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Il se confirme que l'armée syrienne s'est lancée dans une vaste (contre) offensive visant les poches d'insécurité créées par les insurgés dans plusieurs villes du pays. L'OSDH rend compte à sa manière de cette montée en force en publiant un bilan record de victimes pour la journée du dimanche 29 janvier avec 80 morts, "dont au moins la moitié de civils". On sait que les "civils" de l'OSDH ne sont pas garantis sans armement  Ce qui tend  à dire qu'une [...]



L’armée syrienne est passée à la contre-offensive générale

Par Droits réservés,



Activistes de sensibilité "pro-démocratie" dans un faubourg de la capitale, le 23 janvier : Damas veut mettre les grands moyens pour débarasser le pays des "islamo-atlantistes"

Il se confirme que l’armée syrienne s’est lancée dans une vaste (contre) offensive visant les poches d’insécurité créées par les insurgés dans plusieurs villes du pays. L’OSDH rend compte à sa manière de cette montée en force en publiant un bilan record de victimes pour la journée du dimanche 29 janvier avec 80 morts, « dont au moins la moitié de civils« . On sait que les « civils » de l’OSDH ne sont pas garantis sans armement  Ce qui tend  à dire qu’une quarantaine de ces victimes sont des combattants. Des deux camps. L’OSDH parle explicitement d’ailleurs de « combats« , dans la région et la ville d’Idleb, de Homs, de Hama, de Deraaa ainsi que dans des villages situés à l’est immédiat de Damas, comme Ain Tarma et Kafar Batna. C’est-à-dire tous les points chauds de ces derniers jours, où les bandes armées tiennent plus ou moins certains quartiers : à Hama, l’offensive des militaire a démarré mardi 24 janvier, donnant le signal d’une stratégie plus vaste de reconquête. A l’est de Damas, le gouvernement aurait dépêché dimanche, selon un correspondant travaillant pour France Info, 2 000 hommes et des blindés « ultra-modernes » en renfort aux unités combattant déjà les insurgés, notamment à Ghouta, une zone d’exploitations agricoles à une dizaine de kilomètres à l’est de la capitale. Sur la toile des vidéos amateurs montrent des civils fuyant les zones de combats.

L’essentiel de ces nouvelles étant le fait de l’OSDH, officine stipendiée du gouvernement britannique, elles sont à prendre avec précaution : la centrale de désinformation londonienne a une tendance irrépressible à transformer une incursion ponctuelle d’activistes dans un quartier en « libération  » durable d’une ville, et un accrochage de coin de rue en Stalingrad syrien.

Mais, incontestablement, il y a une escalade. Et es militaires loyalistes continuent de payer le prix du sang pour mette fin à la terreur et à l’anarchie de ces bandes qu’on peut qualifier sans les diffamer d' »atlanto-islamistes » : l’OSDH et l’agence Sana, pour une fois d’accord, évoquent la mort de de 16 soldats dans deux attentats distincts : dix auraient péri dans l’explosion d’une bombe au passage de leur convoi à Kansafra, près de Jebel al-Zaouia (nord-ouest) ; six autres sont tombés dans une embuscade à Sahnaya, dans la banlieue de Damas. En tout, l’OSDH, dans son bilan global pour dimanche, prétend que neuf déserteurs, 26 militaires et cinq policiers ont péri dans les affrontements et attentats.

Le bus où six militaires ont péri dans l'attaque de Sahnaya

L’AFP, de son côté, dans un souci de recherche de la vérité qui l’honore tardivement, s’est efforcée de faire une synthèses des dépêches de l’OSDH et de l’agence Sana pour arriver à un bilan de 229 morts dont 145 civils depuis mardi. Pour invérifiables qu’ils soient, et gonflés qu’ils puissent être, ces chiffres traduisent une incontestable montée en intensité des affrontements.

E finita la commedia

La fin brutale, cette semaine, de la comédie diplomatique jouée depuis deux mois par la Ligue arabe, avec sa « solution » politique inspirée par le Qatar et aussitôt repoussée par Damas et Moscou, et la suspension de la mission des observateurs, tout a a conforté le gouvernement syrien dans sa volonté de porter le fer dans la plaie infectée du terrorisme, un terrorisme dont les observateurs de la mission arabe en Syrie avaient très clairement dénoncé les responsables : les groupes armés se réclamant de l’opposition radicale.

Le ministre de l’Intérieur syrien Mohammad Ibrahim al-Chaar, dans une déclaration diffusée samedi, a officialisé ce tournant stratégique : « Les forces de sécurité sont déterminées à aller de l’avant pour rétablir l’ordre et la sécurité, et nettoyer le territoire des hors-la-loi qui tuent des citoyens innocents« . Et qui ont tué plus de deux mille policiers depuis le mois de juin dernier, et continuent d’en tuer une dizaine chaque jour.

Après 11 mois de crise, dont les six derniers ont vu la montée en force, puis la banalisation d’une véritable guérilla plus ou moins contrôlée par une Armée syrienne libre elle-même totalement contrôlée par le gouvernement turc, Damas change de ton et de stratégie. Fort du soutien d’une forte majorité des Syriens excédés par l’irakisation (de moins en moins) rampante de leur pays, de la solidité de ses forces armées et de l’appui diplomatique voire militaire réaffirmé de la Russie et de la Chine, ainsi que de celui, plus ou moins fermement exprimé, de plusieurs nations arabes, Bachar al-Assad et son gouvernement ont estimé que le moment était venu de parler aux radicaux le seul langage qu’ils puissent entendre, celui de la force.

La stratégie de reconquête qui semble bien être désormais celle de la direction syrienne présente de risques en termes de pertes civiles. Mais il y aurait, pour le régime, un risque plus grand encore à laisser pourrir plus longtemps encore la situation, et laisser les bandes armées appuyées par l’étranger se comporter dans certaines parties de la Syrie comme en pays conquis. Seule une victoire militaire sur les tueurs pourrait ramener un apaisement, une baisse de tension, condition première de l’établissement de ce dialogue que tout le monde réclame avec plus ou moins de sincérité. Il n’y aura pas de démocratisation possible en Syrie tant qu’une ASL ou des djihadistes s’y « exprimeront ».

L'armée syrienne est pour beaucoup de Syriens une armée de libération du terrorisme



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35 commentaires à “L’armée syrienne est passée à la contre-offensive générale”

  1. Akyliss dit :

    Tendances de l’Orient
    Lundi 30 janvier 2012 no68

    Bulletin hebdomadaire d’information et d’analyse, spécialisé dans les affaires de l’Orient arabe.
    Préparé et diffusé par Le Centre d’Etudes Stratégiques Arabes et Internationales neworientnews.com
    Rédacteur en chef: Pierre Khalaf
    khalafpierre@gmail.com
    ___________________________________________________________________________

    La tendance générale

    Conseil national syrien et 14-Mars libanais: même cause, même combat

    Ceux qui avaient encore des doutes sont maintenant bien servis: le Conseil national syrien (CNS) -formé à l’initiative des services de renseignements français, des analystes du Quai d’Orsay (notamment Nibras el-Fadel et Basma Kodmani) et de la Turquie-, ainsi que le 14-Mars libanais, soutenu politiquement, financièrement et médiatiquement par les Etats-Unis et leurs alliés arabo-européens, font partie d’une même alliance et ont des objectifs similaires. Il est désormais clair que leur action s’inscrit dans le cadre d’une seule et unique stratégie décidée dans les chancelleries occidentales. On découvrira vraisemblablement dans la période à venir une étroite relation structurelle et organisationnelle entre les deux entités qui ont en fait un seul mentor, ou chef d’orchestre.
    Le CNS a en effet publié un document politique adressé au «peuple libanais» dans lequel il repend à son compte les principaux éléments du discours politique développé par le 14-Mars depuis six ans. Le texte, officialisé la semaine dernière (Voir ce-dissous), propose «la révision des accords conclus entre le Liban et la Syrie pour parvenir à de nouveaux accords qui préserveraient les intérêts de chacun des deux pays, d’une part, et leurs intérêts communs, de l’autre; l’abolition du Conseil supérieur libano-syrien; le tracé des frontières entre les deux pays, notamment dans la région des fermes de Chebaa; le contrôle des frontières entre les deux pays; la création d’une commission d’enquête syro-libanaise commune pour régler la question des détenus et des disparus dans les prisons du régime syrien…»
    Pas un mot sur le danger que représente Israël pour les deux pays, la coordination à tous les niveaux pour récupérer les terres encore occupées par l’Etat hébreu au Liban et en Syrie ainsi que toutes les autres questions d’intérêt commun.
    Les ténors du 14-Mars, qui auraient pu tout aussi bien être les auteurs de ce texte tant il est calqué sur leur terminologie, ont applaudi à l’unisson. Fouad Siniora, Marwan Hamadé, Samir Geagea… tous ont rendu un vibrant hommage au CNS.
    La boucle est maintenant bouclée. Il ne s’agit ni de démocratie, ni de réforme, mais d’un vaste projet de domination néocoloniale appuyée –comme toujours- par des élites locales et des puissances régionales alliés objectif d’Israël depuis sa création. Il s’agit bien entendu des pétromonarchies du Golfe, où la liberté d’expression, les libertés individuelles et, surtout, les droits de la femme, sont que des notions inconnues.
    Mais en Occident on n’a d’yeux, pour l’instant, que pour la Syrie. A Bahreïn, en Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis, silence on tue, on déporte et on emprisonne…
    A cause de l’irresponsabilité du 14-Mars, qui veut à tout prix impliquer le Liban dans la crise syrienne, le pays du cèdre se dirige lentement mais sûrement vers la catastrophe. Jour après jour, les ingrédients de la crise profonde se mettent en place et pourraient bien devenir, sans prévenir, une menace pour la stabilité interne.

