occasion de porter de telles chaussures pour un bon moment et qu’elle décline. Donc merci de corriger afin de maintenir une certaine déontologie de le traitement de l’information et non se delecter de titres aguicheurs. Merci par avance! Habib B.

      Christian Bernard a posté le 15-03-2012 à 11:33

      « le journal reconnaît qu' »il est impossible d’écarter totalement la possibilité de faux »

      Tout est dit. NON-Info.
      ——-
      Cédric Thomas a posté le 15-03-2012 à 11:06

      The guardian et nos amis du nouvelobs exposent cela mais pas le reste des informations dont le monde entier dispose mais que personne n’expose. Celle qui prouve la désinformation permanente visant à retourner l’opinion publique contre le régime syrien et servir des intérêts qui vont bien au delà de la simple liberté d’un peuple…
      Non Mr Al Assad n’est pas un ange mais il faut se poser les bonnes questions. Un rapport officiel (+100 experts sur le terrain) prouve que les troupes qui massacrent ce peuple (notamment Holms) ne sont pas, pour la majorité, des troupes gouvernementales syriennes. Il ya une manipulation gigantesque dans ce dossier. Certains de nos dirigeants ont sans doute beaucoup à gagner dans l’élimination d’Al Assad. Triste de voir que les journaux soit disant « sérieux » ne cherchent pas plus loin que le bout de leur nez !!! L’information est unique, standardisée et identique quel que soit le média et sa tendance…REVEILLEZ-VOUS !!!!!!

      ——

  4. Shima dit :

    Entre hier et aujourd’hui la désinformation fait rage (notamment sur Lemonde.fr).

    D’abord le témoignage de réfugiés ,à la frontière libanaise, qui racontent comment ils ont été torturés par le régime (photos à l’appui), ensuite les achats sulfureux de mme Assad et les fameux mails piratés et enfin l’info selon laquelle le régime syrien utilise (à l’indicatif s’il vous plaît) des drones contre les insurgés : http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2012/03/15/l-armee-syrienne-utilise-des-drones-contre-les-insurges_1669628_3218.html#ens_id=1481132

    Tout ça donné, comme d’habitude, sans preuves et sans sources concrètes bien évidement. On dirait qu’il se trame quelque-chose…

  5. zidane dit :

    oui on va l’habiller mieux que hillary clinton. elle le merite .quelle bassesse c’est tout ce qu’il pu trouver. c’est fini syrie a gagné

  6. Phénicien jazaïri dit :

    Tiens, tiens Juppé le bientot ex-Ministre des affaires étranges estime maintenant qu’il ne faut pas armer les rebelles syriens!!

    Alain Juppé estime, jeudi 15 mars, que livrer des armes à l’opposition à Assad risquerait de provoquer une guerre civile. « Le peuple syrien est profondément divisé et si nous donnons des armes à une certaine fraction de l’opposition en Syrie, nous allons organiser une guerre civile entre les chrétiens, les alaouites, les sunnites et les chiites, ça pourrait être une catastrophe encore plus grande que ce qui existe aujourd’hui », a déclaré M. Juppé sur France Culture.
    Mais malgré se déclarations, il est de notoriété pubique que des armes occidentales ont passé les frontières de la Syrie avec la Turquie et le Liban et que des instructeurs français ont entrainé les « révolutionnaires » dans des camps fournis gracieusement par la Turquie!

    Ce même Juppé a affirmé le 29 mars 2011 que la France était prête à armer les rebelles Lybiens! Et effectivement, des largages d’armes ont été faits par l’aviation française au profit des ratotan lybiens!

    • L17 dit :

      Bonjour Phénicien jazaïri

      Juppé s’est en quelque sorte, »fait voler la vedette » par BHL lors de la tragédie libyenne… Depuis il essaie d’exister !
      De toutes manières, Juppé ne fait que raconter n’importe quoi !

      Vivement qu’il dégage de la scène internationale et/ou française ! avec son patron… Ces gens-là ont du sang innocent sur les mains.

      Cordialement

      http://salam-akwaba.over-blog.com/ : 2 articles sur la Syrie

      • Phénicien jazaïri dit :

        MERCI!
        J’ai également bien aimé la petite nouvelle « écrit sur le sable, gravé dans le pierre » juste à l’ouverture du blog.

  7. NO PASARAN dit :

    Tout d’abord, merci à Infosyrie d’exister, non pas depuis un an, mais depuis assez longtemps quand même dans le combat pour la vérité en Syrie !

    Ensuite, si je ne m’abuse, les premiers policiers sont tombés dès mars ; le gouvernement les envoyait seulement armés de matraques (et les premiers morts parmi les manifestants l’ont été vers le premier avril si je ne m’abuse.)

