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Le Monde signale - c'est devenu une expression consacrée et même un tic de langage des médias français - de "violents combats" à l'aube de ce lundi 4 juin dans la province septentrionale et frontalière d'Idleb, qui auraient causé la mort de deux rebelles selon l'OSDH. Qui fixait le bilan dominical de la violence à 46 morts - 19 "civils", 19 soldats et 8 rebelles. En ce qui concerne Idleb, l'OSDH, toujours soucieux de relancer un intérêt sans doute un [...]



Le long fleuve sanglant et tricolore, et des moyens de le tarir

Par Guy Delorme,



Des ASL posent à Idleb, début mars : la mise en scène et les mots des agences de presse - AFP ou OSDH - sont les armes principales des bandes armées

Le Monde signale – c’est devenu une expression consacrée et même un tic de langage des médias français – de « violents combats » à l’aube de ce lundi 4 juin dans la province septentrionale et frontalière d’Idleb, qui auraient causé la mort de deux rebelles selon l’OSDH. Qui fixait le bilan dominical de la violence à 46 morts – 19 « civils« , 19 soldats et 8 rebelles. En ce qui concerne Idleb, l’OSDH, toujours soucieux de relancer un intérêt sans doute un peu émoussé pour les exploits de la « résistance« , assure que les combats de lundi matin sont parmi « les plus violents » qu’a connu ce « bastion rebelle« .

Ces mots, ces expressions sont les munitions de l' »arme de désinformation massive » qu’est l’Observatoire syrien des droits de l’homme de Rami Abdel Rahane et de ses hébergeurs britanniques : de « violents combats » qui font deux morts, un « bastion rebelle » qui ne doit guère concerner qu’un ou deux quartiers, tout est formulé pour qu’ensuite Le Monde ou L’Express entretiennent leurs lecteurs dans l’idée qu’Idleb  est une nouvelle Homs – qui pourtant, même au plus fort de la guérilla ASL, n’était pas contrôle intégralement par les insurgés – ou « mieux » une nouvelle Stalingrad. Au fait, on est sans nouvelles d’une autre « ville rebelle », « bastion » de l’opposition, Rastan, présentée elle aussi il y a quelques jours comme théâtre de très violents combats. Pas de nouvelles non plus, à la mi-journée : l' »information » distillée par l’OSDH est sporadique, comme certainement l’action de l’ASL dans ces secteurs. Exagérée dans l’espace, l’action des bandes armées l’est aussi, semble-t-il, dans le temps.

Cette « sobriété » de l’OSDH traduit peut-être un essoufflement ponctuel des gangs « salafo-démocrates ». De son côté l’agence syrienne Sana annonce l’arrestation, dans la nuit de dimanche à lundi à al-Rali dans l’agglomération d’Idleb, d’un terroriste qui conduisait un camion-citerne bourré d’explosifs : selon des sources sécuritaires, le camion et son chargement étaient destinés à un attentat contre un point de contrôle de l’armée.

Pour autant les violences des gangs islamistes  – qui ne sont, c’est important de le souligner, que marginalement des combats, et essentiellement des attentats, embuscades et assassinats ciblés – ont continué, au cours des dernières 48 heures, de prélever leur moisson. En témoignent une fois encore les obsèques continuelles de militaires et de policiers ou encore de civils : après les 25 cercueils du 2 juin, ce sont 22 autres qui ont quitté, dimanche 3 juin, les hôpitaux militaires de Damas-Tichrine et d’Alep : un général, un lieutenant, quatre adjudants-chefs, un adjudant, trois sergents-chefs, six sergents, cinq soldats et un policier. Soit pas loin de 50 victimes en deux jours. Et soixante-dix en quatre jours si l’on prend en compte les 21 cercueils du 31 mai. Ce long fleuve tricolore et funèbre, qui a pris sa source au printemps dernier, ne se tarira que faute de combattants, nous voulons dire fautes de terroristes.