    Pendant ce temps, la Syrie résiste
    Dans ce paysage politique explosif, la Syrie est un Etat qui résiste aux Etats-Unis et Israël d’une part, et aux takfiristes-salafistes de l’autre. L’opposition «pacifique» a, depuis longtemps, été balayée par la violence. L’armée nationale se bat contre des pseudo-déserteurs et des bandes armées créées, couvées, allaitées et financées par l’axe Washington-Istanbul-Golfe. La Ligue arabe, manipulée par les pétromonarchies, a annoncé d’une manière inattendue le retrait de ses observateurs de Syrie, afin de donner plus d’arguments aux tentatives de transposer le dossier au Conseil de sécurité en cours actuellement à New York. Mais la position de la Russie reste fondamentalement inchangée. Et sur le terrain, les violences des groupes armés ont atteint des niveaux inégalés avec des tirs d’obus contre un couvent dans la région de Saydnaya et le meurtre d’un prêtre à Hama.
    L’Occident est à l’affût d’une nouvelle guerre au Moyen-Orient car telle est l’essence de la campagne contre la Syrie. L’Iran reçoit des provocations tous les jours: assassinat d’une scientifique nucléaire, sanctions, embargo contre le pétrole etc… même les puissances en déclin peuvent avoir une capacité de nuisance, mais certainement pas les moyens nécessaires pour concrétiser leurs rêves de domination impossible.

    ______________________________________________________________

    Déclarations et prises de positions

    Serguei Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères
    «Toute nouvelle initiative de l’Onu ne pourrait justifier l’usage de la force. Nous ne pouvons pas soutenir une proposition qui aboutirait à ce que des sanctions introduites de manière unilatérale, sans aucune consultation avec la Russie, la Chine et d’autres pays des BRICS deviennent rétroactivement une décision du Conseil de sécurité. C’est tout simplement une approche malhonnête et contre-productive.»

    béchara Rai, patriarche des maronites
    «Le dialogue engagé avec le Hezbollah s’articule sur 3 principes: le Liban comme entité, le pacte national et la neutralité du Liban, ainsi que le message du Liban qui est un besoin pour le monde arabe. Nous aspirons au concept de l’Etat fort et nous devons affronter les entraves qui empêchent l’établissement de cet Etat. Nous avons des craintes sur l’avenir des musulmans aussi bien que des chrétiens de l’Orient tout entier, puisque l’émigration touche toutes les religions à pied d’égalité.»

    Najib Mikati, Premier ministre du Liban

    «La survie du gouvernement n’est pas tributaire du sort du régime syrien. Cette survie dépend plutôt de la priorité que s’est fixée le Cabinet, à savoir la préservation de la stabilité. Lorsqu’il sera incapable de remplir cette mission, on verra bien. Nous avons réussi jusqu’à présent à tenir le Liban à l’écart des événements en Syrie. Nous voulons préserver le Liban des retombées de ces événements et le monde a compris notre position. L’objectif de mes deux rencontres avec le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah était d’agir dans l’intérêt du pays, et nombreux ont été les points de convergence. Le financement du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) est du passé. J’émets l’espoir que la question du protocole entre le Liban et le TSL soit traitée dans le calme. Mes décisions étaient dictées par ma conscience et par l’intérêt supérieur du pays.»

    Marwan Hamadé, député libanais pro-occidental

    «Un an après l’échec des médiations syro-saoudiennes, nous assistons non seulement à la chute du gouvernement syrien au Liban, mais aussi à celle du régime syrien. Les évènements dans les villes syriennes ne sont pas sans rappeler ceux provoqués par les Syriens dans les villes libanaises, avant et après l’invasion israélienne. Les Libanais réalisent l’ampleur du complot ourdi contre leur pays pendant des décennies. Tout le peuple défendra le pays contre les agressions de la Syrie et des ses alliés au Liban.»

    http://www.neworientnews.com/news/fullnews.php?news_id=54227

  2. Souriya ya habibati dit :

    E finita la commedia
    Que c’est bien dit..
    Allah yehmi Souriya

  3. Souriya ya habibati dit :

    http://www.arabi-press.com/?page=article&id=20103
    أكدت مصادر «الجيش السوري الحر» لـ«الأخبار» وجود نحو 100 لبناني منضوين في صفوف «الجيش الحر». وتؤكد المعلومات أن هؤلاء يشاركون في أعمال عسكرية ضمن الأراضي السورية، تتراوح بين نقل السلاح وصولاً إلى تنفيذ عمليات عسكرية في العمق السوري. ويتولى التنسيق بين المقاتلين شخص لبناني يُعرف بـ«المهندس وائل».
    c’est dit dans le journal Al akhbar daté d’aujourd’hui: une centaine de Libanais sont enrôlés sous la bannière de l’asl..

    E finita la commedia

    Allah Karim

  4. s.34 dit :

    Avec le soutien de la Russie, de la Chine, de l’Iran … je crois qu’il est temps de nettoyer toute cette merde salafo-otanazi à la Russe. Il faut envoyer les pervers-occidentaux se faire … comme le font si bien les Chinois et le Russes.

  5. salim dit :

    des fois que ce résumé du rapport n’aurait pas encore été posté par un autre intervenant ; voici une traduction synthèse du rapport en français que j’ai déniché sur un site d’info alternatif (www.alterinfo.net):

    Rapport du chef de la Mission des observateurs de la Ligue Arabe en Syrie de la période du 24/12/2011 au 18/01/2012 :

    Premièrement : Considérations juridiques.

    1 – Le conseil de la Ligue arabe a adopté la résolution numéro 7436 en date du 02/11/2011 l’inscrivant comme plan de travail arabe annexé à la résolution, et il a salué l’approbation du Gouvernement syrien de ce plan. Il a également souligné la nécessité de s’engager à la mise en œuvre immédiate et complète du contenu de ce plan et de l’ensemble de ses parties.

    2 – Le conseil de la Ligue arabe a adopté la résolution numéro 7439 en date du 16/11/2011 approuvant le projet de protocole sur le statut juridique et les fonctions de la Mission d’observation de la Ligue arabe en Syrie chargée de vérifier l’application des termes du plan arabe pour résoudre la crise en Syrie et de fournir une protection pour les civils syriens. Il a demandé au Secrétaire général de la Ligue des États arabes à prendre les mesures appropriées pour désigner le président de la Mission d’observation de la Ligue arabe et à prendre les contacts nécessaires avec le gouvernement syrien afin de signer le Protocole d’accord.

    3 – Le conseil de la Ligue arabe a adopté la résolution numéro 7441 en date du 24/11/2011 qui demandait au Secrétaire général d’envoyer une mission d’observateurs de la Ligue arabe auprès de la République arabe syrienne qui doit s’acquitter de ses missions en conformité et dans les plus brefs délais avec les dispositions du Protocole dès sa signature.

    4 – La République arabe syrienne et le Secrétariat général de la Ligue des États arabes ont signé, le 19/12/2011, le Protocole sur la constitution de la Mission composée d’experts militaires et civils des États arabes et des candidats d’organisations non gouvernementales concernés par les droits de l’homme devant se rendre sur le territoire de la République arabe syrienne. Il est à noter que l’article V mentionne que la Mission d’observation envoie des rapports périodiques sur ses conclusions au Secrétaire général de la Ligue des États arabes et au Gouvernement syrien en vue de soumettre son rapport – pour examen et prise des mesures adéquates – au Conseil des ministres par le biais du Comité ministériel désigné pour le suivi de la situation en Syrie.

    5 – Le Conseil arabe de la Ligue a approuvé en date du 20/12/2011 à la nomination du général Mohammad Mustafa Ahmed al-Dabi de la République du Soudan en qualité de Président de la Mission d’observation de la Ligue arabe.

    Deuxièmement : Constitution de la Mission

    6 – Le Secrétariat général a demandé aux États membres et aux organisations non gouvernementales arabes de notifier les noms des candidats devant rejoindre la Mission d’observation en Syrie. Et à la lumière de cette procédure, la Mission d’observation des observateurs de la Ligue arabe est constituée – à ce jour – par 166 membres en provenance de 13 pays arabes et de six organisations non gouvernementales arabes concernées.

