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Le mur de la désinformation se lézarde un peu aussi en Allemagne, un pays pourtant otanisé politiquement et même collectivement. Ainsi un des très grands médias d'Outre-Rhin, Der Spiegel, vient de consacrer, le 26 mars, un reportage à un de ces combattants qui ont disputé Bab Amr à l'armée syrienne, et le portrait n'est pas très flatteur. La correspondante à Beyrouth du Spiegel,  Ulrike Putz, a rencontré en effet Hussein un extrémiste sunnite de 24 ans ayant fait partie de "pelotons [...]



Der Spiegel a interrogé des rebelles-tortionnaires de Bab Amr

Par Louis Denghien,



En mettant fin au "califat de Bab Amr", Bachar a rendu service à tous les Syriens, toutes tendances et communautés confondues...

En mettant fin au "califat de Bab Amr", Bachar a rendu service à tous les Syriens, toutes tendances et communautés confondues...

Le mur de la désinformation se lézarde un peu aussi en Allemagne, un pays pourtant otanisé politiquement et même collectivement. Ainsi un des très grands médias d’Outre-Rhin, Der Spiegel, vient de consacrer, le 26 mars, un reportage à un de ces combattants qui ont disputé Bab Amr à l’armée syrienne, et le portrait n’est pas très flatteur.
La correspondante à Beyrouth du Spiegel,  Ulrike Putz, a rencontré en effet Hussein un extrémiste sunnite de 24 ans ayant fait partie de « pelotons d’exécution » de la rébellion de Homs, et ayant donc à ce titre tué plusieurs soldats tombés dans les mains de l’ASL. La rencontre s’est faite dans un hôpital de Tripoli au Liban, où cet Hussein est soigné pour une blessure de shrapnell au dos reçue au moment de l’offensive finale de l’armée sur Bab Amr.

La Tcheka de Bab Amr

Hussein raconte ainsi comment, dans un cimetière situé à l’ouest du quartier, certain soir ou certaine nuit de la mi-octobre 2011 – bien avant donc l’offensive finale de l’armée contre Bab Amr – il a été chargé d’exécuter un  soldat accusé d »avoir tué des femmes « honorables« . Un homme capturé « par pure malchance » précise Hussein. Pour accomplir sa mission, Hussein a utilisé un couteau militaire. Il explique que sa victime agenouillée avait peur, bredouillait des prières ; Hussein lui a tranché la gorge, puis ses camarades de la « brigade d’enterrement » ont inhumé le corps. Cet égorgement était le « baptême du feu » d’Hussein jusque-là simple « enfouisseur » de cadavres. Il nie cependant avoir torturé des prisonniers, tenant à préciser, avec une certaine « candeur », que cette tache était dévolue à une « brigade d’interrogatoire« . Précisons que Hussein revendique son appartenance à la »brigade Farouq », une des « unités » les plus médiatisées de l’ASL, et qui a sévi à Homs jusqu’à la fin.

Au fait, d’où vient ce tueur ? Eh bien Hussein avant de faire égorgeur ASL, était « vendeur » : « Je peux tout vendre, de la porcelaine au yaourt ! »

Comme l’écrit Ulrike Putz, en une année de soulèvement les rebelles « ont perdu leur innocence« . Hussein justifie sa participation au soulèvement armé par la cruauté du régime. Et là, c’est, si l’on peut dire, presque « trop beau pour être vrai » : le jeune homme affirme que trois de ses oncles ont été « trucidés par le régime« , l’un d’entre eux ayant même été tué avec ses cinq enfants ! Lui-même, Hussein, a été arrêté deux fois et torturé « pendant 72 heures« , pendu par les mains jusqu’à ce que sautent les articulations de ses épaules…

Qu’ils soient bidons, exagérés ou fondés, les griefs de Hussein envers le régime syrien n’empêchent pas que, comme l’écrit la journaliste allemande, ses activités à Homs tombent sous le coup de ce que l’ONG américaine Human Rights Wartch a récemment désigné comme « de graves violations des droits de l’homme émanant de la rébellion syrienne« . A ces accusations Hussein et ses camarades, blessés comme lui, de l’hôpital de Tripoli répondent qu’ils sont là pour « défendre le peuple » contre des « bouchers« . Et donc s’ils « pincent » un de ces « bouchers« , ils doivent « frapper fort » comme le dit un autre vétéran de Bab Amr, un certain Abu Rami. Justement, tant Hussein que Abu reviennent sur la « procédure pénale » en vigueur à Bab Amr entre l’été dernier et février 2012 : quand un homme du régime, soldat, notable ou chabiha leur tombait dans les mains, il était déféré illico devant une « cour martiale » présidée par le « commandeur » (mot militaire allemand) des rebelles de Homs, un certain Abu Mohamed ; Abu Hussein, chef du comité local de coordination (les CLC, structure d’opposition radicale) jouait les « assesseurs« , tandis que parfois d’autres « hommes » faisaient office de « jurés« . La « brigade d’interrogatoire » donnait communication des « aveux » des « prévenus« . Lesquels pouvaient aussi être confondus grâce à des vidéos de leurs atrocités figurant sur leurs propres téléphones portables. « De cette façon, explique Hussein, leur culpabilité était vite établie » (en effet !)
Les prisonniers déclarés coupables, ils étaient livrés à Hussein et à ses collègues de la « brigade d’enterrement« , qui les conduisait dans le cimetière, ou un jardin voisin. Et là Hussein sortait son grand couteau…

Les chouettes amis d’Edith Bouvier

Selon ses propres déclarations, le jeune homme a ainsi égorgé quatre hommes. Pourtant, au sein de l’équipe de bourreaux de Bab Amr, il était le plus inexpérimenté, ce qui aujourd’hui semble presque le gêner. Comme pour se revaloriser, il explique à la journaliste du Spiegel qu’il a été blessé quatre fois au combat à Homs, qu’il a servi une mitrailleuse – de fabrication russe – et que donc il a certainement tué « beaucoup plus d’hommes ». Et sa blessure n’a en rien diminué son zèle révolutionnaire : il confie à Frau Pulz qu’il espère sortir la semaine prochaine de l’hôpital pour retourner à Homs et là « les chiens devront rendre des comptes » !

