• Actualité
  •  

Le Conseil de sécurité a adopté à l'unanimité ce jeudi une résolution demandant au gouvernement syrien de respecter l'échéance du 10 avril "au plus tard" pour mettre fin à ses opérations militaires "dans leur intégralité". Et comme prévu, les mêmes demandent à l'"opposition syrienne" de faire de même au plus tard 48 heures après, soit le 12 avril. Le texte précise en quoi consiste l'arrêt des opérations militaires : cessation de tout mouvement de troupes en direction des centres urbains, [...]



Le 10 avril « au plus tard » ou « au plus tôt »…

Par Louis Denghien,



Activistes dans les environs de Damas, le 1er avril : vous croyez vraiment, M. Annan, que ces gens-là vont se transformer en citoyens réformistes le 12 avril à minuit ?

Le Conseil de sécurité a adopté à l’unanimité ce jeudi une résolution demandant au gouvernement syrien de respecter l’échéance du 10 avril « au plus tard » pour mettre fin à ses opérations militaires « dans leur intégralité« . Et comme prévu, les mêmes demandent à l' »opposition syrienne » de faire de même au plus tard 48 heures après, soit le 12 avril. Le texte précise en quoi consiste l’arrêt des opérations militaires : cessation de tout mouvement de troupes en direction des centres urbains, arrêt de l’utilisation des armes lourdes dans ces centres urbains, et donc début de retrait des « concentrations de troupes des villes rebelles« .

On pourrait se demander quelle ville est considéré comme rebelle et quelle autre comme loyaliste, et si un quartier engage toute une ville. Surtout, il faudra bien préciser ce qu’est « l’opposition syrienne » sur le terrain : un salafiste étranger, un ASL syrien ?

10, 12 avril dernier délai, vraiment ?

Si pour une raison ou une autre, les délais ne sont pas tenus, le Conseil se réserve « tout autre mesure qu’il jugera approprié« . Même si c’est de façon manifeste de la faute des bandes armées ? Le texte reste vague, parait-il, pour « amadouer » la Russie. La Russie qui par la voix de son ministre des Affaires étrangères, a une nouvelle fois mis en garde ses partenaires occidentaux : « Il est très important de ne pas saper ce processus par des ultimatums et des menaces« . Or fixer impérativement la fin du retrait et des opérations des forces syriennes au 10 avril, dans le contexte tendu qu’on connait, sous peine de « mesures appropriées« , et ne demander aux groupes armés de ne faire la même chose que 48 heures plus tard, cela peut être considéré comme une forme d’ultimatum.

L’AFP fait état à ce propos des déclarations faites jeudi au quotidien sous couvert d’anonymat par un « responsable syrien » au journal algérien al Watan, et selon lesquelles cette date du 10 avril était « liée au début de l’opération et non à la fin du retrait de troupes » et que donc cette date ne constituait pas « un délai en tant que tel« . Dans quelle mesure cette déclaration reflète-telle la position du gouvernement de Damas ? On peut dire sans trop se mouiller que le 10 avril rien ne sera réglé, d’un côté comme de l’autre, et l’on peut penser que tout le monde, y compris Annan et son patron Ban Ki-moon, en est bien conscient, mais il fallait fixer un délai aussi court que possible, ne serait-ce que pour donner une impulsion et faire avancer le dossier, ou du moins donner cette impression à l’opinion internationale.

De toute façon, cette trêve n’a de chance de voir le jour que si elle est supervisée par une organisation internationalement légitime et suffisamment nombreuse. Les 15 du Conseil de sécurité vont charger le secrétariat général de l’ONU de plancher sur la mise sur pied d’un dispositif « crédible et efficace » : le général norvégien-onusien Mood est déjà à Damas pour préparer l’arrivée de 250 observateurs.

Le gouvernement de Damas, on le sait, a donné un premier signe concret de bonne volonté en annonçant aujourd’hui à Kofi Annan un retrait de ses forces d’Idled, Deraa, Zabadani. Ce retrait serait « partiel » selon les termes de l’annonce : à voire les images qui viennent de Zabadani, dans la région-frontière avec le Liban, à peu près à hauteur de Damas, images qui montrent des dizaines d’opposants armés parader dans un quartier de la ville, on comprend que le retrait ne puisse être que « partiel« . Les opposants, avec leur lyrisme habituel, dénoncent aujourd’hui des bombardements dans le secteur de Zabadani et parle du déploiement de « 200 chars » dans la ville. Et Rami Abdel Rahmane, le directeur de l’officine OSDH, est sorti ponctuellement de sa pénombre londonienne pour clamer à l’AFP : « On veut des retraits effectifs et pas médiatiques ! »

Or, justement, ces retraits, ces cessez-le-feu, a priori non viables compte tenu de l’extrémisme des uns et de la résolution des autres, sont avant tout médiatiques, chacune des parties agissant sous le regard de l’étranger, que celui-ci soit allié ou adversaire.

En tous cas Damas a donné ce jeudi un autre signe de bonne volonté en autorisant le CICR à étendre ses missions dans le pays. Y compris dans les centres de détention, ce qui était en suspens depuis septembre dernier. L’annonce en a été faite par Jakob Kellenberger, président de la Croix-Rouge internationale. La Syrie s’ouvre aux organisations internationales, mais leurs observateurs pourront-ils transformer des activistes islamistes et étrangers en opposants syriens responsables et pacifiques aux douze coups de minuit du 10, ou du 12, avril ? Pas sûr !



Vous pouvez suivre les réponses à cet articles avec le flux RSS.
Vous pouvez répondre, ou faire un lien depuis votre site.

89 commentaires à “Le 10 avril « au plus tard » ou « au plus tôt »…”

  1. Lajri dit :

    tout ça ne sent pas très bon!espérons toujours que des vies d’innocents soient épargnées!

  2. betehem dit :

    Quoi ? les terroristes auraient deux jours de plus? C’est dément

  3. Purpan dit :

    La Syrie est vraiment un grand pays ! Malgré les évènements récents et tout ce qui va avec : ce pays est capable de « s’ouvrir aux organisations internationales et aux observateurs » une énième fois !

    C’est pour moi un vrai indicateur de la confiance loyaliste qui règne dans le pays. Bachar al-Assad a vraiment confiance en ses troupes. Il a confiance en ses villes. Et c’est réciproque.

    Pour l’avenir, je ne crains rien : en 2 mois, le régime a repris le contrôle a 99% (Bab Amr et autres quartiers-bastions des rebelles). Même si les rebelles profitent pendant 2 jours de ce relâchement, je pense que leur chute sera inéluctable.
    Pour moi, ce cessez-le-feu, c’est une sorte de dernière chance pour l’opposition : les politiques peuvent devenir légaux grâce a la nouvelle constitution et les autres milices ou rebelles armés étrangers ont le temps de partir de Syrie, ceux qui restent a leur risque et péril.

    Par contre, il faut se méfier de la propagande : un tir de fusil en l’air ne doit pas être interprété comme une salve d’obus !
    La Presse et donc Infosyrie auront le rôle de surveiller les évènements en Syrie : de la manière la plus équilibrée possible.

    Merci Infosyrie !!

    • betehem dit :

      Les politiques peuvent devenir légaux ? Bravo pour la nouvelle constitution. Bravo pour toutes les avancées et la résistance du peuple syrien.
      J’espère que jamais la Syrie n’adoptera notre hypocrisie démocratique.
      Où on se demande bien pourquoi on fait des lois, puisqu’on les détourne systématiquement.
      http://www.voltairenet.org/Post-democratie-Press-TV-censure
      La démocratie. La propagande. La loi et les administrations.
      Cet article est intéressant aussi.
      Il faut élargir son esprit. Merci Info syrie

    • Mohamed Ouadi dit :

      Les vidéos (certaines ou toutes ?!) de Michel Smaha, l’ancien ministre libanais, sont également censurées en Allemagne !

  4. betehem dit :

    Incroyable. Tant de temps accordé aux terroristes ! 48 H ! C’est fou.
    Et notre Sarkozy, qui sort de sa poche subitement des (trouvez le qualificatif vous même) subitement, des gens très dangereux. Des gens à manipuler par le pouvoir, comme ça, quand « ça » veut . Qu’on réveille quand on veut avec quelques bombes et massacres bien médiatiques quand le pouvoir trouve ça intéressant ?
    Y a même des gosses qui jouent avec des flingues trouvés. Ouh. Inutile d’avoir un programme, M. Sarkozy.
    Harro sur les terroristes . Sarkozy le sauveur est là !
    Histoire de ne pas donner le moindre programme. La démocratie ? Quelle rigolade, et quel mensonge.
    En France, je voulais dire.
    Mais peut-être qu’en Syrie, ça marchera mieux. Après tout, il faut toujours choisir le moindre mal.

