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C'est une sorte d'instantané de guerre - et de défaite - que nous livre ici le reporter David Enders, qui se trouvait ces derniers jours dans la ville d'al-Qusayr, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Homs et à moins d'une dizaine de la frontière libanaise, aux côté des débris de la brigade ASL al-Farouq, l'une des plus médiatisées de ces bandes armées, qui tenait notamment Bab Amr jusquà la fin février. David Enders, qui travaille pour l'important groupe [...]



Témoignage : les malheurs de la brigade ASL al-Farouq

Par Louis Denghien,



Un ASL photographié à al-Qusayr fin janvier

C’est une sorte d’instantané de guerre – et de défaite – que nous livre ici le reporter David Enders, qui se trouvait ces derniers jours dans la ville d’al-Qusayr, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Homs et à moins d’une dizaine de la frontière libanaise, aux côté des débris de la brigade ASL al-Farouq, l’une des plus médiatisées de ces bandes armées, qui tenait notamment Bab Amr jusquà la fin février. David Enders, qui travaille pour l’important groupe de presse américain McClatchy, a recueilli les impressions et les déclaration d’un de ses chefs, rescapé de Bab Amr, alors que ce qui restait de ses troupes s’efforçait de résister à l’avance des troupes régulières vers la frontière libanaise. L’article a été mis en ligne sur le site de McClatchy le 18 avril.

Anglo-saxon, Enders a tendance à pencher du côté des opposants et à relayer leurs thèses, notamment en ce qui concerne la protestation au départ pacifique, et contrainte de muer en rébellion armée du fait de la répression violente du régime. Enders parle ainsi de trois mois de protestations sans violences aucune de la part des opposants, alors qu’il est attesté que des policiers ont été tué dès avril, et qu’un grand massacre de membres de forces de l’ordre a eu lieu début juin à Jisr al-Choughour.

Pour le reste, qui n’est pas rien, le reporter donne un intéressant aperçu de la situation prévalant à la mi-avril à al-Kusayr, position de repli des rebelles rescapés de Bab Amr, à proximité de la frontière libanaise et à son tour dans le collimateur de l’offensive de l’armée syrienne.

On apprend quelques éléments intéressants : à al-Qusayr, les rebelles ne contrôleraient qu’une partie de la ville, et ce qui est vrai pour celle-ci doit l’être pour pas mal d’autres localités syriennes soi disant (par l’OSDH) « contrôlées » par l’ASL. On notera d’ailleurs que cette ville n’a guère été mentionnée par les « dépêches » de l’OSDH ces derniers jours. En ce qui concerne les effectifs affrontant les troupes régulières, le reporter parle de « plusieurs douzaines ».

Mais c’est ce que raconte le chef ASL Bukiyah sur Bab Amr et Homs qui est le plus intéressant : il dit que la « brigade » al-Farouq a commencé à s’organiser en août, ce qui correspond à ce que l’on sait des balbutiements de l’ASL. Bukiyah ne dit rien des ressources en armes, munitions et matériels de communication et de soins dont disposaient les rebelles, et de l’origine de celles-ci. Le chef rebelle confirme qu’il y a encore des activistes au combat à Homs, mais il se montre pessimiste sur leur avenir et lu et ses amis parlent d’un retrait définitif prochain de la ville. A noter que, selon lui, le chef de la brigade Farouq, Abdel Razzaq Tlass, dont nous avions annoncé la mort sur la foi d’un article d’un site arabe, serait toujours vivant et encore caché à Homs. Dont acte ? Une vidéo toute récente montre un « officier » ASL qui semble bien corresponde au signalement de Tlass escorter les observateurs onusiens dans un quartier de Homs, et notre ami Mohamed a mis une photo de cette « visite accompagnée » en lien …

Bukayah affirme aussi que 2 000 combattants ASL ont été tués entre août et mars à Homs. C’est peut-être exagéré, mais c’est quand même un ordre de grandeur : si l’on ajoute au moins autant de blessés, et un certain nombre de capturés, on réalise que Homs, en tous cas le secteur de Bab Amr – avec des quartiers avoisinants comme al Tawzee et al Inshaat –  a dû abriter des milliers d’hommes armés pendant des mois, et que s’est joué là un Stalingrad en réduction, le seul qu’ait connu heureusement à ce jour la Syirie depuis le début de la crise.

On retiendra de ce reportage que la position de l’ASL, et singulièrement de sa « brigade d’élite », n’est pas bonne  dans ce secteur du « front » : « C’est peut-être la fn » va jusquà confier Bukayah. Puisse-t-il dire vrai !

 

Un char récupéré par les rebelles à al-Qusayr, fin février

 

La brigade rebelle al-Farouq s’accroche à al-Qusayr, dernier point d’appui avant la frontière libanaise

(traduit de l’anglais par nos soins)

« Al-Qusayr (Syrie)  – Alors que les représentants de plus de 70 pays désignés comme les « Amis de la Syrie » se réunissent à Paris  jeudi pour discuter de l’aide à l’opposition syrienne, certains de ses combattants sur le terrain, ici à al-Kusayr, se demandent s’il n »est pas déjà trop tard.

« C’est peut-être la fin » dit Ammar al Bukiyah, un des chefs de la brigade al-Farouq, un des des plus importants parmi les groupes opérant sous le paravent de l’Armée syrienne libre, la structure armée, et plus ou moins organisée, de l’opposition à Bachar al-Assad. Tandis qu’al Bukiyak parle, des obus et des roquettes s’abattent aux alentours, brisant les vitres des fenêtres de la maison transformée un poste militaire improvisé.

Beaucoup des combattants, dans cette ville aujourd’hui pratiquement désertée et qui abritait naguère 35 000 habitants, viennent de la cité voisine de Homs, troisième ville de Syrie, qu’ils ont quittée à la fin du mois de février, abandonnant leurs positions du quartier de Bab Amr après des semaine de pilonnage intense. Depuis lors, les rebelles ont pris le contrôle de la moitié nord d’al-Qusayr, une position qui est apparue bien précaire alors que l »armée syrienne a poursuivi son offensive générale contre les rebelles à travers tout le pays. Jeudi, ceux-ci ont combattu les militaires pour la deuxième journée consécutive, les troupes et les tanks d’Assad s’efforçant de pénétrer par l’est dans le secteur contrôlé par les rebelles.

