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La soudaine et radicale reconversion du professeur et globe-trotter géopolitique belge Pierre Piccinin, passé de la dénonciation de la désinformation occidentale sur la Syrie à celle de Bachar et de son régime - au point de tresser des louanges à l'ASL et de réclamer une intervention militaire ! - cette reconversion radicale a suscité, on s'en doute, un certain nombre de réactions et d'interrogations parmi les visiteurs de ce site. Nous avons plaidé - intuitivement - la fragilité psychologique, sans [...]



A propos de l’affaire Piccinin…

Par Louis Denghien,



Pierre Piccinin en version - obsolète - pro-syrienne : une histoire quand même pas très claire

La soudaine et radicale reconversion du professeur et globe-trotter géopolitique belge Pierre Piccinin, passé de la dénonciation de la désinformation occidentale sur la Syrie à celle de Bachar et de son régime – au point de tresser des louanges à l’ASL et de réclamer une intervention militaire ! – cette reconversion radicale a suscité, on s’en doute, un certain nombre de réactions et d’interrogations parmi les visiteurs de ce site. Nous avons plaidé – intuitivement – la fragilité psychologique, sans pour autant nier la véracité, au moins partielle, de son témoignage sur les prisons syriennes. En replaçant les choses dans le contexte d’un pays en guerre larvée, et dont les moeurs ne sont pas adoucies par le climat de lutte à mort.

Nous apportons au dossier cet éclairage venu d’un de nos amis belges, qui souligne quelques inexactitudes du récit fait par Piccinin de ses dernières tribulations syriennes, inexactitudes assez nombreuses et importantes pour susciter quelque réserves -supplémentaires – sur la véracité intégrale du récit en question.

Étant entendu que ça ne nous fait pas dire que la condition carcérale en Syrie est idéale.

 

Les aventures de Pierre Piccinin

Le bloggeur Pierre Piccinin a été expulsé de Syrie, le 23 mai 2012. A son arrivée en Belgique, où il est maître de stage en histoire, il a déclaré à La Libre Belgique (quotidien wallon dans lequel il avait fait paraître des articles favorables à Bachar et dénonçant la désinformation des médias occidentaux, NdlR) avoir été arrêté par les services secrets syriens qui l’auraient pris pour un agent français. Il aurait alors été emprisonné six jours durant, d’abord à Homs où il aurait été passé à tabac, puis au siège des services secrets à Damas et enfin à la prison de Damas. Partout, il aurait été témoin des tortures du régime. Il aurait en définitive été libéré sur intervention diplomatique.

En réalité, dès son interpellation sans visa à un check point intérieur, Pierre Piccinin a été remis aux services de l’Immigration et n’a donc jamais été détenu ou interrogé par les services secrets. Il était en effet entré clandestinement dans le pays en suivant la filière bien connue utilisée par de nombreux journalistes occidentaux. Contrairement à ses déclarations à La Libre Belgique, les postes frontières ne peuvent délivrer de visa aux journalistes (et il est enregistré comme tel dans le système informatique depuis son premier voyage dans le pays). Il a bien été détenu deux jours et demi à la prison de Damas, mais pas six, et jamais à la prison de Homs, ni au siège des services secrets. Il n’a donc pas pu y assister aux horribles scènes qu’il décrit. Il a demandé l’assistance consulaire, laquelle lui a été immédiatement accordée. Considéré comme un mythomane et non comme un espion, il a été immédiatement expulsé.

Sans commenter les propos de M. Piccinin, le ministère belge des Affaires étrangères a confirmé l’excellente coopération des autorités syriennes pour résoudre cette déplorable affaire.

http://www.lesoir.be/actualite/monde/2012-05-23/pierre-piccinin-libere-et-de-retour-en-belgique-917559.php
http://www.lalibre.be/actu/international/article/739660/pierre-piccinin-raconte-l-horreur-des-prisons-syriennes.html

DL



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95 commentaires à “A propos de l’affaire Piccinin…”

  1. Akyliss dit :

    Merci Louis !

  2. Souriya ya habibati dit :

    Et ça se prétend spécialiste?!! Franchement…
    Dommage que j’ai pas l’habitude de dire de gros mots..

    • Mohamed Ouadi dit :

      Un article long, mais fort intéressant traduit pour les infosyriens :

      Y’a – t – il une relation entre la présence de BHL en Syrie et l’enlèvement des libanais ?
      Des faits du processus de négociations !

      Quelle est la relation entre la présence du sioniste BHL sur le territoire syrien, en particulier à Rif de Homs, et son passage au Liban, avec les facilités d’un service de sécurité français et d’un autre libanais, et l’enlèvement des visiteurs libanais, à Rif d’Idleb ?
      Une question qui se pose, en particulier si l’on considère que les informations très spéciales, obtenues par Arabi Press de sources fiables et biens informées, indiquent que BHL est arrivé en territoire syrien, et s’est déplacé entre plusieurs points de concentration sous contrôle des hommes armés de l’Armée Libre, et sous protection stricte d’éléments sécuritaires l’accompagnant, pour entreprendre un travail sécuritaire avec des objectifs précis :
      1. Chercher à imposer l’unité entre les groupes armés, en relation avec un courant libanais et deux pays du golf, après la fissuration du Conseil Syrien et sa division.
      2. L’affirmation que la position de la France à l’égard de la révolution syrienne ne va pas changer, même après l’arrivée d’un nouveau président, parce que le soutien des institutions, que BHL appelle, institutions humanitaires, va continuer (institutions du lobby sioniste – français – international).
      3. Demander aux groupes de sécurité de l’AL d’étendre le cadre des assassinats qui ciblent les officiers de l’armée régulière syrienne, les intellectuels et les journalistes, et le ciblage des visiteurs libanais et irakiens, qui voyagent vers l’Iran, à travers la Turquie ou l’Irak, ou de l’Irak vers les lieux saints à Rif de Damas (Sayedat Zineb).
      4. Demander aux groupes sécuritaires de l’AL de cibler des militants palestiniens en Syrie, pour les pousser à quitter la Syrie, ou du moins à diffuser la confusion dans leurs déplacements.
      Les informations spéciales ont signalé, de même, que c’est une personnalité libanaise, auto-exilée, appartenant à un courant financé par un grand pays du golf, qui a supervisé l’entrée de BHL et a assuré la coordination en liaison avec les groupes armés en Syrie et au nord Liban.
      Cette personne libanaise occupe une position officielle donnée, mais depuis le début de la crise syrienne, il a quitté pour Bruxelles et se déplace entre cette ville et Beirut et la Turquie, pour entrer en contact, personnellement, avec des groupes qui dirigent le travail médiatique des groupes armés, et cette même personne a pris la responsabilité de certaines « clés sécuritaires » qu’il gère au profit des services de renseignements occidentaux et arabes, à l’intérieur de la Syrie, sachant que cette personnalité est rôdée dans l’action sécuritaire au point d’acquérir la notoriété d’être un chef de file de la « Ch.I.A », càd, les chiites alliés des américains au Liban.
      Cette personnalité (O.S) représente certaines parties internationales liées au lobby israélien, d’une part, et est connue proche des services de renseignements saoudiens et d’une partie libanaise, « communautaire », qui a joué un grand rôle dans l’opération d’enlèvement des visiteurs libanais à Rif d’Alep, d’autre part.
      Les sources fiables ont révélé que la personnalité libanaise, célèbre pour « son amour de la vie » (O.S) a un représentant personnel, à travers lequel il reste en relation avec toutes les organisations takfiristes armées et terroristes en Syrie, en la personne de l’officier syrien dissident, Qassem Abdul Aziz qui dirige une brigade à la ville de Rastan près de Homs.
      Les sources ont indiqué que la personnalité libanaise (O.S) communique avec ses agents, à l’intérieur de la Syrie, en utilisant un nom d’activisme d’ « Abou Sakr ».
      La question des libanais enlevés en Syrie est arrivée à ses « fins heureuses », après la confirmation de leur libération, de leur transfert, en premier, en Turquie, où le chef du courant du Futur a mis à leur disposition son avion personnel pour les transporter à Bierut. La fin de l’affaire, de cette façon, a contribué à décompresser la tension vécue par les communautés et les régions libanaises, tout au long des 3 derniers jours.
      La question de l’enlèvement des libanais, de retour d’une visite aux lieux saints en Iran, a fait l’objet de débats, ces derniers jours, entre tous les dirigeants libanais, qui se sont unis pour condamner cet acte, le secrétaire général du Hizbollah, Hassan Nasrallah, ayant déclaré, au nom de son parti et du mouvement Amal que la question de la libération des libanais enlevés est « notre responsabilité », tandis que le président de la république libanaise, Michel Sleimane, est allé jusqu’à menacer d’arrêter le chef de l’ « ASL », Riad Al Asaad, s’il se trouve sur le territoire libanais, en réponse à l’opération d’enlèvement.
      Le fait de s’attaquer aux visiteurs libanais, de retour de visite aux lieux saints, a révélé la fragilité des relations entre les officiers et les éléments de la soi-disant ASL, car, alors que le chef de cette « armée » a nié l’implication de ses éléments dans l’opération de l’enlèvement, le général dissident, Hussam Eddine Al Aouak a déclaré que les personnes enlevées sont entre les mains de la brigade des « Martyrs de la révolution », conditionnant leur libération à la livraison du bateau d’armes Lutf Allah 2, arrêté par l’armée libanaise dans les eaux territoriales, et la libération du Lt-Colonel Hussein Harmouch, pour que la bataille verbale se déclenche entre Al Aouak et Al Asaad, ce dernier soulignant qu’Al Aouak n’a aucune assise sur le terrain en Syrie, l’accusant de collaboration avec le régime syrien.
      Au milieu des négociation de la libération des personnes enlevées, l’ancien chef du gouvernement libanais Saad Al Hariri, s’est arrêté de surfer sur « Twitter », pour se pencher sur la question de ses compatriotes qui sont tombés victimes de ses nouveaux alliés, en Syrie, car la question de leur enlèvement peut conduire à des problèmes de mauvaise augure sur le territoire libanais.
      Des sources qui suivent cet enlèvement ont confirmé à Arabi Press que « l’effort personnel fourni par Saad Al Hariri pour libérer les libanais enlevés s’explique par les informations qu’il avait reçu selon lesquelles c’est la « brigade du martyr Rafiq Al Hariri », dirigée par un nommé Mohammad Manaf Maarrati, qui a effectué l’enlèvement, à la demande d’une personne, parmi celles qui ont en charge la question sécuritaire au sein du courant du Futur, et les sources prétendent que la personne concernée est proche de Saad Al Hariri.
      Arabi Press a demandé aux sources interlocutrices si Saad Al Hariri est impliqué dans la planification de cette opération, et quel en est son intérêt, et ces sources ont répondu que « pratiquement, il n’y a pas de preuves de l’implication de l’ancien chef du gouvernement libanais, car il ne contrôle pas les éléments de sécurité de son courant politique, étant donné que ces derniers ont leurs propres références particulières des services de renseignements, certains travaillent pour les renseignements saoudiens, d’autres pour les renseignements américains ou français, de façon directe, mais on ne peut écarter l’éventualité d’une certaine implication de Hariri, à la lumière des informations confirmées qui ont signalé que Hariri, était depuis le début de l’enlèvement confiant dans sa capacité à assurer la libération des personnes enlevées, et il a informé les personnes concernées à Bierut qu’il s’occupe de la question et qu’il est capable de la résoudre. Mais, dans le détail des négociations, a émergé à la surface « qui » a manœuvré, après l’accord de principe (ce qui est inacceptable, et indique que cela ne passera pas sans conséquences graves sur le plan local libanais, que ne peuvent supporter ni Saad Al Hariri, ni ses alliés occidentaux et arabes), alors les personnes en charge des négociations, au nom de S. Hariri à Bierut, ont essayé de faire passer la question de son retour au Liban, au milieu de la joie de la libération des personnes enlevées, et sur le même avion, mais ces formalités évidentes quant à leurs messages politiques ne sont pas acceptées, ayant été catégoriquement rejetées par les directions du Hezbollah et d’Amal (selon les sources proches des deux parties), puisque les deux directions ont considéré que cela va présenter Saad Al Hariri comme une victime qui avait été empêché de revenir dans son pays et à son devoir législatif en tant que parlementaire et leader de l’opposition. La réponse a été : s’il veut rentrer au Liban, il est le bienvenu et que personne ne l’en empêche, mais chercher à exploiter la question de la libération des personnes enlevées est inacceptable. Les deux directions (Amal et Hizbollah) ont estimé que l’intérêt suprême libanais se trouve dans l’éviction de la discorde et dans l’adoucissement de l’atmosphère intérieure, sur le plan populaire, pour bénéficier du retour des personnes enlevées, de la façon dont cela s’est déroulé, mais l’inclusion de Saad Al Hariri parmi la liste des parties qui ont été remerciées, par Hassan Nasrallah, porte beaucoup de significations, surtout que son nom est venu en fin de liste des remerciés après la Syrie, sa direction et son président, le gouvernement libanais, le président de la république et le chef du gouvernement.
      Les sources ajoutent : on peut dire que les ravisseurs des libanais revenant d’Iran, ont profité de leurs relations avec le courant du futur, et qu’ils ont essayé de lui présenter des services, en contre partie du financement, de l’armement, des soins médicaux, de l’entraînement qu’il leur assure au Liban, et le fait que l’opération se déroule à Alep, ne signifie pas qu’il s’agit, uniquement, d’une décision turque, qui ne peut être concrétisée sur le terrain, sans avoir pris en compte, le point du Hizbollah, car les turcs ont des soldats au sud Liban, et en cas de leur implication, le revanche sera prise sur leurs soldats, et c’est le moindre des coûts qu’ils peuvent payer en retour.
      Les sources révèlent que les services techniques dans l’un des services de sécurité syriens a informé les personnes concernées que l’opération de l’enlèvement s’est effectuée sur la base d’informations techniques reçues par les ravisseurs dès l’entrée des bus transportant les visiteurs libanais vers le Liban, et qu’ils ont suivi l’itinéraire des bus sur les routes syriennes, à travers la direction de leurs déplacements, et qu’en même temps ils surveillaient les téléphones du chef de la campagne des visites des lieux saints en Iran, Abbas Chouaib (directeur de la grande campagne Badr pour l’organisation des pèlerinages et des visites aux lieux saints), et semble-t-il, la surveillance s’est effectuée, par des capacités techniques que ne possède ni l’AL, ni les brigades des wahhabites takfiristes qui combattent l’armée syrienne. Là, les sources attirent l’attention sur des capacités que fournissent les pays occidentaux à l’armée libre, à travers des stations de communications et de surveillance installées en Turquie, au Liban, en Jordanie et au Golan occupé. Les ravisseurs ont-ils utilisé ces capacités, ou bien c’est une partie libanaise, à qui profite l’opération qui leur a assuré cette assistance technique ??
      Les informations qui nous sont fournies par les sources particulières ont fait savoir que la « brigade du martyr Rafiq Al Hariri » à l’AL, n’a pas revendiqué la responsabilité de cette opération, en attendant les instructions étrangères, surtout qu’elle est financée par un courant politique libanais, ajoutant que « l’abstention de cette brigade à l’adoption de l’opération a poussé « la brigade des martyrs » à adopter l’action en vue de soustraire de l’argent aux familles des personnes enlevées ».
      Les sources ajoutent disant que « le résultat des contacts intensifs déployés par le président du parlement, Nabih Berri, mandaté par le SG du Hizbollah, Hassan Nasrallah, ont fait que les ravisseurs et ceux qui se tiennent derrière eux, se sont rendu compte qu’ils n’ont pas d’autre alternative que la libération des personnes enlevées, sinon leurs sponsors au Liban et leurs éléments dans les régions libanaises vont faire les frais (sachant que les hommes armés d’Al Qussayr ont payé un prix très élevé pour avoir enlevé des libanais, et dans les détails les tribus d’Al Hermel ont enlevé 50 hommes armés de l’armée libre, en représailles à l’enlèvement de 2 personnes de « Al Jaafar » que les wahhabites ont enlevé du village « Zeita » habité par des libanais et qui se trouve à l’intérieur du territoire syrien. Et ce fait signalé, par Nasrallah, a conduit à la libération des libanais et à celle des 50 hommes armés en retour.
      Il est à noter que la « brigade du martyr Rafiq Al Hariri » a vu le jour à la province d’Idleb, mais après l’entrée de l’armée syrienne dans la ville d’Idleb, les éléments de cette brigade ont fui vers les zones du Rif d’Alep, et ont pris dans les zones éloignées une plate forme et une base d’attaque contre les barrages de l’armée syrienne, en plus de leurs recours, dernièrement, à des actes de coupures de routes et de pillage de la population.