  5. Marie-Christine dit :

    Je crois que nous sommes tous inquiets – je pense ne pas parler que pour moi – avec ce plan onusien et la fameuse date « butoir » « unilatérale » du 10 avril.
    Ce plan est boiteux au départ : pourquoi un délai de 48 h pour l’autre partie ? Dans le contexte c’est une éternité… en tout cas un délai un peu incompréhensible… 24 h ou moins, après le retrait complet des villes de l’armée aurait semblé une logique « d’efficacité » assez élémentaire. Pourquoi pas la même date pour les deux ?
    Enfin à date l’ASL et co. n’ont manifesté, à ma connaissance (est-ce que je me trompe ?)aucune adhésion à ce cessez-le feu en ce qui les concerne : leur seul souci est que l’armée respecte la date du 10 pour son retrait. Et l’on ne réclame à cor et à cris ce respect, Hillary, Juppé, etc. (tout en marquant fortement ses doutes, par ailleurs…) qu’à Bachar.
    Boiteux, car les garanties du respect d’un cessez-le feu doivent être demandées aux deux parties ; ce n’est pas encore fait apparemment pour « l’opposition ». Le nouveau général norvégien devrait tenter parait-il de rentrer en contact avec elle…Bonne chance, et en tout cas, il serait peut-être temps…
    Tous les ingrédients sont donc là pour l’échec ! Mais Bachar, comme le lui demandent les Russes, doit passer le test… et après ce test, que va t-il se passer ? Il y aura aussi le déploiement des observateurs, de différentes missions humanitaires, qui peut avoir certains aspects positifs, mais d’autres moins clairs…
    La fermeté dans le soutien de la Russie et la sagacité du président Al Assad, ne seront pas de trop pour passer cette étape !

    • betehem dit :

      Je trouve que le mot que vous utilisez : « boiteux » est très, trop, gentil. Et inapproprié.
      Je pense qu’une volonté s’est manifestee très clairement contre la Syrie.
      Au Mali, en France, on chasse tout ce qui ressemble à Al Quaida. Subitement, la France découvre des terroristes partout. Mais en Syrie, la France estime, enfin je dirais plutôt que Juppé estime, que Al Quaida va apporter la démocratie en Syrie, ainsi que cela existe déjà au Qatar etc…
      « Boiteux » n’est pas un terme adéquat.
      Pour le reste, je suis d’accord avec votre commentaire.
      J’y ajoute seulement qu’il ne faut jamais oublier le b-a-ba de la réflexion de base en cas de conflit, surtout guerrier : à qui profite le crime ?

      • Marie-Christine dit :

        Chère betehem,
        Entre 2 mots, je préfère parfois choisir le moindre, et c’est bien qu’il soit complété par des commentaires comme le vôtre.
        Je persiste, ce plan est boiteux, complètement boiteux, mais comme vous, je ne pense pas que ce soit par « inadvertance ».

  6. samuel dit :

    Reste à voir si bacharouille va accepter d’arrêter le massacre politique…

    • kegan dit :

      Oui mon petit niaiseux , dis nous ce qu’en pense ton Âne de NietANEiaou !!

    • betehem dit :

      Oups, je ne vois pas de quoi vous parlez tous les deux. Avez vous regardé le réseau Voltaire et les réflexions et témoignages de deux juifs sur la judaité et le sionisme, Samuel, au beau nom ? J’insiste. C’est très intéressant. Ce week-end offre 3 jours
      Jours de résurrection, de revie, de sortie du royaume des morts. Ou de l’esclavage, si vous préférez.

      • Vanalic dit :

        Simple constatation :

        L’avez vous bien interpréter ? La plus part du temps j’apprécie vos commentaires, mais j’ose dire que maintenant je me méfie…de vos interprétations.

        Un fan de Lady Asma…

  7. NO PASARAN dit :

    Faudra m’expliquer comment on met 200 chars à Zabadani !!! C’est une minuscule petite bourgade !!!

    • Purpan dit :

      C’est l’effet de la drogue : on voit double ou triple !

    • samuel dit :

      Parce que c’est la guerre de type «mondiale» !

      • betehem dit :

        Ouf, pas encore ! Les syriens sont pas si idiots que ça. Mais si leurs adversaires sont plus bêtes qu’il n’est possible, oui, ce sera une guerre vraiment « mondiale ». 14-18 et 40-45, seront une immense plaisanterie à côté de ça.
        Ouf, merci Bashar et ses amis. Ils résistent, et eux, ils ne veulent pas ça. Merci à la résistance contre la guerre de Bashar et ses amis, russes, chinois, américains du sud, et d’autres aussi qui se manifestent de plus en plus.

  8. samuel dit :

    Il y’a un journaliste de radio-canada qui s’est infiltré en térritoire syrien aujourd’hui. Il dit ne pas voir de trafique d’arme.

    étrange..

    • kegan dit :

      Il y a un niaiseux sur Infosyrie; suivez mon regard!

    • betehem dit :

      Cher Samuel, connaissez-vous l’existence du café ? Ca réveille.
      Connaissez vous l’existence des lunettes ? Ca aide à lire
      Je ne désire pas me moquer, mais quand même, vous y allez fort, ça devient agaçant.

      • machiavel dit :

        Si vous lui reconnaissez que ce qu’il débite comme idioties devient agaçant betehem, vous l’encouragez à continuer et c’est ce dont il est chargé par son maître NietANEiaou comme dirait kegan ; il ne fait que parasiter pas plus .

    • Marie-Christine dit :

      Oups! et il a un hasbariste qui s’est infiltré sur notre site et qui y sévit déjà depuis pas mal de temps…
      Salut à toi, Samuel.

  9. Mohamed Ouadi dit :

    Selon une source syrienne bien placée, parler de la fin du retrait militaire des villes, le 10 avril, n’est pas exact !
    Arabi Peress / 05 avril 2012

    Parler du retrait de toutes les unités militaires des zones chaudes, jusqu’au 10 avril, n’est pas exact, mais ce dont nous nous étions mis d’accord avec Annan est de commencer de retirer les armements lourds et les chars des villes, le 10 du mois courant, dès qu’Annan nous aura avisé de l’exécution des points suivants :
    – Qu’Annan garantisse l’arrêt du flux d’armes lourdes et autres armes diverses et sophistiquées, que des pays connus ont déclaré, publiquement et clairement, fournir aux bandes armées en Syrie, en plus de l’arrêt du financement de ces combattants qui utilisent leurs armes pour tuer les citoyens et pour occuper des villages et des villes paisibles.
    – la garantie par Annan que les combattants armés vont remettre toutes leurs armes et sa garantie qu’ils arrêtent la violence contre les civils paisibles dans les quartiers, les villages et les villes syriennes, qui sont exposés, jusqu’à présent, aux attaques terroristes dont les auteurs déclarent qu’ils ne sont pas tenus par le plan d’Annan et qu’ils ne veulent pas s’y contraindre.

    Le haut responsable a ajouté que :
    – la déclaration par certains pays de leurs financements et de leurs fournitures d’armes est une alimentation de la guerre civile et une déclaration de guerre et une agression contre la Syrie, et nous attendons de M. Annan que ces pays s’engagent à arrêter leurs agressions et leur guerre contre la Syrie.
    La source syrienne, bien placée, a souligné qu’il y’a des messages et des communications échangées entre le ministre des affaires étrangères Walid Al Moallim et Kofi Annan, dont le celui hier, le ministre des AE ayant demandé à Annan des garanties des autres parties pour exécuter les dispositions de son plan de sortie de crise, et Annan a répondu à Walid Al Moallim qu’il est en cours d’obtention des promesses de l’opposition syrienne.
    Des informations sur le terrain, du correspondant de Arabi-Press, dans les régions syriennes, ont assuré que l’armée syrienne a retiré ses engins et ses éléments de certains villages et localités de la campagne de Damas, mais des extrémistes ont vite fait de lancer des opérations contre les civils, ce qui a contraint les forces de sécurité syrienne à faire face aux combattants armés et à les expulser à nouveau de ces zones, dont certaines parties de Harasta proche « d’Al bassatine ».
    Des retraits de l’armée arabe syrienne ont été enregistrés dans certaines zones où les mercenaires ont été défaits, à Homs, Idlib et Al Zabadani.
    http://www.arabi-press.com/?page=article&id=30881

    • betehem dit :

      Il y a un texte de Koffi Annan publié, sur ces accords ? On en dit tout et n’importe quoi. Du moins dans nos médias occidentaux. Si vous l’avez, euh en français, pauvre de moi non bilingue, j’aimerais. Merci

      • betehem dit :

        J’ai bien trouvé un texte. Mais peut-être que je ne sais pas lire, en tout cas je n’ai pas vu la nécessité de donner deux jours aux extrémistes avec le gros de l’armée loyale en retrait ! C’est totalement fou.

    • Kegan dit :

      aparemment à l’ONU ils ne sont pas au courant des conditions dont parle cette « source bien placé ».
      Avec tout mon respect à Arabi press et à toi bien sur Mohammed; ces conditins ne transparaissent pas dans les declarations de l’ONU..

    • Tilt dit :

      D’autres informations complémentaires ici l’ami.
      Vous comprendrez mieux.

      http://vilistia.blogs.lalibre.be/archive/2012/04/04/syrie.html#more

      • machiavel dit :

        Merci pour le lien Tilt; effectivement si les al saoud qui veulent couper les langues aux femmes et aux filles qui oseraient s’exprimer publiquement en politique,voyaient la seconde vidéo, ils feraient vraiment tilt ou un arrêt cardiaque si vous préférez.
        Bravo à ces jeunes lycéennes de Homs et aux jeunes et valeureux soldats syriens qui échangent leur fraternité et leur solidarité; ça ne se voit nulle part ailleurs, encore moins au petit Qatar et en Arabie l’arriérée.

    • Mohamed Ouadi dit :

      Plan d’Annan dans les détails !

