• Ré-information
  •  

La publication et le développement de l'info, le 29 mars, sur le blog de Georges Malbrunot, le "M. Figaro" du drame syrien, a valeur de confirmation officielle : rien ne va plus entre Alain Juppé d'une part, notre ambassadeur à Damas Eric Chevalier, et d'autres diplomates du Quai d'Orsay, d'autre part. Malbrunot s'appuie sur le récit et l'analyse d'un membre de notre corps diplomatique, désigné sous les initiales "HdN" et censé s'intéresser de près à la crise syrienne. L'autisme diplomatique de [...]



Malbrunot : Juppé contre Chevalier (et les réalités syriennes)

Par Louis Denghien,



C'est ce qui se murmure assez haut au Quai d'Orsay : Juppé, (ici avec Ghalioun à Paris en novembre dernier) a misé sur le mauvais cheval (CNS) en Syrie, ce contre l'avis de notre ambassadeur à Damas

C'est ce qui se murmure assez haut au Quai d'Orsay : Juppé, (ici avec Ghalioun à Paris en novembre dernier) a misé sur le mauvais cheval (CNS) en Syrie, ce contre l'avis de notre ambassadeur à Damas

La publication et le développement de l’info, le 29 mars, sur le blog de Georges Malbrunot, le « M. Figaro » du drame syrien, a valeur de confirmation officielle : rien ne va plus entre Alain Juppé d’une part, notre ambassadeur à Damas Eric Chevalier, et d’autres diplomates du Quai d’Orsay, d’autre part. Malbrunot s’appuie sur le récit et l’analyse d’un membre de notre corps diplomatique, désigné sous les initiales « HdN » et censé s’intéresser de près à la crise syrienne.

L’autisme diplomatique de M. Juppé

HdN livre donc sa « lecture des événéments » qui, euphémise ou ironise Malbrunot, « ne correspond pas tout à fait à la version officielle du Quai d’Orsay« . La critique de HdN s’articule sur les points suivants :

« La diplomatie française a sous estimé le régime syrien parce qu’on a bien voulu le sous estimer«  : « on« , c’est bien évidemment Alain Juppé. Qui pourtant, assure notre diplomate anonyme, avait été parfaitement informé des réalités de terrain et des rapports de force par Eric Chevalier, « qui a clairement averti Paris que la crise allait être longue« . Les diplomates français connaissent très bien le régime depuis trente ans qu’ils le pratiquent, notre pays passant successivement de l’animosité à l’amitié avec Damas. Et si Paris est passé brutalement d’une lune de miel avec Bachar à son excommunication, à la faveur de l’éclatement des troubles, l’année dernière, c’est clairement, dit HdN, que la direction française (Sarkozy/Juppé) a été extrêmement déçue de n’avoir pas été écoutée par le président syrien : précisons à ce stade, ce que ne fait pas Malbrunot, que la déception français vient du fait que Bachar a refusé de s’éloigner de l’Iran et du Hezbollah.

« Le Conseil national syrien (CNS) est en perte de vitesse sur le terrain. Nous avons soutenu un cheval perdant« . Et là encore, insiste HdN, « ce n’est pas faute pourtant d’avoir lancé des mises en garde » (à Juppé). Là, le diplomate dit ce qu’Infosyrie écrit : « La perception des Syriens de l’intérieur est très négative vis-à-vis du CNS. Ils sont nombreux à estimer que ses dirigeants ne le représentent plus ». Quant à nous, Infosyrie, nous estimons que la grande majorité des Syriens ne s’est jamais sentie représentée par les exilés professionnels d’Antalya et d’Istambul.  Le diplomate avance que même les opposants de Bab Amr, les membres des CLC (comités locaux de coordination, opposition radicale intérieure) sont remontés aujourd’hui contre le CNS qu’ils accusent d’avoir récupéré leur résistance.

HdN pointe aussi l’opposition systématique du CNS à toutes les initiatives lancées pour tenter d’arriver à un apaisement, de la mission d’observation arabe en décembre au plan Annan aujourd’hui. C’est vrai, mais il ne faut pas oublier que c’est la Ligue arabe elle même qui a saboté la mission de ses observateurs, sous pression euro-américaine. HdN vise plus juste quand il dénonce les réactions du CNS après les attentats de Damas et d’Alep, qui les a attribué stupidement au pouvoir juste pour se faire démentir par ses appuis américains.

Bref, les gens du CNS se sont peu à peu déconnectés de la réalité du terrain dit l’homme du Quai qui ajoute, à destination de son ministre de tutelle sans doute : « Nous devrions en prendre conscience« . Et en tirer les conséquences…

-Par ailleurs, HdN souligne, comme s’il écrivait là encore pour le site Infosyrie, que le gouvernement français a complètement « sous estimé » l’importance de la « majorité silencieuse » en Syrie. Qui, estime-t-il, n’aime pas le régime mais n’est pas convaincue par les déclarations et agissements de l’opposition exilée radicale. Nous ne pouvons quant à nous sonder les reins et les coeurs des Syriens, mais nous pensons que Bachar jouit d’une popularité supérieure à celle de son régime, et que celle-ci a encore été accrue par sa résistance à l’ingérence et à l’arrogance de ses ennemis, par les réformes importantes qu’il a promulguées et aussi par la violence des groupes armés qui ont joué les repoussoirs.

Malbrunot recueille encore l’avis de son correspondant anonyme sur les récents développements autour du plan Annan : celui-ci estime que l’émissaire de l’ONU a bien joué – lourd sous-entendu : bien mieux que Juppé – s’efforçant de ne pas braquer Bachar par un ton et des exigences comminatoires, lui laissant le temps de réagir, et rompant ainsi avec les anathèmes et ultimatums de la direction qatarie de la Ligue arabe.

Et pour finir, HdN en revient à la France, enfin à l’équipe Sarkozy/Juppé, prisonnière de son radicalisme anti-Bachar : « Nous avons adopté une position tellement radicale dès le début que nous ne pouvons plus en changer. Nous sommes condamnés à camper sur la ligne jusqu’au-boutiste du CNS : c’est-à-dire pas de discussion avec Bachar« .

Eh bien si c’est cela, que périsse Juppé avec les fantoches d’Istambul : la France et la Syrie lui survivront certainement.

 



Vous pouvez suivre les réponses à cet articles avec le flux RSS.
Vous pouvez répondre, ou faire un lien depuis votre site.

34 commentaires à “Malbrunot : Juppé contre Chevalier (et les réalités syriennes)”

  1. l'ingenue dit :

    Treas belle conclusion merçi InfoSyrie

  2. sowhat dit :

    « Nous sommes condamnés à camper sur la ligne jusqu’au-boutiste du CNS  »

    eh oui c’est l’engrenage fatal qui ne conduira qu’à la déconfiture la plus ignominieuse pour les uns et (tous) les autres. Ce qu’on est en train de découvrir dans les médias sur les agissements des bandes qui se revendiquent de l’ASL à travers le pays est en train de discréditer Juppé et la diplomatie française qui sous sa direction s’est muée en sponsor des terroristes. Sur le terrain, les bandes armées sont « condamnées » quant à elles à reproduire les mêmes erreurs et les autorités le savent très bien …

  3. Chamaco dit :

    Outre les déclarations de HdN, un fait est remarquable :
    c’est la publication en elle-même et pas n’importe où !

    On peut penser qu’il devenait délicat, voire impossible, de continuer à camoufler ce genre d’information qui circule depuis un certain temps dans quelques milieux.
    Que le Figaro (ou l’une de ses annexes connue pour son objectivité défaillante) fasse paraître cette « confession » témoigne non d’une prise de conscience mais d’un besoin de se doter d’un certificat de dédouanement qui servira le moment venu à prouver que certes « on citait sans arrêt l’Osdh mais on savait aussi ne pas être dupe »…
    On a lu des histoires de résistance de dernière heure qui s’avéraient atteindre ce niveau de naïveté.

