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C'est à une critique sans ambiguité de l'attitude du représentant américain à Damas que vient de se livrer, jeudi 28 octobre, le quotidien économique français Les Echos. Critique qui a d'autant plus de poids que ce média, lié par la force des choses aux milieux d'affaires occidentaux, n'est pas a priori le mieux disposé envers le gouvernement syrien. Les Echos revient donc sur le rappel à Washington de Robert Ford, et en analyse les raisons. Et pour ce faire, revient sur [...]



Les Echos « tâcle » l’ambassadeur Ford, et dissèque les manoeuvres américaines

Par Louis Denghien,



Robert Ford vient de voir sa note dégradée par Les Echos

Robert Ford vient de voir sa note dégradée par Les Echos

C’est à une critique sans ambiguité de l’attitude du représentant américain à Damas que vient de se livrer, jeudi 28 octobre, le quotidien économique français Les Echos. Critique qui a d’autant plus de poids que ce média, lié par la force des choses aux milieux d’affaires occidentaux, n’est pas a priori le mieux disposé envers le gouvernement syrien.

Les Echos revient donc sur le rappel à Washington de Robert Ford, et en analyse les raisons. Et pour ce faire, revient sur son parcours récent en Syrie. Et notamment sur son implication personnelle dans le mouvement de contestation, à Hama et ailleurs. Et là, Les Echos lui donne un carton jaune ; à la question « L’ambassadeur est-il allé trop loin ?« , le quotidien répond par une litote : « C’est possible« . Et précise sa pensée : « Après tout un ambassadeur n’est pas supposé faire de l’ingérence dans un autre pays. » En effet…

Bref le quotidien économique de référence l’écrit noir sur blanc : « Il semble que Mr Ford a en effet été au-delà du rôle d’un ambassadeur« . Et le délit constaté, le quotidien s’interroge sur les raisons d’une telle attitude. A-t-elle « été dictée, ou pas, par le State Department et Hillary Clinton ?« , « Les USA seraient-ils en train de provoquer exprès Assad ?« . A cette double question, le quotidien économique répond par ce qu’on appellerait en anglo-saxon un « understatement » : « Ce n’est évidemment pas impossible » !

Le « bon vieux » scénario libyen

Mais Les Echos s’inquiète de ce que tout ça pourrait annoncer : le rédacteur de l’article note que l’ambassadeur américain à Tripoli a été rappelé par son gouvernement en janvier, et qu’il n’est revenu qu’après la « libération » de la ville par le CNT et surtout l’OTAN. Et il rappelle aussi qu’Obama s’est publiquement prononcé pour le départ de Bachar.

Alors confrontation imminente ? Pas évident, remarque le journaliste : « Les moyens (d’intervention) sont limités » et « une intervention militaire serait dangereuse et à ce stade elle n’est en tout cas pas probable ». Et de rappeler le veto de la Chine et de la Russie au Conseil de sécurité. Sans doute pas d’intervention de l’OTAN donc, mais Les Echos estime que Washington va tout faire pour susciter un soulèvement général de la population, via notamment des organismes comme « Endowment for Democracy » – une de ces ONG américaines financées par le département d’Etat et infiltrée par la CIA – qui, note le journal, font « un travail de sape » en Syrie. Au soulèvement répondra une répression équivalente, l’opinion internationale et en tout cas ses porte-parole « officiels »s’émouvront, le Conseil de sécurité est à nouveau saisi et cette fois Russes et Chinois se laissent fléchir.

Les Echos pense que ce scénario « se renforce » avec l’affaire de l’ambassadeur Ford. Mais A. Baudin, auteur de cet article équilibré – un OVNI dans la presse française à cet égard – fait remarquer plaisamment que les Etats-Unis qui prétendent « faire souffler le vent de la liberté » dans le monde arabe et ailleurs pourraient avoir d’autres terrains d' »intervention » : le Yémen, le Bahrein, l’Arabie Saoudite. Mais aussitôt il précise qu’il n’en est pas question pour les géostratèges de la Maison Blanche : « Personne ne veut voir le prix du pétrole à 200 $ le baril » ! Les Echos – mais c’est normal vu le domaine de compétence de ce journal – a vraiment tout compris ! Il faudrait que ses confrères du Monde, de Libération ou de L’Express lui demandent d’avantage de conseils et d’analyses…

 

 

 



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33 commentaires à “Les Echos « tâcle » l’ambassadeur Ford, et dissèque les manoeuvres américaines”

  1. Souriya ya habibati dit :

    Et, pourtant la Pentecôte est encore loin sur le calendrier liturgique!!!
    Souriya Allah hamiha wa Bachar Al-Assad rä’ïha.

    • Mohamed dit :

      Michel Smaha : les dessous de l’affaire de l’ambassadeur américain en syrie.