      Al Islah News / 06 avril 2012 :
      Parmi les éléments les plus importants du plan d’Annan, émissaire onusien et arabe, figure la disposition qui stipule : « le respect de la liberté de réunion et du droit de manifester pacifiquement, tel que garantis par la loi », c’est-à-dire que le plan a placé l’ensemble du mouvement de manifester entre les mains du régime, à travers la loi adoptée depuis le début de la révolution, et qui exige l’obtention de l’autorisation de manifester par le ministère de l’intérieur, et la présentation des noms des organisateurs, du but de la manifestation, du début et de la fin, de l’endroit et de l’heure, et c’est ce qui a suscité l’étonnement de beaucoup de militants, puisque Annan fournit au régime l’occasion de prendre cette loi comme alibi pour interdire les manifestations, et il est à noter que Annan a accordé 12 jours au régime pour retirer ses chars des villes, puisque le début de mise en œuvre du plan sera le 10 avril, et donne au régime 48 H pour retirer les manifestations armées.

      Texte du plan d’Annan approuvé par le régime tel que rapporté par « Reuters ».

      Il est prévu que les 15 membres du CS de l’ONU, adoptent le plan d’Annan, approuvé par le gouvernement syrien, pour retirer les forces gouvernementales le 10 avril, et mettre en œuvre un cessez le feu total, dans un délai ne dépassant pas 48 H, après cette date, avec les forces de l’opposition.
      Le cessez le feu constitue un élément vital dans le plan de paix de Kofi Annan, l’envoyé spécial de l’ONU et de la ligue arabe en Syrie, plan qui est composé de six points, présentés au président syrien Bachar Al Assad, le 10 mars dernier, et qui ont été approuvés par lui le 27 mars.
      Et voici, la traduction non officielle du texte du plan qui appelle les autorités syriennes à :
      1/ L’obligation de coopérer avec l’envoyé dans un processus politique qui implique toutes les parties syriennes pour répondre aux aspirations légitimes du peuple syrien, et pour calmer les craintes, et à cet effet, de désigner un médiateur mandaté quand l’envoyé le demande.
      2/ L’engagement à cesser les combats et à parvenir de toute urgence à un arrêt efficace de la violence armée, sous toutes ses formes, et de toutes les parties, sous les auspices de l’ONU, pour protéger les civils et réaliser la stabilité dans le pays.
      A cette fin, le gouvernement syrien doit mettre fin immédiatement aux déplacements des forces vers les zones résidentielles, et mettre fin à l’utilisation des armes lourdes à l’intérieur, et à commencer à retirer les attroupements militaires à l’intérieur et autour des groupements d’habitations.
      Avec l’adoption de ces mesures sur le terrain, le gouvernement syrien doit coopérer à un arrêt permanent de la violence armée, sous toutes ses formes, par toutes les parties, avec un mécanisme de surveillance efficace des Nations Unies.
      L’envoyé spécial va œuvrer à obtenir des engagements similaires de l’opposition et de tous les éléments concernés à cesser les combats et à coopérer avec lui pour une cessation permanente de la violence armée sous toutes ses formes et par toutes les parties avec un mécanisme de surveillance efficace de l’ONU.
      3/ Assurer la fourniture d’une assistance humanitaire en temps opportun à toutes les zones touchées par les combats, et à cette fin et comme mesures immédiates, accepter et mettre en œuvre un arrêt quotidien des combats, pour des raisons humanitaires, et coordonner le calendrier arrêté, et les moyens de la cessation quotidienne des combats par un mécanisme efficace, y compris au niveau local.
      4/ Intensifier le rythme et l’importance de la libération des personnes détenues, arbitrairement, et en particulier les groupes vulnérables et les personnalités qui ont participé à des activités politiques pacifiques, et la remise immédiate et sans délais, par les canaux appropriés, de la liste de tous les endroits de détention de ces personnes, et commencer immédiatement à organiser un processus d’accès à ces sites, et à répondre par les canaux appropriés, immédiatement, à toutes les demandes écrites pour l’obtention des informations y afférentes, et en permettre l’accès ou la libération de ces personnes.
      5/ Assurer la libre circulation des journalistes partout dans le pays, et adopter une politique de non discrimination entre eux en ce qui concerne l’octroi de visas d’entrée.
      6/ Le respect de la liberté de réunion et le droit de manifester pacifiquement, tels que garantis par la loi.

      Article traduit en français, pour Infosyrie, par Mohamed Ouadi à partir du lien suivant : http://islahnews.net/?p=66456

    • Mohamed Ouadi dit :

      Et voilà un texte officiel du Centre d’Actualités de l’ONU:

      Syrie : le Conseil de sécurité demande aux autorités d’honorer leurs engagements

      L’Envoyé spécial conjoint de l’ONU et de la Ligue des Etats arabes pour la crise syrienne, Kofi Annan. Photo ONU/Paulo Filgueiras
      5 avril 2012 – Le Conseil de sécurité de l’ONU a demandé jeudi aux autorités syriennes d’honorer « de toute urgence et de manière visible » les engagements qu’elles ont pris auprès de l’Envoyé spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue des Etats arabes pour la Syrie, Kofi Annan.
      Dans une déclaration de la Présidence du Conseil de sécurité adoptée par les 15 membres, le Conseil de sécurité note que « le gouvernement syrien s’est engagé le 25 mars 2012 à appliquer la proposition en six points de l’Envoyé. »

      « Le Conseil demande au Gouvernement syrien d’honorer de toute urgence et de manière visible, comme il est convenu de le faire dans la communication qu’il a adressée à l’Envoyé le 1er avril, les engagements qu’il a pris a) de mettre fin aux mouvements de troupes en direction des agglomérations, b) de cesser d’utiliser des armes lourdes en ces lieux et c) de commencer à retirer les troupes concentrées dans les agglomérations et aux alentours, et de s’acquitter intégralement de ces engagements d’ici au 10 avril 2012 au plus tard », selon la déclaration de la Présidence du Conseil.

      Le Conseil demande à toutes les parties, y compris à l’opposition, de mettre fin à la violence armée sous toutes ses formes dans les 48 heures suivant la mise en œuvre par le gouvernement syrien de l’intégralité des mesures énoncées ci-dessus.

      Selon le Conseil de sécurité, il est important de mettre en place en Syrie un mécanisme de supervision efficace et crédible de l’ONU, chargé de surveiller la cessation de toutes les formes de violence armée par toutes les parties et la mise en œuvre de tous les aspects pertinents de la proposition en six points de l’Envoyé.

      Le Conseil prie le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, de présenter des propositions concernant un tel mécanisme dès qu’il y aura lieu, à l’issue de consultations avec le Gouvernement syrien. Il se dit « prêt à examiner ces propositions et à autoriser la mise en place d’un mécanisme de supervision efficace et impartial dès que toutes les parties auront mis fin à la violence sous toutes ses formes. »

      « Le Conseil souligne l’importance fondamentale d’un règlement politique pacifique de la crise syrienne et lance de nouveau un appel urgent en vue de la mise en œuvre complète et immédiate de tous les aspects de la proposition en six points de l’Envoyé », ajoute la déclaration.

      Le Conseil a lancé de nouveau un appel aux autorités syriennes pour qu’elles donnent immédiatement au personnel des organisations humanitaires plein accès en toute liberté à toutes les populations qui ont besoin d’assistance.

      Le Conseil demande à toutes les parties en Syrie, en particulier aux autorités syriennes, de coopérer pleinement avec l’ONU et les organisations humanitaires concernées afin de faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire. À cette fin, il demande à toutes les parties d’observer immédiatement une pause humanitaire quotidienne de deux heures comme prévu dans la proposition en six points de l’Envoyé.

      Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’est félicité de la publication de cette déclaration de la Présidence du Conseil de sécurité.

      « J’espère sincèrement que ce sens retrouvé de l’unité au sein du Conseil mettra la pression sur tous ceux concernés pour qu’ils mettent fin à la violence et aux souffrances. J’appelle les membres de la communauté internationale à soutenir les efforts de M. Annan, notamment lors les jours à venir qui seront cruciaux », a dit M. Ban lors d’une séance de l’Assemblée générale de l’ONU consacrée jeudi à la Syrie.

      « Malgré l’acceptation par le gouvernement syrien du plan de l’Envoyé spécial pour résoudre la crise, la violence et les attaques dans les zones civiles n’ont pas cessé. La situation sur le terrain continue de se détériorer », a-t-il ajouté.

      « La priorité est d’arrêter l’effusion de sang en Syrie », a encore dit le Secrétaire général de l’ONU. « Les autorités syriennes ont la responsabilité d’honorer les promesses qu’elles ont faites et de mettre en œuvre, entièrement et sans condition, tous les engagements qu’elles ont pris auprès de l’Envoyé spécial Annan. »

      Lors de cette séance consacrée à la Syrie, l’Assemblée générale des Nations Unies a entendu un exposé par Kofi Annan, qui s’exprimait par vidéoconférence depuis Genève.

      « Clairement, la violence se poursuit. Le nombre de morts signalés chaque jour est alarmant. Les opérations militaires dans les zones peuplées de civils n’ont pas cessé », a noté M. Annan.

      « J’exhorte le gouvernement à mettre en œuvre ses engagements, afin que nous puissions obtenir une cessation complète de la violence armée sous toutes ses formes par toutes les parties dans les 48 heures qui suivent », a-t-il ajouté. « Nous devons faire taire les chars, les hélicoptères, les mortiers et les fusils, et arrêter aussi toutes les formes de violence : les abus sexuels, les exécutions, les enlèvements, la destruction des maisons, les déplacements forcés et les autres abus de ce type, notamment ceux qui visent des enfants. »

      « Le plan en six points doit être mis en œuvre dans sa totalité et de toute urgence », a martelé l’Envoyé spécial.