    Troisièmement : Visite en Syrie d’une délégation du Secrétariat général.

    7 – Dans le cadre de la préparation de la mission, une délégation préliminaire du Secrétariat général s’est rendue auprès de la République Arabe Syrienne le 22/12/2011 pour discuter de tous les préparatifs logistiques nécessaires à la Mission.

    8 – En application des dispositions du Protocole, le Gouvernement syrien a confirmé sa disponibilité à fournir toutes les facilités, à livrer l’équipement technique nécessaire au travail de la mission, à garantir la liberté de circulation pour tous les membres de la mission sur l’ensemble du territoire syrien, à assurer la sécurité de ses membres et à ne pas entraver ou empêcher sur le plan sécuritaire et administratif la réalisation des objectifs de la Mission. Il a également insisté sur son engagement à respecter la liberté de la Mission d’organiser les rencontrer et les réunions nécessaires et de fournir à cet effet une protection complète à ses membres tout en mettant en relief la responsabilité des membres de la mission en cas de leur insistance à visiter les zones sur lesquelles les services de sécurité auraient mis en garde contre leur visite. Il a également confirmé son engagement de permettre l’entrée au territoire syrien des journalistes et des médias des pays arabes et internationaux en conformité avec les listes nominatives et avec les règlements en vigueur en Syrie.

    Quatrièmement. L’arrivée du chef de la Mission en Syrie et ses visites à caractère exploratoire.

    9 – Le général Mohammed Ahmed Mustafa al-Dabi, chef de la Mission d’observation auprès de la République arabe syrienne, est arrivé le samedi soir 24/12/2011. Il a tenu une série de réunions avec M. Walid Mouallem, ministre des Affaires étrangères, et avec des fonctionnaires du gouvernement syrien qui ont confirmé leur volonté de coopérer pleinement avec la Mission et sont désireux de sa réussite de sa mission et leur disposition à faciliter la visite pour surmonter tous les obstacles rencontrés comme cela a été déjà convenu sur les engagements en matière de logistique et de sécurité garantie pour la Mission.

    10 – La partie syrienne a averti qu’il ya certaines zones qui ne seront pas en mesure d’être garanties par les forces de sécurité qui ne peuvent assurer la protection des accès tant pour eux que pour les observateurs craignant leur exposition à la colère des citoyens. Le Chef de la Mission considère que cette situation est par contre favorable à un contact direct avec la population et avec l’opposition sans la surveillance du gouvernement. Il s’agit ainsi de lever la barrière de la peur et mettre les citoyens à l’abri d’éventuelles poursuites ou conséquences qu’ils pourraient redouter des autorités syriennes.

    11 – Le chef de Mission a terminé les préparatifs de la mission sur le terrain tant sur le plan technique que sur la fourniture des moyens de transport et des dispositifs de communication nécessaires pour le démarrage de la mission. Il a également rencontré les membres de la délégation qui venaient d’arriver en Syrie et il les a informés sur les obligations de leur mission et des termes de référence pour effectuer le travail selon les dispositions du protocole. Ensuite, les membres de la Mission ont prêté le serment de réaliser leur mission sur la base du texte que le chef de la Mission a préparé à cet effet.

    12 – Le 27/12/2011, le chef de la Mission, accompagné par 10 observateurs, a effectué une visite à caractère exploratoire à la ville de Homs considérée comme l’une des zones les plus sensibles, celle qui a vu des actes de violence et d’affrontements armés entre les militaires et l’opposition syrienne et où il y a encore quelques barrières de sécurité qui séparent les quartiers.

    13 – Après son arrivée à Homs, le chef de mission a immédiatement rencontré le Gouverneur de la ville qui a expliqué qu’elle souffre de la propagation de la violence du fait des groupes armés, des cas d’enlèvements, des actes de sabotage des installations étatiques et civiles, du grand manque de nourriture en raison du siège imposé par les groupes armés dont le nombre est estimé à 3.000 membres. Le Gouverneur de la ville a souligné l’échec de toutes les tentatives pour arriver à une accalmie malgré l’effort des hommes du clergé et des dignitaires de la ville qui ont demandé le recours aux moyens adéquats pour régler le problème des soldats et des équipements pris en otage à l’intérieur du quartier de Bab Amrou.

    14 – La mission a visité certains quartiers résidentiels (Bab Amrou, Karam as Zeytoun, Khalidiya, Ghouta) sans gardes de protection. Elle y a rencontré un certain nombre de citoyens, les opposants qui ont manifesté contre l’état de terreur, l’état de siège et la violence dont ils souffrent de la part des forces gouvernementales. Elle a vu les effets de la dévastation et la destruction des quartiers le long des périphériques. Cette visite a eu lieu alors que s’effectuaient de tirs nourris entre les antagonistes. La mission a constaté un échange de tirs nourris dans Bab Amrou entre l’armée et l’opposition. Elle a également vu quatre véhicules militaires dans certaines zones incitant le véhicule de la Mission à quitter les lieux. De retour au chef-lieu de la province, il a été convenu avec le gouverneur de maintenir sur place cinq membres de la Mission à Homs pour le lendemain afin de continuer à faire l’évaluation de la situation sur le terrain et de rencontrer le plus grand nombre possible de citoyens.

    15 – Immédiatement après le retour de Homs, le chef de la Mission a tenu une réunion avec la partie gouvernementale et lui a demandé de faire retirer les véhicules militaires de la ville, d’arrêter la violence, de protéger les civils, de procéder à la levée du siège et d’assurer la fourniture de nourriture en plus d’échanger les cadavres entre les deux parties.

    16 – La partie syrienne a confirmé, lors de la réunion, l’évacuation de la ville et des quartiers de toutes les formes de conflits armés, sauf le maintien de trois véhicules militaires en panne et encerclés. Il a été demandé l’assistance de la Mission pour la récupération d’un véhicule militaire aux mains des groupes armés contre la libération de quatre membres des groupes et l’échange de cadavres tués (5 de chaque partie). Il a été convenu la permission de l’acheminement des denrées alimentaires de base vers la population de la ville ainsi que l’envoi du véhicule de nettoyage pour enlever les déchets. Il a été convenu, à la fin de la réunion, sur une autre visite de la mission à Homs, le lendemain, accompagné par le major général Hassan Sharif coordinateur de la sécurité de la partie gouvernementale.

    17 – Cette visite a été l’occasion de faire connaissance avec une des figures de proue de l’opposition agissant en qualité de responsable de l’information dans l’Assemblée nationale et avec qui s’engagea un long débat sur l’offre faite par le gouvernement syrien ainsi que sur le meilleur moyen de mettre en œuvre cet accord. Ainsi s’est réalisé le retrait et la récupération de tous les véhicules militaires, l’échange des corps des morts, l’entrée des camions chargés de la nourriture et la libération de trois prisonniers et deux femmes de leurs familles en présence de la Mission. Ceci a conduit à calmer la situation dans la ville.

    18 – Cinq jours après le déploiement des observateurs de la Mission dans cinq secteurs, la commission ministérielle arabe a demandé au chef de la Mission de présenter aux autres membres du Comité un rapport sur sa mission. Il s’est donc dirigé vers Le Caire et le 01/08/2012 il a donné un exposé oral devant le comité. Il a été décidé de poursuivre la Mission et de présenter un rapport final comme prévu à la fin de la période déclarée dans le Protocole en l’occurrence le 19/1/2012. Le chef de la mission est revenu à Damas pour poursuivre ses fonctions et faire face à certaines difficultés survenues de la part des parties pro-gouvernementales et des parties de l’opposition, surtout après les déclarations qui ont suivi la réunion du Comité et communiquées aux médias, mais cela n’a pas d’incidence sur le travail de la mission et son déploiement étendu et progressif dans des zones multiples.

    19 – Durant la période écoulée, depuis l’arrivée de la Mission et à ce jour, la Mission a reçu de nombreuses correspondances émanant du Comité syrien chargé de la coordination avec la Mission qui indiquent les pertes humaines et matérielles subies par les institutions et les offices du gouvernement syrien à la suite à des actes de sabotage – selon leurs propos – qui ont affecté – comme ils le mentionnent – tous les secteurs vitaux et les services publics dans l’État syrien.

    Cinquièmement : Le déploiement de la Mission des observateurs de la Ligue des États arabes en Syrie.