      Source : article d’Arabi Press http://www.arabi-press.com/?page=article&id=37271 publié le 25 mai 2012, et traduit pour Infosyrie, par Mohamed Ouadi

      • Mohamed Ouadi dit :

        Si Arabi Press s’est interrogé sur la relation entre la visite de BHL et l’enlèvement des libanais, moi je ne peux m’empêcher de m’interroger sur la relation de ces derniers faits et les bombes médiatiques de « gros » calibres lancées, presque simultanément, par Al Jazeera et Piccinin !

        • Marie-Christine dit :

          Effectivement.

        • Souriya ya habibati dit :

          Allah yehmi Souriya wa Loubnan ya Mohamed.

        • fatima dit :

          Mohamed, vous avez raison.
          A mon avis, il a été obligé de changer son avis vis à vis de l’autorité syrienne. Par qui, pour qui et pourquoi ? je n’en sais rien. L’avenir nous dira ..Souvenez-vous, il a été mis à la porte par l’Institut dans laquelle il faisait ses recherches car il était du côté de gouvernement syrien en critiquant les médias arabes et occidentaux par leurs désinformations!
          Donc, il a subit des pressions pour son parler franc !
          Ce serait mieux de pencher vers les services secrets belges et sionistes qui, peut-être, pratiquent une pression menaçantes ? .
          Il faut être un « Sherlock Holmes » pour élucider cet énigme !!
          Un jour le site de Mondialisation .ca va dire la vérité..

  3. Souriya ya habibati dit :

    Et puis, après tout, j’emprunte un mot à l’une des internautes: spécialiste « de mes deux savates »..dixit Julie, dans un autre contexte, répondant à un autre mythomane..

  4. Etudiant dit :

    Peut on savoir d’où vous tenez ces informations ? Vous êtes en contact avec les prisons syriennes pour savoir qu’il n’est pas passé par là ou par là ? Ou bien votre ami belge l’est ?
    Vos informations posent également la question de vos sources…

    • Sorisharif dit :

      Vous savez Étudiant , Louis il fait de la propagande , maintenant , c’est à vous de prouver le contraire de ce qu’il a raconté .

    • kegan dit :

      Mais pas du tout;
      C’est dans les deux adresses ci dessus (references bien belges !!)

      C’est dans ta bouche celle là Etudiant niaiseux !!

      • Etudiant dit :

        Kegan, soit tu es un peu niaiseux, soit tu ne sait pas lire… Dans les articles ils disent qu’il a un visa. Louis dit le contraire.
        CE qui m’intéresse c’est de savoir d’où viennent les informations contradictoire que Louis a obtenu sur l’histoire de Piccinin.
        MAis il répondra pas.

        • dit dit :

          Il ne répond pas parce qu’il est évident que cet articles de «ré-information» est un mensonge.

          • Akyliss dit :

            ah ça y est ! Yoda-Sami drissi-samantha-semoule etc. est revenu avec un nouceau pseudo !

        • kegan dit :

          Le premier lien dit « , a été interpellé jeudi à Tall Kalakh, dans la région frontalière avec le Liban, en Syrie, après avoir séjourné dans des zones où la rébellion est très active. Il a été expulsé mercredi matin du territoire syrien »

          Ce qui laisse en gros cinq jours ;et ben il en a vu des choses en cinq jours!! En fait on lui aurait fait une visite guidée de tout ce qu’on est censé cacher au monde entier avant de le rendre très vite à un ambassadeur qui n’a même plus d’embassade à Damas;
          On l’aurait mis dans un endroit fait pour la torture mais on ne l’aurait pas touché ? même par inadvertence??

          C’est abruti a envie d’ecrire un livre et il fait sa propre propagande; il peut prendre les moutons d’ici pour des crédules décerebrés; nous on ne marche pas ;

          C’est la version de Louis qui reste le plus vraisemblable et j’y vois la patte de Meyssan, il n’y a que lui qui a le nez assez long pour donner tous ces details !!

    • dit dit :

      étudiant, demander à un propagandiste ses sources, c’est comme demander à un magicien ses trucs.

  5. Amira dit :

    Parfait Louis… Finalement, vous aviez fait le bon diagnostic : mythomane ??? Malheureusement, il paraît que cela est très difficile à soigner, mais qu’a priori ce n’est pas mortel (pour le mytho, évidemment).
    Chapeau aux infosyriens à qui on ne la raconte plus !

  6. Mohamed Ouadi dit :

    C’est le sommet de la désinformation contre le régime, à l’image de l’oeuvre d’Al Jazeera.
    C’est trop gros à avaler ! C’est décousu, c’est invraisemblable, « ça ne tient pas debout », comme on dit, et à la façon dont il le dit le pauvre, soit il a reçu plein d’argent pour faire le revirement, ou qu’il a craqué face aux menaces qui ont pesé sur lui, ou qu’il joue un sale jeu des services secrets ….
    J’emprunte à notre ami Amira ce commentaire, que je veux mettre en lumière, entre d’autres, http://www.infosyrie.fr/actualite/la-boussole-russe-montre-toujours-le-nord/#comment-47770
    Et au risque de me répéter, ce qui est certain c’est que la Syrie fait face a une guerre bien rangée et ce n’est pas Piccinin qui a va y changer quelque chose, l’intervention musclée à laquelle il appelle est d’ores et déjà mise en oeuvre, mais par procuration et de façon indirecte par alliance du terrorisme international étatique, extrémiste et qaidite. Il ne manque plus que lui …
    Que vaut son témoignage face à de très nombreux témoignages qui témoignent de cette réalité au quotidien ?
    A méditer sans plus de commentaires : Au Taxas, aux USA, 20 ans de prison pour un américain qui a « tenté d’entrer en contact » avec Al Qaida !??
    http://www.arabi-press.com/?page=article&id=37238

  7. Charles dit :

    Y aurait-il le même genre de distorsions dans l’affaire Salama Kayla (ou Kayleh ou Keila ou Kila), palestinien vivant en Syrie, intellectuel marxiste antisioniste et anti-Bachar, écrivant parfois dans Al Akhbar, qui aurait été détenu quatre semaines, torturé, puis expulsé vers la Jordanie, et qui s’exprime ensuite sur Al-Arabiya et Al-Jazeera ? Quelques liens qui mènent à d’autres :
    http://english.al-akhbar.com/content/free-salama-kayla
    http://traduccionsiria.blogspot.com.es/2012/05/salama-kayleh-la-revolucion-triunfara-y.html
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2012/05/17/interview-de-salame-kayleh-le-16-mai-2012-sur-sa-detention-apres-son-expulsion-de-syrie/

  8. Tarico dit :

    Il prétend avoir visité deux villes entièrement aux mains de l’ASL, avec un état major parfaitement organisé, une armée bien hiérarchisée, rien à voir avec les groupes arnarcho-djihadistes décrits précédemment.

    En prison, entre deux séances de torture, on peut discuter avec des responsables politiques, écouter la radio, obtenir un téléphone portable sans grande difficulté. Oui, bon.

    Qu’est-ce qu’il croyait le bobo, qu’on fait la guerre entre bisounours ?
    En possession de photos très récentes de responsables ASL, il a été légitimement soupçonné d’être un coordinateur étranger en mission, et, à ce titre, a fait l’objet d’un interrogatoire musclé, mais rien de bien grave apparemment, même si ça doit pas être agréable, voilà ce qui arrive quand on opère illégalement dans un pays en guerre où on a pas toujours le temps de faire le détail entre les gentils chercheurs belges et les espions à la solde de l’ennemi.

    Ce qui est quand même inquiétant, c’est le manque de coordination entre les différents services de sécurité qui ne semblent pas disposer de moyens de communication centralisés, permettant ainsi certaines situations ubuesques profitant aux insurgées.

    Quant à son revirement de position, il est tout simplement irrationnel, il faut sans doute attendre un peu d’en savoir plus pour expliquer, si possible, comment 3 baffes dans la gueule ont pu faire chavirer cet esprit fragile.

    Le plus troublant, c’est qu’il admet qu’une intervention extérieure déclencherait une guerre civile, mais cela ne semble plus un problème pour lui.

    Ça reste un problème pour nous.

    • NO PASARAN dit :

      Vous avez raison sur les problèmes logistiques… Pour certaines choses, on doit encore toujours remplir les papiers en deux exemplaires, un pour nous, un pour les archives… (pour beaucoup de choses, en fait) Ils retrouvent toujours tout, c’est extraordinaire, mais ça vaut pas l’informatique, c’est sûr ! (Par contre, c’est plus pittoresque : on colle les photos et les informations dans des grands cahiers, je crois même que, dans certaines institutions, c’est un métier, colleur !!!)

      • Sorisharif dit :

        ce n’est pas pars que un belge à été torturé dans une prison en Syrie , qu’on doit déclencher une intervention extérieur pour détruire notre Syrie . Il doit être content de le laisser partir sain et sauf .
        On n’a pas besoin de lui pour nous raconter ce qu’ils pensent les opposants de notre direction Syrienne car je n’aime pas le mot régime .

    • Etudiant dit :

      « Quant à son revirement de position, il est tout simplement irrationnel, il faut sans doute attendre un peu d’en savoir plus pour expliquer, si possible, comment 3 baffes dans la gueule ont pu faire chavirer cet esprit fragile.

      Le plus troublant, c’est qu’il admet qu’une intervention extérieure déclencherait une guerre civile, mais cela ne semble plus un problème pour lui. »
      A ce qu’il dit ce n’est pas son traitement qui lui a fait changé de position, mais le traitement généralisé pour les Syriens.
      Quant à la guerre civile, dans l’état actuel des chose, elle s’installe lentement et surement…

  9. AVICENNE dit :

    Louis, pour faire taire Etudiant, il est vrai que ce serait sympa d’en savoir un peu plus sur les sources de cet article.

    Ceci nous permettrait également de faire taire pas mal de monde autour de moi.

