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"L'heure approche d'un réexamen en profondeur (...) La communauté internationale doit décider de ce qu'elle veut faire désormais. de mes consultations avec de nombreux protagonistes, il ressort clairement qu'on ne peut pas continuer comme ça". Manifestement, Kofi Annan doute à haute voix des chances de succès, ou même d'un début d'application, de son plan de paix en six points. Et il exprime ses doutes à Doha, au Qatar, devant les ministres de la Ligue arabe toujours aussi hostile, dans leur [...]



Kofi Annan perd la foi. Mais l’a-t-il jamais eue ?

Par Louis Denghien,



Kofi Annan à Doha : il est évidemment conscient que son plan est inapplicable, et que ses hôtes qataris n'ont jamais voulu l'appliquer

« L‘heure approche d’un réexamen en profondeur (…) La communauté internationale doit décider de ce qu’elle veut faire désormais. de mes consultations avec de nombreux protagonistes, il ressort clairement qu’on ne peut pas continuer comme ça« . Manifestement, Kofi Annan doute à haute voix des chances de succès, ou même d’un début d’application, de son plan de paix en six points. Et il exprime ses doutes à Doha, au Qatar, devant les ministres de la Ligue arabe toujours aussi hostile, dans leur majorité, à la Syrie.

Le péché, ou le vice, originel du plan Annan

Nous aussi, comme tout le monde, nous avons douté dès le début. Comment pérenniser un cessez-le-feu et établir une amorce de dialogue politique avec des protagonistes – l’opposition radicale – qui sont dans une logique de renversement du régime en place, et qui, en attendant, organisent ou cautionnent une guérilla qui n’a jamais respecté la trêve proclamée le 12 avril par les autorités syriennes ? Les centaines de civils et de soldats tombés sous les balles et les bombes de l’ASL ou des salafistes depuis cette date, malgré la présence en nombre croissant d’observateurs onusiens, prouve assez que le plan Annan est vicié dans ses fondements mêmes.

Kofi Annan, qui a peut-être, après tout, sincèrement espéré que sa mission entraînerait au moins une accalmie de la violence, en appelle à la « communauté internationale » pour relancer son plan, ou en proposer un autre. Jeudi, il doit d’ailleurs intervenir à ce sujet devant le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale de l’ONU. Mais là aussi, la situation est figée. Car la Russie, la Chine et leurs alliés, qui représentent une partie « non négligeable » de la communauté internationale ont clairement signifié leur refus d’une subversion maquillée en opération humanitaire. Vendredi, les représentants de ces deux puissances au Conseil de sécurité, avec celui de Cuba, ont bloqué un projet de résolution condamnant la Syrie pour le massacre de Houla. Moscou, qui a des journalistes et d’autres sources de renseignement sur le terrain, a sans doute de bonnes raisons de douter de la responsabilité du pouvoir dans cette tragédie.

L‘axe Moscou/Pékin/Téhéran

Ambassadeurs de l'Union européenne, et donc des États-Unis, Barroso et van Rompuy sont attendus de pied ferme par Poutine sur la Syrie

On aura une preuve supplémentaire de cette détermination à l’occasion , du 29e sommet Russie-Union européenne qui  débute ce 4 juin à Saint-Pétersbourg : dès l’ouverture du sommet, le président Vladimir Poutine a tenu, sur tous les sujets en cours, un discours ferme – et même qualifié de « froid » par Reuters – aux chefs eurocrates Herman van Rompuy (on est contraint de rappeler que ce monsieur est le président de l’U.E.) et José Barroso (président lui de la Commission européenne). La Syrie est au menu de ces rencontres, et MM. van Rompuy et Barroso doivent s’attendre à encore plus de fermeté et de « froideur » de la part de leur interlocuteur à ce sujet.

Et mardi 5 juin, Poutine est attendu à Pékin, pour y rencontrer le président iranien  Mahmoud Ahmadinejad, un autre appui de la Syrie : les entretiens entre le président russe et les dirigeants chinois et iraniens ont clairement pour but de renforcer les liens économiques mais aussi politiques entre les trois nations. Et de coordonner leur position sur le dossier syrien, et celui du nucléaire iranien. Et après, Poutine restera jusqu’au 7 juin dans la capitale chinoise pour les besoins du sommet de l’Organisation de coopération de Shangaï qui regroupe non seulement la Russie et la Chine mais les républiques musulmanes ex-soviétiques du Kazakhstan, de l’Ouzbékistan, du Tadjikistan, et du Kirghiztan, en majorité turcophones, mais plus dans l’orbite de Poutine que dans celle d’Erdogan. Dans le contexte international actuel, on voit bien que le commerce est un prolongement de la politique, et que la Russie bâtit ou renforce un axe disons « non occidental ». Qui peut, en Asie, bénéficier du soutien de la nation-continent indienne. Comme le remarque l’AFP, la présence à ce sommet de Poutine, après l’absence « ostentatoire » de celui-ci aux récents sommets du G8 et de l’OTAN, fait sens et confirme la logique de confrontation et de regroupement des puissances opposées à l’imperium euro-américan (ou plutôt américano-européen).