    20 – La mission a déployé ses membres sur 15 secteurs couvrant 20 villes et régions dans l’ensemble de la Syrie, selon les dates indiquées ci-dessous. La raison de la différence de ces dates est la faiblesse de la préparation administrative, technique, y compris l’arrivée de véhicules et des personnes, en tenant compte du fait que la distribution a été équilibrée où chaque secteur a été doté de 10 membres, presque de toutes les diverses nationalités arabes. Ces détachements de la Mission se sont déployés dans les secteurs, les provinces et les villes de Syrie comme suit :

    – le 29/12/2011 la Mission a fait démarrer les 6 secteurs de Damas, Homs, le Rif de Homs, Idlib, Doura Hama.
    – le 01/04/2012 a été lancé le secteur d’Alep.
    – Le 01/09/2012 ont été lancés les deux secteurs de Lattaquié et de Deir Al-Zour. Cependant le 01/10/2012, ils sont retournés à Damas après une exposition à des attaques ayant provoqué des blessures sur deux observateurs à Lattaquié ainsi que des pertes matérielles sur les véhicules.
    – Le 01/10/2012 s’est déployé un secteur à Qamishli et Hassaka.
    – Le 01/12/2012 s’est déployé un secteur à Damas.
    – le 13/01/2012 4 secteurs ont démarré couvrant Souida, Abu Kamal Abu, Deir Zor, Palmyre, Sokhna, Banias et Tartous.
    – Le 15/1/2012 ont été lancés les deux secteurs couvrant Raqqa, Lattaquié et Thora.

    Annexe 1: répartition détaillée indiquant le nombre d’observateurs, de leurs nationalités et des lieux de leur déploiement

    21 – La répartition des membres des groupes de la Mission s’est effectuée en mettant à leur disposition ce qui suit :
    – Carte topographique de la région.
    – Code de conduite de l’observateur.
    – Les fonctions du chef de secteur.
    – Les fonctions de l’auditeur.
    – Du matériel et de l’équipement technique nécessaire (ordinateurs – Caméras – matériel de communication … etc.)

    22 – Il a été ouvert également une salle d’opération au siège du bureau de la Ligue arabe à Damas. Cette salle exploitée 24 heures par jour est directement liée à la salle des opérations de la Ligue arabe au Caire et aux différents groupes déployés sur le terrain en Syrie. La salle d’opération recevait les rapports quotidiens des équipes de terrain et tenait à jour l’information et les directives pour assurer de part et d’autre le suivi et l’observation. Le nombre important de tâches a obligé la Mission à ouvrir une salle d’opération annexe au sein de la résidence de la Mission à Damas. Sa vocation était de coordonner la répartition du personnel de la Mission, les comités de suivi, le comité des détenus, le comité des médias, les ressources financières. Elle assure la liaison coordonnée avec la salle d’opération du bureau de la Ligue.

    23 – La Mission a rencontré à Lattaquié et à Deir Al-Zour des difficultés en provenance des citoyens loyaux envers le gouvernement et tout particulièrement à Lattaquié où des milliers de personnes se sont rassemblés autour des voitures de la Mission, scandant des slogans en faveur du président et des slogans hostiles à la mission. La situation est devenue hors contrôle allant jusqu’ l’agression contre les observateurs occasionnant des blessures mineures à deux d’entre eux et la destruction intégrale du véhicule blindé chargé du transport des membres de la mission. La situation est revenue à la normale après que la question a été abordée par le chef de la Mission qui a pris contact avec la commission suprême syrienne chargée de la coordination avec la Mission. Malgré cela, le chef de la Mission ordonna aux chefs des secteurs de retourner immédiatement à Damas. Ensuite, il a rencontré Monsieur le ministre des Affaires étrangères à qui il a présenté une protestation officielle très ferme ; de son côté, la partie syrienne a dénoncé avec vigueur cet incident et a présenté des excuses officielles, tout en expliquant que l’incident n’était nullement. Pour confirmer ses bonnes intentions Monsieur le vice-ministre des Affaires étrangères a rencontré des membres de la mission de Lattaquié et il leur a expliqué que le gouvernement syrien va travailler à corriger le déséquilibre immédiatement pour assurer la sûreté et la sécurité du personnel des missions, où qu’ils soient, et s’est excusé pour les événements qu’il considérait comme regrettables et involontaires. Enfin, les membres des deux secteurs ont été redéployés vers de nouveaux secteurs après leur avoir accordé un repos de 4 jours.

    Sixièmement : La mise en œuvre de la mission, en conformité avec les dispositions du Protocole

    24 – Le chef de la Mission tient à souligner que cette observation qui concerne les 24 termes du Protocole est une synthèse de l’évaluation des secteurs, elle est rédigée à partir des indications fournies par les chefs de secteurs au cours de leur rencontre avec le chef de la Mission le 17/1/2012.

    A- La surveillance et le suivi de l’application intégrale de la cessation de toutes les formes et de toutes les sources de violence dans les villes et les quartiers.
    La violence et sa source dans les villes et les quartiers :

    25 – Lorsque les observateurs ont été déployés dans les différents secteurs, ils ont repéré au début de leur mission des actes de violence commis par les forces gouvernementales et des échanges de tirs avec des éléments armés à Homs et Hama. En raison de l’insistance de la mission de faire arrêter tous les actes de violence et de provoquer le retrait des véhicules et du matériel, alors a commencé le processus inverse : enregistrer un retour au calme progressif. Les derniers rapports de la récente mission enregistrent un calme remarquable et une réelle retenue de la part des sources et des canaux de la violence.

    26 – La Mission a observé dans les deux secteurs de Homs et Hama des actes de violence du fait des groupes armés contre les forces gouvernementales, qui ont fait des tués et des blessés parmi les troupes gouvernementales. Dans certaines situations, les forces gouvernementales ont recours à la violence comme réaction aux attaques perpétrées contre ses membres. Les observateurs de la mission ont noté que les groupes armés ont recours aux bombes thermiques et aux missiles anti-blindage.

    27 – La Mission a été témoin dans les secteurs de Homs, Idlib et Hama des actes de violence contre les troupes gouvernementales et contre les citoyens entraînant de nombreux décès et blessures. C’est le cas de l’explosion de l’autobus civil, tuant huit personnes et blessant plusieurs autres, dont des femmes et des enfants ; celui du sabotage à l’explosif d’un train chargé du transport du diesel ainsi que d’autres événements à Homs, dont la destruction de l’autobus de la police tuant deux d’entre eux, l’attaque à l’explosif du pipeline de carburant, et autres attentats de moindre importance.

    28 – La mission a noté l’émission de faux rapports émanant de plusieurs parties faisant état de plusieurs attentats à la bombe et de violence dans certaines régions. Lorsque les observateurs se sont dirigés vers ces zones pour enquêter, les données recueillies montrent que ces rapports ne sont pas crédibles.

    29 – La mission a noté également, se basant sur les documents et les rapports émanant des équipes sur le terrain, qu’il ya des exagérations médiatiques sur la nature et l’ampleur des accidents et des personnes tuées ou blessées à la suite des événements et des manifestations qui ont eu lieu dans certaines villes.

    B – La vérification que les manifestations pacifiques étaient à l’abri tant des attaques des services de sécurité syriens que des opérations de sape menées par des groupes organisés

    30 – L’observation des rapports récents reçus par les chefs d’équipes sur le terrain en conjugaison avec la réunion tenue directement avec le chef de la Mission du 17/01/2012 pour la préparation de ce rapport montrent qu’il y a des manifestations pacifiques dans certaines régions. Les partisans comme les adversaires de l’autorité n’ont été soumis à aucune répression. Il est à noter que les frictions observées étaient dirigées contre la Mission ou entre les partisans et les opposants du régime sans qu’il y ait à signaler des pertes, et ce depuis le dernier exposé qui a eu lieu avec le comité ministériel sur la Syrie lors de sa réunion du 01/08/2012

    31 – Les rapports sur le terrain et les déclarations des chefs de secteurs mettent en évidence que les opposants parmi les citoyens syriens informent la mission de ses rassemblements et en profitent pour faire du déploiement de la Mission un bouclier faisant obstruction à l’intervention des forces de sécurité. Ce phénomène a commencé à s’estomper progressivement.

    32 – La mission a reçu également de l’opposition à Homs et Doura des réclamations demandant le maintien de la présence des organes de la Mission exprimant peut-être leur crainte de subir des agressions après le départ de la Mission.

    C- L’Assurance de la libération des détenus du fait des événements actuels.

    33 – La Mission a reçu des communiqués en provenance de l’extérieur de la Syrie faisant état du nombre de détenus syriens s’élevant à 16237. Elle a reçu des communiqués en provenance de l’opposition à l’intérieur de la Syrie faisant état du nombre de détenus syriens s’élevant à 12005. Les équipes de terrain de la Mission se sont attelées à vérifier la validité de ces chiffres découvrant ainsi l’existence de déclarations contradictoires, des informations incomplètes, inexactes, et la présence de noms dupliqués. La Mission poursuit son investigation avec les agences gouvernementales concernées pour parvenir à la véracité des chiffres.

    34 – La Mission a remis au Gouvernement syrien toutes les listes reçues tant par l’opposition de l’intérieur que par des parties tout en exigeant la libération de ces détenus conformément à la mise en œuvre du Protocole.