    Alors, si vous pouviez…(si vous ne pouvez pas, tant pis, moi, comme beaucoup, je vous crois).

    • NO PASARAN dit :

      Comme Avicenne, d’abord merci, Msieur Louis !!! Ensuite, il est vrai que j’aimerais bien savoir comment vous avez su tout ça… Mais j’ai confiance !

      En tout cas, merci, ça me turlupinait cette histoire !!!

    • Etudiant dit :

      Je pense qu’on en saura pas plus. J’ai plus tendance à croire Piccinin, qu’une « source belge » inconnue qui nie ses mésaventures.

  10. AVICENNE dit :

    Désolé, « ceci ME permettrait »

  11. Amira dit :

    Miracle en Syrie. Pierre, après Paul, recouvre la vue sur le « chemin de Damas »
    http://syrie.blog.lemonde.fr/2012/05/24/miracle-en-syrie-pierre-apres-paul-recouvre-la-vue-sur-le-chemin-de-damas/#comment-3821

    Je sais… je sais Louis, je ne devrais pas contaminer ce site par une telle impiété épistolaire… Mais, pensez à nos visiteurs dépités (Candida, Stambouli, Yehoudi…). Pour une fois, ils goûteront à la légendaire hospitalité syrienne… et peut-être qu’à leur tour ils pourront se convertir, ou « au plus tôt prendre place dans une nacelle et s’empresser… de quitter les lieux » !

    Entre nous : il faut être complètement sonné pour pondre un titre pareil !!!

    • Souriya ya habibati dit :

      Vous voulez dire GIVRE?!!!
      Entre temps, ce battage médiatique fait de l’ombre à l’autre actualité, celle de la déconfiture politique de la preuve emfumée (ghalioune pour les intimes)et je me demande si les divagations du « spécialiste de mes deux savates »* n’ont pas été prescrites, à ce moment-là, pour minimiser le désarroi médiatique provoqué par la démission de la cervelle « pensante » de la « révolution »… Ceci dit, on n’entend plus baver l’adjointe du désormais démissionnaire « ex chef du majlis stanboul »..
      Allah est Grand, disent nos amis musulmans.

      * Avec l’aimable autorisation de Julie

    • Marie-Christine dit :

      En tout cas, les informations-choc de Piccinin et son revirement sont déjà utilisés avec enthousiasme par le camp des anti-Bachar interventionnistes – et ce n’est qu’un début -, son récit est reçu cash, sans l’ombre d’une interrogation. L’on s’enthousiasme du « miracle » de la conversion de celui qui a recouvré la vue, et l’on commence à dérouler le tapis rouge pour l’enfant prodige de retour dans la vérité de la doxa…
      C’est lyrique, c’est du sur-mesure qu’il aurait fallu inventer, s’il n’avait pas existé…
      En tout cas, on n’est pas sortis de l’auberge avec le cas Piccinin, on commence juste à y rentrer…et il faudra creuser davantage, si c’est possible, pour élucider « l’affaire » et les arcanes psychologiques d’un personnage pour le moins « énigmatique » et atypique, que la raison (du moins la nôtre, pour l’instant) ne connait pas, ne comprend pas…
      Ce professeur-chercheur, reconnu ou qui veut être reconnu comme spécialiste du monde arabe, depuis la série des printemps (c’est d’ailleurs par ses pairs chercheurs sur le Moyen-orient qu’il a été viré : mais, peut-être que maintenant…?), qui se fait passer pour journaliste, en tout cas enregistré comme tel en Syrie et entretenant la confusion à ce sujet sur son blog par ses reportages-terrain. Donc, ce journaliste qui n’en est pas un, qui peut rentrer officiellement sans problème en Syrie, mais choisit la voie clandestine des infiltrés de l’ASL et autres groupes en istes… Bref, le moins qu’on puisse dire, c’est que rien n’est vraiment clair pour l’instant !
      En ce qui concerne la véracité de son récit, elle mériterait si possible, des investigations plus poussées (je prends l’information transmise par Louis par l’intermédiaire d’une source belge, comme une piste crédible, mais pas encore une information avérée…).
      Quant à son revirement de position complet sur la Syrie : alors là, c’est pas du tout sérieux, ni crédible !!! Sauf à penser que sa position antérieure ne l’était pas et n’avait aucune réelle consistance…
      Mais peut-être a-t-il été touché par la grâce du djihad occidental des droits de l’homme et des bombes humanitaires…!?

  12. Romain dit :

    Qui est « DL » ? Je veux dire en quoi son récit est-il plus crédible que celui de Piccinin ? Par ailleurs il affirme que ce dernier est entré en Syrie clandestinement depuis le Liban mais Piccinin affirme lui être passé par Damas avant de se rendre à Homs et sa région en voiture ?

    Bon certains diront que je me fais l’avocat de la défense mais a priori il n’y a pas d’éléments de preuve qui permettent d’infirmer son récit.

    • Chamaco dit :

      N’est-ce pas Euclide de Mégare, un disciple de Socrate, qui affirmait :

      « Ce qui est affirmé sans preuve peut être nié sans preuve » ?

      • Romain dit :

        En effet, mais j’ai du mal à croire que Picinnin aie halluciné cette histoire simplement pour un « retour en grâce » dans le giron du mainstream médiatique. Maintenant, cette histoire n’empêchera pas le monde de tourner et la Syrie d’avancer vers « mieux ».

        D’ailleurs, je viens d’entendre que les Américains étaient satisfaits des « progrès importants » réalisés par la Birmanie-junte militaire depuis 1962- sur le chemin de la démocratie. Comme quoi il ne faut pas désespérer !

  13. Chamaco dit :

    Au-delà de cette aventure à la Tintin qui fleure le petit scénario écrit sur un coin de table, il faut noter une fois de plus l’attitude de la presse.

    Piccinin n’était jamais cité, inconnu parce qu’anti-Bachar.
    Depuis qu’il s’est offert une nouvelle veste et un discours en tous points conforme à la propagande les médias lui ouvrent les bras…

    Il faudra qu’il nous explique comment dans les prisons où l’on torture si résolument on permet à des détenus de conserver un téléphone miraculeux !?

    • Souriya ya habibati dit :

      Non seulement ça mais entre deux petits brins de causettes, il assiste à des séances « action » de quoi tromper son ennui!!!!

  14. NO PASARAN dit :

    En tout cas, c’est déjà plus logique que le consul ait pu l’aider pour des problèmes de visa plutôt que pour une véritable détention… Ca m’est arrivé aussi, à l’époque (je m’étais fais arnaquer par un ami peu scrupuleux sur mon extention de séjour et me suis retrouvée sans prolongation de visa) : résultat, plus de peur que de mal ! Il y a une procédure stricte, interpellation, enquête puis un juge doit statuer sur votre cas (explusion…). En attendant, vous êtes en sorte de garde à vue. Mais ils étaient très gentils et corrects : j’ai pu téléphoner, mes amis ont pu venir me voir et me prêter assistance (apporter un casse-croûte) et avertir l’ambassadeur. Grâce à sa grande diligence et gentillesse, ainsi que celle de sa femme qui nous a servi d’interprète, je n’ai pas dû passer la nuit en prison, ce qui aurait dû être la norme… D’un côté, je le regrette pour ne pas avoir vu de mes yeux une vrai prison et pouvoir infirmer ou confirmer ce genre de propos…

    Evidemment, les situations sont différentes, je n’étais pas journaliste, je n’étais pas entrée illégalement et je ne fricotais pas avec des assassins…

    Mais quand même, ils sont pas si cons pour maltraiter un étranger dans le contexte actuel en plus…

    Grandement houspillé, il ne serait pas le premier étranger dans un pays non-occidental…

    D’un autre côté, faut voir aussi en Occident… Parce que je voulais me faire rembourser un ticket de train (le train a été annulé, je voulais donc prendre le bus), ils ont appelé la sécu et les chiens !!! (Enfin, ça, c’est qu’un petit exemple, y a beaucoup plus grave !)

    • NO PASARAN dit :

      Et puis, en France ou ailleurs en Europe, quand on intercepte un illégal, que se passe-t-il ? On lui demande gentiment se papiers puis on le relâche ? Non, c’est case centre fermé et expulsion !!! (Avec parfois un ptit coussin pour vous calmer si vous n’êtes pas très coopératif…)

    • Charles dit :

      « Mais quand même, ils sont pas si cons pour maltraiter un étranger dans le contexte actuel en plus… » Qui « ils » ?
      Les policiers et les militaires ne marchent pas comme un seul homme.
      Entre 1958 et 1962, De Gaulle était à la tête de l’État français en guerre contre les indépendantistes algériens. Est-ce que tout ce que faisaient les militaires et policiers français était conforme à la volonté de De Gaulle ? et le moindre crime, la moindre violence des forces de l’ordre contre les Algériens lui étaient-ils imputables ? N’y avait-il pas parmi ces militaires et policiers des gens décidés à faire empirer la situation ?
      Il y a certainement en Syrie des membres de la police et de l’armée tout aussi opposés à la révolution wahhabite-démocrate qu’aux réformes de Bachar, et qui s’emploient à saboter celles-ci en combattant celle-là.

    • Romain dit :

      « D’un autre côté, faut voir aussi en Occident… Parce que je voulais me faire rembourser un ticket de train (le train a été annulé, je voulais donc prendre le bus), ils ont appelé la sécu et les chiens !!! (Enfin, ça, c’est qu’un petit exemple, y a beaucoup plus grave !) »

      Je crois que vois de quel pays vous voulez parler…moi j’ai assez bien d’anecdotes d’amis qui ont eu le visage légèrement amoché pour avoir manifester à Bruxelles un peu trop bruyamment aux gout des policiers locaux !

  15. Frans Leens dit :

    Pierre Piccinin a été libéré par la dictature syrienne. Mais qu’allait-il faire dans cette galère ?

    Pierre Piccinin a l’air d’un grand naïf qui voyait des gentils presque partout jusqu’au moment où il se fait arrêter avec un visa non valable et expulser manu militari. Depuis il est devenu adepte des interventions humanitaires dont on n’a vu que le triste résultat au Serbie et en Libye, paix aux 160.000 civils libyens morts par le fait de nos bombes humanitaires qu’ils ont reçues sur la tête. Il propose le même programme pour la Syrie. Les Syriens apprécieront.
    J’ai eu l’occasion d’écouter Pierre Piccinin le 4 novembre à Bruxelles à l’initiative d’Intal (www.intal.be). Son intervention m’a mis dans un état de malaise. D’un côté il avait l’air de soutenir le gouvernement en expliquant que les média occidentaux ne disent pas toute la réalité de ce qui se passe en Syrie et d’un autre côté, pour lui, il n’y avait pas d’intervention étrangère dans le événements en Syrie. Avoir une position qui semble modérée est bizarre, alors que des gens meurent et particulièrement pour le tiers de policiers et soldats victimes de ces démocrates que l’on dit désarmés. Etrange.
    Je ne dis pas que c’est un espion déguisé en universitaire, même si chacun sait que les espions sont recrutés partout, parmi les journalistes, les universitaires et parmi tous ceux que l’on peut trouver sur les lieux où les événements se passent.
    Il est maintenant officiel que des forces étrangères sont présentes et actives depuis le début des événements contrairement à ce que Piccinin semblait défendre. Que nous racontait-il en novembre?
    Aujourd’hui, il semble découvrir que la guerre est sale et que ceux qui sont soupçonnés d’être parmi ceux qui ont tués les milliers de policiers, de militaires et de civils ne sont pas toujours traités avec délicatesse. Encore une bizarre naïveté.
    Sont appel à une intervention humanitaire parce qu’il a reçu quelques baffes où qu’il a vu des gens maltraités en prison, bizarre.
    Qu’allait-il faire dans cette galère sans le visa qu’il savait qu’il lui serait réclamé? Bizarre toujours.
    Espion, pas espion, la question reste ouverte face à ces bizarreries.

  16. Charlotte dit :

    Ne cherchez pas trop ! Pierre Piccinin est enseignant à l’Ecole Européenne de Bruxelles, école qui accueille de nombreux étudiants de parents travaillant pour l’UE et L’OTAN.

  17. suchite dit :

    je pense que cest ni plus ni moins quún espion.
    Ce type au depart a ete tolere par les autorites syriennes apres ces prises de position proche des autorites . Mais comme les autorites syrienne sont mefiant vis a vis des etranges, ils ont surement du remarques des choses anormales ou peut etre quun service etrange (kgb) a avertit les services secret syriens quil etait un agent double. A ce moment il lont queuillit comme une fleur, lui ont mit 2 torgnoles et renvoye dans son pay, pay ou siege l´Otan.

  18. Sarmad dit :

    Il lui reste quelques personnes idéologiques tels que les khomaynistes,quelques alter mondialistes ,les islamophobes des communautés minoritaires ,et les alliés de l’extrême droite française nostalgique de Gouraud.

