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NATIONS UNIES (Reuters) - L'adoption par l'Onu d'une résolution sur la Syrie ne ferait que renforcer "les extrémistes et les terroristes", déclare Damas dans une lettre transmise à Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies. Les représentants permanents auprès du Conseil de sécurité se sont réunis à nouveau vendredi au siège de l'organisation mondiale à New York pour tenter de trouver un compromis sur un texte à adopter mais les discussions n'ont pas changé la donne, a-t-on appris de source diplomatique. La [...]

"Nous sommes presque certains que toute résolution adoptée par cette institution, quel qu'en soit l'intitulé, ne fera qu'aggraver la situation et envoyer aux extrémistes et terroristes le message que leur travail de destruction délibérée a le soutien du Conseil de sécurité"


Le vote d’une résolution aiderait les « terroristes »

Par Clément Guillou - REUTERS,



NATIONS UNIES (Reuters) – L’adoption par l’Onu d’une résolution sur la Syrie ne ferait que renforcer « les extrémistes et les terroristes », déclare Damas dans une lettre transmise à Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies.

Les représentants permanents auprès du Conseil de sécurité se sont réunis à nouveau vendredi au siège de l’organisation mondiale à New York pour tenter de trouver un compromis sur un texte à adopter mais les discussions n’ont pas changé la donne, a-t-on appris de source diplomatique.

La résolution pourrait être soumise au vote du Conseil la semaine prochaine, ont dit plusieurs émissaires.

« Il est important que le Conseil de sécurité n’intervienne pas dans les affaires intérieures de la Syrie, qui est un membre fondateur des Nations unies« , écrit le ministre syrien des Affaires étrangères, Oualid al Moualem, dans une lettre consultée vendredi par Reuters.

« Nous sommes presque certains que toute résolution adoptée par cette institution, quel qu’en soit l’intitulé, ne fera qu’aggraver la situation et envoyer aux extrémistes et terroristes le message que leur travail de destruction délibérée a le soutien du Conseil de sécurité« , poursuit le chef de la diplomatie syrienne.

Un projet de résolution proposé par la France, le Portugal, la Grande-Bretagne et l’Allemagne condamne le régime de Damas et n’exclut pas que les forces de sécurité syriennes se soient rendues coupables de crimes contre l’humanité.

Neuf des 15 membres du Conseil, dont les Etats-Unis, se sont dits prêts à voter le texte mais la Chine et la Russie ont exprimé leur réticences à soumettre le cas syrien au Conseil, Moscou ayant même laissé entendre qu’il était prêt à y opposer son veto.

L’Inde, le Brésil, l’Afrique du Sud et le Liban, dont les relations avec son grand voisin sont complexes, ont également fait part de leurs réserves quant au texte proposé.

Damas promet un dialogue national

La lettre de Damas a été reçue alors que le chef de l’Etat syrien, Bachar el Assad, ne répondait pas depuis deux jours aux coups de fil de Ban Ki-moon.

Ban a invité publiquement le chef du régime baassiste de Damas à mettre un terme à la « répression violente » et aux violations des droits de l’homme auxquelles les forces de sécurité syriennes sont accusées de se livrer.

Le soulèvement en faveur de la démocratie politique en Syrie a fait plus de 1.100 morts depuis le mois de mars, dont encore une trentaine ce vendredi, selon les organisations des droits de l’homme.

Dans sa lettre, Moualem affirme que le gouvernement veut « construire la démocratie, élargir la participation des citoyens à la vie politique, consolider l’unité national et rétablir l’ordre« .

Dans les jours à venir, écrit-il, « une commission composée de hauts dirigeants des partis et d’autres personnalités indépendantes engageront un dialogue national et global en Syrie« .

Les manifestations en Syrie, écrit le ministre des Affaires étrangères, sont le théâtre « d’actes de violence, de meurtres et de destruction qui réduisent en cendres les bâtiments publics et privés« .

« Des stocks d’armes et de munitions ont été découverts en de nombreux endroits, ce qui confirme que le problème auquel nous faisons face est passé des simples revendications à des attaques fomentées de l’extérieur contre la sécurité, la stabilité et la souveraineté du pays« , poursuit Moualem.

Clément Guillou pour le service français



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