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Depuis le début de cette semaine, un calme précaire semble prévaloir au Liban, traversé ces derniers jours par de graves tensions entre extrémistes sunnites pro-opposition syrienne et partis et milices alaouites et/ou pro-syriennes. On a vu qu'après Tripoli, Beyrouh avait connu des affrontements, faisant au moins deux victimes, la tension étant encore montée d'un cran après la mort dimanche de deux dignitaires religieux sunnites libanais très engagés dans le camp anti-Bachar, et tués pour n'avoir pas respecté un barrage de [...]



L’ASL métastase au Liban

Par Louis Denghien & Mohamed,



Ces sympathiques jeunes gens sont des salafistes libanais, qui rêvent de mettre le pays duCèdre, Tripoli et Beyrouth à l'heure de BabAmr

Depuis le début de cette semaine, un calme précaire semble prévaloir au Liban, traversé ces derniers jours par de graves tensions entre extrémistes sunnites pro-opposition syrienne et partis et milices alaouites et/ou pro-syriennes. On a vu qu’après Tripoli, Beyrouh avait connu des affrontements, faisant au moins deux victimes, la tension étant encore montée d’un cran après la mort dimanche de deux dignitaires religieux sunnites libanais très engagés dans le camp anti-Bachar, et tués pour n’avoir pas respecté un barrage de l’armée libanaise, dans le nord du pays.

À ce sujet de la mort des chefs spirituels sunnites, Libération donne la parole, dans son édition du 22 mai, à l’universitaire français Norbert Ballanche dont nous avions apprécié une récente analyse de la situation syrienne (voir notre article « L’universitaire Francis Ballanche dit au Monde des vérités pas bonnes à entendre pour Alain Juppé (et d’autres) », mis en ligne le 13 avril). Ballanche estime que la thèse de la « bavure » de l’armée libanaise est crédible : « Pour avoir vécu quatre ans au Liban, je sais qu’il faut vraiment s’arrêter aux barrages » dit-il. « Sinon, l’armée peut penser qu’il s’agit d’une voiture piégée et tirer ».

Quoiqu’il en soit la mort de cheikh Mohammad al-Merheb et son collègue religieux Ahmad abdel Wahed ne pouvait plus mal tomber, compte tenu du climat de tension et de la contamination de larges parties du pays – y compris certains quartiers de la capitale – par les troubles syriens. Une partie de l’opposition libanaise, encouragée plus ou moins ouvertement par le tandem Saad Harri-Samir Geagea, rêve d’en découdre avec les alaouites, le Hezbollah et le gouvernement et l’armée libanais, qu’elle juge inféodés à Damas – ce qui est exagéré, compte tenu de la nécessité pour le gouvernement de Beyrouth de préserver le fragile équilibre politique du pays. Et dans cette perspective guerrière, les milices pro-opposition syrienne, mais aussi directement des membres de l’ASL s’organisent et parfois passent à l’action au Liban.

Nous devons à notre collaborateur Mohamed la traduction d’un article publié le 21 mai par le quotidien libanais – pro-syrien – al Akhbar, et qui fait le point sur la situation politico-sécuritaire dans le pays, à la lumière justement de la montée en force des radicaux sunnites. Qui travaillent main dans la main avec les « réfugiés » ASL, lesquels tendent à organiser des secteurs frontaliers du Liban comme autant de sanctuaires et de bases arrière. Et n »hésitent pas à parader, avec leurs camarades libanais, dans les rues de Tripoli. Et la situation est tout aussi explosive dans la zone frontalière avec la Syrie où pro et anti-Bachar libanais semblent se préparer à un affrontement sérieux. Le gouvernement et l’armée ne sont pas absents mais marchent sur des oeufs. On peut néanmoins penser que les Libanais, musulmans ou chrétiens, sunnites ou chiites et alaouites, proches du gouvernement ou de l’opposition, appuieront toute opération d’envergure de l’armé destinée à mette hors d’état de nuire les fauteurs de guerre civile, qui se trouvent plutôt du côté de extrémistes sunnites, libanais ou syriens exilés. C’est non seulement une question de souveraineté mais de paix intérieure. Le ciel libanais se couvre, et les responsables politiques – s’ils sont vraiment responsables – doivent anticiper l’orage.