La journaliste allemande s’est aussi entretenue avec un autre convalescent de l’hôpital de Tripoli, Abu Rami. Elle rappelle que cet homme en survêtement Adidas a été un des cadres dirigeants de la milice de Bab Amr – il semble bien qu’il soit le médecin aperçu dans les vidéos aux côtés d’Edith Bouvier, dans l’hôpital improvisé de Bab Amr, ou qui organise les obsèques nocturnes de la journaliste américaine Marie Colvin dans le cimetière de Bab Amr. Lequel Rami, note Ulrike Putz, est salué aujourd’hui encore avec respect par ses camarades de l’hôpital qui « boivent ses paroles« . Justement, écoutons Abu Rami évoquer son action passée : « Depuis l’été dernier, nous avons exécuté 150 hommes, qui représentent environ 20% de nos prisonniers« . Ceux qui n’ont pas été égorgés ont servi de monnaie d’échange avec des rebelles capturés. « Quand nous pincions un sunnite parmi les espions ou qu’un citoyen de Homs était pris en flagrant délit de trahison de la Révolution, on faisait un procès très court » précise Rami. Qui estime à 200 ou 250 le nombre de « traîtres » exécutés par la « brigade d’enterrement » de son jeune subordonné Hussein. Interrogé sur le point de savoir si tous les condamnés étaient vraiment coupables, ou si leur procès avait été équitable, Abu Rami répond que lui et ses amis se sont efforcés de bien faire les choses, mais, conclut-il, il est évident que « la Syrie n’est pas un  pays pour les gens sensibles ! » Si lui-même le dit…

Voici donc quelques uns de ces sympathiques jeunes gens qui ont fait la loi pendant peut-être sept mois à Bab Amr. Des tueurs fanatiques qui avaient mis le quartier, et même Homs, à l’heure de l’arbitraire et de la mort, en une sorte de mix infernal de la terreur bolchévique des années vingt et du fanatisme salafiste. Voilà qui étaient les gens « admirables » avec qui Edith Bouvier et William Daniels ont passé des heures inoubliables ! Eh bien, on ne peut que se féliciter que l’armée syrienne ait mis durablement hors d’état de nuire cette racaille !

Qu’un tel reportage paraisse dans un très grand média allemand comme Der Spiegel prouve que la vérité est à portée de la presse mainstream, même dans un pays aussi américanisé que la RFA. Et il ne fait que d’avantage honte aux collègues français d’Ulrike Putz, qui ont maquillé ces bourreaux en victimes !

Pour les germanisants, le lien vers l’article du Spiegel :

http://www.spiegel.de/politik/ausland/0,1518,823382,00.html



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29 commentaires à “Der Spiegel a interrogé des rebelles-tortionnaires de Bab Amr”

    • NO PASARAN dit :

      Merci !

    • Mohamed Ouadi dit :

      « Qui estime à 200 ou 250 le nombre de « traîtres » exécutés par la « brigade d’enterrement » de son jeune subordonné Hussein. Interrogé sur le point de savoir si tous les condamnés étaient vraiment coupables, ou si leur procès avait été équitable, Abu Rami répond que lui et ses amis se sont efforcés de bien faire les choses, mais, conclut-il, il est évident que « la Syrie n’est pas un pays pour les gens sensibles ! » Si lui-même le dit… »

      Si cette brigade à elle seule revendique 200 à 250 exécutions de « pseudo – traîtres », entendre pro-régime, à combien peut-on estimer le nombre total des victimes qui ont été liquidées par toutes les brigades et groupes extrémistes terroristes, sur toute la Syrie, et depuis des mois que cela dure ???!!!

      Décidément, « la Syrie n’est pas un pays pour les gens sensibles ! » Si lui-même le dit… »

      • ARABIA HORRA dit :

        je prie notre bon dieu que se qui se passe en syrie passera chez vous et que les gouvernements des payes voisins declarent qu’ils vont financer les rebeles terroristes par les armes et leur assure tout ce qu’ils vont avoir besoin pour bombarder et detruire les biens de ton payes sans oublier bien sur les assasinats des docteurs à la fac des savants des techniciens des pilotes des oulamas ect alors j’aimerais bien voir ou lire vos opinions apres avoir perdu au moin 1de votre chair et on verra bien vos estimations !.

  1. Rensk dit :

    Dans le même journal aujourd’hui il est clairement dit que Abu Ibrahim refuse catégoriquement le plan d’Annan…

    La question est donc logique : La Syrie en tant que pays doit-elle accepter unilatéralement quelque chose que d’autres refusent ?

    Je vous avais déjà dit l’autre jour que les Russes savent y faire… Car de quel droit demander qu’à une partie (la défenderesse) de cessez le feu et pas celle de la partie attaquante ?

    (C’est ce que j’ai lu aujourd’hui ailleurs, une demande impérative d’Annan… il essaye par là de tricher avec la Russie et la Chine…)

    Pour les germanophones :
    http://www.spiegel.de/politik/ausland/0,1518,824719,00.html

  2. Charles dit :

    Et ce bon Michel Kilo qui affirmait, le 17 janvier dernier : « À Homs, le cœur de la rébellion, il n’y a aucun islamiste dans le comité qui dirige la révolution » (http://www.lefigaro.fr/international/2012/01/17/01003-20120117ARTFIG00640-kiloc-est-a-la-societe-civile-de-renverser-assad.php). Si ce n’est pas de l’aveuglement, et s’il ne le dénonce pas lui-même haut et fort, c’est de la complicité.

  3. l'ingenue dit :

    http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=30041

    Le monde est toujours plus désinformé, pris dans le chaos d’événements qui se succèdent à des rythmes inouïs.

    Ceux qui, comme moi, ont vécu un peu plus et éprouvent une certaine avidité en matière d’information peuvent attester à quel point ils étaient ignorants quand ils se colletaient avec les événements.

    Alors que toujours plus de gens sur notre planète n’ont pas de logement, de pain, d’eau, de santé, d’éducation et d’emploi, les richesses de la Terre se gaspillent et se dilapident en armes et en guerres fratricides interminables, dans le cadre d’une pratique mondiale abominable qui ne cesse de se répandre.

    Notre peuple glorieux et héroïque n’a jamais plié malgré un blocus inhumain qui dure depuis désormais plus d’un demi-siècle : il a lutté et continuera de lutter contre le sinistre Empire. Tel est notre petit mérite, telle est notre modeste contribution.