      S’agissant du projet d’une mission de l’ONU pour surveiller la cessation des hostilités, Kofi Annan a indiqué qu’avec l’accord des autorités syriennes, une équipe de l’ONU, comprenant des officiers du Département des opérations de maintien de la paix menés par le général Robert Mood, de la Norvège, était arrivée en Syrie pour démarrer les préparatifs techniques en vue de l’éventuel déploiement d’observateurs.

      « On ne peut pas répondre à la violence en Syrie à travers une mission d’observation traditionnelle s’interposant entre deux armées. La situation est fluide. Il n’y a pas de ligne de front. La paix ne sera pas consolidée sans un processus politique crédible. Ce dont nous avons besoin sur le terrain est une présence des Nations Unies petite et agile. Il faudrait qu’elle soit déployée rapidement avec un mandat large et souple », a-t-il ajouté.

      Le Président de l’Assemblée générale, Nassir Abdulaziz Al-Nasser, a également insisté sur la mise en œuvre rapide du plan en six points de M. Annan.

      « Il est indispensable que le Président Assad mette en œuvre ce plan immédiatement. Il est impératif que la Syrie honore son engagement d’ici l’échéance du 10 avril. Avec le nombre de morts dépassant désormais 9.000 personnes, ce qui compte c’est la mise en œuvre, pas les mots », a dit M. Al-Nasser.

      News Tracker: autres dépêches sur la question
      La Syrie s’est engagée auprès d’Annan à retirer ses troupes des villes
      http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=27941&Cr=Syrie&Cr1=

  10. blacky dit :

    Samuel espèce de torchon provocateur , je travaille pour avoir ton IP , et ça s’ en viens , je sais que tu habites a Montréal , je te conseille de plus intervenir dans cet blog pour ton bien , des tapette comme toi on a pas besoin ici .

    • Cécilia dit :

      Mais pourquoi les insultes ?
      On peut toujours discuter sans perdre notre sang froid.

      Samuel a le droit de s’exprimer ici comme tout le monde et à part le responsable du site, personne ne peut lui interdire la parole.

      Je vous accorde, il est souvent provocateur, mais il lui arrive de vivre un moment d’illumination comme la dernière fois avec sa vidéo (deux fois) sur les Palestiniens que j’ai trouvée magnifique.

      Quant à son lieu de résidence, Montréal, je ne crois pas un seul mot. En effet, Samuel à Montréal, Cécilia sur Mars 😉 Il a tellement raconté des histoires à dormir debout ! donc, c’est trop en ketchup ! En plus, je suis pour ramener les
      brebis égarées à la maison si toutefois elles ne ressemblent pas à la chèvre de monsieur Seguin 😉

      Au fait, vous êtes nouveau, soyez alors la bienvenue !

      • betehem dit :

        Absolument d’accord avec vous, Cécilia. Que tel ou tel réside dans tel ou tel pays n’est pas une tare.
        La seule tare qui existe est de ne pas s’informer alors qu’on le peut.

        J’ai fait quelques petites études disons, religieuses. La « foi du charbonnier », m’a répondu un enseignant : c’est pour le charbonnier. Nous, on utilise le cerveau que Dieu nous a donné. C’est respect envers le Créateur, non ?

      • Kegan dit :

        MAis c’est pas un brebis égaré, il est fils d’Israel, c’est lui qui l’a dit avant hier..
        En plus ils sont plusieurs derriere cette appellation de « Samuel »
        Ce qui me derange pourtant ce n’est ni son appartenance ni ses provocations c’est juste qu’il est trop niaiseux et donne l’impression d’avoir cinq ans, il ne fait que parasiter…

        • lafleuriel dit :

          C’est juste ils faut le laisser écrire c’est instructif ……

        • machiavel dit :

          je vous soutiens Kegan . On ne peut pas se laisser influencer par ce personnage lunatique très franchement sioniste et viscéralement hostile à la Syrie et à la résistance contre son foyer raciste basé en Palestine occupée.Je l’ai dit une fois, il fait l’âne pour manger l’avoine;il ne faut pas être naïf à son égard.

      • Tilt dit :

        L’insulte est l’arme de la personne à court de munitions

    • samuel dit :

      j’ai peur. Dominic? Walter?

    • samuel dit :

      Tu sais que je demeure à Montréal parce que tu es de radio-canada comme moi. Je me féliciterais pas de ceci si j’était toi.

      • Vanalic dit :

        Assez, parlons de chose sérieuse ça vaut mieux, rendez-vous courant octobre à Montréal, pas loin du quartier Laval.

        En fait je me suis fixé une mission ,en accord avec le Patriarche Jacob, et Louis Denghein, Samuel, je vais tachez vous convertir à l’idéologie Infosyrie… Vous avez besoin d’être pris en charge, une petite gratification supplémentaire si vous restez sage d’ici là, je serais exceptionnellement accompagné par la First Lady, Lady Asma…

    • Marie-Christine dit :

      Cela ne sert à rien de s’énerver ! Nous avons tous mieux à faire.
      Samuel, c’est un peu lui, la « tactique du moustique »… Bien sûr, il est agaçant, mais, au risque de le décevoir, assez inoffensif…
      Des menaces, des insultes, un char d’assaut… pour se débarrasser d’un moustique, c’est parfaitement inefficace. Juste une bonne moustiquaire…

    • Vanalic dit :

      Et pourtant, dans un de mes commentaires j’avais conseillé à notre frère ennemi, Samu El Montréali, d’aller faire trois petits tours à Notre des Neiges…ça lui aurait changé les idées…

      Mais c’est que  » l’espèce de torchon provocateur  » Blacky, est persévérant, il sait venir à la charge.
      En quelque sorte, d’après moi il faut le laisser faire car pour pimenter un peu plus les commentaires d’Infosyrie il n’y a pas mieux!

      Cela met de l’ambiance,comme dirait Fernandel laissons faire le couillon…

  11. Cécilia dit :

    L’armée syrienne continue le nettoyage notamment dans le Nord à la frontière turque.
    La vie a repris à Idleb, Saraqeb, Azaz, Taftenaz et maintenant la célèbre Kharbeh al-Jouz où les enfants ont repris l’école et avec joie, ils dessinent au tableau le drapeau syrien avec le mot « Syrie est protégée par Dieu ».

    Ci-dessous le lien avec le reportage de la télé syrienne, aujourd’hui jeudi 5 avril :

    http://www.youtube.com/watch?v=NOVKdHRoxgE&feature=youtu.be

    • lafleuriel dit :

      Cecilia et avec toues mes amitiés, j’aurais plutôt aimé que ces enfants écrivent que la Syrie est protégée par sa population et par sa résistance. Dieu, le votre ou celui des autres, pour moi, est si silencieux que j’en ai déduit, et depuis des lustres, qu’ils avaient tous pris leurretraite ou que fatigués par leurs bavardages (comme au temps de Gilgamesh), ils avaient décidé de ne plus s’occuper des humains. Et quand on voit du haut des cieux à quel point ces humains sont, pour le plus grand nombre imparfaits, toutes ces divinités préfèrent se faire du souci pour la survie des minuscules grenouilles à l’espèce menacée comme pour l’espace vital de plus en plus réduit de nos baleines à bosse.(j’ai eu toujours une préférence pour les baleines et comme Brassens pour les dauphins; ). En ce qui concernent les humains ..hum je m’en méfie comme des dieux.
      PS sur le Point, un article sur les trésors menacés de Syrie et deux de mes commentaires à y retrouver !

  12. Syrien dit :

    Face à cette situation, il n’y a pas 30 milles choix possibles, tout le monde doit se sentir respecter dans le processus démocratique qui doit s’installer en Syrie. La majorité sunnite, dont je fais partis, doit savoir que les minorités en Syrie sont indivisiblement liés à la Syrie et leur participation doit être activement recherché dans le renouveau que l’on attend en Syrie.

    Je ne vois qu’une seul solution. On a besoin d’élections démocratiques avec la possibilité d’avoir une campagne électorale préalable. Ce n’est pas moi, mais la nouvelle constitution syrienne qui l’instaure. Tout le monde doit pouvoir s’y présenter, mais de façon laïque. La seul chose qui nous unit tous, c’est notre citoyenneté et notre amour pour la patrie syrienne. Le président Assad doit pouvoir se présenter s’il a un soutient derrière lui, tout comme d’autres personnalités. C’est d’ailleurs ce qu’il a prévu lui même dans la nouvelle constitution.
    On pourrait imaginer une mission de surveillance de l’ONU ou de tout autre organisation pour surveiller la validité du scrutin.

    Pour mener à bien ces changements, il n’y a, à mon sens, qu’une seul solution : Un gouvernement d’union national, mené par le président Assad, avec des gens de l’opposition qui n’ont pas de sang sur leur main.

    Tant qu’il y aura, d’un côté comme de l’autre, des sectaires qui ne veulent rien lâcher, la Syrie ne connaitra pas la paix. Je veut insister sur le fait que les minorités n’en sont pas, nous sommes tous une majorité de citoyens attachés à notre patrie.

