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Voici la traduction d'un article du journaliste turc Emre Uslu paru dans le quotidien Today's Zaman, journal turc anglophone de sensibilité plutôt AKP. Et c'est cette "sensibilité" qui donne tout son sel au papier d'Emre Uslu : s'il n'y avait qu'une chose à retenir de celui-ci c'est que la situation de la Syrie n'a rien à voir avec celle de l'Egypte et de la Libye. Et c'est bien pour cela, explique Uslu, que Bachar peut se maintenir au pouvoir. Lui qui, au [...]

"... le sentiment des Syriens à l'égard de leur président est positif"


Un grand quotidien turc : Bachar a toujours des atouts

Par Louis Denghien,



Photo prouvant que Today's Zaman est plus proche d'Erdogan que de Bachar....

Photo prouvant que Today's Zaman est plus proche d'Erdogan que de Bachar....

Voici la traduction d’un article du journaliste turc Emre Uslu paru dans le quotidien Today’s Zaman, journal turc anglophone de sensibilité plutôt AKP. Et c’est cette « sensibilité » qui donne tout son sel au papier d’Emre Uslu : s’il n’y avait qu’une chose à retenir de celui-ci c’est que la situation de la Syrie n’a rien à voir avec celle de l’Egypte et de la Libye. Et c’est bien pour cela, explique Uslu, que Bachar peut se maintenir au pouvoir. Lui qui, au contraire des Ben Ali, Kadhafi, Moubarak, a réformé le système dont il a hérité. Lui qui bénéficie du soutien, tacite ou déclaré, « des grands centres urbains », de la bourgeoisie sunnite et des communautés chrétiennes. Si c’est un  journaliste pro-Erdogan qui le dit !

Et si Assad reste au pouvoir ?

Il y a quelques jours je parlais avec un médecin syrien vivant aux Etats-Unis, qui avait été un camarade de classe du président Bachar al-Assad et affirmait le connaître depuis plus de vingt ans. Partisan d’Assad, il me disait que la Turquie faisait une grosse erreur. Assad est le seul dirigeant à pouvoir maintenir intacte la Syrie, et que c’était un dirigeant qui avait réformé le pays depuis sa prise de pouvoir. Le médecin disait encore que 85% des Syriens soutenaient Bachar, qu’il ne partirait nulle part et que l’avenir lui donnerait raison contre nous.

On pourrait dire que le médecin avec qui j’ai parlé était un ami de Bachar et qu’il fallait donc s’attendre à ce qu’il soutienne son ami. Oui, mais s’il avait raison ? Et si les Turcs, et le reste du monde, avaient mal interprété les événements de Syrie ?

Quand on considère les faits, on doit reconnaître quelques avantages au maintien au pouvoir de Bachar. D’abord, il semble être la seule personne, dans le système politique syrien, qui semble capable de diriger le pays et d’unir la population. Sa femme sunnite, son alliance avec les milieux d’affaires sunnites des grandes villes et, plus important, les importantes communautés chrétiennes qui le soutiennent lui et non les groupes d’opposition, tout cela lui donne un gros avantage pour rester à la tête du pays.

Ensuite, beaucoup d’entre nous lisent les événements de Syrie à travers le prisme des pays confrontés au « printemps arabe » et dont les dictateurs n’ont pu se maintenir au pouvoir. Du coup, nous nous attendons au même schéma en Syrie. Pourtant, si l’on examine chaque cas particulier, d’importantes différences existent d’un pays à l’autre.

Pour la Tunisie, la dureté économique et la tyrannie du régime Ben Ali ont été les principales raisons du changement. Zine el Abidine Ben Ali était devenu déconnecté de son peuple, et donc était perdu.

