Virtuel ou pas, Syrien ou pas, sincère ou manipulateur, l’incontournable Rami Abdel Rahmane continue de fournir les médias en bilans de la répression du ou des mouvements de contestation, bilans mis à jour sur les rapports de ces 200 porteurs de portables démocrates.
Une de ces dernières estimations, en date du 8 août, apporte – enfin – une intéressante précision : selon l’OSDH, l’ONG de Rahmane, les troubles ont coûté la vie, depuis le 1er mars, à 2 059 personnes, dont 396 membres des forces de sécurité.
Du côté de la « concurrence », l’organisation non gouvernementale américaine – mais très proche quand même de la ligne politique de la Maison Blanche – Avaaz fixait le bilan humain de la crise à 1 790 morts – et 2 918 disparus – au 1er août. Avaaz préfère apparemment « enrôler » les soldats et policiers tués par les insurgés dans les rangs des « martyrs » de l’opposition, histoire de faire nombre.
1 500 à 1 800 tués, blessés et disparus ?
Nous avons dit déjà ici ce que nous pensions du degré de précision et de fiabilité des chiffres avancés, jour après jour, par l’énigmatique R.A. Rahmane et son réseau de correspondants. Mais, même exagérés, les chiffres de ce dernier bilan indiquent, de l’aveu même des cyber-opposants de l’OSDH, que 20% des victimes des quatre mois et demi de contestation sont des policiers et des soldats. Rien que l’attaque, le 6 juin, par des insurgés du QG de la police de Jisr al-Choughour a fait des dizaines de victimes – 120 d’après les autorités – et il est tombé bien d’autres membre des forces de l’ordre, avant ce raid et depuis, à travers toute la Syrie :
L’agence officielle Sana rend régulièrement compte des obsèques de ces soldats et policiers tombés en service, qui sont l’occasion d’autant de manifestations de soutien au régime : pour la seule première semaine d’août, levée des corps de six « martyrs » aux hôpitaux militaires de Homs, Tichrine, Lattaquié et Alep (le 6 août) ; de cinq autres à l’hôpital militaire de Homs et à l’hôpital civil de Sweida (le 4 août) ; de huit autres à Damas (le 3 août) ; de huit autres aux hôpitaux militaires de Homs et Damas (le 2 août) ; six autres à l’hôpital militaire de Homs (le 1er août). Soit au moins 33 tués en moins d’une semaine. A chaque fois que c’est possible, Sana donne les identités des soldats et policiers victimes du devoir, et le lieu de leur mort – Homs, Hama, Deir Ezzor, Idleb, Tartous et, bien sûr, Jisr al-Choughour, ainsi que la localité dont ils étaient originaires, et où ils sont du reste enterrés. Le dernier bilan des autorités syriennes à ce sujet parle de 500 soldats et policiers tués depuis le début des troubles.
Si l’on prend un ratio – plausible – de quatre blessés pour un tué, ce sont sans doute aussi plus d’une centaine de policiers et soldats qui ont été blessés en moins d’une semaine d’août. Et autour de 1 500 depuis le 15 mars, si l’on retient le chiffre de l’OSDH. Pas mal pour une protestation pacifique !
La fable d’une opposition pacifique
Qu’ils soient 396 – selon les cyber-lobbyistes américains d’Avaaz – ou 500 – selon le pouvoir -, une chose est certaine : ces policiers et soldats n’ont pas été tués par des slogans démocrates, par des manifestants pacifiques prônant une démocratie moderne et apaisée de centre-gauche. Ils ont été victimes de groupes de guérilla urbaine bien armés, utilisant des fusils d’assaut, des fusils à pompe et des grenades, toutes armes identifiées dans plusieurs vidéos de combats de rue, à Hama, Homs ou Banias.
Encore ces chiffres de l’OSDH ne nous disent-ils pas quelle est la part, dans le total des victimes civiles, des partisans du régime – ou simples réfractaire à l’embrigadement dans les rangs de la « révolution » – tués par ces mêmes activistes. Doit-on rappeler, entre autres, les trois membres de la communauté alaouite de Homs enlevés et tués, courant juillet, par des extrémistes sunnites, meurtres qui ont déclenché des émeutes intercommunautaires dans cette grande ville ?
Merci pour l’information. Mais jusqu’au quand les médias français continuent ses informations à pensée uniques et quasi unilatérales?
Jusqu’à ce que les Français se décident à se lever pour reprendre leur pays en main et faire cesser cette masscarade de pseudo démocratie où ceux qui sont censés représenter le peuple prennent leurs ordres ailleurs en deçà et au delà des frontières et pour servir des un agenda globaliste totalement contraire aux intérêts nationaux.
L’Europe est devenue une braderie et une foire…
En espérant que cela arrivera un jour, par un effet de conscience et non pas par un effet de misérabilisme egocentrique.
Bon courage.