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Bassma Kodmani, porte-parole du CNS, et salariée de plusieurs groupes d'influence anglo-américain -et fançais - photograhiée ici en 2012 à la sortie d'une conférence du groupe Bilberberg, où elle a prêché, une fois de plus, en faveur de la guerre contre son pays d'origine Force est de constater qu'à alignement égal sur Washington et l'OTAN, le pays de David Cameron et de William Hague fait quand même un peu mieux, en ce qui concerne le pluralisme, la lucidité et la [...]



The Guardian passe l’opposition syrienne au scanner

Par Droits réservés,



Bassma Kodmani, porte-parole du CNS, et salariée de plusieurs groupes d’influence anglo-américain -et fançais – photograhiée ici en 2012 à la sortie d’une conférence du groupe Bilberberg, où elle a prêché, une fois de plus, en faveur de la guerre contre son pays d’origine

Force est de constater qu’à alignement égal sur Washington et l’OTAN, le pays de David Cameron et de William Hague fait quand même un peu mieux, en ce qui concerne le pluralisme, la lucidité et la pertinence de sa presse, que celui de François Hollande et de Laurent Fabius. Ainsi, dans son édition du 12 juillet, un grand quotidien britannique comme The Guardian consacre un long article sur les sources occidentales d’information sur la Syrie, et donc sur cette institution établie en territoire anglais qu’est l’OSDH. L’article est dû à Charly Skelton, qui mène en Angleterre une double activité d’acteur, d’auteur et de journaliste, spécialiste du groupe Bilderberg, dont il va être question ici.

Charly Skelton commence par pointer la « passivité remarquable » des grands médias vis-à-vis de leurs sources d’info sur la Syrie, se contentant de définir leurs informateurs des appellations vagues mais majoratives de « militants pour la démocratie« . Sans, comme le note Skelton, analyser sérieusement leurs déclarations ni s’intéresser à leurs affiliations politiques. Et le journaliste anglais rappelle ses collègues occidentaux à cette évidence un rien négligée par la plupart d’entre eux : « la haine passionnelle du régime syrien n’est pas une garantie d’indépendance (au sens d’objectivité) ». Un grand nombre d’opposants syriens, rappelle-t-il encore, sont des exilés de longue date « qui recevaient de l’argent américain bien avant que le « printemps arabe » n’éclate« .

À partir de là, Charly Skelton s’intéresse à trois structures et personnalités emblématiques de cette opposition syrienne sous influence et perfusion financière étrangère, notamment, rappelle le journaliste du Guardian, des néoconservateurs américains : le Conseil national syrien, une de ses porte-parole Bassma Kodmani et, of course, le prince de la désinformation sur la Syrie, Rami Abdel Rahmane de l’OSDH.

Bassma Kodmani salariée des néoconservateurs américains, britanniques… et français !

Sur le CNS, chouchou politique des puissances occidentales qui en ont fait le « représentant légitime du peuple syrien« , Skelton se contente de constater que parmi les différents groupes oppositionnels, il incarne en effet la structure la plus liée aux puissances occidentales.

Il est plus disert sur Bassma Kodmani, membre du bureau politique du CNS et son porte-parole officiel : Skelton rappelle ses récentes déclarations bellicistes à la dernière conférence, tenue cette année en Virginie, du Bilderberg Grup, un puissant lobby à direction américaine et vocation internationale, de tendance néoconservatrice. Et Skelton, spécialiste du Biderberg, précise que miss Kodmani n’en est pas à sa première conférence du genre, ayant participé à une réunion du Bilderberg dès 2008 : la différence étant qu’elle était présentée alors comme « française » (elle vit en France) alors que pour l’édition 2012 elle est désignée comme « internationale » : pas syrienne en tous cas.

Mais le journaliste britannique remonte plus loin dans le passé effectivement fort peu syrien de Bassma Kodmani : en septembre 2005, elle a été appointée directrice de l' »Arab Reform Initiative » (ARI), un bidule visant à accroître l’influence américaine dans le monde arabe, et du reste sponsorisée par une autre tycoon du lobbying néoconservateur made in America, le Council for Foreign Relations (CFR) qui réunit le gratin de la politique et des affaires, démocrate et républicain, aux États-Unis. Tout ce beau monde travaillant de concert au reformatage de la planète, et du Proche-Orient en particulier, selon les canons idéologiques et les intérêts géostratégiques de l’empire atlantique.