    Parmi les premiers civils victimes des terroristes (dont beaucoup d’étrangers, principalement de nationalités arabes), au moins quatre jeunes de minorités religieuses abattus par des snipers embusqués sur les toits d’un quartier de Lattaquie entre le 24 et le 28 avril.

  8. Merrick dit :

    Apparemment le ridicule ne tue pas … on croit rêver tellement c’est ubuesque et grotesque !! Le Bahreïn a fermé son ambassade en Syrie et a retiré tous ses diplomates et effectifs en raison de la poursuite de la répression de l’opposition au régime en place. http://fr.rian.ru/world/20120315/193917680.html

  9. Charles dit :

    Dès le 3 octobre 2011, donc avant le premier véto russe et chinois, celui du 4 octobre, Pierre Khalaf (du Centre d’Etudes Stratégiques Arabes et Internationales de Beyrouth) écrivait : « Les élites occidentales ne jubileront pas longtemps. Lorsque la Syrie écrasera les groupes terroristes qu’elle a déjà connus dans les années 80, et qu’elle aura fini de nettoyer les derniers foyers de l’insurrection armée, elle ressortira renforcée de cette amère expérience. » (voir http://www.neworientnews.com/news/fullnews.php?news_id=43695 ou http://www.voltairenet.org/La-vague-colonialiste-se-brisera) Que ce soit avant ou après le début octobre 2011, Pierre Khalaf fait preuve, de semaine en semaine, de la même tranquillité, de la même certitude quant à l’issue du conflit. Ce n’est pas rodomontade, c’est raisonné, argumenté, justifié pas à pas. Et nous sommes au point qu’il avait annoncé avant que Russes et Chinois adoptent une attitude diamétralement opposée à celle qu’ils ont eu à l’égard de l’attaque de la Libye. On peut donc se demander s’ils n’ont pas un peu volé au secours de la victoire (ce qu’on ne songe pas à leur reprocher, d’ailleurs) ; plus exactement, ils ont soutenu la Syrie, et non pas la Libye, parce qu’ils savaient (avec Pierre Khalaf) qu’elle allait tenir, qu’elle ne leur demanderait qu’un effort diplomatique. Bachar al-Assad n’a pas attendu la victoire électorale de Poutine pour lancer son référendum et le gagner, il ne faut donc pas faire comme sa victoire avait dépendu de l’élection de Poutine ni surestimer le soutien russe. Enfin, un facteur est oublié dans cet article : l’opposition profonde de l’Église catholique au remodelage du Moyen-Orient. On ne sait toujours pas de combien de divisions dispose le Vatican, mais c’est une puissance qui compte dans cette région du monde.

    • Akyliss dit :

      et oui! Pierre Khalaf est un chercheur et quelqu’un d’intelligent, pas comme ce malbrunot, ou ce juppé ou encore un sarkozy qui suivent comme des chiwawas Israel et les etats unis

  10. Djazaïri. dit :

    Merci pour votre article.
    Le régime doit se réformer.
    Il ne s’agit pas de l’excuser, mais quand on est en guerre contre Israel, ce n’est pas facile.
    Les vraies démocraties occidentales qui voudraient vraiment aider au développement de la démocratie en Syrie devraient diminuer la menace israélienne et maintenant la menace qatarie.

  11. mécréante dit :

    Deux manifestations samedi 17 mars à Paris

    l’une contre le régime soutenu par « l’axe du bien »
    l’autre pour le régime soutenue par « l’axe du mal »

    Je parie qu’on n’entendra parler que de la première

  12. Kinan dit :

    M. Denghien, je trouve vos analyses de plus en plus équilibrées. Celle d’hier sur le Hamas et le Hezbollah l’était également.

  13. Cécilia dit :

    Une aide plus que précieuse !

    Une Coordination israélienne pour soutenir la « révolution » syrienne vient de voir le jour à Tel-Abib, présidé par, Ayoub al-Lara, un membre de Lékoud ainsi que d’autres députés et personnalités israéliens avec des religieux juifs et musulmans et des militaires. Ils ont marqué l’événement par une rassemblement devant l’ambassade russe.
    L’opposant Khaled Khojah a déjà dit dans un coup de fil à une chaine israélienne que Israël est l’alliée de « la révolution syrienne contre Iran et Hezbollah et le régime syrien qui soutien le terrorisme contre Israël » !
    Connaissez une autre révolution arabe qui a fait une telle chose ?