    35 – En date du 15/1/2012, le Président Bachar al-Assad a promulgué un décret dont les termes et le contenu sont l’octroi d’une amnistie générale pour les crimes commis dans le contexte des événements qui sont survenus depuis le 15/03/2011 jusqu’à la date de publication du présent décret. L’application de ce décret incombe aux autorités gouvernementales compétentes afin de libérer des détenus dans les différentes régions par vagues successives à l’exclusion des personnes poursuivies pour d’autres affaires judiciaires. La Mission avait pour rôle de superviser la libération des détenus et de suivre l’actualité du problème avec le gouvernement, en assurant la pleine coordination avec le gouvernement et en interpellant le gouvernement qui est tenu d’apporter des réponses.

    36 – Le gouvernement syrien a rapporté le 19/1/2012 que 3569 détenus ont été libérés par les juridictions militaires et civiles. La mission a vérifié, jusqu’à ce jour, la libération effective de 1669 détenus. Et la Mission continue de poursuivre la mise en application de ce décret tant avec le gouvernement qu’avec l’opposition jusqu’à la confirmation définitive de la libération de tous les détenus, et ce en présence des Observateurs de la Mission ou par l’authentification des documents relatifs à cette procédure.

    37 – La Mission a constaté, à ce jour, que le nombre total de détenus libérés par le gouvernement syrien est comme suit :
    – Avant le décret d’amnistie: 4035 détenus.
    – Après le décret d’amnistie: 3569 détenus.
    Soit un total de 7604 prisonniers libérés comme rapporté par le gouvernement.

    38 – La mission a enquêté sur la validité du nombre de détenus qui ont été libérés et elle est parvenue, à ce jour, à mettre en évidence les éléments suivants:
    – Avant le décret d’amnistie 3483 détenus libérés.
    – Après le décret d’amnistie 1669 détenus libérés.
    Portant le total des détenus libérés que confirme la Mission à 5152 détenus. La Mission poursuit son travail de vérification sur le terrain et continue d’effectuer le suivi auprès du gouvernement syrien afin de libérer les autres détenus.

    D – L’assurance du retrait et de l’évacuation de toutes les formes d’expression armée des villes et des quartiers qui ont vécu ou peuvent vivre des manifestations et des mouvements de protestation.

    39 – La Mission a confirmé à travers les rapports des chefs d’équipes sur le terrain et sur la base de la rencontre directe effectuée entre tous les chefs de secteurs de la Mission du 17/1/2012, que tous les véhicules militaires, les véhicules blindés et l’armement lourd ont été retirés de l’intérieur des villes et des quartiers même s’il persiste toujours une présence sécuritaire qui se reflète par les monticules de terre, et par certaines barricades dans les principaux édifices et places publiques, mais ces barricades sont hors d’atteinte des citoyens. À ce titre, il faut noter ici que lors de la rencontre du chef de la Mission avec le ministre syrien de la Défense le 1.5.2012, ce dernier l’a assuré de sa disponibilité à l’accompagner dans tous les sites et villes désignés par le chef de la Mission, où la Mission pourrait y soupçonner la présence de forces armées et d’armement non retirés afin que sur place les ordres de retrait et d’évacuation émanant du ministre de la Défense viennent combler sur-le-champ et immédiatement les manquements ou les violations observées sur le terrain.

    40 – La présence de véhicules blindés (transporteurs, de troupes) sur certains postes de contrôle, l’un à Homs, et certains dans Madaya et Zabadani proche de Damas, a été signalée. Et de fait, ils ont été immédiatement retirés de Homs. Il a été permis de s’assurer également que les habitants de Zabadani et Madaya avaient conclu un accord bilatéral avec le gouvernement qui a abouti au retrait immédiat des barrières et des véhicules militaires.

    E – Vérification des agréments accordés par le gouvernement syrien aux médias arabes et internationaux, et enquête sur les possibilités offertes à ces médias de se déplacer librement dans toutes les régions de la Syrie

    41 – Le gouvernement syrien, par la voix de son ministre de l’information, a confirmé avoir accordé l’agrément à 147 divers médias arabes et étrangers depuis le début de décembre 2011 et jusqu’au 15/01/2012. 112 divers médias étrangers nouveaux ont visité le territoire syrien en plus des 90 médias déjà présents sur le territoire syrien qui disposent de correspondants permanents.

    42 – La Mission a suivi cette question et a observé la présence de 36 médias arabes et étrangers et un certain nombre de journalistes dans un certain nombre de villes syriennes. Elle a reçu quelques plaintes qui indiquent que le gouvernement syrien a accordé des autorisations pour certains médias d’opérer en Syrie pour une durée n’excédant pas 4 jours considérés comme durée insuffisante de leur point de vue, en plus de ne pas permettre leur déplacement à l’intérieur du pays à moins d’indiquer au préalable leur destination et de demander une autre certification pour se rendre à certaines zones sensibles. Le gouvernement syrien se dit prêt à accorder aux médias des mandats de 10 jours renouvelables.

    43 – Des rapports et des déclarations de certains secteurs de la Mission montrent l’existence de restrictions gouvernementales sur le déplacement des médias dans les lieux de l’opposition, incitant ces journalistes à se déplacer, dans de nombreux cas, derrière le déplacement de la mission, pour exercer leurs fonctions.

    44 – La ville de Homs a été le témoin de l’assassinat d’un journaliste français travaillant pour France 2, et de la blessure d’un journaliste de nationalité belge. Sur ces deux cas, le gouvernement et l’opposition ont échangé les accusations sur la responsabilité de chacun des incidents et ils ont publié, chacun, des déclarations condamnant la partie adverse. Le gouvernement syrien a constitué une commission gouvernementale d’enquête sur l’incident pour déterminer ses causes. Il faudrait noter que les rapports de la Mission de la Ligue arabe à Homs indiquent que le journaliste français a été tué à la suite des tirs de mortier par l’opposition.

    Annexe 2 : Identification des médias qui ont été observés sur place par la Mission et des médias qui sont entrés en Syrie (selon les déclarations officielles)
    Septièmement : Les obstacles rencontrés par la mission.

    A- les observateurs

    45 – Il n’a pas été tenu compte, dans certains cas, de la nomination d’experts dans le domaine de l’observation capables d’assumer leurs responsabilités et disposant d’une expérience préalable dans le domaine.

    46 – Certains observateurs n’ont pas évalué le poids réel de leurs responsabilités ni l’importance de faire prévaloir les intérêts arabes sur les intérêts personnels.

    47 – Durant le travail de terrain a été constaté le manque flagrant de compétence de certains observateurs à affronter la complexité et à faire face aux situations difficiles qui sont pourtant au cœur de leurs prérogatives, sachant que la spécificité de ces fonctions nécessite des qualifications singulières et des spécialités adéquates avec la mission d’observateur.

    48 – Un certain nombre d’observateurs participant à la Mission présentent un âge trop avancé alors que d’autres présentent un état de santé déficient les rendant ainsi inaptes à exercer les fonctions pour lesquelles ils ont été proposés.

    49 – Vingt deux (22) observateurs se sont excusés de ne pouvoir continuer d’accomplir leur mission pour des raisons personnelles, certains ont avancé d’autres arguments factices que le chef de mission a jugés inacceptables, alors que d’autres se sont avérés agissant pour leur propre agenda.

    Annexe 3 : dévoilement de la liste des observateurs de la mission d’observation de la Ligue des États arabes qui n’ont pas poursuivi leur mission.

    50 – Le manque d’engagement de certains observateurs, la violation de leurs obligations et du serment prêté le jour de leur engagement, l’entrée en contact avec des responsables de leurs pays d’origine et la communication avec transfert des informations sur les activités de la Mission d’une manière exagérant la situation réelle. Tout ceci a conduit certains fonctionnaires à une compréhension erronée de la situation réelle présentée à tort comme sinistre, et à évaluer les résultats probants acquis sur le terrain d’une manière malsaine.

    51 – Certains observateurs des secteurs ont exigé un hébergement similaire à celui de leurs homologues résidents à Damas sinon à une rétribution correspondant à la différence des standings d’hôtels, de lieux d’hébergement ou de séjour à Damas, ou bien encore à vouloir demeurer sur place à Damas et ne pas se rendre sur le terrain. Cette situation se passe de tout commentaire.

    52 – Les situations à risque dans certains endroits, la peur de certains observateurs d’accomplir leurs devoirs dans cette atmosphère de risque, et le manque de véhicules blindés dans chaque poste d’observation et des gilets pare-balles ont fini par avoir un impact négatif sur la performance des fonctions et l’exercice des obligations de certains membres de la Mission.

    Commentaire du Chef de la Mission sur les observateurs de la Mission arabe :

    53 – Certains observateurs, malheureusement, voyaient leur présence en Syrie comme un voyage d’agrément et de loisir, mais ils ont été surpris par la réalité du terrain, par le déploiement à travers les secteurs, et par le maintien dans des postes d’observation en dehors de la capitale, se trouvant ainsi confrontés à des difficultés auxquelles ils ne s’attendaient pas et n’y étaient pas préparés.

    54 – Le déficit de sensibilisation des observateurs au terrain et de connaissance de la région et de sa géographie ainsi que le manque de véhicules blindés et de gilets pare-balles ont eu un effet désastreux sur l’esprit de certains observateurs.