  19. Sorisharif dit :

    Pour les arabophone , oubliez piccinin et rigolez un peu .
    في قذيفة إجت على بناية … ما طلع فيها حدا .. ماتت فقع

  20. Yamael dit :

    Pierre, on ne se connaît pas mais j’ai un infime idée de ce qui doit bien se tramer dans ta tête en ce moment. Mais j’aimerais quand même prendre la mesure de ce que ça doit être d’être traité d’affabulateur par des gens qui n’ont probablement jamais mis un pied en Syrie. Gratuitement. Par sacrifice du pion.
    Là voilà, la masse qui refuse de souffrir la mise en cause du petit confort intellectuel qu’elle s’est créé. Tu seras un affabulateur, désormais, quelqu’un qui est fragilisé psychologiquement. Plus tard, peut-être un transfuge. Oh, bien sûr, on ne veut pas remettre en cause ton récit, nous les Louis Denghien, on va chier trois paragraphes qui feront toute la lumière sur les contradictions que tu as émises car effectivement si ta version des faits ne colle plus à la nôtre, c’est qu’il y a anguille sous roche.
    Tu vas payer Pierre, je te le dis, tu vas être sanctionné pour avoir dévié. Quand l’un s’arrêtera plein de doute sur le témoignage de torture, l’autre te saura déjà traître. Certains, déjà, les Louis Denghien, savent que la torture n’est qu’une création de ton esprit. Tu n’as pas pu voir ces gens morts dans le couloir, c’est forcément autre chose.

    Oublions, les prises de positions des uns et des autres.
    Maintenant, il y a ce Louis Denghien qui vient de chier trois paragraphes.

    • Marie-Christine dit :

      Toujours la même salade fielleuse et idiote !

    • kegan dit :

      Bien sûr gros niaseux; raclure digne des proses les plus « trempées » de BWANE; et au nom douteux comme de coutume;
      Nous ne jugeons pas les gens mais leurs discours;
      lorsque le discours est conforme à la réalité telle que nous la connaissons car nous sommes SYRIENS en majorité sur ce site(donc nés et vécu en Syrie et amoureux de la Syrie)nous disons que ce discours est bon et que son auteur est figne de confiance et dans le cas contraire si le discours est pourri nous disons que son auteur dit des conneries et qu’il est devenu très con..

      Mais dans ton cas niaiseux nous ne changerons pas d’avis tu resteras une raclure …

  21. agent orange dit :

    Cette histoire n’est pas claire.
    Pourquoi les autorités syriennes « arrêteraient » un « reporter » qui dénonce la désinformation véhiculée par les médias occidentaux et des pays du golfe? Les services secrets syriens n’ont ils pas de listes distinctives entre « propagandistes » et « indépendants »?
    Egalement, pourquoi Piccinin, jusqu’à présent plutôt favorable au régime de Bashar Al Assad, était il en Syrie clandestinement? La Syrie ne délivre pas de visas aux « reporters », même aux plus bienveillants?
    Ou alors Piccinin a t’il estimé qu’avec un visa il serait « encadré » et ses déplacements limités aux zones autorisées, et qu’il voulait couvrir les « no-go areas »?

    • Charles dit :

      Piccinin n’a pas découvert l’enfer en Syrie, puisqu’il affirmait déjà en janvier dernier :
      « Soyons d’emblée bien d’accord sur ce dont nous parlons : le régime baathiste, en Syrie, est une dictature qui n’a pas hésité, à plusieurs moments de son histoire, à réprimer l’opposition sans faire de détails. Arrestations, tortures, enlèvements et disparitions… » (http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=28484)
      Mais il change de position en prétendant faire une découverte et en se donnant une importance démesurée : « le régime à fait une erreur en ME laissant voir… » et de croire que l’histoire va basculer à partir de là.

      On a pris ce qui nous plaisait dans les propos de Piccinin et on a passé sur de colossales contre-vérités ou erreurs d’analyse comme :
      « … je ne suis pas d’avis qu’il y ait la volonté de l’Occident de déstabiliser le régime en place, contrairement à celle du Qatar et de l’Arabie saoudite, en revanche, qui appuient l’opposition islamiste de manière évidente, et notamment en relayant sa propagande via leurs médias, telle la chaîne Al-Jazeera.
      En effet, l’Europe a toujours eu de bons rapports avec Damas et importe 98% de la production pétrolière syrienne. Les Etats-Unis ont mené toute une politique de rapprochement avec la Syrie, depuis 2001. Même Israël se félicite d’un voisin qui, certes, crie très fort contre le sionisme, mais, dans les faits, freine le Hezbollah, maintient le statu quo et garanti l’étanchéité de la frontière du Golan. Je suis convaincu qu’aucun de ces États ne désire l’embrasement du pays, la guerre civile, l’islamisme armé… »
      Si ce n’est pas de la désinformation couvrant la guerre de l’Occident contre la Syrie…

      L’erreur qu’on a fait avec Piccinin, on la fait avec les prétendus opposants hors CNS, anti ou ex : on prend ce qui nous plaît, jusqu’au moment où l’autre côté nous revient brutalement dans la figure.
       

      • Chamaco dit :

        Sur cette « affaire » j’ai laissé sur le Figaro ce qui suit :

        « M.Piccinin écrivait dans Afrique Asie, mars 2012 :
        « Les événements de Syrie constituent un cas d’école extrême de désinformation médiatique, peut-être plus encore que la guerre du Golfe de 1991, voire même que la guerre de Yougoslavie, dans les années 1990’, ou celle d’Irak de 2003, ou que l’intervention atlantique en Libye en 2011.  »

        A quelle aune faut-il évaluer ce qu’il raconte aujourd’hui …? »

        On peut affirmer – sans trop commettre d’erreur – que M.Piccinin assène ce qu’il croit être ses vérités multiples en fonction du vent qui souffle dans la pièce où il se trouve.
        Ce n’est pas de l’impartialité, au mieux c’est de la naïveté, au pire une confusion extrême dans l’esprit et le discours.

  22. Oumeima Selma Krichen dit :

    Un témoignage: http://mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=31021
    Le drapeau tricolore de la Libye de l’Otan ce n’est pas moi qui l’ai mis et je ne sais pas ce qu’il fait là! J’ai demandé à ce qu’on l’enlève.
    Bravo à toute l’équipe d’info Syrie!

  23. Marie-Christine dit :

    En tout cas, lui qui cherchait à sortir de la clandestinité médiatique, à se faire un nom (son seul canal d’expression jusque là était les médias alternatifs sur le Net), le voilà sous les feux de la rampe et des interviews, bientôt les plateaux de télévision en série, n’en doutons pas… A ce niveau là, pas de doute, c’est une indéniable réussite…pour lui!
    Quant au reste…???

  24. joseph cotton dit :

    Vu ses précédents articles sur la Syrie, on se serait attendu que le gouvernement Syrien le bichonne.
    Il a du arriver une ou ou plusieurs évènements, par exemple des contacts secrets avec le ASL qui ont mis la puce a l’oreille des autorités syriennes sur un possible complot pour faire assassiner des officiels Syriens ou passer des informations confidentielles.
    Rappelons nous les annonces de l’empoisonement presumé de Asef Shawakt et autres.
    Les autorites syriennes ne prennent aucun risque et si les rapports précèdents de Piccinin étaient plutot pro-régime, il n’est pas impossible qu’ayant supposément gagné ainsi la confiance du regime, il aurait pu être utilisé et rémunéré par des services secrets étrangers dans le but de comploter des assassinats ou divulguer des informations militaires au ASL.
    Pris en flagrant délit, à defaut de le torturer,il n’est pas impossible qu’il ait ete mis en contact à dessein avec des lieux ou des interrogatoires musclés avaient lieu sur des sujets lourds soupconnés d’espionnage ou des islamistes.
    L’effet désiré était de lui laisser comprendre que s’il s’avisait de revenir illégalement, il serait soumis à ce genre de traitement.
    Piccinin, pour justifier son expulsion, ne pouvait que demoniser le regime. En fait, il est probablement un espion maintenant brulé.

  25. BWANE dit :

    C’est une étrange affaire, dont nous ne connaîtrons peu-être jamais les tenants et les aboutissants. Ce Piccinin serait-il le modèle de ces journalistes-experts, qui cherchent à acquérir une certaine notoriété à seule fin de la consumer si vite au service de certains intérêts inavouables et occultes ? Ou bien illustre-t-il cet archétype psychologique alexitimique massivement produit par la société mondiale nouvelle ? Dans tous les cas, son brusque revirement illogique, et par suite son témoignage est hautement suspect. En effet, tout le monde peut changer d’opinion et modifier son jugement sur un sujet donné. Mais dans ce cas, on ne manque pas pas d’en produire les raisons, les causes…etc. Dans le cas qui nous occupe, on ne dispose de rien de tel. Cet individu a soutenu pendant une année une certaine proposition, puis du jour au lendemain, il soutient exactement le contraire, un peu difficile à avaler, sans nous expliquer cette sublimation extraordinaire. Nous verrons
    .

    • Etudiant dit :

      Il l’a clairement expliqué Bwane,
      Ecoutez son interview au Cercle des Volontaire, disponible sur son blog.
      C’est un peu long mais il y explique en quoi sa perception des choses à changer, sans nier ce qu’il a pu dire auparavant.

  26. chamaco dit :

    deux messages censurés en moins d’une demi-heure alors qu’ils étaient clairement orientés en faveur des idées développées ici …

    puisque je semble déranger l’ambiance je vous laisse entre vous définitivement
    salut

    • Louis Denghien dit :

      Nous n’avons censuré aucun de vos messages. Cela dit nous ne passons pas notre vie devant notre ordinateur, particulièrement le samedi et le dimanche.

      Pas de complotisme !

      L.D; & Infosyrie

    • Souriya ya habibati dit :

      Please chamaco, nous tenons à votre présence.. En ce qui concerne la mentalité des Syriens – je me permets de parler au nom des Infosyriens.. Syriens – nous avons l’habitude de faire confiance, c’est notre tradition d’accueil.. ce qui ne nous empêchera pas de dire notre avis.. lorsqu’un soupçon de perfidie, commence à teinter les propos de tel où tel autre visiteur d’Infosyrie.. Votre présence parmi nous a été bien sentie.. Ne gâchons pas les choses par des susceptibilités inutiles… (le seul fait d’avoir jeté un coup d’oeil, hier après-midi, sur tous les articles, on pouvait voir que les commentaires s’arrêtaient aux alentours de 13h30 = les camarades LD. et les autres étaient absents.)

      C’est pas pour faire des compliments à Louis, mais notre communauté d’esprits depuis un an, nous a montré que Louis est un homme respectueux des gens, un vrai démocrate, il n’usera jamais de censure pour le plaisir de censurer… Et, pour ne rien vous cacher, je le trouve parfois un peu trop PATIENT…

      Bien à vous chamaco

      • Marie-Christine dit :

        J’approuve Souriya et je ne crois pas être la seule à apprécier vos contributions. Allons, quelle mouche vous a piqué ?
        A bientôt, je l’espère !

  27. Raphael Babin dit :

    J’avais fait remarquer ici que ce site était le meilleur endroit pour se faire initier à la notion de « propagande ». Aujourd’hui, les récentes aventures de M. Piccinin et la façon dont on y réagit ici viennent de me faire avancer d’un pas dans la compréhension du phénomène. J’avais déjà pu noter que dans une guerre de propagande, la question de la plausibilité avait toute sa place. Le gros des efforts d’InfoSyrie consiste à démontrer que l’information disponible au sujet de ce qui se passe en Syrie parle de choses qui tout compte fait ne sont pas crédibles. Le reste consiste à mettre en doute la crédibilité des sources de l’information ou à mettre de l’avant le caractère douteux des intentions de ceux qui trouvent ou prennent intérêt à leur diffusion.

    J’oubliais. Il y a tout de même la Syrie là-dedans. Il faut alors dire qu’une partie du travail consiste aussi à mettre de l’avant toute information qui favorise la cause qu’on défend.

    C’est ici qu’arrive l’affaire Piccinin. Ce monsieur présentait une information favorable à la cause, information qui aidait en même temps à diminuer la crédibilité de l’information qui n’y était pas favorable. Ce qui doit être noté ici, c’est que si le témoignage de ce monsieur pouvait être retenu, c’est en devant au moins lui accorder un minimum de crédibilité. En tout cas, on ne s’est pas gêné pour profiter ici de ses témoignages du moment sur la situation syrienne. Mais ne voilà-t-il pas que le même monsieur, rapportant ce qu’il a vu dans le même pays lors d’un plus récent périple, du fait que son information n’est plus favorable à la cause, perd toute crédibilité… On pourrait dire qu’un tel développement n’est possible que quand on évolue dans la propagande pure. Les faits n’avaient déjà pas grande importance puisque ce qui comptait avant tout, c’était la plausibilité de ce qui était rapporté comme des faits, le travail consistant à mettre de l’avant celle qui soit la plus conforme à la cause que l’on défend. Le pas suivant, c’est de décider de la crédibilité des témoins non pas en fonction de leurs intérêts possibles, de leur position ou de leurs limites, mais tout simplement selon que ce qu’ils rapportent est conforme à ce que l’on veut qu’ils rapportent ou pas.

    Pour décrédibiliser M. Piccinin à la sauvette, on invoque sa fragilité psychologique, l’évolution de ses intérêts du moment (dans les commentaires du moins), ou le témoignage d’un inconnu qui invalide certaines des informations de l’intéressé.

    La propagande, là on y est !

    • Louis Denghien dit :

      Passer, pratiquement du jour au lendemain, de blanc à noir – quoi qu’ait été le blanc et quoi que soit le noir – mérite néanmoins de s »interroger.

