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Une journaliste de la BBC, Lyse Doucet, a pu (tiens, encore un journaliste occidental accrédité !) se rendre à Damas avec son équipe de reportage, fin septembre. Elle en a tiré notamment ces cinq minutes de reportage où elle s'efforce de prendre le pouls de la capitale.  On constate  dans la deuxième partie de cette vidéo - entièrement anglophone, of course - que Bachar conserve des partisans. En effet, un passant, dont on n'a pas de raison de suspecter la [...]



La BBC nous propose cet instantané de Damas…

Par Guy Delorme,



Lyse Doucet est prise à partie par les Damascènes

Lyse Doucet est prise à partie par les Damascènes

Une journaliste de la BBC, Lyse Doucet, a pu (tiens, encore un journaliste occidental accrédité !) se rendre à Damas avec son équipe de reportage, fin septembre. Elle en a tiré notamment ces cinq minutes de reportage où elle s’efforce de prendre le pouls de la capitale.  On constate  dans la deuxième partie de cette vidéo – entièrement anglophone, of course – que Bachar conserve des partisans. En effet, un passant, dont on n’a pas de raison de suspecter la spontanéité, s’en prend à la journaliste britannique, l’accusant, en broken english, de travestir la réalité de la situation syrienne, elle et ses collègues occidentaux : un dialogue heurté s’instaure, Lyse Doucet évoquant l’opposition, le Damascène niant sa réalité, et affirmant que pratiquement tous les Syriens soutiennent Bachar et que le pays est globalement calme. Lyse Doucet dit qu’il y a des pour et des contre « comme dans tous les pays », le Damascène, rejoint par un ou deux passants, concède que les opposants sont tout au plus 10 000, contre 22 à 23 millions de Syriens, et dit qu’il s’agit de bandes armées et non de manifestants. Et il met en cause les mensonges d’al-Jazeera à ce sujet. La journaliste dit que Bachar a du concéder des réformes, son interlocuteur répond que Bachar a toujours voulu conduire le changement, et il réaffime que la presse occidentale ment constamment sur le pays et son président.

Cet échange, ferme mais pas musclé, intervient dans la vieille ville de Damas que Lyse Doucet, dans la première partie de son reportage, arpente au hasard des rues pleines d’échoppes d’artisans, de boutiques de souvenirs de « merchandising » bachariste. La journaliste de la BBC  confirme au passage la crise aigüe du tourisme local, certains gérants de petits hôtels lui ayant confié leur crainte de devoir mettre la clef sous la porte : une des conséquences tangibles, que nous avons déjà soulignée, de la politique de désinformation et de blocus initiée par l’axe euro-américain. Sinon Miss Doucet a pu constater le calme prévalant dans Damas, précisant que les quelques manifestations observées là ont eu lieu dans certains quartiers périphériques.

Si court et circonscrit géographiquement qu’il soit, ce mini-reportage de la BBC a le mérite de nous faire « respirer » un peu de l’atmosphère de la rue damascène, qui n’est apparemment pas celle décrite depuis six mois par la majorité de nos journalistes. A vrai dire d’autres journalistes occidentaux avaient pu constater la sensibilité plutôt bachariste de la capitale syrienne (voir nos articles  » Un scoop de L’Express : Bachar a des soutiens en Syrie ! » et « Quand Le Monde publie un « sondage » favorable à Bachar !« , mis en ligne le 22 juillet et le 18 août). Apparemment rien de nouveau sous le soleil damascène, après 200 jours de troubles….

Ci-dessous, les liens :
http://www.bbc.co.uk/news/world-middle-east-15057230
http://www.bbc.co.uk/news/world-middle-east-15057236



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38 commentaires à “La BBC nous propose cet instantané de Damas…”

  1. Souriya ya habibati dit :

    J’adore la video avec le vendeur de friandises et de pepins grillés qui lui exprime le refus de l’homme de la rue de toute la propagande mensongère que les médias occidentaux pratiquent depuis le début des événements! Vive la Syrie, Allah Souriya Bachar wbass.