      Dans l’entretien accordé à la NBN, le 25.10.2011, l’ancien ministre libanais, Michel Smaha, connu pour ces relations bien informées dans des milieux occidentaux, a révélé des informations inédites sur les péripéties de la question de l’ambassadeur américain en Syrie.
      Selon M. Smaha, l’ambassadeur américain, a quitté le samedi, mais l’information n’a été donnée que le lundi. L’ambassadeur avait informé les affaires étrangères syriennes de la décision de son départ pour un congé ouvert, le jeudi d’avant, c.à.d. avant qu’il ne soit accueilli par des tomates le vendredi. Et lorsqu’il était au département des affaires étrangères syriennes pour les informer, il leur a demandé quel est le meilleur pour évacuer l’ambassade américaine, par Amman ou par Beirut ? Ce qui corrobore cette information, c’est une déclaration de Juppé, le mardi, rapportée par la presse libanaise, quand il a évoqué l’évacuation américaine de l’Ambassade de Damas, le ministre des affaires étrangères français a déclaré : « la France a apporté son soutien à Washington face au pouvoir syrien, mais il a indiqué que la France ne va pas suivre l’exemple américain avec l’évacuation de ses diplomates de la syrie », la discussion entre les départements des affaires étrangères a donc porté sur le retrait des diplomates et l’évacuation complète des ambassades et non seulement du retrait des ambassadeurs.
      C’est pourquoi, continue M. Smaha, le communiqué d’aujourd’hui(25), après les communiqués officiels d’hier, de l’adjoint de la secrétaire d’Etat et le porte parole officiel, ne sont qu’une sorte de rattrapage. Lorsque la syrie a été informée par Ford, elle a rappelé son ambassadeur qui s’est rendu au foreign office américain pour les informer qu’il va quitter Washington pour se rendre à Damas pour des consultations avec son gouvernement, et il a désigné son remplaçant pendant son absence, conformément aux accords de Vienne. Selon ses accords lorsqu’un ambassadeur quitte le pays de son accréditation, il doit aviser de la date de son départ et celle de son retour, et pendant son absence il désigne la personne qui va prendre sa place. Mais les Etats-Unis, de la façon avec laquelle ils se sont comporté avec la diplomatie syrienne, ils ont violé les accords de Vienne, car depuis près d’un mois, ils ont bloqué les avoirs de l’ambassadeur syrien en personne, ce dernier étant arrivé au point où il ne pouvait plus faire des retraits d’argent avec sa carte de crédits, et que les chèques émis ont été rejetés. L’ambassadeur syrien, ainsi que tout le corps diplomatique, se sont vu retirer toutes les facilités diplomatiques accordées par les accords de Vienne. A ce sujet, la syrie a supporté, et n’a pas utilisé son droit de réciprocité, non pas parce qu’elle est faible, mais parce qu’elle a voulu se comporter en Etat de droit, alors que l’américain s’est comporté en Etat – voyou envers une délégation diplomatique, dûment accréditée, cherchant par là à provoquer la syrie à retirer ses diplomates et créer des problèmes. Selon un document du Foreign Policy « est ce que Robert Ford cherche par son comportement en syrie à ce qu’il soit expulsé », ni lui ni son administration n’ont ménagé aucun subterfuge pour arriver à ce résultat. Ils n’ont pas respecté les règles diplomatiques : son comportement sur le terrain, ses écrits sur la page facebook de l’ambassade, l’incitation des gens à manifester, sa couverture des personnes armées, des diplomates de son ambassades ont été arrêtées, participants aux manifestations, et remis à l’ambassade. Ford et son homologue français sont entrés en compétition qui aiderait le plus les révolutionnaires et les personnes armées.

      Je reproduis, une fois de plus les liens de cet important entretien de Michel Smaha à la NBN TV :
      http://www.youtube.com/user/tamadonte?feature=mhee#p/u/6/RPFrzRoPHKM
      http://www.youtube.com/user/tamadonte?feature=mhee#p/u/4/ygbCP1mKaLA

  2. Souriya ya habibati dit :

    Il faudrait croire à une véritable descente du Saint-Esprit! Dans la vidéo postée par notre ami Mohamed, Michel Smaha évoque longuement les péripéties de ce retrait-vacances..
    Je maintiens ma CONFIANCE EN DIEU qui protège la Syrie.
    Allah Souriya Bachar wbass.

    • Mohamed dit :

      L’opération Jasmin bleu : les secrets entiers…
      (2ème partie) : le grand deal avec Erdogan et ses détails.

      Dans la 1ère partie, http://www.infosyrie.fr/actualite/le-cns-se-la-joue-decidement-cnt/ il a été question de la nécessité pour les Etats-Unis de vendre l’énergie en contrepartie de la devise verte (le dollar), et avec le grand deal conclu avec le qatari pour acheminer le gaz et le biocarburant vers l’Europe, Washington est en sécurité. Mais avant 2010, elle doit avoir réussi à contrôler le gaz de la méditerranée orientale, et avant 2018 contrôler le gaz iranien, et avant 2025 dominer le gaz de l’Asie centrale, pour s’en assurer l’accès en 2030, lorsque la consommation du gaz aura, considérablement, augmenté, et cela allant de pair avec la main mise sur le gaz africain, en Algérie et au Nigéria tout particulièrement, en parallèle avec l’interruption du gaz russe vers l’Europe, et la préparation du démantèlement de l’Union Européenne. En effet, l’Algérie a connu des troubles armés, où des bandes armées ont mené des activités de grande violence armée, dans les années 90, dans le but de renverser le régime qui n’était pas allié à Washington, et donner le coup d’envoi à la constitution du nouveau moyen orient.
      Diviser le Moyen Orient !
      Washington veut tout particulièrement contrôler le gaz égyptien, qui lui est effectivement acquis, en passant par le gaz du littoral palestinien, et le gaz du littoral libanais et chypriote, et le gaz nord irakien, et le gaz iranien, et ultérieurement le gaz d’Azerbaïdjan et Turkménistan, le pays se trouvant au centre de ces pays pour acheminer leur gaz étant la Turquie.
      Washington est conscient que si trois pays sont touchés, l’ours russe va se réveiller de son sommeil, ainsi que son allié Eltsine, et ces pays sont Turkménistan, Azerbaïdjan et Iran, parce que toucher à ces pays constitue une menace pour la sécurité nationale russe. C’est pourquoi Washington doit s’y prendre en douceur, pour placer la Russie devant le fait accompli, dans l’espoir de réaliser un grand contrat ultérieurement. Et c’est la raison pour laquelle les américains ont choisi la Turquie pour la transition du gaz d’Egypte, en Afrique, la Syrie et l’Irak, pour arriver à la Turquie, qui va collecter ultérieurement le gaz de l’Asie centrale, pour constituer un nœud de distribution du gaz.
      Le plan américain.
      Le plan prévoit le transfert du gaz d’Egypte, de la méditerranée orientale, et du nord de l’Irak, vers l’Europe, pour assurer le remplacement du gaz russe, l’interruption momentanée de l’écoulement du gaz iranien vers l’Europe, et de là interrompre les approvisionnements en gaz russe de la Biélorussie et de l’Ukraine, pour ensuite bénéficier de l’appui européen pour ramper sur l’Asie centrale et imposer le fait accompli, sous contrôle américain. Et l’important c’est de contrôler le Nord de l’Afrique. C’est pourquoi la Syrie, la Biélorussie, l’Ukraine, et l’Algérie sont devenus des obstacles devant le projet américain.
      1/ contrôler l’Algérie, c’est pour isoler l’Afrique de l’Europe, pour s’assurer les moyens d’adduction, et le contrôle sur les ressources africaines, et pour arrêter l’influence de la chine en Afrique noire, et couper la route devant les russes, et l’important la domination des richesses de l’Afrique en gaz et en pétrole.
      2/ la Biélorussie et l’Ukraine pour gêner le gaz russe vers l’Europe.
      3/ la Syrie pour faire transiter le gaz égyptien, palestinien et libanais en Turquie.

