par M. Alqsa
Publié le : dimanche 8 mai
Nous publions ici l’analyse du politologue syrien M. Alqsa, telle qu’elle a été mise en ligne sur le site du mouvement Egalité & Réconciliation. Proche du pouvoir, M. Alqsa n’en développe pas moins une argumentation serrée sur la genèse et l’arrière-plan des événements, depuis la structure de l’opposition syrienne et ses motivations (très) diverses jusqu’aux appuis étrangers dont bénéficient les groupes plus virulents. M. Alqsa insiste beaucoup, et à bon droit, sur l’aveuglement – involontaire ou non – des médias occidentaux qui présentent depuis deux mois le même schéma simpliste et même manichéen, relayant ainsi la propagande américaine : notamment, M. Alqsa dit des choses assez inédites sur les revendications radicales des opposants islamistes à Bachar al-Assad en matière de voile pour les femmes, dont on s’étonne (enfin pas tout-à-fait) qu’elles aient été passées sous silence en Occident. On verra que l’auteur renvoie à de nombreux liens vidéos, complétant et éclairant son propos.
Ces dernières semaines, la Syrie a traversé une période de troubles sans précédent depuis l’arrivée au pouvoir de Bashar Al-Assad. Cette situation préoccupante n’a pas échappé aux médias français, et pourtant l’objectivité des informations qui nous parviennent laisse réellement à désirer.
En effet, les avis de nombreux journaux, agences de presse, personnalités et partis politiques du Moyen-Orient ont jusqu’à présent été totalement ignorés dans la version que notre presse nous donne de la situation. Quelques points présentés en France comme des vérités incontestables font pourtant l’objet de sérieux doutes de l’autre côté de la Méditerranée, voir de contestations et parfois même sont totalement niés par de nombreuses personnalités. Pour eux, les prises de positions occidentales sont entendues comme une ingérence étrangère dans les affaires intérieures du pays et relèvent clairement d’un vaste programme organisé depuis l’extérieur pour renverser Bashar al-Assad(1).
C’est à partir de leurs réactions que nous proposons une synthèse des récents événements totalement différente de ce que nous entendons dans les médias depuis un mois.
Le peuple est-il vraiment pour la chute du gouvernement ?
Plusieurs remarques s’imposent pour comprendre la situation.
La première est qu’en Syrie, les plus gros rassemblements populaires qui ont eu lieu ces derniers temps ne sont pas des révoltes mais des mouvements de soutien au président. Ceci est difficile à croire en France, vu les images que nous présentent les journaux télévisés, et pourtant très facile à vérifier en comparant les vidéos des divers rassemblements. Encore faudrait-il pour çà que les images de soutien au président syrien soient relayées à la télévision française, ce qui n’est évidemment pas le cas.
Voici donc quelques enregistrements montrant l’appui populaire dont bénéficie Bashar al-Assad, qui vous permettront de vous faire votre propre opinion :
A Alep :
www.youtube.com/watch ?v=SDy1…
A Tartous :
www.youtube.com/watch ?v=KSGh…
A Homs :
www.youtube.com/watch ?v=kpMC…
A Damas :
www.youtube.com/watch ?v=8QhC…
www.youtube.com/watch ?v=Cftg…
La deuxième remarque est que le camp de la contestation, déjà largement minoritaire, se divise en différents groupes aux méthodes et aux objectifs totalement différents :
Un premier qui réclame des réformes pacifiquement.
Et un deuxième qui veut la chute du gouvernement en recourant à la force (et d’ailleurs en possession d’armes de guerre).
Il est important de bien mettre en avant ce qui sépare ces deux parties car c’est justement en les amalgamant que les médias instaurent une confusion qui fait souvent passer les bourreaux pour des victimes.