    • betehem dit :

      Bien d’accord. Et je pense que notre gouvernement sera habile à se défausser de toute responsabilité, mauvais jugement, erreur et collaboration meurtrière avec des terroristes.
      Je ne sais pas quel événement pourra être considéré par les syriens comme la « victoire » et méritant enfin une fête. Car tout sera brouillé. Il n’y aura jamais officiellement de vainqueur et de vaincus, à mon avis.
      Mais ce qui compte, c’est la réalité et la sauvegarde de la Syrie. Et les nombreuses prises de consciences. Et aussi les nombreuses avancées du gouvernement.
      A part les BRICS, personne ne parle encore ouvertement de l’hypocrisie et méchanceté des embargos et contraintes économiques infligées au pays, et avant tout à ses citoyens. Les manques divers qu’ils subissent sont le résultat direct de ces décisions pour tuer la Syrie. Mais le pays saura à qui il peut se fier pour réparer les dégâts et faire redémarer son économie. Ca m’étonnerait que la France arrive jamais à signer un contrat avec la Syrie. Or, qu’est-ce qui compte ? Les sous. Qu’est-ce qui fait mal ? Etre frappé au portefeuille. Pour les Grands surtout. Les petits, ces Grands dans l’immoralité absolue s’en fichent.
      J’espère que de nombreux accords commerciaux vont changer avec de nombreux pays. Ca ne me fait pas peur pour la France : de toute façon ces contrats juteux n’ont jamais profité au peuple français.

  4. Charles dit :

    Et puisque nous en sommes au chapitre de la persévérance dans l’aveuglement, parlons encore un peu de Michel Kilo qui, il y a une semaine, a publié une lettre ouverte à Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah libanais (texte original en arabe http://www.assafir.com/Article.aspx?EditionId=2109&articleId=2494&ChannelId=50309&Author=%D9%85%D9%8A%D8%B4%D9%8A%D9%84%20%D9%83%D9%8A%D9%84%D9%88&Page=1#Comments et traduction en espagnol http://www.rebelion.org/noticia.php?id=147196). Elle est intitulée : « Si le conflit se prolonge, nous perdons tous ». Le 24 mars, c’était déjà plus de trois semaines après la défaite de l’émirat mercenaire de Bab Amr et l’élection de Vladimir Poutine ; Bachar al-Assad était redevenu l’interlocuteur obligé de l’ONU, il avait annoncé (le 13) les élections législatives pour le 7 mai ; il y avait eu (le 15) les manifestations monstres contre l’opposition mercenaire armée par l’OTAN-CCG, et celle-ci, ayant perdu tout territoire, en était déjà réduite à faire des attentats et à se planquer… bref, le conflit n’était plus dans une phase d’incertitude, Bachar al-Assad avait décidément pris l’avantage militaire sur le terrain et par suite obtenu un soutien diplomatique renforcé de la Russie et de la Chine. Mais Michel Kilo ignorait tout cela. Tout en constatant que le « mouvement » a été incapable de vaincre le régime il affirme le 24 mars : « Aujourd’hui, il paraît clair que l’éventualité d’une victoire du régime s’efface de plus en plus, et l’arrivée des affrontements dans la capitale (Damas) nous indique à quel point d’exténuation est parvenu le régime ». Michel Kilo fait ici référence aux attentats du 17 mars à Damas, mais au lieu d’y voir « la contrepartie malheureuse de la défaite militaire des bandes armées » (Louis Denghien, http://www.infosyrie.fr/actualite/attentat-a-damas-la-guerre-de-repli-des-radicaux/), il y discerne au contraire une extension de « la rébellion » et une exténuation du régime ». Michel Kilo ne change pas de disque ; rappelons que le 17 janvier (http://www.lefigaro.fr/international/2012/01/17/01003-20120117ARTFIG00640-kiloc-est-a-la-societe-civile-de-renverser-assad.php), il affirmait que « Bachar el-Assad est un homme désespéré » (il devinait cela dans les discours du président syrien), et il ajoutait : « À Homs, le cœur de la rébellion, il n’y a aucun islamiste dans le comité qui dirige la révolution ». Toujours dans la série « je me contrefiche des faits et j’interprète tout à l’envers », Michel Kilo se demande, dans sa lettre du 24 mars : « Que fera [le régime syrien] pour refermer l’abîme qui le sépare de ses citoyens ? », ignorant, comme l’OSDH, le référendum du 26 février, les manifestations de soutien à Bachar al-Assad du 15 mars, et celles qui ont lieu chaque semaine. On se demande se qui pourrait réduire la distance astronomique entre la réalité syrienne et (l’idée que s’en fait) Michel Kilo.
    Il demande à Hassan Nasrallah de prendre une initiative pour arrêter la violence en Syrie, pour mettre fin à (ce qu’il voudrait être) une situation d’équilibre entre deux camps incapables de se vaincre, risquant de déboucher sur une guerre civile. Il prie Hassan Nasrallah d’adopter un plan pour sauver les Syriens et les Syriennes, l’unité de leur société et de leur État. Cependant, l’armée syrienne (nationale régulière) est en train d’anéantir les attaquants, de mettre fin à leurs violences par sa victoire. C’est bête, mais c’est encore la plus simple manière de terminer une guerre : que l’un des deux camps vainque l’autre. Il est vrai qu’on apprécie cette solution surtout quand on n’est pas du côté des vaincus, qu’on a aucune sympathie pour eux — ce qui n’est pas le cas de M. K.

    • l'étrangère dit :

      @Charles

      Malheureusement, Michel Kilo n’est pas le seul à ne pas s’avouer vaincu par les « siens »… Voici une réponse à sa lettre adressée à Monsieur Nasrallah… elle vous permettra de poursuivre votre analyse et, éventuellement, de nous la faire partager. Merci.

      Lettre de Michel à Sayyed Hassan Nasrallah .. Appel ou piège?
      http://www.alintiqad.com/essaydetails.php?eid=55771&cid=55
      رسالة الاستاذ ميشيل كيلو الى سماحة السيد حسن نصرالله .. مناشدة أم فخ ؟

      • Charles dit :

        Merci l’étrangère, pour ce lien dont pourront profiter d’autres que moi. J’aurais bien aimé lire cette réplique, mais je ne sais pas l’arabe (et j’espère ne pas avoir pas laissé croire le contraire).
        J’ai lu la lettre de Michel Kilo dans la traduction en espagnol publiée sur le site Rebelion. De là, j’ai traduit ou résumé quelques passages en français, et donné mon avis. Il pourrait m’arriver de refaire ce genre de choses : au cas où ces traductions successives aboutiraient à des contresens, je remercie d’avance celles et ceux qui savent l’arabe de rectifier.

        • l'étrangère dit :

          @ Charles
          Excusez-moi… conséquence d’une lecture en diagonale vu le nombre de commentaires ! Voici la conclusion traduite de ce lien… Le reste ne contredit pas votre analyse. Merci.

          Lettre de Michel à Sayyed Hassan Nasrallah .. Appel ou piège?
          http://www.alintiqad.com/essaydetails.php?eid=55771&cid=55
          رسالة الاستاذ ميشيل كيلو الى سماحة السيد حسن نصرالله .. مناشدة أم فخ ؟

          Par Samar Mohamed Salman

          M. Michel Kilo ne nous a pas suffisamment expliqué comment éviter la confusion et les interprétations tendancieuses consécutives aux attaques de l’énorme machine médiatique dirigée par les agents d’Israël et des USA contre la région…

          Avec tout notre respect pour la personne de M. Michel Kilo en tant que combattant de longue date et de grande culture… et avec l’assurance que nous ne nous souhaitons pas entrer dans une logique de procès d’intention, de doute, ou de suspicion ; nous n’avons pas pu nous empêcher de penser que cette lettre est piégée par une intention délibérée d’embarrasser M. Nasrallah et une réponse hypocrite à son récent discours, par lequel il a défini et renouvelé les constantes concernant la crise syrienne avec sa sincérité habituelle et un brio incroyable… Ces constantes invariables qui ne cherchent que le salut de la Syrie en tant qu’État, gouvernement, et peuple victorieux contre l’extraordinaire complot du siècle cherchant à morceler la nation arabe en petits états rivaux, sur des bases sectaires et ethniques, qui nous ramèneraient à l’époque des rois de communautés ; ce à quoi l’on ne pourrait parvenir que par la chute de la Grenade de l’époque moderne… la porte du nationalisme arabe et son dernier bastion : la Syrie…

          Ces constantes sont celles adoptées par le Sayyed Nasrallah qui travaille dur pour les conserver et non pas pour aboutir à « la victoire du régime syrien contre le peuple » comme le prétend M. Michel Kilo, dans le développement de sa lettre, suggérant que la position de son éminence revient à cette hypothèse; même s’il a essayé de sur-broder cette hypocrisie d’expressions aimables du style : « Je sais que vous pariez sur les États, les peuples et les sociétés, non sur les régimes et les individus ».

