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Tandis que, quotidiennement, des soldats et de policiers syriens combattent et souvent meurent pour réduire les bandes armées - on signale des affrontements dans la nuit de jeudi à vendredi 18 novembre dans des villages et près de la ville de Maraat al-Numaan au nord du pays -, des civils sont également l'objet et les victimes des groupes armés : le cadavre d'un vétérinaire de la petite ville de Maasaran - près de Maarat al-Numaan - a été retrouvé jeudi [...]



Victimes oubliées – et civiles – du terrorisme

Par Guy Delorme,



Tandis que, quotidiennement, des soldats et de policiers syriens combattent et souvent meurent pour réduire les bandes armées – on signale des affrontements dans la nuit de jeudi à vendredi 18 novembre dans des villages et près de la ville de Maraat al-Numaan au nord du pays -, des civils sont également l’objet et les victimes des groupes armés : le cadavre d’un vétérinaire de la petite ville de Maasaran – près de Maarat al-Numaan – a été retrouvé jeudi : Haytham Azzouz avait été enlevé la veille. Le corps portait des impacts de balles. Un autre civil, Mohammad Youssef Jaloul, a été assassiné, le 16 novembre, à Hbeit dans le gouvernorat d’Idleb (nord du pays). Le même sort a frappé Mohammad Azizi, 62 ans, du village de Talmens.

Ces civils étaient-ils membres ou sympathisants du pouvoir ? Appartenaient-ils à des minorités mal vue des tueurs salafistes ? On l’ignore. Mais on se demande si ces morts vont se retrouver « enrôlés » dans l’opposition dans les décomptes de l’OSDH et des CLC : combien de Haytham Azzouz, de Mohammad Youssef Jaloul dans les 3 500 victimes civiles » de la « répression » affichées au compteur de l’OSDH ? Les assassinats, plus ou moins ciblés, de civils ou de notables considérés comme partisans du régime se sont multipliés ces derniers mois (voir nos articles « La stratégie « serial killers » des opposants radicaux de Homs« , « Plus qu’un crime, une faute : le fils du Grand mufti de Syrie assassiné » et « Rappel : les activistes tuent aussi des civils« , mis en ligne le 29 septembre, les 3 et 26 octobre).

Répression ? Oui, bien sûr, mais de qui ?

Face à ce terrorisme, dont on ne sait pas toujours ce qu’il doit à l’idéologie ou au banditisme « classique », les forces de l’ordre ne restent pas l’arme au pied, n’en déplaise à Hillary Clinton, Catherine Ashton, Alain Juppé, Recep Tayyip Erdogan ou aux gérants de la Ligue arabe : un groupe a été capturé dans la région proche de Damas, après avoir terrorisé la population et commis des vols à main armée dans la banlieue de la capitale. Par ailleurs, huit terroristes, qui eux opéraient dans le secteur de Homs, ont été arrêtés. Enfin, dans le secteur de Maarat al-Numaan, 57 personnes ont été arrêtées et d’importantes quantités d’armes, de munitions et de moyens de communication « sophistiqués » ont été saisis.

 

Bien sûr, cette lutte anti-terroriste continue d’avoir un prix pour les forces de l’ordre syriennes : sept nouveaux cercueils de militaires et de policiers ont été encore portés, jeudi 17 novembre, par leurs camarades depuis les hôpitaux militaires de Damas-Tichrine et de Homs. Les victimes, deux conscrits, trois sous-officiers et deux policiers, sont tombées à Homs, Idleb et dans la banlieue de Damas. On doit en être à 1 200 policiers et militaires morts en service depuis mars-avril. Et sûrement trois à quatre fois plus de blessés : autant pour la contestation pacifique ! Mais il est vrai que celle-ci semble être définitivement passée de mode, à l’OSDH comme au CNS : entretenir cette fiction n’a plus d’utilité pour les ennemis du régime, dirait-on…

Nous sommes bien conscients que ces traques, ces arrestations, ces échanges de tirs peuvent entraîner des bavures. Mais la répression de ces bandes n’en est pas moins nécessaire, n’en déplaise aux dirigeants partisans – et sacrément hypocrites – de la Ligue arabe : un Etat n’est plus digne de ce nom s’il laisse des groupes minoritaires imposer leur loi à coups de roquettes et de Kalashnikov. Ce postulat vaut sous toutes les latitudes, sous tous les gouvernements, même et y compris celui de Nicolas Sarkozy.



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12 commentaires à “Victimes oubliées – et civiles – du terrorisme”

  1. NO PASARAN dit :

    En plus, les lâches, ils tuent les militaires revenant des funérailles de leurs collègues…

    Allah y rhamoun…

  2. NO PASARAN dit :

    Et même dans les manifestations, rappelons pacifiques, ils tuent des forces de l’ordre… Un officier tué à Barzeh il y a 15 jours.

  3. Christian dit :

    Les militaires syriens se sont assez retenus… il faut voir comment les policiers américains sont en train de traiter les civils de OWS (Occupy Wall Street)… il y a des centaines d’arrestations, beaucoup de blessés et je crois trois morts. Ces gens sont sans armes contrairement aux bandes qui sévissent en Syrie!

  4. sowhat dit :

    Merci M. Delorme.

