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Que ferions-nous sans nos visiteurs et amis ? Eh bien nous passerions peut-être à côté d'un article comme celui que vient de signer Georges Malbrunot, le M. Syrie du Figaro. Le titre - "Comment la CIA contrôle la livraison d'armes aux rebelles" - résume assez la nouvelle tendance de la presse atlantiste française : la transparence tardive. Rendons grâce à Malbrunot que nous avons souvent épinglé sur ce site, d'avoir su de temps à autres flirter avec l'objectivité, notamment en ce [...]



Comment la CIA (et les services turcs) arme l’ASL

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Un RPG9 monté sur un véhicule de l'armée marocaine : un des derniers cadeaux des Séoud à l'ASL...

Que ferions-nous sans nos visiteurs et amis ? Eh bien nous passerions peut-être à côté d’un article comme celui que vient de signer Georges Malbrunot, le M. Syrie du Figaro. Le titre – « Comment la CIA contrôle la livraison d’armes aux rebelles » – résume assez la nouvelle tendance de la presse atlantiste française : la transparence tardive.

Rendons grâce à Malbrunot que nous avons souvent épinglé sur ce site, d’avoir su de temps à autres flirter avec l’objectivité, notamment en ce qui concerne les liens de l’ASL et du CNS avec les Frères musulmans et les services turcs, ou les vrais responsables de la mort du journaliste français Gilles Jacquier. Aujourd’hui, une petite quinzaine de jours après un article remarqué du New York Times sur le même sujet, Georges Malbrunot « révèle » un demi-secret de Polichinelle : la CIA supervise depuis le territoire turc les filières d’armes destinées à la rébellion. Des armes financées – comme nul n’en ignore mais comme le rappelle néanmoins le journaliste dès le début de son article – par les pays du Golfe.

collaboration américano-turque exemplaire dans la lutte pro-terroriste

Apparemment Malbrunot a rencontré récemment à Paris un certain Nasser, Syrien exilé et trafiquant d’armes  pour la rébellion syrienne islamiste. Celui-ci lui a fait un petit « topo » sur le modus operandi du ravitaillement de l’ASL. Selon lui, mi-mai, une quarantaine de dirigeants de l’ASL se sont rendus « discrètement » en Turquie pour y recevoir les cadeaux guerriers des Séoudiens et des Qataris. Toujours selon Nasser, qui était du voyage, ceux-ci consistaient essentiellement en roquettes de RPG9  (antichars légers) provenant d’un stock de l’armée séoudiennne. Ces roquettes ont ensuite « été acheminées par avion, jusqu’à l’aéroport d’Adana (à environ 150 kilomètres de la frontière syrienne, sur la côte méridionale turque) où la sécurité turque a surveillé les déchargements avant de savoir à qui ces roquettes allaient être destinées« . C’est là qu’intervient Nasser, qui explique aux barbouzes turques que la distribution allait être organisée « par des leaders traditionnels proches des insurgés, histoire d’éviter les dérives mafieuses ». Le statut précis de ces « leaders » – chefs religieux, chefs de clans, chefs militaires ? – n’est pas précisé.

Les Turcs rassurés, les armes sont convoyées (par voiture ?)  à travers la Syrie, jusqu’à Douma et Harasta, villes de la grande banlieue est de Damas où depuis le début de l’année des bandes font des incursions à chaque fois mises en échec par l’armée. Mais d’autres aussi sont expédiées à Zabadani, un autre fief précaire de l’ASL, adosse à la frontière libanaise, et à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Damas. Ou encore à Deraa, près de la frontière jordanienne, ou Idleb, non loin de la frontière turque.

Ce que ne dit pas Nasser, mais que confirme Malbrunot, c’est que les Turcs et les « leaders traditionnels » syriens exilés ne sont pas les seuls  à avoir « checké » la distribution. Reprenant les informations du New York Times, le journaliste du Figaro confirme que des agents de la CIA s’efforcent de vérifier que cet armement d’origine wahhabite ne tombe pas dans les mains des « mauvais » insurgés, les djihadistes à la al-Qaïda, qui inquiètent beaucoup Washington. Oui mais comment être sûr de la fiabilité atlantiste des destinataires ?  le NYT affirme que les localisations des dépôts d’armes et l’identité des destinataires « accrédités » sont débattus entre rebelles et agents de la CIA. Des rebelles qui font preuve à cet égard d’un pragmatisme digne d’éloges : « Nous discutons même avec les Turcs de cibles à frapper » explique benoîtement le sieur Nasser à Gorges Malbrunot. Avant d’ajouter que les représentants des « conseils militaires » de l’ASL établis en Turquie ont des relais dans chaque ville syrienne, du moins les plus « chaudes ».