          M. Michel Kilo aurait mieux fait d’adresser son appel à ses collègues de l’opposition qui se disputent les butins et se sont gargarisés du sang des syriens jusqu’à l’ivresse … et aussi, aux décideurs des pays du pétrole, de la dépravation morale, de la servilité, de la trahison… Il aurait peut-être touché ce qui leur reste de conscience.

    • fatima dit :

      Charles,
      Merci de votre analyse et de votre constat.
      Je me permets d’ajouter que un partie de l’opposition dite de l' »intérieure » ne veut plus voir la réalité en face. Cela est dû à : 1- soit qu’elle ne veut pas admettre que le seul interlocuteur est le Président ; 2-soit elle reçoit des menaces des gangs armés et de l’opposition de l’extérieure ou des pressions des pays occidentaux (dont la France). Et dans ce cas, elle n’ose plus dire la vérité ou dire tout simplement ce qu’elle pense ou même faire un pas vers le dialogue national.
      C’est mon point de vue. merci

      • l'étrangère dit :

        @ Fatima
        Soit encore, parce qu’elle sait qu’elle sera désapprouvée par les « urnes » lors des prochaines élections dont certains souhaitent l’ajournement, mais pas toujours dans le seul but d’organiser leur visibilité, comme ils le prétendent. [Ajournement éventuellement, mais pas nécessairement légitime dans les « circonstances actuelles »…]

      • Charles dit :

        Fatima, je ne sais s’il y a eu un moment où cette opposition a vu la réalité en face ou a osé dire la vérité ; j’en doute, mais je manque d’information. J’ai laissé, à la suite de l’article reprenant le reportage du « Siepgel », un commentaire concernant des déclarations faites par Haytham al-Manna, il y a un mois, alors qu’il y avait la guerre à Homs, et qui montrent que cette « opposition » fermait les yeux sur les tueurs et/ou mentait pour les couvrir.

  5. amir dit :

    je crois que le but est très très machiavélique:

    1- installer un pouvoir extrémiste.
    2- laisser faire l’épuration ethnique contre les minorités (Chrétiens, alaouittes,…)
    3- encourager les chrétiens a fuir et venir s’installer en Europe.
    4- fermer l’oeil et laisser des extrémistes faire quelque opérations en France (ça commence…).
    5- voter des lois pour expulser la plus part des musulmans de France pour faire venir les chrétiens des pays du printemps arabe.
    6- le plus important, justifier l’existence d’un état juif par l’existence des états islamistes a ses frontières

    Et voila, le tour est joué;
    merci le nouvel ordre mondial.

    • mécréante dit :

      je vois ça exactement comme vous..
      cher prince 😉

      • fatima dit :

        Oui, Amir, vous n’avez pas tort.
        Mais, cela veut dire que l’opposition syrienne facilite et participe à l’exécution de ce plan en refusant toujours le dialogue , en niant la présence des gangs armés et des extrémistes, et fermant les yeux sur les atrocités commises contre les chrétiens et les alaouites.
        cela veut dire que l’opposition de l’extérieure et une partie de l’intérieure sont complices..

    • Kegan dit :

      Pas mal vu; d’où est ce que ça sort ça Amir?
      Analyse personnelle ou lien ?

      • amir dit :

        C’est une analyse personnelle, et des observations.
        Il y’a des choses qui ne peuvent être justifier que par ce plan,
        je vous laisse le soin de les découvrir.
        En plus çà arrange tout le mondes, sauf les syriens
        (les islamistes, les occidentaux, les israéliens, et surtout les monarques de golf).

        • Byblos dit :

          Expliqué en long et en large depuis des années et des années par les Israéliens eux-mêmes. Lire la colonne de droite sur le lien suivant : http://www.entrefilets.com/destabilisation_syrienne.htm

          Repris mot à mot par G.W.B. et les amères loques avec leur projet de refonte du Grand Moyen Orient. Ce sont des plans archi-connus qu’on s’évertue à recouvrir d’un voile de pudeur ou… d’hypocrisie.

    • betehem dit :

      Le 1. est raté, et à mon avis, n’est plus à la mode depuis qu’on « chasse » les islamistes dans notre beau pays de France, comme des bêtes
      Le 2. a été nettement tenté aussi. Mais les Syriens n’en veulent pas et ont bien raison. Et d’autres peuples ont bien compris ce que cela pouvait signifier et se méfient lourdement désormais.
      Le 3. A été largement dénoncé par les dignitaires religieux chrétiens occidentaux et orientaux. Car rapatrier les chrétiens a été tenté pour d’autres pays que la Syrie aussi, comme vous le dites au point 5. (Bonjour les guerres de religion !)
      Le 4. est un point que je ne comprends pas du tout. Pourquoi le gouvernement français a-t-il fermé les yeux sur les extrémistes de son propre territoire ? Pour les faire mettre en oeuvre à un moment opportun pour lui ? Ce serait en effet tout à fait machiavélique, comme manipulation, et des petites têtes extrémistes, et des français trop naïfs.
      Le 5. va dans le même sens vers une nouvelle guerre de religions. Expulsons, rapatrions, bref, séparons nous nettement. Nous aurons tous un ennemi commun clair et visible, ce qui unit toujours les peuples, non ? Qui n’a pas peur de l’ « autre » différent, inconnu ? Hitler l’avait bien compris. Mais il y a de fortes résistances que le gouvernement ne pourra pas négliger. La mixité est entrée dans les moeurs et beaucoup de personnes estiment que c’est une richesse, richesse qu’offre la laïcité
      Le 6. Les juifs. Personnellement, je comprends bien les positions arabes. Le gouvernement Israélien ne respecte rien, ni la propriété d’autrui, ni la vie des « autres » ni les accords internationaux. Heureusement, tous les israéliens ne sont pas de l’avis de leur gouvernement. Mais ce sont là des opinions qui n’ont pas droit de cité. Dans cette démocratie là aussi, la censure existe lourdement.
      Ceci dit, lisant récemment les occupations par des israéliens de sources d’eau palestiniennes auxquelles ils n’ont absolument aucun droit, je ne comprends pas pourquoi les palestiniens n’en font pas une énorme histoire, un gigantesque scandale, des reportages, des vidéo sur les réseaux sociaux … Je pense qu’il ne faut pas attaquer Israël parce que c’est Israël, beaucoup d’occidentaux plus ou moins complexés ne comprennent pas ça. Mais parce il faut préciser que ses faits et gestes sont parfaitement illégaux. Et c’est ça qu’il faut attaquer, pas Israël proprement dit. Les Syriens et d’autres connaissent le poids des guerres via les medias. Il faut y aller carrément. La Palestine a des partisans aussi hors des pays arabes.

      Tout ça, c’est mon opinion.
      Si je peux aider, je le ferai.

      Je pense que toutes ces manipulations désignent un responsable qui est en plus et incontestablement coupable (vous vous souvenez « je suis responsable mais pas coupable ») : le profit. Et les profiteurs. Ces profiteurs ne sont pas des peuples, mais des personnes précises.

      Une parenthèse sur la séparation des ethnies et des religions. Pour moi et beaucoup, c’est une vaste rigolade dont il faudrait reparler largement. Qui donc est 100 % français ? Disons par les grands parents au moins. Il y a eu pas mal d’articles là dessus voici quelques années. Personnellement, sur environ 200 personnes que je connais, un seul était 100 % breton. Tous les autres étaient issus de mélanges.
      Née en Belgique, ça me fait encore plus rigoler que les blagues belges. Mon sang est tellement mélangé ! Et dans ma grande fratrie, il y a des noirs, des mélanges, des asiatiques-africain, et même une belle-soeur flamande, c’est le comble ! Vous imaginez ?! Une flamande ! Jusqu’où ira-t-on ?
      C’était histoire de rire

      • betehem dit :

        J’ai écris une bêtise. J’ai fréquenté des français remontant à au moins deux générations. Mais je ne connais qu’un seul couple de franco français. Ca n’a bien sûr aucune valeur scientifique.
        A part ça, vous avez vu l’article de Mme Levesque sur mondialisation ca à propos de ce qui se dit sur Mme Al Assad ? Illustré de très jolies photos !
        On se plaint du manque de pluie actuellement en France (et ailleurs) mais il pleut des coup bas, encore toujours.