  2. Bahia dit :

    Non, la rue damascène n’est pas comme le disent la grande majorité de journalistes de mauvaise foi et qui n’ont, pour la plupart, pas mis le bout de leur orteil en Syrie. Je viens de rentrer de Syrie, c’est vrai que le pays souffre cruellement du manque de tourisme, c’est vrai aussi que les syriens sont écoeurés de voir comment leur pays est traité par les média occidentaux. Damas est malgré tout, toujours aussi pétillante, les syriens gardent leur grand sens de l’humour et les terrasses et restaurants sont pleins. J’espère qu’ils le resteront. On ne remerciera jamais assez Infosyrie pour le travail effectuer à rétablir la vérité. Lors de mon retour, un douanier de l’aéroport de Damas avec qui je discutais joyeusement me dit à la fin de notre aimable conversation, sur un ton plus grave : « quand tu seras chez toi, là-bas en Europe, dis leur que nous les syriens, ne sommes pas des sauvages…. Nous n’aspirons qu’à vivre en paix et qu’ils arrêtent d’inventer tous ces mensonges »….. J’ai eu honte, très honte.

  3. norman dit :

    c’est vrai que l’arrogance de cette journaliste est insupportable
    n’empêche…Rafah nashed est en prison ,et ça aussi c’est insupportable.

  4. Marie dit :

    On a tous très honte. Comme l’a écrit Aymeric Chauprade dans son article à propos de la Libye ( Valeurs actuelles) en ligne aussi sur le site réalpolitik.tv, suivre aujourd’hui les « démocraties guerrières » dans leurs « crimes humanitaires » sera-t-il payant pour notre politique étrangère?( contrairement à l’Allemagne qui se garde bien de se précipiter)
    La France aura du mal à se reconstruire une virginité diplomatique.
    Il faudra en tirer les leçons.
    Tout ce que propose aujourd’hui la coalition néo libéralo impérialiste est comdamnable, elle s’oppose aux droits des peuples et des nations (Palestine, non respect du droit international),elle est aussi grossièrement mensongère (utilisation des moyens d’information à des fins politiques).
    Ce faisant, elle détruit le socle sur lequel elle puise son idéologie( droits de l’homme et liberté).
    C’est un espèce de suicide civilisationnel immortalisé par les plus grands réseaux d’informations,sorte de télé- réalité dont seuls les acteurs et leurs victimes peuvent mesurer les effets.
    Sarkozy est d’autant plus impatient de tout casser qu’il est rattrapé par ces propre affaires, magouilles,mensonges.Comment suivre un homme dont la politique est on ne peut plus discutable par ce qu’on en sait et surtout par ce qu’on nous cache?
    Pour répondre à un internaute qui disait que les » démocraties » ne tuaient pas leur peuple( oui mais à petits feux ou par la peine de mort-USA).
    En tous les cas, elles ne se privent pas de tuer les peuples des autres.

    • Candide dit :

      Il y aurait donc des médias occidentaux qui informent objectivement, je suis très heureux de l’apprendre.

      Comment trier le bon grain de l’ivraie ?

      J’ai l’impression que pour beaucoup ici, un bon média est celui qui écrit dans le sens de la sensibilité de son lecteur. Je pense qu’il faut aller au delà en se posant constamment la question sur les réelles motivations du journaliste qui a écrit l’article.

      Pour ne citer que la France, je suis autant méfiant vis à vis de Libération que du Figaro concernant le traitement d’un même sujet. En m’informant, je forge mon opinion. Plus d’une fois il m’est arrivé d’en changer.

      Concernant la Syrie, l’exercice est plus difficile pour moi, et je dois avouer que je ne sais plus qui croire. Une préférence toutefois pour l’opposition, car les arguments de certains pro-gouvernement ne parviennent pas à me convaincre que je suis dans le faux ou bien éveillent ma suspicion parce que trop radicaux. Quand je vois de quelle manière les opposants sont traités ici par certains, je me dis que c’est pas gagné coté ré-information. Et puis, on a toujours tendance à vouloir défendre celui qui parait le plus sympathique ou le plus malheureux à ses yeux. Entre un Président qui a tardé à réformer ou qui réforme un peu tard et un enfant qui se prend une balle perdue dans la rue, pour moi il y en a un plus à plaindre que l’autre.