 

 

Membres de l'ASL à al-Qusayr (sud de Homs) début mai : des centaines de rescapés se sont réfugiés, avec des civils auLiban, qu'ils tentent de transformer en nouveau sanctuaire avec l'aide des groups islamistes libanais

« Nord Liban », base arrière des combattants syriens !

La présence des groupes de l’opposition syrienne armée ne se limite pas aux zones libanaises frontalières. Les informations émanant de sources sécuritaires libanaises et les visites sur le terrain montrent également le déploiement en armes de ces groupes à Tripoli. Et elles révèlent aussi les déplacements de ses dirigeants dans le nord du pays pour coordonner le transfert des armes et des blessés.

-Secteur du Nord Liban :
Ni le secteur frontalier de Wadi Khaled et ses villages (dans la partie frontalière nord du Liban, encore appelé district d’Akkar), ni Arsal (ville en secteur montagneux, au nord de la Bekaa, et qui abrite un camp de réfugiés syriens),  ni même les projets autour de Qaa (ville du nord-est libanais, à à peine cinq kilomètres de la frontière syrienne et sur la route d’al-Qusayr et de Homs), ne semblent plus suffire en tant que points d’appui pour les groupes de l’opposition syrienne armée. Ces derniers se sont infiltrés davantage dans la profondeur du territoire libanais, et se sont mis à se déplacer, en toute liberté, à Tripoli, comme tout Libanais. Ils portent leurs armes individuelles, sans être inquiétés par les services de sécurité. Là, les Syriens armés se sentent en sécurité . Tout a commencé en fait depuis que Tripoli a été déclarée « ville de la révolution syrienne » (par les factions libanaises pro-opposition).

-Secteur de Abou Samra (Tripoli) :
Il y a quelques jours, les services des renseignements de l’armée ont effectué une descente à l’hôpital « Az-Zahra », pour arrêter quelqu’un soupçonné de menace un officier de l’armée, sur fond d’histoire de vengeance. Le suspect a été arrêté, et il s’est avéré qu’il s’agissait de Yamen An-Najjar, enregistré sous le nom de « Abou Alaa » lors de son entrée à l’hôpital. Mais l’affaire ne s’est pas arrêtée à ce stade : elle a été suivie par un affrontement entre les hommes des renseignements de l’armée et un groupe syrien armé, épaulé par des militants armés libanais, qui ont fini par extraire le suspect du véhicule militaire et le faire fuir. Comme résultat de la poursuite, il a été constaté que le Syrien recherché est un activiste spécialisé dans la contrebande d’armes au profit groupes armés syriens. Selon des informations de sources sécuritaires, c’est l’un de ceux qui ont commis des massacres en Syrie, il a même gardé sur son téléphone cellulaire des vidéos d’actes d’égorgement qu’il a effectués. Des sources de l’opposition syrienne ont démenti auprès de la rédaction d’Al Akhbar sa participation à toute action militaire. Mais les mêmes sources affirment qu’Abou Al Alaa est un ingénieur, et l’un des plus doués en matière de technologie, dans l’opposition.

À Abou Samra, il y a eu aussi, voici quelques jours, une démonstration de force commune entre les combattants armés du « Mouvement de l’unification islamique » (opposition sunnite radicale libanaise) et d’autres aux ordres d’un responsable du Courant du futur (le parti de Saad Hariri, chef de l’opposition libanaise pro-occidentale et anti-syrienne). La provocation a dégénéré en tirs, suivi d’un déploiement de près de trente éléments de l’ASL, dans la rue, à côté des hommes armés du Courant du Futur. Le fait que ces derniers soient armés ostensiblement a nécessité l’intervention de la commission des habitants et des quartiers de la zone qui leur ont recommandé de ne plus procéder à ce genre de parade armée.

Toujours à Abou Samra, l’hôpital d’Az-Zahra s’est transformé en une véritable base de l’ Armée syrienne libre », dont la garde est assurée par trois jeunes qui portent des armes.