      L.D. & Infosyrie

      • Amira dit :

        Les aventures de Pierre Piccinin
        Daniel Le Conte

        Le bloggeur Pierre Piccinin a été expulsé de Syrie, le 23 mai 2012. A son arrivée en Belgique, où il maître de stage en histoire, il a déclaré à La Libre Belgique avoir été arrêté par les services secrets syriens qui l’auraient pris pour un agent français. Il aurait alors été emprisonné 6 jours durant, d’abord à Homs où il aurait été passé à tabac, puis au siège des services secrets à Damas et enfin à la prison de Damas. Partout, il aurait été témoin des tortures du régime. Il aurait en définitive été libéré sur intervention diplomatique.

        En réalité, dès son interpellation sans visa à un check point intérieur, il a été remis aux services de l’Immigration et n’a donc jamais été détenu ou interrogé par les services secrets. Il était en effet entré clandestinement dans le pays en suivant la filière bien connue utilisée par de nombreux journalistes occidentaux. Contrairement à ses déclarations à La Libre Belgique, les postes frontières ne peuvent délivrer de visa aux journalistes (et il est enregistré comme tel dans le système informatique depuis son premier voyage dans le pays). Il a bien été détenu deux jours et demi à la prison de Damas, mais pas six, et jamais à la prison de Homs, ni au siège des services secrets. Il n’a donc pas pu y assister aux horribles scènes qu’il décrit. Il a demandé l’assistance consulaire, laquelle lui a été immédiatement accordée. Considéré comme un mythomane et non comme un espion, il a été immédiatement expulsé.

        Sans commenter les propos de M. Piccinin, le ministère belge des Affaires étrangères a confirmé l’excellente coopération des autorités syriennes pour résoudre cette déplorable affaire.

        http://www.lesoir.be/actualite/monde/2012-05-23/pierre-picci
        http://www.lalibre.be/actu/international/article/739660/pier

        http://www.legrandsoir.info/les-aventures-de-pierre-piccinin.html

      • Souriya ya habibati dit :

        On verra bien, cher Louis, combien de temps l’oiseau évadé tiendra la tête d’affiche.. dans les médias d’Occident.. J’ai peut-être raté quelques bulletins d’infos sur RFI mais, je n’avais pas entendu parler du petit oiseau et de la Syrie, du temps où « ils » s’aimaient d’amour tendre… Je voudrais savoir si la petite historiette tiendrait dans le « box-office » autant que celle du feu Jacquier…

    • Mohamed Ouadi dit :

      Qui faut-il croire le Piccinin d’avant ou le Piccinin d’après ?

    • Charles dit :

      « La propagande, là on y est ! » Grande découverte, Raphaël Babin. Mais où n’y est-on pas ? Les premiers à changer d’attitude sur la crédibilité de Piccinin et la plausibilité de ce qu’il rapporte sont de grands médias qui l’ignoraient auparavant. Et vous-même, ne le crédibilisez-vous pas désormais par un retournement symétrique à celui que vous analysez si finement ? Personne n’est au-dessus de la mêlée.

    • Marie-Christine dit :

      Non Monsieur le nouveau, quand on s’interroge, qu’on ne comprend pas, on n’est pas dans la propagande ! Les quelques indications qui ont été rapportées concernant des contradictions, à tout le moins des questionnements sur la véracité même du témoignage, sont légitimes et des informations qui restent de tout façon à confirmer.
      Je suis d’accord avec vous qu’il ne faut pas abuser, en tout cas trop rapidement, des arguments de « fragilité psychologique », car, à mon avis cela déresponsabilise, a priori, trop facilement, trop « charitablement », et peut nuire parfois aux vrais débats.
      Si M.Pccinin a de réels problèmes de ce côté là, nous verrons… Mais dans l’immédiat, quelle que soit l’expérience qu’il ait faite, quoi qu’il ait vu, en parfaite logique de ses analyses et positions antérieures, cela ne peut justifier, n’excuser en rien, son brusque revirement politique pour une intervention militaire de la « communauté internationale » (Drôle de « solution » pour les Syriens!!!).
      Monsieur le nouveau, si, avec vos amis, cette option est la vôtre, et vous souhaitez utiliser cette conversion « miraculeuse » cash pour votre cause, en interdisant à l’avance toute question que l’on pourrait se poser sur le « miracle », c’est cela pour moi qui s’appelle de la propagande…
      A mon humble avis…

  28. Maysaloun dit :

    Le chemin de Damas de Pierre Piccinin
    Bahar Kimyongür

    Dire que le troisième séjour de l’historien Pierre Piccinin en Syrie aura marqué les esprits est sans doute un euphémisme. Sa disparition près de la frontière syro-libanaise où la guerre fait rage nous a laissés craindre le pire. Quand j’appris par l’un de ses proches qu’il avait été arrêté par des agents en civil, je n’en étais guère plus rassuré, la brutalité des moukhabarats n’étant un secret pour personne. Sa libération fut un immense soulagement. Le témoignage qu’il fit à son arrivée à Bruxelles concernant la cruauté des tortionnaires syriens a été une piqûre de rappel salutaire pour toutes celles et ceux qui ont tendance à nier, minimiser ou à justifier les basses œuvres du pouvoir baassiste. En revanche, là où Pierre en déçoit plus d’un après avoir défendu l’armée de Bachar parfois de manière crue, c’est dans son appel à commettre un meurtre de masse en Syrie sous couvert d’une intervention humanitaire internationale. La souffrance et le martyre d’innocents (ou même de coupables) justifient-ils l’élimination d’autres innocents (ou d’autres coupables)?

    Pierre et moi nous connaissons depuis 20 ans sans vraiment nous fréquenter.

    Quatre années durant, nous avons occupé les mêmes bancs, suivi les mêmes études, écouté les mêmes profs et passé les mêmes examens sans pour autant nous connaître.

    Le militant enflammé que j’étais avait du mal à digérer le discours par trop colonialiste de ce fils de bonne famille sobre, réservé et éloquent. L’inimitié semblait réciproque.

    Mais voilà que vingt ans plus tard, lors de nos retrouvailles, je tombe sur un Pierre totalement transformé, cool, réceptif, passionné et attachant.

    Ses prises de position courageuses sur la Palestine et son expérience de terrain concernant le printemps arabe avaient fait de moi l’un de ses lecteurs assidus.

    Depuis le début des soulèvements populaires arabes, Pierre a parcouru la Tunisie, la Libye, le Yémen et l’Égypte à la fois pour ressentir les pulsations de l’histoire et saisir l’information à sa source ce que de nombreux journalistes attitrés n’ont pu ou voulu faire.

    C’est finalement la tragédie syrienne qui nous a réunis.

    Grâce à ses contacts sur place, il a eu le « privilège » de se rendre en Syrie à trois reprises, un voyage qui m’était interdit étant considéré persona non grata par Damas en raison de mes positions critiques à l’égard du régime baassiste.

    Au travers des écrits de Pierre à propos de ce pays, j’appréciais son esprit d’indépendance et notamment, sa volonté de se démarquer du courant de pensée dominant tout en regrettant la superficialité de son analyse et conséquemment la flexibilité pour ne pas dire l’inconsistance de ses prises de position.

    Il me paraissait un peu hâtif comme il le faisait trop souvent, de tirer des conclusions générales à partir du discours de certains acteurs de terrain ou à partir de quelques instantanés pris durant l’une ou l’autre expédition pour le moins expéditive.

    Par exemple, à son retour de son deuxième voyage en Syrie réalisé en décembre dernier, Pierre disait catégoriquement que l’Armée syrienne libre était inexistante à Homs pour la simple raison qu’il ne l’avait pas vue. Il est pourtant évident qu’une armée de l’ombre n’est pas obligée de se manifester devant le premier venu.

    Le fait de ne pas avoir vu soi-même une réalité au bout de quelques heures ou quelques jours à peine d’enquête ne peut constituer en soi la preuve irréfutable de la non-existence de cette réalité.

    Ce n’est pas parce qu’on n’a pas été un témoin oculaire direct de l’extinction des dinosaures, du couronnement de Charlemagne, du massacre de la Saint-Barthélemy ou de la victoire de Chelsea sur le Bayern de Munich à la Champions League que ces événements n’ont pas existé.

    Comme il n’est pas absolument nécessaire de se faire rouer de coups par des tortionnaires syriens pour se rendre compte de l’enfer qui règne dans les prisons de ce pays.

    S’il était tombé aux mains de groupes armés ne s’encombrant guère davantage des règles élémentaires des droits de l’homme, Pierre serait arrivé à la conclusion tout aussi catégorique de la nécessité de liquider ces affreux terroristes.

    Ma seconde critique concerne la candeur de Pierre.

    Il y a en effet de quoi être sidéré quand on l’entend dire qu’il s’était rendu sur place pour dresser une « cartographie de la rébellion » tout en espérant en sortir indemne.

    Est-il en effet raisonnable de courir d’un front à l’autre, de passer d’un camp à l’autre sans avoir le moindre mandat, la moindre couverture officielle, de faire la pause photo avec des soldats « ennemis » et de croire en même temps que l’on ne puisse pas éveiller les soupçons des barbouzards syriens dans un contexte de lutte à mort où même la mission de l’ONU est prise pour cible ?

    Tout aussi étonnante est sa méconnaissance du degré de férocité qui caractérise les tortionnaires syriens. Les témoignages de milliers de persécutés sont pourtant à portée de main : dans les rapports d’ONG indépendantes, dans la bouche des victimes, dans les images authentiques et incontestables rapportées par certains opposants…

    Ce n’est pas parce que certaines images sont manipulées, certains faits exagérés ou fabriqués par Al Arabiya ou Al Jazeera dans un dessein peu humanitaire qu’il faille rejeter en bloc toute l’information nous parvenant des centres de détention et des quartiers dévastés de ce pays.

    Par ailleurs, en historien avide de connaissances, il n’est pas sans savoir que, baassisme ou pas, depuis la naissance de la Syrie en avril 1946, le pays a toujours été le théâtre de conflits politiques d’une violence inouïe.

    En 66 ans d’existence, la Syrie a connu pas moins de huit coups d’états avec leurs cortèges de cadavres.

    Les différends idéologiques et politiques ont toujours entrainé de sanglants règlements de compte entre baassistes et membres du Parti social nationaliste syrien (PSNS), entre communistes et baassistes, entre nassériens et baassistes et même entre baassistes et baassistes.

    C’est comme si la violence et le militarisme étaient inscrits dans le code génétique de ce pays.

    Est-il par conséquent raisonnable de vouloir en finir avec le militarisme syrien en optant pour l’escalade et la confrontation militaire internationale ?

    Aujourd’hui, au nom de la sécurité de ses citoyens, à Deraa et à Idleb, à Homs et à Hama, à Damas et à Alep, le régime de Bachar El Assad commet des bavures et des massacres.

    D’autre part, au nom du djihad ou de la révolution, les rebelles commettent eux aussi des bavures et des massacres. Nier l’une ou l’autre de ces réalités relève du négationnisme pur et dur.

    Il n’empêche que dans ce monde de brutes gangréné par l’indifférence, la compassion (certes sélective) de Pierre envers les martyres du terrorisme de l’Etat syrien est justifiée, louable et bienvenue.

    C’est la solution radicale qu’il propose pour mettre fin à ce terrorisme d’Etat qui me pose problème.

    Pierre prétend reproduire la volonté de l’ensemble du peuple syrien en préconisant le recours à la force contre le gouvernement de Damas.

    Or il n’est pas sans savoir que le peuple syrien est divisé entre ceux qui veulent un changement de régime par la destruction, ceux qui veulent le statu quo, ceux qui veulent un changement graduel sans le régime et ceux qui veulent un changement appuyé par le régime.

    Personne en Syrie ni ailleurs ne peut donc prétendre représenter l’ensemble du peuple syrien, ni le président Bachar El Assad, ni le Conseil national syrien, ni les Comités locaux de coordination, ni Pierre ni ses compagnons d’infortune.

    Pierre ne peut guère ignorer l’opinion de la majorité silencieuse ni celle du peuple qui soutient le gouvernement. Qu’ils soient druzes, sunnites, arméniens, alaouites, athées, tcherkesses, kurdes, ismaéliens, melkites ou catholiques, ces gens existent aussi, sont nombreux et défendent le pouvoir parfois avec conviction mais le plus souvent par crainte du vide et du chaos.

    Dès lors, que peut-on faire devant une telle impasse? Bombarder le pays, au risque de massacrer plus d’innocents et remplacer le mal par le pire?

    En Afghanistan, pays ravagé par les barons de la drogue et les seigneurs de la guerre, le désespoir est tel qu’une grande partie de la population regrette la dictature talibane qui leur assurait une relative sécurité.

    L’Irak est sans doute l’une des plus tristes illustrations des dégâts que peuvent causer des interventions étrangères même lorsqu’elles sont indirectes. En 1980, la CIA avait incité le dictateur irakien Saddam Hussein à attaquer l’Iran qui ne le menaçait pas. En huit années de guerre et de boucherie, près d’un million d’Iraniens et d’Irakiens ont perdu la vie. Lorsque Saddam a tourné le dos à l’Occident, « nos » troupes ont soutenu les révoltes kurde et chiite contre lui. Leur soulèvement ayant échoué, les représailles de Saddam ont été encore plus terribles contre ces populations. L’Occident a finalement décidé de sortir la grosse artillerie pour « démocratiser » l’Irak baassiste. Résultat : le pays a été détruit, morcelé, humilié. Et aujourd’hui, l’Occident ne semble plus vraiment s’intéresser aux libertés individuelles et au droit à la vie des Irakiens en proie à la terreur d’Al Qaida. Certains disent même qu’il ne fait pas bon vivre dans les prisons irakiennes.

