• Décryptage
  •  

Il y a deux façons de lire le sondage - réalisé par l'IFOP - publié ce 9 février par le site sarkozyste Atlantico, et relatif à l'opinion des Français quant à l'éventualité d'une intervention étrangère en Syrie, pour raisons "humanitaires" bien sûr. Un Français sur deux fait de la résistance (c'est plus qu'en 1940/44) - On peut en effet être d'abord consterné que 51% des sondés se déclarent soit "tout à fait favorables" (17%), soit "plutôt favorables" (34%) à une intervention militaire [...]



Intervention armée en Syrie ? La France coupée en deux

Par Louis Denghien,



Mirage français sur la base de Solenzara en Corse, point de départ des bombardements de la Libye : un précédent qui n'a pas enseigné une moitié des Français

Mirage français sur la base de Solenzara en Corse, point de départ des bombardements de la Libye : un précédent qui n'a pas enseigné une moitié des Français

Il y a deux façons de lire le sondage – réalisé par l’IFOP – publié ce 9 février par le site sarkozyste Atlantico, et relatif à l’opinion des Français quant à l’éventualité d’une intervention étrangère en Syrie, pour raisons « humanitaires » bien sûr.

Un Français sur deux fait de la résistance (c’est plus qu’en 1940/44)

– On peut en effet être d’abord consterné que 51% des sondés se déclarent soit « tout à fait favorables » (17%), soit « plutôt favorables » (34%) à une intervention militaire des Nations-Unies en Syrie, alors que la précédente « intervention » de ce type, « managée par les néo-conservateurs d’Amérique et d’Europe, a ensanglanté la Libye et mis au pouvoir des islamistes assez radicaux, et que, par ailleurs, les Français sont en très grande majorité opposés à la prolongation de la participation de leur armée à la guerre en Afghanistan. Il y a là une inconséquence de l’opinion, due à une méconnaissance de la situation syrienne et à une approche purement émotionnelle du problème. Ces deux facteurs étant eux-mêmes la conséquence obligée, évidemment, à la couverture que les grands médias hexagonaux ont fait de la crise syrienne.

Par ailleurs, Jérôme Fourquet, un des dirigeants de l’IFOP, rappelle que la même question avait été posée aux tout-débuts de la crise, en mars 2011, et donc avant l’intervention de l’OTAN en Libye : seuls 36% des sondés s’étaient déclarés en faveur d’une intervention en Syrie. Entre mars 2011 et février 2012, il y a eu, c’est vrai, 11 mois – plus de 300 jours – de désinformation et de propagande manichéenne quotidienne, qui ont mécaniquement renforcé le camp interventionniste.

– Au contraire, on peut considérer que le fait que 49% des Français se disent « plutôt pas favorables » (28%) ou « pas du tout favorables » (21%) à une telle aventure est assez rassurant : il montre qu’au moins une moitié des Français a donc résisté, onze mois durant, au rouleau compresseur de la désinformation, qu’elle a, en connaissance de cause ou intuitivement, refusé le bourrage de crânes, consciente qu’on lui a déjà beaucoup menti par le passé, sur l’Irak, la Yougoslavie ou, précisément, la Libye, pour nous limiter à des sujets hors-frontières. Une moitié de nos compatriotes semble « immunisée » contre la propagande atlantiste, d’où qu’elle émane.

Reste que les familles de l’opinion française sont inégalement immunisées : 59% des sympathisants de gauche et 56% de ceux de la droite dite « républicaine » sont en faveur de l’intervention, quasi-parité qui ne fait que confirmer la proximité politique – sur la Syrie comme sur bien d’autre thèmes – de leurs champions respectifs, Hollande et Sarkozy.

Le seul secteur de l’opinion française où le rejet  d’une intervention en Syrie est massif est celui des sympathisants de Marine Le Pen et du Front national : 71% d’entre eux se déclarent opposés. Là encore, ce score ne fait que refléter les positions répétées de Jean-Marie, puis Marine Le Pen, à propos de l’Irak hier, et de la Syrie aujourd’hui.