Au nord, le secteur Tabbana–Jebel Mohsine est le point le plus chaud. Il ne peut y avoir de tension au Nord-Liban, sans que ce secteur n’y soit impliqué, ne serait-ce que par une mini-bataille. Un front que les Syriens, opposants et partisans du pouvoir, décrivent comme une copie miniature de la grande bataille qui se livre en Syrie. Et à titre de comparaison, les pro-Bachar assimilent le village de Jebel Mohsine, contrôlé par Rifaat Aid, à la Syrie du président Bachar Al Assad ! En face, se trouve Tabbana qui abrite de nombreux groupes armés (pro-opposition), dont la majorité sont des extrémistes islamistes. Là encore, les deux parties comparent ce dernier secteur aux zones tenues en Syrie par l’opposition armée,  un secteur où se déploient des dizaines de groupes armés, qui manquent de chef, tandis que les islamistes armés y prédominent sur les autres tendances.
Sur ce front Tabbana-Jebel Mohsine, en particulier lors des derniers évènements, près de 50 hommes armés, masqués, ayant l’accent syrien, ont participé aux affrntements. L’axe cette fois a été Bakar. Et selon les informations particulières d’Al Akhbar, des sources de l’opposition ont dit que cette cinquantaine de militants étaient venus tout spécialement pour « donner une correction » aux alaouites. Les mêmes sources ont souligné que ces militants sunnites considèrent que « le soutien à leurs frères de Tabbana contre ceux de Jebel Mohsine.est un devoir religieux ».

A Tripoli, également, des dirigeants de l’ASL se déplacent sous la protection de personnalités politiques libanaises, pour contrôler le transfert des blessés (venus de Syrie) et des armes. Ces ASL portent sur eux leurs armes, sous prétexte qu’ils ont été exposés, plus d’une fois, à des tentatives d’enlèvements par des groupes alliés au Hezbollah. Les mêmes informations soulignent qu’un haut dirigeant dans les forces de l’opposition syrienne, de tendance islamiste extrémiste, a été vu, à maintes reprises, se déplaçant dans une voiture immatriculée du Parlement libanais, escorté d’une voiture transportant des hommes armés.

Les faits sur le terrain confirment bien que le Nord Liban s’est transformé en une base arrière pour les combattants de l’opposition syrienne. Tout ce qui précède a été confirmé par les enquêtes effectuées par les services de sécurité, mais, malgré cela, aucun des chefs de ces services n’ose arrêter un dirigeant de l’opposition syrienne armée, parce qu’ils manquent tous de couverture politique.

Article d’Al Akhbar, du 21 mai 2012, traduit pour Infosyrie :
http://www.al-akhbar.com/node/89315



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26 commentaires à “L’ASL métastase au Liban”

  1. Tarico dit :

    Un accord politique est peut être possible avec Harri et geagea pour qu’il se désolidarisent de ces clans extrémistes, en échange d’une participation au gouvernement.
    Ils ont tout à perdre et rien à gagner dans une nouvelle guerre civile. Ils savent que dans ce cas ils seront rapidement débordés par leurs extrêmes.
    Ce sont deux formations d’opposition, des partis historiques dont le futur ne peut se construire que dans la paix civile, en tout cas pas dans une alliance délétère avec ces monstres.
    Je rêve de voir l’asl pris en tenaille au Liban, pour le plus grand bien de toute la région.

    Bravo pour le titre de cet article, particulièrement bien vu, du journalisme comme on aime, pertinent et bien écrit.

    • Charles dit :

      C’est d’ailleurs un titre qui sonne comme un désaveu au soutien au plan Anann. Car c’est bien grâce à l’acceptation de ce plan, sous son couvert, et dans le créneau qu’il lui offre, que l’ASL métastase à grande vitesse.

  2. sghairi dit :

    Salam mes frères, y a t il quelqu’un qui puisse me faire résumé objectif de cet article? je l’ai lu attentivement et je suis très étonné qu’il y est autant de divisions? Et je suis choqué de voir que toutes groupes armés possèdent tous les mêmes mitraillettes, à croire qu’elles viennent tous du même fabricant!(Mais ceci vous le savez déjà) Pour que les choses soit bien clair, je suis pro Al-assad seulement parce que je suis anti-sionistes! Moi j’aspire à la naissance d’une unique autorité pacifistes pour tout le monde musulman unifié. Je crois que c’est le plus grand devoir pour l’amour de DIEU (Qu’il soit exalté et glorifié) que nous avons à entreprendre sinon tout le reste ne sert à rien, ce n’est que mensonge.

    Vous avez oubliés: <>

  3. sghairi dit :

    Où est le lien que j’ai posté?