La filière de Nasser n’est cependant pas la seule sur le « marché » : les Frères musulmans, qui contrôlent pour l’essentiel le CNS et aimeraient pouvoir faire de même avec l’ASL, ont mis sur pied leur propre réseau, à destination bien sûr de groupes leur ayant fait spécifiquement allégeance.

Qu’elles soient destinées aux ASL « pur sucre », ou groupes liés aux Frères et au CNS, ces armes ont la même finalité politique pour les fournisseurs et distributeurs séoudo-yankees : amener un tel niveau de pertes dans les rangs de l’armée régulière que celle-ci se délite sous le coup de désertions massives. Rien de surprenant, mais Malbrunot cite cette fois un diplomate français anonyme : « Les diplomates séoudiens nous répètent que tant que Bachar gardera une nette supériorité militaire sur ses ennemis, il n’aura aucun intérêt à négocier son départ ». Et de citer le précédent yéménite où le président Saleh s’est résigné à lâcher le pouvoir quand la puissance militaire des opposants a peu ou prou égalé celle de son armée.

Le plus classique - et rustique - RPG7 (et son projectile)...

... qui équipe déjà abondamment les bandes insurgées

La France humaniste et ses téléphones

Au fait, que font les Français, qui du temps de Sarkozy/Juppé avaient, si l’On en croit Le point et le Canard enchaîné, dépêché des gens de la DGSE en Turquie pour « conseiller » les aspirant terroristes ASL ? Eh bien pas grand chose, mais ce n’est pas faute d’avoir essayé. Malbrunot donne cette fois la parole à un activiste, Kamal : « Les Français aimeraient bien être dans la salle des opérations à Adana, mais les Turcs s’y opposent. À défaut d’armes qu’ils ne veulent pas livrer, que les Français nous donnent des équipements pour sécuriser les communications de nos combattants« . Une demande reçue cinq sur cinq par Laurent Fabius qui a annoncé voici quelques jours la livraison prochaine de téléphones satellitaires à la rébellion.

On a beau ne ruien vraiment apprendre de cet article, qui ne vaut que pour son caractère d' »officialisation » vis-à-vis du public français de réalités jusques-là cachées, on reste rêveurs devant tant de cynisme : les semeurs de chaos et de mort ne se cachent plus vraiment. Mention spéciale, évidemment, pour la Turquie d’Erdogan dont résonnent encore les clameurs d’indignation pour son avion abattu. Un avion et deux pilotes perdus (pour avoir effectivement violé l’espace aérien syrien,) dans un plateau de la balance, des milliers de militaires, policiers et civils syriens tués par les armes, les munitions et les bombes venues de Turquie, dans l’autre plateau. Oui, il y a vraiment des obus de DCA syrienne qui se perdent !

Terminons sur une note optimiste, empruntée à la conclusion de l’article de Georges Malbrunot : »Mais le pari de renverser al-Assad est encore loin d’être gagné« . Ce serait assez notre avis…

Ci-dessous le lien vers l’article de G. Malbrunot :

http://www.lefigaro.fr/international/2012/06/27/01003-20120627ARTFIG00675-des-armes-antichars-aux-rebelles-syriens.php

 



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20 commentaires à “Comment la CIA (et les services turcs) arme l’ASL”

  1. Djazaïri dit :

    J’espère que l’armée syrienne trouve le moyen de s’adapter au combat urbain qui lui est imposé et qui est nouveau pour elle.
    Espérons que les unités au contact des groupes islamistes trouvent rapidement les parades et forment les autres unités.

    • ALGERIEN dit :

      L’armée syrienne trouvera certainement les parades utiles et efficaces face aux terroristes appuyés par les salopards du Golfe arabo-persique obscurantistes, de Lybie raciste de Tunisie présalafiste et de leurs parrains les autres salopards de l’OTAN démocratoïde.

      L’Algérie est déjà passée par là entre 1990 et 2007 et beaucoup de « bien pensants » affirmaient,alors, que le pays allait s’effondré et être cueilli par par les assassins et leurs commanditaires!