    La Libye, pays relativement stable et prospère sous l’ère Kadhafi est en voie de somalisation. Les milices font la loi, les guerres intertribales font rage ainsi que les ratonnades contre les Noirs. Le CNT libyen, champion des droits de l’homme adoubé par « nos » démocraties, ferme les yeux face aux tortures abominables pratiquées par des groupes armés qu’il ne contrôle même pas. De plus, il vient de faire voter des lois réprimant toute expression de sympathie envers l’ancien régime et toute « insulte » à l’islam. Même Amnesty dénonce une ressemblance entre ces lois liberticides et la « législation draconienne » de Kadhafi. Sans compter l’effet boule de neige de l’opération de l’OTAN et de la destruction de la Djamahiriya sur les autres pays du Sahel.

    En défendant, à l’instar d’un certain Bush, l’idée d’une intervention militaire étrangère pour venir en aide aux victimes syriennes des tortures, Pierre semble subitement avoir oublié le sort tragique des prisonniers de Bagram dans l’Afghanistan « libéré » par nos armées humanitaires ainsi que les victimes d’Abu Ghraib en Irak pour ne citer que les exemples les plus connus.

    En cas de guerre ouverte engageant les armées occidentales, le peuple syrien ne risque pas d’échapper à ce scénario pathétiquement banal.

    Et là encore, personne ne pourra venir au secours des Syriens une fois que le mal sera fait. Et là encore, les criminels de guerre de l’OTAN bénéficieront d’une totale impunité.

    Heureusement, les sages de notre planète ont compris qu’une guerre contre la Syrie entrainerait un embrasement généralisé de la région, peut-être même une troisième guerre mondiale condamnant l’ensemble de l’espèce humaine.

    Elles ont réalisé que s’attaquer à la Syrie revenait de facto à déclarer la guerre à la Russie et l’Iran, à renforcer la confrontation sunnite/chiite qui se profile dans l’ensemble du monde arabo-musulman et à condamner le pays à une effroyable guerre civile et à sa destruction totale.

    Des figures emblématiques de l’opposition qui elles aussi ont subi les pires tortures dans les geôles syriennes telles que Ryad Turk et Louay Hussein ou encore Haytham Manna appuient le plan Annan en tant que moindre mal et ultime espoir réaliste pour le salut de leur pays et de leur peuple.

    Gageons à présent que Pierre tiendra compte de l’avis de ces opposants combatifs et sincères avant d’adopter des positions radicalement conformistes pour ne pas dire réac et néo-con.

    Pour que le libre penseur qu’il est réellement renoue avec la devise qui orne le fronton de son temple électronique : « La véritable trahison est de suivre le monde comme il va et d’employer l’esprit à le justifier ».

    Bruxelles, le 27 mai 2012

    • Tarico dit :

      Excellente analyse. Vous êtes un commentateur précieux Maysaloun.
      Au plaisir de vous relire.

      • Charles dit :

        C’est de l’ironie ? C’est se moquer du monde que d’écrire :
        « En 66 ans d’existence, la Syrie a connu pas moins de huit coups d’états avec leurs cortèges de cadavres. »
        D’une part, ça fait 42 ans qu’il n’y a pas eu de coup d’État.
        D’autre part, la Syrie est le site d’une des plus anciennes civilisations, d’un des plus anciens peuples : elle a quelque chose comme 4500 ans d’histoire. De même, Damas est l’une des plus anciennes villes du monde constamment habitées. (Qui oserait dire : « En 150 ans d’existence, l’Italie… » sous prétexte qu’en tant qu’État contemporain, l’Italie n’a que 150 ans, quand elle a une existence historique d’au moins deux millénaires.) C’est cette histoire, cette suite de civilisations et de peuples, qui sont attaquée aujourd’hui ; c’est d’elles dont la coalition occidentale-wahhabite veut faire table rase. Ce que le docte ignorant Bahar Kimyongür, collègue de Pierre Piccinin, effectue symboliquement en une seule ligne.

    • Marie-Christine dit :

      Merci pour la transmission de ce long article, surtout pour moi en ce qu’il nous donne un éclairage plus complet et plus nuancé de Piccinin.
      C’est vrai que la tentation du blanc ou du noir n’est pas toujours la meilleure : il convient d’attendre quand même un peu pour « juger définivement » l’évolution d’un personnage, somme toute assez changeant et plutôt « hâtif » dans ses méthodes d’analyse, ses conclusions et ses prises de position… En quelque sorte une critique en même temps qu’une défense et illustration. Bon je veux bien…On va voir la suite.
      Quant à la vaste fresque géopolitique du monde, du Moyen-Orient et de la Syrie, vue essentiellement sous l’angle de la violence et des massacres, et d’une plus grande violence et de plus grands massacres quand il y a l’intervention des forces étrangères dites du « bien », s’il y a des choses à prendre et des réflexions peut-être à en tirer, je la trouve plutôt schématique et d’un « pessimisme » réducteur, et preque « sans issue ».Et une phrase comme (je cite de mémoire, donc un peu approximativement) : »C’est à se demander, si les syriens – ou la syrie, je ne me rappelle plus très bien – n’ont pas en eux le gène de la violence… », me choque profondément et n’apporte rien sur le plan de la compréhension ! Je laisse aux amis syriens le soin d’en juger et éventuellement de commenter -pas seulement de cette phrase -…

      • Souriya ya habibati dit :

        Merci, Marie-Christine, d’avoir relevé l’infâme « n’ont pas en eux le gène de la violence »!!! J’avoue que je n’arrive pas à comprendre comment des supposés spécialistes peuvent énoncer des monstruosités de cet acabit?!!

        J’ai lu l’article, je ne sais si l’auteur a vêcu en Syrie, ce qui se dégage de ses postulats est la haine d’ordre politique qu’on a réussi à lui inculquer dans le biberon… et c’est terrible!!! Egrener tout ce chapelet.. le jour où les médias du monde entier.. impute le massacre aux Autorités.. n’est-ce pas une façon « poétique » de quêter une intervention?!!

    • Charles dit :

      Bahar Kimyongür nous sert la même genre de soupe que Pierre Piccinin. La même prétention universitaire à voir plus clair que les belligérants, à échapper à l’aveuglement idéologique, à penser librement. Mais on ne pense que sous la pression des événements, dans les contraintes de ce qu’on sent et de ce qu’on sait, dans le brouillard de ce qu’on souhaite et de ce qu’on craint.
      Bahar Kimyongür prétend que la violence et le militarisme seraient inscrits dans le code génétique de la Syrie : voilà qui annonce le recours à la thérapie génique.

      • chb dit :

        Ho là, cessez le feu !
        Ces réactions sont compréhensibles, à la mesure de la déception suite au « retournement » de l’intellectuel indépendant Piccinin… mais on n’a pas besoin de se tirer dans les pattes, en plus.
        Sur la mention un peu choquante de la « violence dans le code génétique » : on en est dépositaires, nous tous, les êtres humains, de cet ADN assassin. Ce serait même LA spécificité de notre espèce, partagée avec les rats, de pratiquer le meurtre « intra-spécifique » gratuit.
        Croisades, épopée napoléonienne, nazisme, Rwanda… guerres partout ! Pas besoin de stigmatiser les syriens.

    • BWANE dit :

      Valet belge (Baudelaire a écrit, suite à son séjour en Belgique un texte intitulé « Pauvre Belgique », mais bon),
      étant quelque peu mauvais poète, je vais répondre à votre post point par point. « Dire que le troisième séjour de l’historien Pierre Piccinin en Syrie aura marqué les esprits est sans doute un euphémisme. », parlez pour vous, nous nous sentons pas concernés. Nous aimerions savoir qui vous êtes pour nous assener, tels des abrutis « Quand j’appris par l’un de ses proches qu’il avait été arrêté par des agents en civil, je n’en étais guère plus rassuré, la brutalité des moukhabarats n’étant un secret pour personne. » Ainsi, pour vous, pauvre belge, oublié des hommes et de Dieu, en Syrie sévit une sorte de fascisme :qui comme par hasard a arrêté votre ami, entré illégalement en Syrie pour « cartographier » (admirez lecteur, le charme discret du vocabulaire, Bachar est assurément le méchant). Puis vient ce charmant « Sa libération fut un immense soulagement », quelle blague, vous pouvez aller vous soulager librement, je puis vous assurer que Bachar ne l’empêchera pas, par exemple !
      « Le témoignage qu’il fit à son arrivée à Bruxelles concernant la cruauté des tortionnaires syriens a été une piqûre de rappel salutaire pour toutes celles et ceux qui ont tendance à nier, minimiser ou à justifier les basses œuvres du pouvoir baassiste. », gauchiste décrépit, vous n’avez pas honte ? On se fiche ici de savoir depuis quand vous vous connaissez avec votre piètre ami. J’arrête là la lecture de votre pn animal de laboratoirest infect (on a la nette impression que le peuple syrien est pour vous un animal de laboratoire. Je prie Dieu d’avoir l’occasion de vous infliger quelque soufflet misérable belge), honte de sa nation).

  29. Bahar Kimyongür dit :

    @ Charles
    @ Souriya Ya Habibati

    Ne vous emportez pas. Je n’ai aucune prétention universitaire de quoi que ce soit. Mon diplôme ridicule ne me sert d’ailleurs pas à grand chose.
    La phrase polémique est: « C’est comme si la violence et le militarisme étaient inscrits dans le code génétique de ce pays. » Il n’y a aucune insulte contre aucun peuple (dont je fais partie) dans cette phrase. Je parle de l’histoire de ce pays en butte dès sa naissance à des coups d’état à commencer par celui du colonel Za’im.
    Désolé pour le malentendu. L’argument présent était censé servir à expliquer que ce n’est pas en dégommant le pouvoir actuel que nous aurons réglé le problème de la violence d’Etat. Les nations qui se sont libérées par des armées devenues par la suite des acteurs politiques majeurs échappent rarement à ce triste sort. Ce n’était pas le sujet de ce billet mais on peut bien entendu en partie attribuer la responsabilité de cette militarisation de la société syrienne (qui, je pense, est bien réelle, cf. le nombre pléthorique de services de renseignement, la durée du service militaire, le programme éducatif) aux provocations US dans la région depuis la guerre froide et de ses alliés comme la Turquie, à l’environnement idéologique d’une certaine époque, à la création d’Israël, aux crises entraînées par les défaites des armées arabes face à Israël, à la nécessité de parvenir à un équilibre stratégique face à Israël etc.
    Ce n’était pas non plus le sujet mais il est vrai que le cycle des coups d’Etats a cessé après 1970. Cela est sans doute dû aux purges effectuées dans l’armée, purges tragiques qui ont eu au moins le mérite de renforcer la stabilité et la cohésion du pays.
    De grâce, Souriya Ya Habibati ne voyez pas des ennemis partout. Surtout pas parmi des sous-fifres de mon genre qui, avec des moyens dérisoires, se battent pour la création d’un mouvement pour la paix en Syrie.

    • Charles dit :

      Pour l’instant c’est la guerre, et il ne peut pas y avoir de paix avec les mercenaires de l’OTAN-CCG. Aucun compromis, aucune coexistence possibles ni souhaitables. La seule solution c’est qu’ils soient éliminés. L’enfer dans les prisons syriennes et les pleurnicheries des uns ou des autres, on s’en souciera quand les wahhabites-démocrates seront hors d’état d’égorger des enfants (à l’ombre du plan Anann). Et il n’y que l’armée syrienne régulière qui puisse les arrêter. Aucun mouvement pour la paix ni plan de paix n’y fera rien. On en a assez de la « paix » qui est en réalité la guerre et les massacres. Donc on soutient l’État syrien et son armée et sa violence.

    • Souriya ya habibati dit :

      « Désolé pour le malentendu », dites-vous, Monsieur?!

      Vous savez à quoi vous ressemblez en égrenant votre réponse CASUISTIQUE ?! A un jeune imberbe sorti à peine de sa madrassa.. face à une cohorte de « ulémas » WAHABITES qui aiguisent leurs fatwa assassine à l’arme blanche… Vous suez.. à expliquer le « nectar » que vous avez butiné.. dans les livres des Lumières, qui ont bâti la civilisantion en Occident.. à des personnages.. revenus – à force d’IGNOMINIE – à un âge d’avant tous les Âges de l’Humanité… Un petit imberbe.. face à une horde LUBRIQUE.. dont l’essentiel de l’activité consiste à trancher les gorges, le jour.. et se noyer dans la lubricité.. la nuit!!!