    55 – La confrontation de certains observateurs aux provocations des partisans tant de l’opposition que du gouvernement a eu également un impact négatif sur leur moral.

    Traduction : Omar Mazri

    • BWANE dit :

      Merci, Cher Salim, ce rapport constitue un véritable missile de la vérité contre le mensonge et la preuve vivante que l’argent,- décrit par Goethe dans son Faust comme suit :
      « Que diantre ! il est clair que tes mains et tes pieds
      Et ta tête et ton cul sont à toi ;
      Mais tout ce dont je jouis allégrement
      En est-ce donc moins à moi ?
      Si je puis payer six étalons,
      Leurs forces ne sont-elles pas miennes,
      Je mène bon train et suis un gros monsieur,
      Tout comme si j’avais vingt-quatre pattes. »
      et encore plus superbement par Shakespeare :
      « De l’or ! de l’or jaune, étincelant, précieux ! Non, dieux du ciel, je ne suis pas un soupirant frivole… Ce peu d’or suffirait à rendre blanc le noir, beau le laid, juste l’injuste, noble l’infâme, jeune le vieux, vaillant le lâche… Cet or écartera de vos autels vos prêtres et vos serviteurs ; il arrachera l’oreiller de dessous la tête des moura

      • BWANE dit :

        Avant de finir mon post, je dédie cette citation à ce S.A.S (Savoir Absolu Spécial) appelé informatique, qui vient de me jouer encore un sale petit tour, ainsi qu’aux I.A (selon la véridique expression de nos chers rédacteurs d’Infosyrie : les islamo-atlantistes)et d’où puis-je l’extraire sinon d’Ubu, ex-roi du qatar et des phynances : La chanson du décervelage :

        Je poursuis donc mon post après cet intermède indépendant de ma volonté.
        Je fus pendant longtemps ouvrier ébéniste,
        Dans la ru’ du champ d’ Mars, d’ la paroiss’ de Toussaints.
        Mon épouse exerçait la profession d’ modiste,
        Et nous n’avions jamais manqué de rien. –
        Quand le dimanch’ s’annonçait sans nuage,
        Nous exhibions nos beaux accoutrements
        Et nous allions voir le décervelage
        Ru’ d’ l’Echaudé, passer un bon moment.
        Voyez, voyez la machin’ tourner,
        Voyez, voyez la cervell’ sauter,
        Voyez, voyez les Rentiers trembler ;
        (Choeur) : Houra, cornes-au-cul, vive le Père Ubu!
        Nos deux marmots chéris, barbouillés d’ confitures,
        Brandissant avec joi’ des poupins en papier,
        Avec nous s’installaient sur le haut d’ la voiture
        Et nous roulions gaîment vers l’Echaudé. –
        On s’ précipite en foule à la barrière,
        On s’ fich’ des coups pour être au premier rang;
        Moi je m’ mettais toujours sur un tas d’ pierres
        Pour pas salir mes godillots dans l’ sang.
        Voyez, voyez la machin’ tourner,
        Voyez, voyez la cervell’ sauter,
        Voyez, voyez les Rentiers trembler ;
        (Choeur) : Houra, cornes-au-cul, vive le Père Ubu!
        Bientôt ma femme et moi nous somm’s tout blancs d’ cervelle,
        Les marmots en boulott’nt et tous nous trépignons
        En voyant l’ Palotin qui brandit sa lumelle,
        Et les blessur’s et les numéros d’ plomb. –
        Soudain j’ perçois dans l’ coin, près d’ la machine,
        Mon vieux, que j’ dis, je r’connais ta bobine,
        tu m’as volé, c’est pas moi qui t’ plaindrai.
        Voyez, voyez la machin’ tourner,
        Voyez, voyez la cervell’ sauter,
        Voyez, voyez les Rentiers trembler ;
        (Choeur) : Houra, cornes-au-cul, vive le Père Ubu!
        Soudain j’ me sens tirer la manch’ par mon épouse :
        Espèc’ d’andouill’, qui’ell’ m’ dit, v’là l’ moment d’te montrer :
        Flanque-lui par la gueule un bon gros paquet d’ bouse,
        V’là l’ Palotin qu’a just’ le dos tourné. –
        En entendant ce raisonn’ment superbe,
        J’attrap’ sus l’ coup mon courage à deux mains :
        j’ flanque au Rentier une gigantesque merdre
        Qui s’aplatit sur l’ nez du Palotin.
        Voyez, voyez la machin’ tourner,
        Voyez, voyez la cervell’ sauter,
        Voyez, voyez les Rentiers trembler ;
        (Choeur) : Houra, cornes-au-cul, vive le Père Ubu!
        Aussitôt j’ suis lancé par-dessus la barrière,
        Par la foule en fureur je me vois bousculé
        Et j’ suis précipité la tête la première
        Dans l’ grand trou noir d’ous qu’on n’revient jamais. –
        Voilà c’ que c’est qu’ d’aller s’ prom’ner l’ dimanche
        Rue d’Echaudé pour voir décerveler,
        Marcher l’Pinc’-Porc ou bien l’ Démanch’-Comanche,
        On part vivant et l’on revient tudé.
        Voyez, voyez la machin’ tourner,
        Voyez, voyez la cervell’ sauter,
        Voyez, voyez les Rentiers trembler ;
        (Choeur) : Houra, cornes-au-cul, vive le Père Ubu!

        « …il arrachera l’oreiller de dessous la tête des mourants; cet esclave jaune garantira et rompra les serments, bénira les maudits, fera adorer la lèpre livide, donnera aux voleurs place, titre, hommage et louange sur le banc des sénateurs ; c’est lui qui pousse à se remarier la veuve éplorée. Celle qui ferait lever la gorge à un hôpital de plaies hideuses, l’or l’embaume, la parfume, en fait de nouveau un jour d’avril. Allons métal maudit, putain commune à toute l’humanité, toi qui mets la discorde parmi la foule des nations… « -donc, je pense que cette lamentable « feuille de route » pseudo-arabe est en quelque sorte « l’hommage que le monsonge rend à a vérité ».

    • Cécilia dit :

      Merci Sélim pour le lien sur le rapport des observateurs arabes en Syrie.
      Il faut faire d’une sorte que ce rapport soit publié le plus largement possible.

  6. Alyfa dit :

    J ai bien peur que la Syrie commence a entrer dans une guerre civile…il faut des maintenant que l armee Syrienne mate cette rebellion sinon apres cela difficile..
    Un groupe terroriste armé a visé dans une opération de sabotage un gazoduc entre Homs et Banias, près de la ville de Tal Kalakh », a rapporté Sana, affirmant que l’attaque avait provoqué une fuite d’environ 460.000 m3 de gaz…une perte enorme…IL FAUT ARRETER CES BANDIS..

    • Candide dit :

      Quand il y a le feu à bord, les rats quittent le navire. (Francesco Schettino)

      «  »Une tentative de fuite de la famille Assad avortée ?

      Selon le quotidien égyptien al-Masry al-Yom, l’Armée syrienne libre (ASL) aurait empêché, dans la nuit de dimanche à lundi, une tentative de fuite d’une partie de la famille Assad. Dans le convoi tentant de fuir se trouvaient, selon le quotidien égyptien, la mère de Bachar el-Assad, Anisa Makhlouf, son épouse, Asma et leurs enfants, ainsi que son cousin, Rami Makhlouf et ses enfants.
      « Un convoi de voitures officielles se dirigeait vers l’aéroport de Damas », ont révélé des sources syriennes au quotidien égyptien, avant d’être intercepté par une brigade de l’ASL formée de 300 soldats dissidents et dirigée par un général ayant fait défection il y a seulement quelques jours. Selon al-Masry al-Yom, d’intenses échanges de tirs ont eu lieu entre l’ASL et les forces de sécurité du régime qui escortaient la famille du président syrien.
      La tentative de fuite s’avérant impossible, le convoi aurait rebroussé chemin, sous la protection d’hélicoptères du régime, vers le palais présidentiel. » »

      • salim dit :

        Décidemment, vous êtes loin d’être un Candide… vous êtes définitivement lobotomisé… normal; vous avez été élevé tel un chien de Pavlov… alors, sussucre???!!! OUARF!OURAF!
        Même l’un de vos meilleurs soutiens a démenti l’info :
        http://www.lepoint.fr/monde/syrie-le-jour-ou-bachar-el-assad-s-est-enfui-sur-twitter-30-01-2012-1425184_24.php

        • Candide dit :

          « Décidemment, vous êtes loin d’être un Candide… »

          Arf ! Candide, mais pas au point de croire n’importe quelle rumeur, du genre : Bachar a décidé un cesser le feu et organise des élections la semaine prochaine. Pas de risque que ça arrive !

          • Akyliss dit :

            c’est ton petit doigt qui te l’a dit ou tu as péché cette infos chez tonton juppé ?