      Portons donc haut et fort la voix de la Syrie multimillénaire et multiculturelle et dénonçons sans répit les manoeuvres grossières et les manipulations des faiseurs de mort!

      • سوريا.خالدة-Syrie.Eternelle dit :

        J’espère que l’Armée Nationale Syrienne mettra au point des procédures et des tactiques de maîtrise des assassins et des terroristes.
        Mais, par rapport à l’Algérie, elle a, en plus, le poids énorme de la défense contre un « voisin » , Israël, véritable arsenal et casernement surprotégé et chouchouté par ses supplétifs Américains, Anglais, et, hélas, actuellement, Français, et …. la Turquie.

  2. Benbouchrite dit :

    Tout ça ,c’est la main d’israel! Maudits les monarques marocains jordaniens saoudiens et quataris vendus aux occidentaux et aux americains

  3. Djazaïri dit :

    J’espère que nous allons avoir des analyses et infos quant aux succès de l’armée syrienne contre les groupes armés.
    Dans ce genre de situation, la réactivité semble fondamentale.
    J’espère que l’armée syrienne:
    – a des moyens d’observation des concentrations rebelles,
    – a la réactivité nécessaire, ce qui implique le pouvoir de décision aux échelons régionaux et sous-régionaux. Ce qui implique disposer d’hélicoptères.

    La réactivité quand des positions sont attaquées permet de garder le moral des troupes isolées.

  4. Christian dit :

    Rumeur: il parait que les pilotes du F4 détruit par la DCA syriennes sont américains… quelqu’un peut-il confirmer ceci?

  5. Djazaïri dit :

    L’article que Mr Fabius rêve d’aider les rebelles? (radio BFM annonce qu’il va rencontrer le chef du CNS).
    Eh bien Mr Fabius et son collègue de la défense ferait mieux de doter en hélicoptères les forces de sécurité en Guyane. Des orpailleurs viennent de tuer deux soldats français et blesser deux gendarmes. Un journaliste qui prépare un reportage TV indique qu’il aurait fallu disposer de 5 hélicoptères pour ce genre d’opération. Il y en a eu qu’un seul d’engager. Et atteint à un de ses moteurs, il a dû se poser ce qui a motivé une intervention à terre et l’embuscade.

    Mr Fabius doit bientôt venir à Alger. J’espère que les autorités locales lui diront exactement ce qu’elles pensent de cette alliance Paris-Qatar alors que aqmi est financé par cet émirat.

    • سوريا.خالدة-Syrie.Eternelle dit :

      Que dirait Faubis-Dit-JuppéDeux, si les Etats voisins armaient et formaient et finançaient les orpailleurs assassins de Guyane ?
      Que dirait l’Espagne, si la France finançaient, armait et protégeait les terroristes basques ?
      Faubis-Dit-JuppéDeux, ne ferait rien.
      Il n’est jamais au courant.
      Il n’est jamais responsable.
      Et le jour, malgré tout possible, où il aurait à rendre des comptes sur l’aide qu’il veut apporter aux assassins qaïdistes et takfiristes, il, dirait, comme toujours « je ne le savais pas » !
      Sacré Faubis-Dit-JuppéDeux

      • Dumuzi dit :

        Les nazis jugés à Nuremberg aprés la guerre ne « savaient pas non plus », ils ne faisaient que répondre aux ordres, les pauvres chéris.
        Les sionistes participent aux mêmes genres d’exactions que leurs aieux, les pères de leurs amis, avaient subis en leur temps. Une belle bande d’assassins hypocrites en somme…

  6. STRATÈGE dit :

    Si les noms des pilotes n’ont pas été publiés c’est qu’il y a une raison. On peut tout imaginer, y compris que de sont des pilotes syriens.

    • Djazaïri dit :

      Humm, en voilà une bonne remarque.
      Vivement qu’on ait leur name!

    • Rensk dit :

      Connerie que cette « approche »,

      Ceux qui sont cités tous les jours, les morts en service… contrairement aux soit disant « libérateurs »… qui eux cachent sous « les civiles » leur nombre de « perdu pour toujours »… ils « cachent » depuis le début, les « combattants » sous l’appellation de morts « civils »…

      Je vis a 850 mètre au dessus de la mer/mère/maire 🙂 … mais rien ne m’a empêché de m’informer (bon Ok, la fatigue, le dos opéré 5 fois pour la même hernie discale…)

    • Syrie.Eternelle-سوريا.خالدة dit :

      C’est de la sotte stratégie.
      Continuez.
      Ça m’intéresse.