Au début de mars, les rebelles présent dans la ville avaient dit qu’ils quitteraient al-Kusayr, afin que la ville ne subisse pas le même sort de Bab Amr, en grande partie détruit par les obus avant que les troupes régulières n’y entrent. Mais les activistes n’ayant plus nulle part où aller, les choses ont changé. « Nous combattrons jusqu’à la mort » nous a dit Bukiyah, un peintre en bâtiment de 35 ans en survêtement noir, alors qu’il aidait à diriger un combat commencé à 8 heures du matin et qui se terminera en début d’après-midi.

Les rebelles prétendront avoir détruit deux blindés et un transport de troupes blindé, et tué plus d’une douzaine de soldats syriens pendant ces deux jours de combats. Toujours d’après eux, le conducteur d’un blindé a déserté durant ces combats.

La bataille à al-Qusayr montre toute la complexité du conflit qui agite à présent la Syrie. Alors que le mouvement anti-Assad avait commencé par des manifestations pacifiques contre un pouvoir répressif, il s’est vite transformé, l’année dernière, en une lutte entre les rebelles armés et une armée syrienne bien mieux équipée. Aucun côté n’entend céder un pouce de terrain à l’autre, après le cessez-le-feu négocié par l’ONU et entré en vigueur voici une semaine.

A Paris, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a demandé à ce que la Syrie retire ses forces des centres urbains, déclarant que le maintien de soldats et de blindés dans les zones habitées violait les termes du cessez-le-feu, sans toutefois aller jusqu’à dire que la trêve avait échoué, et en appelant le Conseil de sécurité à approuver le déploiement de 300 observateurs afin de déterminer quel camp respectait vraiment le cessez-le-feu.

Il reste quelques civils à al-Qusayr et dans les villages avoisinants. Ceux qui sont encore là semblent s’être habitués au bruit des rafales, des obus et des roquettes, se déplaçant tranquillement dans un secteur devenu l’abri de douzaines de combattants.

Alors que le soir tombe, les rebelles se préparent à une troisième journée d’affrontements. Bukiyah utilise le réseau Skype pour communiquer avec Abdel Rizaq Tlass, le chef de la brigade al-Farouq, et lui demander des renforts et des armes. Tlass est resté à Homs, dont il est de plus en plus évident qu’elle sera abandonnée par l »ASL au terme de deux mois et demi de violents bombardements.

« Homs est détruite » nous dit Bukiyah. Les combattants d’al-Qusayr venus de Homs ont espéré y revenir au début de cette semaine. Mais l’armée s’est attaquée à eux à al-Qusayr, et a multiplié les points de contrôle entre les deux villes, et un retour à Homs est devenu improbable. Et même les rebelles d’al-Qusayr parlent à présent de l’évacuation définitive de Homs par les derniers groupes armés.

L’histoire personnelle de Bukiyah épouse celle du soulèvement contre le gouvernement, qui a débuté par trois mois de démonstrations pacifiques avant de devenir une rébellion armée en riposte à la violente répression du régime qui a fait de centaines de morts et conduit des milliers de gens en prison. « J’ai commencé par être un manifestant pacifique » affirme-t-il. « Mais si nous ne nous battons pas, Bachar nous tuera tous ».

Le conflit s’intensifiant, les pertes ont augmenté. L’OSDH, basé à Londres, qui dispose des bilans les plus détaillés, affirme que 10 000 personnes sont mortes ; le gouvernement syrien dit lui que 3 000 soldats et policiers ont péri dans ce conflit.

En août, Bukiyah a aidé à mettre sur pied la section de la brigade Farouq à Bab Amr, quartier dont se sont emparé les rebelles, qui a ensuite gagné un certain prestige pour avoir résisté à un mois de sévères bombardements avant de se retrouver à court de munitions et de se retirer de la ville fin février.

« Bab Amr a été une victoire » dit Bukiyah. « Ils n’ont pu entrer qu’après un mois de bombardements« .

Bukiyah dit encore que 2 000 combattants de la brigade Farouq ont été tués à Homs depuis le mois d’août.

L’armée syrienne a également pilonné jeudi la localité de Jusey, entre al-Qusayr et la frontière libanaise, accentuant encore la pression sur les zones toujours aux mains des rebelles. Comme ceux d’al-Qusayr, les habitants de Jusey ont pour la plupart fui, abandonnant les combattants de la brigade Farouq. »

David Enders

Quand l'ASL faisait encore la loi à al-Khadeeyeh (photo prise le 23 février dernier, une semaine avant la chute de Bab Amr) : il y a encore des groupes qui infectent Homs, mais selon un responsable de l'ASL, plus pour longtemps

 



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38 commentaires à “Témoignage : les malheurs de la brigade ASL al-Farouq”

  1. Mohamed Ouadi dit :

    Voilà le lien de la photo récente où (Abdel Razzak) Tlass et ses camarades entouraient des observateurs onusiens en plein déplacement :
    http://www.facebook.com/photo.php?fbid=397939233559475&set=a.279553445398055.69041.279535285399871&type=1
    Et pour ce qui est de la mort d’un Tlass, car il semble qu’il y’ait deux, cette information a déjà fait l’objet de commentaires sur ce site :
    Mohamed Ouadi dit :
    5 avril 2012 à 1 h 52 min
    En effet selon l’article d’Al Haqiqa, dont lien ci-après, il y’aurait deux Tlass:
    Abderrazzak Mohammad Tlass et Abdel Aziz Tlass. Le premier serait encore vivant et c’est le second qui a été tué !
    http://www.syriatruth.org/news/tabid/93/Article/7084/Default.aspx

    • Mohamed Ouadi dit :

      A propos du cessez le feu !!