Sur la question syrienne, la Chine n’est décidément pas en retrait de Moscou : un éditorial du Quotidien du Peuple, organe principal du Parti communiste chinois et donc voix des autorités de Pékin, dit ce lundi 4 juin qu’une intervention militaire étrangère plongerait la Syrie dans un « chaos » plus meurtrier encore. Et du coup les Chinois ne voient d’autre solution que de continuer à appuyer le plan Annan.

En finir avec les bandes armées

Alors ? Alors l’heure de vérité approche, qui sera celle où le gouvernement syrien, ayant accepté le pan Annan, ayant procédé au retrait partiel de ses forces des centres urbains, ayant – Annan et le général Mood l’ont reconnu – facilité l’accès des casques bleus, des journalistes et des convois humanitaires à plusieurs zones problématiques, décidera que la plaisanterie sanglante a assez duré, et qu’il n’y a pas d’autre alternative pour lui, et pour la sécurité et l’avenir des Syriens, que d’en finir avec ces bandes sans doute pas sans foi, mais en tous cas sans autre loi que la destruction et la persécution sectaire. On va le répéter, le gouvernement syrien était obligé d’accepter le plan, pour satisfaire ses alliés russe et chinois, pour démontrer aussi en « grandeur réelle » la mauvaise volonté politique du CNS et des radicaux et leur absolue non fiabilité militaire. C’est chose faite, croyons nous. Et dans son allocution devant les députés syriens, dimanche 3 juin, Bachar al-Assad a proclamé sa détermination à en finir avec les terroristes.

Le Point, à ce sujet, donne la parole à un de ces « experts » américains, Andrew Tabler, qui estime que « tous les efforts internationaux sont probablement voués à l’échec« . Les Américains et leurs obligés s’autoriseront-ils de cet échec annoncé pour tenter une action « à côté de l’ONU » , Probablement pas vu les risques militaires et géopolitiques. Mais on peut leur faire confiance pour continuer à entretenir les foyers de rébellion. Et là on en revient à la nécessité pour Damas d’éradiquer cette rébellion. Pas besoin d’être un expert international pour en arriver à cette conclusion.

 



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28 commentaires à “Kofi Annan perd la foi. Mais l’a-t-il jamais eue ?”

  1. Sofiane ouadim dit :

    Bof, je pense qu’il a de bonnes intentions. Ceci dit, ce site n’a pas vraiment la volonté de promouvoir la paix, plutôt de tuer tout les opposants syriens qui sont, il faut le rapeller, tous des télé-guidés du Qatar(oui, tous).

    • Akyliss dit :

      dis moi, tu es là pour parler du site ou pour donner ton « opinion » et tes « analyses » sur la Syrie ?

      ses tes copine « révolutionnaires » de pacotille de facebook avec leur page qui attise la haine et rêve de tuer tout opposants à leurs opinion d’extremistes…

  2. Akyliss dit :

    Tendances de l’Orient
    Lundi 4 juin 2012 no86

    Bulletin hebdomadaire d’information et d’analyse, spécialisé dans les affaires de l’Orient arabe.
    Préparé et diffusé par Le Centre d’Etudes Stratégiques Arabes et Internationales neworientnews.com
    Rédacteur en chef: Pierre Khalaf
    khalafpierre@gmail.com
    ___________________________________________________________________________