  7. RoyL dit :

    > des leaders traditionnels proches des insurgés
    > n’est pas précisé
    > – chefs religieux, chefs de clans, chefs militaires ? –

    chefs *RELIGIEUX*?! Est-ce que on parlerait de *religion* aussi
    des mantes (mantis religiosa), qui sait, avec des entomologistes
    par exemple?!

    J’ai demandé il y a quelque mois à un enseignant de religion
    indonésien SUNNITE que je connais — des plus normaux qu’on
    puisse trouver (école primaire + secondaire) — de ce qu’il
    pensait de ces extrémistes fanatiques (wahhabi etc., il y en a en
    Indonésie aussi, où ils sont une infime minorité et on ne les
    aime PAS DU TOUT: qui connait l’Indonésie un peu, sait de que je
    parle.) Et sa réponse a été: — il ne s’agit même pas de
    musulmans à parler correctement, se ne sont que des hérétiques!!!
    –. (Voir la définition de hérésie: [wiki] « désigne généralement
    une doctrine ou une opinion religieuse erronée. »)

    Tarpley parle (présidentielles USA) de mormons, d’autre part; il
    y a aussi le mormons fondamentalistes, regardez wiki; est-ce que
    vous prendriez des mormons fondamentalistes comme des
    représentants TYPIQUES du christianisme? Booom!!! 😎

    chefs de clans?!!!

    Oui, ma femme aussi appartient à un *clan* et à un *suku* (=
    tribu en indonésien), sa famille élargie (FAMILLE, nota bene)
    dépassant la centaine comme rien. Est-ce que il faut vraiment
    parler des clans, oui?! Booom!!! 😎

    chefs *MILITAIRES*?!

    On les connait: celui qui se saule de plus, est recouvert de
    tatous le plus, se lève le plus tard le matin et se couche avec
    une femme toujours différente en étant un — un « leader
    traditionnel. » Booom!!! 😎

    ***

    Moral: Le coeur ne ressent pas ce que l’oeil ne voit pas.

  8. Rensk dit :

    Attention Louis, revendiquez-vous des liens où simplement l’information…

    Il y a dès fois où je copie colle une partie de ce que j’ai lu, d’autres fois je compare la chose à la justice de Suisse (La Syrie gagne face à la Suisse à ce sujet-là)…

    Généralement je donne la source des info, d’autres fois j’oublie… mon information est-elle moins crédible pour autant ?

    Je me libère pour 3 jours… sans conection internet

  9. Mohamed Ouadi dit :

    Conseil de Guerre de l’OTAN contre la Syrie
    par Rick Rozoff

    Mondialisation.ca, Le 28 juin 2012

    Mardi 26 juin, à Bruxelles, le Conseil de l’Atlantique Nord – la plus haute instance de commandement du bloc militaire de l’OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique Nord), dominé par les États-Unis – doit aborder la question de la Syrie sous l’angle des clauses de son texte fondateur qui, tout au long de la dernière décennie, a été à l’origine de déploiements préliminaires de forces armées conduisant au déclenchement de guerres totales.

    Ce conseil est constitué des ambassadeurs des 28 États membres, représentant une population totale de 900 millions d’habitants. Ses membres fondateurs comptent trois puissances nucléaires – les USA, la France et l’Angleterre – dont la première s’est autoproclamée unique puissance militaire mondiale.

    Jusqu’à la veille de cette réunion, l’OTAN devait examiner une requête de l’un de ses membres, la Turquie, de tenir des consultations conformément aux dispositions de l’Article 4 du Traité de l’Atlantique Nord, qui autorise tout État membre à appeler l’intégralité des membres de l’Alliance à répondre à ce qu’il considère comme une attaque contre sa sécurité et son intégrité territoriale.