          • Jo dit :

            Des élections , ils va y en avoir , le cessez le feu , c’est TES AMIS TERRORRISTES qui en veulent pas

            Tu sais quoi mets toi un nez rouge et une perruque et va déblatérer tes aneries dans un chapiteau

          • BWANE dit :

            Je vais écrire ce wweek-end, inchaallah, un dialogue à Doha entre Candide, Syrienne libre et le Salafiste. Mais je livre en avant-première trois répliques :
            -Candide :  » La vérité, ou ce qu’on a coutume d’appeler ainsi, je ne la connais pas, je l’oublie, je ne la regarde pas, je ne sais pas ce que c’est » (Georges Ribemont-Dessaignes, in déjà jadis).
            -Le Salafiste : Nous sommes animés  » de la haine de tous et de nous-mêmes » (Baudelaire), donc « j’abonde en penchants diversement criminels que je satisfaits par tous les moyens » (Shakespeare).
            -Syrienne libre : « La liberté, c’est l’esclavage » (Orwel ?), la preuve, venez donc vivre au qatar.

      • Akyliss dit :

        Candide, t’aime bien ce genre de nouvelle n’est ce pas ?
        ça te donne de l’espoir et tu y crois apparemment…

        tu n’y vois rien de « guerre » psychologique ? c’est l’une des informations de ci de là que tu consultes et qui est plus sûr que SANA et ADDOUNIA réunit ?

        tu vas voir, ça va être le bonheur pour toi, par ce que des informations comme celle là il va y en avoir à la pelle et jusqu’a fin février, se sont les dernieres cartouches que pourrons tirer ses pourritures de dirigeants occidentaux, arabes et turcs et après ce seral l’heure de payer les crimes en Syrie.

        • Candide dit :

          « Candide, t’aime bien ce genre de nouvelle n’est ce pas ?
          ça te donne de l’espoir et tu y crois apparemment… »

          Yep, c’est un scenario que j’espère de tous mes voeux. En ce moment, j’ai beaucoup de chance et pas mal de choses me réussissent, pourquoi pas das ce domaine 😉

          • Akyliss dit :

            à moins que tu ne sois le nombril du monde la chance et les choses qui te réussissent ce n’est pas ça qui va faire tomber Bachar El Assad !
            en attendant voilà la comédie onusienne otanesque qui continue :

            « Revue de presse Syrie » #39
            La presse voit des rebelles aux portes de Damas

            La presse occidentale et du Golfe, qui déplorait jusqu’ici la faiblesse de l’Armée syrienne libre, affirme soudainement qu’elle est sur le point de prendre Damas. Le président el-Assad aurait été contraint de déployer des troupes dans la capitale pour sauver son régime, tandis que de durs combats se dérouleraient dans la banlieue.

            Cette fable vise à la fois à créditer l’idée que les groupes armés seraient composés de nombreux déserteurs (et non pas principalement de mercenaires wahhabites), et que les troubles gagneraient enfin la capitale. Surtout, elle sert à divertir un peu plus longtemps l’attention du public du contenu du rapport de la Ligue arabe. En effet, ce document dément la théorie occidentale du soulèvement populaire réprimé dans le sang.

            Ces efforts de communication préparent l’opinion publique à la prochaine réunion du Conseil de sécurité à laquelle doivent participer les ministres des Affaires étrangères français et britanniques qui avaient réussi à faire légaliser l’intervention de l’OTAN en Libye.
            Partenaires | 30 janvier 2012

            • C’est désormais Hala Kodmani qui analyse la crise syrienne dans Libération (le quotidien d’Edouard de Rothschild). C’est une des sœurs de la porte-parole du Conseil national syrien, Bassma Kodmani, élevée comme elle à l’ambassade d’Arabie saoudite à Paris. Elle fut secrétaire de Bouthros-Ghali à la Francophonie, puis devint rédactrice en chef à France24.

            http://www.voltairenet.org/La-presse-voit-des-rebelles-aux

          • Jo dit :

            Va dire ça aux syriens , qui ont été victimes de TES AMIS TERRORISTES , ils t’accueilleront comme il se doit : avec tomates et oeufs pourries

            Et puis non , n’y va pas en Syrie, tu risques de souiller la terre syrienne

          • Cécilia dit :

            « En ce moment, j’ai beaucoup de chance et pas mal de choses me réussissent, pourquoi pas das ce domaine 😉 »

            Ce sont des nouveaux Caddys, mon cher vieux caddy tout rouillé ?

            Certainement, une nouvelle conquête s’impose pour certains qui s’ennuient à mourir!

      • Akyliss dit :

        ah oui j’oublie également que ta citation tombe à pic : « Quand il y a le feu à bord, les rats quittent le navire. (Francesco Schettino) » car c’est ce qui va arriver aux fauteurs de trouble et à leurs soutiens occidentaux, turc et arabes…

        • Candide dit :

          « car c’est ce qui va arriver aux fauteurs de trouble et à leurs soutiens occidentaux, turc et arabes »

          T’inkiet, dès que le régime syrien sera tombé, il sera temps de s’en prendre aux autres dictatures. Malheureusement, cette profession n’est pas encore en voie de dispârition. En attendant, on s’occupe bien de dégager Fachy.

          • Akyliss dit :

            moi je ne m’inquiète pas pour le régime syrien, mais tu as raisons il faut s’accrocher à un nouveau mensonge à chaque fois qu’un tombe ou aux illusions que tu te fais à chaque nouvelle que tu prends de ci de là !
            l’espoir fait vivre, en attendant, l’hypocrite occident appel dictateur ceux qu’il n’aime pas et surtout ceux qui n’obéissent pas à leur lois !
            l’Arabie saoudite, le Qatar doivent être un modele de démocratie pour que personne ne leurs disent rien quand ils traitent leurs peuple comme des moins que rien ! mais tu ne vois que ce que tu veux bien voir ou ce qu’on veut bien te montrer hein Candide?

          • Cécilia dit :

            « En attendant, on s’occupe bien de dégager Fachy. »

            Mais en attendant, il me faut un peu plus du temps pour faire dégager d’ici ce vieux Caddy rouillé et qui ne sert à rien !

            Tu me fais penser à une étudiante qu’elle refusait d’abandonner la fac malgré harcèlement qu’elle subissait de la part de son prof et elle s’est entêtée à lui tenir tête tout en sachant le prix à payer. Puis, un bon jour jour, elle a décidé de partir de son propre gré.
            Tu finiras par partir, toi aussi, mon vieux caddy.

      • Cécilia dit :

        « La fuite de la famille Assad », C’est dans tes rêves faux-candide!!!!
        Jamais cette famille abandonnera le peuple syrien. Le destin de la Syrie est lié à cette famille et tous les syriens honnêtes le savent.

        Alors votre salade n’est pas à vendre chez nous. cependant, elle peut trouver des acheteurs chez d’autres golfo-atlantiques.

        De plus en plus, votre niveau intellectuel s’avère préoccupant.
        Je vous ai déjà demandé dès le début de travailler sur la question géopolitique et la société syrienne.

      • NO PASARAN dit :

        Mais pourquoi les empêcher de fuir ??? Je pensais, au contraire, qu’ils voulaient voir les Al Assad débarasser le plancher !!!

        C’est d’un ridicule, Candide !!! Mais bon, vous nous faites bien rire !!!

        • Jo dit :

          moi aussi il me fait rire ,c’est un clown

        • SORISHARIF dit :

          @Candide
          »Une tentative de fuite de la famille Assad avortée ?
          Tenez Candide, lisez ça sur infosyrie, article tous frais
          Les petits métiers du web : le bidonnage citoyen syrien.
          En plus vous ne racontez pas la fin de l’histoire car d’après mes sources il n’a pas pu partir dans l’avion parceque il avais beaucoup de bagages ( ziadete wazen )

  7. unité du peuple syrien dit :

    Le seul moyen pour que la Syrie ne tombe pas dans le chaos total est que le peuple syrien se soude et s’unisse une fois pour toute et laisse ces divergences de coté, autrement ce pays risque l’implosion pur et simple,
    Vive l’unité du grand peuple syrien!

  8. Rensk dit :

    Comme vous j’ai « flashé » sur la photo et les articles qui l’utilisent…

    J’ai fait une (petite) recherche en international… qu’il faudrait développer pour être plus juste (le : Faites ce que je dis et pas ce que je fait… étant proscrit)

    Je n’ai encore trouvé aucun journal qui a osé dire que ce sont des pacifistes demandant les simples « Droits de l’Homme » (au singulier bien sûr pour ne pas faire du « sexisme » 🙂 )

    Personne n’ose même dire face a cette photo que ce sont des « déserteurs » de l’armée…

    Concernant votre : – blindés « ultra-modernes »… Vous parlez de la peinture faite par robot donc automatiquement « ultra-machin-truc » ? (pour la « modernité ») j’ai pensé au CERN (notre ami créateur du web) http://www2.cnrs.fr/journal/3560.htm

  9. touri dit :

    Un intéressant commentaire lu sur le figaro, journal atlanto-sarkoziste dont le titre d´un de ses articles « Les blindés syriens aux portes de Damas » n´est pas sans rappeler la chute de Saigon. En tout cas, frissons assurés pour les lecteurs francophones, surtout ceux dont l´addiction à la cyber-guerre n´est plus à démontrer.
    Bonne lecture.

    court
    L’opposition syrienne et Le Figaro communient dans la propagande, privilégiant résolument le virtuel et le wishfull thinking à la réalité, il est vrai souvent décevante de leur point de vue. En titrant, en une de son édition du 30 janvier, que « la bataille pour Damas a commencé« , le grand quotidien atlantiste-sarkozyste s’offre – et offre à ses lecteurs – un grand frisson, réminiscent de la chute de Saïgon.