      En flagrant délit : des hommes armés utilisent des observateurs onusiens comme « boucliers humains » pour tirer sur l’armée !

      Un des hommes armés qui accompagnaient les observateurs onusiens à Homs, tire sur l’autre côté, alors qu’un observateur se tenait à ses côtés, et des tirs de feu et d’obus ont continué tout au long de la journée.
      Dans un article : http://www.syriatruth.org/news/tabid/93/Article/7194/Default.aspx , pubié le 21 avril 2012, le site Al Haqiqa, fait savoir qu’il a obtenu une vidéo, filmée entre le quartier « Al Bayada » et « Al Khadieh », à Homs, qui montre que l’un des hommes armés s’est fait protégé par un observateur onusien, pris comme « bouclier humain », pour ouvrir le feu sur l’autre côté (armée ou sécurité ?).
      Le film vidéo http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=7vYJYyN2F4A montre à la mn 0.13 – 0.14 un homme armé descendu d’un petit véhicule (suzuki), portant une arme Kalachnikov, dans une position de combat, alors que l’un des observateurs onusiens se tenait à côté du véhicule, agenouillé suivant la scène des yeux. A ce moment, on entend des coups de feu, et des takbirs.
      L’observateur a ensuite rejoint vers un groupe de personnes qui entouraient d’autres observateurs, pour entendre des voix qui disent « tirs de feux sur les observateurs ! » « regardez, les arabes », « les citoyens protègent les observateurs », « regardes, Kofi Annan, regardes … ».
      Des vidéos mises en ligne sur la chaîne « youtube », aujourd’hui (21 avril), poursuit Al Haqiqa, montrent, contrairement à ce qu’à rapporté l’AFP, citant le militant « Omar Al-Tallaoui », membre de la « coordination de Homs », et les faussaires de l’OSDH de Londres, que des affrontements et des combats par armes à feu entre les bandes criminelles armées de la « katibat Al Farouq » à Homs d’une part, et des forces de sécurité et de l’armée d’autre part. L’AFP, citant ses deux sources, a rapporté que « les quartiers de Homs connaissent depuis hier matin (20 avril), un cessez le feu suite à la coupure d’électricité et des communications ».
      Les vidéos ci-dessous montrent la chute d’obus de mortiers sur certains quartiers, et des tirs intenses, quoique l’on ne sache pas de façon claire et précise l’origine de ces tirs ! Et les opposants qui veulent faire croire que l’on tire sur les observateurs !
      http://www.youtube.com/watch?v=xcM_F8ptYdM
      http://www.youtube.com/watch?v=YKZGQLzr1d4
      http://www.youtube.com/watch?v=hybqekqs60Y
      http://www.youtube.com/watch?v=oSSEcrG6RzI

      • Kegan dit :

        Beaucoup de bruit et… Rien, il ne se passe rien, personne n’est blessé; les tirs sont ailleurs ou .. nul part..

        Le maigrichon n’a rien à avoir avec le premier Tlass qui était une vertitable armoire à glace..

        Sur les quatre films c’est toujours le même guignole qui anime; le pauvres schtroumphe n’y comprend rien..

      • NO PASARAN dit :

        Merci, Mohamed !!!

    • Akyliss dit :

      Tendances de l’Orient
      Lundi 23 Avril 2012 no80

      Bulletin hebdomadaire d’information et d’analyse, spécialisé dans les affaires de l’Orient arabe.
      Préparé et diffusé par Le Centre d’Etudes Stratégiques Arabes et Internationales neworientnews.com
      Rédacteur en chef: Pierre Khalaf
      khalafpierre@gmail.com
      ___________________________________________________________________________

      La tendance en Syrie

      Les signes de la faillite de l’opposition

      Par Pierre Khalaf
      La Syrie célébrait lundi 16 avril le 66e anniversaire de son indépendance, qui commémore l’évacuation de l’armée coloniale française, en 1946. Ces cérémonies interviennent alors que la violence se poursuit même si elle a baissé d’intensité. Les médias syriens ont saisi l’occasion pour dresser un parallèle entre les occupations ottomane et française et les menaces d’intervention militaire proférées récemment par Ankara et Paris au nom d’un « droit d’ingérence humanitaire ».
      Plus d’un an après le début des troubles, une évaluation s’impose. Depuis le début de la crise, en mars 2011, les groupes armés tentent de reproduire, sans succès, le modèle libyen à travers la création d’un « Benghazi » syrien tour à tour à Deraa, Jisr al-Chaghour, Tal Kalakh, Deir Ezzor, et finalement à Homs. L’espoir de renverser dans de brefs délais le régime syrien s’est estompé après la bataille de Baba Amro, qui a constitué un tournant dans la crise. Ce fiasco militaire, précédé par deux doubles vetos sino-russes au Conseil de sécurité de l’Onu, contre des projets concoctés unilatéralement par l’Occident, ont brisé l’espoir des pays occidentaux et de leurs alliés arabes, anciens et nouveaux (les islamistes), de bouleverser les équilibres régionaux et internationaux, d’endiguer l’influence grandissante de l’Iran et surtout, de contenir la Russie et la Chine. Ces deux superpuissances remettent aujourd’hui en cause l’ordre unipolaire américain. Le régime syrien en est sorti renforcé et rien n’indique qu’il soit sur le point de tomber.
      C’est dans ce contexte qu’intervient le plan de Kofi Annan, qui, en reconnaissant implicitement la légitimité de l’État syrien et l’existence de milices armées au sein de l’opposition, souscrit désormais aux positions russo-chinoises. Pour les partisans du changement de régime, la mission de Kofi Anan permet de dissimuler leur échec et donne l’impression qu’ils dominent toujours la scène internationale.
      Le soutien américain et européen au plan de Kofi Anan, ainsi que le refus des responsables occidentaux de l’armement de l’opposition, reflètent le repli occidental. Pendant cette trêve, Washington et Paris sous-traitent le dossier syrien à leurs alliés turc, qatari et saoudien, qui déclarent officiellement leur soutien politique et militaire aux milices de l’opposition.
      Les insurgés armés espèrent tirer avantage du plan de l’Onu en exerçant des pressions sur le pouvoir pour le contraindre à respecter seul le cessez-le-feu, réitérant ainsi le scénario qui a suivi la mission des observateurs arabes. Mais cette fois-ci, l’armée syrienne l’a dit haut et clair: elle n’abandonnera pas le terrain et ne se retirera pas des villes, pour les remettre aux groupes armés.
      Dans ce contexte, l’avantage militaire et internationale demeure nettement en faveur du pouvoir. Et l’appel lancé par le déserteur, le général Moustapha Ahmed Al-Cheikh, pour l’intervention en Syrie d’une « alliance militaire » sans l’aval de l’Onu, est un signe qui ne trompe pas de la faillite de l’opposition.