    La tendance en Syrie

    Bachar al-Assad intransigeant: pas de dialogue avec les terroristes

    C’est un Bachar al-Assad déterminé, intransigeant avec les terroristes et ouvert avec son peuple, qui est apparu dimanche lors d’un discours prononcé devant le nouveau Parlement retransmis à la télévision. Le président syrien a rendu hommage à «tous les martyrs, civils ou militaires», en soulignant que leur «sang n’aura pas été versé pas en vain».
    Ce discours intervient alors que l’Occident et ses allié arabes ont entamé une nouvelle phase de pressions à la faveur du massacre de Houla, le 25 mai. A cet égard, le président Assad a qualifié de «monstres» les auteurs de carnage et a rendu un hommage appuyé à l’armée syrienne. «Ce qui s’est passé à Houla et dans d’autres lieux sont des massacres sauvages, même les monstres ne les auraient pas perpétrés», a dit M. Assad. «Après la massacre odieux de Houla, ils ont accusé l’armée, mais ils se sont rétractés pour accuser les milices pro-régime, a poursuivi M. Assad. «Les criminels planifient de commettre d’autres crimes». «Je transmets tous mes respects et estime aux soldats héros qui se sont sacrifiés pour la patrie». Il a dénoncé ceux qui exploitent «des erreurs commises par l’armée pour les amplifier et les montrer comme une politique adoptée par l’Etat».
    Ces positions fermes surviennent à un moment où les Etats-Unis, l’Europe et les monarchies du Golfe, qui ont dès le départ tout fait pour torpiller le plan de sortie de crise en six points de Kofi Annan, tentent de trouver une brèche afin de remettre sur les rails leur projet initial qui consiste à renverser le régime où à précipiter la Syrie dans les affres de la guerre civile. Mais les positions de la Russie et de la Chine restent inflexibles, tandis que la Syrie montre des signaux de résistance qui irritent l’alliance occidentale, à cours d’idées.
    Le président Assad a réaffirmé que la Syrie faisait face à un «plan de destruction» et à une «guerre menée de l’étranger». Il s’est posé en rempart contre le «terrorisme qui augmente», soulignant que le pouvoir avait «essayé tous les moyens politiques» mais ces efforts étaient vains «car nous faisons face à une véritable guerre menée de l’étranger et les moyens de l’affronter sont différents». Les responsables du «terrorisme ne sont pas intéressés par le dialogue ou les réformes. Ils sont chargés d’une mission et ne s’arrêteront que s’ils accomplissent cette mission ou si nous arrivons à les arrêter», a-t-il dit.
    Dans un geste d’ouverture envers les opposants qui ne sont pas impliqués dans les violences ou dans des agendas étrangers, M. Assad a déclaré que la Syrie est ouverte à tous les Syriens quelles que soient leurs opinions. «Mais le terrorisme ne peut faire partie du processus politique et nous devons lutter contre le terrorisme pour guérir la nation. Nous allons continuer à faire face avec vigueur au terrorisme. Il n’y aura pas de compromis dans la lutte contre le terrorisme et ceux qui le soutiennent. La sécurité de la nation est une ligne rouge», a dit le président syrien.
    A son arrivée dans le Parlement, M. Assad a été longuement applaudi par les députés réunis en première session depuis les élections du 7 mai. Une minute de silence a été observée à la mémoire des martyrs.

    déclaration de Sayed Hassan Nasrallah :
    Sayyed Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah
    «Si vous avez un problème avec moi personnellement, ou avec le Hezbollah, il y a plusieurs moyens de le résoudre. Nous pouvons le faire de n’importe quelle façon qui vous plaira, que ce soit par le moyen de la guerre ou celui de la paix et de l’amour. Les otages sont innocents. C’est une grande injustice que d’utiliser des pèlerins innocents pour résoudre le problème. Si comme vous le dites (à l’adresse des ravisseurs des otages libanais enlevé près d’Alep, ndlr), vous n’êtes vraiment pas animés d’un sentiment communautaire, alors prouvez-le et relâchez les visiteurs innocents. Le parti a de tout temps appelé à la préservation de la stabilité et de la sécurité en Syrie. Nous espérons l’arrêt de la violence et l’unité des Syriens et des réformes urgentes. Nous avons certes un avis qui diverge avec celui d’une autre partie libanaise à propos du conflit syrien. Mais cela est notre droit élémentaire. Les médiations dans l’affaire des pèlerins enlevés sont de l’entière responsabilité de l’État. Nous saluons la patience et le sens de responsabilité dont ont fait preuve les familles des otages. Il faut plus de temps à l’État en pleine médiation (…) Concernant le dialogue nous ne devrions pas discuter de nos problèmes, mais plutôt des raisons qui se tiennent derrière ces problèmes. Les Libanais sont aujourd’hui divisés sur certaines questions d’avenir concernant le pays. Certains sont en faveur de l’application de Taëf, d’autres de son amendement, d’autres encore aspirent à un État laïc. Le chef de l’État devrait aller un pas plus loin que la simple table de dialogue. Nous préconisons l’organisation d’un dialogue à l’échelle nationale, voire d’une Assemblée constituante qui puisse remettre le pays sur le bon chemin. Seul l’État est susceptible d’assurer la sécurité et la stabilité du pays, de même qu’il est le seul habilité à gérer et à développer son économie, deux sujets qui représentent une priorité chez les Libanais actuellement. N’importe quel parti politique peut se protéger ou protéger son chef, mais il ne peut absolument pas protéger à lui seul le peuple. Nous avons besoin d’un État. Le bien-être de toute société est la résultante d’un processus global. Aucun État ne peut subsister s’il ne résout pas ses problèmes économiques. Aujourd’hui, il y a beaucoup de pays qui sont au bord de l’effondrement à cause de leur situation économique. Si nous voulons rester unis, en sécurité et être capables de résoudre les crises économiques et sociales, nous avons besoin d’un État fort. Je ne dis pas cela simplement en public, mais également dans les réunions privées du parti.»

