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Comme pas mal de choses touchant à l'espèce de "diffamation internationale" dont est victime l'Etat syrien, la condamnation de Damas par l'Assemblée générale de l'ONU, mardi 22 novembre, ne constitue pas une surprise : la pression de l'axe euro-américain, accrue par la "caution morale et politique" de la Ligue arabe, et certainement les arguments diplomatiques et économiques dont dispose cette coalition contre des Etats mineurs pour ne pas dire symboliques, tout cela aboutit "naturellement" à une majorité de 122 contre [...]



Condamnation de la Syrie : un succès euro-américain sans doute sans lendemain

Par Louis Denghien,



Pour des raisons élémentaires de crédibilité, il faudrait que "Nations-Unies" cesse de rimer systématiquement avec "Etats-Unis"

Pour des raisons élémentaires de crédibilité, il faudrait que "Nations-Unies" cesse de rimer systématiquement avec "Etats-Unis"

Comme pas mal de choses touchant à l’espèce de « diffamation internationale » dont est victime l’Etat syrien, la condamnation de Damas par l’Assemblée générale de l’ONU, mardi 22 novembre, ne constitue pas une surprise : la pression de l’axe euro-américain, accrue par la « caution morale et politique » de la Ligue arabe, et certainement les arguments diplomatiques et économiques dont dispose cette coalition contre des Etats mineurs pour ne pas dire symboliques, tout cela aboutit « naturellement » à une majorité de 122 contre 13 – et 41 abstentions. Les abstentions équivalant, dans le contexte de cette affaire, à des refus de condamnation, on peut dire sans solliciter les résultats qu’un gros quart des nations composant l’ONU ont refusé de se plier à l’oukase occidental. Parmi celles-ci, bien sûr, la Russie et même la Chine que nos médias voyaient « évoluer » sur le dossier syrien.

Rappelons tout de même que ce texte répercute les simplifications et falsifications véhiculées depuis des mois par la diplomatie américaine « and co » : il condamne « les exécutions arbitraires et l’usage excessif de la force« , enjoint au gouvernement syrien de « cesser immédiatement toutes les violations des droits de l’homme » ainsi que la « persécution » contre les manifestants de l’opposition, « condamne sévèrement les violations des droits de l’homme graves et systématiques« , etc, etc. Et donc il ne dit rien de la réalité, qui est que la violence du pouvoir ne fait que répondre quotidiennement à celle, particulièrement « grave » et cruelle dans bien des cas, de l’opposition radicale armée. Mais, au fait, on n’est pas ici dans le domaine de l’objectivité et de l’équité, mais plutôt dans la confrontation géostratégique.

Un vote symbolique, mais aussi un outil diplomatique

Le représentant syrien aux Nations-Unies, Bachar Jaafari, ne pouvait faire moins, à l’issue de ce vote, que d’accuser les initiateurs de cet énième texte anti-syrien, à savoir la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne, d' »incitation à la guerre civile » dans son pays, encourageant la sédition armée et donc d’être responsables au premier chef de l' »escalade de la violence » en Syrie.

On sait que pareil texte, adopté par l’Assemblée générale de l’ONU, n’a pas de valeur contraignante pour celle-ci, et a d’abord une portée diplomatique symbolique. Mais le représentant allemand, Peter Wittig, n’a pas fait mystère qu’il s’agissait là d’une première étape pour revenir au Conseil de sécurité avec une « légitimité » renforcée et y obtenir enfin une condamnation, cette fois « opératoire », de la Syrie. La « suspension » de la Syrie par la Ligue arabe n’a pas d’autre but (à peine) caché. Mais le correspondant de Reuters cite les confidences de diplomates onusiens constatant que ce processus de retour au conseil de sécurité « risque de prendre des semaines, sans garantie de succès, avant que la Russie et la Chine ne soient convaincues de changer de position. »