    • betehem dit :

      Magnifique commentaire.
      Mais laissez l’ONU à l’écart. Il y a certainement de meilleurs témoins et gendarmes pour que le vote démocratique soit appliqué.
      J’ai subitement une idée. Si on demandait à Israël de consacrer les territoires volés à ses voisins pour fonder un état réservé aux « sectaires ». Je parie que les états volés seraient d’accord pour DONNER un état à ces gens là. On les mettrait tous ensemble, voire, on les installerait… et on regarderait ce qu’ils font, ensemble. On pourrait appeller cet état Sectary. Ou Ektasy. Ou, toutes les idées seront bien venues. Mais pas Firdaous, ça c’est réservé aux gens de bien.
      Je plaisante, un peu de travers, excusez moi.
      Amicalement

    • machiavel dit :

      Bien dit Syrien,mais comme l’a souligné betehem,laissez cette vermine onusienne à l’écart de la Syrie,riche en potentialités et en compétences politiques et intellectuelles.Bon courage pour le reste.La Syrie sortira de cette crise plus forte qu’auparavant.

      • Syrien dit :

        Merci pour vos commentaires. Mais ne traitez pas l’ONU de vermine s’il vous plait. Ça ne veut rien dire de traiter l’ONU en soit. C’est sa manière de fonctionner et les États qui la composent qu’il faut critiquer.

        Nous avons besoin de l’ONU, nous devrons la changer. Pour peser dans ce monde, il n’y a que la force de la puissance et de l’unité qui est entendu. Quand les arabes cesseront de se battre, pendant qu’Israël et les autres profitent, nous aurons alors une voix qui pourrait être audible. Il n’y a malheureusement que la force qui est comprise dans ce monde, ou alors vous n’aurez jamais rien d’Israël et les naïfs qui comptent sur le bon cœur de la communauté internationale et d’Israël pour nous rendre nos droits se trompent.

        A quoi ça sert de multiplier les États faibles : Jordanie, Syrie, Liban, Irak…. Sommes nous pas tous les même ? En Europe, ils n’ont ni la même langue ni la même culture mais ils s’entendent et font une union.
        On comptera dans ce monde qu’une fois unis et nos forces rassemblées. A bon entendeur, Salut !

  13. Cécilia dit :

    Une promenade dans les jardins d’enfants à Damas, mercredi 4 avril avec un beau soleil du printemps :

    http://www.youtube.com/watch?NR=1&feature=endscreen&v=t3QgojYQAn8

    Et une autre à Alep, toujours le jeudi.
    Comme vous constatez, la Syrie possède de très belles routes parmi les meilleures de la région si ce ne sont pas les meilleures..

    http://www.youtube.com/watch?feature=endscreen&NR=1&v=cxMJNPvw3uA

    • betehem dit :

      Merci à vous et tant d’autres pour toutes ces infos.
      Moi, je n’ai pas beaucoup d’infos à fournir. Sauf que je m’intéresse à la Syrie et à des peuples qui risquent de se faire anéantir par des gens de rien qui volent tout. Je ne peux offrir que les réflexions que j’ai devant vos infos et commentaires. J’espère que ça intéresse quelqu’un.
      Sinon, le médiateur me le fera savoir et j’arrêterai.

    • Lajri dit :

      merci pour ces belles images,je ne connais pas la Syrie, mais(à part la question de l’argent) je n’arrive pas à comprendre pourquoi les politiques occidentales défendent les obscurantistes,les rétrogrades,les racistes et les réactionnaires formés par ces chameliers du Golfe et qu’ils s’acharnent à détruire les peuples ouverts et progressistes.Que de bêtises!!!!

    • Syrien dit :

      Euh Cécilia, je sais pas si vous êtes syrienne, mais j’espère que c’est de l’ironie ? Vous dites que les routes en Syrie sont bonnes ??? Peut-être n’êtes vous pas sortis de Damas, mais venez à Lattaquié et vous verrez l’état des routes !
      Le gouvernement a introduit un très bon code de la route y a pas si longtemps, mais il n’est malheureusement pas appliqué.

      • Cécilia dit :

        Syrien

        Depuis plus de neuf mois, sur ce site, j’écris sur la Syrie, son histoire et sa géographie, sa langue et sa culture, sa politique, ses religions et traditions et et et…
        Je mets des liens, vidéos et articles, je traduis et je commente, je suis Cécilia, la Damascène, la Syrienne et fièrement syrienne et amoureusement syrienne, mais qui êtes-vous ? Rien, absolument rien venant de vous qui preuve que vous êtes Syrien.

        Maintenant vous contestez les « bonnes routes » en Syrie, désolée de vous contredire. Vous parlez de Lattaquié, mais ignorez-vous la grande magnifique autostrade qui va de Lattaquié à Kassab, ou celle qui va à Alep ?
        Dois-je parler de celle qui va à Damas ?
        Savez-vous que signifie le mot « route » en français ?

        Une route est au sens littéral une voie terrestre (au niveau du sol ou sur viaduc) aménagée pour permettre la circulation de véhicules à roues. Ce terme s’applique plutôt aux voies importantes situées en rase campagne. Ne peut être apparenté à une rue alors que la rue est un espace de circulation dans la ville qui dessert les logements et les lieux d’activité économique. Elle met en relation et structure les différents quartiers, s’inscrivant de ce fait dans un réseau de voies à l’échelle de la ville. Au niveau local, c’est aussi un espace public, lieu de rencontres et d’échange (notamment par les commerces) où s’exerce et se construit la sociabilité des individus et des groupes sociaux.

        La rue se distingue des autres voies urbaines (voirie) comme les allées, les cours ou les boulevards et avenues par sa relative faible largeur notamment, et par l’absence de contre-allées. Une rue particulièrement étroite peut être qualifiée de ruelle.

        Donc, je maintiens ma version sur le belles ROUTES de la Syrie. Quant aux RUES de Lattaquié, il est vrai que je ne connais pas bien la ville, mais j’ai bien regarder des vidéos sur elle, en plus, ma meilleure amie y est originaire et je lui ai bien posé la question ce matin-même, elle confirme mes propos. Maintenant, il parait que cela dépend des quartiers (nous parlons bien des rues et non des routes). Êtes-vous de quartier al-Salibiyeh ou Hayy al-Raml par hasard ? De même, parlez-vous de rue, ruelle, impasse car si vous de Lattaquié ville, il ne s’agit en aucun cas de ROUTES. Par contre, moi, j’ai bien parlé des « belle routes ».

        Passez une belle soirée ou une bonne nuit !

        • Syrien dit :

          Madame,

          Je suis syrien autant que vous l’êtes et je vous respecte. Je suis syrien de mes 2 parents, ma mère originaire de jisr el chaghour et mon père de Jableh. Mais ils ont vécu toute leur vie à Lattaquié qui était (avant les événements) mon lieu de vacances annuels. Je vous retourne la question, qui vous autorise à douter de ma nationalité ?

          Permettez moi de vous dire que vous jouez sur les mots pour cacher la réalité. L’état des routes en général est lamentable. Les feux rouges ne sont jamais respecté, essayez de vous y arrêter et vous entendrez les voitures klaxonnés, les priorités jamais respectés, il n’y a jamais de files de voitures régulières mais un flot anarchique de véhicules. La majorité des autoroutes n’est pas protégée et il n’est pas rare de voir des troupeaux de moutons marchés sur les côtés. Quant à l’autoroute qui relie lattaquié à Alep, ça fait 20 ans qu’il était en chantier (des histoires de corruption, de financement avec des pays de golf etc…) ! La majorité des routes n’ont pas de files bien délimités (les véhicules roulent au milieu, comme ça ils gênent tout le monde !), les croisements très mal agencés, je pourrais y passer la nuit !
          La belle autoroute, comme vous dite, qui va de Lattaquié à Damas n’est absolument pas protégé mais, excusez moi, elle se résume à une étendu de goudron séparée par une barrière centrale… (pas de files, pas de protection…).

          Vous êtes amoureuses de la Syrie certes, mais l’amour de doit pas vous rendre aveugle. Nous sommes tous amoureux de la Syrie. Mais la différence entre vous et moi, c’est que je reste, même dans mes amours, critique pour améliorer les choses. Vous semblez tellement aveugler par votre amour qu’il vous est impossible de constater la réalité, alors la Syrie ne s’améliorera jamais !
          Mais, je vous concède, que je suis déjà aller à Hama et à Tartous, et la qualité des routes m’est apparu bien supérieure.

          PS: J’ai trop envie de retourner en Syrie cette été !!!!!!!!!!

  14. machiavel dit :

    Et après l’arrêt des combats et le retrait des troupes et leurs équipements des agglomérations considérées, que décidera BENKEMMOUN ? Quelles étapes suivront ? L’opposition nationale rejette tout compromis avec les terroristes et le CNS; il en serait de même probablement des autorités gouvernementales ; il ne restera comme perspectives alors, que la reprise des hostilités armées et dans ce cas, il reviendra à l’armée arabe syrienne de terminer le nettoyage commencé,voire d’user d’un droit de poursuite au delà des frontières syriennes si les voisins continuent de fermer les yeux sur ces trafics en tous genres à destination de la Syrie. A première vue,il me semble que les Benkemmoun et consorts n’ont d’autres buts que d’affaiblir l’autorité de l’Etat syrien pour rendre ce dernier plus friable avant sa destruction totale. Je me méfie beaucoup de ces crottes onusiennes et n’en espère aucune sincérité.Pessimisme instinctif, non, scepticisme conscient,oui .