    http://www.neworientnews.com/news/fullnews.php?news_id=64022

    • betehem dit :

      Merci Akyliss.
      Beaucoup de violences naissent de la faim.
      Et certains pays ont l’art d’en affammer d’autres.
      Comme si on pouvait bouffer quatre fois plus. Tous les occidentaux (enfin, non, pas tous) dépensent des sommes incroyables pour maigrir. Parce qu’ils mangent pas tellement mal mais surtout trop.
      On devrait mettre un taux de TVA de 100 % sur tous les régimes pour simple cause de mode, et envoyer cet argent aux pays qu’on a ruiné.

  3. vilistia dit :

    FRANCE 24 L’Entretien : Mahmoud Ahmadinejad se dit “sensible” au sort des Syriens

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=h9kExD61nqM

  4. RoyL dit :

    > Kofi Annan perd la foi

    Juste maintenant.

    Pensée collatérale/parallèle et lecture intéressante:

    L’arme du dialogue^1

    [… L]es autorités syriennes n’ont pas été convaincues par
    l’infirmation déclarée par les deux présidents libanais [ -> «
    grandes opérations de trafic d’armes à partir du Liban vers la
    Syrie effectuées par « des groupes armés » et arrivant au Liban
    par les voies maritimes ou aériennes, en provenance de pays
    déterminés, sous le prétexte de transporter des aides
    humanitaires aux déplacés syriens au Liban »: lettre envoyée par
    l’ambassadeur de Syrie aux Nations Unies, Bachar Jaafari, au
    secrétaire général de l’ONU; démenti opposé par le président de
    la République et le Premier ministre libanais].

    [A] noter dans ce contexte, que nul ne peut pressentir ce qui
    pourrait advenir aux frontières libano-syriennes, si l’armée
    syrienne décide de poursuivre les groupes armés au delà des
    frontières. Nul ne peut pressentir en outre ce qui pourrait
    survenir, en cas de complication de l’affaire des Kidnappés, ou
    si les négociations en cours pour les libérer échouaient.
    [D]e ce fait, il faut absolument accélérer la tenue du dialogue,
    ne pas hésiter à y participer et éviter les questions qui
    exacerbent les tensions sur la scène libanaise. […]

    ***

    De plus:

    http://www.voltairenet.org/Syrie-Vladimir-Poutine-propose-une
    Syrie : Vladimir Poutine propose une Force de paix de l’OTSC
    3 juin 2012

    [… M]. Bordyuzha [secrétaire général de l’Organisation du
    Traité de sécurité collective (OTSC)] a immédiatement indiqué que
    l’OTSC est capable de déployer en Syrie SANS DÉLAI UNE FORCE BIEN
    FORMÉE de 20 000 « chapkas bleues » [casques bleues]. L’OTSC est
    composée par la Russie, la Biélorussie, l’Arménie, le Kazakhstan,
    le Kirghizistan, l’Ouzbékistan et le Tadjikistan.