Des communistes – et trotskystes – influençables

Le rejet d’une intervention est majoritaire aussi – mais nettement moins important – dans l’électorat potentiel de Jean-Luc Mélenchon : 52%. Compte tenu de l' »anti-impérialisme » bruyamment affiché par Mélenchon, et d’une certaine tradition communiste anti-OTAN, le niveau de rejet devrait être plus fort : d’autant que le candidat a, sur France Inter, le 1er février, appuyé la position de la Russie et de la Chine au Conseil de sécurité. Mais là aussi, une certaine perméabilité de l’électorat de gauche protestataire aux idées dominantes sur l’effacement des nations et une adhésion atavique à l’idée de révolte, quelle qu’elle soit, a pu jouer, l’anti-américanisme étant également contrebalancé chez lui par une adhésion à la rhétorique floue des « droits de l’homme » et de l’exportation de la démocratie à tout prix. La gauche de la gauche a durablement été contaminée par l’humanitarisme manipulateur d’un Bernard Kouchner, et, pour les communistes, le phénomène a vraiment commencé à la fin des années 80, avec le « réformateur » (et, dans les faits, liquidateur) Robert Hue. A noter que les sympathisants des deux candidats d’extrême-gauche sont encore plus perméables à cette influence « kouchnérienne » : 44% seulement d’opposition à une intervention. Nul doute qu’un Besancenot, incarnation d’un néo-trotskysme ripoliné et de tendance « Canal+« , a joué un rôle indéniable – et néfaste – dans cette évolution de la gauche radicale.

Sans surprise, les sympathisants d’Eva Joly et des Verts, prototypes de la nouvelle gauche bobo, ne sont que 47% à refuser l’intervention. Quoi d’étonnant de la part d’un courant dont l’expression médiatique la plus achevée est Daniel Cohn-Bendit, incarnation bruyante du gaucho-atlantisme : à la limite, il est miraculeux qu’il se trouve encore presqu’une moitié de se admirateurs pour refuser une expédition punitive contre Damas !

Les sympathisants de François Bayrou et du MODEM, enfin, sont partisans à 57% d’une intervention en Syrie. Que dire à ce sujet, sinon que le « contestataire » Bayrou est, dans la réalité, très aligné sur la pensée unique et développe, comme Kouchner et d’autres, une vision « moraliste » et messianique des relations internationales, et qu’il n’est pas, en général, un défenseur du principe de souveraineté nationale, sauf en ce qui concerne Israël. Et, sur la Syrie, on se contentera de rappeler que M. Bayrou s’était associé à BHL le temps d’un meeting germanopratin (voir notre article « Escroquerie : Infosyrie était au meeting « pro-syrien » de BHL« , mis en ligne le 11 juillet).

Ce n’est évidement pas ce sondage qui incitera le trio infernal Sarkozy-Juppé-Longuet à sortir les Mirage, à deux mois d’une présidentielle qui s’annonce difficile, mais enfin on aimerait, par exigence patriotique, qu’un plus grand nombre de Français évitent de se faire rouler dans la farine par des gouvernants ou de éditorialistes sous influence américaine.

 



Vous pouvez suivre les réponses à cet articles avec le flux RSS.
Vous pouvez répondre, ou faire un lien depuis votre site.

138 commentaires à “Intervention armée en Syrie ? La France coupée en deux”

  1. Zéphora dit :

    Je garde espoir et je pense que d’ici quelques semaines, la tendance va se retourner en faveur de la non intervention. Mais en tout cas, je commence en avoir ras le bol de ces politiques peu scrupuleux qui manquent de valeur et qui veulent à tous prix avoir nos voix avec un salaire confortable et une notoriété. J’ai décidé aprés mur réflexion de tenir compte de ce sondage pour apporter ma voix à ceux qui soutiennent la Syrie et qui sont contre une intervention militaire et non à ceux qui veulent l’assassiner.

    • NO PASARAN dit :

      Malheureusement, je ne vois pas pourquoi l’opinion publique changerait…

    • Akyliss dit :

      http://blog.mondediplo.net/2012-02-02-Petites-manipulations-sondagieres-au-sommet

      Petites manipulations sondagières au sommet
      9 commentaires Version imprimable

      jeudi 2 février 2012, par Alain Garrigou
      La Cour des comptes a publié son rapport sur les dépenses de communication et de sondages des ministères et du service d’information du gouvernement (SIG) en octobre 2011. Quelle que soit la difficulté du contrôle, celui-ci a confirmé la forte augmentation des dépenses de communication et de sondages de l’Etat depuis 2006. Cette publication n’était peut-être pas bienvenue pour un pouvoir qui ne cesse d’insister sur la baisse des déficits publics. Ceux qui attendaient un scandale à la mesure de l’« Opiniongate », l’affaire des sondages de l’Elysée, n’en sont pas moins restés sur leur faim. Aussi la presse s’est-elle faite brièvement l’écho de la forte augmentation des dépenses, des critiques sur l’opportunité de certains sondages (par exemple concernant l’image d’un ministre, malgré l’interdiction pour les ministères de financer des questions partisanes) ou encore sur le non-respect de la procédure (tous les sondages devraient obtenir l’agrément du SIG). On a d’autant moins remarqué un encadré sur les « abonnements du SIG aux sondages publiés » [1] que le coût ne s’élève qu’à 125 000 euros. Une broutille, si l’on s’inquiète de fraude ou de gaspillage, comme c’est la mission de la Cour des comptes.