      J’aimerais tant changer d’avis…

      • stephane dit :

        MErci pour ce concentré de mauvaise foi et de malhonnêteté. Avec une palme pour la dernière partie de votre commentaire.
        En gros si j’ai bien tout comprit, il y a d’un côté les enfants qui se prennent des balles dans la tête, et de l’autre les partisans du « régime ».
        Donc forcément on ne peut qu’être avec l’enfant voyons. et le reste ne sont que des sanguinaire « radicaux ». CQFD
        MErci vraimentr pour cette fine analyse de ce qu’il se passe en Syrie, me voilà plus apaisé.*
        Pourquoi n’iriez-vous pas tout simplement en Syrie pour en avoir le coeur net? Là plus aucun doute ne subsistera dans votre sainte tête qu’on l’on a tant de peine à convaincre, et qui est la cause de tous nos soucis.
        J’aimerai vous dire que la cause de la faillites des arabes est principalement leur trop plein de sentiments et pas assez d’esprits critique. De là on peut vous faire gober n’importe quoi, pourvu qu’il y a des enfants par exemple.

        Ps : c’est vrai que les arguments des vassaux de l’étrangers sont bien plus crédible. Et surtout digne d’une fiabilité extrême grace aux fameux témoins oculaires.

        • Candide dit :

          Stéphane,

          Peut-être as-tu lu mon texte en diagonale, c’est pour ça que je te demande de bien vouloir le relire attentivement.

          Je ne pense pas que tu as réagi sur les 4 premiers paragraphes, puisqu’il s’agit de constatations, mais si tu ne les partages pas je te remercie de me faire savoir pourquoi.

          Sur le dernier paragraphe, je ne suis ni de mauvaise foi, ni malhonnête, je me suis contenté de retranscrire mes sentiments :

          En premier lieu, je fais part de mes doutes sur la vérité et ça c’est plutôt positif, je pense.

          Ensuite je dis que j’ai une préférence pour l’opposition, ce qui n’est un secret pour personne je crois.

          Je dis également que je ne parviens pas à être convaincu par ce que je lis ici, à cause de certains arguments que je trouve trop radicaux et aussi à cause du ton qui est employé par certains.

          Enfin, je dis une évidence je crois : La nature humaine a plus tendance à plaindre ou à défendre l’homme de la rue que le politicien, l’ouvrier plutot que le patron, le pauvre plutot que le riche, et je me reconnais dans ce « travers ».

          Le parallèle que j’ai fait entre le Président et l’Enfant est peut être racourci tendancieux, je le reconnais et je m’en excuse, mais c’était un exemple. J’aurais tout aussi bien choisir un terroriste sanguinaire contre un soldat qui tient la garde devant un commissariat et qui se fait couper la tête. Et j’y pense maintenant, j’aurais du citer les deux parallèles pour démontrer mon ouverture d’esprit.

          J’ai trouvé sur ce forum des personnes avec qui j’ai pu avoir des échanges intéressants et qui ont éblanlé mes certitudes. Malheureusement, toi et d’autres ne mettent pas en avant des arguments qui parviennent à me convaincre. Qu’y puis-je…

          • stephane dit :

            Nous ne sommes pas là pour convaincre qui que ce soit je pense. Chacun est assez libre de choisir son camp, si camp il y a.
            Ce qui m’exaspère en réalité chez les gens qui se disent opposants, c’est que beaucoup jouent sur les sentiments et partent du postulat que le « régime » est sanguinaire. Cela n’a aucun sens j’en suis navré car nous connaissons tous très bien la Syrie et malgré les défauts que les syriens sont les premiers à dénoncer, nous aimons notre pays et le préférons à un Irak démocratique.
            Il y a en Syrie trop de pauvreté et d’ignorance pour qu’une transition démocratique se fasse pacifiquement. Je suis désolé de le dire mais un pays comme la Syrie a besoin d’un pouvoir fort et l’on ne réforme pas en quelques jours ce qui s’est construit au cours de décennies.
            Pour en revenir à votre propos, il est très grave de schématiser de façon aussi simpliste. Personne ne dit que les gens de l’armée sont des enfants de coeur, ni même que les enfants meurent injustement, juste par plaisir.
            Il y a une crise, mais qui n’est sûrement pas attisé comme j’entends ici ou là par le « régime ».
            J’aimerais finir par vous demander, et cela vaut à tous ceux qui critiquent et insultent aveuglement le pouvoir syriens, quel est votre alternative? quelle garantit de paix et stabilité pour tous avez vous à avancer? d’où sortent ces gens qui se disent opposant qui vivent à londres ou paris,voire washington? qu’on t ils à proposer de mieux?
            En bref rien qui vaille la peine d’être cité. Vous comprenez donc le scepticisme des syriens quant à la révolution. Il ne s’agit pas de shabiha, ni même de proche du « régime », ni même d’étudiant boursiers ou je ne sais quoi encore. Juste des syriens qui ont un esprit et qui reflechissent. Et donc pourquoi la réalité du terrain, qui est selon vous la « thèse du régime », est plus plausible à leurs yeus qu’un enfant mort filmé par un téléphone portable.