En Egypte, les opposants à Hosni Moubarak étaient prêts, bien organisés et savaient qui faire depuis les tout débuts du mouvement. De surcroît, le régime Moubarak n’avait pu contrôler l’impact de la mondialisation, qui avait ouvert la population à l’extérieur. Mais Moubarak ne pouvait prévoir à quel point les Egyptiens s’étaient ouvert au monde et ce que ça pourrait apporter à l’Egypte en cas de révolution. En plus, Moubarak avait tenté de faire de son fils Gamal son successeur, une décision qui a entraîné des années de contestation avant que ne survienne la révolution. En conséquence, la révolution égyptienne n’entendait pas seulement s’opposer à Hosni Moubarak, mais aussi à l’éventualité de 40 années supplémentaires de régime Moubarak.

En ce qui concerne la Libye, la principale raison qui a déclenché la révolution était les conflits tribaux qui ont aidé les groupes d’opposition à avancer leurs revendications. L’opposition libyenne a réussi à gagner le soutien de l’Occident, lui donnant la main dans son combat contre les partisans de Kadhafi. De fait, quand on parle de la Libye, il n’est pas aisé de dire si c’était une révolution populaire ou un conflit tribal.

La Syrie offre un cas très différent des trois précédents exemples. Premièrement, les groupes d’opposants syriens proviennent de zones éloignées, rurales, quand les grands centres urbains soit soutiennent Bachar, soit observent une neutralité vis-à-vis des deux camps. En outre, et au contraire du régime de Moubarak, Bachar a vraiment essayé de réformer son système. C’est un processus très lent, mais le sentiment des Syriens à l’égard de leur président est positif. Plus important, la minorité chrétienne ne soutient pas les groupes de l’opposition, qui constituent un secteur-clé qui pourrait influencer l’opinion publique occidentale. Le médecin avec qui j’ai parlé, par exemple, accuse les groupes d’opposition d’être des fondamentalistes qui ne respecteraient pas les droits des minorités s’ils arrivaient au pouvoir. La situation (de l’opposition syrienne) n’est pas aussi simple que celle des autres oppositions arabes, comme les frères musulmans égyptiens qui ne se sont pas opposé aux rassemblements de la place Tahrir de manière à recevoir le soutien de l’Occident.

De plus, la période de transition, dans les pays du Printemps arabe, a vu les les islamistes arriver au pouvoir, ce qui rend l’Occident nerveux. Israël, tout particulièrement, est très inquiet de la victoire électorale de la Confrérie des Frères musulmans en Egypte. Ce qui signifie qu’Israël et l’Ouest hésiteront désormais à soutenir les groupes de l’opposition syrienne.

Tous ces éléments pris en considération, il faut bien admettre qu’il y a encore un espoir, pour le régime syrien, de rester au pouvoir, si Bachar accepte d’adopter rapidement des réformes et de donner des garanties qu’il ne poursuivra personne dans l’opposition. La question est maintenant de savoir ce qu’il va advenir des relations turco-syriennes, si le régime Assad se maintient en place ?



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19 commentaires à “Un grand quotidien turc : Bachar a toujours des atouts”

  1. Souriya ya habibati dit :

    Allah Souriya Bachar wbass

    • Mohamed dit :

      Voilà un long article, que j’ai jugé utile de traduire pour les infosyriens qui veulent approcher la compréhension du fait syrien, dans ses graves développements et implications, et tout particulièrement l’opacité qui entoure la situation à Homs, qui focalise l’attention des médias, et des capitales occidentales, et des nombreux prédicateurs de la guerre civile, dont le feu est attisé, d’ores et déjà, dans cette ville, selon bien des sources.

      Homs à la croisée des chemins !