    Le 25 juin, trois jours après que le chasseur bombardier supersonique F14 eut été abattu au-dessus des eaux territoriales syriennes, la Turquie annonça qu’elle demanderait que l’alliance militaire en réfère à l’Article 5, lequel stipule que « toute attaque armée contre un ou plusieurs États membres en Europe ou en Amérique du Nord doit être considérée comme une attaque contre tous », les alliés de l’OTAN étant alors tenus de « porter assistance à la, ou aux parties ainsi attaquées, en engageant sur le champ, individuellement et en concertation avec les autres parties, toute action jugée nécessaire, y compris le recours à la force armée… »

    L’Article 5 avait été invoqué en octobre 2001, pour la première et unique fois en date, et fonde toujours, depuis une dizaine d’années, le déploiement en Afghanistan de troupes des 28 États membres et de leurs 22 partenaires.

    L’Article 4 fut invoqué pour la première fois le 16 février 2003, à nouveau par le Conseil de l’Atlantique Nord et à nouveau au sujet de la Turquie, à la veille de l’invasion anglo-américaine de l’Irak. Cela entraîna le déclenchement de l’Opération « Display Deterrence » [déploiement d’une force de dissuasion], et le déploiement en Turquie de cinq batteries de missiles d’interception ‘Patriots’ – trois allemandes et deux américaines – ainsi que de quatre appareils de surveillance aérienne AWACS [Airborne Warning and Control Systems : Systèmes aéroportés de Contrôle et d’Alerte], en conjonction avec le Système de Défense Aérienne Élargi Intégré de l’OTAN.

    L’OTAN déploya, selon ses propres termes, « 1 000 techniciens spécialisés et extrêmement compétents » pour conduire l’Opération.

    Les premiers avions AWACS arrivèrent le 26 février, et trois semaines plus tard l’invasion et le bombardement de l’Irak étaient lancés. Bien qu’il n’y ait eu à l’époque en Irak que 25 millions d’habitants, contre 70 en Turquie, et bien que l’armée turque ait été la plus formidablement équipée de la région – tandis que l’Irak sortait affaibli de huit années de guerre contre l’Iran dans les années 1980, de la campagne de bombardements des États Unis et de leurs alliés en 1991 et depuis, et de douze années de sanctions écrasantes, l’OTAN ne tarissait pas d’éloges sur l’Opération Display Deterrence, qui venait de « tester et prouver la capacité des forces de l’OTAN à répondre immédiatement et avec la force offensive appropriée, à une menace évoluant rapidement contre l’un des membre de l’Alliance ».

    Dans quelle mesure un Irak aussi mortellement affaibli avait réellement pu représenter pour la Turquie « une menace évoluant rapidement », cela ne fut jamais précisé.

    Les AWACS sortirent sur une centaine de missions et les batteries de Patriots allemandes furent notamment équipées de missiles Patriot Advanced Capability-2, « un missile plus moderne fourni par l’Allemagne » expliqua l’OTAN.

    L’Opération prit fin le 3 mai, soit 65 jours après son déclenchement et 45 jours après le début de l’invasion de l’Irak. Pour donner une idée de ce que l’OTAN pourra déclarer à l’issue de cette réunion au sommet, l’Ambassadeur turc de l’époque, auprès de l’OTAN, déclara après avoir invoqué l’Article 4 : « Encore une fois, je tiens à témoigner de la sincère gratitude du peuple et du gouvernement turcs envers la solidarité dont l’Alliance a su faire preuve en renforçant la défense de mon pays en réponse à la dernière crise en Irak. Nous sommes convaincus que, à travers un déploiement d’une force de dissuasion aussi active et collective, l’OTAN a non seulement tendu la main et offert une aide infiniment appréciable à l’un de ses membres en grande difficulté, mais il a aussi prouvé une fois de plus sa crédibilité et sa pertinence, en tant que pierre de touche de la sécurité collective dans la zone Euro-Atlantique ».

    La Turquie était alors, tout comme aujourd’hui, présentée comme la victime – « en grande difficulté » qui plus est – tandis que l’Irak, en état de siège et sur le point d’être anéanti, était considéré comme l’agresseur.

    La population syrienne se trouve à l’heure actuelle dans la même position que l’Irak à l’époque, sauf que la Turquie est cette fois une nation quasiment trois fois plus grande. La Syrie est isolée et ses forces militaires sont dérisoires par rapport à celles de son voisin turc. Ce dernier peut en outre compter sur le soutien de 27 alliés, au nombre desquels la plupart des plus grandes puissances militaires du monde. Les États-Unis disposent déjà d’environ 90 bombes nucléaires tactiques B61 stationnées sur la base aérienne d’Incirlik, à 35 miles des côtes méditerranéennes de Turquie.