  5. Candide dit :

    Il y aurait donc des médias occidentaux qui informent objectivement. Je suis très heureux de l’apprendre.

    Comment trier le bon grain de l’ivraie ?

    J’ai l’impression que pour beaucoup ici, un bon média est celui qui écrit dans le sens de la sensibilité de son lecteur. Je pense qu’il faut aller au delà en se posant constamment la question sur les réelles motivations du journaliste qui a écrit l’article.

    Pour ne citer que la France, je suis autant méfiant vis à vis de Libération que du Figaro concernant le traitement d’un même sujet. En m’informant, je forge mon opinion. Plus d’une fois il m’est arrivé d’en changer.

    Concernant la Syrie, l’exercice est plus difficile pour moi, et je dois avouer que je ne sais plus qui croire. Une préférence toutefois pour l’opposition, car les arguments de certains pro-gouvernement ne parviennent pas à me convaincre que je suis dans le faux ou bien éveillent ma suspicion parce que trop radicaux. Quand je vois de quelle manière les opposants sont traités ici par certains, je me dis que c’est pas gagné coté ré-information. Et puis, on a toujours tendance à vouloir défendre celui qui parait le plus sympathique ou le plus malheureux à ses yeux. Entre un Président qui a tardé à réformer ou qui réforme un peu tard et un enfant qui se prend une balle perdue dans la rue, pour moi il y en a un plus à plaindre que l’autre.

    J’aimerais tant changer d’avis…

  6. Alaoui Hamed dit :

    Quelques nouvelles fraiches :Je viens juste (hier 28/09) de rentrer de Damas ou je me suis rendu pour affaire, il est vrai que la ville du moins dans son centre est toujours aussi animee (jisr rais a jisr victoria, souk hamadyya), la circulation des 11h donne des embouteillages comme a l`accoutumee. Par contre en peripherie c’est deja plus desert ( Machrour Doumar). Plusieurs personnes m`ont fait mention de tirs entendus durant les nuits precedentes en provenance de Qudsayya, et Kharasta.Elles ont vu aussi des bus militaires allant dans cette direction.

    S’il est vrai aussi que la majorite des syriens (80%) soutienne leur President il le distingue du parti Baath qui n`a pas forcement leur adhesion, il y a aussi une remise en cause de plus en plus claire de la domination de la minorite alaouite face a la majorite sunnite. De mes discussions avec divers syriens il ressort que la confiance demeure globalement envers la personne de Bachar Al Assad en tant que reformateur , il y a donc une reconnaissance de l’homme et une attente tres forte de son programme de transformation de la Syrie.

    • Candide dit :

      Alaoui,

      J’ai cru comprendre que Bachar ne pouvait pas exister sans le Baas. Tu en penses quoi?

      • Cécilia dit :

        Candide,

        Bachar est ouvert à tout et il a bien dit qu’il n’y a pas de tabou pour la réforme.
        Sais-tu maintenant pourquoi moi et les autres sommes derrière lui. Il est l’homme de la situation. Bachar a la majorité même si beaucoup refusent d’admettre cette réalité. La réforme est en marche et la Syrie sera un modèle au Proche-Orient grâce aux Syriens qui soutiennent leur président. Le gouvernement syrien est solide et tout se tien même l’économie malgré son affaiblissement.
        Il nous laisser en PAIX pour qu’on arrive à aller en avant.