      Le SIG dépend en principe de Matignon, mais en réalité, depuis quelques années, encore plus de l’Elysée. Il peut paraître curieux que cet organisme d’Etat paie les sondages pour en obtenir la « primeur », c’est-à-dire la communication avant la levée de l’embargo. Soit quelques jours, voire quelques heures avant leur publication. La Cour des comptes a posé la question et repris manifestement la réponse du SIG à son compte : « L’intérêt réside moins dans cette “primeur” que dans l’accès aux données détaillées, alors que les comptes-rendus publiés dans la presse sont souvent beaucoup plus synthétiques. » Cela serait plus convaincant si la publication ne se faisait que dans la presse. Or, les sondages sont publiés — en principe complètement — sur les sites des sondeurs dès la levée de l’embargo. On ne sera guère convaincu non plus par les explications complémentaires — éviter de commander des sondages identiques — quand on sait que la répétition en la matière n’embarrasse guère l’administration. On sera encore moins convaincu par l’argument selon lequel « les sondages sont utilisés pour les analyses réalisées par le personnel du SIG », alors qu’ils peuvent en disposer dès la levée de l’embargo. Enfin, 125 000 euros d’abonnement, ce n’est pas très cher pour plusieurs centaines de sondages par an, près de 700 en 2010, précise la Cour des comptes. Avec un coût unitaire de 15 548 euros par institut et par an, qui n’a pas changé. Voilà qui a dû rassurer la Cour, au milieu d’un mouvement de hausse des dépenses.

      Tout juste le SIG a-t-il souscrit de nouveaux abonnements aux six anciens (Ifop, Sofres, BVA, Ipsos, Opinionway, LH2), en les portant à huit en 2010 (CSA et Viavoice) et à neuf en 2011 (Harris interactive). Il faut donc croire que l’obtention précoce de leurs résultats est intéressante. Quand on sait que les sondages commandés par le SIG sont confidentiels — certains sondeurs s’étant même élevés contre ce secret —, il y a une raison supplémentaire de s’interroger sur la primeur de sondages publiés. A quoi sert de payer la primeur ? Pour le SIG, les ministères concernés, Matignon et l’Elysée, auxquels les résultats sont aussitôt transmis, il s’agit, il va sans dire, de bénéficier de quelques heures d’avance.

      Une anecdote met sur la voie : un membre du cabinet ministériel d’un premier ministre avait eu connaissance par le SIG des résultats favorables d’un sondage [2]. Rencontrant un journaliste, il évoquait ces résultats pour lui suggérer un commentaire louangeur pour le premier ministre en accompagnement de la publication des résultats. Le journaliste s’étonna d’autant plus qu’il était le commanditaire du sondage et qu’il en croyait les chiffres inédits. Il en fit le reproche au sondeur. Celui-ci appela immédiatement le SIG pour se plaindre de cet usage des résultats qui risquait de compromettre ses relations avec l’organe de presse. Le journaliste ne semblait pas savoir qu’une officine gouvernementale obtenait les résultats de tous les sondages en même temps que les commanditaires. A moins qu’il se soit seulement plaint qu’il en soit fait cet usage.

      La pratique de l’embargo ne relève d’aucune obligation légale, même si le terme a été manifestement emprunté à la disposition de la loi de 1977 interdisant la publication dans la semaine précédent un scrutin (délai ramené à 48 heures en 2002), mais d’une pratique commerciale qui assure aux clients la primeur du sondage à publier — quoi de plus élémentaire ? — tout en permettant de le communiquer très confidentiellement. Une confidence pour privilégiés, en somme. La mention de la date et de l’heure de l’embargo informe chacun de la limite de l’exclusivité. Il est nécessaire de la signaler dès lors que le commanditaire n’est pas le seul destinataire des résultats. L’abonnement du SIG en montre une dimension régulière, mais les entreprises de sondages livrent parfois en avant-première leurs résultats aux personnes concernées, comme les directions des partis politiques. Mesure de courtoisie, en quelque sorte. Avec cet accord tacite sur la non-utilisation des résultats avant la levée de l’embargo pour respecter les droits du commanditaire. En appelant le SIG, le sondeur concerné par l’indélicatesse du collaborateur du premier ministre rappelait au SIG que la « primeur » ne donnait droit qu’à prendre connaissance de l’information, pas à l’utiliser tactiquement. Une pratique évidemment problématique, tant il peut paraître absurde de bénéficier d’informations si ce n’est pas pour s’en servir. Affaire de délicatesse, mais aussi d’urgence.
      Primeur ou censure ?