      La défense du président syrien n’est pas la défense d’une personne, d’une ère, d’une famille ou d’un parti, mais la défense d’une étape d’une envergure nationale, et la défense d’une nouvelle génération émergente des cendres des théories du siècle dernier, et qui aspire avec ambition à un Etat National Libre. Al Assad est devenu pour les patriotes syriens le symbole du combat des volontés et le conflit des élites internationales, c’est-à-dire que, ou bien le succès sera du côté de la volonté du peuple syrien et de ses élites nationales qui se sont senties offensées par la façon dont l’occident les ont traités, et ont imposé leurs diktats, et se sont comportés avec des présidents et des gouvernements, ou bien ce sera la volonté des palais et des lobbies des élites occidentales qui va triompher.
      Je ne vous cache pas que je ne peux plus m’empêcher de ressentir de l’embarras et du dégoût à chaque fois que j’entends certains prédicateurs, dans les médias arabes et israéliens, répéter de façon ennuyeuse que la fin du président est proche, et comptent les jours qui lui restent, et à chaque fois qu’ils arrivent au jour « zéro », ils reprennent leurs comptes et disent que c’est pour la dernière fois, alors que l’homme, comptabilise les lames arabes cassées, additionnées aux lames turques et occidentales, sur les cœurs des syriens, et mesure la distance entre les coups d’épées sur le corps de Damas, et il ne reste plus d’endroit qui ne porte la trace d’un coup d’épée ou de flèche, le coup d’un stylo avec l’encre du naphte et du gaz, et le coup de poignard d’un traître opportuniste qui loue sa langue pour du dollar.
      Et, en dépit de tout ce qui se dit, il y’a une vérité incontournable, que c’est le bras que soutiennent les mains nationales, au proche orient, qui est le plus fort en orient. Et le bras délaissé par les cœurs des nationalistes est un bras sans force, et les ailes des nationalistes syriens renforcent le bras du président Assad non seulement pour lui-même, mais aussi comme un défi à la volonté des palais et des lobbies occidentaux qui veulent mépriser notre volonté.
      Je rappelle, ici, l’histoire de la puissance du bras et du pouvoir de l’épée, lorsque le Calife Omar Ibn Al Khattab, a demandé à recevoir l’épée de Amr bin Madekkerb-Zoubaidi, l’une des plus célèbres épées arabes, appelée « Al samsama », notoire pour son pouvoir de trancher les os, mais lorsque Omar Ibn Al Khattab a examiné l’épée il l’a trouvé en dessous de ce que l’on raconte comme quoi elle tranche les autres épées comme l’on tranche un radis, et il a écrit à Amrou bin Madekkerb, à ce sujet, s’étonnant de l’exagération quant à la renommée de l’épée, et Amrou lui a répondu « qu’il a adressé à Amir Al Moumine l’épée mais pas le bras qui tient l’épée ».
      Et quelle ressemblance entre aujourd’hui et hier, parce que le pouvoir de Bachar Al Assad découle de la puissance du bras du peuple syrien unifié qui le soutient et le supporte. Le peuple est le bras qui tient l’épée damascène, qui tranche les os de « Qatar », les os des « Califes Ottomans », et va couper les « os de l’OTAN ».
      C’est une étrange coïncidence que Amrou bin Madekkerb a été tué, en martyr, et enterré dans un quartier à Homs, qui a deux portes, donnant sur la ville, qui portent le nom de « Bab Amrou », et le quartier est appelé quartier de « Bab Amrou ».
      Il ne fait aucun doute que la question qui préoccupe les syriens, ces jours, est le sort de la ville de Homs, et de ses quartiers détournés, pris en otage, tels « Bab Amr » et « Bab Al dreb », et comment sera géré la situation à Homs ? Avant d’accéder aux hypothèses probables, il faut s’arrêter sur la cause du transfert de la masse du plan extérieur à la ville de Homs, pour s’y concentrer, et comment vont évoluer les évènements …