        • MS dit :

          Désolé mon commentaire est parti avant la fin et je le refais ici …

          J’ai tout compris sauf qu’un wallon ait une belle-soeur flamande

          Sérieusement, même si ce n’est pas tout à fait le sujet: je partage globalement tes points de vue avec des réserves mais je voudrais signaler une en particulier:

          En effet, personnellement je considère que l’existence même d’Israël est illégale! Mon point de vue n’est pas juridique dans le sens reconnaissance internationale par l’ONU ou autre. Justement, je considère que le « machin » fait plein de choses illégales. Mon point de vue est basé sur le fait que l’établissement de cet état s’est fait au détriment d’un peuple en le chassant de sa terre profitant d’un appui colonial et dans un contexte historique particulier. Evidemment, la légitimité proclamée grâce à la notion du « droit historique du peuple juif » est ridicule mais je ne vais pas la discuter maintenant. je termine en ajoutant trois points majeurs à mon sens:
          – Evidemment, à ne pas confondre quelque soit la justification « juif » et sioniste »
          – La solution longtemps préconisée par l’OLP et à laquelle je crois toujours en ce qui me concerne est la destruction de l’état d’Israël mais pour établir à la place un état laïc pour arabes et juifs « israëliens » et donc la fin du projet sioniste criminel
          – L’une des clés de ce qui passe en Syrie et dans la région est justement de rendre impossible cette solution et de légitimer l’état d’Israêl dans un nouveau contexte régional

  6. CHEVALLIER dit :

    Eric Chevallier prend deux L

  7. Mohamed Ouadi dit :

    Les sanctions sont au maximum, et des mécanismes de leur respect par les banques libanaises !
    Le « Pas à Pas / Petit à petit » pour contourner l’obstacle russe : pari sur l’échec du plan d’Annan et l’ouverture du champ au mouvement populaire !
    Assafir / Mohammad Ballout / 30 mars 2012