      L’administration américaine a estimé que s’en prendre à la Syrie est théoriquement difficile du fait de ses relations internationales, alors que l’action contre l’Algérie a échoué dans les années 90, c’est pourquoi elle a décidé d’anéantir le mouvement de résistance au Liban, pour garantir l’extraction du gaz et son transport et ultérieurement diviser la région. Mais la catastrophe a été la défaite d’Israël en 1996 et son échec à vaincre Hizbollah, et là Washington s’est rendue compte que même si elle arrive à anéantir Hizbollah, et que le gaz soit acheminé, son passage n’est pas assuré, ce qui lui impose la division du Moyen Orient en premier.

      Le projet du nouveau moyen Orient.
      Depuis 1996 et jusqu’à l’an 2000, Washington a encaissé des coups douloureux, en 1997, un accord de partenariat a été signé entre la chine et le Russie, qui a mis fin à un différend qui a duré des décennies lors de l’ère soviétique, pour arriver au temps de Poutine à une entente de bon voisinage en 2001.
      A une date ultérieure, le Venezuela est sorti de l’étable américaine pour soustraire à Washington le gaz qu’elle voulait pour elle-même. Poutine est apparu comme un dirigeant effectif en Russie, après qu’il eut éteint l’incendie de la Tchétchénie, et pu arriver à prendre le pouvoir en l’an 2000, pour que débute le cauchemar américain. Et le plus grave a été la montée du courant islamique en Turquie, qui a connu la dissolution de plusieurs partis islamiques, en sus d’une autre défaite essuyée par Israël au sud Liban, et qui a réveillé la rue arabe et a planté l’espoir dans les cœurs des arabes.

      Le deal avec Tayepp Recep Erdogan et Abdullah Gül …. ?
      Washington ne peut pas diviser le moyen orient, et créer une tendance indépendantiste parmi les minorités sans un islam extrémiste « excommuniant ». Et il n’est pas possible de stopper la montée islamique hostile à Washington en Turquie sans un islam extrémiste. Et il n’est pas possible, après la division de la région, de pousser les minorités dans les bras d’Israël, sans un islam extrémiste.
      Gül et Erdogan savent que Washington ne permet à aucun parti lui étant hostile d’accéder au pouvoir, alors qu’elle a l’armée sous la main. Les partis Al Fadila (Vertu) et Arrefah (prospérité) ont été dissous et les extrémistes ont été opprimés. Les négociations avec Erdogan et Gül se sont tenues sous le bâton américain, quant aux conditions de leur arrivée au pouvoir :
      1/ Washington s’est engagé à écarter la Grèce et son influence de Chypre, au profit de la Turquie. La Turquie allant en tirer profit et les Etats-Unis auront créé la brèche qui va faire chuter l’Union Européenne et l’Euro.
      2/ La Turquie accepte la division de la région, y compris de certaines parties de la Turquie.
      3/ La Turquie sera compensée par l’occupation d’une partie de la Syrie, et par l’influence sur des petits états sunnites en Egypte, en Syrie, ce qui va lui ouvrir des horizons en contrepartie de ce qu’elle aurait perdu, en petits états kurdes et alaouites, qui vont s’étendre jusqu’à ses frontières.
      4/ Les Etats-Unis vont transformer la Turquie en une plaque tournante du gaz mondial qui va lui assurer la prospérité économique.
      5/ Washington s’est engagée à fournir à Erdogan et à Gül un rôle mondial comme c’est le cas pour l’Emir du Qatar (le plan était de le présenter comme un conquérant de la Syrie … nous allons revenir à ce point).
      6/ La Turquie accepte la liquidation de la question palestinienne.
      7/ La Turquie apporte, dans la discrétion, son aide à Washington pour l’occupation de l’Irak, de l’Afghanistan et ultérieurement de la Syrie.
      8/ La Turquie facilitera l’accès de Washington à l’Asie Centrale, et le plus important répandre le chaos dans les Balkans.
      9/ La Turquie va recevoir le pétrole syrien en contrepartie du gaz libanais pour Israël, et le gaz chypriote sera sous influence turque.

      Washington menace /grince des dents.
      Abdallah Gül est arrivé à la tête du gouvernement en Turquie, après la création du parti de la justice pour le développement, et la trahison de son maître Necmettin Erbakan, comme l’émir du Qatar avait trahi son père, et la même année, Afghanistan fut occupée, et le plus important, Washington annonce son projet « Nabucco » (axe américain de transport du gaz dans la région, voir carte), en 2002, lorsque Washington a grinché des dents, avec l’apparition du parti du PJD, l’annonce de « Nabucco » et l’occupation de l’Afghanistan.

      La malice américaine.
      Washington était le seul pays à être au courant de l’existence du gaz dans la méditerranée. Washington est d’ailleurs la seule à être au courant de tous les endroits du globe qui contiennent de l’énergie. Elle avait proposé son projet que la Russie a considéré comme provocateur et un acte de belligérance ; lorsque les américains ont déclaré que l’axe de « Nabucco » visait de relier l’Asie centrale à l’Europe centrale, sans passer par les territoires russes. Quand l’américain a présenté son projet avec une grande malice, il n’a pas été idiot pour découvrir ses plans, mais il voulait négocier une transaction avec la Russie, qui ignorait l’existence du gaz en méditerranée, et il est allé en Russie en faisant croire qu’il voulait sa part du gaz et qu’il allait relier l’Asie centrale à l’Europe centrale comme un niveau élevé pour ses doléances, mais si la Russie veut que Washington s’éloigne de l’Asie centrale elle doit accepter de diviser la région : nous vous laissons Azerbaïdjan et Turkménistan en contrepartie de l’Iran, de l’Irak et de la Syrie, pour faire transiter le gaz égyptien.
      Lorsque l’américain a présenté le projet Nabucco qui menace la sécurité nationale russe, l’objectif était de faire croire à la Russie que le plafond des demandes était très élevé pour que la Russie n’accepte pas une solution médiane à travers la répartition de la région, pour que l’américain et le russe, se réunissent et signent un accord selon lequel Washington céderait le Turkménistan et l’Azerbaïdjan et l’Asie centrale à la Russie, en échange de l’Iran, la Syrie et l’Irak que la Russie laisserait aux Etats-Unis d’Amérique. Cela survenait après l’occupation de l’Afghanistan, c’est-à-dire que les négociations s’inscrivaient dans le cadre de la politique de la carotte et du bâton. Elle aurait bloqué les approvisionnements chinois et aurait fait croire à la Russie, l’extension américaine en Asie centrale. Elle avait présenté son projet dans l’espoir qu’il réussisse. En cas de succès elle aurait porté un coup aux relations entre la chine et la Russie qui se sont développées en 2001, et menacé les intérêts américains après la signature de l’accord de bon voisinage, et d’un autre côté, elle isolerait la Russie en Europe avec le gaz méditerranéen et commencerait à ramper sur l’Asie centrale lorsqu’il serait trop tard, du fait qu’elle allait imposer sur le terrain la politique du fait accompli.