Oui, ça risque de prendre d’autant plus de temps que tant Moscou que Pékin sont bien conscients qu’ils sont engagés dans un bras de fer de longue haleine et de grande ampleur contre un « Occident » – « Empire atlantiste » conviendrait mieux, eut égard à la civilisation que l’Occident a représenté – aussi arrogant que cynique et irresponsable. Ce n’est évidemment pas une question de morale, laquelle n’a rien à faire dans les confrontations internationales, mais d’intérêts géostratégiques et économiques bien compris pour ces deux puissances continentales alliées, engagées de fait dans une guerre froide – ou tiède – contre l’axe euro-américain, une guerre dont le front traverse, pour leur malheur, la Syrie et tout le monde arabe.

 



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24 commentaires à “Condamnation de la Syrie : un succès euro-américain sans doute sans lendemain”

  1. alain dit :

    Je voulais vous posez une questtion qui reste sans réponse de ma parts ?
    Pourquoi la Turquie est surtout Premier ministre Erdogan en veut énormément a bachar al-assad ? quel est la finalité de cette attaque et dans quel but ? merci a Infosyrie et a tous les commentateurs pour le travail de mettre la vérité en premier ligne.
    fidèle a Infosyrie

    • NO PASARAN dit :

      Je ne crois pas qu’il ait qqch de specifique contre le president Bachar el Assad ; jusqu’il y a peu, la Syrie et la Turquie etaient en vraie lune de miel : augmentation de la cooperation economique, plus besoin de visa pour passer la frontiere pour les ressortissants nationaux, etc.

      Revirement d’Erdogan, valet a la botte de l’Occident, c’est tout.

  2. Elias dit :

    La campagne médiatiques est féroce,
    Le front traverse tous les pays de la planète.
    C’est la front entre riches et pauvres, or la richesse se concentre chez une élite et la pauvreté se propage partout.

    Les événements dans les pays arabes sont en réalité une demande de justice et de liberté, partagée par tous les peuples de la planète.
    L’élite cherche à leur donner cette coloration pour les contenir et arrêter leur propagation pour qu’elle ne touche pas le contrôle des ressources.

    • L'étrangère dit :

      « Ce n’est évidemment pas une question de morale, laquelle n’a rien à faire dans les confrontations internationales, mais d’intérêts géostratégiques et économiques bien compris pour ces deux puissances continentales alliées, engagées de fait dans une guerre froide – ou tiède – contre l’axe euro-américain, une guerre dont le front traverse, pour leur malheur, la Syrie et tout le monde arabe ». Louis Denghien.

      En effet… A mon avis, la réponse (précise, exhaustive, et documentée) à « alain », est à résumer à partir des références suivantes :

      Nasser Kandil
      http://www.youtube.com/user/tamadonte#p/u/28/1B9Tunq76DY
      http://www.youtube.com/user/tamadonte#p/u/27/VBazlICKXdQ

      Syria, Iran and the Balance of Power in the Middle East… By George Friedman
      http://www.stratfor.com/weekly/20111121-syria-iran-and-balance-power-middle-east

      Huge Stakes in Syria by PATRICK COCKBURN
      http://www.counterpunch.org/2011/11/21/huge-stakes-in-syria/

      Ce qui est malheureux c’est que nos médias ont décidé de faire la “sourde oreille” à tout écrit qui ne s’inscrirait pas dans le cadre de « la « diffamation internationale » dont est victime l’Etat syrien ».

      Qu’en pense l’équipe d’InfoSyrie qui me paraît se battre comme jamais pour « mettre la vérité en premier ligne »?

      • Hamed dit :

        Merci chere etrangere. Voila des articles des plus interessants, toutefois Friedman reprend des evenements telle l`attaque du parti baas a Damas qui s`est averee etre un faux (cf. declaration du Colonel Ryad al assad de l`ASL). Ce qui ne change rien a la pertinence de son analyse.