    La diplomatie occidentale a pris note que la demande de retrait du président Bachar Al Assad n’est plus à l’ordre du jour arabe. Du moins, elle n’est plus posée comme prélude à la solution, mais comme sortie logique qui s’impose à la fin de négociations complexes visant l’organisation de la période transitoire. Les occidentaux accueillent le recul du rôle de l’équipe qataro-saoudienne à la ligue arabe, et l’abandon par la déclaration arabe de la démission du président Al Assad en rappelant, comme a fait un diplomate occidental à Paris, que l’essence de la position à l’encontre du régime syrien n’a pas changé si le sommet décide de respecter son initiative adoptée lors de la réunion du Caire, le 22 février dernier.
    La source occidentale a indiqué que l’initiative prévoit la délégation, par le président syrien, de ses pouvoirs à son adjoint pour négocier avec l’opposition. La seule différence avec l’étape d’avant la présidence irakienne du sommet, est que rien n’empêche de faire preuve de souplesse, mais la position est la même, et qu’il n’y a pas de légitimité pour l’équipe au pouvoir en Syrie, qui doit se retirer. Dans le cadre des préparatifs à la conférence des « amis de la Syrie » à Istanbul, une source occidentale a dit qu’il y’a des mécanismes pour s’assurer que les banques libanaises respectent les sanctions imposées au régime syrien, après la visite d’un émissaire américain à Beyrouth, pour faire pression sur le gouvernement libanais et pousser les banques libanaises à respecter les mesures américaines, européennes et arabes contre la Syrie.
    Le ministre français des affaires étrangères, Alain Juppé, a exprimé devant ses visiteurs que les arabes n’appliquent pas avec fermeté et vigueur les sanctions contre la Syrie. La conférence d’Istanbul se dirige vers une trêve dans le flux des sanctions contre le régime syrien. La source occidentale a dit que la conférence des « amis de la Syrie » n’adoptera pas de sanctions nouvelles contre le régime syrien, « nous sommes au plafond des sanctions possibles ». Le responsable occidental a conseillé qu’il vaut mieux appliquer les mesures prises comme il faut. Les pays occidentaux les appliquent fermement, mais les autres pays ne s’y engagent pas de la façon voulue. Il a ajouté que « les pays européens comptent affecter des experts, aux pays arabes, pour leur apprendre l’ingénierie de l’application des sanctions. Le Liban, l’Irak et la Jordanie avaient déclaré qu’ils ne vont pas appliquer, systématiquement, les sanctions en raison des dommages économiques importants qui vont en découler pour ces pays et la spécificité de leurs relations avec la Syrie.
    Un diplomate occidental nie qu’il va y avoir de rupture avec la revendication qui prévalait avant l’étape de la bataille de Bab Amr, et en tête la demande du retrait immédiat et le refus de toute négociation, à part l’organisation de la démission de Bachar Al Assad.
    Après avoir échoué à réaliser l’unité de l’opposition en la fédérant dans le conseil national, et s’être heurté au mur du veto russo-chinois, et après l’échec de la coalition franco-qatari-saoudienne, il était indispensable de s’adapter à l’obstacle russe et le contourner par la politique des « petits pas ». Et, la rupture n’est pas la fin du combat, mais une étape parmi tant d’autres, comme le fait nécessiter la solidité du régime et de ses appareils militaires et sécuritaires.
    La source occidentale a déclaré que : « nous voyons clairement qu’aucune des deux parties, le régime et l’opposition, n’est capable de triompher sur l’autre. Le régime ne peut enterrer l’opposition, mais, il la contient toujours ». La politique des « petits pas » a commencé par l’acceptation d’une déclaration présidentielle floue, au conseil de sécurité qui n’équivaut, en importance, à aucune de ses résolutions contraignantes. Puis un autre « pas » a réalisé un consensus suffisant pour lancer la mission de Kofi Annan, avec le soutien russe, tandis que le CNS continue à faire du sur–place à la recherche de l’unification des parties de l’opposition.
    Les efforts des diplomates français, turcs et qataris, ont réussi dans les coulisses de la « conférence d’Istanbul » à sauver le CNS de lui-même et à l’approvisionner avec un document politique qui laisse le débat ouvert sur l’avenir de la Syrie de la période d’après Al Assad. Un comité piloté par Tayyar Najati se charge de la restructuration du conseil objet de vives critiques et d’accusations de tentatives d’imposer son opinion sur tous les autres. Le comité réglemente aussi la présence des islamistes dans ses instances. Le conseil a perdu les Kurdes qui ont vu dans la non – reconnaissance de leurs droits « nationaux », dans le document de l’opposition, la main de leur adversaire historique, la Turquie, et son hégémonie sur les orientations du conseil.
    Une source occidentale, dans le cadre de l’évaluation de la dernière conférence de l’opposition à Istanbul, et pour minimiser la responsabilité des participants dans l’échec auquel ils sont arrivés, a dit que « le régime syrien assume la responsabilité de la situation actuelle de la société civile et de ses élites », pendant 40 ans la société civile a été exposée à la marginalisation et à l’oppression systématique par le parti Baath au pouvoir. Le printemps de Damas a créé une impression de reconnaissance de nouveaux visages et de restauration de la société civile. Mais, les limites sont très vite apparues. Puisque ces visages ne forment pas un paysage politique complet et cohérent. Nous sommes devant des individus et non des partis « prêts », et certains sont handicapants, mais il n’y a pas d’alternative à les « réunir ». A travers les tentatives d’unification, nous sommes convaincus qu’il est préférable d’avoir un consensus sur un document rassembleur. Et c’est plus facile que de se mettre d’accord sur une direction et une organisation du conseil, parce que tout le monde veut lutter pour devenir le successeur à la place du successeur ».
    La source occidentale a dit qu’il est prématuré d’obtenir une reconnaissance consensuelle du CNS en tant que représentant des syriens, et qu’il n’y aura pas de reproduction du miracle du consensus sur le « Conseil National Libyen », survenu parce que personne n’a contesté la légitimité et l’exclusivité de sa représentativité des libyens, à part Kadhafi ». La source occidentale a ajouté que la conférence d’Istanbul n’ira pas plus loin que n’est allé la « conférence de Tunis » dans la reconnaissance limitée du conseil national en tant que représentant d’une partie de l’opposition et non de toute l’opposition. Alors que le pari va au projet politique et au document issu d’Istanbul, pour réunir autour une organisation capable de représenter les syriens.
    Le conseil a également perdu des personnalités-clés de l’opposition, tel que Haytham Al Maleh qui soutient et anime l’activité militaire, et par sa précipitation à appeler à l’intervention militaire dont aucun des éléments ou des instruments ne s’est concrétisé à aucun moment du combat avec le régime, le conseil s’est privé de s’attirer des ailes de l’opposition, telle que la plate-forme démocratique de Michel Kilo, ou la coordination nationale, qui considère la solution yéménite et la dynamisation du mouvement pacifique comme son pari principal. Et, il ne semble pas que le Conseil National fondé principalement sur une coalition de ce qui reste de la « déclaration de Damas » et les « frères musulmans », est capable d’imposer une unité d’intégration, surtout en l’absence de la dynamique des victoires politiques et militaires, et l’échec du processus d’armement et de militarisation, cette dynamique rend n’importe quel mouvement politique un mobile spontané et un pôle d’attraction pour les autres ailes de l’opposition.
    Une source américaine qui suit le dossier syrien a dit que : « nous nous sommes trompés sur l’évaluation de la capacité du régime à résister à la protestation populaire, de même une majorité syrienne a observé le silence dans le conflit en cours, et n’est pas rassurée par le programme de l’opposition, et particulièrement au sein des minorités. Et cet obstacle est en cours de traitement par l’encouragement du conseil à inclure davantage d’Alaouites au bureau exécutif, après l’annexion de Taoufiq Dunia, qui est membre du mouvement « renouveau baathiste démocratique dissident ». Pour priver le régime du soutien des minorités chrétiennes et de l’église, une source occidentale à Paris a dit que, dans le cadre des préparatifs à la conférence des « amis de la Syrie », qui se tiendra le 1er avril prochain à Istanbul, une invitation à la participation a été adressée au Vatican. La source a précisé que le Vatican n’a pas encore répondu à l’invitation mais, sa participation symbolique va adresser un message fort au-delà des chrétiens qui ont le droit d’exprimer leurs craintes légitimes et raisonnables à l’endroit de la montée de l’islam politique au pouvoir.
    Le pari occidental se focalise aujourd’hui sur le plan Annan, pour reprendre l’initiative sur le terrain et briser l’opposition russe et l’attirer, progressivement, à un consensus occidental obligeant, dans le cadre d’un projet de résolution, à adopter par le conseil de sécurité. Les deux positions française et américaine achoppent à ce sujet, puisque les américains parient sur le régime lui-même pour les aider à entourer la corde autour de son cou. Les américains comptent beaucoup sur leur pari double, en termes d’échec ou de réussite. La source américaine dit que : « l’avortement par le régime syrien de la mission Annan n’est qu’une question de temps, pas plus, et nous attendons de voir Annan revenir les mains vides, prochainement, au conseil de sécurité pour annoncer son échec, et ouvrir ainsi la porte devant la préparation de l’adoption d’une résolution contre lui (le régime), que les russes ne pourront rejeter après le revirement de Damas sur l’occasion du plan Annan soutenus par eux ». Et, si les syriens acceptent le plan, cela constituera un grand et un réel pari, puisque cela sera l’occasion devant le mouvement populaire pour reprendre son dynamisme, ne serait ce que partiellement, parce qu’il y’a parmi les six points le droit de manifester librement, ce qui va aboutir à la transformation de la place des Omeyades en place « d’Attahrir / libération », puis à la chute du pouvoir. Les américains et les français s’accordent pour dire que le fait de ne pas appeler au retrait du président Al Assad dans le plan d’Annan, et le fait de prévaloir le volet humanitaire sur le volet politique, et le dialogue entre l’opposition et le régime, revient à la volonté de laisser une grande large de manœuvre devant Annan pour manœuvrer dans les négociations avec le régime d’Al Assad.
    La source américaine ajoute que personne ne va accepter des négociations dont le titre est le maintien du président Al Assad au pouvoir à Damas, que ce soit l’opposition ou ses sponsors régionaux ou internationaux. La source américaine prévoit que les opérations « militaires » de l’opposition vont s’intensifier dans les villes et que les groupes armés développeront leur guérilla contre l’armée syrienne et ses barrages, qui sont déployés dans les villes syriennes « insurgées », et contre leurs casernes qui comprennent des unités qui n’ont pas participé, jusqu’à présent, aux opérations, pour exhorter les soldats indécis à la dissidence et à la désertion. La source américaine prévoit que les groupes de l’opposition armée intensifieront les opérations d’assassinat des responsables du régime et a ajouté que les grands responsables syriens, militaires et civils, craignent de quitter la Syrie parce que le régime les surveille, et que si le vice-président Farouk Al-Chara est libre de ses mouvements, il aurait quitté Damas.
    Une source occidentale a dit que l’entrée en vigueur du plan d’Annan attend encore des contacts que va entreprendre l’équipe d’Annan avec les autorités syriennes. De même, la date du cessez le feu n’est pas encore arrêtée. On ne s’attend pas à ce que le cessez le feu soit concomitant, et c’est au régime de commencer par arrêter les opérations militaires dans une première étape, en sa qualité de première et principale source de violence, ce qui va entraîner automatiquement un cessez le feu par les autres parties. La source occidentale a parlé d’un mécanisme international de supervision qui sera lancé en même temps que le cessez le feu, et que Kofi Annan examine ce mécanisme et le prépare en coordination avec Ban Ki Moon, le secrétaire général de l’ONU.

    Article publié par le journal libanais Assafir, le 30 mars 2012, et traduit pour Infosyrie, le même jour par Mohamed Ouadi.
    Lien de l’article en arabe :
    http://www.assafir.com/MulhakArticle.aspx?EditionId=2113&MulhakArticleId=327541&MulhakId=3176

    • l'étrangère dit :

      Merci Mohamed avec une « mention particulière » pour votre sélection et votre rapidité d’exécution !

      • Mohamed Ouadi dit :

        Comme vous l’avez très bien dit chère amie, notre mission est de lever l’obstacle de la langue et faire bénéficier les visiteurs d’Infosyrie en articles publiés par des médias arabes.
        Le niveau des échanges et des interventions à Infosyrie est très bon pour ne pas dire excellent, grâce aux efforts conjugués de tous les membres de la communauté infosyriennes, et c’est notre récompense à tous.

  8. mécréante dit :

    Je vous fait partager ce commentaire exquis de touri sur le blog du monde

    touri | 31 mars 2012 9h32 |
    Depuis que Juppé a déclaré en novembre 2011 que « les jours de Bachar al Assad sont comptés », je n´arrête pas de compter; je commence même à manquer de souffle depuis le temps…
    Je me dis maintenant si je ne ferais pas mieux de reprendre mes calculs à zéro et compter cette fois les jours qui restent à Juppé et son mentor.

  9. Cécilia dit :

    Une rat de l’OTAN libyen blessé à Idleb !

    Abou Baker Zenati, blessé à Idleb pendant sa guerre démocratique contre l’armée syrienne, mais soigné en Turquie et ci-dessous le lien où nous le voyons parader fièrement qu’il aille aux diables bleus !

    http://www.youtube.com/watch?v=OP2tdwONHuQ&feature=relmfu

  10. Cécilia dit :

    Article Arabi-Presse dont je fais un résumé à la céciliane

    La Pipe demande aux ennemis de la Syrie qui vont se réunir à Istanbul demain d’armer la soi-disant ASL !