      Nabucco.
      Les musiciens savent que Nabucco est le nom d’une œuvre musicale de Verdi, dans laquelle il parle de la persécution des juifs en Irak dans les temps de Nabuchodonosor, et l’histoire politique enregistre que la déclaration de Nabucco était un prélude à l’occupation de l’Irak. Même les noms, quand l’américain les choisit, il ne le fait pas au hasard, il le fait à bon escient. Certes, Erdogan lutte pour Nabucco et non pour l’ottomanisme, ni pour l’islam, son néo-ottomanisme sert à remplacer l’ennemi de l’islam, le sionisme et l’occupation, par les minorités islamiques et chrétiennes, et le démantèlement de la région de façon à ce qu’il cède certains territoires pour en recevoir d’autres en échange.
      Et avant d’arrêter la carte Nabucco réelle, regardons comment l’américain l’a conçu, selon l’AFP, observons qu’elle ne passe par la Grèce, qui sera par la suite le point faible de l’Europe (voir carte sur l’article en arabe, suivant le lien signalé).

      La riposte russe.
      Ce qui a été proposé à la Russie, en principe, à travers la division du monde est une offre acceptable, et quand il s’agit de parler de la répartition du gaz dans le monde, la Russie peut se passer de l’Iran, de l’Irak et de l’Egypte, du fait qu’elles se trouvent en dehors de son influence, et renoncer à la Syrie, qui constitue une menace pour Israël, qui représente l’intérêt de tous les grands pays, en échange des promesses américaines de ne pas se rapprocher de l’Asie centrale, ce qui arrange la Russie, puisqu’il va répartir le monde avec Washington, sans guerres. Mais, la Russie a clairement ressenti qu’il s’agit d’une arnaque, surtout que la Russie considère la Syrie comme sa porte d’entrée au Moyen Orient. Et il est clair qu’elle n’était pas au courant de l’existence du gaz dans la méditerranée. C’est pourquoi, par précaution, elle a proposé des projets pour tester la crédibilité de Washington. Elle a décidé de créer le flux du sud et le flux du nord, pour approvisionner l’Europe en gaz, à travers la mer, c’est-à-dire, à travers des gazoducs qu’il n’est pas possible de gêner, ou bien elle était au courant et s’était comporté avec malice, et la Russie a présenté son projet de façon à ce que l’une de ses branches arrive à la Grèce qui n’était pas incluse dans l’axe de Nabucco, et elle a ultérieurement présenté le gazoduc du flux bleu, comme une carotte à la Turquie, et pour élever le plafond avec Washington (voir carte en suivant le lien de l’article objet de la traduction).

      Les Etats-Unis attaquent.
      Hariri fut assassiné, et l’attaque fut lancée contre la Syrie et le Liban, et en Ukraine, le pouvoir était sur le point de tomber à la suite de la révolution orange, pour qu’apparaissent, quelques temps après les alliés de Washington, dont la fonction serait d’ouvrir les hostilités du gaz, et la guerre du gaz a été déclenchée entre la Russie et l’Ukraine qui a interrompu le gaz de l’Europe pour deux semaines, et en Biélorussie, la pression américaine a commencé et l’attaque sur Loukachenko est devenue quasi-quotidienne, et l’européen qui a vu les frappes américaines s’est soumis aux Etats-Unis, de façon discutable, puisqu’après l’occupation de l’Irak, Washington a dominé la décision française, ce qui peut indiquer un marché américano-français dont les formes apparaîtront ultérieurement. Plus tard, l’accord Nabucco est devenu un document signé par cinq pays, pour un transit en Turquie en 2009, mais après l’échec de l’agression israélienne contre le Liban, Washington a pris conscience que le temps la rattrape, ce qui a poussé Israël à chercher à occuper Gaza, pour imposer la paix par la force dans l’espoir, au moins, de commencer l’exécution des projets d’exploitation du gaz, mais la guerre israélienne a échoué. Erdogan a rendu visite en Egypte et a proposé le gazoduc arabe, allant acheminer le gaz égyptien à la Jordanie, puis la Syrie et la Turquie, et cela pour rassurer l’Egypte que la Russie ne pourra pas étendre le gazoduc du flux bleu. Lorsque la Russie avait annoncé le gazoduc du flux bleu, de la Turquie vers la Syrie, pour approvisionner la Jordanie et de là Israël, l’Egypte a compris qu’elle devait négocier avec la Russie, en Afrique, pour commercialiser son gaz. L’axe fictif d’Erdogan visait à empêcher l’Egypte d’envisager un partenariat avec les russes et pour dissiper ses inquiétudes, surtout que l’Egypte a commencé à vendre du gaz à Israël à un prix préférentiel pour ne pas signer l’accord du gazoduc du flux bleu. Le gazoduc arabe lancé par Erdogan n’était qu’un bluff, comme c’est le cas pour le gazoduc bleu.