    L’ASL ne peut lancer que des offensives médiatiques

    Les agences de presse parlaient, dimanche 29 janvier, de combats à moins de cinq kilomètres de Damas. La tonalité générale des articles étant que les insurgés étaient aux portes de la capitale, assiégeant littéralement le pouvoir.

    Ce genre de « mise en scène » est à rapprocher du tout récent hoax (cyber-bidonnage) qui répandait sur la toile la « nouvelle » d’un départ précipité de Damas, et même de la Syrie, de Bachar al-Assad et de sa famille. Comme si, à force de mentir, on allait finir par créer une nouvelle réalité.

    Quelle est-elle la réalité, au fait ? L’ASL ne dispose pas d’une force cohérente et structurée conséquente. Ce n’est pas, en dépit de son intitulé martial, une armée, mais plutôt un agrégat de groupes locaux, des bandes agissant à l’inspiration du petit chef local. Cent, deux cents de ces hommes peuvent tour à coup surgir à bord d’un convoi de véhicules, ouvrir le feu sur des points de contrôles ou des soldats et des policiers isolés, parader bruyamment sur une grande artère ou la place principale et lancer des communiqués triomphalistes, immédiatement repris par l’OSDH puis les médias français, selon lesquels telle ou telle ville a été « libérée« . Mais les troupes régulières arrivant très vite à la rescousse, les ASL ou assimilés évacuent très vite le terrain : c’est le scénario observé tout récemment à Douma, dans la périphérie de Damas. Ou à Zabadani, sur la frontière libabaise, où la résistance des insurgés a fait long feu. Bref, face à une armée régulière nombreuse – 400 000 hommes -, bien équipée et tenue en main, l’ASL fait ce qu’elle sait faire, ou peut faire : du harcèlemernt. Et du buzz médiatique.

    Ces dernières 48 heures, des groupes armés se sont donc infiltrés dans des villes situées à une dizaine – ou moins – de kilomètres à l’est et au nord-est de Damas : Douma, déjà citée, Harasta, Saqba. On parlait aussi de villages comme Ain Tarma et Kafar Batna (limitrophe de Saqba). Le pouvoir, lancé depuis bientôt une semaine dans une vaste opération de reprise de contrôle des zones et quartiers dissidents, a réagi assez vite, dès ce week-end, envoyant 2 000 hommes de renfort dans le secteur : toutes les localités énumérées plus haut sont, aux dires mêmes de l’AFP, sous contrôle des forces régulières ce lundi 30 janvier, avec colonnes de chars et de fantassins quadrillant le secteur, et, « tous les 300 mètres« , points de contrôle bardés de sacs de sable et hérissés d’armes automatiques, où tous les véhicules sont systématiquement contrôlés. il ressort encore de l’article de l’AFP que les troupes de l’ASL semblent s’être volatilisées ; et seuls des impacts de balles sur la façade d’un édifice public témoignent qu’il y a eu une incursion ennemie, et des échanges de tirs. L’AFP précise que toute la zone Douma/Harasta/Saqba est désormais « encerclée » par « des centaines de soldats lourdement armés » qui imposent un « contrôle serré » des déplacements.

    Comme l’explique d’ailleurs le reporter de l’AFP, de part et d’autre de l’autoroute qui, venant de Damas, file vers le nord-est et contourne Douma par le nord, « le tissu urbain laisse souvent la place à des champs et des vergers qui facilitent l’infiltration et l’évasion des déserteurs » de l’ASL. Un simple coup d’oeil à une carte Google montre qu’en effet que le secteur n’est pas densément urbanisé, et encadré de zones vertes. Un habitant de Harasta explique du reste au journaliste de l’AFP la « stratégie » des groupes ASL : « Ils se cachent le jour et attaquent la nuit« .

    Et voilà donc à partir de quoi le Figaro nous propose son remake de l’offensive du Têt lancée en 1968 par le Viet Cong et l’armée nord-vietnamienne contre Saïgon ! Prendre ses désirs pour des réalités, et ses lecteurs pour des imbéciles, c’est plus que jamais la ligne éditoriale du Figaro sur la Syrie.
    Yvan Li

  10. Rensk dit :

    Je reviens de D… et pour ne citer que le Stern… dont la source est « Al-Masry Al-Youm » en Égypte…

    La même « chanson » qu’en Libye ?

    Selon des témoins oculaires Il y avait féroces combats entre les troupes gouvernementales et les déserteurs pendant la nuit de lundi à seulement huit kilomètres du centre ville. Le gouvernement avait déployé des unités loyales dans les banlieues. Au moins neuf personnes ont été tuées selon les militants dans les combats. La route de l’aéroport international avait été bloqué temporairement, c’est pendant ce temps-là que des membres des services secrets ont changé de camps.
    Non confirmé, les rumeurs suggèrent que certains membres de la famille de Assad ont été découverts vouloir avoir tenté de quitter le pays. Le quotidien égyptien « Al-MASRY al Youm » en s’appuyant sur des sources syriens a signalé que c’est que cela avait été la femme, la mère, fils et un cousin du président.

    !!! Les soldats du régime ont tué en représailles 17 proches d’un déserteur, leader des services de renseignements syrien.!!!

    La France (donc ses journalistes) ne « travaillent » pas encore a ce stade de désinformation… Ils se rabattent sur l’Ohhhh machin truc a tout bout de champ et maintenant ils vont chercher ailleurs des « morts » pour augmenter la pression… En Égypte par exemple ; le berceau des « frères »…
    Source : http://www.stern.de/politik/ausland/aufstand-in-syrien-gefechte-naehern-sich-damaskus-1779821.html#utm_source=sternde&utm_medium=zhp&utm_campaign=politik&utm_content=snippet-aufmacher

  11. lafleuriel dit :

    Juste une précision, il s’agit de la Ghouta et pas comme le dit aussi France 24 à Ghouta…comme si c’était un village de cette oasis mais oasis sans les palmiers attendus. c’est une plaine en creux plutôt et donc cette zone au sud de Damas que les voyageurs d’autrefois comparaient à un paradis terrestre, la « vallée des violettes » …traversée par le Barada  » le glacé  » car ses eaux et ceux de ses divers affluents et canaux descendent des montagnes de l’Anti Liban. la Ghouta était célèbre pour la variété de ses fruits et en particulier de soixante espèces au moins d’abricots. A Mezzé, il y avait des roseraies par centaines et au printemps la masse des pétales entassés dégageait une odeur de musc..Mais la ghouta est aussi célèbre par la guérilla que les indépendantistes syriens dans les années 25 menèrent dans les vergers et à l’abri des murets contre les mandataires qui les réprimèrent très brutalement ..
    Aujourd’hui la Ghouta est accablée par les destructions de ses vergers et prairies et jardins.Elle fut très bétonnée et le bassin du Barada est pollué.Il est interdit d’y couper les arbres et d’y construire mais ce n’est pas facile avec la pression démographique sur la région.
    Pour tous mes ami(e) syriens ou amoureux de la Syrie je vais vous citer Ibn Jobayr ce célèbre voyageur andalou (de Valence ou Xativa ) en Orient fin du 12e siècle qui arrivant à Damas écrit: « Que Dieu l ‘ait en sa garde…paradis de l’Orient, horizon où s’en lève la beauté éclatante et magnifique, elle fut…la jeune épousée parmi les cités dont nous avons soulevé le voile. Elle est parée de plantes aux fleurs embaumées, et elle surgit sous la parure soyeuse de ses jardins…lieu d’asile, parmi l’eau courante, sous l’ombre épaisse; l’onde est pareille au Salsabil, et les ruisselets s’en glissent, comme des serpents, par tous les chemins…les vergers font autour d’elle (Damas) un cercle pareil au halo qui entoure la lune. ils l’enserrent comme le calice fait à la fleur….A l’Orient sa Ghouta s’étend verte, aussi loin que le regard. »
    je vous offre un peu de poésie dans ce monde de brute des médias…

  12. luciol dit :

    que la syrie résiste ,lul n’à le droit de sunsurger dans une democratie,
    quel quel soit c’est le commencement d’une graine meme si ils veulent que démocratie soit mise a mort nous nous sommes la liberté et nous nous baterons et tous les hommes de bonnes volontés se leverons pour que tous les peuples soit libre vive la liberté .

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