      La règle tacite de l’embargo est d’autant mieux respectée que la « primeur » est offerte en gage de politesse. La transgresser interdirait d’en bénéficier à nouveau. En va-t-il de même quand il s’agit d’institutions d’Etat dont on sait qu’elles sont cruciales aux sondeurs ? Surtout si la « primeur » est payée — même modestement — et n’est plus un cadeau. Peut-être la gaffe du collaborateur du premier ministre est-elle seulement anodine. L’abonnement n’ouvre-t-il pas cependant la porte à des actions plus gravement illégitimes ? Un ancien journaliste du Figaro évoquait récemment sa surprise auprès d’un confrère spécialisé dans les commentaires de sondages encore en activité : aucun sondage n’avait été publié depuis la mi-décembre jusqu’à la première semaine de janvier [3]. Pourquoi cette trêve des sondages ? Son confrère lui livra alors une explication confidentielle : le baromètre habituel avait bien été réalisé, mais ses résultats révélaient une forte hausse des intentions de vote pour deux candidats, François Bayrou avec 9 % et Dominique de Villepin, qui venait de déclarer sa candidature, avec 8 %. L’Elysée, plus particulièrement alerté par le niveau de ce dernier, demandait au sondeur de le baisser au-dessous de 5%. Sur le refus du sondeur, le journal décidait de ne pas publier les résultats, si mauvais pour le président. C’est une modalité des stratégies performatives utilisant les sondages. Elles opèrent positivement par les push polls, sondages et commentaires publiés comme des prophéties créatrices, mais aussi par l’absence de publication des sondages défavorables. Or, c’est une chose que de ne pas publier les sondages que l’on a payés, à l’initiative du commanditaire et propriétaire ; c’en est une autre d’empêcher la publication d’un sondage commandé par un autre, et en profitant de la primeur de la connaissance du sondage. Sans doute le cas évoqué concerne-t-il un journal qui ne s’est pas trop fait violence pour ne pas gêner le pouvoir. Ne peut-on imaginer des pressions sur d’autres organes de presse moins favorables ? La « primeur » du SIG a manifestement un intérêt pour un pouvoir, qui n’aurait pas de scrupules à utiliser les moyens d’exercer des pressions, surtout s’il est sous tension. Pourquoi s’en tenir alors à un usage purement informatif ?

      La « primeur » du SIG sur les sondages ne saurait être assimilée à un régime d’autorisation préalable telle que la presse l’a connu en France sous le Second empire, où tout article devait être lu avant d’être publié, et telle qu’elle s’exerce encore dans de nombreux pays. Il n’empêche que l’on voit mal la presse communiquer ses articles avant la publication, même sans censure légale, parce que l’Etat est abonné.
      Notes

      [1] Cour des comptes, « Les dépenses de communication des ministères », octobre 2011, p. 68 (PDF).

      [2] Cette anecdote est racontée par Nicolas Kaciaf dans sa contribution au livre collectif La Critique des sondages, qui réunit les interventions au colloque organisé par Le Monde diplomatique et l’Observatoire des sondages, le 5 novembre 2011 à l’Assemblée nationale. A paraître en 2012.

      [3] http://www.thierry-desjardins.fr

      • NO PASARAN dit :

        Donc ? J’ai plus le cerveau en état pour lire cet article 😉 Petit résumé : les sondages, c’est du pipeau ? Celui dont parle infosyrie est concerné par cette liste ? Merci, Akyliss…

        • Akyliss dit :

          les sondages servent à plusieurs choses, il y a les vrais qui permettent de savoir où en sont les gens ce qu’ils pensent avec une question précise, d’autres sondages sont là pour savoir si leurs propagandes fonctionnent bien et si les gens suivent bien comme des moutons ce qu’on veut leur faire croire , si ce n’est pas le cas ils vont changer leur communication pour arriver à l’idée qu’ils veulent passer…

    • Assad Syrie dit :

      dans ce monde il y a encore des gens courageux et honnêtes

    • Akyliss dit :

      « Revue de presse Syrie » #49
      Face à la concurrence de l’OCS, l’OTAN choisira t-elle la diplomatie ou les armes ?