Le premier groupe
Pacifique et respectueuse du dialogue, la contestation des premiers devrait en toute logique s’estomper rapidement car des entretiens ont rassemblé le président de la république syrienne et des délégations de comités populaires. Ces derniers ont d’ailleurs déclaré que Bashar al-Assad avait montré beaucoup d’intérêt pour leurs demandes (2). Parmi ces demandes figuraient la levée de la loi d’urgence ou l’obtention du droit de manifester. Ces revendications ont été entendues et appliquées par le gouvernement et soulignons également l’instauration d’une hausse des salaires qui devrait tendre à l’apaisement de la situation.
Le deuxième groupe
Le deuxième groupe est quant à lui, le seul et réel problème pour le gouvernement et les citoyens syriens. Les revendications de ces activistes violents n’ont aucune légitimité ne serait-ce que pour avoir choisi d’imposer leur opinion par les armes. En effet, ces groupes ont à plusieurs reprises ouvert le feu sur des civils(3), des pompiers(4) ou sur les forces de l’ordre(5)(19).
Cette différenciation des deux groupes d’opposants est capitale car nous faire croire qu’ils constituent un seul et même bloc provoque une confusion très pratique pour diaboliser le gouvernement syrien.
Pourquoi et comment les médias minimisent-ils la présence de groupes armés ? Tout simplement parce que, quand on oublie la présence en Syrie de groupes d’opposants armés, on est inconsciemment porté à croire :
1 – que toute victime est obligatoirement tuée par l’armée, ce qui est faux puisque des militaires ainsi que des civils sont tombés sous les tirs des groupes armés(6).
2 – que les tirs de l’armée ne peuvent être justifiés ni par le fait de défendre les citoyens en danger ni par la situation de légitime défense. Ceci est une nouvelle fois faux puisque même des pompiers ont fait l’objet d’agressions par balles à Jobar, à 30 km de Damas.
De cette manière, lorsque les journalistes français comptabilisent le nombre de mort dans leurs articles, ils avancent très souvent une vague estimation, souvent bien au dessus des chiffres vérifiables puisque souvent basés sur des témoignages anonymes (fort pratiques pour raconter ce que l’on veut…) ou sur des estimations de l’opposition. Hors les seuls chiffres objectifs dans de telles circonstances restent sans aucun doute ceux avancés par des sources médicales (hôpitaux, morgues etc.…). De plus, les articles en français ne précisent que très rarement le nombre de victimes abattues par les dissidents armés, ce qui laisse donc entendre que seules les forces de l’ordre sont responsables de ces meurtres. Hors ni la version de l’armée ni les témoignages des civils ne concordent avec cette thèse(6)(19).
D’ autre part, le fait qu’on ne nous précise jamais si les personnes tuées appartenaient à un groupe armé revêt une importance cruciale. Cet amalgame peu scrupuleux entre des victimes pacifiques et des miliciens abattus par l’armée a ceci de pratique qu’il permet à la propagande de classer tous ces morts dans ce que les médias appellent « une répression sanglante ». Hors, bon nombre de Syriens et leur gouvernement affirment que des victimes pacifiques sont tombées sous les balles des groupes armés. D’ autre part, le terme de « répression sanglante » semble être totalement inadapté pour qualifier les cas où ces mêmes groupes auraient été abattus par des militaires prenant la défense de pompiers ou de citoyens en danger.
La « main de l’étranger », beaucoup plus qu’un fantasme
Pour finir, l’influence étrangère que ces groupes armés subissent décrédibilise totalement leur légitimité en Syrie, et confirme la présence d’un programme extérieur visant à la déstabilisation de la nation(7).
Un programme étranger comportant trois principales fonctions distinctes et complémentaires :
1 – L’apport matériel d’armes (8) et de moyens logistiques à des opposants dont certains ne sont même pas syriens(9). Selon, le député syrien Khaled Abboud, ce serait le parti politique libanais Courant du futur (parti de Saad Hariri) qui serait principalement chargé de l’apport financier et des stocks d’ armes destinés aux fauteurs de troubles. Les douanes syriennes ont d’ ailleurs saisi des armes de guerre aux frontières jordaniennes, libanaises et irakiennes.