        • Candide dit :

          « Bachar est ouvert à tout et il a bien dit qu’il n’y a pas de tabou pour la réforme »

          Cécilia,

          J’ai tout de même l’impression que les réformes annoncées tardent à aboutir à force de réunions préparatoires et que celles qui ont été décidées (par exemple le droit de manifester) présentent tellement de contraintes, que dans les faits elles sont impossibles à appliquer.

          Je veux aussi parler de l’état d’urgence qui semble encore effectif malgré sa suppression.

          Qu’en penses-tu?

          • sowhat dit :

            « J’ai tout de même l’impression que les réformes annoncées tardent à aboutir à force de réunions préparatoires  »

            mensonges et mauvaise foi. Les réformes annoncées sont conduites selon le timing annoncé. Avez-vous suivi les réunions et conférences préparatoires ? Il est clair que vous ne parlez pas en connaissance de cause mais comme d’habitude vous vous gaussez d’amalgames et de contre-vérités et de faux raisonnement.

            Je ne vois pas ce qu’à à voir le droit de manifester et les contraintes qui sont attachées à ce droit dans tout pays démocratique au fait que ces réformes prétendez vous sont impossibles à appliquer. Mais vous vous avez décrété que ces réformes sont impossibles à appliquer. Evidemment vous êtes trop candide pour reconnaitre les raisons véritables de ce refus de reconnaitres que les réformes sont sérieuses et quoiqu’en pensent les syriens.

            Au fond vous vous fichez de ce que peuvent penser les syriens et comme je l’ai écrit plus tôt votre atttide repose sur une bonne couche de racisme.

          • Candide dit :

            « Au fond vous vous fichez de ce que peuvent penser les syriens et comme je l’ai écrit plus tôt votre atttide repose sur une bonne couche de racisme. »

            Sowhat,

            En premier lieu, la question s’adressait à Cécilia et je ne vois pas pourquoi tu te permets de répondre à sa place.

            Tu ne fais pas la différence entre des « impressions » et des « affirmations ».

            Tu te contentes de réagir sur des groupes de mots et de plus de manière très discourtoise et insultante. Tu utilises les termes « mensonges, mauvaise foi et tu me traites de raciste.

            A cause de ce qui précède, je ne vais pas répondre à tes affirmations et je te prie dorénavant de changer de ton.

            J’aimerais savoir ce que pense Louis de tout celà !

          • Cécilia dit :

            Candide,
            « J’ai tout de même l’impression que les réformes annoncées tardent à aboutir »

            Tu viens de dire « impression » donc pas sûr!
            En effet, les choses sont en train de changer doucement mais surement.
            « Il faut donner du temps au temps ». En plus, le pays au point du vue sécurité, vit un moment difficile malgré que le pouvoir maitrise la situation.

            Le droit de manifester est garanti mais cela va prendre du temps pour qu’il rentre dans les mœurs chez les Syriens et très précisément chez certaines catégories qui ont pris l’habitude de sortir des moquées après la prière du vendredi. De toute façon, on manifeste du moins en moins et à mon avis, c’est pour cette raison l’opposition devient de plus en plus armée car la chute espérée du régime avérée impossible par des manifestations qui ne correspondaient pas à leur attente.

            L’état d’urgence a été annulé mais dans les conditions actuelles du pays je ne pense pas, et c’est mon avis personnelle, qu’il est appliquée à 100%.

            En France, du temps en temps, le plan « vigie pirate » est actionné. Il va du même pour tout pays quand la sécurité nationale est menacée.

            Cela répond-il à ta question Candide?

          • Cécilia dit :

            A ajouter:

            « en plus, le pays, au point du vu sécurité, vit un moment difficile » dans certains endroits comme Rastan, Jabal al-Zawyeh ou à Homs où se déroulent depuis quelque semaines des assassinats ciblés contre des personnalités scientifiques, alors que le reste du pays semble bénéficier d’une vie normale bien qu’elle soit touchée par un certain ralenti et « malgré que le pouvoir maitrise la situation ».

          • stephane dit :

            Quelles sont ces contrainte? avez vous un extrait du texte de loi pour appuyer vos propos?

          • stephane dit :

            A cécilia
            « malgré que » c’est too much lol

    • sowhat dit :

      c’est précisément pour cette raison que Bashar est ciblé, parce qu’il incarne la réforme.