        • L'étrangère dit :

          Rassurez-vous, cela ne m’avait pas échappé, grâce à Infosyrie. J’ajouterais que Friedman (?) reprend en gros les analyses exposées par N. KANDIL, mais uniquement sur l’environnement géostratégique du Moyen Orient, sans aller jusqu’à expliquer la lutte de la Russie et de la Chine contre l’impérialisme américain.Par conséquent, l’analyse de N.Kandil est de loin la plus instructive (d’une clarté époustouflante) et amène un message d’espoir quant à la solidité des « atouts » de la Syrie, si ces 2 grandes puissances ne se laissent pas séduire par divers arrangements de partage du butin (comme le prétendent les oiseaux de mauvaise augure, en l’occurence:le CNS par la voix de L. Atassi sur France 24 dans ses 3 langues).

      • Elias dit :

        Justement,
        il faut refuser la manière dont est posé le conflit,
        il faut chercher des alliances entre peuples, entre hommes de toutes religions et de toutes pensée partageant des valeurs de liberté, de justice et de sacralisation de la vie humaine.

        Je soutiens le peuple syrien et sa direction actuelle,
        Toute cette campagnes, c’est pour mettre des wahhabistes ou des FM (fossoyeurs des musulmans) comme police locale pour maintenir l’ordre au service de l’impérialisme.
        Cette police existe en France elle s’appelle SOS racisme, Crif, Ni-pute ni-soumise, bref une police de la pensée.
        Au USA cela s’appelle le Patriot Act…

  3. Loubnan dit :

    Bonjour,

    C’est incroyable cet acharnement contre la Syrie.

    Apparemment la ligue des malfaiteurs est mal renseignée (pas étonnant ils regardent cette tv de propagande et de désinformation qui déverse sa haine et qui porte le nom de aljazeera).

    Des massacres sont en cours en Égypte, au Yémen, à Bahreïn et en Arabie (saoudite). Ils font fort les autorités de ces pays pro-us « démocratiques ». Pourtant, les manifestants ne tirent pas sur les militaires à l’arme lourde. En effet, ils « n’ont » que des cailloux à jeter sur les autorités.

    Mais où sont donc ces donneurs de leçons ?

    Bref une petite vidéo montrant la popularité du président Bachar Al Assad (peut-être que certains ont déjà vu cette vidéo mais je mets le lien malgré tout):

    http://www.dailymotion.com/video/xmhorh_la-syrie-aime-bashar-alassad-karbalaqsa_news#from=embediframe

    Personnellement je n’ai jamais vu autant de monde s’unir pour défendre le président Bachar Al Assad. Oups pardon, je vais faire plaisir aux anti-Bachar donc je rectifie:

    En effet, je n’ai jamais vu autant de monde acclamer haut et fort le tyran, le dictateur, le mangeur d’enfants syriens, il parait même qu’il collectionne ses victimes dans un manoir mystérieux remplit de corbeaux. Ah, ça fait froid dans le dos. Vite, vite, à l’aide Sarkozy, à l’aide Erdogan. Envoyez vos avions libérateurs et déversez vos bombes intelligentes et démocratiques.

    En guise de conclusion et sous une forme ironique!!!!!! et pardonnez mon excès de sarcasme mais bon je dois faire en sorte de satisfaire les pro-cns.

    Vive la City de Londres, vive l’OTAN (armée de libération et porteuse de démocratie aux Peuples opprimés). Vive ce grand philosophe que le monde entier nous envie (si si je vous assure), son éminence, sa sainteté Bernard Henri Lévy alias BHL (sioniste notoire qui a entrainé la France dans une guerre illégale contre la Libye souveraine au nom de son véritable pays, l’état sioniste).
    A bas la souveraineté de la Syrie, vive la discorde des syriens (en espérant tout de même une petite guerre civile et une fragmentation de l’état nation). Voila je ne sais plus quoi espérer de mauvais pour la Syrie. Si vous avez des idées n’hésitez surtout pas à compléter.