    À l’opposé sur notre planète, à Séoul, capitale de la Corée du Sud, le président Barack Obama assiste à un Sommet sur la sécurité nucléaire pour imposer des politiques relatives à la possession et à l’utilisation d’armes atomiques.

    Il s’agit là sans aucun doute de faits insolites.

    Je ne me suis pas rendu compte de ces réalités par hasard. C’est à la suite des expériences vécues pendant plus de quinze ans après la victoire de la Révolution cubaine – la bataille de Playa Girón, le blocus criminel imposé par les Yankees pour nous soumettre par la faim, les attaques pirates, la sale guerre et la crise des Missiles en octobre 1962 qui mit le monde au bord d’une sinistre hécatombe – que je me suis persuadé que marxistes et chrétiens sincères – j’en avais connu beaucoup – pouvaient et devaient, indépendamment de leur convictions politiques et religieuses, se battre pour instaurer la justice et la paix entre les êtres humains.

    Je l’ai dit alors et je le soutiens sans la moindre hésitation. Les raisons que je peux en présenter aujourd’hui restent absolument valables et sont encore plus importantes, car elles sont confirmées par les faits survenus depuis presque quarante ans. En effet, personne – marxistes ou chrétiens, catholiques ou non, musulmans chiites ou sunnites, libres-penseurs, matérialistes dialectiques ou autres – personne, je le répète, ne serait partisan de la disparition prématurée de notre espèce pensante, unique en son genre, dans l’attente que les lois complexes de l’évolution donnent naissance à une autre qui lui ressemble et soit capable de penser.

    Je saluerai avec plaisir, demain mercredi, le pape Benoît XVI, comme je l’avais fait pour Jean-Paul II, chez qui le contact avec les enfants et les modestes citoyens du peuple suscitait invariablement des sentiments d’affection.

    Quand j’ai appris par notre ministre des Relations Extérieures Bruno Rodríguez qu’il en serait satisfait, j’ai demandé au pape de me réserver quelques minutes de son programme si chargé pour un contact simple et informel.

    Fidel Castro Ruz

    Le 27 mars 2012, 20 h 35

  4. Mohamed Ouadi dit :

    Quand on s’en prend aux « LADIES », à défaut de vaincre les « MARIS », ne dit – on pas en arabe que « derrière chaque grand homme il y’a une FEMME »:

    Opération psychologique contre la Syrie : Quand le « shopping » de Mme Assad devient un « crime contre l’humanité »

    par Finian Cunningham
    Mondialisation.ca, Le 29 mars 2012

    Les membres de l’Organisation de coopération de Shanghai, incluant la Russie, la Chine et l’Iran, État observateur, imposeront à Michelle Obama, femme du président Obama et icône de la mode, des restrictions en matière de déplacements.

    Le budget annuel dans les six chiffres de Mme Obama alloué aux vêtements et accessoires de designer est perçu comme un affront à la moralité, au moment où son mari supervise des guerres d’agression à l’étranger, des meurtres de masse dans plusieurs territoires à l’aide de drones et qu’il ordonne l’assassinat d’individus tels que des scientifiques iraniens spécialisés dans le nucléaire.

    Également victimes de la mode, les femmes des premiers ministres britannique et français, David Cameron et Nicolas Sarkozy, seraient elles aussi touchées par des sanctions dans plusieurs pays du Moyen-Orient et de l’Asie centrale en raison de l’appui donné par ces chefs d’État à la campagne de bombardement illégale et meurtrière menée par les États-Unis et l’OTAN en Libye.

    Le lecteur aura sans doute réalisé que le « reportage » ci-dessus est une parodie.

    Cependant, en réalité l’Union européenne applique de telles mesures sans précédent à la femme du président syrien Bachar Al-Assad.

    « L’UE flanque des sanctions à la femme d’Assad », pouvait-on lire à la une de plusieurs journaux après que le ministre européen des affaires étrangères eut interdit à Asma Assad, née en Grande-Bretagne, de voyager dans les États de l’Union. Il a par ailleurs ordonné le gel de ses avoirs personnels.

    Le portrait sensationnel de la première dame syrienne de 36 ans, décrite comme, chic, glamour, voire sexy, avait pour but de présenter Mme Assad comme une ravissante idiote, insensible à la misère et à la violence incessante dans son pays.

    Le Washington Post l’a surnommée la Marie-Antoinette de Syrie, affirmant qu’« alors que le bain de sang se poursuit, elle fait du shopping pour s’acheter des souliers de cristal ».

    Les médias dominants ont employé les termes diffamatoires comme s’ils étaient d’ordre factuel. Or, il s’avère que le battage médiatique à propos de Mme Assad est basé sur de « précieux » courriels obtenus par le journal britannique The Guardian, révélant une prétendue correspondance privée de la famille Assad. Même le Guardian émet un avis de non-responsabilité quant à la véracité des courriels, transmis selon eux par les « opposants syriens ». Il y a de fortes chances que ces messages soit faux et aient été forgés par des groupes de services de renseignement, experts, à l’instar du MI6, dans la science occulte de la calomnie.

    Le fait que des affaires aussi personnelles et banales que les présumées habitudes de shopping en ligne d’une femme deviennent un sujet ministériel de politique étrangère nourrit davantage les suspicions.

    Née en Grande-Bretagne, Mme Assad aurait dilapidé plus de 40,000 euros sur des articles ménagers et de mode. À la suite des sanctions de l’UE, entrées en vigueur au cours de la fin de semaine, le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a déclaré : « C’est un signe de détermination de l’Union européenne dans son ensemble, afin d’accentuer la pression, la mainmise économique et diplomatique sur ce régime. »

    Entre-temps, le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a commenté : « Nous avions un certain nombre d’indications – je suis certain que cela ne vous a pas échappé – de la façon dont Mme Assad utilise son argent. C’est sans doute ce qui nous a poussés à durcir les sanctions. » Les inquiétudes de M. Juppé quant à la probité financière sont particulièrement significatives, puisqu’en 2004 il a été condamné par un tribunal français à 18 mois d’emprisonnement avec sursis pour avoir « abusé des fonds publics ».

    Lorsqu’un quotidien met l’accent sur un dossier louche de courriels, régurgité ensuite par tous et chacun dans les médias mainstream, incluant ceux dits de qualité, et que ce dossier suspect constitue le fondement de sanctions ministérielles de l’UE, alors il dégage l’odeur typique d’une opération psychologique (« psyops »).