  15. Mohamed Ouadi dit :

    Arrestation de deux officiers étrangers, un français et un britannique, dans des affrontements violents à Deer Baalba !
    Le réseau Homs.News sur facebook rapporte les informations selon lesquelles des affrontements violents se déroulent dans le marché, à Jouzat Achiah, à Al Qarabis et à Al Ghouta et dans la zone sud de Deer Baalba, zone qui est considérée comme le centre principal de concentration et de barricade des bandes terroristes, disciples de Aro’or, et de leurs entraîneurs de nationalités arabes et étrangères. Deux officiers ont été arrêtés dont un britannique et un français, à Deer Baalba, et ont été transportés, à l’aube, par hélicoptère à Baalba, ce qui va mettre en difficulté les deux pays étrangers dont ces deux officiers sont des ressortissants.
    Les opérations évoluent vers le contrôle total par les forces régulières (Houmats Addyar), et la lenteur des opérations sécuritaires a pour raison principal l’utilisation par les terroristes des civils, femmes et enfants, comme boucliers humains, et la présence de personnes enlevées dans ces quartiers et l’attention particulière des soldats à ne faire de mal à aucun innocent.
    http://www.facebook.com/homs.news.network1/posts/328545043867020

    • machiavel dit :

      Merci pour le lien Mohamed Ouadi, mais pourquoi les chaînes syriennes n’ont soufflé mot de cette belle prise, si prise il y eu bien entendu ? Si cette information se vérifie, encore une fois, de grâce, il ne faudrait pas que les autorités syriennes passent un quelconque contrat avec les pays d’origine de ces deux mercenaires britannique et français ;les traduire devant les tribunaux militaires syrien , déposer une plainte auprès du conseil de sécurité onusien et faire un grand tapage médiatique OFFENSIF, seraient les meilleures réponses à cette affaire.Mais ,peut-être que ce ne sont que des nationalités d’emprunt, un esprit aiguisé orienterait d’abord ses investigations vers le mossad sioniste .

      • machiavel dit :

        lisez « …il y a eu bien entendu? » , merci .

        • betehem dit :

          Je ne suis pas sûre qu’une attaque frontale soit possible. Je dis ça en m’inspirant d’articles sur le réseau voltaire et mondialisation ca.
          Il y a tant de marchandage en tout sens. C’est peut-être plus malin d’obtenir un maximum de « dommages de guerre » qui éviteraient le déshonneur de certains manipulateurs-menteurs-fauteurs-de-gueree, si cela finance le redressement du pays. Les rejetter dans leur propre gadoue, ça ferait plaisir, certes, mais ça ne consolera pas les familles en deuil et désormais sans logis. Ce sera aux historiens ensuite de pointer du doigt la vérité et les coupables réels. Pour l’instant, c’est la vie qui doit être sauvée, prioritairement.
          Un peu trop de pragmatisme ? Peut-être oui. Mais au profit des victimes.
          Voyez comme on voulait traîner le président Assad devant une prétendue cour de justice internationale. Vous croyez encore à ce cirque là, Machiavel ?
          Si ce marchandage pas si minable que ça ne marche pas, alors oui, du tapage médiatique avec le son au maximum.

        • machiavel dit :

          « …tribunaux militaires syrienS… » ; merci

  16. Mohamed Ouadi dit :

    LA SECONDE CONFÉRENCE DES « AMIS » DE LA SYRIE À ISTANBUL
    La débâcle de Syrie

    par Thierry Meyssan

    Avec 83 États et organisations intergouvernementales représentés, la seconde Conférence des « Amis » de la Syrie a été un succès médiatique. Pourtant cette mise en scène ne parvient pas à masquer la défaite de l’OTAN et du CCG en Syrie, incapables de renverser le régime en un an de guerre de basse intensité, et aujourd’hui contraints de s’éloigner face au front russo-sino-iranien. Thierry Meyssan décrypte cette étrange conférence diplomatique où les mots ne sont pas prononcés pour dire, mais pour cacher.

    RÉSEAU VOLTAIRE | DAMAS (SYRIE) | 4 AVRIL 2012
    ITALIANO ENGLISH

    Le 27 mars 2012, après la libération de Baba Amr, le président Bachar el-Assad vient assurer aux déplacés qu’ils n’ont plus rien à craindre des takfiristes et que l’État reconstruira leurs maisons.
    Le président Bachar el-Assad s’est rendu, le 27 mars 2012, à Homs. Il a visité le quartier de Baba Amr où des takfiristes syriens [1] et des combattants étrangers avaient proclamé durant un mois un Émirat islamique indépendant. Il a assuré les habitants déplacés que l’État reconstruirait leurs maisons « beaucoup mieux qu’avant », et qu’ils pourraient retourner bientôt chez eux. Des milliers de personnes, principalement sunnites, avaient été contraintes de fuir pour ne pas tomber sous la dictature des islamistes. En leur absence, les maisons ont été saccagées et plusieurs centaines ont été dynamitées par les rebelles, quant elles n’ont pas été détruites par les combats.

    Bachar el-Assad, qui reste le chef d’État le plus populaire du monde arabe, a rencontré des Homsiotes, mais a renoncé au traditionnel bain de foule en raison de la présence toujours possible de terroristes isolés.

    La guerre de basse intensité est finie « une fois pour toutes », a commenté Jihad Makdissi, porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères. Le pays, dont les principales infrastructures d’énergie et de télécommunication ont été sabotées, entre dans une phase de reconstruction.

    Pendant ce temps, l’OTAN et le CCG ont continué leurs manigances. Une réunion du Conseil national syrien a été organisée pour adopter un « Pacte national » acceptable par l’opinion publique occidentale. Il s’agissait de donner une apparence laïque et démocratique à un organe dominé par les Frères musulmans, lesquels réclament l’instauration de la Charia et d’un régime islamique. Le programme rédigé par les Frères a donc été toiletté par des conseillers en communication et enrichi de quelques expressions politiquement correctes. Il a été adopté lors d’une étrange scrutin au cours duquel les Frères ont voté contre et ont fait participer au scrutin des inconnus qui ont voté pour, de sorte que le texte est passé sans qu’ils aient à se renier. Le Conseil a donc un texte programmatique qui n’engage que ceux qui le lisent, et que la majorité de ses membres permanents espèrent fouler aux pieds le plus vite.

    De leur côté, le secrétaire général de la Ligue arabe et son homologue de l’ONU ont nommé un envoyé spécial conjoint, Kofi Annan, pour négocier une sortie de crise. Il a pris sous sa responsabilité un plan en six points, qui est une version légèrement amendée de la proposition russe à la Ligue. Il a obtenu l’accord du président el-Assad sous réserve que ces dispositions ne soient pas détournées de leur sens et utilisées pour infiltrer à nouveau des armes et des combattants.

    C’est dans ce contexte que l’OTAN et le CCG ont convoqué la seconde Conférence des « Amis » de la Syrie, dimanche 1er avril à Istanbul. 83 États et organisations intergouvernementales y ont participé, sous présidence turque [2].

    Comme ils l’avaient fait lors de leur précédente rencontre à Tunis, le 24 février, les participants ont avant tout réaffirmé leur soutien à « une transition politique conduite par des Syriens vers un État civil, démocratique, pluraliste, indépendant et libre ; un État qui respecte les droits des gens quelque soit leur appartenance ethnique, leur religion ou leur sexe » [3] ; une position distrayante venant, entre autres, d’États qui ne sont ni civils, ni démocratiques, ni pluralistes, ni indépendants, ni libres et qui discriminent leurs ressortissants en fonction de leur appartenance ethnique, de leur religion ou de leur sexe comme l’Arabie saoudite et le Qatar.

    Puis, les « Amis » de la Syrie ont exprimé leur soutien sans faille au plan en six points de Kofi Annan, alors même que la présidence turque de la Conférence proposait d’armer et de financer les rebelles en violation dudit plan Annan.

    Dans cette lignée, la Conférence a entendu les rapports du Conseil national syrien. Elle s’est félicitée de l’adoption formelle du Pacte national, et de la volonté des membres du Conseil de travailler unis, oubliant que la dernière réunion du Conseil s’est terminée par hurlements, des claquements de portes, et la démission des 24 délégués kurdes. Par conséquent, elle a reconnu le Conseil comme « un » représentant légitime de tout le peuple syrien, et comme une organisation rassemblant les groupes d’opposition syriens.

    Ces félicitations imméritées ne doivent pas être comprises comme traduisant une ignorance de la situation ou un aveuglement, mais comme une sucrerie diplomatique pour faire agréablement oublier une grosse déception. En fait, la Conférence a refusé de reconnaître le Conseil comme « le » représentant du peuple syrien, c’est-à-dire comme un Parlement en exil, qui aurait pu désigner un Gouvernement en exil et revendiquer le siège syrien à l’ONU. Cette rebuffade montre que les « Amis » de la Syrie ont renoncé à changer le régime et qu’ils ne destinent plus le Conseil à gouverner. Sa fonction est désormais limitée à participer aux campagnes médiatiques contre son pays. Dans cette perspective, le service de propagande de la Maison-Blanche a besoin de contrôler la communication de toute l’opposition syrienne. Par conséquent, la Conférence a exigé de n’avoir plus qu’un seul interlocuteur, le Conseil, dans lequel tous les groupes d’opposition ont été sommés de se fondre.

    Le Centre sur la responsabilité syrienne

    Cette question de discipline étant close, la Conférence a acté la création de trois nouveaux organes. En premier lieu, à l’initiative du département d’État US, un Centre de renseignement a été chargé de « collecter, rassembler, analyser » toutes les informations disponibles sur les violations des Droits de l’homme commises par les autorités syriennes en vue de leur jugement futur par une juridiction internationale [4].