    à oui j’avais oublié. Cela m’était sorti de la tête. Bachar Al Assad se transforme en Loup-garou la nuit. C’est un information confirmée par aljazeera donc forcément c’est du top niveau. Voila.

  4. Mohamed dit :

    La Chine : Les pressions internationales sur un pays quelconque ne règlent pas les discordes
    23 Nov 2011

    Pékin / La Chine a appelé la communauté internationale à jouer un rôle constructif dans la création des circonstances adéquates en vue d’atténuer la tension en Syrie, affirmant que l’imposition des pressions internationales sur un pays quelconque ne règle pas les discordes.

    Après le vote hier par la 3ème commission de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le projet de résolution sur les droits de l’homme en Syrie, le vice-représentant permanent de la Chine à l’ONU, Wang Min, a fait noter que le dialogue constructif et la coopération sont la seule voie pour protéger les droits de l’homme.

    M. Min a affirmé que son pays accorde un grand intérêt à la conjoncture actuelle en Syrie, appelant toutes les parties à mettre fin à la violence et à débuter un processus politique global et équilibré pour rétablir la stabilité nationale.

    A. Chatta / L.A.
    http://www.sana.sy/fra/55/2011/11/23/383526.htm

  5. Mohamed dit :

    L’ingérence de l’Occident dans le monde arabe est une provocation
    22.11.2011, 01:35

    La situation autour de la Syrie déstabilise la situation dans d’autres pays arabes, a déclaré Sergueï Lavrov. Le chef de la diplomatie russe n’exclut pas que ce sont précisément les agissements de l’Occident à l’égard de Damas, qui incitent l’opposition en Egypte, au Bahreïn et au Koweït, à de nouvelles actions antigouvernementales.
    La position de Moscou sur la Syrie demeure inchangée: les Syriens doivent décider eux-mêmes de leur sort, a souligné lundi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

    «La Ligue Arabe appelle à l’arrêt des violences, et à l’ouverture du dialogue. Or dans certaines capitales occidentales et certains pays de la région retentissent des appels contraires, recommandant l’opposition de refuser le dialogue avec le régime de Bachar al-Assad. Cela ressemble à une provocation politique à l’échelle internationale. Si nous avons intérêt à laisser les Syriens décider de leur sort, il faut alors avoir une approche honnête et responsable de ce problème», a précisé le chef de la diplomatie russe.

    Les Syriens protestent contre les décisions de la Ligue Arabe

    La situation en Syrie devient de plus en plus tendue. Aux incessantes actions contre le régime du président Assad s’ajoutent des meetings rassemblant des milliers de ses partisans. La semaine dernière la Ligue Arabe a exigé laisser entrer en Syrie un groupe de 500 observateurs internationaux, en menaçant la république arabe de sanctions économiques. Damas a jugé que dans leur formule présente les exigences de la Ligue Arabe exposaient la souveraineté du pays. Bachar al-Assad a déclaré que la Syrie n’allait pas céder à une pression extérieure. Les Syriens ont applaudi la réponse que leur président a donnée à la Ligue Arabe. En dépit de la journée de travail, des milliers de personnes se sont rassemblées sur la place centrale de Damas pour exprimer leur soutien à leur président et protester contre la décision de la Ligue Arabe de suspendre la participation de la Syrie à cette communauté arabe.

    Damas est prêt à recevoir les observateurs internationaux, mais à certaines conditions, qui n’ont pas été concrétisées et que la Ligue Arabe a déjà rejetées, en fixant la date d’une nouvelle conférence sur la Syrie au 24 novembre. Après tout, cette réunion se prononcera sur les sanctions économiques à imposer à Damas.