      Votre argumentation après le « Désolé pour le malentendu » relève – dans les circonstances actuelles – de l’ABJECTION et, je ne la commente pas pour ne pas éveiller la hargne.. de tous les vautours.. auxquels s’adressent vos discours doucereux.. AFIN de ne pas les aider à aller – encore plus loin – dans leur passivité face à l’effet subliminal.. que vos propos suggèrent…

      Vous savez, Le grand qui a mené la bataille de Maysaloune, se retourne dans sa tombe.. face à tous ces marchandages intellectuels.. dont les jeunes imberbes.. élevés en Occident.. croient avancer face – non seulement – aux wahabites assoiffés de sang.. MAIS AUSSI face aux ayatollahs de l’OTAN…

      HONTE à tous les intellectuels Syriens qui restent enfermés dans leurs discours « savants » ALORS QU’un tremblement de terre menace d’engloutir la Syrie en son sein…

      Allah est Grand, disent nos amis musulmans et Souriya Allah hamiha.

      • Etudiant dit :

        C’est quand même assez plaisant de voir que la cohorte de propagandistes d’assad se tire dans les pattes grâce à cette histoire.
        Syriana s’est bien vendu ?

      • Marie-Christine dit :

        Oui, chère Souriya, cessez-le-feu, s’il vous plaît !
        Bahar Kimyongür ne s’imaginait certainement déclencher de telles salves après son article !!!
        Je vous embrasse

  30. Bahar Kimyongür dit :

    @ BWANE

    Pas joli joli tes insultes à l’encontre du petit Belge gauchiste décrépit. Sous ta plume, même Piccinin que tu soupçonnes d’être un agent infiltré et un mythomane sans le moindre début de preuve a droit à de meilleurs égards. Et ça se dit défenseur de la Syrie. Nos ennemis s’en frotteraient les mains.

    • Syrienne Libre dit :

      En effet…

    • BWANE dit :

      Exhibant votre dépit sans honte ni pudeur, vous vos permettez, Monsieur le gauchiste malappris, de me tutoyer, je ne sais si vos mauvaises manières proviennent de votre plat gauchisme-je me souviens avoir lu un livre intitulé : le gauchisme, stade suprême de l’aliénation, détournement du célèbre l’impérialisme, stade suprême du capitalisme de Lénine, mais tous mes efforts pour retrouver cet opuscule sont restés vains, heureusement que vous nous en offrez l’illustration parfaite-, ou bien de votre « belgetude ». Je m’explique sur ce dernier néologisme qui imite l’imbécile terme de négritude, et ce en citant simplement Baudelaire :
      « Mœurs.
      Bruxelles
      Les femmes
      Un Remède d’Amour, expression Louis XIII.
      Ici, aucun mérite pour l’homme à être chaste.
      Les deux sexes font bande à part.
      Chez l’homme, pas de galanterie.
      Chez la femme, pas de coquetterie, pas de résistance, pas de pudeur.Chez l’homme, pas de gloire, pas de conquête, pas de mérite.
      Toutes blondes, fades, avec des yeux de mouton bleus ou gris,à fleur de tête.
      Une Caferine serait ici un ange.
      (…)
      Légumes élevés dans un marécage.
      Les femmes ne savent pas marcher. – Pas de toilette, pour le public.
      Quelques Françaises – entretenues, mais fort tristes.
      -Prendre quelques notes bizarres dans le règlement sur la prostitution.
      (…)
      Bruxelles
      Traits généraux.
      Pas de galanterie, pas de pudeur.
      La femme belge.
      Pisseries et chieries des dames belges.
      La mère belge, sur ses latrines (porte ouverte), joue avec son enfant et sourit aux voisins.
      Amour prodigieux des excréments qu’on retrouve dans les anciens tableaux. C’était bien leur patrie que peignaient ces peintres-là.
      Dans une petite rue, six dames belges pissant, barrent le passage, les unes debout, les autres accroupies, toutes en grande toilette.
      La propreté des femmes belges. Difficile de ne pas sentir même dans la rue la puanteur d’une femme belge, ainsi que celle de sa fille (Montagne -de-la-Cour). ». (Pléiade, II,pages 838-839.)
      Je vous suggère donc, tête de Mort, de laisser la Syrie tranquille et d’aller, en la mauvaise compagnie de votre ami et collègue Pisser-nain, de fonder une société pour l’interdiction de Baudelaire en Belgique, pour ensuite s’occuper du cas de cet autre voyou-selon votre façon de voir-appelé Rimbaud. Nous rions de votre minusitude (encore un néologisme forgé pour décrire des réalités si désagréables).

  31. L'étrangère dit :

    PETITE PIQÛRE DE RAPPEL : Vérités d’hier toujours valables aujourd’hui !

    23 raisons qui font qu’un minimum d’humilité, d’ouverture d’esprit et de réelle générosité sont exigibles pour ceux qui « se battent pour la création d’un mouvement pour la paix en Syrie ».Ils ne le savent peut-être pas, mais la paix résiste encore en Syrie telle qu’elle est… et parmi les Syriens tels qu’ils sont. Il faudrait juste qu’ils s’en prennent à ceux qui la menacent au lieu de se dédouaner en commençant toujours par taper sur les autorités syriennes dont certains n’ont peut-être pas le profil démocrate d’un Blair, Cameron, Sarkozy, Hollande, Perez ou BHL… mais qui ont mérité notre RESPECT, à nous Syriens de l’intérieur et de l’extérieur. Nous aimerions remercier ceux-là qui pensent venir en aide à la Syrie et à son peuple, mais nous nous permettons de leur rappeler que « les chemins de l’enfer sont pavés de bonnes intentions » !

    Vérité et mensonge en Syrie

    par Jeremy Salt, Palestine Chronicle (USA)
    5 octobre 2011 !!!
    Traduit de l’anglais par Djazaïri

    Ankara – Avec une insurrection qui fonce vers la guerre civile en Syrie, il convient de mettre un frein à la propagande déversée par les grands médias occidentaux et acceptée sans réserves par beaucoup de gens qui devraient être mieux informés. Voici donc une série de positions à partir desquelles on peut discuter de ce qui se passe dans ce pays très important du Moyen Orient.

    1. La Syrie est un Etat des mukhabarat (services de renseignements) depuis que le redouté Abd al Hamid ai Serraj a dirigé les services de renseignements, le deuxième bureau, dans les années 1950. Le régime autoritaire qui s’est mis en place à partir de la prise du pouvoir par Hafez el Assad en 1970 a écrasé impitoyablement toute dissidence. Selon les occasions, ce fut telle ou telle dissidence. L’omniprésence des mukhabarat est une des réalités déplaisantes de la vie en Syrie mais dans la mesure où ce pays est une cible privilégiée des assassinats ou de la subversion pratiqués par Israël et des services secrets occidentaux, et qu’il a aussi été attaqué militairement à plusieurs reprises, et qu’une grande portion de son territoire est occupée et que ses ennemis cherchent constamment des possibilités de l’abattre, on peut difficilement soutenir qu’il peut se passe de mukhabarrat.

    2 Il est indubitable que la majorité des personnes qui manifestent en Syrie veulent une transition pacifique vers une forme démocratique de gouvernement. Il est également indubitable que des organisations armées qui agissent à l’ombre des manifestations ne sont pas intéressées par des réformes. Elles veulent la destruction du régime.

    3 Il y a eu de très grandes manifestations se soutien au gouvernement. Il y a de la colère contre la violence des bandes armées et contre l’interférence de l’étranger et l’exploitation de la situation par des gouvernements et la presse à l’étranger. Aux yeux de nombreux Syriens, leur pays est à nouveau la cible d’un complot international.

    4 Quelle que soit la véracité des accusations portées contre les forces de sécurité; les groups armés ont tué des centaines de policiers, de soldats et de civils, un total qui doit approcher le millier maintenant. Parmi les civils tués, se trouvent des professeurs d’université, des médecins et même, très récemment, le fils du Grand Mufti de la République. Les bandes armées ont massacré, pris en embuscade, assassiné, attaqué des édifices publics et saboté des voies ferrées.

    5 Bachar al-Assad a une forte popularité personnelle. Même s’il siège au sommet du système, il est erroné de le qualifier de dictateur. C’est le système lui-même qui est le vrai dictateur. Ce pouvoir profondément enraciné en Syrie – retranché depuis cinquante ans – se situe dans l’establishment militaire et des services secrets et, à un moindre degré, dans les structures du parti. Ce sont les vraies sources de la résistance au changement. Les manifestations étaient une opportunité offerte que Bachar a saisie pour faire passer le message que le système devait changer.

    6 Devant les manifestations à grande échelle du début d’année, le gouvernement a finalement élaboré un programme de réformes. Il a été rejeté d’un revers de main par l’opposition. A aucun moment, il n’a été question de tester la bonne foi du gouvernement.

    7 L’affirmation selon laquelle l’opposition armée au gouvernement n’a commencé que récemment est un complet mensonge. Les assassinats de policiers, de soldats et de civils, souvent de manière très brutale, ont commencé pratiquement dès le début [des troubles].

    8 les bandes armées sont bien équipées et bien organisées. D’importants chargements d’armes ont été introduits clandestinement depuis la Turquie et le Liban. Ils comprennent des fusils à pompe, des mitrailleuses, des Kalashnikovs, des lance roquettes, des grenades à main fabriquées en Israël et beaucoup d’autres explosifs. On n’a pas de certitude sur qui fournit ces armes, mais quelqu’un le fait et quelqu’un les paye. L’interrogatoire des membres des bandes armées capturés pointe dans le direction du mouvement Futur de Saad Hariri. Hariri est l’homme de paille des Etats Unis et de l’Arabie Saoudite et son influence dépasse de beaucoup les frontières du Liban.

    9 L’opposition armée au régime semble être largement parrainée par l’organisation interdite des Frères Musulmans. En 1982, le gouvernement avait impitoyablement écrasé un soulèvement déclenché par les Frères Musulmans à Hama. Des milliers de personnes avaient péri et une partie de la ville avait été détruite. Les Frères Musulmans ont deux objectifs principaux : la destruction du régime baathiste et la destruction de l’Etat séculier pour le remplacer par un système islamique. La soif de vengeance de la confrérie est quasi palpable.

    10 Les groupes armés ont un fort soutien de l’extérieur en plus de ceux que nous avons déjà évoqués. L’ancien vice premier ministre et ministre syrien des affaires étrangères, Abdelhalim Khaddam qui vit à Paris, fait campagne depuis des années pour faire chuter le gouvernement d’Assad. Il est financé à la fois par l’Union Européenne et par les Etats Unis. Parmi d’autres opposants exilés, Borhan Ghalioune, soutenu par le Qatar à la tête du ‘Conseil National’ créé à Istanbul, vit comme Abdelhalim Khaddam à Paris et comme ce dernier également, fait du lobbying contre le régime Assad en Europe et à Washington. Tout comme Muhammad Riyad al Shaqfa, le leader des Frères Musulmans en Syrie, il est ouvert à une ‘intervention humanitaire’ étrangère en Syrie sur le modèle libyen (d’autres sont contre). La promotion des exilés pour former un gouvernement alternatif rappelle la manière dont les Etats Unis se sont servis des exilés Irakiens (le pseudo Congrès National Irakien) en prélude à l’invasion de l’Irak.

    11 La couverture de la situation en Libye et en Syrie par les media occidentaux a été consternante. L’intervention de l’OTAN en Libye a été la cause d’énormes destructions et de milliers de morts. Cette guerre, après l’invasion de l’Irak, est encire un autre grave crime devant le droit international commis par les gouvernements de la France, de la Grande Bretagne et des Etats Unis. La ville de Syrte a été bombardée jour et nuit pendant deux semaines sans que les media occidentaux s’intéressent le moins du monde aux lourdes pertes humaines et matérielles qui en ont forcément résulté. La presse occidentale n’a rien fait pour vérifier les informations en provenance de Syrte que le bombardement de bâtiments civils et la mort de centaines de personnes. La seule raison est que l’horrible vérité pourrait bien faire capoter toute l’intervention de l’OTAN.

    12 En Syrie, les mêmes medias ont adopté le même style d’information biaisée et de désinformation. Ils ont ignoré ou sont passés par-dessus les preuves sur les nombreux assassinats perpétrés par les bandes armées. Ils ont invité l’opinion à ne pas croire les déclarations du gouvernement et à croire celles des rebelles, souvent faites par la voix d’organisations des droits de l’homme sises aux Etats Unis et en Europe. De nombreux mensonges purs et simples ont été dits, comme on en a dit pour la Libye et comme on en avait dit avant l’agression contre l’Irak. Certains d’entre eux au moins ont été mis à nu. Des gens dont on disait qu’ils avaient été tués par les forces de sécurité étaient en fait bien vivants. Les frères de Zeineb al Husni affirmaient qu’elle avait été enlevée par les services de sécurité, assassinée et son corps démembré. Cette histoire épouvantable, diffusée par les chaînes Al Arabiyya et Al jazeera, entre autres organes d’informations, était complètement fausse. Elle est toujours vivante même si la tactique de la propagande est maintenant de prétendre que ce n’est pas vraiment elle mais un sosie. Al Jazeera, la BBC et le Guardian se sont distingués par leur appui aveugle à tout ce qui peut discréditer le gouvernement syrien. La même ligne a été adoptée par les media grand public des Etats Unis. Al Jazeera, en particulier, a perdu toute crédibilité en tant que source d’informations indépendante sur le monde arabe.