    Cela est d’autant plus perceptible si l’on considère que les gouvernements occidentaux et leurs médias serviles ont, pendant près d’un an, grossièrement déformé la réalité des violences et du conflit en Syrie, dans le but de déstabiliser l’alliance entre Damas et Téhéran. Le président Bachar Al-Assad a été continuellement accusé de « massacrer » son propre peuple. Pourtant, les preuves qui s’accumulent indiquent que les actions des forces de son gouvernement visent davantage à protéger la population civile de groupes terroristes armés et dirigés par les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, Israël, la Turquie et les monarchies du Golfe affiliées à Al-Qaïda.

    La campagne de diabolisation du gouvernement syrien atteint désormais des sommets plutôt risibles, présentant Mme Assad comme une « insensible accro du shopping » qui doit être bannie des grandes rues de toutes les civilisations décentes et respectueuses des lois.

    L’ironie de l’affaire est que ce geste dérisoire et cynique de l’Union européenne devrait en réalité s’appliquer à des criminels de guerre avérés. Il existe suffisamment de preuves pour condamner d’anciens et actuels leaders étasuniens et européens pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité relativement aux agressions militaires en Afghanistan, en Irak, en Libye et visant dorénavant l’Iran.

    Des sanctions contre Michelle Obama, Samantha Cameron et Carla Bruni, basées sur des actes illégaux et criminels, ont beaucoup plus de sens.

    Article original en anglais : WESTERN PSY-OPS AGAINST SYRIA: When Mrs Assad’s « Shopping » Becomes a « Crime Against Humanity », publié le 27 mars 2012.

    Traduction: Julie Lévesque pour Mondialisation.ca

    Finian Cunningham est le correspondant du Centre de recherche sur la Mondialisation au Moyen-Orient et en Afrique de l’Est.
    cunninghamfinian@gmail.com
    http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=30019

  5. NO PASARAN dit :

    Thierry Meyssan sur NBN (entre autres à propos de Juppé)…

    • NO PASARAN dit :

      Et des soldats français présents sur le sol syrien.

      • NO PASARAN dit :

        Mise en cause des Français dans l’enlèvement des ingénieurs iraniens et lien avec le Figaro qui a publié une photo des otages (Figaro appartenant à un grand marchand d’armes).

        • NO PASARAN dit :

          Comment la France est investie de manière personnelle. On a cherché un prof d’unif pour être la tête de l’opposition et il fallait un porte-parole : on a demandé à un ancien chef des services secrets français qui n’a proposé d’autre… que sa maîtresse !!!

          (Désolée s’il y a des petites erreurs dans les détails, dur de suivre Meyssan en français à cause de la traduction arabe simultanée au volume bcp plus fort…)

  6. RoyL dit :

    « Der Spiegel, » uuuh, attention!!! Der Spiegel — Willy Brandt le
    désignait, avec raison, comme étant un « Scheißblatt, » soit un
    journal de m. — est *fameux* pour l’intox. (Voir même un wiki
    les plus anodin ou ad usum delphini.) Par exemple, Der Spiegel a
    joué sa part — infâme bien sûr — dans les cas Hariri.

    > Qu’ils soient bidons, exagérés ou fondés

    Vite, (re)lire: Roland Barthes – Mythologies – la vaccine (« qui
    consiste à confesser le mal accidentel pour mieux masquer le mal
    principiel,  » en immunisant ainsi « l’imaginaire collectif par une
    petite inoculation de mal reconnu, » etc.); pire que ça, c’est des
    bidons, on rougit de l’embarras à la place de cette Ulrike Putz
    en lisant cette poubelle:

    Des femmes « honorables«, « candeur », « par pure malchance », «
    brigade d’enterrement », « baptême du feu », « brigade
    d’interrogatoire«. (Qui a vu Pasqualino Settebellezze de Lina
    Wertmüller?)

    Ça pourrait être par contre du Claude Lelouch ou du Jonathan
    Demme (Le Silence des agneaux): « Je peux tout vendre, de la
    porcelaine au yaourt ! » Ça quoi, du Liliana Cavani? (Portier de
    nuit): « ont perdu leur innocence«.

    Mon dieu, abject et révoltant: quelle honte — est-ce que n’on se
    pose pas des questions?

    Ma deuxième langue est l’allemand; mon père est autrichien, moi
    même je suis ne a Vienne, et j’ai grandi dans une famille où mes
    parents parlaient l’allemand entre eux. Je lis ici — traduit en
    français — cette poubelle pour voyous d’un « Scheißblatt »
    allemand duquel je garderai de la distance comme de la peste.

    By the way:

    > torturé « pendant 72 heures« , pendu par les mains jusqu’à ce
    que sautent les articulations de ses épaules

    Mais s’il vous plaît!!!, « sauter les articulations, » je suis
    passé par une luxation de l’épaule (tombé de mon Suzuki à la
    vitesse de quinze — même pas cent — kilomètres par heure à
    Berne, en Suisse: une question d’une seconde, le temps de battre
    l’asphalte avec l’épaule): cerclage en métal pour six mois,
    plâtre comme un carapace immobilisant épaule et bras pour une
    quarantaine de jours, une deuxième opération pour enlever le
    cerclage et des Röntgen après pour éliminer des chéloïdes
    douloureux de cicatrice.

    • Mohamed Ouadi dit :

      Tout à fait Royl.
      Mais pour cette cyber-opposition, un témoin a déclaré à une chaîne TV Al Jazeera qu’il voit des gens marcher dans la rue sans têtes ???!!!
      http://www.youtube.com/watch?v=bUexEM2-gXs

    • RoyL dit :

      Ça sentait le *Gefilte fish* de loin!

      http://www.spiegel.de/extra/0,1518,632135,00.html

      Impressum

      Beirut
      Ulrike Putz

      Zum Impressum

      Jahrgang 1973, aufgewachsen in Lübeck und Barcelona, Studium der
      Neueren Geschichte, Germanistik und Hispanistik in Münster,
      Barcelona und Berlin. Nach Praktika bei Zeitungen, Radio und
      Fernsehen 25. Lehrgang der Henri-Nannen-Schule. 2002/2003
      Studien- und Arbeitsaufenthalt in Israel als
      Herbert-Quandt-Stipendiatin. Danach freie Mitarbeit mit
      Schwerpunkt Nahost u.a. für « Stern », « Merian », « Frankfurter
      Allgemeine Sonntagszeitung », und « Deutschlandradio ». Seit Sommer
      2007 als Nahost-Korrespondentin für SPIEGEL ONLINE in Beirut,
      Libanon.