    À Damas, on se souvient que, des années durant, les États-Unis ont pensé pourvoir faire endosser au président Bachar el-Assad la responsabilité de l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafik Hariri. Ils avaient alors œuvré à la collection de faux témoignages et à la mise en place du Tribunal spécial pour le Liban. On avait entendu les vassaux de Washington au Proche-Orient prophétiser que le président syrien serait traîné pieds et poings liés à La Haye. On se souvient aussi que les faux témoignages accumulés contre Bachar el-Assad s’effondrèrent au milieu de scandales de corruption et que Washington décida d’orienter son dispositif pseudo-judiciaire vers d’autres cibles.

    Toujours est-il que ce Centre sera surtout chargé de coordonner le travail des ONG déjà subventionnées directement ou indirectement par Washington, tel qu’Amnesty International, Human Rights Watch ou la Fédération internationale des Droits de l’homme. Pour ce travail de secrétariat, le département d’État a immédiatement débloqué 1,25 millions de dollars et mis à disposition du personnel bien choisi.

    Le Groupe de travail sur les sanctions

    La Conférence s’est dotée d’un Groupe de travail sur les sanctions. Il s’agit officiellement de coordonner les mesures prises par les États-Unis, l’Union européenne, la Ligue arabe etc. pour les rendre plus efficaces. Les Syriens avaient répondu aux sanctions en soulignant qu’elles les feraient souffrir, mais qu’elles tueraient certains de leurs voisins. C’est pourquoi le document final précise également que le Groupe devra veiller à ce que ces sanctions ne blessent pas des pays tiers, ce qui inclut parfois d’ouvrir des routes commerciales alternatives.

    En effet, la Ligue arabe avait été contrainte de suspendre l’application des sanctions qu’elle avait décrétées parce qu’elles menaçaient directement l’économie de ses propres membres. À titre d’exemple, la Jordanie s’était brutalement trouvée privée de plus des deux tiers de ses importations et aurait dû se priver de l’eau potable que lui fournit la Syrie. En une semaine, son économie s’était effondrée.

    Le Groupe de travail sur les sanctions semble donc chargé de résoudre la quadrature du cercle. Sa première réunion se tiendra à Paris dans la seconde quinzaine d’avril, c’est-à-dire avant l’élection présidentielle française et le changement prévisible de politique qui en découlera.

    Le Groupe de travail sur la Relance économique et le Développement de la Syrie

    Troisième et dernier organe créé par la Conférence : le Groupe de travail sur la Relance économique et le Développement. Il avait initialement été prévu que le Conseil national syrien formerait le premier gouvernement syrien après le renversement de Bachar el-Assad. Dans cette perspective, il devait bénéficier d’une aide financière considérable qui lui aurait permis de rallier à lui une population épuisée par les sanctions. La promesse de cette manne avait attiré au sein du Conseil tous les aigrefins possibles.

    Dans la mesure où d’une part il n’est plus question de changement de régime et, d’autre part, on annonce un renforcement des sanctions, pourquoi donc aider le président el-Assad à relancer l’économie et à développer son pays ? Et pourquoi ce groupe de travail est-il co-présidé par les Émirats et l’Allemagne ?

    Notre hypothèse, jusqu’à plus ample information, est que ce groupe de travail est chargé d’habiller le versement de dommages de guerre par la France en échange de la restitution de ses officiers détenus en Syrie. Nos lecteurs et auditeurs savent que 19 militaires français ont été arrêtés en Syrie et que 3 d’entre eux ont été restitués au chef d’état major, l’amiral Edouard Guillaud, lors de son passage au Liban. Des négociations se poursuivent entre les deux parties au conflit par l’entremise des Émirats arabes unis. La France a admis que les prisonniers sont bien ses ressortissants, même si tous ont une double nationalité, algérienne ou marocaine, mais elle nie qu’il s’agisse de militaires en mission. Elle soutient que ce sont des jihadistes, venus combattre de leur propre initiative et à son insu. La Syrie fait valoir que le matériel OTAN de communication qu’ils détenaient prouve qu’ils agissaient sous ce drapeau. Quoi qu’il en soit, la France pourrait verser une indemnité pour leur libération, mais le montant de celle-ci est difficile à établir. La Syrie réclame des dommages de guerre pour les milliers de tués et les infrastructures détruites. La France observe que si guerre secrète il y a eu, elle ne peut pas l’avoir conduite seule et n’en serait donc pas la seule responsable. Dans le cas où la France verserait de l’argent, elle refuserait de reconnaître publiquement la raison de ce mouvement de fonds. Elle devrait alors anonymiser cette somme avec le concours de son partenaire allemand.

    Le général Dempsey est venu expliquer au Sénat que les États-Unis et Israël ont perdu leur domination aérienne au Proche-Orient.
    Quelle stratégie pour l’OTAN et le CCG ?

    Le bilan de cette Conférence laisse entrevoir la nouvelle stratégie des États-Unis, et par conséquent celle de l’OTAN et du CCG.

    Washington a renoncé à changer le régime syrien parce qu’il n’en a pas les moyens militaires. Dans un premier temps, plutôt que de le reconnaître, le secrétaire à la Défense Léon Panetta a souligné qu’une intervention militaire ne ferait que compliquer la situation sur le terrain et précipiterait le pays dans la guerre civile au lieu de la prévenir. Puis, le chef d’état-major, le général Martin Dempsey, et le commandant du CentCom, le général James Mattis, ont admis que l’US Air Force ne pourrait pas bombarder la Syrie si elle en recevait l’ordre car le pays est désormais équipé par la Russie du plus efficace système anti-aérien au monde. En outre, les généraux US ont admis qu’ils continuent à exercer une surveillance aérienne et spatiale de la Syrie, non plus pour fournir des renseignements à l’Armée syrienne libre, mais pour s’assurer qu’elle ne s’empare pas des arsenaux chimiques et biologique. En d’autres termes, non seulement Washington a renoncé à renverser le régime par la force, mais il veille à ce que cela ne survienne pas afin de ne pas entrer en conflit avec la Russie, la Chine et l’Iran.

    À défaut, Washington s’autorise à instrumenter le cas syrien pour embarrasser Moscou et Beijing. La création du Centre sur la responsabilité syrienne se résume à la mise en place d’une nouvelle campagne de propagande anti-syrienne, non plus pour paver la voie d’une intervention de l’OTAN, mais pour accuser la Russie et la Chine d’être des dictatures solidaires d’une autre dictature. Et les sanctions ne visent plus à démoraliser la bourgeoisie et à la faire se retourner contre le régime, mais à contraindre la Russie et la Chine à payer pour la Syrie.

    C’est dans cette perspective que l’on doit interpréter l’agitation d’Alain Juppé. Le ministre français des Affaires étrangères sait que ses déclarations anti-syriennes sont creuses, mais il n’en a que faire puisqu’il quittera bientôt ses fonctions, et que son successeur refusera d’en assumer les conséquences au nom de l’alternance politique. Sa surenchère permanente sert à la fois à alimenter le dossier que le Centre sur la responsabilité syrienne prépare, et à satisfaire un lobby dont le soutien lui sera utile lorsqu’il se retrouvera dans l’opposition.

    À ce propos, Damas, qui anticipe la défaite électorale de Nicolas Sarkozy, a envoyé un diplomate de très haut niveau à Paris. Il y a rencontré un de ses amis, ancien ministre des Affaires étrangères socialiste, qui l’a introduit auprès de François Hollande. La Syrie connaît parfaitement les liens unissant le candidat socialiste à Israël et au Qatar. Mais elle ne doute pas que le prochain président français s’alignera d’abord sur la position états-unienne, et cessera donc tout soutien à l’opposition armée.

    Thierry Meyssan

    [1] Les Takfiristes sont des musulmans sectaires qui pensent détenir la pure vérité et entendent éliminer les hérétiques. Leurs principaux chefs spirituels sont réfugiés en Arabie saoudite d’où ils appellent à « tuer un tiers des Syriens pour que les deux autres tiers vivent », c’est-à-dire à assassiner tous les non-sunnites.

    [2] « Chairman’s Conclusions Second Conference Of The Group Of Friends Of The Syrian People », Voltaire Network, 1er avril 2012.

    [3] « A Syrian-led political transition leading to a civil, democratic, pluralistic, independent and free state ; one which respects people’s rights regardless of ethnicity, belief or gender »

    [4] « State Department on Syria Accountability Clearinghouse », Voltaire Network, 2 avril 2012.
    http://www.voltairenet.org/La-debacle-de-Syrie

    • betehem dit :

      Dommages de guerre. C’est la première fois que j’entends parler de ça.
      La Syrie serait largement en droit d’en réclamer. Et pas que la Syrie.
      Les US continuent à menacer tout le monde et à détruire un maximum de pays.
      Avec des dommages de guerre à payer, peut-être que les US ne pourraient plus se payer de dentistes. Il ne resterait que des chicots d’arrogance.
      Même souhait pour M. Juppé.
      Merci pour vos infos et analyses, monsieur.

