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  Nous n'avions pas relayé "dans les temps" cette information, mais son importance, dans le contexte que nous connaissons, est assez grande pour que nous y revenions : le 24 novembre, à Moscou, les vice-ministres des Affaires étrangères du BRICS - qui regroupe, avec la Russie et la Chine, le Brésil, l'Inde, l'Afrique du Sud - se sont réunis pour examiner la situation au Proche-Orient et en Afrique du Nord. Et à l'issue de leurs travaux, ils ont publié un communiqué [...]



A Moscou les BRICS font front commun sur la Syrie

Par Pierre Marulaz,



 

Les BRICS (ici en Chine en avril 2011) : un contrepoids indispensable à l'hégémonisme et aux manoeuvres du bloc euro-américain

Nous n’avions pas relayé « dans les temps » cette information, mais son importance, dans le contexte que nous connaissons, est assez grande pour que nous y revenions : le 24 novembre, à Moscou, les vice-ministres des Affaires étrangères du BRICS – qui regroupe, avec la Russie et la Chine, le Brésil, l’Inde, l’Afrique du Sud – se sont réunis pour examiner la situation au Proche-Orient et en Afrique du Nord. Et à l’issue de leurs travaux, ils ont publié un communiqué conjoint.

Ingérence extérieure ? « inadmissible »

Tout en réaffirmant la légitimité des aspiration des peuples arabes à des droits sociaux et politiques meilleurs, les ministres ont rejeté l’usage de la violence pour atteindre ces objectifs, qui doivent être recherchés par des moyens pacifiques, via un « dialogue national« , et dans le respect des règles internationales garantissant l’intégrité et la souveraineté des Etats de ces régions. La Syrie était bien évidemment au coeur de ces discussions, et aussi le Conseil de sécurité de l’ONU, théâtre depuis plusieurs mois de la guérilla diplomatique menée par Washington et ses alliés européens en vue d’obtenir le vote d’une résolution contre Damas. Et où les nations du BRICS, Russie en tête, ont toujours bloqué les manoeuvres euro-américaines à ce sujet.

Et donc, fidèles à cette ligne, les représentants de ces cinq puissances ont réaffirmé qu’il était « inadmissible » de vouloir imposer à ces pays arabes – Syrie comprise – des solutions politiques via une intervention étrangère dans le débat politique intérieur. Là encore, l’ombre de la Syrie – et de la Libye – a plané sur la réunion. Pas seulement l’ombre du reste, puisque les vice-ministres ont expressément déclaré que « la seule voie acceptable pour résoudre la crise intérieure en Syrie passe par des négociations de paix rapides avec la participation de toutes les parties en présence ». Il est vrai que les BRICS prennent pour référence le plan de paix de la Ligue arabe dont nous ne pensons pas qu’il a été conçu justement pour parvenir à une désescalade… Mais pour le reste, qui est fondamental, la philosophie des BRICS reste inchangée : « Toute intervention extérieure dans les affaires syriennes, qui ne serait pas en accord avec la charte des Nations-Unies, doit être totalement exclue« . Voilà c’est dit, ou plutôt redit. Et à l’aune de cette fermeté et de cette constance, les déclarations et prédictions péremptoires d’un Alain Juppé – et d’autres – sonnent singulièrement creux.



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23 commentaires à “A Moscou les BRICS font front commun sur la Syrie”

  1. Mohamed dit :

    Le sommet islamique, à l’issue de sa réunion extraordinaire, à Djeddah, en Arabie Saoudite, le 30.11.2011, auquel a participé Al Moallim, appelle à une solution interne de la crise syrienne, et refuse l’ingérence étrangère et rejette les pressions sur la Syrie.

  2. Mohamed dit :

    L’Iran solidaire avec la Syrie, pour le bien et pour le pire.

  3. Cécilia dit :

    La Russie envoie des bâtiments de guerre au large de la Syrie :

    http://french.ruvr.ru/2011/11/30/61268672.html

    • Cécilia dit :

      « Cependant, un groupe de choc de la marine de guerre américaine, notamment le porte-avions nucléaire de récente génération «George Bush», a été stationné récemment sur le littoral syrien. »

      C’est ce que le journal Voix de la Russie dit concernant le Port d’avion américain qui est venu d’ailleurs à Marseille et parti hier mardi dans la matinée.
      Mais d’après des amis qui ont discuté avec un de ces militaire américain, il dit qu’ils ont fait un escale à Chypre mais il n’a pas voulu parler de la Syrie.

      Je pense tout simplement qu’ils ont été chassés par les Russes car j’ai appris d’une source syrienne que même le poste de leur commandement est tombé en panne et que les Russe ont lancé trois signes d’alerte plus trois avions sans pilotes…
      C’est le seul langage que ces gens et leurs semblables peuvent compredre.