    C’est en outre au moins la seconde fois depuis avril dernier que le Premier Ministre turc Recep Tayyip Erdogan demande l’activation de la clause d’assistance militaire mutuelle de l’article 5 – qui implique le déclenchement d’une guerre. La première ayant eu lieu plus de deux mois avant la destruction du chasseur bombardier turc survenue la semaine dernière.

    Le 25 juin, le vice Premier ministre turc Bulent Arinc avait annoncé que sa nation « avait déposé auprès de l’OTAN toutes les demandes requises concernant l’Article 4 et l’Article 5 ».

    Selon l’agence de presse Associated Press, il aurait ajouté : « Il est important de comprendre que, dans le cadre légal, nous userons bien évidemment jusqu’à la fin, de tous les droits que nous garantit le droit international. Cela inclut notamment l’auto-défense. Cela inclut aussi toutes les formes possibles de représailles. Cela inclut toutes les sanctions applicables à l’État agresseur en vertu du droit international. La Turquie ne négligera absolument rien en la matière… ».

    Les États-Unis et l’OTAN avaient impérativement besoin d’un prétexte pour attaquer la Syrie, et la Turquie, seul membre de l’OTAN frontalier de la Syrie, a toujours été le prétexte idéal auquel recourir pour attaquer une nation arabe.

    L’incident de vendredi dernier et la réunion de l’Otan qui y a fait suite, marquent le début du quatrième acte d’une tragédie que le reste du monde n’a que trop peu de temps pour empêcher.

    Article original en anglais :

    NATO War Council To Target Syria
    – by Rick Rozoff – 2012-06-26
    http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=31661

  10. fatima dit :

    فضيحة كوفي أنان: وثيقة مسربة تثبت تبنيه لبرنامج هيلاري كلينتون للحل في » سورية », (un article sur arabi-press, de 29/06/12.
    Le titre est « le scandale de Kofi Anan : un document montre l’adoption d’Anan du plan de Hilary Klinton concernant la solution en Syrie ».

    في
    تعبير عن مدى التورط الأممي في الترتيبات الاميركية لمنطقة الشرق العربي، بينت وثيقة، (نشرت مضمونها وكالة الصحافة الفرنسية يوم أمس الثامن والعشرين من الشهر الحالي) أن المبعوث الأممي كوفي أنان وفريقه المساعد قد عملوا على تبني افكار كانت هيلاري كيلنتون ، وزير الخارجية الاميركية، قد طرحتها علنا أكثر من مرة . كما أن الرئيس الاميركي باراك أوباما تحدث عن نفس الطروحات أيضا في مؤتمره الصحافي، بعد لقائه بالرئيس الروسي فلاديمير بوتين في المكسيك . وتبين الوثيقة بأن ما تريده هيلاري كيلنتون لسورية من مخططات هو ما يسوق له كوفي أنان كبرنامج عمل ينبغي أن يتحول إلى برنامج للحل في سورية .

    وترغب الولايات المتحدة في جر روسية إلى موقف تتبنى فيه حلا يقوم على أساس النموذج اليمني من حيث إزاحة الرئيس والابقاء على شخصيات من النظام تتشارك بنسب معينة في السلطة مع المعارضين الموالين لواشنطن .

    والوثيقة التي قالت فرانس برس أنها حصلت عليها من ديبلوماسيين تبدأ من إزاحة الرئيس الأسد وهو ما رفضه الروس سابقا وسيرفضونه لاحقا في جنيف كما قال لافروف يوم امس لأن لا احد يمكن له أن يجبر النظام في سورية على تنفيذ رغبات واشنطن التي تدير – برأي الروس – المعارضين السوريين وتقرر عنهم .