  4. Mohamed Ouadi dit :

    Un entretien de Suleimen Franjié, ancien ministre et leader du courant « Al Marada », avec Al Jadeede TV, dans son récap. hebdomadaire, « une semaine en une heure », qui fait le point sur la situation au Liban, en relation avec la crise syrienne et le projet pour la région :
    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=IKOZWSUbK18
    Franjié est connu pour son franc parler !

  5. lafleuriel dit :

    On ouvre info syrie et on a Sarkozy qui s’incruste sur le site ! bon, il est collé à la colle glu glu… On continue, on ouvre « l’ASL métastase au Liban » et oh horreur, voyez ce qu’on découvre…des monstres hideux ! Berk…Pitié…

    • réalité dit :

      Bonsoir à tous,

      Je m’associe à la demande de Madame Lafleuriel, s’il vous plaît vous pouvez virer la photo de Sarkozy ?

      Que Dieu protège le vaillant et magnifique peuple syrien, la merveilleuse Syrie et que cesse bientôt ces invasions barbares, sanguinaires et médiatiques
      Gloire à tous les martyrs de cette ingérence monstrueuse

      • Cécilia dit :

        Bonjour Louis et infosyrie

        Je m’associe aussi à la demande de Simone, réalité et d’autres.
        Vous ne trouvez pas qu’il temps de virer définitivement la photo de ce monsieur de la page infosyrie surtout que la majorité de Français l’ont déjà viré de son poste?

        Bien Cordialement

    • Mohamed Ouadi dit :

      Bonjour les amis(es),
      Tout sentiment mis de côté, le garder tel et là où il est, est une façon de lui rappeler, à lui et à son lieutenant, et à beaucoup d’autres, que certains sont partis et d’autres suivront, alors qu’Infosyrie est toujours là, avec sa communauté, en train de suivre, minute par minute, l’épopée d’un peuple et de ses dirigeants qui sont toujours debout. N’est-ce pas une façon de les narguer et de rappeler à tous ceux qui ont vendu très tôt la peau de l’ours, avant de l’avoir abattu, la vérité de ce dernier proverbe, alors qu’ils fassent gaffe !
      La réalité de la situation syrienne est plus forte que toute guerre virtuelle psychologique et médiatique, et cela étant dit, je suis plutôt pour le garder, pour un temps encore, avec son air de perdant, égaré et pitoyable … ! Et qu’il sert d’exemple à bien beaucoup d’autres. Allons les Infosyriens, il faut garder la tête bien sur les épaules et les nerfs bien au froid, on n’est pas encore sorti de l’auberge !

      • Marie-Christine dit :

        « …le garder, pour un temps encore, avec son air de perdant, égaré et pitoyable … ! »
        C’est vrai qu’il a une petite mine…, effectivement, un air de perdant égaré… vu sous cet angle là, c’est déjà plus supportable, et si l’on suit ton raisonnement Mohamed, un symbole exemplaire de la défaite d’un ennemi et de son arrogance malfaisante, exemplaire, pour tous les -autres : kaput, leçon pour les autres…
        En quelque sorte, l’option Jivajo avec leurs « tsantsas »…?
        (Le tsantsa est le nom des têtes des ennemis vaincus que les Jivajos conservaient et qui, à travers tout un rituel, dont la réduction, étaient destinées à s’assurer de la neutralisation à jamais de l’esprit de malfaisance du dit ennemi, et qui, trophée, l’était à la fois pour soi, et les autres ennemis…).
        Bien sûr, ceci n’est qu’une analogie symbolique…, mais vu sous l’angle du symbole, conserver encore qelques temps « cette » tête de Sarkozy (jusqu’aux prochains), en devient preque réjouissant, et positif…
        Notre cher Directoire d’InfoSyrie est remarquablement muet sur la question… Peut-être à un moment voudra-t-il bien sortir de son silence pour nous donner sa position et/ou ses explications…?
        En attendant, c’est vrai, il a une sale mine et il est bie piteux…!

  6. suchite dit :

    franchement ces barbus me font froid dans le dos.
    Se ne sont pas des etres humains mais des barbares haineux sans foi ni loi.
    Le regime wahabite a cree des monstres, des bombes humaines . Des bombes qui s´abattent sur les civils remplacant les f16 americains.
    Ces salafistes ne sont pas nonbreux mais hautement dangeureux. Des vrais terreurs. Que dieu les aneantissent jusquau dernier. Inchalah.