    [C]ette force aurait pour mission de s’interposer entre l’Armée
    nationale et l’opposition armée… et d’arrêter les combattants
    étrangers. […] [Emphase ajoutée]

    1.
    http://www.french.moqawama.org/essaydetails.php?eid=7123&cid=281
    L’arme du dialogue
    04-06-2012

    • RoyL dit :

      http://sana.sy/fra/55/2012/06/03/423342.htm

      La Russie: Aucune alternative au plan d’Annan pour le règlement
      de la crise syrienne
      03 Juin 2012

      Mouscou / Le ministre russe des affaires étrangères, Serguei
      Lavrov, a affirmé que ce qui se passe en Syrie confirme qu’il
      n’existe aucune alternative au plan d’Annan pour le règlement de
      la crise syrienne via les moyens politiques et diplomatiques.
      […]

    • RoyL dit :

      http://www1.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid=67009&cid=18&fromval=1

      L’Arabie saoudite et « Israël », à l’assaut du Nord du Liban ?
      05-06-2012

      [D]es rencontres secrètes auraient eu lieu, à Ryad, entre les
      Israéliens et certaines figures libanaises, pour mettre en oeuvre
      un projet visant à transformer Tripoli en une base pour les
      terroristes armés qui infiltrent la Syrie.

      [S]amir Geagea et Saad Hariri se seraient entretenus avec les
      Israéliens et les Saoudiens, à ce sujet. Selon ces sources, les
      avions de combats de l’entité sioniste viennent de se poser dans
      une base militaire, en Arabie saoudite. […]

  5. bouhamidi mohamed dit :

    une alerte de mars 2012 sir la  » probité » de Koffi Annan :

    Les mauvaises surprises de la morale en politique

    Écrit par Mohamed Bouhamidi
    La Chine et la Russie vont redécouvrir, dans la question syrienne, quelques facettes libyennes des grands pays de l’OTAN et de leurs supplétifs arabes. Pour des raisons presque évidentes, ces deux grandes puissances lâchées en partie par les autres pays des BRICS lors de leur rejet de la résolution française, ont cru bon d’avaliser une déclaration appelant toutes les parties à cesser le feu et à dialoguer pour une sortie de crise.
    Pékin et Moscou, échaudées par le précédent libyen, ont cru verrouiller les pulsions euro-états-uniennes en rajoutant la notion de bonne foi. Chacun peut se souvenir, en effet, avec quelle mauvaise foi ces mêmes puissances et l’OTAN ont interprété la résolution de la « no fly zone ».
    On pouvait comprendre, à la limite, que la Russie et la Chine acceptent la nomination de Koffi Annan qui fait le plus gros travail de destruction du droit international sur lequel reposait l’ONU. Pour rappel, c’est Koffi Annan, sous impulsion américaine, qui a développé la tendance de l’ONU à s’exprimer et à agir en tant qu’organisation en soi, sans consultation et sans mandat des Etats membres. C’est lui qui a réussi ce tour de force de faire du secrétariat général de l’ONU un nouveau membre de l’ONU, habilité à parler selon les convictions individuelles du Secrétaire général, tout en faisant passer pour point de vue de l’ONU cet avis individuel toujours plus euro-états-uniennes que les positions Etats-Unis elles-mêmes. C’est pourquoi Ban Ki moon parle aujourd’hui en homme de guerre, à contrario du point de vue d’Etats membres parmi les plus influent de l’ONU, renforçant l’idée que même rejetée par veto, son opinion atlantiste est celle de la communauté internationale. La Russie, la Chine, l’Inde, le Brésil ne font-ils pas partie de la communauté internationale ?
    C’est ce même Koffi Annan qui a acclimaté cette notion de communauté internationale. La communauté internationale en droit, c’est l’ONU que les pays du monde entier ont construite pour y discuter les problèmes. Il ne peut pas exister une communauté internationale en dehors de l’ONU ou alors elle se place au-dessus de ce droit international. Et dans cette notion obscure, Koffi Annan a fait inclure les ONG. C’est qui, concrètement, les ONG ? Et pourquoi une organisation créée par des quidams qui se légitiment par la seule notoriété médiatique que leur procure leur proximité avec les gouvernements occidentaux qui ont planifié leurs naissances et financent leurs activités ? Grâce à Koffi Annan, nous retrouvons sur un pied d’égalité des Etats légaux représentant des peuples selon les normes du droit et des ONG auto-validées.
    Pour ce qu’il a fait de l’ONU et ce qu’il a fait en Irak, Koffi Annan n’est pas en état de présenter la moindre garantie d’honnêteté. Il l’a prouvé hier dans la plénitude de la mauvaise foi : en appui à Juppé et Clinton qui accusent Assad de ne pas appliquer le plan Annan en cessant unilatéralement le feu, Annan enfonce le clou : Assad doit cesser immédiatement le feu. Les autres peuvent continuer à tirer puisqu’ils sont des civils « certifiés » par « l’armée syrienne libre». La « bonne foi» pour Annan et Juppé c’est de se laisser flinguer pour faire preuve de sa «bonne foi», les morts n’étant plus capables que de cette dernière conduite. La conférence des «Amis de la Syrie» peut commencer, le procès d’Assad est déjà bouclé. Et nous saurons combien l’absence des émirs à Bagdad leur permettra en Turquie de constater l’échec d’Annan et de relancer avec l’appui des Euro-Américains la guerre des « contras » avec armes et finances en crédits ouverts. En toute «mauvaise foi» assumée au grand dam de Lavrov qui vient de s’indigner des déclarations françaises et de faire l’épreuve de politiques sans foi ni loi.