    Pire, il dit que non seulement le CNS présente le peuple syrien (sic), mais que cela est la demande même du peuple syrien !!!!!!!!!!!!!! (sic) souhaitant ainsi que le sommet des ennemis de la Syrie adopte cette demande en mettant bien l’accent sur la nécessité que cette ASL (composée des égorgeurs assoiffés du sang syrien, je le vous signale) possède des armes de qualités (sic) en organisant les livraisons d’armes à destination des rebelles syriens, grâce aux pays voisins (sic) pour pouvoir renverser les données militaires ! Rien que cela, cher Pipe, j’applaudis votre vision géostratégique qui dépasse de loin et CIA et Maussade compris !

    http://www.arabi-press.com/?page=article&id=30238

    Connaissez-vous un autre déconnecté, aussi sot à trois lettres que celui-là ?
    Notre Samuel à côté passe pour Albert Einstein !
    Vive le petit Samuel ! 😉
    A bas la pipe !
    A présent, je comprends pourquoi j’ai toujours détesté la pipe !

    Vive la Rose de Damas, le jasmin de Damas, le printemps de Damas ! la mosquée des Omeyyades de Damas, l’église d’Ananie à Damas, la plus ancienne de Syrie dont je laisse l’image ci-dessous :

    http://album-photo.geo.fr/ap/album/42131/?pos=34

    Vive Damas, capitale de l’honneur arabe sauvée grâce aux Syriens, à l’armée syrienne et au président syrien, Bachar al-Assad !

    Cécilia fièrement syrienne !

  11. Mohamed Ouadi dit :

    CONFLIT EN SYRIE : Que se passe-t-il vraiment à Homs et Kusayr ?
    Témoignage : Dernières nouvelles de Homs et de Kusayr

    par Mère Agnès-Mariam de la Croix
    Mondialisation.ca, Le 31 mars 2012

    A la veille de la Semaine Sainte où nous contemplons l’Agneau de Dieu affreusement traité par le péché du monde qu’Il porte pour nous sauver, je viens vous donner des nouvelles fraîches de notre diocèse.

    Il est de notre devoir de vous informer sur les vrais développements du conflit en Syrie. Nous le faisons afin que l’opinion publique fasse pression pour épargner la population civile syrienne.

    Nouvelles de Qâra

    Plus de 300 familles sunnites de Baba Amro sont réfugiées chez l’habitant et servies par les membres de l’opposition locale. Nous faisons ce que nous pouvons pour les aider. Je suis intervenue personnellement pour la mise en libération de 70 militants incarcérés depuis le passage de l’armée syrienne par notre village. J’ai clamé haut et fort ma désapprobation pour les méthodes employées avec certains prisonniers. On les a tabassés pour leur faire avouer de supposés méfaits liés au terrorisme des bandes armées. Notre tailleur de pierre a ainsi perdu ses fausses dents.

    Nous avons déclaré notre monastère ouvert pour recevoir les réfugiés et les sinistrés. On nous parle d’une centaine d’enfants entre 1 et 10 ans qui ont été retirés des décombres de Baba Amro et dont on n’a pas encore trouvé les parents. Nous essayons de les aider et, peut-être, une fois les papiers établis, nous en recevrons quelques-uns chez nous. Cela dépendra du ministère des affaires sociales. Là aussi vos dons sont les bienvenus.

    Nouvelles de Homs

    A Homs, ville d’un million d’habitants, les deux tiers de la population ont fui les lieux. Plus de 90% des chrétiens ont été forcés de partir, souvent sans avoir le temps de rien emporter.

    Des centaines de familles chrétiennes ont abandonné Homs et sa Province pour se réfugier dans la Vallée des chrétiens, à Damas ou dans sa Province. Vos dons sont bien arrivés et ils ont été distribués. Un grand merci ! Lorsque nous pourrons joindre le curé de Bab Sbah, à Homs, il nous donnera la liste des familles bénéficiaires. Tant que vous pouvez continuez à aider. Vos dons arriveront fidèlement à destination.

    Certaines familles sont retournées pour surveiller leurs biens. L’une d’entre elles raconte cet épisode ubuesque : « Nous ouvrons la porte et, voilà, le salon est rempli de monde. Ils portent nos pyjamas et mangent dans nos assiettes. Interloqués nous les fixons du regard. Gêné, leur leader nous dit « quand vous voulez on vous rendra votre maison ». Mais la réalité s’impose. Il faut les laisser faire et se rendre à l’évidence. Notre maison n’est plus à nous ».

    Pourquoi affirmons-nous que ces gens ont été « forcés » de partir ? Parce que progressivement mais efficacement la branche armée de l’opposition syrienne a opéré ce qu’on peut appeler une « redistribution démographique ». Grâce à des francs-tireurs et à des actes d’agression criminelle ils ont harcelé la population civile non agréée : les minorités alaouites, chrétiennes, chiites et beaucoup de musulmans « modérés » qui n’ont pas désiré participer aux activités dissidentes. Ce n’est pas un génocide massif mais une liquidation à petits feux.

    Depuis août 2011 et plus particulièrement depuis novembre où nous avons vu la situation de nos yeux en visitant Homs et Kusayr, nous avons des informations sûres et prouvées d’actes de barbarisme envers la population civile pour l’obliger à se désister de la vie civique ordinaire et paralyser ainsi les institutions de l’Etat.

    Dès le début de l’année scolaire des sévices répétés ont été enregistrés contre les établissements scolaires : kidnapping du corps enseignant, instituteurs et institutrices, harcèlement des écoliers, incendie des écoles ou leur bombardement. Cela a amené progressivement à la fermeture des écoles puis des universités.

    Les minorités présentes dans des quartiers sous la coupe des bandes armées affiliées à l’opposition syrienne ont été la cible permanente d’exactions : leurs biens ont été pillés, leurs voitures réquisitionnées, beaucoup d’entre eux ont été pris en otage, pour la simple raison d’appartenir à une minorité religieuse et n’ont été relâchés que contre une rançon (ce qui a provoqué le phénomène du contre-kidnapping, avec des négociations de part et d’autres pour la libération des otages en vis-à-vis).

    De même, tous les acteurs de la vie civile ont été une cible préférentielle du terrorisme camouflé en résistance armée : les chauffeurs de taxi, les marchands ambulants, les facteurs et surtout les fonctionnaires de l’administration civile ont été les victimes innocentes des actes qui ont dépassé le simple assassinat pour revêtir les aspects les plus barbares du crime gratuit : personnes égorgées, mutilées, éventrées, dépecées, jetées dans les coins des rues ou dans les poubelles. On n’a pas hésité à tirer sur des enfants à bout portant pour créer la détresse et le désespoir, comme ce fut le cas du petit Sari, neveu de notre tailleur de pierre. Ces actes atroces étaient ensuite exploités médiatiquement pour en imputer la responsabilité aux forces gouvernementales.

    Nous avons surpris ce stratagème par nous-mêmes lors d’une visite à Homs. Ce jour-là nous avons recensé une centaine de cadavres arrivant dans les hôpitaux, victimes de l’acharnement gratuit des bandes armées affiliées à l’opposition.

    En passant par l’avenue de Wadi Sayeh nous avons surpris une voiture calcinée. Un homme venait d’être la cible d’un attentat de la part des bandes armées parce qu’il avait refusé de fermer son magasin. Sa voiture avait été dynamitée et lui a été littéralement « haché en morceaux » et jeté sous la devanture de son magasin. Au moment où nous passions, des passants s’étaient assemblés. Nous avons surpris plusieurs actionnant leurs téléphones portables. Ils filmaient et nous avons entendu l’un d’entre eux enregistrer ces paroles sans doute à l’adresse d’une des chaînes satellitaires : « voici ce qu’endurent les citoyens syriens de la part des escadrons de la mort de Bashar El Assad ». Nous avons photographié cet évènement et nous avons suivi la dépouille du pauvre homme tué jusqu’à l’hôpital.

    1.Vue générale de l’attentat. En haut, un groupe avec un homme en rouge, contemple l’homme assassiné devant son magasin éventré.

    2 . Au lieu de porter secours à la personne assassinée, les badauds la filment comme on le voit clairement sur la photo en faisant croire à Al Jazzirah que c’est l’Etat qui a perpétré le crime.

    3. A l’hôpital Central je pose en prière devant le cadavre du même homme affreusement mutilé.

    Avec la chute de Baba Amro, les combattants et leurs familles se sont faufilés de Nazihin et Ashiri et ont investi les quartiers chrétiens de Warcheh et Salibi. Les maisons des chrétiens ont été réquisitionnées.