    • Marie-Christine dit :

      « franchement ces barbus me font froid dans le dos.
      Ce ne sont pas des êtres humains mais des barbares haineux sans foi ni loi. »
      Je suis bien d’accord avec toi Suchite, et ce qui me frappe le plus, c’est qu’ils ont la même allure que certains colons juifs extrêmistes, que j’ai pu voir en photo !

  7. Mohamed Ouadi dit :

    Les masques sont tombés…
    Soraya Hélou

    Ce qui avait été annoncé depuis des mois est en train de se produire. Toutes les mises en garde contre le danger d’entraîner le Liban dans la tourmente syrienne n’ont servi à rien ainsi que les déclarations répétées sur la nécessité de préserver la stabilité du pays. Hélas, certaines parties libanaises n’ont rien compris à 15 ans de guerre civile, ni au jeu des nations. Elles continuent à placer le Liban dans l’œil du cyclone en insistant pour l’entraîner vers la guerre en exploitant à fond la fibre confessionnelle et les événements en Syrie. Si on met ainsi bout à bout les derniers développements sur la scène libanaise, il apparaît clairement que deux objectifs sont ainsi recherchés : vider le Nord des forces légales pour laisser le champ libre à l’opposition syrienne et aux formations extrémistes et entraîner la résistance dans un affrontement interne entre sunnites et chiites pour la discréditer et l’affaiblir. Ce n’est donc pas un hasard si le plan a commencé par prendre Tripoli et le Akkar comme bastion de l’opposition syrienne. Comme l’armée libanaise n’a pas compris le message en continuant à arrêter les convois d’armes et plus récemment le bateau Loutfallah 2 et sa cargaison, il fallait la discréditer aux yeux de la population en la présentant comme une force communautaire et non nationale. Même chose pour la Sûreté générale coupable d’avoir démantelé un réseau présumé d’Al Qaëda et soudainement accusée d’être à la solde du Hezbollah. Mais tout cela ne suffisait pas, d’autant que le Hezbollah n’a pas réagi aux provocations, refusant de se laisser entraîner vers un affrontement sur le terrain. Les instruments du complot ont alors tenté de fermer les routes principales, notamment celles de la Békaa et du Sud vitales pour la résistance. Le Hezbollah n’a toujours pas réagi et la situation reste plus ou moins contrôlée. Mais la confessionnalisation de la sécurité est une arme dangereuse à double tranchant. Si le Courant du Futur et ses alliés extrémistes continuent à attaquer l’armée et la Sûreté générale, cela signifiera que ces deux forces nationales ne pourront plus intervenir sur le terrain dans certaines régions, réduisant ainsi le prestige de l’Etat à une peau de chagrin. Il ne s’agit plus désormais d’une bataille politique pour pousser le Premier ministre à la démission, mais bien d’un complot pour utiliser le Liban comme moyen de pression sur le régime syrien et pour affaiblir l’axe de la résistance. C’est ainsi, que profitant de la tension actuelle, des pays du Golfe se sont empressés d’appeler leurs ressortissants à quitter le Liban ou à ne plus s’y rendre, sachant que cette carte est de la plus haute importance pour le Premier ministre et pour el Liban en général, à la veille de la saison estivale.

    Un malheur ne venant jamais seul, les combats de dimanche soir à Tarik jdidé ont montré aux Libanais que le spectre de la guerre civile est de plus en plus présent dans leur quotidien et les armes sont apparues au grand jour entre toutes les mains. Quelque part, c’est aussi la preuve que tous ceux qui menaient campagne contre les armes de la résistance possédaient chez eux des arsenaux non négligeables et étaient prêts à les utiliser contre leurs compatriotes. Le fameux argument de « la menace des armes » brandi depuis des années par le 14 mars est bel et bien tombé, dévoilant le gros mensonge qui a pu tromper les gens tout au long des années précédentes, sur l’existence d’une partie civile victime de la violence des armes du Hezbollah. Un autre mensonge se dévoile aussi celui de la lutte pour l’indépendance et la souveraineté, puisque grâce aux agissements du courant du Futur et de ses alliés, le Liban est plus que jamais à la merci des développements régionaux, entraîné dans la crise syrienne et poussé à s’aligner sur le camp américano-israélien…Les masques sont ainsi tombés et la partie se joue désormais cartes sur tables, mais il n’est pas dit que le plan de la discorde atteindra ses objectifs d’autant que la résistance reste stable et fidèle à ses principes et à la voie qu’elle s’est tracée.
    http://www.french.moqawama.org/essaydetails.php?eid=7039&cid=284