    Mise à jour le Samedi, 31 Mars 2012 13:16

  6. سوريا.خالدة-Syrie.Eternelle dit :

    La guerre est entre, d’une part, la Syrie et ses alliés, et, d’autre part, le monde des Ultra-Sionistes-Asssociés, auquel, inconscience ou suivisme, mais en tous cas, grave erreur, s’est jointe la France.

    Un plan Annan ou tout autre plan, ne peuvent avoir quelques chances de succès que si les Ultra-Sionistes*Associés cessent de jeter de l’huile sur le feu, armer ou faire armer, financer ou faire financer, protèger et renseigner les hordes salafistes, takfiristes et autres qaïdistes.

    Jusqu’à quand la France, qui, elle seule, pourrait faire le lien et le médiateur entre les deux « blocs », se soustraira-t-elle à ce devoir impératif, qui lui rendrait son honneur et serait conforme à ses principes fondamentaux ?

    • Marie-Christine dit :

      Syrie.Eternelle, rien à attendre de ce côté là, pour l’instant, car ses dirigeants, sa classe politique dominante, sont des ultras associés du monde des Ultras-Sionistes-Associés.
      Cher, la France éternelle n’existe pas, et je ne suis pas pessimiste quand je dis cela, car c’est d’abord la France des luttes, du peuple, des peuples. Pour l’instant le peuple n’a pas la parole, sa voix est baillonnée, n’a pas le pouvoir, mais les luttes sont là, même si elles ne semblent pas encore porter leurs fruits…

      • سوريا.خالدة-Syrie.Eternelle dit :

        Chère Marie-Christine,
        « la France éternelle n’existe pas » ?
        Je vous comprends.
        Je crois qu’elle est, actuellement, anesthésiée et inquiète.
        Elle est préoccupée par l’avenir de ses enfants,
        Et même par le présent, pour sa vie au jour le jour.
        Droite et gauche politiques, qui se disputent le pouvoir, et les prébendes, et les ors des palais, et les médailles d’honneur sans mérite et de mérite sans honneur, l’ont menée au bord du désespoir.
        L’appétit de puissance des capteurs-amasseurs-accapareurs d’immenses fortunes est terrifiant.
        Pour moi, la France est toujours la nation des Droits de l’Homme.
        Il faudra bien que revienne le jour où elle reprendra en mains ce document, pour le relire à voix haute dans toutes les instances qui décident de notre humanité.
        Mais ce n’est pas pour le week-end prochain !
        Amitié.

  7. Cécilia dit :

    Tunisie

    Gabes, Maison de la culture

    Nasser Kandil était en Tunisie et a parlé de la Syrie et de son rôle dans la région et dans le monde, de la résistance libanaise et palestinienne, de ces traitres du Golf et leur rôle noir dans la destruction du monde arabe.
    Le public était chaleureux et accueillant et voici quelques images de l’ambiance:

    1- au moment de la rentrée de Nasser Kandil dans la salle, ils ont chanté : Watani habibi, watani al-akbar (Ma chère patrie, la plus grand)

    http://www.facebook.com/photo.php?v=321124804636849

    2- Souryya ya habibati et Souryya Allah hamiha avec le public :

    http://www.facebook.com/photo.php?v=321127441303252

    3- sur Bachar et son discours sur la guerre contre l’Irak que cette guerre n’est pas contre un pays, ni contre un régime ou contre un dirigent en particulier mais contre la nation arabe pour établir un projet.

    – la victoire de la résistance libanaise en 2000 était plus une victoire contre ces régimes arabes plus qu’une victoire contre Israel.

    – la guerre de juillet 2006 et la complicité de Qatar contre la résistance.

