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                  27 soldats tués jeudi dans des attaques des "déserteurs" de l'ASL ? Si l'information émanant de l'OSDH est vraie, c'est sans soute, si l'on excepte le massacre de Jisr al-Choughour, en juin dernier, la journée la plus sanglante pour les forces armées syriennes depuis le début des troubles. Les incidents auraient eu lieu dans la ville méridionale de Deraa, et à un point de contrôle installé à Mousaifrah, 25 kilomètres plus à l'est : les 15 militaires ou membres des [...]



Ghalioun n’a aucune autorité sur les tueurs (et commence à le regretter)

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Entre l'"honorable" - et présentable - professeur Ghalioun....

Entre l'"honorable" - et présentable - professeur Ghalioun....

... et les tueurs plus ou moins salafisés - ou AKPisés - de l'ASL, le courant passera de plus en plus mal !

... et les tueurs plus ou moins salafisés - ou AKPisés - de l'ASL, le courant passera de plus en plus mal !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

27 soldats tués jeudi dans des attaques des « déserteurs » de l’ASL ? Si l’information émanant de l’OSDH est vraie, c’est sans soute, si l’on excepte le massacre de Jisr al-Choughour, en juin dernier, la journée la plus sanglante pour les forces armées syriennes depuis le début des troubles. Les incidents auraient eu lieu dans la ville méridionale de Deraa, et à un point de contrôle installé à Mousaifrah, 25 kilomètres plus à l’est : les 15 militaires ou membres des forces de sécurité qui le tenaient auraient tous été tués dans l’attaque, selon Rami Abdel « OSDH » Rahmane.

Ghalioun – et le CNS – ridiculisés par l’ASL

Ce n’est pas un hasard si des incidents aussi graves sont survenus à proximité de la frontière jordanienne : le Liban, en dépit de l’attitude pro-syrienne de son gouvernement, la Jordanie, en dépit de sa volonté proclamée de mettre fin aux trafics d’armes, et la Turquie, en dépit du bon sens, servent volontairement ou nom de sanctuaires et de bases de repli et de ravitaillement aux activistes. Contrôler plus étroitement ces frontières, c’est le moyen le plus efficace pour le pouvoir syrien de limiter la capacité de nuisance de ces groupes.

Cette agressivité croissante des opposants armés a conduit le président en titre  du CNS, Burhan Ghalioun, à demander à l' »état-major » de l’ASL de limiter ses « opérations » à la défense des manifestants. « Nous voulons éviter une guerre civile à tout prix » a ainsi déclaré Ghalioun à Reuters. La réponse des intéressés n’a pas tardé et elle est un rien désobligeante pour le « président » de l’opposition « turco-exilée » : la position de Ghalioun trahit « un manque de connaissance de la base militaire du régime » a déclaré jeudi 15 un « officier » de l’ASL.

Les déclarations lénifiantes et implorantes du malheureux Ghalioun trahissent surtout « un manque de connaissance » de la vraie nature de l’ASL, entièrement dans la main, via son chef Ryad al-Asaad, des services et du gouvernement turcs, accessoirement des Frères musulmans, certainement pas dans celles de la structure officielle de l’opposition radicale syrienne (voir à ce sujet notre article « Georges Malbrunot du Figaro : l’ASL obéit à Erdogan et aux frères musulmans pas au CNS et à Burhan Ghalioun« , mis en ligne le 5 décembre). L’honorable professeur à la Sorbonne Burhan Ghalioun apparait de plus en plus pour ce qu’il est, une potiche, un homme de paille des radicaux, de plus en plus complètement dépassé par les événements sanglants.

Retour sur un meurtre – ô combien – symbolique

Sana de son côté indique qu’un membre d’un groupe terroriste a été tué et trois autres blessés alors qu’ils posaient des engins explosifs dans une villa des environs de Damas; et la télévision d’Etat syrienne continue de produire les aveux de terroristes arrêtés. Parmi les derniers »médiatisés », jeudi soir 15 décembre, Mohamed Dib Jamal Chaabane, jeune homme d’une vingtaine d’années, qui a reconnu avoir participé – indirectement – à l’assassinat du fils du Grand mufti de Syrie Badr el-Dine Hassoune, le 2 octobre dernier. Rappelons que, bien évidemment, c’était la personnalité du plus haut responsable religieux de la plus importante communauté religieuse de Syrie qui était symboliquement visé à travers son fils Sariah Hassoune (voir notre article « Plus qu’un crime, une faute : le fils du Grand mufti de Syrie assassiné« , mis en ligne le 3 octobre). Cheikh Hassoune a toujours manifesté son soutien à Bachar al-Assad et exhorté ses ouailles à ne pas céder aux sirènes du fondamentalisme à la sauce wahabite ou salafiste. Une position qu’il a fermement maintenue depuis. Le Grand mufti a d’ailleurs révélé récemment qu’il avait été approché par des émissaires du Golfe lui proposant d’importantes sommes d’argent pour « lâcher » Bachar : corruption et meurtres voilà pour l’heure les arguments de certains secteurs radicaux de l’opposition syrienne ; on leur souhaite d’en trouver d’autres pour convaincre une majorité de Syriens de se rallier à leur cause.

Pour en revenir au complice des meurtriers de Sariah Hassoune, voilà ce qu’il a dit en substance aux téléspectateurs syriens : Chaabane a raconté comment il avait d’abord rejoint un groupe activiste composé de cousins et d’amis, dans la région d’Idleb (nord du pays). Très vite le groupe a commis ses premiers assassinats et vols. Chabaane fait notamment état de deux assassinats auxquels il a physiquement participé. Il a décrit l’enlèvement, la torture et finalement l’exécution d’un civil, Rafic al-Moudallal, devant son fils.

Mohamed Dib Jamel Chaabane a nié avoir participé au commando responsable du meurtre du fils du Grand mufti. Il donne cependant les précisions suivantes sur le modus operandi : « Une fois, le groupe est allé sans moi sur l’autoroute Damas-Alep, où se trouve l’université d’al-Fourat, et là ils ont tué le fils du Mufti, Sariah Hassoune. Je les ai entendus dire qu’ils avaient heureusement accompli leur mission sans que personne s’en soit rendu compte » a déclaré le jeune homme.

Chaabane parle encore des activités de « contrebande de mazout » du groupe, qui évoluait dans la zone frontière avec la Turquie en uniformes de l’armée, à bord d’une jeep volée.

On peut toujours parler, à propos de ces aveux télévisés, de procédés staliniens. Mais ils sont, pour les Syriens confrontés à un rouleau compresseur de propagande adverse, un élément qui leur permet d’y voir un peu plus clair : ces terroristes que le gouvernement syrien dénonce à tout bout de champ existent bel et bien, ce sont des êtres de chair et de sang auxquels il importe de restituer un visage. Le régime syrien, matraqué par une campagne déloyale de désinformation planétaire, gérée par la quasi-totalité de la médiasphère occidentale – soi disant pluraliste – se bat avec les armes dont il dispose : ce pilori télévisé en est une, n’en déplaise aux âmes vertueuses de France et d’ailleurs qui ne voient pas que c’est toute une nation, et une majorité de son peuple, qui sont ainsi exposés depuis des mois à un pilori « multimédiatique » !



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