    Dans Hamidiyeh et ses environs, jusqu’à Wadi Sayeh et, plus haut, Bustan Diwan, le même scénario se produit : les bandes armées font partir les chrétiens, parfois de force, et pillent leurs maisons puis les utilisent pour installer des familles déplacées sunnites ou pour les utiliser à des fins militaires. On nous raconte que les bandes armées ont troué les cloisons qui séparent les habitations pour pouvoir circuler à travers le quartier sans sortir dans la rue. Des quartiers entiers sont ainsi transformés en blockhaus.

    Dernières nouvelles du 30 mars 2012

    Les quartiers de Bab Sbah, Warcheh et une partie de Hamidiyeh sont vidés de leurs habitants pour les raisons citées plus haut. Des bandes de terroristes islamistes envahissent les lieux et s’introduisent dans les maisons, les pillent puis les brûlent, alléguant que les forces gouvernementales les ont pilonnées. Les terroristes, avant de s’introduire dans les quartiers habités par les minorités confessionnelles les avaient eux-mêmes pilonnés avec des mortiers, des roquettes ou des fusées LAU de fabrication israélienne. Ils s’en prennent à des populations civiles non armées et dans des endroits où n’existe aucune présence des forces régulières.

    Il est faux de dire que la population civile est uniquement prise entre deux feux. La vérité c’est que dans plusieurs endroits les quartiers chrétiens ont été la cible d’un bombardement systématique des bandes armées pour se « venger » du fait que les chrétiens n’étaient pas au rendez-vous de l’opposition. Mais l’eussent-ils été auraient-ils échappé au limogeage confessionnel ? Nous en doutons.

    D’après l’agence catholique Fides, la manœuvre des bandes armées est d’investir les quartiers à majorité chrétienne du vieux Homs pour s’y retrancher. Un grand drame se prépare : les bandes armées ont ceinturé le quartier avec des explosifs menaçant de tout faire sauter si l’armée régulière avance.

    Disons que la confusion règne quant aux véritables tenants et aboutissants de la branche armée de l’opposition. Comme il y a plusieurs factions, indépendantes les unes des autres, leurs exactions ont différentes motivations. Il ne faut pas se hâter de discréditer les témoignages de chrétiens qui ont expérimenté une vraie « persécution » à leur encontre. Ce n’est plus un mystère pour personne que des salafistes sont actifs dans beaucoup d’endroits à Homs en particulier et en Syrie en général. Il est cependant vrai aussi qu’en général les chrétiens ne sont pas sous la coupe d’une persécution systématique et générale car les groupuscules salafistes ne sont pas partout.

    Je suis en train de traduire un article qui donne un éclairage intéressant sur la présence des salafistes en Syrie et au Liban.

    Situation à Kusayr

    Kusayr est un gros bourg des environs de Homs, limitrophe avec le Liban. La situation y est dramatique. Les minorités ont été la cible de terribles exactions. Plusieurs personnes innocentes ont péri, abattues de sang froid. André Arbache, jeune marié de 30 ans a été kidnappé et à ce jour on ne sait rien de lui. Des terroristes arrêtés par les forces de sécurité ont confessé qu’il avait été égorgé d’après le rituel du « Nahhr » : méthode appliquée par Al Qaeda sur les « renégats ».

    La famille chrétienne Kasouha, majoritaire à Kusayr, a perdu plusieurs de ses membres, abattus de sang froid. On parle de contentieux anciens. N’empêche que des chrétiens ont été massacrés après avoir subi pendant des mois les exactions des bandes armées qui, pourtant, ont été présentées au monde comme étant des factions de résistants valeureux cherchant à instaurer la démocratie. En réalité, ces bandes armées ont appliqué la loi de la jungle : soit elles ont cherché à ressusciter les vieux démons des frictions intercommunautaires, soit elles ont, elles aussi comme à Homs, essayé de faire advenir la guerre confessionnelle.

    Plusieurs chrétiens de Kusayr ont été assassinés, parfois dépecés, pour inciter la population à fuir. Comme tout cela ne suffisait pas pour débarrasser Kusayr de ses habitants chrétiens, les terroristes ont pris le parti d’attaquer ouvertement les quartiers des chrétiens. Ils les ont pilonnés avec les mortiers et les roquettes puis les ont investis, jetant dehors leurs habitants et tuant les récalcitrants. Les immeubles des chrétiens ont été systématiques détruits ou brûlés après avoir été pillés.

    Dans les quartiers plus éloignés qui n’ont pas été encore investis par les terroristes et où beaucoup de chrétiens se sont réfugiés chez les leurs, les maisons des chrétiens sont la cible continuelle de mortiers. C’est ainsi que le domicile de notre curé, Père Georges Louis, a été frappé de plein fouet par quatre obus ce qui l’a totalement détruit.

    Il faut rappeler que ces bombardements n’entrent pas dans le cadre d’un échange de tir avec l’armée syrienne mais constituent une agression gratuite sur une population civile non armée.

    Les chrétiens de Kusayr ont entendu les islamistes à maintes reprises affirmer que les comités de coordination locale ont déjà distribué les biens meubles et immeubles des chrétiens aux familles sunnites.

    Quelques exemples percutants d’actes sauvages perpétrés par les bandes armées affiliées à l’opposition :

    Lorsque l’armée régulière a forcé Baba Amro les terroristes ont rassemblé tous leurs otages (alaouites et chrétiens) dans un immeuble de Khalidiyeh qu’ils ont dynamité perpétrant un terrible massacre et l’attribuant aux forces régulières. Même si cet acte a été imputé aux forces régulières, y inclus par la Ligue Arabe, les preuves et les témoignages sont irréfutables : il s’agit d’une manœuvre des bandes armées affiliés à l’opposition.

    La famille Al Amoura, du village de Al Durdâk, dans les alentours de Homs, a été exterminée par les terroristes wahabites. Quarante et une personnes de cette famille ont été égorgées le même jour. Un autre massacre a été perpétré par l’Armée Libre de Syrie en retrait de Baba Amro : elle s’est arrêtée près de Rableh, à la frontière libanaise et a massacré quatorze membres d’une même famille alaouite à Hasibiyeh.

    RETROSPECTIVE

    Voilà une année que je me suis penchée sur la situation en Syrie pour essayer de la comprendre. Par après je me suis rendue par trois fois sur les lieux chauds de notre diocèse et je puis dire que je suis devenue témoin oculaire. En regardant en arrière je vois que je ne me suis pas trompée dans mes pronostics. Avec des journalistes belges nous avons été les premiers au monde à faire état de « bandes armées non identifiées ». Aujourd’hui ces bandes ont été identifiées. Nous pouvons leur donner un nom. Elles sont regroupées sous le titre de l’Armée Libre de la Syrie bien qu’elles soient d’origine salafiste ou wahabite, c’est-à-dire des formations para militaires d’islamistes ultra radicaux.

    Nous remercions toutes les instances qui, durant l’année écoulée, ont sommé le régime syrien, même si souvent c’était à tort et à travers à partir de fausses informations, d’arrêter ses violences envers la population civile. Mais quid des sévices de l’opposition syrienne ? Ou plutôt des factions armées qui se réclament d’elle ? Aujourd’hui le mal est fait. Ce que nous craignions est en train d’arriver : l’exode des chrétiens de Syrie commence. Ils le partagent avec leurs frères et sœurs des autres confessions. Il nous rappelle celui des chrétiens d’Irak. Espérons que la tendance soit enrayée par l’arrêt des hostilités et l’instauration d’un dialogue entre toutes les composantes du peuple syrien.

    Nous sommes tous pour la liberté et la démocratie. Malheureusement les nobles objectifs brandis par l’opposition syrienne ont été phagocytés par l’islamisme. En portant l’opposition aux nues -au début c’était à juste titre- on a cru sans vérification tout ce que disaient le fallacieux Observatoire syrien des droits de l’homme puis les « comités de coordination locale ». Or, au gré des nécessités, ces organismes faisaient plus du trucage que de l’information. Non seulement l’information apportée était unilatérale et partisane mais souvent elle a été tronquée et falsifiée. La réalité n’était plus conforme à leurs déclarations fastidieuses.