L’action de l’ARI s’inscrit d’ailleurs tout naturellement dans le cadre du « Projet États-Unis/Proche-Orient » promu par le CFR. Et le « Projet » est supervisé par le général américain (retraité) Brent Scowcroft, ancien conseiller national pour la Défense auprès de la présidence américaine, poste auquel il avait succédé à rien moins qu’Henry Kissinger. Et comme le fait incidemment remarquer Charly Skelton, c’est cet homme qui a choisi une Bassma Kodmani « sur dossier », pour prendre la tête de l’ARI !

Skelton s’intéresse aussi aux ramifications britanniques de cette discrète mais tentaculaire nébuleuse d’influence « néocon » américaine, par exemple le Center for European Reform (CER) de Lord Kerr, par ailleurs président délégué de la Shell. Et qui retrouve-t-on dans la liste des gentils membres associés du CER ? Bassma Kodmani. Qui est en bonne compagnie : entre autres, le milliardaire américain anti-russe George Soros !

Mais la « Kodami connection » nous emmène bientôt en France, après tout son pays de résidence : Bassma est « directrice de recherches » à l' »Académie diplomatique internationale« , une structure qui revendique dans ses statuts « indépendance » et « neutralité » mais n’en est pas moins dirigée par Jean-Claude Cousseran qui,, dans une « vie antérieure », était le chef de la DGSE.

Bref, si l’on ne doit plus s’inquiéter, depuis longtemps, pour les fins de mois de l’exilée professionnelle Bassma Kodmani, tout honnête homme doit en revanche frémir à l’idée que ce soit ce genre de personne qui est choisie par nos dirigeants d’Occident pour représenter le peuple syrien, pour lequel elle ne cesse de prêcher, entre deux dîners chics et chers,  des sanctions et même des bombardements !

Dans le cours de son long et documenté article Charly Skelton s’intéresse encore aux cas de deux figures du lobbying syro-atlantiste, Radwan Ziadeh, responsables des relations extérieures du CNS, Ausama Monajed, autre porte-parole du CNS, Hamza Fakher, autre propagandiste anti-Bachar bien payé en dollars et livres sterling ou encore, côté anglo-saxon, l’expert pro-ASL et pro-intervention Michael Weiss. Il examine aussi les sources de financement de l’opposition, via le Golfe et les États-Unis.
Rami Abdel Rahmane, le père tranquille du mensonge belliciste
En Angleterre, R.A. Rahmane vend des fringues et des fausses nouvelles : les affaires marchent bien...
Mais nos lecteurs nous pardonneront de passer outre pour concentrer notre attention sur une autre figure majeure de l’anti-Syrie, depuis le début de la crise, à savoir Rami Abdel Rahmane, grand maître incontesté de la désinformation via son OSDH, fournisseur quasi-exclusif de la presse occidentale en matière de (fausses) nouvelles sur la Syrie.
Skelton constate comme tout le monde le caractère quasi-obligatoire, dans les articles de la grande presse occidentale traitant de la Syrie, des  informations et bilans estampillés OSDH. « Mais au fait, qui sont-ils, ces gens de l’OSDH ? » demande Skelton. À cette question légitime, mais très rarement posée depuis 16 mois par ses collègues français, le journaliste du Daily Telegraph s’efforce de répondre. Citant un des rares articles (de Reuters) sur le sujet, paru en décembre 2011, Skelton nous révèle que R.A. Rahmane, quand il n’est pas au téléphone avec ses innombrables (?) « correspondants de guerre » de l’ASL, s’occupe de la boutique de vêtements qu’il gère avec son épouse à Coventry, ville du centre de l’Angleterre où il habite.
C’est tout, mais Charly Skelton résume tout le problème quand il écrit ceci : « Ce nom, « Observatoire syrien des Droits de l’Homme », sonne si grand, si inattaquable, si objectif. Et pourtant quand Rami Abdel Rahmane et son « ONG basée en grande-Bretagne » (selon la terminologie habituelle de l’AFP, précise malicieusement Skelton) sont les seules sources pour autant de nouvelles concernant un sujet aussi important, il paraitrait raisonnable de soumettre ce dossier à un peu plus d’esprit critique que ça a été le cas jusqu’à présent ». Charly Skelton nous ôte les mots de la bouche, même si notre bouche les formule depuis des mois déjà.
Au total un article qui honore le journalisme britannique, et flétrit du coup celui pratiqué aujourd’hui au pays de Beaumarchais et du « J’accuse » de Zola…
Ci-dessous, le lien vers l’article du Guardian :

http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2012/jul/12/syrian-opposition-doing-the-talking