2 – Un vaste réseau médiatique, principalement constitué de journaux et de chaînes satellitaires relayant parfois de faux événements (9)(10) et passant sous silence toute information allant dans l’intérêt de l’unité nationale. Les grands médias occidentaux ne prennent leurs nouvelles que de chaînes comme Al-Jazeera ou Al-Arabiyya, ignorant bien évidemment toute version émise par SANA, l’agence de presse syrienne, pourtant accessible en français, anglais et espagnol (voir : www.sana.sy/index_fra.html ).
3 – La récupération de certaines personnalités religieuses pour soutenir idéologiquement la chute de Bashar Al-Assad. Par exemple Abou Mouhammad al Makdissi (islamiste jordanien et mentor de Zarkaoui, ex-chef d’Al Qaïda en Irak) a clairement encouragé le renversement du gouvernement pour « hâter l’instauration de la loi islamique ». En effet, jusqu’à présent la Syrie repose sur un système politique laïc mettant au même niveau toutes les confessions religieuses. Parmi les personnalités religieuses qui soutiennent publiquement la chute de Bashar Al-Assad, on trouve également Yusuf Al-Qaradawi(11), connu pour avoir dit sur la chaîne Al-Jazeera en 2009, qu’Hitler avait remis les juifs à leur place et que la shoah était un châtiment divin pour punir les juifs de leur corruption. On notera le silence de BHL et d’Elisabeth Lévy…
Dévoilement de l’hypocrisie du système médiatico-politique
En apparence, et selon la propagande médiatique, ce seraient donc les revendications du peuple syrien qui justifieraient le renversement du gouvernement… En apparence seulement, car en vérité les revendications du peuple (hausse des salaires, levée de l’état d’urgence et droit de manifester) ont très rapidement été comprises et appliquées par Bashar al-Assad(12). Mais puisqu’ elle parle sans cesse des « nobles aspirations du peuple syrien à la liberté », pourquoi notre presse occidentale ne nous a-t-elle pas fait part de TOUTES ces revendications que certains manifestants expriment ?
En effet, face aux demandes de ce même « peuple » (comprendre certains opposants) le gouvernement a décidé d’annuler la loi interdisant le port du voile intégral à l’université(13) (en arabe : le niqab). La manipulation médiatique française s’est bien gardée de nous informer que l’on pouvait entendre de telles revendications dans les rangs de l’opposition. Des revendications, ô combien dérangeantes pour tout le système médiatico-politique français qui depuis deux ans prétend défendre les « pauvres femmes opprimées » en imposant l’interdiction du voile intégral dans N’IMPORTE QUEL ENDROIT en France (et pas seulement à l’université…).
Cette même intelligentsia qui réduisait systématiquement les femmes qui portaient le niqab et leurs familles au salafisme, au wahhabisme ou au fanatisme religieux a ETRANGEMENT changé d’attitude face à des revendications pourtant strictement similaires. Pourtant, les revendications des opposants syriens étaient même plus poussées que celles des musulmans français puisque la demande de pouvoir porter le voile intégral en France ne concernait que la voix publique et pas l’université. Hors, le port du niqab en Syrie a toujours été autorisé dans la rue, et la revendication des opposants ne concerne que l’université.
Alors pourquoi, ces opposants syriens ne sont-ils pas appelés salafistes, wahhabites ou fanatiques par les médias et surtout pourquoi ce point est-ils quasiment tout le temps passé sous silence ?
En apparence, ceci est un détail mais en approfondissant un peu, on se rend compte que sous le niqab, l’Occident dissimule non pas des femmes mais l’arbre qui cache la forêt du complot.