    Par ailleurs les évènements m’ont donné raison et, ce qui me console, c’est que la communauté internationale elle-même est en train d’appuyer la thèse d’une perversion de l’opposition syrienne qui est devenue, à l’insu de beaucoup de ses supporters, un paravent pour le sunnisme radical.

    La presse mainstream commence petit à petit à comprendre la réalité du conflit en Syrie en révélant certains de ses côtés trop longtemps occultés : la présence de factions armées dont l’objectif était de créer de toutes pièces un scénario de guerre confessionnelle semblable à celui du Liban. Ceci explique l’acharnement subi pendant des mois par les alaouites de la part des bandes armées. Les chrétiens en ont aussi été victimes mais dans une moindre mesure. L’objectif de ces groupes armés était de pousser les minorités à s’armer pour qu’éclate la guerre confessionnelle. Mais cette réaction n’est jamais venue. A part des cas isolés, les minorités ne se sont pas armées. Elles ont attendu patiemment que les forces de l’ordre viennent les protéger. Elles ont payé ainsi un très lourd tribut de sang en attendant leur délivrance. L’histoire rendra hommage à la maturité du peuple syrien qui, par sa sagesse millénaire, a évité de verser dans le pire alors que tout était à sa disposition pour se venger de « l’autre ». Il faut aussi dire que la majorité des musulmans en Syrie décrient les salafistes et prennent leur distance du wahabisme. Ils disent que tout extrémisme est une déformation et que le salafisme, inspiré du wahabisme, est devenue une hérésie surtout lorsqu’il a recours à l’élimination des « kuffar » ou « renégats », en fait toute personne qui n’accepte pas ses fondamentaux.

    En définitive le monde occidental, tributaire d’une information tendancieuse, se trompe grandement en appliquant à ces groupements hétéroclites islamistes le titre d’Armée Libre de la Syrie. Il faut distinguer les choses pour ne pas favoriser le pire.

    Et quoi dire de plus ? Human Rights Watch a écrit une lettre ouverte au « Conseil National Syrien » pour l’inviter à dénoncer des actes de barbarie à l’encontre de la population civile syrienne et les forces de l’ordre, actes contraires à la Charte des Droits de l’homme et à la Convention de Genève commis par les bandes armées affiliées à l’opposition. L’ambassadeur des Etats-Unis à Damas se lamente sur les violences inacceptables des bandes armées agissant au nom de l’opposition. Les grandes puissances et les médias internationaux parlent ouvertement d’une dérive confessionnelle de certaines branches armées affiliées à l’opposition syrienne dans lesquelles on découvre des factions de Al Qaeda, des Salafistes et des Wahabites. Pax Christi Canada adresse une lettre aux dirigeants de ce monde pour leur demander de ne plus intervenir au Moyen-Orient par les moyens militaires. La France a pour sa part refusé l’entrée de son territoire au Cheikh Qaradawi qui incitait sans cesse sur Al Jazirah arabe pour une guerre confessionnelle. L’affaire Merah à Toulouse contribuera à dessiller les yeux sur les dangers de la chaîne Al Jazzirah dont les locaux dans la tour Montparnasse ont été perquisitionnés par la police française.

    Alors que la communauté internationale cherche à favoriser le dialogue et l’apaisement il est désormais inacceptable que des responsables et des journalistes continuent à croire à l’aveuglette les déclarations des réseaux d’information tendancieux qui couvrent le crime de ces bandes armées s’affiliant à l’opposition syrienne pour son plus grand dam. En ignorant les exactions et les crimes de ces bandes armées et en saluant leur « combat » on encourage leurs crimes et on ne porte pas assistance à personnes en danger. Seule une information objective et sans parti pris, fidèle à la réalité des faits, pourra aider à arrêter la violence et à amener toutes les factions à dialoguer en vue d’un vrai processus démocratique. Il faut dénoncer le mal où qu’il se trouve sans état d’âmes. Un minimum de vérification est de mise dans la confusion qui prévaut.

    CONCLUSION

    Nos prières s’élèvent pour que la Syrie sorte purifiée et pacifiée de cette terrible épreuve et que la voix de la majorité écrasante du peuple syrien, toutes confessions confondues, soit entendue : entreprendre les réformes nécessaires sans briser le pacte national ni verser dans la guerre confessionnelle.

    En ce glorieux temps pascal que le Seigneur vainqueur de la mort nous visite comme Il le fit à Sa Mère et à Ses Apôtres et qu’Il nous évangélise avec Sa Paix, basée sur la destruction du mur de la haine dans Son Corps livré pour nous. Lui seul nous apprend à aimer le prochain jusqu’à nous livrer pour lui. Tel est le message que nous aimerions faire entendre de Syrie à ceux qui sont près et à ceux qui sont loin.

    Qâra, 31 mars, Dimanche des Rameaux 2012

    Agnès-Mariam de la Croix est un collaborateur régulier de Mondialisation.ca. Articles de Agnès-Mariam de la Croix publiés par Mondialisation.ca
    http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=30063

  12. Cécilia dit :

    J.M. Vernochot :

    « La politique du chaos en Syrie »

    La Syrie est devenue le pays à abattre, la décision a été prise à Tel Aviv !
    Pas de l’ASL, mais des jihadistes financés par Qatar et l’Arabie !

    http://www.dailymotion.com/video/xpp4cp_la-politique-du-chaos-affaire-libyenne-et-syrienne-par-jm-vernochet-le-geopolitologue_news?start=98#from=embediframe

  13. Cécilia dit :

    Fatwas à la demande !

    – interdire de manger le petit gâteau nommé samboussé (à cause de sa forme qui rappelle la Trinité chrétienne)

    – autoriser de manger la viande de Djenne !

    – la fille ne doit jamais rester SEULE avec son père, il faut toujours avoir quelqu’un avec elle, comme sa mère ou son père.
    – les femmes ne doivent pas manger certains fruits ou légumes (banane, concombre ou d’autres…)

    – manifester en Syrie autorisé, mais interdit en Arabie et dans les monarchies du Golf.

    – tuer le tiers de la population syrienne pour que le deux tiers puissent vivre en « paix ».

    – tuer Khadafi était en devoir pour tout musulman.
    – l’OTAN Béni avec Qaradawi et Arrour ainsi que ses « missiles intelligentes »
    – faire le jihad en Syrie est un devoir pour tout musulman (à qui le prochain tour ?)
    – l’allaitement de l’adulte pour les femmes travaillant avec des collègues du genre masculins.

    – et et et

    Inutile de vous dire que ce sont des fatwas de cheikhs wahabites salafistes, des amis des Occidentaux venant d’autre âge et que l’islam n’a rien à voir avec eux !

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=giFc05PU2qk

  14. Cécilia dit :

    Syrie :

    Dimanche des Rameaux (fête des chaanine pour les chrétiens syriens)

    Cette fête rappelle l’entrée triomphale de Jésus-Christ à Jérusalem sur un ânon pour se manifester publiquement comme le messie que les juifs attendaient. C’est une monture modeste pour montrer le caractère humble et pacifique de son règne.

    En Syrie, c’est une grande fête, traditionnellement fêtée avec une procession des Rameaux où tout le monde, petit et grand, met le plus beaux habits avec des branches d’olivier à la main, mais depuis un an, toutes les fêtes ne dépassent pas le cadre de l’église vu la crise syrienne.

    Je vous laisse ces belles images venant de Damas où des chrétiens souhaitant que cette fête soit la fin de cette crise et la triomphe de la Syrie sous la direction de Bachar comme l’a bien précisé plusieurs personnes interviewées disant qu’ils sont tenus à porter les chandelles et des bougies à la mémoires des martyrs syriens. Une femme dit qu’elle sent mieux que la dernière fête car c’était le début des événements alors que cette fois, on sent que c’est la fin et la Syrie retrouve sa santé. Une autre espère que l’année prochaine la fête sera dans la rue comme c’était toujours le cas en Syrie. Les enfants disent qu’ils vont allumer des cierges pour les âmes des martyrs et que la Syrie sera toujours le pays de l’amour et de la paix et qu’en Syrie, « avant tout, nous sommes tous des Syriens sans distinction de religions ».

    http://www.youtube.com/watch?v=wzGGJv5qmHE&feature=relmfu

Commenter mécréante