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17 commentaires à “The Guardian passe l’opposition syrienne au scanner”

  1. Aghiles Zitouni dit :

    Les médias et presses mainstreams connaissent un sale temps à force de s’obstiner à exhiber leurs propagandes, que ces désormais ils sont obligés de lâcher un tantinet du lest. Et cela est le fruit de votre combat et action pour la vérite Monsieur Denghien. Bravo à vous et à votre equipe, ainsi qu’à tous les autres sites et pages de réseaux sociaux qui reinforment au quotidien. Il n’y a que le travail qui paie. Toutefois, même si les médias mensonges se lâchent un peu, il ne faut pas s’attendre à un sursaut de crédit de leur part.Infosyrie et les autres réseaux anti-propagandes, contribuent imposer un rétablissement réel du pluralisme médiatique en France, ainsi que les autres réseaux de reinformation dans leur pays respectifs. Comme je l’ai dit, seuls vous en avez la capacité, ce ne sont pas les médias et presses mensongères qui auront la volonté et le courage de se remettre en question et se réformer un jour pour garantir une bonne impartialité médiatique.

  2. BWANE dit :

    Une analyse de la crise syrienne par Frédéric Pichon.
    (Source : Xenophon Les Cahiers d’EPEE
    Cahier n° 24 Avril-Juin 2012
    EPEE Experts Partenaires pour l’Entreprise à l’Étranger est une société de conseil en intelligence stratégique créée pour servir et accompagner le développement international des entreprises dans les environnements complexes. Elle s’appuie sur un réseau mondial d’experts-partenaires, spécialistes de leur secteur et de leur zone géographique, dont elle fédère les compétences.)
    http://www.afrique-asie.fr/component/content/article/75-a-la-une/3268-syrie-une-analyse-de-la-crise-syrienne.html

    • Zenobia dit :

      Bravo pour le lien ! Je n’aurais pas dit mieux. Je vais en Syrie depuis 22 ans, j’ y travaille régulièrement depuis dix ans. J’y connais de très nombreux Syriens, et suis reçue par eux, depuis la femme de ménage, les familles de bédouins que je fréquente depuis des années, jusqu’aux membres de l’intelligentsia. Je les contacte très souvent au téléphone. Ils sont tous en phase avec Infosyrie, même si certains verraient d’un bon œil une alternance légitime VENUE DE L’INTÉRIEUR. Et je persiste à croire que les véritables raisons de leur éventuelle opposition au régime tiennent davantage à une exaspération face à la corruption des petits fonctionnaires locaux, aux abus de pouvoir de modestes membres du Baath et au manque de perspectives d’une jeunesse pléthorique, bien formée par le système scolaire et universitaire… Bachar, victime de la démographie ?

      • Louis Denghien dit :

        Merci de cet éclairage.

        L.D. & Infosyrie

      • mécréante dit :

        Je suis bien d’accord Zenobia.
        La Syrie est victime de sa démographie, la population a été multiplié par 4 les 50 dernières années
        Ceci est difficilement absorbable par tout, éducation logement emploi etc…
        suivre la méthode chinoise ?

  3. L'étrangère dit :

    À la bonne heure ! Même s’il est un peu tard… et très mal venu en Syrie d’identifier et de ne s’intéresser à la situation des citoyens qu’en fonction de leur religion, témoins en sont tous les médias du pays. Par charité « ………. », je ne joins pas le lien correspondant au message du 23 Juin !

    SYRIE : COMMUNIQUÉ RECTIFICATIF À PROPOS DE MON MESSAGE DU 23 JUIN RELATIF À LA SITUATION DES CHRÉTIENS DE SYRIE
    par Christian Cannuyer
    http://www.france-catholique.fr/COMMUNIQUE-RECTIFICATIF-A-PROPOS.html

  4. Francis dit :

    Bonjour Louis,

    Avez-vous pensé élargir la diffusion de vos articles d’une qualité informative rare sur d’autres plateformes de medias alternatifs ? Je pense à des sites comme Agoravox par exemple. Votre formidable travail mérite d’être accessible au plus grand nombre.