 

Le 2 juin...

 

... le 3 juin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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19 commentaires à “Le long fleuve sanglant et tricolore, et des moyens de le tarir”

  1. Sofiane ouadim dit :

    Louis, il semble avoir un pépin technique sur cette page.

    • joska dit :

      Sofiane, tu nous gonfle avec tes réflexions à deux francs/six sous ou deux euros/six cens! Crée un autre site où tu pourras t’en donner à coeur joie! De la part d’un syrien et pour le sakker temmak, tu le diras à celui qui t’habille le matin, et prend un bon dentifrice avant de cassser du sucre sur des gens bien intentionnés qui n’est pas ton cas et celui de tes co-imbéciles opposants virtuels

    • Sofiane ouadim dit :

      Louis, le pépin technique est le grand espace blanc au bas de l’article…

      • Sofiane ouadim dit :

        Pourrais-tu me comfirmer si c’est juste moi ou pas qui vois ce détail…

        • KLeOPS dit :

          Avec Safari et Mac OS X on a un grand blanc après le texte. Seulement parce que l’ascenseur sur le côté indique qu’il y a encore quelque chose plus bas on descend pour trouver les commentaires.
          Vérification faite avec Firefox (11.0) et Camino (1.1.2) le problème est le même.
          Aussi, quand on commente, le cadre où on peut écrire déborde aussi un peu du cadre (gris) qui entoure le texte auquel on répond mais c’est moins gênant, et puis d’abord on est pas obligé de répondre.

  2. سوريا.خالدة-Syrie.Eternelle dit :

    Par quelle perversion de l’esprit, jusqu’à quel degré de dissolution du sens critique et du bon sens, les médias de France ne se posent pas la question : qui, comment, combien fournit tant d’armes et de moyens à des assassins opérant, généralement près des frontières de la Syrie ?

    • sowhat dit :

      LA HAINE

      • سوريا.خالدة-Syrie.Eternelle dit :

        La haine.
        Et l’immense ambition des Ultra-Sionistes-Associés.
        Et la cupidité des plotentas du Golfe.
        Css hypocrites qui ont accaparé les richesses arabes, pour les dépenser dans les casinos et avec les call-girls d’Europe et d’Amérique.

  3. averoes dit :

    Et pendant ce temps là la DEMON CRASSIE bat son plein en Irak:

    http://www.algerie1.com/flash-dactu/irak-un-attentat-suicide-contre-une-fondation-chiite-fait-22-morts-a-bagdad/

    Et..en Libye:

    http://www.algerie1.com/flash-dactu/libye-laeroport-de-tripoli-pris-dassaut-par-une-brigade-armee-suite-a-la-disparition-de-son-chef/

    Frères syriens, de grâce restés unis pour ne pas subir le même sort que nos frères en humanité que sont les irakiens et les libyens!!

  4. A son tour, Heidegger stigmatise cette perte de l’authenticité dans ce qu’il appelle « le monde de l’on » où règne un anonymat sans visage. On pense. On dit. On consomme des journaux. On glisse sur le fleuve des jours. On oublie sa vie en bavardant sa vie. Les mots remplacent la pensée, les impressions rapides remplacent le jugement, le faux lyrisme remplace les vraies passions. Et c’est ici que Heidegger rencontre Sartre. On s’englue dans la banalité quotidienne. On renonce à sa liberté. Quand un sursaut est possible on se fait un regard myope, et projetant devant soi l’intention d’un acte libre, on se contente d’un avant-goût de liberté pour se dispenser de l’accomplir, avec une bonne conscience définitive. Cette chute dans l’univers des choses, dans l’en-soi dont la chair visqueuse vous envahit de toutes parts, fait monter enfin la nausée à cause de ce monde indifférent et absurde dans sa neutralité. Tout est de trop, parce que tout est fade (…)