      La guerre contre le Liban.
      La guerre du Liban a constitué un échec cuisant imprévisible pour Washington, qui a décidé d’ajourner l’opération du Jasmin bleu, de 2007 à 2011, du fait que l’agression d’Israël contre le Liban n’a pas seulement fourni au Hizbollah une victoire historique, mais le plus important a été la faillite de la discorde qui allait aider Washington à incendier la Syrie, puisque tout le monde a oublié les tensions entre les sunnites et les chiites alimentées et attisées par les chaînes d’Al Jazzera et d’Al Arabya, projet sur lequel Washington a investi des milliards de dollars. Et l’important a été que la Syrie a saisi sa chance de brûler l’américain en Irak et changé les règles du jeu sur le terrain. Le qatari a commencé par s’attirer les libanais, en vue d’un changement ultérieur du jeu, pour que la Syrie soit accusée de l’assassinat de Hariri, et après l’occupation du Liban et l’élimination du Hizbollah, il sera procédé à l’agression contre la Syrie, et à l’implantation de la discorde, à l’aide du bâton du tribunal spécial du Liban (TSL), mais avec l’échec au Liban, le plan a été inversé, et ajourné à 2011, puisqu’il est devenu indispensable d’accuser Hizbollah et incendier la Syrie, en premier, et c’est ce qui explique le calme qui a accompagné le printemps qatari-syrien et turco-syrien, et qu’Al Jazeera s’est arrêtée d’attaquer la Syrie pour préparer la prochaine bataille.

      L’ajournement du Yasmina bleu.
      L’opération Yasmina bleu a été planifiée pour incendier la Syrie en fin 2006 début 2007, mais la défaite israélienne et l’apparition des signes de la crise financière ont retardé le projet d’agression contre la Syrie. Mais avec le temps qui manque, et l’entrée de la Russie en Afrique, la superficie de confrontation s’élargit, ce qui a fait que Washington a remplacé sa tactique pour que l’opération Yasmina bleu, soit inclus dans un projet ultérieurement appelé « le printemps arabe ». Et après 2007, et à la demande des renseignements américains, Qatar a commencé à accueillir des tunisiens en 2008, et malgré le différent avec l’Egypte qui a été résolu, et envers laquelle les visas ont été ouverts pour accueillir davantage d’égyptiens, et que l’on se rappelle qu’en 2004 et 2005, Qatar a accordé les visas aux syriens, pour que les renseignements américains, à Qatar puissent mobiliser ceux qui vont exécuter les missions (inhérentes au projet), et en 2006, après la faillite du rêve de l’occupation du Liban, les visas ont été ouverts aux libanais, et tout cela indique que Qatar est effectivement le siège des renseignements américains dans la région.

      La Russie grince des dents.
      En voyant que les américains se sont heurtés au mur, les russes ont élevé le plafond, et ont annoncé qu’ils vont contrôler tout le commerce du gaz dans le monde, et qu’ils vont exporter du gaz à tous les pays, exploiter le gaz d’Amérique latine qui sera exporté à Washington elle-même. Et qu’il va continuer en Afrique, pour acheminer le gaz africain vers l’Europe et qu’il va poser son gazoduc du flux bleu de la Turquie à la Syrie, puis à la Jordanie, puis à Israël (ce qui confirme que la Russie n’est pas au courant de l’existence du gaz méditerranéen, ou bien est au courant mais elle veut séduire les turcs, comme piège au gazoduc arabe, puisque cet axe a par la suite obligé l’américain à dévoiler le gaz méditerranéen ; et parce que le gazoduc du flux bleu à pousser l’Egypte à s’inquiéter de son avenir et à vouloir négocier avec la Russie). Là, Washington a lancé son attaque par le « printemps arabe » dont la Yasmina bleue fait partie.
      http://www.jpnews-sy.com/ar/news.php?id=33024

      Dans la 3ème partie : le printemps arabe ….la mère couveuse de la Yasmina bleue.
      http://www.jpnews-sy.com/ar/news.php?id=33198

      • Alexandra BIHAY dit :

        Extremement interessant… Merci Mohamed !

      • Bahia dit :

        Très instructif. Merci Mohamed.
        Au sujet de l’assassinat de Raffic Harriri j’avais lu, il y a quelques années dans le N.y. times, que la CIA lui avait demandé l’autorisation de construire une base militaire dans le Sud Liban, ce que R. Harriri avait catégoriquement refusé. 1 ou 2 mois plus tard…. il était assassiné.

  3. Gandalf dit :

    Excellent

  4. Mohamed dit :

    Espérons que ce sera le début du retour à la raison, et à la vérité, et à la véritable fonction du noble métier qu’est le journalisme. On n’en a assez de la propagande sans égale.

    • L'étrangère dit :

      A Mohamed (puisqu’il semble que personne ne me réponde à votre fenêtre « Contact » !) A ne pas publier +++ pour le moment !
      Pour vous, j’ai peut-être des trains de retard, mais je ne suis tombée sur ce lien qu’hier. Je l’ai traduit. Je n’ai aucune idée de la crédibilité du quotidien « Al-dyar ». Je vois mal cette information balancée « tel que » dans les coulisses du net… C’est au Président Sarkozy, lui-même, qu’il faudrait poser la question… Peut-être !
      Merci pour tous vos efforts !

      Sarkozy au patriarche maronite, Mgr. Raï : Que les chrétiens de Syrie et du Liban émigrent pour l’Europe, ils n’ont plus leur place au Proche Orient.
      http://www.lebanondebate.com/details.aspx?id=55649

      (Le fil des événements d’après le quotidien libanais Al Dyar)