      Et, pour ceux qui veulent une réponse, immédiatement, sans préalables et sans explications, nous disons que l’arrivée du plan à Homs veut dire le passage du projet occidental en Syrie à la 3ème phase après l’échec des deux premières phases, et cette étape est une situation d’urgence sur laquelle sont placés des paris. La 1ère phase a voulu s’appuyer sur le modèle libyen, à travers un Benghazi syrien, sur l’une des zones frontalières, comme c’est connu de tous, à partir de laquelle interviendront les Nations Unis et l’OTAN, avant même que le pouvoir et ses alliés ne se relèvent de leur choc. Mais, le plan n’a pas été couronné de succès, ni à Daraa, ni à Benias, ni à Idleb-Jisr Achoughour. Puis est arrivée la 2ème phase, avec le pari sur la ville de Hama, comme un centre lourd de rébellion qui va obliger l’Etat à une entrée très violente, comme en 1980, pour se noyer dans la guérilla urbaine sanglante, pendant des jours, pour permettre à Erdogan de déclarer le Jihad / guerre sainte, et lancer une offensive à partir du nord. Et, selon ce plan, l’Etat syrien va s’effondrer, et après l’entrée des forces nato-turques, les services de renseignements vont lancer la guerre civile qui va aboutir à la division du pays, puisque la Turquie va annoncer en moins de deux ans, sa protection de quelques zones sunnites du nord, alors que les sunnites du sud seront sous l’influence du golf et des saoudiens, en présence d’une personnalité sunnite damascène, qui va jouer le rôle de Saadou Al Hariri Al Shami, et puisque l’arabie saoudite va gouverner, à travers Saadou Al Shami, le pays sera pris (comme trésor de guerre pour disposer des biens et des personnes). Le reste du pays sera coincé entre les deux mâchoires, pour qu’il soit mis fin à la géographie de ce qui a été appelé, dans l’histoire, la Syrie,
      Mais la ville de Hama a été libérée, de façon très différente de leurs prévisions, et retournée à l’enceinte de l’Etat, en quelques heures, et avec très peu de pertes, comparativement aux prévisions faîtes de massacres par milliers.
      Reste alors, le scénario inverse qui consiste à lancer la guerre civile, de suite et sans plus attendre, et c’est ce qui s’appelle l’implosion, qui va vite éparpiller l’attention du pouvoir, car la guerre civile va s’étendre sur une large échelle, ce qui va affaiblir l’Etat syrien, faiblesse qui va entraîner l’invasion étrangère. La ville de Lattaquié a été proposée comme point de départ de la guerre civile, mais Homs a été choisie pour plusieurs raisons.
      Homs constitue un carrefour important pour les principales communautés syriennes. Sur le plan démographique, Homs ressemble à ce tourbillon intense que l’on observe dans les grands fleuves ou dans les océans. A Homs et dans sa périphérie, il y’a une masse chrétienne importante, une grande composante alaouite, et une grande masse sunnite, également. Et c’est un endroit idéal pour la friction et la confrontation armée entre les communautés, du fait de sa proximité avec le bastion sunnite et son lourd héritage à Hama, qui porte les effets des blessures de 1982, et avec la proximité et le prolongement alaouite sur la côte ; Homs a des mains qui se prolongent par des bras communautaires.
      Comment se fait la provocation et l’incitation à la violence et à la guerre civile à Homs ?
      Les opérations d’assassinats et d’enlèvements « révolutionnaires » ont insisté sur certaines couleurs sectaires. Pire, la révolution a persisté à filmer les opérations d’égorgements et d’assassinats, à les distribuer, à en revendiquer la propriété exclusive, pour pousser les sentiments attisés chez certaines communautés, à s’exploser et à s’en prendre à la communauté à qui cette révolution prétend, faussement, appartenir.
      Et, mon attention a été attirée par la réponse d’un de mes confrères occidentaux, experts en psychanalyse, auxquels j’ai envoyé, précédemment, des copies de plusieurs films tournés par les « coordinations » comme étant des scènes de victimes de tirs de la sécurité, pour connaître son avis sur leur impact, et il m’a répondu « que l’objectif principal de ces vidéos est de provoquer et d’inciter une certaine partie, parce que les scènes indiquent clairement que l’on veut que la victime meurt devant la caméra professionnelle, alors que le secours de ces blessés est possible et aisé », comme a remarqué cet expert occidental qui a demandé la traduction de ce que disent les personnes qui entourent la victime, devant chaque scène émouvante, et surtout quand la victime saigne, on profère des insultes contre le président, et en effet, toutes les scènes répètent la même chose … des cris, des pleurs, des hurlements parfois exagérés, qui insistent à citer le président, à l’insulter et à le tenir responsable direct de la mort.