      La tendance générale

      Les Etats-Unis reconnaissent
      l’échec de leur pari

      Par Ghaleb Kandil
      La visite effectuée au Liban par le chef des forces terrestres du commandement central américain (CentCom), le général Vincent Brooks, a porté dans les coulisses une surprise choquante pour le 14-Mars. Certains de ceux qui l’ont rencontré ont assuré avoir entendu de sa bouche des propos sincères sur l’échec du pari qui consistait à renverser le président Bachar al-Assad, et sur la nécessité pour les Libanais de vivre avec cette vérité pour les 40 prochaines années. L’officier supérieur américain a expliqué à ses interlocuteurs les raisons du changement de la position de Washington vis-à-vis de la Syrie, qui l’ont poussé à accepter le plan de Kofi Annan basée sur le principe de la solution politique et de la négociation avec le président Assad.
      Dans le même temps, le secrétaire à la Défense, Leon Panetta, assurait, lors d’une audition au Congrès américain, que l’armée syrienne restait unie derrière le président Assad, et qu’il ne fallait pas parier sur des dissidences significatives. L’armée syrienne avait fait preuve, selon le ministre américain, de beaucoup de discipline et d’une grande efficacité. Leon Panetta a expliqué devant le Congrès que le président Assad jouissait d’une importante popularité et du soutien d’une majorité de Syriens en dépit des troubles qui se poursuivent depuis plus d’un an. Les rapports en possession du Pentagone ne permettent pas de conclure que le chef de l’Etat syrien a perdu de sa popularité, bien au contraire. En revanche, il a déclaré que l’opposition était divisée, minée par des dissensions internes et incapable de constituer une force de substitution au régime du président Assad.
      Le général Brooks a développé au Liban les mêmes arguments. Il était clair qu’à travers sa visite, il a voulu réaffirmer la relation des Etats-Unis avec l’Armée libanaise et la poursuite de son rôle au pays du cèdre, en parallèle avec celui grandissant de la Russie.
      Autre signal reflétant ce nouveau climat: les Forces libanaises et le Courant du futur, en dépit du ton élevé des interventions de leur représentants au Parlement la semaine dernière, ont voulu se dissocier des groupes terroristes syriens actifs au Liban, en assurant qu’ils n’avaient rien à voir avec eux. Cette prise de distance coïncide avec les coups sévères assénés aux insurgés syriens par l’armée.
      Ce repli, verbal du moins, du 14-Mars, ne signifie pas que les composantes de cette coalition pro-occidentale ont abandonné le parrainage des groupes extrémistes syriens au Liban. Mais les nouvelles réalités les obligent à adopter un profil bas et à ne pas exprimer leur soutien ouvertement, mais plutôt en secret. Les Forces libanaises, le Courant du futur et la Jamaa Islamiya s’appuient désormais sur les positions de l’Arabie saoudite, du Qatar et de la Turquie dans leur soutien aux insurgés syriens.
      Dans ce contexte, il est grave, incompréhensible et inacceptable que le gouvernement libanais continue à faire preuve de mollesse et s’abstienne d’ordonner à l’armée de prendre des mesures strictes et décisives contre les groupes terroristes armés qui s’activent à l’intérieur du Liban sous le parrainage de trois forces politiques précitées.
      L’Armée libanaise se trouve désormais confrontée au défi de prendre elle-même l’initiative et de régler la situation instable au Liban-Nord, devenu un base arrière à la soi-disant Armée syrienne libre. Surtout que les propos du général et du secrétaire d’Etat américains sont sans appel: le pari de faire tomber Bachar al-Assad a échoué, et celui qui sait lire en politique est capable de s’adapter rapidement aux nouvelles réalités.

      http://www.neworientnews.com/news/fullnews.php?news_id=60440

      • Mohamed Ouadi dit :

        Merci cher ami pour le partage de ces deux analyses qui vont clouer le bec, comme d’habitude à certains amuses-galerie, en cours d’argumentation sur ce site ! Ils se reconnaîtront par eux mêmes, donc pas la peine de les citer !

      • RoyL dit :

        [… C]’est dans ce contexte qu’intervient le plan de Kofi Annan,
        qui, en reconnaissant implicitement la légitimité de l’État
        syrien et l’existence de milices armées au sein de l’opposition,
        souscrit désormais aux positions russo-chinoises. Pour les
        partisans du changement de régime, la mission de Kofi Anan permet
        de dissimuler leur échec et donne l’impression qu’ils dominent
        toujours la scène internationale. […]

        Voici pourquoi Tendances de l’Orient est une source de premier
        ordre pour des analyses véritables et dignes de leur nom. Dans
        cette même ligne, je crois de me souvenir que Thierry Meyssan
        aussi parlait de *sauver sa face* dans le contexte des meetings
        des soi-disant *amis de la Syrie* — une sorte de chemin
        *hystérèsique*^1 pour visualiser la situation.