    13 En cherchant à détruire le régime syrien, l’organisation des Frères Musulmans a un objectif commun avec les Etats Unis, Israël et l’Arabie Saoudite dont la paranoïa à propos de l’Islam chiite a atteint son paroxysme avec la contestation à Bahreïn. Wikileaks avait révélé à quel point l’Arabie Saoudite était impatiente de voir les USA attaquer l’Iran. Un objectif de rechange est la destruction de la relation stratégique ente l’Iran, le Hezbollah et la Syrie. Les Etats Unis et l’Arabie Saoudite peuvent avoir des raisons légèrement différentes de vouloir la destruction du régime baathiste dominé par les Alaouites à Damas… mais ce qui importe est qu’ils veulent le détruire.

    14 Les Etats Unis font tout ce qu’ils peuvent pour acculer la Syrie. Ils apportent un soutien financier aux dirigeants de l’opposition en exil. Ils on essayé (et pour l’instant échoué grâce à l’opposition de la Chine et de la Russie) d’introduire un vaste programme de sanctions via le Conseil de Sécurité de l’ONU. Il est hors de doute qu’ils essayeront encore et, en fonction de l’évolution de la situation, ils pourraient avec l’appui britannique et français présenter une résolution sur une zone d’exclusion aérienne ouvrant la voie à une attaque étrangère. La situation est fluide et il est certain que toutes sortes de plans d’urgence sont élaborés. La Maison Blanche et le Département d’Etat font des déclarations d’intimidation quotidiennement. Provoquant ouvertement le gouvernement syrien, l’ambassadeur des Etats Unis, accompagné de l’ambassadeur de France, se sont rendus à Hama avant les prières du vendredi. Compte tenu de tout ce que nous savons de leurs nombreuses immixtions passées dans les affaires des pays du Moyen Orient, il est inimaginable que les Etats Unis et Israël, avec la Grande Bretagne et la France, puissent ne pas être impliquées dans cette contestation au delà-de ce que nous savons déjà de cette ingérence.

    15 Alors qu’ils se concentrent sur la violence du régime syrien, les gouvernements des Etats Unis et d’Europe (particulièrement la Grande Bretagne) ont totalement ignore ma violence exercée contre le régime. Ne parlons bien sûr même pas de leur propre violence bien plus grande exercée en Libye, en Irak, en Afghanistan et ailleurs. La Turquie a rejoint bien volontiers leur campagne, allant même plus loin qu’eux dans la confrontation avec le régime syrien. La politique régionale turque du ‘zéro problème’ s’est retournée dans la confusion. La Turquie a finalement apporté son appui à l’agression de l’OTAN contre la Libye après avoir d’abord freiné des quatre fers. Elle s’est mise à dos l’Iran par sa politique sur la Syrie et en acceptant, en dépit d’une forte opposition interne, d’accueillir sur son sol un système radar anti-missiles américain qui vise clairement l’Iran. Les Américains disent que les données collectées par le système seront partagées avec Israël qui a refusé de s’excuser pour l’attaque contre le Mavi Marmara, causant une crise des relations israélo-turques. La politique régionale turque est donc passée de « zéro problème » à la quantité de problèmes avec Israël, la Syrie et l’Iran.

    16 Alors que certains membres de l’opposition syrienne ont pris position contre une intervention étrangère, “l’Armée de la Syrie Libre” a déclaré que son objectif était la proclamation d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus du nord de la Syrie. Nous avons vu que l’application d’une zone d’exclusion aérienne en Libye s’est soldée par des destructions massives d’infrastructures, la mort de milliers de personnes et la porte ouverte à une nouvelle période de domination par l’Occident.

    17 Si le régime syrien est abattu, les baathistes et les Alaouites seront pourchassés jusqu’au dernier. Dans un gouvernement dominé par les Frères Musulmans, le statut de la femme et celui des minorités pourraient connaître une forte régression.

    18 A travers le Syria Accountability Act, et avec les sanctions que l’Union Européenne a imposées, les Etats Unis tentent depuis 20 ans de détruire le régime syrien. Le démantèlement des Etats arabes unitaires selon des lignes de fracture ethno-religieuses est un objectif qu’Israël cherche à atteindre depuis des dizaines d’années. Là où va Israël, les Etats Unis suivent tout naturellement. On peut voir les fruits de cette politique en Irak où un Etat indépendant de facto a été créé pour les Kurdes et où la constitution, rédigée par les Etats Unis, distingue les Irakiens en Kurdes, Sunnites, Chiites et Chrétiens, détruisant la logique intégratrice du nationalisme arabe. L’Irak n’a pas connu un moment de paix depuis l’entrée des Britanniques à Bagdad en 1917. En Syrie, les divisions ethno-religieuses (musulmans sunnites Arabes, musulmans sunnites Kurdes, Druzes, Alaouites, les diverses sectes chrétiennes) rendent de la même manière ce pays vulnérable à l’excitation de la discorde sectaire et à la désintégration finale de l’Etat arabe unifié dont les Français avaient essayé d’empêcher l’avènement dans les années 1920.

    19 La destruction du pouvoir baathiste serait une victoire stratégique inestimable pour les Etats Unis et Israël. La clef de voûte de la relation stratégique ente l’Iran, la Syrie et le Hezbollah aura été détruite, laissant le Hezbollah isolé géographiquement, avec un gouvernement musulman sunnite hostile à sa porte. L’Iran et le Hezbollah se trouveraient plus exposés à une agression militaire par les Etats Unis et Israël. Hasard ou pas, le ‘printemps arabe’ tel qu’il s’est développé en Syrie a placé entre leurs mains un levier qui peut leur permettre d’atteindre leur objectif.

    20 Il n’est pas forcément certain qu’un gouvernement dominé par les Frères musulmans en Egypte ou en Syrie serait hostile aux intérêts des Etas Unis. Voulant être perçu comme un membre respectable de la communauté internationale et un autre exemple d’Islam ‘modéré’, il est envisageable et certainement possible qu’u gouvernement égyptien dominé par la confrérie accepterait de respecter le traité de paix avec Israël aussi longtemps qu’elle le pourrait (c’est-à-dire jusqu’une nouvelle attaque israélienne à grande échelle contre Gaza ou le Liban le rende absolument intenable).

    21 Un gouvernement syrien dominé par les Frères Musulmans serait proche de l’Arabie Saoudite et hostile à l’Iran, au Hezbollah et aux Chiites Irakiens, particulièrement ceux qui sont liés à Moqtada al Sadr. Il soutiendrait verbalement la cause palestinienne et la libération du plateau du Golan, mais en pratique sa politique ne diffèrerait guère du régime qu’ils cherchent à renverser.

    22. Le peuple syrien a le doit d’exiger la démocratie et de l’obtenir, mais de cette manière et à ce prix? [et même à ce prix, il ne l’obtiendra pas, note de Djazaïri]. Même maintenant, un arrêt des tueries et la négociation sur une réforme politique sont certainement la vois à suivre, pas la violence qui risque d e déchirer le pays. Malheureusement, c’est la violence et non un règlement négocié qui a la préférence de beaucoup trop de personnes en Syrie et ce que trop de gouvernements étrangers, qui observent et attendent, veulent aussi. Aucune Syrien n’y gagnera en fin de compte, quoiqu’ils en pensent pour le moment. Leur pays est entraîné vers une guerre civile, peut-être une intervention étrangère et certainement le chaos ou une poursuite à plus grande échelle de ce que nous voyons en ce moment. Il n’y aura pas de rétablissement rapide si l’Etat s’effondre ou peut être abattu. Comme l’Irak, et probablement comme en Libye, si on considère la situation actuelle, la Syrie entrerait dans une période d’agitation sanglante qui pourrait durer des années. Comme l’Irak encore, elle serait exclue du jeu des Etats capables de se mobiliser pour les intérêts arabes, ce qui signifie bien sûr, tenir tête à Israël et aux Etats Unis.

    23. En fin de compte, les intérêts de qui en sortiraient-ils gagnants?

    Jeremy Salt est professeur associé d’histoire politique du Moyen orient à l’université Bikent d’Ankara. Il a enseigné auparavant à l’université du Bosphore d’Istanbul et à l’université de Melbourne dans les facultés d’étude du Moyen Orient et de science politique. Le professeur Salt a écrit de nombreux articles sur les problèmes du Moyen orient et a été journaliste pour le quotidien australien The Aga lorsqu’il résidait à Melbourne.
    http://mounadil.wordpress.com/2011/10/11/verite-et-mensonge-en-syrie/

    • Souriya ya habibati dit :

      Grand MERCI, l’étrangère pour ce petit RAPPEL.
      L’article est d’une cuisante ACTUALITE et les aveugles qui ne veulent pas voir.. nous chantent encore la chanson des mouvements pour la « paix »!!!
      Ceci dit et pour être juste..le paragraphe que je cite.. commence un peu à dater.. ne serait-ce que par certains noms cités qui n’ont plus droit de cité.. Suivez mon regard…

      Allah est Grand, disent nos amis musulmans ET Souria Allah hamiha

      « 10 Les groupes armés ont un fort soutien de l’extérieur en plus de ceux que nous avons déjà évoqués. L’ancien vice premier ministre et ministre syrien des affaires étrangères, Abdelhalim Khaddam qui vit à Paris, fait campagne depuis des années pour faire chuter le gouvernement d’Assad. Il est financé à la fois par l’Union Européenne et par les Etats Unis. Parmi d’autres opposants exilés, Borhan Ghalioune, soutenu par le Qatar à la tête du ‘Conseil National’ créé à Istanbul, vit comme Abdelhalim Khaddam à Paris et comme ce dernier également, fait du lobbying contre le régime Assad en Europe et à Washington. Tout comme Muhammad Riyad al Shaqfa, le leader des Frères Musulmans en Syrie, il est ouvert à une ‘intervention humanitaire’ étrangère en Syrie sur le modèle libyen (d’autres sont contre). La promotion des exilés pour former un gouvernement alternatif rappelle la manière dont les Etats Unis se sont servis des exilés Irakiens (le pseudo Congrès National Irakien) en prélude à l’invasion de l’Irak ».

  32. Nasser dit :

    @ Charles: Je comprends votre écœurement devant le fait que le mot « paix » soit tant galvaudé et serve toujours les grandes puissances pour imposer leur volonté aux nations plus faibles. Le mouvement pour la paix en Syrie dont parle l’ami Kimyongür est un mouvement international contre la destruction de la Syrie comme il y en a eu avant et pendant l’invasion de l’Irak et dans lequel il a été actif.

    @ Souriya ya habibati : plutôt que de vous emporter, songez un peu à l’effet que pourrait avoir un mouvement international pour la paix en Syrie dénonçant les provocations étrangères contre ce pays, plaidant contre une agression coloniale et pour une réconciliation nationale (non pas avec les terroristes et les mercenaires qui s’en moquent mais avec les opposants patriotes).

  33. Binze dit :

    pfiouuu c’est pas une bonne nouvelle ce piccinin. poussés dans nos retranchements on peut tous devenir un monstre ou on se laisse tuer ou on se suicide. la situation syrienne me rappelle les documentaires sur la guerre d’algérie qu’on a pu voir il y a quelques semaines.
    je trouve que c’est une bourde incroyable.
    déjà je comprend pas qu’on puisse rentrer par le liban de cette manière.
    qu’un probashar puisse rencontrer l’asl un peu partout aussi facilement.
    piccinin pense pouvoir raconter le témoignage d’un jeune ayant de la famille militaire prêt à se rebeller, en arguant qu’il est de toute façon condamné à mort, c’est gentil pour lui.
    le gardien de prison va prendre cher pour s’etre laissé corrompre.
    des os brisés, des lambeaux de chair arrachés… s’il a vraiment été bien molesté il doit avoir des bleus, çà met plus de 6jours à partir, lui qui a des photos en bonne cie avec l’asl, il a forcément des photos de sa maltraitance.
    je pensais qu’il aurait visité des hopitaux, relevé des témoignages de victimes de tous les bords, suivi les journaliste russe et chinois et confirmer s’ils travaillent honnetement et non il leur fausse cie, va voir l’asl, se fait chopper par les chabits qui lui mettent une tete et ne savent pas qui il est et a la chance de voir le coté obscur du régime.
    avec 2millions d’espions d’après lui.
    si le régime est si puissant qu’il le dit, d’après lui ils sont pas inquiets, pourquoi le régime n’arrive pas à tarir les flots de mercenaire, les armes, à réduire les poches. pour démanteler la 5ième colonne, pour convaincre la population que le changement de régime mène au chaos? çà c’est intéressant.
    l’hypothèse du gars qui se fait passer pour un gentil histoire d’aller partout, d’avoir des infos et qui se retourne quand il se fait griller ou qu’on lui dit de mettre fin à la mission, est séduisante.
    l’interview était bien, il anticipe les possibles incohérences ou imprécisions et sait y répondre. S’il ment il est doué.

  34. pretemoitaplume dit :

    « Sans commenter les propos de M. Piccinin, le ministère belge des Affaires étrangères » Par contre en off ils confirment qu’il s’agit d’un personnage douteux et un peu mythomane. La preuve est qu’il essaie de passer dans tous les média étrangers parce qu’en Belgique, ce type qui n’est qu’un simple enseignant n’est plus respecté. Et il change de fonction plus vite que la météo: il n’est pas professeur de l’UCL, il n’est pas maître de stage de l’UCL, etc… que des mensonges pour se donner un certain statut qu’il n’a pas! Et la presse tombe dedans.. ou veux tomber dans ce piège… pauvre presse!

Commenter Marie-Christine