En effet, les médias nous présentent l’aspect uniquement socio-économique des revendications de l’opposition. Cependant, le président syrien a accepté quasiment toutes ces revendications et de ce côté-ci, tout motif de discorde est maintenant dépassé. Hors si on ne parle pas en France de ce sujet, c’est que le réel fondement des groupes de l’opposition armée pourrait bien être basé sur un axe ethnico-religieux avant tout, plus que sur la soi-disant lutte sociale dont les médias nous parlent. Pour être clair, sur le terrain, des gens tels qu’Abou Mouhammad al Makdissi (islamiste jordanien et mentor d’Abou Moussab al Zarkaoui, ex-chef d’Al Qaïda en Irak) reprochent à Bashar Al-Assad d’être alaouite (branche du chiisme) et président d’un pays majoritairement sunnite(14). Imaginez… C’est un peu comme si on reprochait à un président de la république française d’être juif dans un pays majoritairement catholique. Est-ce que nos médias auraient passé çà sous silence ?
Nous répétons que ceci ne représente que l’avis des groupes armés d’influence étrangère et non pas celui des sunnites en général. Des sunnites, dont beaucoup étaient présents dans les marches de soutien au président et qui vivent en totale harmonie avec les communautés chiites, druzes, ismaéliennes, alaouites et chrétiennes de Syrie.
On comprend dès lors beaucoup mieux pourquoi les revendications religieuses de ces groupes d’opposants sont totalement passées sous silence dans la presse française. Si ce n’était pas le cas, de tels propos, totalement incompatibles avec le logiciel « laïque français » (et plus récemment laïciste), « droit de l’hommiste » et « républicain » auraient rendu impossible l’appui médiatique et politique dont bénéficient ces mouvements de contestation.
Cet objectif de diviser chiites et sunnites n’est un secret pour personne au Moyen-Orient et rappelle l’expérience des révolutions colorées en bien des points (15) ainsi que la stratégie adoptée par ses fondateurs (16). Des « révolutions » touchant exclusivement des nations réticentes à l’influence atlanto-sioniste dans les sphères de l’Etat.
On retrouve d’ ailleurs dans le cas syrien un nombre considérable d’éléments rappelant la tentative de coup d’Etat au Venezuela en 2002 ou en Iran en 2009. Parmi les éléments les plus frappants, la présence de tireurs embusqués sur les toits, prenant pour cible la foule ou encore l’utilisation de chaînes satellitaires et plus récemment de Facebook et Youtube pour propager des infos frauduleuses appelant à l’insurrection. Le président du Venezuela, Hugo Chavez, a d’ ailleurs déclaré dès le début des événements en Syrie : « Le prétendu mouvement pacifique a déjà commencé et il y aura des morts, et ils accuseront le président syrien de tuer son propre peuple. (…) Quel cynisme honteux ! C’est une nouvelle stratégie qu’ils ont inventé afin de générer des conflits armés violents et de verser le sang dans un pays (…) pour prendre le contrôle des ressources naturelles et le convertir en colonie. »
Cette hypothèse est d’ autant plus vraisemblable que toute attaque frontale comme en Irak ou en Lybie aurait été beaucoup plus risquée en Syrie à cause de ses très bonnes relations avec l’Iran, la Turquie et le Hezbollah. Le souvenir cuisant de l’échec de l’armée israélienne lors de sa tentative d’invasion du Sud-Liban en 2006 a sans doute révolutionné les rapports de forces dans la région, incitant désormais l’axe américano-sioniste à attaquer ses cibles en finançant des rebellions internes plutôt qu’en s’enlisant militairement.