    – en Syrie, il y a plus de démocratie que de liberté, toutes les confessions vivent bien et avec bonheur ensemble. Il compare avec les pays du Golf et l’Europe.
    – la majorité du peuple syrien est avec Bachar parce qu’il présente les inspirations des syriens, il soutient la résistence, plus de 60% de missiles de la résistance libanaise de 2006, est une fabrication syrienne, dit-il et le public scande : Souryya ! Souryya !

    http://www.facebook.com/photo.php?v=321132624636067

    • Cécilia dit :

      Et l’ambiance dans la Maison de la culture à Gabès avant l’arrivée de Nasser Kandil:

      http://www.facebook.com/photo.php?v=321121937970469

      Désolée, je poste les vidéos au fur et à mesure de leur arrivée !

      • سوريا.خالدة-Syrie.Eternelle dit :

        Merci, Cécilia.
        J’ai visionné et j’ai écouté.
        BRAVO !
        BRAVISSIMO !

        • fatima dit :

          Merci énormément, notre chère Cécilia de tout ce que tu fais et de tout ce que tu nous envoies afin que la vérité monte à la surface .
          Nous souhaitons que notre chère Syrie sorte plus forte et plus solide.
          Merci encore une fois

        • Ahmed dit :

          Merci, Cécilia pour ces liens je me sent fier d’être tunisien et de surcroit gabésien après avoir ressentit une immense honte et une rage en apprenant que certains de mes compatriotes avaient du sang syrien sur les mains. J’espère que la majorité des tunisiens, des arabes et des hommes libres de ce monde comprendront désormais que le complot que subit la Syrie et bien une guerre entre la liberté des peuples et la servitude à « l’empire », tout comme la guerre de juillet 2006 contre le Hezbollah. et la liberté était plus forte. La Syrie libre vaincra, malgré les regrettables pertes, car comme nous l’avait annoncé Samahat essayed : « le temps des des défaites est terminé place maintenant aux victoires »
          le temps joue en notre faveur inchallah.

    • Cécilia dit :

      Cécilia dit :
      4 juin 2012 à 22 h 18 min

      L’Éducation Nationale en Tunisie islamiste impose l’enseignement de la langue des néo-ottomans dans ses établissement. Le projet de Califat musulman sous la direction des Turcs est-il en marche ?

      http://www.youtube.com/watch?v=npJOw2RlQyE&list=UU-48PCT3flS86JkLzxlTA9g&index=7&feature=plcp
      Répondre

      Cécilia dit :
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      4 juin 2012 à 22 h 43 min

      D’ailleurs,lors de l’ouverture de la 23ème conférence Nationaliste Arabe à Tunis, Belqassem al-Chabi a surnommé Eurdogan « le sultan Abdulhamid », célèbre sultan ottoman et calife des musulmans. Ce sultan est connu par une série de massacres, les massacres hamidiens perpétré par son armée. Dans toute l’Anatolie et jusqu’à Constantinople, entre 1894 et 1896, ce seront plus de 200 000 Arméniens qui seront tués, quelque 100 000 islamisés de force et plus de 100 000 femmes enlevées pour être envoyées dans des harem. Ces massacres, qui précèdent de deux décennies le génocide arménien, ont valu au sultan le surnom le « Sultan Rouge ».

      Beaucoup ont protesté sur la présence de Rached al-Ghanouchi, le président de Nahda, estimant qu’ « il n’a pas sa place ici, lui qui a reçu le sommet des ennemis de la Syrie » comme le dit un nationaliste tunisien.
      L’autre dit que celui qui se trouve au même côté que USA, Israel et les pays du Golf ne peut pas être qu’un ennemi de la résistance et c’est pour cela, ils sont les ennemis de la Syrie et cherchent à la détruire ».
      Un troisième dit que le mouvement des frères musulmans est l’ami des ennemis des Arabes et il est l’ami de l’Occident. « C’est un mouvement crée pour détruire l’islam et la nation arabe. », ajoute-il.

      http://www.youtube.com/watch?v=KhbVBgwHhJI&feature=channel&list=UL

  8. joseph cotton dit :

    IL est intéressant de noter que dans une interview avec un journal pro-saoudien, Nabil Al Araby, chef de la ligue arabe a declaré que
    quelque soient les armes que recevra l’opposition, elle ne pourra jamais venir à bout de l’armée syrienne.
    Cet aveu de la superiorité du régime syrien est à mon avis une forme de pression que la Ligue Arabe veut faire sur les groupuscules de l’opposition pour les obliger à se réunir et parvenir à une decision d’entamer un dialogue avec le gouvernement syrien, chose qu’ils ont toujours refusée.
    La nouvelle date pour cette réunion, repoussée maintes fois par le CNS est prévue pour le 9 juillet.
    (En anglais)
    http://www.asharq-e.com/news.asp?section=3&id=29857

  9. claudia dit :

    Bonjour. Aujourd’hui, j’ai deux commentaires dont le premier est loin d’être réjouissant. Voici:

    1) L’Angleterre a déjà élaboré un plan afin d’envahir la Syrie sous le prétexte « humanitaire ». Selon un rapport publié dans le Daily Star, les forces spéciales britaniques établiront des camps le long des frontières avec la Jordanie, la Turquie et le Liban et que les troupes « Special Air Service » (SAS) et des agents du MI6 aideront les rebelles s’il y a guerre civile.