      Cet expert occidental a écris qu’il éprouve des regrets et du choc, puisqu’il était possible de secourir beaucoup de victimes, mais les personnes qui les entourent « veulent que la scène de la mort soit accomplie devant la caméra, et ils ne font absolument rien pour leur apporter des secours, et il était demandé à ce que l’écoute de la même insulte accompagne l’agonie pour compléter le film et intensifier la relation psychologique entre la violence et l’accusation d’une certaine communauté ou porter la responsabilité à l’autorité elle-même. Et, il a conclu que la vidéo a été filmée pour une propagande dangereuse, et que la victime a été privée des secours nécessaires possibles uniquement pour des fins de filmage et dans l’objectif de provoquer et d’inciter à la violence d’un public cible … Et cet expert a attiré mon attention sur les images des blessés palestiniens, lors de l’intifada, – qui est une révolution vraie non soutenue par personne au monde, ni par aucune publicité ni Qaradaoui -, comment les jeunes palestiniens couraient avec les blessés, quoique ce fut des blessures graves, vers les ambulances ou vers des équipes de secours médicales de campagnes, pour que les blessés puissent bénéficier du peu de chance qui leur reste, pour être sauvés et vivre, sans accorder d’importance à filmer la victime et son hémorragie dans les derniers instants de son agonie, même si les scènes de cette agonie vont les servir énormément sur le plan médiatique, comme ce fut le cas des scènes de Mohamed Dora, filmé fortuitement, …mais, les vrais révolutionnaires diffèrent de ces criminels …
      Le confrère européen a conclu, en disant, que ceux qui entourent les victimes sont des accusés principaux de meurtres et de crimes par leur préméditation et leur insistance à priver les blessés de leurs droits aux soins primaires d’urgences, et l’éloignement des secours d’eux a contribué à la mort de plusieurs cas, dont le tournage de vidéos a duré un temps assez suffisant pour leur prodiguer les secours d’urgences. Et, il n’y a aucune excuse pour ces cas, même les allégations que les forces de sécurité investissent les hôpitaux, car le fait de fournir à la victime l’opportunité d’être secourue pour vivre est plus important que son emprisonnement ou sa mise à inquisition, si cela est vrai. En conclusion, l’objectif du film est purement provocateur et incitatif, et non documentaire.
      De retour à Homs, proche des frontières libanaises, qui compte dans ses mouvements, sur une ligne d’alimentation secrète, la reliant au Liban, où des services de renseignements occidentaux ont installé leurs camps, au nord, pour diriger de près des mouvements préparés de longue date, depuis le lancement de l’idée génial des « Assahawats Al Irakia » / « Comités d’éveils irakiens », par David Patreus, le chef de l’agence des renseignements américains, dont nous allons aborder sa proposition de « Sahwat Souria », progéniture d’Al Qaida, une fois la recherche terminée … , et c’est ce qui explique la demande de la ligue arabe exigeante et urgente d’évacuer les ville, et précisément Homs, des forces régulières de l’Etat, qui constituent un rempart et une défense principale de la paix civile, .. et la sortie complète de l’Etat de cette ville est une carte d’invitation généreuse à une guerre civile générale, et l’ouverture des portes de l’enfer…
      Le destin voulu à Homs est l’une des deux options, à savoir :