      ***

      2002/2003 Studien- und Arbeitsaufenthalt in Israel als
      Herbert-Quandt-Stipendiatin.

      (Arbeitsaufenthalt = séjour de travail.)

      (Henri Nannen et Henri-Nannen-Schule: google.de pour en savoir de
      plus.)

      • RoyL dit :

        Addenda:

        Mieux vaut être plus explicite: ma femme, par exemple,
        probablement ne saurait pas — elle perd peu — qu’est-ce que
        c’est le:

        [wiki] Le gefilte fish (Russe : ефилте (гефилтэ, гефильте) фиш,
        Hébreu : דג ממולא ou yiddish : געפילטע פיש) est appelé carpe
        farcie en français, bien qu’il soit parfois préparé avec d’autres
        poissons plus nobles, du brochet ou du colin par exemple. C’est
        un plat emblématique de la cuisine ashkénaze [juive en large, je crois].
        Etc.

        Aussi j’ai oublié d’ajouter de l’emphase avant (on peut pas
        prétendre que tout le monde lise ça ne connaissant pas
        l’allemand):

        2002/2003 Studien- und Arbeitsaufenthalt in ISRAEL als
        Herbert-Quandt-Stipendiatin.

        Soit:

        2002/2003 Séjour d’études et travail en Israël en qualité
        d’étudiante salariée de la part de la fondation Herbert Quandt.

  7. NO PASARAN dit :

    Au fait, j’ai pas eu le temps d’écrire ça avant… A Royl et Mohammed, à propos de la vidéo que vous avez décortiquée… De tous petits soubressauts, ce ne sont pas justement des réflexes nerveux visibles peu après le décès d’une personne ?

    • RoyL dit :

      Brève (je suis pressé, je m’excuse) réponse:

      > De tous petits soubressauts

      Je n’ai pu les voir qu’au grand ralenti seulement — les doigts
      des mains — oui, j’ai pensé à la même chose.

      La séquence des images de la vidéo est coupée des que l’on a fait
      monter sur quelque chose (qu’on ne voit pas) le bonhomme:
      regarder bien; après on le voit par terre, mais une pause de
      temps s’est écoulée — et bien plus que juste des secondes —
      sans que rien ait été filmé (ou les images ont été coupées de la
      séquence originale); et depuis cette reprise il ne bouge plus.

  8. Charles dit :

    Quant à ce bon Haytham al-Manna, rappelons que le 29 février 2012, à Rome, à la suite d’un colloque sur le « printemps arabe », il a donné une conférence de presse (dont il est rendu compte sur le site de la Coordination Nationale pour le Changement Démocratique, http://syrianncb.org/2012/03/02/importante-convegno-a-roma-sulla-primavera-araba-parla-haytham-al-manna-leader-dellopposizione-rivoluzionaria-siriana/) : « […] Al Manna — après avoir rassuré les journalistes sur leur collègue française blessée à Homs [Edith Bouvier] — a développé beaucoup d’autres argument. […] Al Manna a confirmé aux journalistes la présence en Syrie de quelques combattants étrangers financés par les régimes du Golfe : il s’agit de salafistes libyens et libanais qui ont déjà opéré en Irak, dans la région de Al Anbar. Le phénomène, toutefois, est absolument insignifiant, et Al Manna a eu des mots fortement ironiques envers les observateurs qui prêtent attention à cette petite présence, tandis qu’ils ignorent les grandes manifestations pacifiques du peuple syriens. »
    Si ce n’est pas de l’aveuglement, et s’il ne le dénonce pas lui-même haut et fort, c’est de la complicité.

    • Mohamed Ouadi dit :

      Le seul mérite de cette opposition de « l’entre deux » est de refuser toute intervention étrangère, même si elle nuance cette position en disant qu’une intervention arabe (type qataro – saoudienne ?!) n’est pas une intervention étrangère. Cette opposition intéro-externe de la coordination nationale a une position ambiguë et presque suspecte, et à mon avis presque condamnable par l’histoire :
      1/ Ils sont pour un changement du régime, et rêvent de le renverser dans la rue par la force des manifestations. Ils s’accordent dans ce point avec le CNS et, après près de trois mois de négociations ils ont même signé une feuille de route avec le CNS, avant que cet accord ne soit dénigré très rapidement par les camarades islamistes de Burhan Ghalioun.
      2/ Ils ont refusé le dialogue national et ridiculisent les réformes entreprises, et n’acceptent de s’asseoir à la table avec le régime que pour négocier la période transitoire au transfert du pouvoir à l’opposition (la leur bien sûr, tout particulièrement). A une réponse sur la position de Haytham Al Mannaa s’il lui est proposé de former un gouvernement d’union nationale, il a répondu qu’il demanderait en premier à Bachar de démissionner !
      3/ Ils ont fermé les yeux et les oreilles sur la militarisation de l’opposition et l’effusion du sang par les groupes extrémistes, et ont toujours considéré que le recours aux armes par une « minorité » de l’opposition n’a été que pour répondre à la violence du régime et se défendre et défendre les manifestants pacifistes, et là franchement ils frôlent les limites de la complicité au terrorisme. Ils imputent la mort des civils et des militaires au régime.
      3/ Ils n’ont jamais condamné franchement le terrorisme, et ce n’est que très tardivement qu’ils ont admis du bout des lèvres l’existence d’Al Qaida et des extrémistes, mais c’est un épiphénomène qui est très limité, qui a été appelé et nourri par le régime, ce qui est aussi de la faute du régime !?
      4/ Ils ne cessent d’appeler le régime à cesser la violence, à retirer les forces armées quitte à abandonner des quartiers et des villes aux mains des groupes de l’opposition armée et à terroriser les communautés. Les crimes, quels qu’ils soient et quelque soit la partie qui les commet sont imputés au régime.
      5/ Ils n’ont jamais condamné, spontanément et vigoureusement les attentats terroristes par explosions dans les villes syriennes. Malheureusement même sur ce point grave, ils font porter la responsabilité au régime, soit parce que ces actes sont une réaction à l’oppression du régime, soit la responsabilité de n’avoir pas pu parer à ces actes. D’une façon ou d’une autre c’est le régime qui est responsable.
      6/ Ils n’ont présenté aucune alternative ni ne reconnaissent aucune part de la responsabilité dans la crise syrienne. Si l’opposition est faible, divisée, non organisée, c’est la faute du pouvoir.
      7/ Ils ont une haine viscérale contre Bachar et son régime.
      8/ Ils ne respectent pas ni ne tiennent compte des millions, ou centaines de millions qui manifestent pour appeler à une transition démocratique, dans la stabilité, la paix et le respect des choix du peuple exprimées par des urnes.
      9/ Et pour finir, par leurs positions « crispées » ils ont commis une erreur stratégique et sont passés à côté d’un rôle historique qui sera marqué par des lettres en or dans l’histoire de la Syrie.