      Lors de l’entrevue du patriarche maronite, Mgr. Bechara Boutros Raï avec le Président français Nicolas Sarkozy (5 septembre 2011) ce dernier lui aurait demandé : « puisque les chrétiens ne sont plus que 1,3 million au Liban et 1,5 million en Syrie, pourquoi ne viendraient-ils pas vivre en Europe, sachant que 2 millions de chrétiens irakiens y sont d’ores et déjà réfugiés? ».
      D’après le quotidien «Al Dyar» citant un membre de la délégation qui accompagnait Mgr. Raï à Paris, le président Sarkozy lui aurait expliqué que, dans le contexte du choc des civilisations, notamment entre l’Islam et la Chrétienté, il n’y a plus de place pour les chrétiens dans le Machrek Arabe. Il serait donc préférable qu’ils émigrent vers l’Union Européenne composée de 27 Etats.
      Frappé de stupeur, le patriarche aurait demandé comment une telle chose pouvait être envisagée. Le président Sarkozy aurait alors produit un document précisant que plus de 3 millions de chrétiens avaient quitté le Liban les 20 dernières années, et que la région du Moyen Orient est à la veille de rencontrer de nombreux problèmes.
      De retour au Liban, le patriarche a tenu des propos contraires à la position de la France. Il a affirmé qu’il avait le devoir d’entreprendre une action à l’échelle du monde arabe tout entier pour la sauvegarde des chrétiens. C’est ainsi qu’il a rencontré le Patriarche Grec Orthodoxe Hazim qui, de son côté, s’était rendu à Moscou pour rencontrer le Patriarche Orthodoxe de Russie. À la suite d’un entretien entre ce dernier et le premier ministre Poutine, le patriarche Hazim a rencontré le ministre adjoint des Affaires étrangères, qui lui a assuré que la Russie soutiendra le Président Bachar el-Assad jusqu’au bout, qu’elle protégera la communauté des Grecs Orthodoxes et que, de concert avec l’Iran, la Turquie, l’Arabie Saoudite, et la Syrie, elle fera en sorte qu’on ne porte pas atteinte aux chrétiens de Syrie.
      En conséquence, le patriarche El-Raï, maronite, et le patriarche orthodoxe se sont mis d’accord pour poursuivre ensemble une politique arabe qui assurerait la protection des chrétiens du Machrek.
      Dans la même veine, le président Sarkozy aurait expliqué au patriarche maronite que les Frères Musulmans allaient bientôt prendre le pouvoir en Syrie, qu’ils signeront la paix avec Israël, suivis en cela par le Liban. Et qu’ainsi sera réglée la question du Proche Orient.
      Le patriarche lui a alors demandé : « Qu’en sera-t-il des réfugiés palestiniens au Liban et ailleurs ? ». Sarkozy lui a répondu quelque chose comme : « ils resteront là où ils sont ! ».
      À ces propos, le patriarche Raï n’a pas pu réprimer son mécontentement, au point que Sarkozy a failli mettre fin à la rencontre. Mais il se serait ravisé en réalisant les conséquences d’un tel comportement sur les relations historiques entre les deux pays.
      C’est donc cette rencontre qui éclaire les propos tenus à Paris par Raï au sujet des liens étroits entre le désarmement du Hezbollah, la solution du problème au Moyen Orient et le droit des réfugiés au retour dans leur pays d’origine. Mais aussi le rôle du régime Syrien dans la protection des minorités religieuses en général, et des minorités chrétiennes en particulier.
      Et c’est dans ce contexte qu’il faut situer les propos de Denis Pietton, ambassadeur de France à Beyrouth, quant à la déception suscitée en France par la position du patriarche, en contradiction avec celle de la France. C’est alors que le Patriarche Raï a exigé des excuses, à défaut de quoi, l’ambassadeur ne serait pas reçu au patriarcat. Des excuses ont probablement été présentées, puisque l’Ambassadeur s’est effectivement rendu à Bkerké (siège du patriarcat) où il a exprimé sa compréhension pour les propos tenus par le patriarche et réaffirmé les relations historiques entre la France et le Patriarcat maronite qui demeure une importante référence nationale au Liban.

      Voir aussi :
      http://m.leray.over-blog.com/article-patriarche-maronite-sarkozy-84440147.html
      Vous connaissez ?
      http://www.jpnews-sy.com/ar/news.php?id=33024

      • L'étrangère dit :

        A Mohamed,
        Je vois que vous avez publié le courrier que je vous ai adressé malgré mes réserves. Est-ce à dire que vous avez vérifié la « source » ?
        Puisque vous l’avez fait, j’aimerais y ajouter un commentaire : Il est plus que pénible, insultant, machiavélique et… stupide, de faire douter de l’ « arabité » et surtout du « patriotisme » des minorités syriennes quelles qu’elles soient !
        Il n’y a ni minorité, ni majorité, il y a des Syriens face aux mêmes ennemis !
        Je suis sûre que c’est avec un grand plaisir que vous traduirez ce mail qui m’a été adressé… sans commentaires !
        …….
        فارس الخوري، يوم أبلغه الجنرال غورو أن فرنسا جاءت إلى سورية لحماية
        …مسيحيي الشرق، فما كان من فارس الخوري إلا أن قصد الجامع الأموي في
        يوم جمعة وصعد إلى منبره وقال: إذا كانت فرنسا تدعي أنها احتلت سورية
        لحمايتنا نحن المسيحيين من المسلمين، فأنا كمسيحي من هذا المنبر أشهد أن
        لا إله إلا الله …

        فأقبل عليه مصلو الجامع الأموي وحملوه على الأكتاف وخرجوا به إلى أحياء
        دمشق القديمة في مشهد وطني تذكرته دمشق طويلا
        وخرج أهالي دمشق المسيحيين يومها في مظاهرات حاشدة ملأت دمشق وهم يهتفون
        لا إله إلا الله ….لم يكونوا مسلمين ولا مسيحيين ولكن كل أبناء الوطن
        حينها كانوا …… سوريين

        Merci.

        • Fahime dit :

          Oui, C’est tout à fait juste ce que vous écrivez..
          Je suis écoeurée quand certains disent « minorité de telle ou telle religion ».
          En Syrie, il n’y a que des « Syriens  » ..Jamais les chrétiens ont peur des musulmans et jamais les Kurdes ont fait du mal à quelconque..
          « Tous, musulmans et chrétiens, n’ étaient que Syriens face aux Français »..
          Et aujoiurd’hui aussi, tous , nous sommes que des Syriens face aux Occidentaux..
          Rien n’a changé ..Inchallah

      • Souriya ya habibati dit :

        Ma chère étrangère,
        L’entrevue entre Mgr El-Raï et le Président Sarkozy (le caractère tendu de la rencontre) a été évoquée dans beaucoup de quotidiens libanais.. elle est plus que vérifiée et M. Pietton a présenté des excuses..
        Un grand MERCI pour votre traduction.
        (le premier article qui relate l’opération Al-yasmina azzarqaa, publié en mai dernier est très intéressant à lire puisqu’il montre tous les fils cachés qui relient le complot avec le événements actuels)
        Souriya Allah hamiha.

        • L'étrangère dit :

          Merci souriya ya habibati, mais :
          http://www.tsr.ch/video/info/journal-19h30/3550432-syrie-trente-manifestants-ont-ete-tues-par-les-forces-de-l-ordre-dans-le-centre-du-pays.html
          Les quotidiens libanais, ou les informations suisses ???
          Ils ne lâcheront pas !
          Je vous laisse juge!
          Je vous laisse répondre !