      – le déclenchement de la violence communautaire, qui va s’étendre et que l’Etat va rencontrer des difficultés à contrôler, car comme on dit « la balle n’appartient plus au fusil une fois tirée », et alors, ou bien l’Etat sera obligé de commettre ce qui a été évité à Hama, c à d., être attiré dans une guérilla urbaine violente, avec utilisation d’armement lourd, devant des caméras qui guettent avec impatience, – après avoir filmé les victimes, en cours d’agonie, dont nous avions parlé ci-dessus, et qui ont été expertisées par le psychanalyste occidental -, et cette fois ces caméras sont prêtes à filmer des armements lourds en accrochage avec des individus à l’allure de milices populaires … , et bien sûr, le monde va vite condamner Al Assad, dont les paroles des crieurs et des hurleurs autour des victimes seront traduites pour les faire entendre au monde, et alors, même si les combats tournent en faveur du régime, probablement avec un massacre des mercenaires armés, le dossier sera suffisant et accablant à l’avenir, pour être comme « Halabja irakienne» ou « Darfour soudanais », contre le président Al Assad, dont le souvenir sera répété, à chaque occasion, et qui va lui coller comme a collé Hama à Rifaat Al Assad, – et restera comme un moyen de chantage.
      Et pour préparer la guerre civile, les avertissements sont lancés de la Turquie, de Hilary Clinton, qui ont exprimés leurs craintes de la guerre civile, suivis par bouton de commande à distance, du nommé Yussef Qaradawi, qui a émis sa fatwa, par le biais du « Financial Times » britannique, de la permission de faire appel à l’intervention étrangère, et ce, pour inciter les mercenaires à continuer à provoquer l’Etat, croyant qu’ils vont parvenir à pousser vers la protection internationale, que leur a prédit Qaradawi, prêcheur de fatwas fin prêtes, qui a donné la permission, à un certain moment, – de façon secrète mais authentique – , aux américains pour attaquer les irakiens, « c’est-à-dire, attaquer le pouvoir d’Ahl Sunna, au temps de Saddam », à partir des bases américaines de « Aedeed » à Qatar.
      – Les syriens discutent et consultent avec leurs alliés russes de la question de Homs, selon les observateurs de près, pour ne pas embarrasser les russes, qui n’interviennent pas dans la décision syrienne, mais qui apprécient la reconnaissance des syriens pour s’être tenus à leur côté, et pour leur désir de coordonner avec eux. Il y’a deux points de vues : la violence et la fermeté à Homs vont vite résoudre le problème, sans rien rajouter à la renommée du régime, dont les pseudo-révolutionnaires tuent les militaires et les agents de sécurité, au su et au vu du monde, ce monde qui, au contraire, est préoccupé à criminaliser le président Assad … et cette opinion rappelle qu’il est du devoir et du droit des Etats de protéger leurs citoyens par la violence légale et légitime. Et, il y’a plusieurs exemples, au sein du monde occidental, les polices parisiennes et britanniques ont tué des perturbateurs civils pour la simple raison qu’ils avaient menacé, l’an dernier, le droit et l’ordre général par leurs protestations et sans avoir utilisé des armes, plutôt, la police britannique a tué, il y’a quelques mois, un jeune armé britannique, sans l’avoir suffisamment averti, et il a été exécuté, immédiatement, après avoir été isolé, du fait que la police est au courant qu’il est armé et qu’il peut utiliser son arme. Et ce que fait l’autorité syrienne est de son plein droit naturel dans l’affrontement d’une rébellion armée, extrêmement dangereuse et porteuse d’une culture de violence et de crimes dans ses plus sombres expressions.
      L’autre opinion russe, est que la crise a dépassé les limites du grand danger de l’intervention étrangère, puisqu’il est impossible que l’OTAN intervienne, et ainsi a été muselé Erdogan l’enragé, et peut-être qu’une intervention violente de l’Etat entraînerait l’incitation des sentiments de neutralistes qui seront abusés par les scènes des films des coordinations, et qui vont adhérer à une ligne générale violente, à laquelle les coordinations ont longuement essayé de les inviter, mais ils n’ont pas réussi, et le traitement par l’Etat, avec violence, de la rébellion de Homs, serait un service éminent à fournir à ces coordinations. C’est pourquoi il faut recourir à l’opération d’implosion des rebelles armés, avec une opération de longue haleine, basée sur les renseignements à 100 %, ce qui nécessite une grande patience et une endurance pour récolter le maximum de renseignements. Les renseignements sont le chemin pour décoder la désobéissance, et percer les secrets des groupes armés.