        1. non pas hystérique, malgré les Clinton, les Erdogan, etc.,
        mais hystérèsique vraiment; ou les deux en même temps,
        *hystérèsique* et hystérique, si l’on veut absolument; et
        hystérèsique de:

        [wiki] L’hystérésis (ou hystérèse) est le retard de l’effet sur
        la cause, la propriété d’un système qui tend à demeurer dans un
        certain état quand la cause extérieure qui a produit le
        changement d’état a cessé.

        Formulation mathématique […]

        EXEMPLES: [… O]n peut concevoir volontairement un dispositif
        présentant une hystérésis, par exemple pour les régulations de
        température par thermostat […]

      • NO PASARAN dit :

        Merci Akyliss !

    • Akyliss dit :

      Merci Mohamed pour ses renseignements,

      Louis grâce à l’image du char récupéré par les terroristes que tu as mis ci dessus, j’ai pu faire le rapprochement avec une vidéo d’un char présenté comme étant controlé par l’armée syrienne et qui tire un peu au hasard sur les immeubles !

      c’est dommage je n’ai pas gardé le lien sur le site d’info en anglais ou j’ai vue cette vidéo mais le char qui tirait sur les batiments est le même que celui récupéré par les terroristes et ce ne serait pas du tout étonnant que ses types aient tiré sur les batiment tout en filmant la scéne pour faire croire que l’armée syrienne tire sur n’importe qui et n’importe comment.

      sur la vidéo on ne voit qu’un seul et unique char et personne tout autour ni soldat ni « shabiha » il était juste devant un pont et il visait deux batiment sur son coté gauche !

      et le « caméraman » était pas si loin du char….

  2. Cécilia dit :

    Après les terroristes Libyens tués par l’armée syrienne, voici Cinq tunisiens tués aussi par l’armée syrienne à Idleb et trois autres arrêtés. Ces Tunisiens étaient venus en Syrie pour « aider le peuple syrien et le secourir » selon leur page faceboock et voici leur nom (ma transcription est syrienne, désolée):
    Il est à souligner que ces Tunisiens sont rentrés en Syrie d’une manière illégale.

    Les 5 morts sont :

    1- Abdul-Hadi al-Kadiri
    2- Walid Hilal
    3- Hussein Fares
    4- Bassam al-al-Jray
    5- Boulbabah Boukach (un entraineur de Kung Fu et celui de la vidéo).

    Les trois arrêtés sont :
    1- Wahid Fadhil Benkardan
    2- Boubaker Bou Battan
    « Et un autre frère de Tunis » sans donner son nom

    http://www.youtube.com/watch?v=xrSMUqcfy8s&feature=youtu.be

  3. Cécilia dit :

    Homs, les observateurs de l’ONU

    Ce Tlas, chef d’al-Farouq propose au chef des observateurs de l’ONU, Ahmad Hamicha avec ses collègues de « rester à Homs sous la protection de l’ASL » selon lui. Il va jusqu’à lui proposer le choix entre plusieurs quartiers qui se trouvent toujours sous son contrôle, citant « al-Khaldyeh, al-Qarabis, Baalbeh, Jourat al-Chyah, al-Qussour, al-Nazihin ».
    Monsieur Hamich lui répond : « Nous sommes des observateurs de l’ONU et nous avons nos propres règlements intérieurs », mais cela n’empêche l’officier Tlas d’insister en affirmant qu’il peut « assurer non seulement leur sécurité, mais aussi le soin médicaux et la nourriture car tous ces quartiers sont sous mes contrôles » ajoute-il !

    http://www.youtube.com/watch?v=-p746SXGvew&feature=relmfu

    • Cécilia dit :

      Homs toujours

      La visite des observateurs continue à al-Inchaat puis le quartier al-Hadarah et à al-Nizhah étaient reçus par les pro Syriens.
      Puis ils se dirigent vers la province de Homs pour visiter le village Fayrouzah où on voit l’un d’eux porter un petite fille pour continuer à un autre village chrétien Zaydal et son église Mar Georges où ils vont assister à un baptême.

      http://www.youtube.com/watch?v=ZXpe3w2VdfU

      Il est à signaler que la chaine libanaise LBC a dit que deux observateurs sont restés à Homs depuis jeudi.

    • NO PASARAN dit :

      Merci !

  4. Cécilia dit :

    Homs

    Quartier Houd et cet acteur de Khaled Abou Salah dans une manifestation vendredi 20 avril avec ses opposants cachés derrière leur carton !

    http://www.youtube.com/watch?feature=endscreen&NR=1&v=vTfihtksuPE

  5. RoyL dit :

    > désignés comme les « Amis de la Syrie »

    « Amis de l’OTAN » prenant en prêt (et modifiant un peu) de
    Webster Tarpley ?!

    > « Nous combattrons jusqu’à la mort » nous a dit Bukiyah, un
    peintre en bâtiment de 35 ans en survêtement noir, alors qu’il
    aidait à diriger un combat commencé à 8 heures du matin et qui se
    terminera en début d’après-midi.

    Est-ce que le genre Tristes tropiques (non importance/verbosité
    des détails) est en vogue chez la *journaille*?!^1

    De plus: une fois c’est le vendeur de yaourt et de porcelaine,
    l’autre le peintre en bâtiment; est-ce que on aimerait faire
    surgir une sorte de néoréalisme syrien — style *Homs, ville
    ouverte* ou *voleurs de roquettes*?!^2

    > [… L]a bataille à al-Qusayr montre toute la complexité du
    > conflit qui agite à présent la Syrie. […]

    Faux, “dans quelque domaine que ce soit, la perfection est enfin
    atteinte non pas lorsqu’il n’y a plus rien à ajouter mais
    lorsqu’il n’y a plus rien à enlever.„^3 En fait, c’est plutôt
    simple:

    [Thierry Meyssan:] Durant un an, la Syrie a affronté une « guerre
    de basse intensité ». Des milliers de mercenaires, venant de
    toute la région et ayant une expérience du combat en Irak et en
    Libye, ont saboté les infrastructures énergétiques et de
    télécommunication. Puissamment armés par l’OTAN, disposant de
    renseignements satellitaires, encadrés par des instructeurs
    occidentaux, ils ont tenté de semer la terreur et le chaos en
    perpétrant des crimes d’une violence inouïe. Simultanément, les
    médias occidentaux ont inventé une histoire de
    révolution/répression que leurs lecteurs et spectateurs ont gobée
    par assimilation : le schéma tunisien se reproduirait dans tous
    les pays où les gens parlent arabe. […]^4

    1. google.fr: karl + kraus + journaille
    Karl Kraus en se référant aux journalistes: [… A]vec canaille
    il fit rimer « journaille » […]

    2. http://www.odysseeducinema.fr/neorealisme-italien.php
    Roma città aperta (Rome, ville ouverte) de Roberto Rossellini,
    1945; et Ladri di biciclette (voleurs de bicyclettes), de
    Vittorio De Sica, 1948; deux films exemplaires du cinéma
    néo-réaliste.
    [… L]e néo-réalisme est un  » mouvement cinématographique
    italien, né pendant la guerre et issu à la fois de l’influence de
    l’école réaliste française (Renoir, Clair, Grémillon) et plus
    largement, européenne (Pabst), et de la réfléxion critique en
    Italie même, notamment autour de Pasinetti, Barbaro, De Santis,
    du Centro Sperimentale et de la revue Cinema. Le principe en fut
    initialement de « FILMER AVEC STYLE UNE RÉALITÉ NON STYLISÉE »
    (Panofsky), et les premiers films pouvant se rattacher à ce
    courant furent réalisés durant la guerre […] [Emphase ajoutée]

    3. Antoine de Saint-Exupéry, qui, plus en détail, s’appelait
    même: Antoine Marie Jean-Baptiste Roger de Saint-Exupéry. Et si
    quelqu’un ayant un nom comme ça parle de simplicité, il faut
    l’écouter et lui croire!

    4. http://www.voltairenet.org/Thierry-Meyssan-sur-les-tentatives
    Thierry Meyssan sur les tentatives de déstabilisation de la Syrie
    et sur l’élection présidentielle française
    20 avril 2012

    • RoyL dit :

      Addenda:

      Notons, ce ne sont jamais le repris de justice, le toxicomane, le
      voleur, le proxénète, le contrebandier, le querelleur du quartier
      — le petit délinquant en général — ni le SDF (sans domicile
      fixe); ni le sot, le naïf ou l’indigent sans autre prospective
      que celle de ce recycler dans le fanatisme religieux pour avoir
      nourriture et logement assurés d’une quelque sorte, tant que ça
      dure.

      Ce sont des — bonjour — personnages à la Pinocchio que l’on
      nous présente pour les ainsi *connaitre mieux*; non pas un Mastro
      Ciliegia (Maître Cerise) exactement, mais le mec qui aurait pu
      vendre le yaourt; ou le « peintre en bâtiment. »

      **

      By the way:

      http://www.infosyrie.fr/wp-content/uploads/2012/04/A-member-of-the-Free-Syri-001.jpg

      Est-ce que ça ne rappelle pas Benetton?! (Les photos *choc*.)
      Vous avez observé la cigarette entre le doigts de la main
      indiquant la direction — un montage Photoshop probablement de
      toute façon (il n’y aurait pas quelque chose d’inconsistant avec
      les hombres, en considérant la source de la lumière?) En gardant
      la cigarette comme ça dans les doigts, je me demande s’il ne se
      brulerait pas la cagoule au premier tir.

      Est-ce que ils vaudraient évoquer/inviter à s’identifier avec les
      cowboys de Marlboro?!

      • RoyL dit :

        http://sana.sy/fra/55/2012/04/22/414291.htm
        Radikal: L’opposition syrienne armée comprend des criminels et
        des contrebandiers
        22 Avr 2012

        Damas / Envoyé par le quotidien turc « Radikal » pour faire des
        reportages et des rencontres sur le terrain pour relater les
        faits et les événements en Syrie, le journaliste turc, Fehim Taç
        Tkin, a souligné que « des criminels et des drogués combattent
        dans les rangs de l’opposition syrienne ». Cette réalité est
        contraire à ce que diffusent les médias turcs sous l’emprise du
        gouvernement de la Justice et du développement pour parasiter sur
        l’opinion public turque et pour prendre des positions hostiles
        aux syriens via la diffusion des fausse informations mensongères
        sur ce qui se passe en Syrie. […]

  6. Cécilia dit :

    Homs

    Eglise Om al-Zonnar, le 17 avril

    Un homme barbu, habillé bizarrement dit devant cette église (la plus vieille à Homs) qu’il est de « l’ASL » et qu’il s’adresse aux chrétiens, le Pape (Jean-Paul II, alors qu’il est mort depuis plus de 6 ans !) et aux musulmans que Bachar bombarde les églises comme il le fait pour les mosquées, mais l’ASL défend les chrétiens et leurs lieux de culte, Alléluia !
    Mais là, il y a un problème, les habitants de Homs, surtout les chrétiens ainsi que leurs responsables religieux disent que les quartiers chrétiens al-Hamidyyeh et Diwan al-Bustan ont été vidés de 90% de sa population. L’ASL a fait porte à porte demandant aux chrétiens de quitter leur maison sans rien porter avec eux. D’ailleurs, pourquoi on ne voit aucun habitant chrétien avec lui pour confirmer ses propos ?
    En plus, que fait-il ici devant l’église ? Où sont ses chrétiens, les prêtres, les sœurs et les enfants qui pratiquent le catéchisme et le contre éducatif de l’église ?