    تأسيس « تنسيقية إسرائيل لدعم الثورة السورية

    أُعلن في « تل أبيب » عن تأسيس  » تنسيقية إسرائيل لدعم الثورة السورية » برئاسة عضو حزب الليكود « أيوب القرا » وعدد من النواب والشخصيات الإسرائيلية من حاخامات وعسكريين متقاعدين وموظفين ورجال الدين المسلمين من عرب فلسطين 1948، وجاء الإعلان عن تأسيس « التنسيقية » خلال « وقفة تضامنية » نظمها هؤلاء أمام السفارة الروسية في « تل أبيب ».

    وتلقى المجتمعون خلال وقفتهم اتصالاً هاتفياً عبر « سكاي بي » كما يبدو من أحد أعضاء ما يسمى بـ »الهيئة العامة للثورة السورية » في دمشق لم يشر إلى اسمه، وطالب المتصل بنقل رسالة إلى السفير الروسي في إسرائيل تخبره بأن الشعب السوري يعتبر روسيا « شريكاً في قتل السوريين »، كما وطالب بنقل « رسالة إلى الشعب الإسرائيلي والحكومة الإسرائيلية تطالبهما بدعم الثورة السورية »! و كرر المتصل ما سبق وقاله « خالد خوجه » الشهر الماضي عبر القناة العاشرة الإسرائيلية عن أن إسرائيل « هي حليفة الشعب السوري والثورة السورية في مواجهة إيران وحزب الله والنظام السوري الذي يدعم الحركات (الإرهابية) ضد إسرائيل..! ».

    إلا أن أغرب ما في الأمر هو الهلوسات المجنونة التي أطلقها حين قال « كلنا شاهدنا صواريخ حزب الله الشيعي وهي تطلق على الزبداني جنوب غرب دمشق لقتل السوريين »، زاعماً أنه جرى « أسر مقاتلين من حزب الله وإيران اعترفوا خلال التحقيق معهم بأنهم يدعمون إبادة إسرائيل »! وحذر المتصل الإسرائيليين من « أحمدي نجاد الذي هدد بإبادة إسرائيل، وبأنه سيمحوها عن الخريطة قريباً عندما يمتلك قنبلة نووية »، وختم بالقول « إن عدونا وعدوكم واحد وهو الشيعة وحزب الله وإيران وبشار الأسد »، وبمطالبة إسرائيل مرة أخرى « بدعم الثورة السورية »!!

    2012-03-15
    http://www.in-syria.net/news/7501/%D8%AA%D8%A7%D8%B3%D9%8A%D8%B3_%D8%AA%D9%86%D8%B3%D9%8A%D9%82%D9%8A%D8%A9_%D8%A7%D8%B3%D8%B1%D8%A7%D8%A6%D9%8A%D9%84_%D9%84%D8%AF%D8%B9%D9%85_%D8%A7%D9%84%D8%AB%D9%88%D8%B1%D8%A9_%D8%A7%D9%84%D8%B3%D9%88%D8%B1%D9%8A%D8%A9.html

    • Charles dit :

      Ben oui ! Connaissez vous un seul nouveau gouvernement des Frères musulmans dont l’État sioniste ait quelque chose à craindre ? Le Hamas lui-même en devient de moins en moins hostile à l’occupant.

    • Romain dit :

      En même temps, un député arabe du Likoud c’est comme un juif national-socialiste, c’est une énigme entourée d’un voile de mystère !

      Bien à vous Cécilia.

  14. hadi dit :

    toujours pas possible de vous envoyer des mails

    j’ai trouver ce site, je n’ai pas encore eu le temps de lire ni de me renseigner sur ce centre :

    http://www.cf2r.org/
    « Syrie: une libanisation fabriquée. Compte-rendu de mission d’évaluation auprès des protagonistes de la crise syrienne »,

  15. Kinan dit :

    Emission de la Radio Suisse Romande sur la Syrie avec Alain Gresh (Monde Diplo), Gaëtan Vannay (de la RTS, qui s’était rendu en Syrie), P. Piccinin et la responsable d’Amnesty International Suisse. A écouter ici :
    http://blog.mondediplo.net/2012-03-14-Syrie-medias-et-mensonges

    Je n’ai pas eu encore le temps d’écouter l’émission mais étant donné que 3 des 4 invités (Piccin, Gresh et Vannay) ne sont pas alignés sur le narrative dominant, et qu’ils se sont tous trois rendus en syrie durant la crise, cela devrait être intéressant.

  16. Truth Seeker dit :

    Cher Louis,
    Je lis régulièrement l’infosyrie depuis son lancement et je partage entièrement vos analyses de la situation.
    Je voudrais juste apporter une précision importante en ce qui concerne cette pseudo-révolution en Syrie.
    En effet cette opposition date bien avant le 15 mars 2011. La page facebook « The syrian revolution 2011 » a été lancée le 18 janvier 2011. Il n’y avait rien de pacifique dans les articles postés sur cette page.

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