      Ce que redoutent les superviseurs des renseignements occidentaux dont les messages électroniques ont été interceptés, du nord du Liban, en matière de projet d’allusion à l’émirat de Homs islamique, qui va naître de cette guerre civile, et ce silence, cette opacité, cette patience qui caractérisent les mouvements des syriens et de leurs alliés, qui les ont surpris à Hama, Daraa, Banias, après une attente, et la seconde surprise a été le déploiement militaire éclair sur les frontières turques.
      Le flux des renseignements intercepté par les grandes capacités électroniques des alliés syriens, indique une grande inquiétude quant à la probabilité de la réussite de l’opération d’implosion de la révolution, dans le traitement de la 2ème vague des personnes armées provenant du Liban, après l’encerclement de beaucoup de formations armées du premier groupe depuis des semaines. L’inquiétude de l’occident est justifiée à cause de la crainte réelle que la nouvelle carte des nouveaux groupes terroristes ne soit décrite à travers plusieurs percées, pertinentes, et les indications de cette force des renseignements du camp des alliés de la Syrie, le succès épatant de l’opération de Banias, d’où la conception du couloir électronique qui a fait tomber les mercenaires … et, également, la réussite partagée de l’axe de l’opposition, dans la capture du réseau de la CIA à Bierut, qui jouait un rôle très sensible, dans ce jeu régional, dont une partie s’est étendue à la pseudo-révolution syrienne.
      Dans le même sens, la capture surprenante de l’avion furtif d’espionnage américain en Iran, indique des capacités électroniques très élevées, dans le camp de l’opposition, et cela indique que les syriens ont pu être dotés de moyens électroniques non négligeables qui les habilitent à détenir, présentement, des renseignements extrêmement précieux, sur la 2ème vague des groupes armés à Homs, et sur la carte des tunnels et des abris renforcés qu’ils utilisent, et ces renseignements accumulés avec grande patience, vont leur permettre de réaliser une précieuse chasse à Homs, qui semble encerclée dans six km2.
      Le nom de l’opération syrienne de renseignements qui sera appliquée n’est pas encore connu, mais il y’a une expression qui revient, présentement, entre certaines personnes proches des évènements, et c’est l’opération de « Epée Samsam », parce qu’elle va viser à couper et à casser les os du bras occidental qui s’est tendu à l’intérieur de la Syrie, avec ses formations avancées. Et, je ne sais si c’est le nom de l’opération basée sur les renseignements, ou c’est celui de l’une des formations de renseignements chargée de suivre les groupes armés et les intrus étrangers, et surtout ceux qui pratiquent des opérations d’exécutions atroces, les filment à Bab Amrou, mais si j’ai à choisir le nom de l’opération, je choisirai, plutôt, le nom de l’opération du « Dik Al Jinn » / « coq du djinn », parce que « dik al jinn al homsi », est connu pour être un poète célèbre, natif de Ban Amrou précisément, qui a tué sa bien-aimée (ward) et son amant, et a incinéré leurs corps et fabriqué avec leurs cendres des verres dans lesquels il boit du vin. Dik Al Jinn est un poète soulard, mais amoureux fou, et il y’a un coq précieux qui court d’un coin à l’autre dans le carré des 6 kms, encerclé des yeux des renseignements et des moyens électroniques. Dik AL Jinn Al Homsi, « pseudo-révolutionnaire », que nous voulons chasser n’est pas poète, mais ignorant fou, chauve-souris malade, qui boit du sang dans les crânes des victimes, mais il est sur le point de tomber, et c’est ce que je crois et souhaites !
      Assad Souri / lion syrien.