  8. Mohamed Ouadi dit :

    Quelques liens d’articles en relation avec le sujet :

    Liban: Des rebelles syriens ont participé aux derniers affrontements :
    http://www.infosyrie.fr/actualite/lonu-plus-objective-a-damas-qua-new-york/#comment-47150

    Un plan arabo-occidental pour faire exploser tout le Liban :
    http://www.infosyrie.fr/actualite/lonu-plus-objective-a-damas-qua-new-york/#comment-47151

    Le Parti du Futur fait exploser Beyrouth… L’armée est la cible :
    http://www.infosyrie.fr/actualite/lonu-plus-objective-a-damas-qua-new-york/#comment-47154

  9. Cécilia dit :

    Liban:

    Des rebelles syriens ont participé aux derniers affrontements

    Les habitants de la localité de Tarik jdidé ont révélé à des sources journalistiques qu’ils ont témoigné la présence de combattants non libanais lors de l’attaque armée menée contre le bureau du parti du « Courant Arabe ». Ils ont ajouté que des rebelles syriens étaient présents parmi les combattants.

    Les habitants de Tripoli ont également rapporté qu’un nombre de personnes armées ont participé aux affrontements qui ont eu lieu au nord durant les derniers jours. Certains habitants du nord du Liban, spécifiquement d’Akkar, ont exprimé leur mécontentement de la présence des rebelles syriens armés, sous le couvert de la soi-disant « Armée Syrienne Libre ». Ils ont exprimé leur étonnement de la présence des miliciens étrangers sur les territoires libanais, portant des armes apparents, se promenant dans des convois avec des personnalités proches du courant du Futur. Ce sont les mêmes personnalités qui réclament le retrait de l’armée libanaise de la région d’Akkar. Certains se sont plaints à des responsables politiques de l’apparition inquiétante de quelques combattants arabes, autres que les Syriens, dont certains sont originaires des pays de l’Afrique du nord, qui arrivent à Akkar avec les membres de l’ASL.

    Les habitants des régions frontalières du nord ont exprimé leur crainte quant aux dernières réclamations des députés du parti du Futur qui ont appelé à faire face à l’armée libanaise et à son retrait de leurs régions. Les habitants ont signalé que cette affaire est très dangereuse, et qu’ils craignent que ces appels aient pour but de remplacer l’armée libanaise par des rebelles armés originaires de pays arabes, venus pour combattre le régime syrien.

    http://www.french.moqawama.org/essaydetails.php?eid=7043&cid=279

    Cécilia dit :
    22 mai 2012 à 3 h 39 min

    Les salafistes de Tripoli tirent sur le bâtiment du Parti Arabe avec le cri « Allah Akbar ! » et sur d’autres bâtiments, coupent les routes semant la terreur aidés par les opposants syriens de la ville comme le montre bien le lien vidéo de la chaine al-Manar dont je donne la traduction de l’essentielle :

    – route al-Jadideh coupée par les partisans du courant le Futur, commente le journaliste.
    – des milliers de tire et de dizaines du RPJ sur les bâtiments, dit le journaliste.
    – un témoin parle de tires sans distinction des salafistes et du courant du Futur.

    – « il n’y a que l’armée libanaise pour défendre le Liban, ni l’armée syrienne, ni d’autres dans les rues. Pour défendre le Liban, c’est uniquement l’armée libanaise », dit un officier libanais.
    – le bâtiment du parti arabe laïc a été touché, un groupe armé y était proche et a tiré sur le bâtiment avec le cri « Allah Akbar ! », dit Abou Baker, membre du parti.
    – « je soutiens le parti de la résistance chiite je ne suis pas chiite et personne m’a demandé de le devenir. De même, je suis un allié du régime syrien et je suis sunnite. Je m’appelle Abou Baker et j’en suis fière. Y a-t-il quelqu’un qui peut me dire si l’association al-Taqwa et les salafistes sont-ils plus sunnites que moi ? »
    – « concernant l’opposition syrienne sur le territoire libanais, quelqu’un peut me dire, de quel droit porte des armes contre des citoyens et bâtiments libanais? » dit al-Barjawi, le leadeur du parti laïc.