    Ces troupes feront partie d’une force internationale, incluant des soldats français, turcs et possiblement américains. Ces camps seront établis dans des endroits facilement accessibles, même à pied. Parmi ces camps se trouve Krak des Chevaliers, chateau médiéval à environ 25 milles à l’ouest de Homs près de la frontière libanaise, Al-Suwayda près de la frontière jordanienne et Jis-al-Shughour près de la frontière turque.

    L’agence Debkafile avait rapporté plus tôt que des troupes britaniques sont déjà en Syrie, dirigeant des groupes armés dans la ville de Homs et que le MI6 y a mis sur pied 4 centre d’opérations dans la ville.

    Source: http://www.infowars.com/britain-moves-to-invade-syria-under-humanitarian-pretext/

    2) Il est décevant de voir combien de soldats tombent au front. 57 seulement cette fin de semaine. Soit qu’ils ne sont pas entraînés pour des « combats de rue » ou soit qu’ils ne sont pas aussi bien équipés que les rebelles.

    Prenant conscience que la plupart des rebelles sont généralement cagoulés pour ne pas être identifiés (peau blanche) il ne faudrait pas se surprendre que les soldats syriens font face à des franc-tireurs qui ne ratent pratiquement jamais leurs cibles et ce, même en mouvement.

    Selon moi, si cette nouvelle dans l’article 1 de mon commentaire s’avère véridique, il faudra que la Russie, Chine et Iran s’impliquent. Les impérialistes savent forcément que désormais la Syrie est équipée d’un arsenal anti-aérien. Ainsi voulant minimiser les pertes,ils optent pour une guerre sur le terrain que ne pourra gagner l’armée syrienne.

    Poutine a assuré que la récente livraison d’armes à la Syrie n’était que défensive. Il faudra que ce monsieur refasse ses devoirs s’il ne veut pas perdre la Syrie pour toujours.

    • sowhat dit :

      les russes savent ce qui se prépare et même plus

    • NO PASARAN dit :

      Si tout cela est vrai, il faudrait que les médias évoquent, en préparation de l’opinion publique, une vraie guerre civile. A surveiller, donc, si le discours se précise…

      (Pourquoi Souweida ??? Pour l’instant, c’est une ville à l’écart des problèmes majeurs… Pourquoi pas plutôt Deraa ???)

    • Albissaty dit :

      si nous sommes réellement amis de la Syrie et du peuple syrien, nous serions à meme d’anéantir toutes les forces anti-syrienne quelque soit leur puissance de feu et la traitrise des arabisés( المستعربة)qui sont les pions de sionisme.

  10. Albissaty dit :

    Le plan de Koffi Annan dont on nous rabâche les oreilles était voué à l’échec dès le départ. En plus que pourrait-on attendre d’un sioniste comme celui-là? Disons que tous les Secrétaires généraux de l’ONU ou presque sont des laquais de l’impérialisme international y compris notre afro-arabe Boutrous Gali  » que ses sympathisants m’excusent ». je ne vais pas rentrer dans les details mais il me semble que les syriens sont un peuple formidable. ils ont cette capacité de patience inégalable. Si non comment comprendre qu’ils acceptent la mission d’un agent de l’impérialisme international comme M Anane. Le tchadien que je suis, l’aurais depuis longtemps montré la porte de sortie, à peine entré au pays. mais bon, cette patience est tout à l’honneur du gouvernement syrien qui a, au prix de sacrifice énorme, démontré à cette mission onusienne qui constitue, en fait, une partie du problème (جزء من المشكلة و ليس جزء من الحل)syrien. je crois qu’il va falloir maintenant rompre avec cette situation en renvoyant ces indics de l’impérialisme international. Car pour nous autres, suivez mon regard, il n’est pas du tout acceptable de perdre la Syrie. يا سوريا, بعدك الموت. والله

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