  5. joska dit :

    BRAVO, vous voyez juste! Quand je pense que ces euro-Américano-sionistes veulent donner des leçons, ils auraient mieux à faire, en s’occupants de leur propres peuple qui souffre avec des restrictions dues à leur aveuglement économique, et notre cher président qui voyage aux frais de nos concitoyens, juppé qui sème la violence, alors qu’il est toujours considéré comme un criminel politique (voir ses dernières condamnations), et Obama avec son hystérique Mme Clinton, que dire de ces gens là, nous ne leur plus confiance, on s’étonne que les gens,= les censurent et sanctionnent lors des élections à venir, ce sera la chute libre, vive la démocratie mondiale sans conflits provoqués par des marionnettes. politiques

  6. BWANE dit :

    Lien d’une importante conférence de presse (en arabe) de Mère Agnès Maryam de la Croix (à noter qu’elle y affirme que, malgré ses nombreuses demandes auprès del’OSDH de Londres, afin d’obtenir les noms des victimes que celui-ci dénombre, elle n’a obtenu à ce jour aucun nom de ce trouble organisme), suivi du compte rendu qu’en donne SANA :
    http://www.rtv.gov.sy/index.php?d=100010&id=82629
    Mère Agnès : Il existe un milieu accueillant des personnes armées non identifiées disposant des armes sophistiquées, semant le chaos, terrifiant les gens et harcelant l’armée

    19 Nov 2011
    Beyrouth / La mère Maryam As-Salib, chef de groupe du centre catholique de l’information qui a fait une tournée en Syrie pour prendre connaissance des faits réels sur le terrain, a affirmé lors d’une conférence de presse à Beyrouth, que ce groupe était le 1er du genre qui a visité les régions sensibles, ayant eu l’occasion de visiter les hôpitaux, où ils ont vérifié ce que les agents de sécurité et des militaires avaient subi comme actes terroristes.

    Ce groupe médiatique avait regroupé des correspondants de plusieurs pays : l’Italie, la Belgique, la France, l’Espagne et les USA et « Il détient les vrais noms des gens qui ont été assassinés, décapités, blessées et mutilés sans que ces derniers sachent pourquoi. Ces mêmes victimes font l’objet d’une machination diabolique en montant leurs photos et séquences pour les exploiter via des médias tendancieux pour dire à la fin qu’ils étaient victimes des actes des forces de sécurité et de l’armée », a ajouté mère Agnès.

    « Le centre dispose de /500/ noms de tués dont /372/ pour le seul mois d’octobre, c’est-à-dire plus de /800/ noms jusqu’à la date de du /23-10-2011/, tous des forces de sécurité, au moment où un pseudo-centre de droit de l’homme syrien, se trouvant à Londres qui gonfle tous les jours le bilan des morts, est incapable de donner ne serait-ce qu’un nom des morts. Le centre a contacté cet observatoire syrien à Londres pour lui demander de diffuser les noms des morts annoncés, mais à ce jour il n’a pu donner de noms », a-t-elle expliqué.

    « Certains médias enfoncent les gens dans la tromperie et la duperie t ceci est inacceptable, car il existe une déontologie de travail dans le monde de la presse, mais malheureusement cette éthique professionnelle n’existe plus chez ces médias qui annoncent des nouvelles inexistantes sur le terrain. Ces médias tentent de nous faire comprendre qu’il existe en Syrie uniquement deux composantes : la 1ère, constituée de méchants, c’est-à-dire l’armée et les forces de sécurité, appelées aussi Chabiha, et la 2ème, se sont les manifestants pacifistes comme les agneaux et les moutons revendiquant la liberté, la démocratie et les droits de l’homme », a-t-elle indiqué.

    Pour leurs parts, les journalistes étrangers venant d’Italie, de Belgique, de France, d’Espagne, des USA et aussi certains journalistes indépendants du Liban, d’Algérie, de France ont mis l’accent sur le fait que l’objectivité exige de dire que les groupes armés sont derrière les actes terroristes ciblant l’armée et les forces de l’ordre pour affaiblir le régime syrien.

    Pour sa part, Webster Griffin Tarpley, délégué par l’institut Graff à Washington a indiqué « Je veux dire aux chaines BBC, CNN, al-Jazzera et autres arrêtez vos mensonges que vous diffusez, car nous avons visité les villes de Homs, Banias, Tartous, et autres et nous n’avons pas vu l’armée en train de tuer le peuple, par contre il ya avaient des gangs armés, cagoulés qui tuent les militaires et nous avons vu aussi des snipers.

    De son côté, Marc Georges, du quotidien français « Le Libre », a indiqué « Nous avons visité la les villes de Homs, de Banias et nous avons parlé avec les soldats blessés et d’autres des martyrs dont les corps jonchés parterre, la chose qui n’a rien avoir avec ce qui est diffusé constamment sur les écrans des TV. Les seules manifestations que nous avions vues étaient des marches de soutien et non de l’opposition et les seuls martyrs que nous avions vus étaient des soldats et non des civils. Les chaines comme al-Jazzera, al-Arabya et la BBC parlent comme celui qui répète une récitation qui n’a aucune relation avec la réalité », a-t-il dit.

    T. Slimani

  7. BWANE dit :

    Merci cher Mohamed pour la belle vidéo que tu as mise sur tamadonte et intitulée « soldats syriens traquant les terroristes », elle est si belle et si parlante, ces beaux gaillards armés ne ressemblent certes pas aux assassins d’Homs et de Misrata avec leurs « takbir » fallacieux et répugnant pour de vrais croyants ; honte aux « baltga » du Caire et à leurs employeurs !

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