        • Mohamed dit :

          Chère étrangère,
          La quasi totalité des médias occidentaux et des médias arabes ont pris parti pour faire capituler le pouvoir syrien à défaut de le pousser dans les feux du chaos, de la discorde et de la guerre inter confessionnelle, allant aboutir à l’éclatement de la Syrie en plusieurs entités faciles à occuper par le projet américano-sioniste. Le scénario qui a été dessiné depuis le début, est de reproduire le schéma libyen, mais jusqu’à présent, et durant plus de huit mois, ces ennemis de la syrie ont échoué malgré les milliards de dollars qu’ils ont investis, les mercenaires et les terroristes qu’ils ont armés et payés : ils n’ont pu ni créer un Benghazi syrien comme point d’appui à leur agression, l’armée et les services de sécurité restent soudés, la diplomatie les services de l’état de même, les dignitaires religieux et les opposants nationalistes restent mobilisés, et le plus important le peuple a dépassé le choc et a pris conscience des graves enjeux qui menacent le pays, les réformes suivent leur chemin, et les amitiés sont solides (Russie, Chine, Inde, Brésil, Afrique du Sud, Pays d’Amérique latine…), les manifestations contestataires ont cédé la place à du terrorisme et du mercenariat … Voilà les réalités du terrain. Restent les pressions extérieures, ligue arabe, l’ONU étant neutralisée pour le moment par le double veto, le Conseil d’Istanbul, et les médias belligérants, et les falsifications, les désinformations et les mensonges et davantage de mensonges, l’appel à la protection des civils et une zone d’exclusion aérienne, …
          Le plus grave de tout ça se sont les actes terroristes au niveau de certaines poches au centre du pays, et tout porte à croire que les Syriens qui ont pu résister pendant ces longs et pénibles mois, déjoueront les autres écueils auxquels ils sont soumis … Donc, ce qui étonnerait, c’est que des médias impliqués dans l’effusion du sang syrien reconsidèrent leur position et reviennent à la mission qui est la leur. Quant à continuer à faire partie du même orchestre et jouer la même partition … !
          Certains médias libanais sont plus professionnels que les autres stéréotypés.
          Quant à Infosyrie, le déroulement des évènements lui donne raison jusqu’à maintenant.

      • Mohamed dit :

        Salut l’étrangère,
        bienvenu dans l’équipe volontaire des traducteurs d’Infosyrie. Merci pour votre traduction.
        Pour ce qui est de l’opération yasmina bleu, j’ai traduit la 1ère partie qui a trait au grand deal avec le qatar, et je suis sur le point de terminer la traduction de la 2ème partie relative aux accords entre Washington et Erdogan et Gül, et je compte la mettre en ligne demain.
        Amicalement.

        • L'étrangère dit :

          Bonjour à tous,
          Ci-joint la traduction correspondant à :
          http://www.sana.sy/ara/336/2011/10/29/378674.htm
          Reste 2 points d’interrogation : poing américain ? bombe à sous-munitions ?
          Désolée : ces termes ne font pas partie de mon dictionnaire !

          DES TERRORISTES RACONTENT LES DÉTAILS DE LEUR ATTAQUE SUR UN POSTE DE SECOURS À DEIR EL-ZOR ET DE LEURS ACTES DE SABOTAGE AVEC INSTALLATION DE BARRIÈRES ARMÉES DANS LA VILLE.

          Khaled Hamoud el-Saïd , vendeur de légumes, a avoué comment il s’était entendu avec des jeunes de son quartier pour attaquer un poste de secours de Deir el-Zor précisant qu’ils étaient une 50aine, certains armés, d’autres munis de bâtons ou de tuyaux en fer, lui-même ayant participé à l’attaque muni d’un poing américain .  » I لشنتيانة  »
          Détaillant l’opération, il raconte que l’un des participants, Mohamed Jassem el-Sarhan, a répandu de l’essence tout autour du poste pendant que lui-même démolissait le pneu d’une voiture à l’aide de son poing américain, et que d’autres fracassaient le mobilier et les voitures du centre et y dérobaient 4 fusils, avant d’attaquer une maison voisine.
          De son côté, Ahmed Mohamed Khoudr el-Issa, autre membre de ce groupe terroriste, a décrit sa participation à cette même attaque : « J’ai attaqué le poste de secours avec Bachar, Nidal, et Louaï Mahamid. Nous avons fixé la dynamite et le Molotov, fabriqué par mes soins, sur la porte avant de pénétrer tous dans le centre pour y dérober des armes ». Il a spécifié que Bachar, Louaï et Nidal ont porté les armes volées et ont érigé des barrières sur lesquelles ils ont distribué de la dynamite fournie par des personnes masquées, dans le but d’empêcher l’armée de s’en approcher.
          Quant à Mohamed el-Mahmoud Bekr, manipulateur de monte charge, il dit : « Majed Farouk el-Handaoui m’a incité à participer aux manifestations en me suggérant qu’ainsi nous pourrions défendre notre honneur. Suite à 5 manifestations auxquelles j’ai participé, il m’a proposé d’ériger des barricades pour empêcher l’armée de pénétrer dans notre secteur. J’ai installé 6 barrières en pierre en plein milieu de nos rues ». Il poursuit : « Une personne m’a apporté, vers minuit, une voiture Avanti contenant une arme composée de 15 éléments de type bombe à sous-munitions (bombaction ?) et m’a demandé de la garder dans la cave que j’habite avec ma sœur. J’ai refusé. Il a insisté et m’a soumis au chantage en me disant : « Tu es sorti dans les manifestations, tu as érigé des barricades, et maintenant tu vas stocker l’arme dans ta cave ». Il m’a menacé de porter atteinte à mon honneur. J’ai été forcé d’accepter…
          Bekr a ajouté : « Après avoir caché les armes chez moi, 2 personnes sont venues et ont emmené 5 éléments et la moitié des munitions. Le lendemain, ils sont revenus accompagnés de 3 autres personnes pour emmener 5 autres éléments et le reste des munitions. La troisième fois, ils ont pris le reste. Cependant, 2 jours avant l’arrivée de l’armée dans la ville, ils sont revenus pour ramener 4 des éléments précédents. Ils étaient accompagnés d’une personne que je connais : Adnan el-Zerbaoui.
          Bekr a affirmé qu’il touchait 300 à 400 livres syriennes pour chaque manifestation ou barricade, qu’il a touché 1000 livres avant le dépôt de l’arme sous sa garde, et qu’il lui a été promis autant, une fois qu’elle sera reprise dans sa totalité.