  9. RoyL dit :

    Remarque: je poste ici en attendant l’article le plus
    actuel/récent du blog — je reposterai là après, des qu’il sort,
    ceci étant trop important pour ne pas être vu (fin remarque).

    Voici que la *mine errante* placée par Der Spiegel commence à
    faire effet:

    http://www.globalresearch.ca/index.php?context=viewArticle&code=PUT20120401&articleId=30072
    SYRIA: ATROCITIES COMMITTED BY US-NATO SPONSORED « OPPOSITION »
    REVEALED: Executioner for Syria’s Rebels Tells His Story
    The Burial Brigade of Homs

    by Ulrike Putz
    Global Research, April 1, 2012
    Der Spiegel Online – 2012-03-30

    ***

    « REVEALED »!!!, figurons nous. Comme si on l’était en train
    d’attendre qu’une *ancienne* stagiaire en Israël actuellement
    correspondante à Beyrouth du Der Spiegel, nous *confirme* et
    *seconde* — combien de temps après enfin, une année? — dans
    l’indéniable qui se passait sous les yeux de tout le monde, nous
    offrant en cadeau un — « feuille de merde »^1 oblige — *scoop*
    sous la forme de cheval de Troyes cachant un *payload*^2, une
    *charge utile*, bien sûr.

    Et la note du « Global Research Editor »:

    [T]his report published by Der Spiegel reveals the true face of
    the so-called « Opposition », supported and upheld by the
    « international community » in the name of democracy.

    [T]he gruesome details provided in this report on « the burial
    brigade » provide ample evidence of crimes against humanity
    committed by the US-NATO sponsored rebel brigades, largely
    integrated by mercenaries. […] Etc.

    Est à peine suffisante pour mettre en garde. (« Reveals »?!, hmm,
    oui, mais alors comme peut-être le pamplemousse *révèle* son jus
    aussi — une fois qu’on le presse.)

    Regardons maintenant un peu plus de près, cherchons — je me
    limite, pour de raisons d’espace, à discuter un paragraphe
    seulement^3 — où se cache la *charge utile*. Qu’est-ce on
    aimerait nous faire croire? Que:

    ** Hussein execute « un soldat accusé d’ »avoir tué des femmes «
    honorables«.  »

    ** le soldat est par ailleurs « capturé « par pure malchance ». »

    ** pour accomplir sa mission, Hussein utilise « un couteau
    militaire. »

    ** ses camarades de la « brigade d’enterrement » « inhument le
    corps. »

    ** cet égorgement représente un « baptême du feu » pour
    Hussein.

    ** Hussein nie avoir torturé des prisonniers.

    ** Hussein revendique son appartenance à la »brigade Farouq ».

    Vraiment?!, regardons un peu plus de près. Hussein, le — ne nous
    laissons pas embobiner par le répugnant, pathétique et futile «
    Je peux tout vendre, de la porcelaine au yaourt ! »^4 — le
    BANDIT et TERRORISTE de la »brigade Farouq », un escadron de la
    mort, exécute un SOLDAT vrai.

    Nous voici nous apprêtant à entrer dans un mythique
    *monde/diaporama, » genre étrange illusions (visuelles) de Maurits
    Cornelis Escher, où l’on reviens toujours au point de départ en
    dépit de l’illusion d’avoir franchi un chemin toujours nouveau.
    Ainsi: quoi?!, bien qu’ayant été *capturé*, en laissant les
    oxymorons de côté, « par pure malchance », et en considérant que
    des centaines, si non pas plus, de victimes on été exécutées par
    les terroristes des escadrons de la mort, il ne s’agit pas — on
    l’aurait deviné — d’un soldat n’IMPORTE LEQUEL. (Hasard du
    hasard, Hussein devrait même obtenir son « baptême du feu » ici.)

    Parce que on l’a à faire avec un exécrable et lâche *tueur de
    femmes « honorables«* en particulier; un ogre à la Seigneur des
    anneaux même si l’*ogre* « avait peur et bredouillait des prières
    agenouillé » — notons qu’en faisant Hussein remarquer ça
    rétrospectivement, favorise plutôt notre terroriste
    apprenti/Robin Hood des escadrons de la mort: est-ce qu’il ne
    serait comme tout le monde donc, grand cœur et capable de
    s’émouvoir après tout?

    Un soldat vrai n’appartenant même pas aux rangs — *tueur de
    femmes*, une leur spécialité — des troupes
    NATO/Israéliennes/impérialistes; mais de l’armée régulière
    syrienne!!!

    (Une idiotie faite et finie entre autres: toute armée véritable
    qui se respecte, et on n’a pas de raisons pour douter que la
    syrienne est une de celles, réserve le peloton d’exécution pour
    tout *tueur de femmes* indistinctement, « honorables« et pas.)

    Pour faire passer mieux le *charge utile* (l’inversion de signe
    entre un tas des mercenaires et un armée régulière), on fait
    aussi utiliser a Hussein un « couteau MILITAIRE » — non pas de
    plongeur, braconnier ou boucher: un couteau militaire!!! (Hussein
    aurait ainsi son « baptême du feu » de … ?!, militaire,
    soldat?!)