    – »Charon pendant son invasion du Liban n’a pas pu nous faire sortir du Tripoli et ce n’est pas le courant du Futur qui va réussir à le faire » ajoute Chaker al-Berjawi. Nous allons trainer les responsables du Futur devant la justice car ils nous ont attaqué et tirés sur notre bâtiment, mais parlent-ils maintenant des armes de la résistance du Hezbollah ?

    Ci-dessous, le lien vidéo :

    http://www5.almanar.com.lb/adetails.php?eid=239509&cid=21&fromval=1&frid=21&seccatid=19&s1=1

  10. vins dit :

    N’étant pas musulmans, je suis outré de voir leurs incroyables divisions. Je sais pas au lieu de se buter entre eux pourquoi ne pas faire front commun contre leur véritable ennemi qui se trouve à 2 pas de chez eux.
    Ces mecs sont plein de bonnes volonté pour tuer leurs frères mais face à l’ennemi y’a plus personne, plus d’égorgeur etc, toutes ces bonnes volontés devrait s’unir pour vaincre l’opresseur!
    Je me demande s’il réfléchisse ( les extrémistes pas le hezbollah) car c’est d’une bétise à ne rien y comprendre.

    Peut etre que quelqu’un as une explication..?

    • Etudiant dit :

      « Ces mecs sont plein de bonnes volonté pour tuer leurs frères mais face à l’ennemi y’a plus personne, plus d’égorgeur etc, toutes ces bonnes volontés devrait s’unir pour vaincre l’opresseur!
      Je me demande s’il réfléchisse ( les extrémistes pas le hezbollah) car c’est d’une bétise à ne rien y comprendre. »

      oui c’est vrai. D’autant plus que le régime d’Assad se proclame champion de la résistance alors qu’il a tué plus de Syriens que de sionistes.
      CE régime a tué plus de SYriens en un an que les sionistes ont tué de Palestiniens durant le 2nde Intifada.
      Donc oui, pourquoi tuer vos frères ?

      • Cécilia dit :

        Bravo Etudiant pour vos histoires à dormir debout qui durent depuis plus de 14 mois déjà !

        Franchement, continuez à vous fâcher noir sur la Syrie et les Syriens n’est pas un signe d’intelligence ni de continuer à tourner en eau de vaisselle propre.

      • Vins dit :

        Oui sauf que je ne pense pas que dans cette histoire le régime Syrien soit le fautif. Je parle surtt de tt ces soidisants « rebelles » qui ne se rebellent que contre leurs frères et pas contre leurs vrais ennemis.

        La Syrie a ma connaissance aide la résistance sans y participer directement, donc je pense que Bachar est du bon coté par contre ceux qui le combattent font le jeu des Occidentaux sans s’ en rendre compte. C’est fou!

      • mécréante dit :

        Oui c’est cela,
        n’importe quoi…
        des chifres des pourcentages ?
        Non mais …

      • jibril dit :

        Etudiant (le talib ou taliban) porte-parole d’Ignace Leverrier: compare des choses comparables: face aux Israéliens, les palestiniens n’étaient pas armés pendant l’Intifada. Ce n’est pas le Qatar ni l’AS qui va chercher à armer les palestiniens . Mias pour armer jusqu’au dent tes propres amis ils n’y vont pas de main morte.
        Avec le manque de logique dans tous tes commentaires j’ai peur que t’obtiens jamais ton diplôme!

    • mécréante dit :

      Si on expliquait les bétises ce seraient plus des bêtises !
      Les idiots manipulables à souhait existent et vivent parmi nous !

      • Marie-Christine dit :

        Les « idiots manipulables », peut-être…? Mais il y a aussi les manipulateurs, qui se font les perroquets (pas plus intelligents pour cela) de la propagande.

  11. Jacques Borde dit :

    je note, encore une fois, la présence entre les mains d’un Contra arabo-musulman (dur, en effet, de se prononcer sur sa syrianité)d’un fusil d’assaut made in Israel: un de ces FAL (de piètre qualité) dont Tsahal s’était défait en les refilant aux miliciens qu’elle entretenait au Liban-Sud, sous le sobriquet notamment(tiens, tiens! d’ALS), retrouvés, aussi, au camp de torture de Khiam. Un cadeau de ce bon Dr. Samir sans doute à ses alliés tafiri, ou des agitateurs « futuristes » proches de l’hébergeur M. Jacques, quai de Conti?

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