    • stephane dit :

      MErci de ce témoignage assez instructif

    • sowhat dit :

      vous dites « il y a aussi une remise en cause de plus en plus claire de la domination de la minorite alaouite face a la majorite sunnite »

      j’aimerais savoir comment cela vous a-t-il paru de plus en plus clair et sur la foi de quels témoignages ou confidences ou certtitudes vous avancez cette opinion ?

    • Candide dit :

      « Plusieurs personnes m`ont fait mention de tirs entendus durant les nuits precedentes en provenance de Qudsayya, et Kharasta.Elles ont vu aussi des bus militaires allant dans cette direction »

      Alaoui Hamed,

      Et que disent les damascènes au sujet de ces tirs et déplacement militaires?

    • Cécilia dit :

      Alaoui Hamid,

      Merci pour témoignage,

      En parlant de « Qudsayya et Kharasta », je crois qu’il y a une erreur concernant « Kharasta ». Je suppose qu’il s’agit bien de HARASTA?

      J’en connais étant donnée que moi-même je suis originaire de Damas.

  7. Cécilia dit :

    Dans l’ancienne Damas, la journaliste de BCC a trouvé finalement un Syrien qui a accepté de parler avec elle car les Syriens pensent que les médias occidentaux ne disent pas la vérité tout comme al-Jazeera et al-Arabyyah. C’est ce que ce Syrien a dit à cette chère journaliste tout en affirmant que les Syriens sont pour Bachar et que cela est une réalité que ces médias « menteurs » comme il les a qualifiés, ne racontent pas ce que se passent réellement en Syrie.

    Voilà un résumé de ce lien que je vous laisse:

    http://www.shukumaku.com/Content.php?id=33725

  8. Cécilia dit :

    Article un peu ancien, mais toujours d’actualité. C’est de la désinformation.

    http://www.libreidee.org/fr/2011/06/milioni-in-piazza-con-assad-la-siria-smentisce-i-nostri-media/

  9. Candide dit :

    L’un de mes amis, qui est maitre de conférences en littérature, m’a fait passer cet article, à la suite d’une conversation que j’ai eu avec lui au sujet de la Syrie. Je ne vise, bien entendu aucun média, de quelque bord que ce soit. Chacun y retrouvera les siens 😉

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    Les dix stratégies de manipulation de masses par Noam Chomsky

    Le linguiste nord-américain Noam Chomsky a élaboré une liste des « Dix Stratégies de Manipulation » à travers les média. Elle détaille l’éventail, depuis la stratégie de la distraction, en passant par la stratégie de la dégradation jusqu’à maintenir le public dans l’ignorance et la médiocrité.

    PRESSENZA Boston, 21/09/10

    1/ La stratégie de la distraction

    Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique. « Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la ferme avec les autres animaux. » Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

    2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions

    Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.

    3/ La stratégie de la dégradation

    Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité,
    délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.

    4/ La stratégie du différé

    Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.

    5/ S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge

    La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-âge ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? «Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celle d’une personne de 12 ans». Extrait de «Armes silencieuses pour guerres tranquilles»

    6/ Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion

    Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…

    7/ Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise

    Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. « La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures. Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

    8/ Encourager le public à se complaire dans la médiocrité

    Encourager le public à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire, et inculte…

    9/ Remplacer la révolte par la culpabilité

    Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution!…

    10/ Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes

    Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.
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    • stephane dit :

      Parfait pour illustrer ce qu’il se passe en Syrie mais sûrement pas dans le sens que vous sous-entendez.
      Beaucoup de syriens sont encore trop loin de telles considérations pour voir ce qui se trament derrière leur propres agissement.
      Rien n’est plus dangereux pour une personne que de croire qu’il agit parce qu’il a choisit d’agir ainsi en ignorant les mécanismes qui l’ont poussé à le faire.
      Ghalioun devrait nous informer sur les mécanismes de manipulation des masses, étant professeur en sociologie politique plutôt que de nous faire un remake du CNT

      • Candide content dit :

        Stéphane,

        Merci d’être plus clair, que penses-tu que je puisse sous-entendre.

        Concernant Ghalioun, je ne pense pas qu’il soit le seul qui ait la compétence dans le domaine de manipulation des masses.

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