    René Habachi… ou Jean-Baptiste dans le désert…

  5. sowhat dit :

    BA2ET AL BO7SA

    ras-le-bol

    ce n’est pas parce que le « lumpen » (la tourbe, la populace, appelez ça comme vous voudrez) syrien salafisé crie « mort à Bachar » que les
    distingués représentants de la République sont tenus de faire chorus
    et si ces distingués représentants croient justifié aux noms des valeurs républicaines qu’ils défendent de joindre leurs anathèmes aux vociférations de quelques misérables « bougnoules » (car pour eux ce ne sont après tout que des bougnoules) on est en droit de se demander pourquoi le présdeint Assad est ciblé de la sorte avec autant de virulence et d’acharnement. Car cela n’a échappé à personne je pense.

    Le président Assad est devenu le centre et l’objet d’une vindicte féroce qui tend à se muer en haine universelle à tel point que nombre de chancelleries évoquent une solution à la yéménite c’est-à-dire o paradoxe o prodige d’insondable bêtise le départ du chef de l’état et la conservation du régime en place – c’est peut-être de l’intox pour provoquer des défections bien que cela n’a pas fonctionné –
    mais c’est quand même très révélateur. On dirait que tout le mal s’est incarné en la personne de Bachar Al Assad.

    Mais concernant la France et avec ce qu’est l’histoire de la France qui est politiquement parlant la plus vieille nation du monde (dans l’ordre chronologique ex-aequo avec l’Amérique) la question est celle-ci : pourquoi le président Assad est-il ciblé de la sorte par les élites françaises, les politiques, les faiseurs d’opinion, les médias etc… Pourquoi est-il l’objet de cette vindicte spéciale ? Je crois que dans l’histoire récente de la France aucun chef d’état étranger n’a été aussi honni de la part des ci-devant élites. Pas même Pol-Pot !

    Ce phénomène est quand même trop curieux pour ne pas susciter des interrogations … Pourquoi le président Assad gêne-t-il tant les élites françaises et en particulier les politiques ?

    question accessoire et tout aussi candide … : n’est-ce pas une forme de racisme ?

    (je pense que la réponse est à chercher du coté de la nature du pacte social qui est en train d’émerger en Syrie sous la responsabilité du président Assad mais c’estjuste un point de vue et en tout cas Sowhat ne prétend pas convaincre quelques rebuts – honteux et qui plus ils sont honteux et se sentent honteux plus ils sont impudents – qui n’ont rien de libre … et encore moins de syrien)

    • سوريا.خالدة-Syrie.Eternelle dit :

      C’est parce que nos politiciens courent tous après la bénédiction des groupes de pression Ultra-Sionistes de France et d’ailleurs.

      Avez-vous vu, ne serait-ce que Giscard, ou Mitterrand, à plus forte raison Pompidou ou de Gaulle, se faire adouber par des Crif et autres groupes de pression ?

      Avez-vous vu sauf récemment, des parlementaires Français, les Goasguen, les Le Guen, et tant d’autres, représentants de la Nation, entonner l’hymne natiional israélien ?

      Un véritable scandale !

    • Binze dit :

      pourquoi ils s’en prennent qu’au chef ?
      Parce que leur première option pour renverser un pays qui leur plait pas c’est le coup d’état, c’est un appel voilé à des hauts responsables de fomenter un coup d’état, décapiter et prendre le pouvoir, qui servira les intérêts mondialosionistes et en retour aura leur soutien financier militaro industriel, expertise, pour conserver ce pouvoir acquis dans la veulerie. çà semble un grand classique dans l’humanité

      • sowhat dit :

        de la même manière que les médias syriens gênent les monarchies obscurantistes du Golfe, de même le président Assad gêne les élites politiques françaises réactionnaires néo-colonialistes et racistes (voir la Françafrique on a suffisamment de preuves )

        j’ai suggeré ce point de vue entre parenthèses dans mon commentaire précédent

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