    Laissez moi, du pays des *Swiss Army knives*, digresser
    brièvement un peu ici: le « couteau militaire » est chez nous — je
    parle de l’armée suisse — celui dont les lames (lesquelles ne
    s’arrêtent même pas) ne dépassent pas les 7-8 centimètres en
    longueur, et que l’on utilise volontiers surtout pour couper des
    tranches de baguette, étaler le pâte des rations d’émergence sur
    le pain, couper le fromage et le salami (en plus que pour
    démonter/remonter l’arme d’ordonnance). Essayer de couper la
    gorge avec un *couteau militaire* suisse comporterait aussi des
    graves risques de se couper les doigts. Mais si notre
    *fantaisiste* du Der Spiegel c’est à une baïonnette qu’elle
    pensait, ça aurait été un chois mauvais aussi. (Fin mini
    digression.)

    Bizarre apparait aussi l’*organigramme*, pour ainsi dire, de la
    »brigade Farouq >>: « brigade d’enterrement » vous avez dit?
    Whoa, ce tas d’assassins coupe gorge, terroristes et mercenaires
    semblerait plus et mieux organisée d’une *armée* régulière, oui?!
    Qui sont les *professionnels* ici, bien encadrés et en se
    partageant le travail, et qui les marmitons agissant dans le
    chaos et l’indiscipline?

    Est-ce que les rôles ne semblent pas reversés, confondus, mitigés
    ou relativises au moins?! La bande d’assassins, mercenaires et
    brigands apparaissant plus *unie*, *cohérente* et
    *compréhensible* ou *excusable* *téléologiquement* parlant, d’une
    armée de soldat vrais?

    *** à continuer ***

    1. http://www.voltairenet.org/Affaire-Hariri-apres-la-Syrie-le
    Affaire Hariri : après la Syrie, le Hezbollah et l’Iran mis en
    accusation
    par Thierry Meyssan
    24 mai 2009

    [… L]e Spiegel est un hebdomadaire créé en 1947, après la chute
    du IIIe Reich, par l’autorité d’occupation anglaise. Celle-ci en
    confia la direction au journaliste Rudolf Augstein. À la mort de
    celui-ci, en 2002, le capital a été réorganisé. Le journal
    appartient désormais pour un quart à la famille Augstein, pour
    moitié aux rédacteurs, et pour le quart restant au groupe
    Bertelsmann. Ce dernier est étroitement lié à l’OTAN pour le
    compte de laquelle il organise à Munich la conférence annuelle
    sur la sécurité [5].

    [T]out au long de son histoire, le Spiegel s’est distingué par
    une série de scoops qui ont profondément influé sur la vie
    politique allemande en détruisant bien des carrières.
    Généralement très bien informés, ses articles servaient toujours
    les intérêts anglo-américains. À droite, Franz Josef Strauß
    l’appelait « la Gestapo d’aujourd’hui », tandis qu’à gauche, le
    chancelier Willy Brandt le qualifia de « feuille de merde ».
    […]

    2. [wiki] charge utile: en informatique, on utilise ce terme au
    figuré pour désigner la partie du code exécutable d’un virus qui
    est spécifiquement destinée à nuire (par opposition au code
    utilisé par le virus pour se répliquer notamment).

    3.
    http://www.infosyrie.fr/re-information/der-spiegel-a-interroge-des-rebelles-tortionnaires-de-bab-amr/
    Der Spiegel a interrogé des rebelles-tortionnaires de Bab Amr
    Par Louis Denghien, le 30 mars 2012

    [… H]ussein raconte ainsi comment, dans un cimetière situé à
    l’ouest du quartier, certain soir ou certaine nuit de la
    mi-octobre 2011 – bien avant donc l’offensive finale de l’armée
    contre Bab Amr – il a été chargé d’exécuter un soldat accusé d
    »avoir tué des femmes « honorables« . Un homme capturé « par pure
    malchance » précise Hussein. Pour accomplir sa mission, Hussein a
    utilisé un couteau militaire. Il explique que sa victime
    agenouillée avait peur, bredouillait des prières ; Hussein lui a
    tranché la gorge, puis ses camarades de la « brigade
    d’enterrement » ont inhumé le corps. Cet égorgement était le «
    baptême du feu » d’Hussein jusque-là simple « enfouisseur » de
    cadavres. Il nie cependant avoir torturé des prisonniers, tenant
    à préciser, avec une certaine « candeur », que cette tache était
    dévolue à une « brigade d’interrogatoire« . Précisons que Hussein
    revendique son appartenance à la »brigade Farouq », une des «
    unités » les plus médiatisées de l’ASL, et qui a sévi à Homs
    jusqu’à la fin. […]

    4. « Je peux tout vendre, de la porcelaine au yaourt ! »
    Pathétique, futile et RÉPUGNANT à la fois, en considérant que le
    train est en ligne avec le style voyous/« feuille de merde » du
    *scoop, très probablement ou largement fruit de l’invention. En
    se passant de ça néanmoins, et à titre de réflexion: qui a lu
    (moi en tout cas), par exemple, Eichmann à Jérusalem, de Hannah
    Arendt? Eichmann de …, comme dire, la »brigade SS«?!, la
    *Schutzstaffel* [wiki: de l’allemand « escadron de protection«],
    lui aussi aurait, exactement comme Hussein, pu « vendre de tout,
    de la porcelaine au yaourt. »

    • Mohamed Ouadi dit :

      Merci pour les commentaires Royl,
      C’est clair qu’on est en pleine propagande de guerre, avec l’inversement des rôles entre les terroristes et les militaires réguliers.
      Mais il y’a une question sur laquelle à mon avis on doit s’arrêter et insister c’est que : si ce terroriste et son « merdia » reconnaissent qu’à elle seule la brigade Al Farouk a exécuté 200 à 250 « traîtres », entendre des syriens pro-régimes, à combien peut on estimer le nombre total des personnes qui sont exécutées par l’ensemble des groupes terroristes, en Syrie ???
      Supposons qu’il n’y a que 10 groupes terroristes, si chaque groupe exécute 250 syriens, on aura 2500 ?!! Où sont les WRH ???

      • RoyL dit :

        > Mais il y’a une question sur laquelle

        Ce que je veux dire: les véritable *tueurs de femmes* (enfants,
        civils, …) sont les escadrons de la morts, les franc-tireurs,
        les poseurs de bombes, certainement pas des soldats de l’armée
        (régulière) syrienne, laquelle se serait désintégrée entre temps,
        sous la pression, au lieu de se retrouver renforcée si elle
        aurait tolère des éléments criminels entre ses rangs.