          Ce paragraphe pénible étant traduit, à vous de juger de l’opportunité du lien suivant :
          Occupy Wall Street et « l’automne étasunien » : S’agit-il d’une révolution de couleur?
          par Michel Chossudovsky
          http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=27266
          Merci et Bon courage.

          • Souriya ya habibati dit :

            « Auriez-vous chère étrangère la gentillesse de traduire à nos amis français les propos « ordinaires » des trois terroristes »

            Tout en vous remerciant, chère étrangère, j’ai copié la phrase pour vous dire qu’au lieu du mot gentillesse, j’avais écrit « la force » d’abord puis j’ai opté pour la gentillesse afin d’éviter de vous influencer.. « Ce paragraphe pénible étant traduit » dites-vous.. et je suis d’accord avec vous.. C’est une période pénible que nous traversons mais la Syrie sortira victorieuse de l’épreuve.
            Allah Souriya Bachar wbass.

        • L'étrangère dit :

          Excusez ma maladresse, il faudrait annuler le 1er texte (erreurs) et garder le second ! Merci.

  5. L'étrangère dit :

    « Espérons que ce sera le début du retour à la raison, et à la vérité, et à la véritable fonction du noble métier qu’est le journalisme. On n’en a assez de la propagande sans égale. »

    SEAN MCALLISTER, YOU’RE BORN AGAIN!
    http://english.the-syrian.com/2011/10/26/sean-mcallister-youre-born-again/
    Guantanamo ? connais pas !

    • Bahia dit :

      Mail quel aplomb ! Je ne crois pas que ce soit le souk Hamadiyé. De plus les voitures ne peuvent y circuler.

      sean macallister est à mettre avec les gaëtan vannay, sophia amara etc.

    • Alexandra BIHAY dit :

      Zut, je ne peux pas ouvrir le lien !!! Vous pourriez faire un ptit resume, svp ?

      Ca ne m’etonne pas de lui, le chien… Il pretendait venir faire ses dents, sois disant, en mai si je me rappelle bien !

      Et, en décembre, je crois, il était en train d’essayer de filmer je ne sais quoi avec ses ptits copains pseudo-intellos opposants kurdes…

  6. BWANE dit :

    Voici le lien de l’entretien d’Octobre d’Alain Soral. Seule la deuxième partie concerne la Syrie. A noter la position équivoque de Monsieur Tariq Ramadan.
    http://www.egaliteetreconciliation.fr/Alain-Soral-entretien-d-octobre-2011-8616.html

  7. Khaled dit :

    EN REPONSE A TOUTE INGERANCE: La Communauté Arabe Syrienne organise une marche de soutien au peuple arabe syrien, à l’armée arabe syrienne et au président Bachar Al-Assad, contre l’ingérance extérieure dans les affaires syriennes et tous ceux qui appellent à cette ingérance. et contre les mensonges et les manipulations médiatiques. La marche aura lieu dimanche 30/10/2011 à 13h00. RDV place du Panthéon à Paris (RER Luxembourg). La marche jusqu’à la place de Saint Michel. Venez nombreux pour interpoller les medias mensonge et contribuer à faire établir la vérité sur ce que passe réellement en SYRIE. La belle Syrie demain sera plus forte.

    ردا على كل تدخل: مسيرة حاشدة يوم الأحد القادم 30/10/2011 للجالية العربية السورية في فرنسا تنطلق الساعة 13:00 في باريس من ساحة البانتيون نحو ساحة سان ميشل تأييدا للشعب العربي السوري والجيش العربي السوري والرئيس بشار الأسد وتنديدا بمحاولات التدخل الأجنبية في الشؤون السورية وكل من يدعو لذلك، وتنديدا بحملات التضليل الإعلامي. شاركونا بقوة لمسائلة الإعلام الغربي الكاذب ولكشف حقيقة ما تجري في سوريا. سوريا الجميلة غدا أقوى

  8. Cécilia dit :

    Sur al-Jazzera, le 28 octobre,

    Mohammad Haykal, écrivain égyptien de premier plan, ex-rédacteur en chef du quotidien égyptien, le célèbre al-Ahram, analyse la situation syrienne:

    Le journaliste lui reproche son « parler très très prudent concernant la situation syrienne contrairement aux autres révolutions arabes », malgré que le peuple syrien soit en train d’être « égorgé » selon le journaliste d’al-Jazeera.

    Haykal admet son parler trop « prudent » concernant la Syrie pour les raisons constatées en Syrie:

    – la question de la région est sensible.
    – position géostratégique de la Syrie et son rôle dans la résistance « moumanaa ».
    – Damas et Alep sont calmes alors qu’elles présentent l’essentiel de la population syrienne et la base de la société syrienne.
    – la position géographique des lieux de la contestation se trouve toujours frontalière sauf Hama qui a une histoire particulière.
    – ingérence et pression étrangères,

    – donc pas d’assez d’élément pour faire une révolution,
    – Damas et Alep veulent le changement en douceur et refusent le modèle irakien ou libyen.
    – Damas et Alep veulent le changement mais pas le émiettement ou la destruction de leur pays.
    – donc d’assez d’éléments qui renforcent la théorie de complot.

    Haykal a même parlé d' »incitation, tahrid » lorsque le journaliste d’al-Jazeera a répèté: « après tant des morts et égorgement des Syriens, nous ne pouvons rien faire pour eux et Bachar peut continuer tranquillement ».

    Sa réponse était que lui se trouve sur al-Jazeera et peut dire et comprendre de loin, alors que lui-même (Haykal) n’est un théoricien de Baath mais un spécialiste de la question géopolitique et un observateur.

    Je vous laisse le lien:

    http://www.facebook.com/video/video.php?v=255397867843592

    • Cécilia dit :

      A lire en premier:

      « – donc, assez d’éléments qui renforcent la théorie de complot »

      Et en dernier:

      « donc, pas d’assez d’éléments pour faire une révolution ».

      En fait, il y a eu un inversement dans l’emplacement de ces deux phrases.

      Désolée, j’ai toujours cette mauvaise habitude de ne pas me relire avant.

Commenter Alexandra BIHAY