    Juste, un rappel, le mufti de l’Arabie a lancé il y a un mois une fatwa pour détruire les églises de la grande Arabie à savoir les pays du Golf aussi !
    Et le premier exploit de nouveaux démocrates en Libye était d’aller dans le cimetière judéo-chrétien pour casser les croix déranger les morts les insultant et crachant sur eux.
    De même, avons-nous oublié l’Irak ?
    Le wahhabisme est toujours là pour nous rappeler son danger contre l’humanité !

    http://www.youtube.com/watch?feature=endscreen&NR=1&v=qNkDxJ2CZrQ

    • l'ingenue dit :

      Bonsoir Cecilia je regrette que malgré la gravité de la situation ça fait rire .ces idiots ne savent même pas pour quoi ils se battent à part le fait d’aller au paradis. tellement ignorants qu’ils ne savent même pas que le pape J. Paul II est mort hahahahahaha

      • RoyL dit :

        > malgré la gravité de la situation ça fait rire

        Tout à fait d’accord! Est-ce que vous avez déjà vu « Les
        merveilleuses mésaventures de Flapjack, » la série télévisée
        d’animation américaine produite par Cartoon Network?

        Voilà, cet homme barbu que Cécilia qualifie de — presque un
        understatement — « habillé bizarrement, » semble sortir d’un
        épisode de Flapjack précisément. (Je cite wiki: L’émission —
        Les merveilleuses mésaventures de Flapjack — est souvent notée
        par son humour souvent surréaliste et aux scénarios souvent
        bizarres.)

        Ou, alternativement. des dessins animés de Popeye le marin — dans
        le rôle de Brutus — voir par exemple:

        http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/e/e8/Popeye-meets-sindbad.jpg/220px-Popeye-meets-sindbad.jpg

        Je me demande: à quel *publique* ils pensaient de s’adresser?!!

        Notre barbu semblant jouer son rôle comme s’il était pressé de
        plus, on s’attend aussi de voir apparaitre à tout instant des
        infirmiers en courant pour l’attraper. Bah.

        Et pour donner de plus dans le grotesque, à noter que la qualité
        du tournage est même *bonne*, comparativement en parlant: pas de
        tremblements, les images sont toujours à feu, les distances sont
        justes, les zooms ne sont pas trop précipités, il n’y a pas de
        déplacements à gauche ou à droite sans continuité, etc.

    • RoyL dit :

      > En plus, que fait-il ici devant l’église ? Où sont ses
      > chrétiens, les prêtres, les sœurs et les enfants qui pratiquent
      > le catéchisme et le contre éducatif de l’église ?

      Ils ne sont, apparemment, que deux: notre barbu de la vidéo, et
      le cameraman, l’endroit semblant désert autrement. Le barbu, qui
      ne devrait pas, visiblement, être placé trop en haut dans la
      *hiérarchie* de la chiourme des terroristes, semble pressé aux
      mes yeux. Je ne comprend pas un mot d’arabe, mais il a quand même
      l’air de se regarder à droite et à gauche un peu trop, comme s’il
      ne serait pas tranquille; il répète Roma-Italia dans son
      verbiage, peut-être ayant perdu le fil (je suis surpris qu’il
      n’aie pas nomme Lazio aussi, du nom du deuxième club de football
      romain de Serie A, après Roma) 8-); rappelant le camelot ou le
      vendeur abusif toujours en garde aux cas la police apparaitrait.

      Mais même s’il ne le serait pas — inquiète — ça changerait peu.

      Okay, maintenant le *busillis*: combien on paye pour chaque vidéo
      que l’on fournit? X divisé par deux ça fait plus que X divisé par
      plusieurs, avec ‘plusieurs’ > 2, d’abord; après, il faut tenir
      compte du fait que ceux qui sont plus en haut, empochent la
      partie meilleure de la prime.

      ***

      Je me connais assez bien des camionneurs … disons du Sud-est
      Asiatique. C’est pratique courante, surtout dans des longs
      transports qui durent une, deux ou même trois semaines pour un
      aller-retour, d’utiliser pour leur propre compte, à l’insu des
      respectives propriétaires (normalement, chauffeurs et
      propriétaires ne ne sont pas les mêmes personnes) pour un, deux,
      trois jours dans des petits transports locaux, les autocars
      vides, une fois que le chargement *déclaré*, *officiel* a été
      déchargé à la destination. Il faut, bien sûr, aussi la complicité
      (*récompensée*) de quelques agents et travailleurs à la
      destination …

      Ça ne devrait être impossible que dans le bu$ine$$ des vidéos il
      y ait de la *créativité* aux diffèrent *niveaux* aussi.

      • RoyL dit :

        > l’air de se regarder à droite et à gauche un peu trop, comme
        > s’il ne serait pas tranquille

        Pour être plus explicite encore: je suis assez sûr que les deux
        ne seraient trop contents d’être surpris par d’autres camarades
        de la chiourme. (Comme minimum, il faudrait partager.)

    • RoyL dit :

      > Un homme barbu, habillé bizarrement

      De mon expérience à l’armée, quand on ne veut pas être reconnu
      pour n’importe quelle raison (escapades aux nightclub,
      restaurant, etc. versus justice militaire: appeler où, qui
      précisément?) on ne laisse pas voir — on cache — les écussons
      typiquement ou tout autre signe qui pourrait faciliter
      l’identification.

      Qui sait pourquoi notre personnage qui semble sortir des dessins
      animés de Popeye le marin n’est pas habillé de son anorak
      militaire dans la vidéo?

      • l'ingenue dit :

        Bonne critique et analyse du « film » . et merçi pour les références

        • l'ingenue dit :

          Et comme tu l’as dit ça sent le fric tout ça .rien de politique dans le fond. et ça ne serait pas etonnant que le cameramen soit d’El Jazeera
          vu la qualité des images . Et je ne serait pas surpris que l’idée de s’addresser aux chretiens ne vienne des gros ventre du golfes

  7. Cécilia dit :

    France Culture et l’Histoire de la Syrie à écouter avec modération !

    http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4422797

    • mécréante dit :

      Pour moi (ni historienne ni politique) c’est la suite des croisades, qui bien sur n’avait pas un but religieux !
      Saladin (Kurde déjà et oui !) avait battu les Francs…
      Et ça continue…

      • Maroquino dit :

        Kurde, Perse, Arabe nul ne le sait. Les croisades n’ont pas impliqués que les Francs mais aussi l’Angleterre avec Richard coeur de lion.