    • machiavel dit :

      Merci Mohamed Ouadi pour ce texte,assez long mais impossible à rater.
      Personnellement,je considère que les sorciers étasuniens et leur petits valets européens et qataro-saoudiens ne font que piocher dans l’eau avec leurs cellules de réflexion .Ils ont toujours travaillé avec le procédé systémique qui ne leur a à aucun moment fait atteindre leurs objectifs . C’est ainsi qu’ils ont perdu l’Iran du Shah, l’Egypte de leur valet Moubarak, la Tunisie de leur petit toutou Ben Ali,la guerre d’Iraq et bientôt celle d’Afghanistan et auparavant celle du Vietnam.Ils sont entrain de perdre aujourd’hui même,leur domination impériale de la planète grâce à un peuple déterminé et à son élite dirigeante, les syriens.Cette crise a été l’élément révélateur de cette supercherie orchestrée par l’occident impérialiste, marginalisant des géants comme la Russie,la Chine, l’Inde, le Brésil, l’Iran et bien d’autres encore qui finiront par rejoindre les nouveaux et futurs décideurs de la planète . L’analyse systémique que les étasuniens mettent mécaniquement à contribution dans les conflits internationaux ignore une donnée fondamentale, le facteur humain et je dirais dans le cas qui nous concerne,l’homme syrien,russe,chinois,iranien,etc… dont les ressources intellectuelles,spirituelles et sociales sont autant de ressorts de vitalité et de résistance,inaccessibles aux automates étasuniens et à leurs complices démotivés .
      Juste un mot pour terminer sur ces cancres de la nouvelle France et de leur manière de penser : »La France a admis que les prisonniers sont bien ses ressortissants, même si tous ont une double nationalité, algérienne ou marocaine, mais elle nie qu’il s’agisse de militaires en mission. Elle soutient que ce sont des jihadistes, venus combattre de leur propre initiative et à son insu . »; mais ils prennent les syriens pour des débiles ou quoi ?!?! Déjà,les autorités françaises utilisent à dessein la sphère identitaire en parlant de double nationalité, algérienne ou marocaine, pour éloigner toute suspicion sur les bons français de souche et en même temps, stigmatiser davantage l’islam facilement collable dans sa version « islamisme-islamique » à ces militaires capturés.Mais la grosse bourde des autorités françaises, c’est de reconnaître bêtement que des militaires français désertent sans faire l’objet, ni de recherches par la sécurité, ni de contrôles au niveau de la police des frontières,laissant ainsi se volatiliser des hommes de troupe ayant droit de tenue spéciale et de port d’arme de la défense nationale française,pour aller soi-disant comme djihadistes combattre le régime syrien, à l’insu de Sarko,de Guéant,de Juppéto et de leur ministre de la défense . C’EST DU N’IMPORTE QUOI !
      Affaire à suivre……!

  17. Joseph Cotton dit :

    L’ONU demande le retrait des armes lourdes pour le 10 avril mais ne demande pas que le retrait des troupes et points de controle dans et autour des agglomérations soit terminé le 10 avril, mais devrait avoir debuté le 10 avril et sans date specifié pour qu’il soit terminé.
    Par contre les groupes armés ont 2 jours pour ‘arrêter la violence’ et donc en présence des troupes armées en cours de retrait. Ce sera un dangereux ballet dont on voit mal la finale.

    • betehem dit :

      La « justice », là dedans. Ils ont deux jours pour continuer à tuer. Avec des soldats obligés à rester face a eux et quasiment sans armes, ni pour se défendre eux, ni pour défendre les syriens.
      En fait de plaisanterie, ça, c’est infect.
      Ou bien je n’ai pas bien compris ce que vous avez dit.
      Mais d’accord, le ballet manquera certainement de charme et sera très dangereux.

    • Marie-Christine dit :

      « Ce sera un dangereux ballet dont on voit mal la finale. »
      Oui, mais les ballerines terroristes de l’autre côté sont quand même pas mal coincées et peuvent difficilement espérer un nouveau feu d’artifice en leur faveur (un baroud d’honneur ?). De toute façon, je crois qu’ils sont plutôt lâches, le courage est de l’autre côté !
      Un peu plus optimiste après avoir dormi, mais il va toujours y avoir ce suspense…

  18. suchite dit :

    une information majeur, le divorce est consomme entre l’iran et la turquie apres que l’iran est demandé un autre pay pour la rencontre des 5+1.
    l’iran ne fait plus confiance a la turquie. le gouvernement turque est irrecuperable. juste apres sa visite en iran, et le lendemain, il a continue a aboye comme un chien sur la syrie. l’iran esperé toujours un revirement de la position du gouvernement turque mais cette decision prouve l’enterement des bonnes relation.
    La turquie a choisie definitivement son camp. jespere que le peuple turque se reveillera de ce qui se trame autour de son pay.

    • Marie-Christine dit :

      Je crois que oui, Merdogan a aussi du souci « intérieur » à se faire : de plus en plus de Turcs vont s’opposer à sa guerre anti-syrienne.

    • machiavel dit :

      Et il ne faut pas aussi par son jeu anti-syrien, que Merdogan croit s’attirer la sympathie des occidentaux et particulièrement des européens et plus particulièrement de Sarko pour faire entrer la Turquie dans l’Union Européenne .Il peut toujours attendre le pauvre cancre parce qu’il a lâché le solide pour s’accrocher au vide .

  19. amical dit :

    Le 10 avril « au plus tard » ou « au plus tôt »…

    Le Conseil de sécurité a adopté à l’unanimité ce jeudi une résolution demandant au gouvernement syrien de respecter l’échéance du 10 avril « au plus tard » pour mettre fin à ses opérations militaires « dans leur intégralité« .

    A ma connaissance, corrigez moi si je me trompe, il ne s’agit pas d’une résolution du conseil de sécurité mais une déclaration de la présidence.
    La différence entre les deux est de taille.
    Une résolution, en bonne et due forme, du conseil de sécurité est impérative même si elle n’est pas prise sous le fameux article sept qui autorise le recours à la force. D’ailleurs la manœuvre américaine est connue. Quand les américains décident de s’en prendre à un pays, ils commencent par faire adopter une première résolution via l’article six qui n’autorise pas le recours à la force, en suite le conseil se réuni pour adresser un ultimatum pour en fin faire passer une résolution sous couvert de l’article sept. Une fois la résolution prise, les américains commencent à distribuer les rôles pour organiser une intervention militaire.
    C’est ce processus diabolique que rêvaient de mettre en place les traitres du Qatar et leurs alliés pour en découdre avec Bachar. Leurs basses manœuvres se sont heurtées par deux fois à l’imperturbable véto des russes et des chinois.
    Face aux échecs répéter et pour donner l’impression d’une unanimité de la communauté internationale face Bachar européens et américains se sont rabattus sur des déclarations de la présidence. Il faut dire que les déclarations de la présidence n’ont aucun caractère contraignant, c’est pour cela les russes et les chinois peuvent faire montre d’une plus grande souplesse.
    Par ce procédé les américains suave la face, tout en espérant parvenir à infléchir la position russe à l’égard de la Syrie. Mais qu’à cela ne tien, les russes tout en se montrant souples tiennent absolument avant chaque déclaration à en fixer les limites. D’ailleurs, avant chaque réunion, les diplomates russes, le ministre en tête, tiennent des conférences et prononcent des discours qui fixent le cape et les limites de ce qui est acceptable.
    En acceptant de coopérer Damas met à découvert ses ennemis pour fragiliser leur position tout en sachant que sa position diplomatique reste bien couverte.

  20. Cécilia dit :

    Vote sur le Time :

    « Bachar parmi les 100 personnalités les plus influentes du monde »

    Le Time est la nouvelle cible de l’opposition syrienne sur Twitter. Le sondage annuel de l’hebdomadaire américain sur les 100 personnalités les plus influentes du monde propose cette année Bachar al-Assad, noyé entre la chanteuse pop Adèle et l’artiste militant Ai Weiwei.

    Décelée par le collectif de twittos syriens @SyriaCampaigns, l’initiative a provoqué de nombreuses réactions, comme celle de @mannoush : “Nous n’approuvons pas le choix du Time d’inclure le brutal et barbare Assad dans la liste des 100. Assad est le Hitler du XXIe siècle“.

    Précédé du mot-clé #ShameOnTIME (« Honte au Time »), un flot de tweets scandalisés rappellent pêle-mêle le nombre de civils tués dans la journée (62), le nombre d’enfants morts dans l’année à cause de la répression (870), et surtout les noms de militants de droits de l’homme et d’opposants politiques qui auraient davantage mérité leur place dans ce classement selon eux.

    Dans une lettre ouverte au Time, un militant anglais d’Amnesty International (@pommeknowles) fait part de son incompréhension :

    “Les nominations sont supposées être réservées aux innovateurs, icônes, héros, et dirigeants. (…)

    Assas en tant que dirigeant ? C’est peut-être par cette catégorie que vos auteurs justifient sa nomination. Dictateur n’est pas synonyme de chef d’Etat. Les chefs d’Etat ont une légitimité et un mandat, Assad n’a ni l’un ni l’autre. Les chefs d’Etat ne se reposent pas sur la force brutale et la terreur, comme Assad le fait. Je vous prie de supprimer cette nomination et de ne pas tenter de justifier le statut de ce dictateur en tant que chef d’Etat.”

    En répondant “Absolument” ou “Pas question” à la question “cette personnalité doit-elle figurer dans la liste ?”, les internautes peuvent s’exprimer jusqu’au vendredi 6 avril sur le site du Time.

    La liste complète sera révélée le 17 avril

    http://www.time.com/time/specials/packages/article/0,28804,2107952_2107953_2109564,00.html?xid=fb-time100

  21. Cécilia dit :

    L’ambassadeur de Syrie à l’ONU, Bachar al-Jaafari, explique les Fataws d’Arabie Saoudite avec la belle langue de Shakespeare :

    http://www.youtube.com/watch?v=_tLu2ybNYLs

Commenter