        Je ne pense encore aux chiffres, je parle d’inversion
        *qualitative*. Or, pour ce qui regarde les massacres/meurtres
        collectives que l’on voudrait faire passer comme vengeance
        provenant de l’armée, on ne peut pas — pour des raisons
        *techniques* qui ne devraient pas être difficile à imaginer, tant
        plus que les terroristes on été défaits militairement — les
        attribuer à des snipers.

        Hussein que l’on présente comme égorgeur d’un soldat « tueur de
        femmes honorables, » inflationne/*banalise* l’acte d’égorger: si
        celui qui aurait pu vendre de la porcelaine ou du yaourt peut
        égorger, données certaines conditions, quelqu’un, alors n’importe
        qui peut le faire aussi — en passant par les soldats de l’armée
        syrienne régulière. Nous venons d’avoir relativisé le terroriste.

        > Où sont les WRH ???

        Qu’est-ce que sont les WRH?

        • Mohamed Ouadi dit :

          Human Rights Watch (HRW).

          • RoyL dit :

            ** http://en.wikipedia.org/wiki/Human_Rights_Watch

            Intro, deuxième paragraphe:

            [… T]he George Soros Open Society Foundation is the primary
            donor of the Human Rights Watch, contributing $100 MILLION OF
            $128 MILLION of contributions and grants received by the HRW in
            the 2011 financial year.[2]

            [Emphase ajoutée; nota bene: « $100 million of $128 million, » =
            presque 80% (78.125)]

            [C]ontents

            1 History
            2 Profile
            3 Financing and services
            4 Notable staff
            5 Issues and campaigns
            6 Publications
            7 Comparison with Amnesty International
            8 Criticism
            8.1 World report 2012
            9 Recent controversies
            10 See also
            11 References
            12 External links

            [… F]inancing and services

            [F]or the financial year ending June 2008, HRW reported receiving
            approximately US$44 million in public donations.[8] In 2009,
            Human Rights Watch stated that THEY RECEIVE ALMOST 75% OF THEIR
            FINANCIAL SUPPORT FROM NORTH AMERICA, 25% FROM WESTERN EUROPE and
            less than 1% from the rest of the world.[9] [Emphase ajoutée]

            [A]ccording to a 2008 financial assessment, HRW reports that it
            does not accept any direct or indirect funding from governments
            and is financed through contributions from private individuals
            and foundations.[10] According to NGO Monitor this policy is
            violated by support from the Dutch government and a May 2009 fund
            RAISING TRIP TO SAUDI ARABIA.[11] […] [Emphase ajoutée]

            ** http://fr.wikipedia.org/wiki/Human_Rights_Watch

            [Pas de Soros sauf que dans ‘Polémiques’]

            [S]ommaire
            1 Historique
            2 Action
            3 Financement
            4 Polémiques
            4.1 Amérique latine
            4.2 Conflit israélo-palestinien
            5 Références
            6 Liens externes

            [P]olémiques

            [L]’indépendance de HRW est contestée dans certains milieux
            politiques et journalistiques. Ainsi, la revue de l’essayiste et
            polémiste américain Lyndon LaRouche, Executive Intelligence
            Review, la qualifie de « boîte financée par Soros »18,19. Le
            journaliste néerlandais Paul Treanor affirme que HRW est « une
            entreprise conjointe de George Soros et du Ministère américain
            des affaires étrangères »20. Ainsi, l’organisation elle-même
            annonçait en 2010 recevoir 100 millions de dollars de George
            Soros via l’Open Society Institute21. Cette aide lui aurait
            notamment permis d’agir dans le cas de la Crise ivoirienne de
            2010-201122.

  10. RoyL dit :

    Autre exemple, pour retourner sur le *scoop* du Der Spiegel, d’inversion de la
    réalité, révisionnisme et réécriture de l’histoire — regardant le Vietnam, un
    *classique*, cette fois.

    La source est le livre:

    M.I.A. or Mythmaking In America: How and why belief in live POWs
    has possessed a nation, H. Bruce Franklin

    Avec « M.I.A. » désignant le « missing in action » et POW le « prisoner of war. »
    Faites moi savoir s’il y a assez d’intérêt, si je dois essayer de traduire ce
    qui suit en français.

    Un peu de théorie à partir de l’exemple — la technique utilisée avec la Syrie
    étant essentiellement la même:

    [… B]y far the most influential work in this campaign [the process of
    remilitarization and rewriting of history] was the lavishly financed movie *The
    Deer Hunter*, which the New York Film Critic’s Circle designated the best
    English-language film of 1978 and which received four Academy Awards, including
    Best Picture of 1978. *The Deer Hunter* succeeded not only in radically
    reimaging the war but into transforming the POWs into crucial symbols of
    American manhood.

    The reimaging was quite conscious, though most critics at the time seemed
    oblivious to it. The basic technique was to take images of the war that had
    become deeply embedded in America’s consciousness and transform them into their
    opposite.

    For example, in the first scene in Vietnam, a uniformed soldier throws a
    grenade into an underground village shelter harboring women and children, and
    then with his automatic assault rifle mows down a woman and her baby. Although
    the scene resembles *Life*’s pictures of the My Lai massacre, he is not an
    American soldier but a North Vietnamese. He is then killed by a lone guerrilla,
    who is not a Viet Cong but our Special Forces hero, Robert de Niro.

    When two men plummet from a helicopter, the images replicate a familiar
    telephotographic sequence showing a Viet Cong prisoner being pushed from a
    helicopter to make other prisoners talk; but the falling men in the movie are
    American POWs attempting to escape from their murderous Viet Cong captors.

    The central structural metaphor of the film is the Russian roulette the
    sadistic Asian Communists force their prisoners to play. POW after POW is shown
    with a revolver at his right temple, framed to match with precision the
    sequence seen by tens of millions of Americans in which the chief of the Saigon
    secret police placed a revolver to the right temple of an NFL [National
    Liberation Front of South Vietnam] prisoner and killed him with a single shot;
    even the blood spurting out of the temple is exactly replicated. There is
    absolutely no evidence that any such atrocity was ever committed against a
    single prisoner of the NFL of North Vietnam.

    […] Etc.

    Comparez maintenant avec le *scoop* pour voyous du Der Spiegel.

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