  8. Cécilia dit :

    « Le Jasmin de Damas » qui est une initiative de jeunes d' »Empreinte de la patrie », mène une campagne en aide aux familles déplacées par les terroristes de Homs.
    Dans ce reportage, la plus part de ces familles vient de Karm al-Louz qui a connu de massacres collectives, des enfants et leurs parents qui ont tout quitté et sortir seulement avec leurs propres habilles sur eux. Les enfants regrettent leur école qui n’ont pas connu que quelques jours cette année scolaire, d’autres plus petits, regrettent leurs jouets.

    De médecins participent aussi qui essayent de lister les familles, les examiner et connaitre leur besoin.
    On leur cherche aussi des logements sinon ils sont logés dans des hôtels.

    http://www.youtube.com/watch?NR=1&feature=endscreen&v=aClfq1LrZtw

  9. betehem dit :

    « En ce qui les concerne, les dictatures religieuses du Golfe ont, pour survivre, un besoin vital d’éliminer le modèle laïque syrien. Celui-ci est très différent de ce que nous connaissons sous le même vocable en Europe, particulièrement en France. La laïcité syrienne n’est pas une cohabitation, une tolérance, entre communautés religieuse —et encore moins un cache-nez du racisme comme elle tend à le devenir en Europe , mais une véritable coopération entre croyants pour garantir la liberté de chacun de s’épanouir spirituellement en suivant la foi de ses ancêtres. »
    Dit Meyssan. Et termine en disant :
    « Je pense comme Pierre Hillard, et certainement de très nombreux Français, que notre République n’est plus laïque, n’est plus démocratique et n’est plus sociale. Mais si nous appelons à délégitimer les institutions, nous ne pouvons en rester là. Nous devons aller jusqu’au bout : la Révolution ! Sommes-nous prêts ? »
    Bien d’accord avec son constat.

  10. fatima dit :

    « http://arabic.rt.com/news_all_news/news/583035/ », un video publié sur la chaine RT Russia. Il concerne la « pendaison d’un jeune homme syrien par les criminels « ;

  11. Cécilia dit :

    Selon un article de Washington post en date du lundi 23 avril, des extrémistes musulmans arrivent en Syrie et une réelle crainte pour la Syrie.

    Le nombre restreint de soldats rebelles à l’intérieur de la Syrie augmente de fur et à mesure avec l’arrivée ces dernières semaines de radicaux islamistes affiliés à des mouvements djihadistes mondiaux et qui tentent de rallier le soutien des résidents mécontents.

    Et voici une copie-collée de l’article en anglais :

    Fears of extremism taking hold in Syria as violence continues

    BEIRUT — As Syria’s revolution drags into its second year amid few signs that a U.N.-mandated cease-fire plan will end the violence, evidence is mounting that Islamist extremists are seeking to commandeer what began as a non-ideological uprising aimed at securing greater political freedom.

    Activists and rebel soldiers based inside Syria say a small but growing number of Islamist radicals affiliated with global jihadi movements have been arriving in opposition strongholds in recent weeks and attempting to rally support among disaffected residents.

    Western diplomats say they have tracked a steady trickle of jihadists flowing into Syria from Iraq, and Jordan’s government last week detained at least four alleged Jordanian militants accused of trying to sneak into Syria to join the revolutionaries.

    A previously unknown group calling itself the al-Nusra Front has asserted responsibility for bombings in the cities of Damascus and Aleppo using language and imagery reminiscent of the statements and videos put out by al-Qaeda-affiliated organizations in Iraq, although no evidence of the group’s existence has surfaced other than the videos and statements it has posted on the Internet.

    Syrian activists and Western officials say the militants appear to be making little headway in recruiting supporters within the ranks of the still largely secular protest movement, whose unifying goal is the ouster of the regime led by President Bashar al-Assad.

    But if the United Nations’ peace plan fails to end the government’s bloody crackdown and promises of Western and Arab help for the rebel Free Syrian Army do not materialize, activists and analysts say, there is a real risk that frustrated members of the opposition will be driven toward extremism, adding a dangerous dimension to a revolt that is threatening to destabilize a wide arc of territory across the Middle East.

    “The world doing nothing opens the door for jihadis,” said Lt. Abdullah al-Awdi, a Free Syrian Army commander who defected from the regular army in the summer and was interviewed during a visit he made to Turkey. He says that he has rebuffed several offers of help from militant groups in the form of arms and money and that he fears the extremists’ influence will grow.

    “This is not a reason for the international community to be silent about Syria. It should be a reason for them to do something,” Awdi said.

    Flow of jihadis reported

    U.S. officials and Western diplomats in the region, who spoke on the condition of anonymity because of the sensitivity of the subject, say they have seen several indications that al-Qaeda-like groups are trying to inject themselves into the Syrian revolution, although they stress that the Islamist radicals’ impact has been limited. Al-Qaeda leader Ayman al-Zawahiri called on “mujaheddin” to head to Syria in support of the rebels earlier this year, and Western diplomats are convinced that operatives affiliated with al-Qaeda carried out a string of bombings in Damascus and Aleppo between December and March.

    The diplomats say dozens of jihadis have been detected crossing the border from Iraq into Syria, some of them Syrians who had previously volunteered to fight in Iraq and others Iraqi. There may also be other foreign nationals among them, reversing the journey they took into Iraq years ago when jihadis flowed across the border to fight the now-departed Americans.

    http://www.washingtonpost.com/world/fears-of-extremism-taking-hold-in-syria-as-violence-continues/2012/04/22/gIQA8CInaT_story.html

  12. Romain dit :

    Cela n’est pas directement en lien avec la soit-disant ASL, mais il semblerait que le Qatar aie mis ses menaces à exécution en Mauritanie :
    http://www.presstv.ir/detail/237614.html

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