    Cordialement

  5. Cécilia dit :

    Syrie : « En ne faisant rien, c’est le chaos qui s’installe », assure Hollande

    le 13 juillet 2012 à 22h33 , mis à jour le 13 juillet 2012 à 22h41

    Dossier : Révolte en Syrie

    Le président français s’est adressé vendredi « aux Russes et aux Chinois » après le massacre de Treimsa en Syrie, en prévenant que s’ils refusaient des sanctions contre ce pays, « c’est le chaos et la guerre qui s’installer(aient) au détriment de leurs intérêts »

    Après le massacre de Treimsa, un village syrien martyr où des bombardements auraient fait au moins 200 morts, le ton monte dans le camp occidental. En témoignent les dernières déclarations de François Hollande vendredi soir : « Je dis aux Russes, aux Chinois: en ne faisant rien pour que nous puissions avancer plus directement vers des sanctions plus fortes (des Nations unies), c’est le chaos et la guerre qui s’installent en Syrie au détriment de (vos) intérêts mêmes », a prévenu le président français.

    un ambassadeur rejoint les rebelles

    Interrogé sur le massacre de Treimsa en Syrie, il a déclaré sur BFM TV: « L’effroi, nous le partageons, nous le ressentons, mais nous ne pouvons pas en rester là ». « Si nous avons chaque jour des morts, c’est qu’un régime a décidé d’utiliser la force pour écraser sa propre population. Ca met encore davantage certains des pays qui s’opposent à ce que le Conseil de sécurité puisse prendre une résolution aggravant les sanctions ou l’action plus vigoureuse des Nations unies devant leurs propres responsabilités », a-t-il ajouté. Comme on lui demandait s’il était favorable à une résolution permettant une intervention militaire, le président a répondu: « Essayons de chercher la transition politique et qui pourrait être traduite dans une résolution ». Pour lui, il faut que Bachar al-Assad « puissse laisser la place et qu’un gouvernement de transition puisse s’installer ».

    Dans cette vidéo, le point sur place avec l’envoyée spéciale de TF1:

    Outre-Atlantique, le ton n’est pas moins dramatique. La secrétaire américaine d’Etat, Hillary Clinton, s’est dit « scandalisée » vendredi soir par les informations faisant état d’un nouveau massacre en Syrie et a exhorté le Conseil de sécurité des Nations unies à agir. Hillary Clinton réclame « un cessez-le-feu immédiat dans la région de Hama pour permettre aux observateurs de l’Onu de se rendre à Tremsa », a-t-elle ajouté. « Ceux qui ont commis ces atrocités seront identifiés et tenus responsables », a-t-elle poursuivi. Les informations diffusées par l’opposition syrienne, selon laquelle 220 personnes environ ont été tuées jeudi à Treimsa, dans la province de Hama, fournissent « la preuve indiscutable que le régime (syrien) a délibérément massacré des civils innocents, a-t-elle ajouté.
    le 13 juillet 2012 à 22:33

    http://lci.tf1.fr/monde/moyen-orient/syrie-en-ne-faisant-rien-c-est-le-chaos-qui-s-installe-assure-hollande-7416425.html

    • azouz dit :

      qu’attend-il pour commencer par convaincre ses « amis/ allies/partenaires » (qatari,seoudien,turque)a cesser de jouer aux pompiers pyromanes.1°metttre fin aux campagnes diplomatique,mediatique qui attisent/entretiennent cette crise.2° celui qui se soucie du sort des populations syriennes deploit toutes ses forces pour mettre terme a la confrontation armee(assecher les sources d’approvisionnement en armement et soutien des groupes armes.)3° amener les puissances a favoriser les solutions politiques sans se subsituer aux syriens eux-meme.

  6. Babayan dit :

    Mr Denghien,
    Félicitations ! Vous avez redonné à langue française le son et l’éclat de pureté et de vérité dont rêvent tous les admirateurs du Beau et du Vrai ! A vous le Prix de Littérature du Français ,qui ne cesse d’être souillé par la bouche et la plume de ces infâmes prostitués, qui se nomment journalistes . Merci pour le Vrai et le Beau, qui s’expriment avec votre plume.

  7. Marie-Christine dit :

    Larticle du Guardian me semble particulièrement intéressant en ce sens qu’il lève le voile sur l’itinéraire de Bassma Kodmani et dissipe « certains mystères » (sil y en avait…) sur son personnage et son rôle.
    Avec un tel profil, elle me semble un ticlet, ou le ticket parfait de l’USraël au CNS !?

  8. EAUX TROUBLES dit :

    sur l’OSDH et ses manipulations :

    http://meridien.canalblog.com/archives/2011/08/17/21808362.html

    « La Syrie, épargnée par les frappes militaires mais visée par la guerre médiatique »

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