    La position de Moscou n’est nullement unilatérale : les pourparlers ont lieu aussi avec l’opposition syrienne. La semaine dernière les opposants ont visité la capitale russe et rencontré Sergueï Lavrov. Or, au regard des experts, l’opposition n’a pas de programme constructif. La seule exigence nettement formulée est le départ du président. Il est clair à toutes les parties intéressées que les révolutions arabes n’apporteront pas de stabilité à la région. Cela ne peut profiter qu’à ceux qui appliquent une politique de «chaos géré». Il reste à savoir à quel point le chaos peut aboutir.
    http://french.ruvr.ru/2011/11/21/60791929.html

  6. Akyliss dit :

    Voici l’analyse de Pierre Khalaf sur la situation en Syrie et les vautours arabes,turcs,occidentaux qui essaient de faire tomber la Syrie et les syriens :

    Syrie, Liban : face au chaos, l’unité et la détermination

    par Pierre Khalaf
    Partenaires | Beyrouth (Liban) | 23 novembre 2011

    Dans une série d’entretiens accordés aux TV US, le 18 novembre 2011, Hillary Clinton a renoncé à présenter les événements en Syrie comme un soulèvement populaire contre le président Assad et a choisi de les qualifier désormais de « guerre civile ». Cette rhétorique peut également être utilisée pour justifier une intervention militaire conventionnelle, mais il devient de plus en plus difficile de masquer que Washington livre déjà une guerre non conventionnelle avec des commandos infiltrés.

    La tendance en Syrie et au Liban

    Face au chaos, l’unité et la détermination
    Le déclin du mouvement de contestation populaire en Syrie est désormais une réalité que plus personne ne peut nier. Vendredi 18 novembre, la population a répondu absent aux appels à manifester lancés par une opposition dont les attaches étrangères sont maintenant bien connues des Syriens. Les rares rassemblements enregistrés ont eu lieu dans des villages reculés des régions de Hama, Homs et Daraa. Et la surexploitation des quelques images, passées en boucle par les télévisions tendancieuses, telles Al-Jazeera et Al-Arabiya, n’ont pas réussi à créer un effet amplificateur.
    Pour compenser ce recul décisif de la mobilisation, les groupes extrémistes armés d’obédience islamiste ont multiplié les actions dirigées contre les civils et les militaires, dans le but quasi avoué de provoquer une guerre civile, contre laquelle le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, à mis en garde, et que la secrétaire d’Etat, Hillary Clinton, et son homologue turc Ahmet Davutoglu, ont bien été obligés d’évoquer. Les enlèvements massifs de civils sur des bases confessionnelles et sectaires se se comptent par centaines, notamment dans la région de Homs. Les personnes enlevés sont soit assassinées, soit rendus contre versement de rançons… après avoir subies les pires tortures, bien entendu.

    Les extrémistes à l’œuvre au Liban
    La multiplication des propos sur la guerre civile devrait faire taire les va-t-en guerre libanais qui prônent, au nom d’une démocratie qu’ils n’ont jamais eux-mêmes pratiqué, le changement de régime en Syrie, comme s’il s’agissait d’une paisible promenade sans grande conséquence sur l’ensemble du Moyen-Orient. Les avocats de la thèse du changement font croire à leurs partisans que le départ du régime de Bachar al-Assad sera dans l’intérêt des Arabes et de la région en général, occultant les actes de violence commis par les opposants syriens, que même l’administration Obama ne peut s’empêcher de reconnaitre, ainsi que les attaques annoncées par leurs médias de groupes extrémistes, présentés comme des déserteurs, contre des positions de l’armée arabe syrienne.
    Ils occultent aussi les appels Frères musulmans lancés à partir de la Turquie à une action militaire étrangère contre la Syrie. Leur conception de la souveraineté, de l’indépendance et de la démocratie, ces valeurs qu’ils prétendent défendre depuis des années, est certainement bizarre.
    Pourtant, les répercussions sur le Liban d’une guerre civile en Syrie seront de l’ordre d’un véritable désastre. Ainsi, les groupuscules islamistes au Nord, à Tripoli, au Akkar et à Wadi Khaled, des zones limitrophes de la frontière syrienne, ne cachent pas qu’ils se préparent activement à prendre le pouvoir dans les régions sous leur contrôle et à attaquer enfin ces mécréants que sont les chiites et en particulier la Résistance. Les agressions contre un hôtel et un débit de boissons à Tyr, il y a quelques jours, sont l’indice que certains groupes préparent déjà des incidents pour monter les communautés les unes contre les autres et notamment les chrétiens contre les chiites, pour semer le chaos au Liban, en parallèle au chaos en Syrie.