  4. Etudiant dit :

    N’oubliez pas de rappeler que le Pdt de la Commission d’enquête de Conseil des DH de l’ONU est un Brésilien, juge réputé.
    Mais bon, il paraît qu’il est vendu à « l’Empire ».

    • Akyliss dit :

      Etudiant change de disque et arrête de faire celui qui sait tout,
      l’ONU est bien l’instrument des états unis et tout ceux qui ne sont pas d’accord avec ça à l’ONU le paierons un jour, renseigne toi sur Kofi Annan comment il a été souillé par ce qu’il avait ses propres idées.

      maintenant si tu joues avec les nationalités des personnes qui sont à l’ONU, je tiens à te rappeler que Rifaat El Assad et Khaddam sont dans ton camps, le camp du chaos, de la chute de la Syrie…

      • Etudiant dit :

         » si tu joues avec les nationalités des personnes qui sont à l’ONU, je tiens à te rappeler que Rifaat El Assad et Khaddam sont dans ton camp »

        Tu es à côté de la plaque Akyliss.
        Je disais juste que les BRICS ne sont pas un groupe homogène.
        Et le fait que le pdt de la commission soit Brésilien le montre c’est tout.

        • Akyliss dit :

          « Tu es à côté de la plaque Akyliss.
          Je disais juste que les BRICS ne sont pas un groupe homogène.
          Et le fait que le pdt de la commission soit Brésilien le montre c’est tout. »

          c’est du grand n’importe quoi Etudiant !
          je ne vois pas en quoi le fait que le président de la commission des droits de l’homme soit brésilien prouve que les pays du BRICS ne sont pas un groupe homogène ?
          c’est quoi le rapport entre le président des droits de l’homme de l’onu et les brics ?

    • touri dit :

      Il n´y a pas si longtemps, la Libye de khadafi était élue membre du conseil des droits de l´homme de l´ONU. C´est vous dire…

      http://www.jeuneafrique.com/Article/DEPAFP20100514102553/onu-angola-libye-onglibye-angola-et-ouganda-elus-au-conseil-des-droits-de-l-homme-contre-l-avis-des-ong.html

  5. Daniel BESSON dit :

    @ Etudiant

    Ce qui n’est pas homogène c’est l’Itamaraty , le  » Quai d’Orsay  » Brésilien ou il y a des luttes de clans .
    L’ancien MAE Brésilien et desormais MD , Celso Amorim , avait dénoncé en mars 2011 l’attitude ambigue de l’Itamaraty sur les question relatives aux droits de lhomme lors d’un vote sur l’Iran :

    http://www1.folha.uol.com.br/mundo/892994-se-entrar-na-politica-condenatoria-brasil-pode-esquecer-dialogo-com-ira-diz-amorim.shtml

    Daniel BESSON

  6. djizehel dit :

    Le président de la commission des droits de l’homme de l’Onu fait là où les impérialo-sionistes lui disent de faire sans cela il aurait le droit comme Kofi Annan à un lynchage en règle de vos amis des médias aux ordres et aux mains de qui l’on sait, votre déni de réalité ne changeant rien à l’affaire l’étudiant attardé aux plus basses des basses oeuvres.

    • Etudiant dit :

      « Le président de la commission des droits de l’homme de l’Onu fait là où les impérialo-sionistes lui disent de faire  » = « déni de réalité »

      Merci, vous vous démontez tout seul…

      • Daniel BESSON dit :

        @ Etudiant
        Un fonctionnaire de l’ONU d’un pays X , proposé par le pays X et généralement choisi dans le Corps Diplomatique du pays X [ Mais ce n’est pas obligatoire ] , ne représente plus les intérêts de son pays X mais de l’institution qui l’emploie cad de l’ONU .
        Ces fonctionnaires peuvent être recrutés par concours , ce sont des  » fonctionnaires internationaux  » qui n’ont alors aucun lien avec leurs pays d’origine , sinon la nationalité . Ils n’ont aucun statut de représentation nationale et ne rendent des comptes qu’à l’organisation qui les emploie cad ici l’ONU [ c’est la traduction de  » fait là où les impérialo-sionistes lui disent de faire  » de djizehel qui exprime une certaine réalité ]
        http://emploi.france5.fr/emploi/trouver-emploi/concours-fonction-publique/10039104-fr.php
        Sur la différence entre  » diplomates » et  » fonctionnaires »
        http://www.un.org/french/geninfo/ir/06.html

        Cordialement
        Daniel BESSON

  7. Visage pale dit :

    J’apprends des tonnes de choses, avec votre site.
    Je vais finir par comprendre quelque chose à la politique
    Merci

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