      Lien de l’article en arabe, sur facebook :
      http://www.facebook.com/photo.php?fbid=265455703512901&set=a.178857525506053.49430.177476862310786&type=1

  2. Mohamed dit :

    C’est le naufrage pour Erdogan et son équipe si Bachar reste, ET, tout porte à croire qu’il va rester bien plus longtemps, que les SarkObama et C°.

    • ALWATANI dit :

      Malheureusement Mohamed, je crois qu’il ne restera pas. Je suis très péssimiste.
      Les médias, les politiques and Co mentent désormais ouvertement sans même chercher à inventer de fausses preuves.

      On ne peut rien contre un rouleau compresseur.

      J’ai peur pour ma famille qui n’a rien demandé d’autre que de vivre en paix. Je les ai vu en octobre dernier, je doute de les revoir avant longtemps. Et dans quel état ?, et combiens seront encore là ?.

    • sowhat dit :

      assez d’accord avec vous concernant Erdogan

      en plus :

      1) Erdogan se targuait d’avoir zéro problème avec les pays voisins , c’est tout le contraire qu’on peut observer , des problèmes avec presque tous les voisins : Syrie, Irak, Iran, Arménie, Chypre et Grèce.

      2) L’Akp parti d’Erdogan est en perte de vitesse et sera en grande difficulté si la situation économique se détériore. Or il y a des signes que l’économie turque ne se porte pas bien (inflation à 2 chiffres, progression du chômge coût de la dette …). Or l’Akp a remporté la majorité parlementaire par une politique populiste qui lui a gagné l’appui des classes moyennes et populaires séduites par les promesses d’Erdogan et qui touchées par la crise commencent à déchanter.

      3) de graves tensions subsistent au sein de l’armée turque qui est restée majoritairement kémaliste

      4) les incarcérations nombreuses de militants, d’hommes politiques, de syndicalistes, de journalistes et de militaires (sans compter les militants kurdes) pèsent lourdement sur le climat politique du pays.

      Il est peu probable que l’Akp – parti islamiste n’ayant pas de culture à proprement parler politique – se résignera aux règles du jeu de la démocratie. Il tentera par tous les moyens de conserver le pouvoir. Il y a par conséquent plus de chances de voir une guerre civile se déclencher en Turquie qu’en Syrie.

    • sowhat dit :

      le départ d’Erdogan ne peut être obtenu que par un coup d’état

  3. NO PASARAN dit :

    Ce qu’on s’efforce a dire depuis le debut…

  4. sowhat dit :

    petite remarque sur une phrase dans l’article

    « Premièrement, les groupes d’opposants syriens proviennent de zones éloignées, rurales »

    oui mais ce sont pas les paysans – qui dans leur grande majorité continuent à soutenir le pouvoir. Il ne faut pas oublier que l’agriculture a été l’enfant choyé du Baath. La paysannerie syrienne encadrée par l’Etat et le Baath a pu assurer au pays l’auto-suffisance alimentaire ainsi que des revenus assez importants via l’exportation vers les pays voisins (Jordanie, Liban). Les groupes d’opposants sont recrutés parmi les couches populaires acculturées de certaines régions rurales qui échappent en partie à l’autorité de l’Etat (régions frontalières le plus souvent où a toujours existé la contrebande et qu’il est difficile de contrôler) et du lumpen-prolétariat déclassé et récupéré par les islamistes durs (salafistes) soutenus par l’Arabie Saoudite (par exemple région de Homs, ville industrielle) proche de la frontière libanaise très perméable aux trafics de toutes sortes.

  5. Cécilia dit :

    Kerdugan n’a fait qu’aboyer pendant plusieurs mois.
    Incapable de mordre, il a avalé sa langue.

  6. darius dit :

    Merci pour la publication de cet article.
    Assez d’accord sur l’analyse du gouvernement AKP fait ici par Sowhat , même cet un plaisir de voir qui vous connaissez aussi prés la situions de la socio-économique turque. Sachiez que nous aussi, autant que Issu une communauté franco-turc intéressons tous prêt le problème auquel notre voisin Syrie confronte actuellement. Nous faisons tout pour empêcher une guerre entre deux pays malgré la politique mise ouvre par le gouvernement actuelle de AKP et leur chef ERDOGAN ; elle existe une opposition active en Turquie contre à cette politique dite néo-ottoman , Contrairement les forces gauches occidentaux, pratiquement tous les dynamiques démocratiques au seine de la société turque, y compris les communiste, les syndicaliste, les kurdes( a ce point est indispensable que la Syrie devrait faire plus d’effort sur le droit de Cinque cent mille kurdes de Syrie ) les Alevis, même les Kémalistes soutient les reformes mise en application par le gouvernement de Bachar el Assade .
    Mais il faut voir les choses de façon objective votre situation est difficile mais pas désespérée. Nous opposons toutes interventions impérialistes envers la Syrie ; Bonne Courage à vous tous, salutations amicales

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