    Tentatives de discorde confessionnelle
    Les faits sont là, les préparatifs aussi, notamment dans certains camps palestiniens, et les dirigeants du Courant du Futur de Saad Hariri continuent de clamer haut et fort, inconsciemment, qu’il n’y a rien à craindre et que toutes ces théories visent à faire peur aux Libanais, pour maintenir en place le régime syrien.
    La coalition pro-US du 14-Mars fait semblant de ne pas voir combien la tension est en train de monter dans certaines régions du pays et comment le clivage politique ne cesse d’augmenter. Ce qu’elle fait surtout semblant de ne pas voir c’est qu’en cas de chaos en Syrie, ils seront les premiers à être balayés au Liban par les groupes islamistes extrémistes incontrôlables et tous les groupuscules qui se préparent à semer le désordre sur fond de tensions confessionnelles.
    En dépit de ce scénario alarmiste, il y a encore de grandes possibilités pour qu’il ne se produise pas. D’abord, parce que le régime syrien reste solide et uni, et qu’il n’est pas du tout acculé, comme l’espère l’Occident, et encore moins sur le point de s’effondrer pour céder la place au désordre ou à la guerre civile. Comme la réaffirmé le président Bachar al-Assad au Sunday Times, « la Syrie ne pliera jamais face aux pressions. » (Voir ci-dessous). Et aussi parce qu’au Liban, il existe des forces positives, conscientes des dangers et soucieuses de l’intérêt général. Ces forces-là feront tout pour éviter que le pays ne sombre dans la guerre civile et le chaos et pour qu’il ne soit pas détourné de sa lutte initiale contre l’ennemi israélien. Le Liban et la Syrie sortiront grandis et renforcés de cette épreuve, et ceux qui ne cherchent que des vengeances personnelles ou ne font qu’exécuter les plans ourdis à l’étranger et qui ne servent que les intérêts d’Israël, essuieront un nouvel échec… sans doute le dernier avant la fin de leur carrière politique.

  7. Hamed dit :

    Un article positif, merci.

  8. suchite dit :

    je pense que le vote neutre de la Russie et de la chine c’est: reculer pour mieux sauter. ce vote a aucune importance donc vaut mieux faire croire au yeux du monde que l’on est pas 100% avec bachar.
    autre chose, ont voit bien qu’il y a un duo sur cette affaire,
    Rarement ou jamais les russes et les chinois ont agit de pair, ce qui est la preuve d’une stratégie commune contre ces vautours.le basculement des blocs se jouera en Syrie.Courage syriens et syrienne, le monde vous regarde, la victoire contre la tyrannie est proche.
    vive bachar et vive la resistance

  9. Fonti dit :

    A force d’instrumentaliser les « droits de l’homme » et de leur faire dire ce qui les arrange, les Américains ont presque réussi à nous rendre ces mots éminemment suspects ! Mainteant, quand je les entends dénoncer des violations de « droits de l’homme » dans un pays, je sais d’avance qu’ils se préparent à y provoquer des agitations de toutes sortes, des mouvements armés financés par eux, et même une intervention militaire. Il y a probablement de plus en plus de gens à réagir comme moi ?