    المؤتمر الذي دعا إليه المبعوث الأممي ووافقت على حضوره روسيا وساندته الحكومة السورية بشكل علني، تلقى بهذا التسريب ضربة أتبعها الوزير الروسي سيرغيه لافروف بضربة أقوى حين كذّب ما أوردته مصادر أميركية – عبر تسريبات صحافية – من خطة حل تقوم اساسا على تشكيل حكومة وحدة وطنية في سورية تدير المرحلة الإنتقالية « مع إستبعاد كل من يشكل وجوده فيها سببا للخلا »ف (اي الرئيس بشار الأسد بحسب الوصف الأميركي) . وقد وضع الرئيس السوري بشار الأسد في مقابلته مع التلفزيون الايراني( يوم الخميس الثامن والعشرين من الشهر الحالي) حدا للأقاويل التي روج لها بعض المعارضين لسورية وكثير من الموالين حول تدويل الحل والقرار المتعلق به، فقد رسم الرئيس الاسد حدودا للروس في جنيف تضع المفاوضات بينهم وبين الأميركيين في بوتقة التداول بين طرفين لا يمكنهما تقرير مصير سورية والنظام فيها حتى ولو كانت روسيا صديقا وحليفا لسورية.

    ما يعني برأي المراقبين أن الروس ليسوا هم من يقرر حدود التنازلات التي سيقبل بها النظام في سورية خلال المفاوضات مع الأميركيين في جنيف، وقد كان الرئيس السوري حاسما حين قال :

    الحل في سورية لن يكون إلا سوريا وحتى لو وضع اصدقائنا حلولا لا تناسبنا فلن نقبل بها

    وأما عن مضمون الوثيقة فقد جاء فيها بحسب فرانس برس

    « يعود للشعب (السوري) أن يحدد مستقبل بلاده».

    ويطرح أنان فكرة مساعدة دولية «مهمة» في حال التوصل إلى اتفاق بين السلطة والمعارضة على عملية انتقالية.
    وتشدد الوثيقة على ضرورة تحديد «مراحل واضحة لا رجوع عنها في العملية الانتقالية وفقاً لجدول زمني محدد»، لكنها لا تحدّد مهلاً. وبين المراحل «تأليف حكومة وحدة وطنية مؤقتة يمكنها إيجاد بيئة حيادية»، تشجع هذه العملية الانتقالية. وهذه الحكومة التي ستمارس «سلطات تنفيذية حقيقية» قد تضمّ «أعضاء في الحكومة الحالية ومن المعارضة ومن مجموعات أخرى» غير محددة، ولكن سيستبعد منها أولئك الذين «قد يسيء وجودهم إلى مصداقية العملية الانتقالية، ويعرض الاستقرار والمصالحة للخطر». وقال بعض الدبلوماسيين إن هذا البند قد يعني مغادرة الرئيس بشار الأسد السلطة.
    ويتوقع أنان «حواراً وطنياً» واسعاً ومراجعة الدستور والنظام القضائي، على أن تطرح نتيجة ذلك على استفتاء شعبي. ثم تنظم «انتخابات حرة ونزيهة ومتعددة للمؤسسات الجديدة والمناصب» التي ستنشأ من وراء ذلك و«ينبغي أن تتمثل النساء بشكل كامل في كل أوجه العملية الانتقالية».
    لكن أنان يشدّد مع ذلك على أن مثل هذه العملية الانتقالية يجب أن تترافق «مع وقف حمام الدم» في سوريا. وتضيف الوثيقة إن «كل الأطراف يجب أن تتعاون مع حكومة الوحدة الوطنية المؤقتة لضمان وقف دائم للعنف».
    وأعرب أنان عن أمله في أن تقوم السلطة والمعارضة المسلحة «بالتأكيد مجدداً، بطريقة ذات صدقية على موافقتهما على خطة (السلام) المؤلفة من ست نقاط». ويطلب منهما اتخاذ «إجراءات فورية ذات صدقية وواضحة» للعمل على وقف المعارك وتسمية «محادثين فعالين» للتفاوض.
    وفي حال الاتفاق، يكون أعضاء مجموعة العمل «على استعداد لتقديم دعم مهم»، بحسب الوثيقة التي تطرّقت أيضاً إلى إمكان «وجود دولي لتقديم مساعدة بتفويض من الأمم المتحدة» وإلى توفير «أموال مهمة للمساعدة في إعادة إعمار» البلاد

  11. Comment pouvez-vous ignorer ceci :
    USA = Usurpe, Salit, Anéantit…
    Mais la bêtise, la suffisance, l’arrogance n’ont jamais été des forces d’éternité !
    Il faudrait que les pauvres suiveurs le sachent…

  12. Binze dit :

    la cia a peur qu’al qaida ne s’empare des armes. et les frères musulmans qui ont leur propre filière.
    quelle bonne blague. Faut pas trop non plus en demander au fourbe malbrunot.

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