Il existe tout un programme de division de la nation syrienne (et à terme du rapprochement Téhéran-Istanbul-Damas) en s’appuyant sur les pétromonarchies du Golfe, principaux alliés arabes et fournisseurs de pétrole des Etats-Unis. Selon les dires de l’ex-député libanais Nasser Kandil, le secrétaire général du conseil de sécurité nationale d’Arabie saoudite, Bandar Ben Soultane, a menacé l’émir du Qatar d’une rébellion wahhabite si le Qatar, la chaine Al-Jazeera et le cheikh Youssef Qaradawi ne participaient pas à la campagne contre la Syrie(17). Selon le quotidien libanais As-Safir, le célèbre animateur Ghassan Ben Jeddou a présenté sa démission de la chaine Al-Jazeera. Cette chaine « met l’accent sur les évènements en Libye, au Yémen et en Syrie, et occulte le sang qui coule à Bahreïn« … « La chaine Al-Jazera a perdu son professionnalisme et son objectivité, et s’est transformée d’une chaine de télévision à une cellule d’opérations encourageant à l’incitation et à la provocation » selon le même journal. Encore une information que nos médias ont évité de relayer…
Pour revenir à la situation telle qu’elle est médiatisée en France
Nous tenons à préciser que nous ne sommes pas contre le port du voile intégral, que nous considérons comme une liberté personnelle, ni contre aucune confession religieuse. Ce qui nous répugne concernant ce point précis est l’attitude du gouvernement et des médias français. Ils ont tiré profit de la stigmatisation de certains musulmans français pour détourner des questions socio-économiques fondamentales qui tourmentent actuellement la société française. Et voilà qu’aujourd’hui, quelques jours à peine après la mise en application de cette loi, ce même système médiatico-politique soutient sans le moindre souci de cohérence ni sans aucune pudeur, des groupes revendiquant pour la Syrie exactement ce qu’il a qualifié de fanatisme religieux tout au long de ces deux dernières années. Nous concluons donc que pour le système, une pratique religieuse peut être qualifiée de barbare lorsque cela permet de ne pas parler des vrais problèmes en France mais que cette même pratique religieuse constitue un progrès social quand elle menace un Etat antisioniste. Avouons qu’il y a de quoi se poser des questions sur la sincérité, la cohérence et les objectifs de nos élites…
Les véritables raisons de la tentative de coup d’Etat
Après ces quelques éclaircissements, il apparait évident que le réel objectif de cette manipulation médiatique n’est pas la défense du peuple syrien, qui dans l’ ensemble se sent beaucoup moins menacé par son gouvernement que par l’occupation illégale du sud-ouest de la Syrie (le Golan) par le régime sioniste. Un peuple syrien qui constatant le décalage entre ce qu’il voit et ce que les chaînes étrangères racontent, comprend très bien que la main étrangère tendue à une partie des contestataires n’a pour seul but que le renversement de son Président. Un renversement, sans aucun doute motivé par son rapprochement de toute nation ou tout mouvement résistant au sionisme (18) (Iran, Turquie, Hamas, Hezbollah…) et par la position géostratégique de taille qu’occupe la Syrie dans les questions de rapports de forces de la région.
A l’heure ou nous finissons d’écrire cet article, nous apprenons le décès de Ben Laden.
Maintenant, la menace que les Etats-Unis ont utilisée pour envahir l’Afghanistan et l’Irak est, au moins symboliquement, morte (sans qu’on puisse d’ ailleurs voir le corps). Il ne serait donc pas surprenant que l’Occident se mette à soutenir ceux qu’ils appelaient jusqu’à hier des extrémistes. Comme en Afghanistan à l’époque de la guerre froide… Un rapprochement qui tomberait à pic pour diviser la résistance et l’Islam face à l’impérialisme.
Notes
1 – voir : www.ouest-france.fr/ofdernmi…
2 – voir : www.almanar.com.lb/french/ad…
3 – voir : www.sana.sy/fra/51/2011/04/0…
4 – voir : www.sana.sy/fra/51/2011/04/2…
5 – voir : www.sana.sy/fra/51/2011/04/2…
6 – voir : www.almanar.com.lb/french/ad…
7 – voir http://www.almanar.com.lb/french/ad…
8– voir : www.sana.sy/fra/55/2011/04/2…
9 – voir : www.desinfos.com/IMG/article…
10 – voir : www.sana.sy/fra/51/2011/04/2…
11 – voir : www.almanar.com.lb/french/ad…
12 – voir www.almanar.com.lb/french/ad…
13 – voir : www.islamenfrance.fr/2011/04…
14 – voir : www.lexpress.fr/actualites/2…
15 – voir : www.dailymotion.com/video/xa…
16 – voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A…
17 – voir : www.almanar.com.lb/french/ad…
18 – voir : www.sana.sy/fra/55/2011/04/2…
19 – voir : www.voltairenet.org/article1…