  10. Bahia dit :

    MOST IMPORTANT / TOP URGENT.
    PLEASE CIRCULATE

    عمم على كل من تعرف ليشارك الآن
    Please tell all your friends to be with us and say « NO »

    … موقع الفوكس نيوز يجري تصويت لموضوع التدخل الأمريكي بسوريا
    وللأسف نسبة الذين يطالبوا بأن تتدخل أمريكا بسوريا تتزايد
    بجب أن نفوت تكرار ما حدث ويحدث في العراق و السودان و ليبيا وتونس ومصر واليمن …الخ
    ونصوت بلا للتدخل الأمريكي،
    خذ الخيار الثالث فوراً وعمم الرسالة على الجميع
    http://www.foxnews.com/opinion/2011/04/23/involved-syria/

    Please select No 3.
    ——————————
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  11. Akyliss dit :

    Erdogan le grand ottoman démocrate :

    Erdogan presente les excuses pour le massacre de Dersim

    Un vif incident a opposé au parlement turc le Premier ministre, Recep Tayyip Erdoğan, au leader du Parti républicain du peuple (Cumhuriyet Halk Partisi, CHP) Kemal Kılıçdaroğlu à propos du massacre de Dersim.

    En 1937, les Kémalistes réprimèrent dans le sang la révolte des Kurdes Alévis de la province de Dersim (renommée Tunceli). Selon un ouvrage du défunt Necip Fazıl Kısakürek, brandi par le Premier ministre, 13 806 civils furent exécutés lors du massacre, et plus de 70 000 autres périrent au cours des diverses opérations de répression.

    En définitive, la direction régionale du CHP a également présenté ses excuses, mais la direction nationale a accusé M. Erdoğan de préparer la partition du pays. Le CHP est le continuateur du parti kémaliste responsable de la répression.

    De son côté, le parti kurde de la Démocratie et de la paix a demandé que l’aéroport Sabiha Gökçen d’Istanbul soit renommé aéroport Seyyid Rıza.
    Fille d’Atatürk, Sabiha Gökçen était pilote et participa au bombardement de Dersim. Seyyid Rıza, quant à lui, était le leader de la rébellion.

    La reconnaissance du massacre de Dersim intervient après un vaste coup de filet au cours duquel la police turque a arrêté une cinquantaine de leaders kurdes.

    Réagissant à cette nouvelle répression, la vice-présidente du parti kurde de la Démocratie et de la paix, Coltane Kachanak, a déclaré « M. Erdoğan paiera un lourd tribut, et sa fin sera semblable à celle du président égyptien Hosni Moubarak ».

    • sowhat dit :

      Il y a plus de probabilités de voir la guerre civile se déclarer en Turquie qu’en Syrie. De plus, le néo-ottoman qui prétendait vouloir zéro problème avec ses voisins, est maintenant entouré d’ennemie qui rêvent d’en découdre : la Russie, la Grêce, la Syrie, L’Irak, l’Iran, l’Arménie sans compter le PKK. D »autrepart, l’économie turque est semble-t-il sous perfusion. S’il n’y avait pas les transferts des pays du Golfe, l’économie turque serait en train de s’effondrer. Enfin en dernier lieu, l’armée turque restée globalement kémaliste et opposée aux akpistes frère musulmans montrerait probablement peu d’empressement à se battre.

      On peu parier que les prisons turques vont bientôt devenir surpeuplées.

      • Akyliss dit :

        c’est marrant que tous les pays qui ont une aide annuelle des états unis soit dans la mouise ?
        Égypte qui touchait 4 milliards par an avec une dette extérieur de 30 milliard de dollars !
        Turquie qui touche 8 milliards par an et 270 milliards de dette extérieur

        la Syrie a une dette extérieur de 7.68 milliards pour un pays qui ne touche pas d’aide états-uniennes et qui est sous boycotte depuis 8 ans, je trouve que ce n’est pas mal pour celui qu’on accuse de voler son peuple

  12. NO PASARAN dit :

    États-Unis : pour des raisons financières, battre sa femme est désormais légal au Kansas « État du.
    etat-du-monde-etat-d-etre.net
    La loi punissant les violences domestiques vient d’être abrogée à Topeka, capitale du Kansas.

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