      Alors que l’éventualité d’une guerre classique contre la Syrie est écartée du fait du double veto russe et chinois, les Occidentaux se trouvent sans plan de rechange. Surtout, ils ne savent pas comment traiter le conflit qui les oppose à l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) : doivent-ils user de diplomatie, ou peuvent-ils lancer une guerre par proxy interposé ?

      La réponse à cette question dépend de l’acceptation ou du refus du déclin de l’Empire états-unien. Le parti de la guerre envisage une forme de conflit de basse intensité avec des groupes combattants disposant de bases arrières en Turquie, au Liban et en Jordanie. Les réalistes vont valloir, quand à eux, que dans cette hypothèse la guerre déborderait sur ces trois Etats et atteindrait inévitablement Israël.

      En l’absence de stratégie définie, chacun tente de consolider ses positions. Le Conseil national syrien se rend à Qatar dans l’espoir d’être reconnu par les Etats du Golfe comme seul représentant du peuple syrien en lieu et place de la République arabe syrienne. De son côté, la Coordination pour le changement démocratique est reçue à Pékin, qui propose sa médiation.

      La presse israélienne observe que l’Armée syrienne libre est une appellation générique pour des groupes hétéroclites dont le nombre de combattants se situe entre 4 000 et 7 000, bien loin des 40 000 revendiqués, et parmi lesquels les déserteurs syriens ne sont qu’une petite minorité. De nombreux journaux admettent désormais que ces combattants, qu’ils comparent aux Brigades internationales, sont majoritairement des salafistes étrangers, principalement encadrés par des instructeurs britanniques et qataris. Ils offrent une forte résistance à l’offensive lancée en début de semaine par l’Armée nationale syrienne, mais sont en difficulté faute de soutien suffisant dans la population.
      Partenaires | 10 février 2012
      English
      +

      • La presse allemande annonce que quatre diplomates syriens ont été expulsés de République fédérale. Ils sont convaincus d’avoir espionné les opposants syriens réfugiés en Allemagne.

      • Le Tagesspiegel brocarde les initiatives diplomatiques pour contourner le double veto. L’action, écrit-il, s’est déplacée du champ de bataille au téléphone.

      • Sous la plume de Guido Olimpio, le Corriere della Sera confirme depuis Washington tout ce que les lecteurs du Réseau Voltaire savent depuis deux mois : l’Armée syrienne libre est majoritairement composée de combattants étrangers, surtout libyens. Ils sont appuyés par « les Forces spéciales du Qatar de l’Arabie saoudite et des Occidentaux » (cette énumération évite de citer la Turquie, qui vient de se retirer du dispositif à la suite de la signature d’un Protocole secret avec la Syrie et l’Iran lors de la visite de Sergey Lavrov).

      • Javier Espinosa observe dans El Mundo que le conflit religieux n’oppose pas la majorité sunnite à la minorité allaouite. En effet, la plupart des sunnites soutiennent le président el-Assad. Le conflit religieux se situe en réalité à l’intérieur de la communauté sunnite. Le grand mufti Ahmad Hasun soutient le gouvernement au nom de l’unité nationale, tandis que, depuis l’Arabie saoudite, le cheick Adnan al-Arur appelle au jihad. Ainsi, les rebelles ont-ils assassiné le fils du grand mufti.

      • José de Areilza déplore dans ABC l’attitude de la baronne Ashton. La Haute-représentante de l’Union européenne n’a pas été capable d’élaborer un point de vue commun des Européens sur la Syrie. Une fois de plus, l’Union européenne ne sert à rien.
      Tout en étant fondé, ce reproche est excessif, dans la mesure où Catherine Ashton a joué un rôle central dans le soutien du Brésil, de l’Inde et de l’Afrique du Sud à la proposition de résolution marocaine au Conseil de sécurité.
      En outre, la baronne Ashton se heurte à la concurrence entre Nicolas Sarkozy et David Cameron. Les deux hommes revendiquent l’un et l’autre le projet d’une conférence réunissant un groupe de contact sur la Syrie, alors que cette idée leur a été soufflée par Hillary Clinton.

      • Le Daily Telegraph teste un contre-feux possible aux révélations sur la présence d’instructeurs étrangers dans l’Armée libre syrienne : les Iraniens feraient de même avec l’Armée nationale syrienne.
      En réalité, suite à l’abrogation de l’état d’urgence et à la reconnaissance du droit de manifester, la Syrie se dote d’un corps de police adapté à la sécurisation des manifestations. Dans ce contexte, elle a du acheter du matériel de police. Soumise à embargo, elle n’a pu se fournir qu’en Iran, mais cela n’a rien à voir avec des instructeurs militaires.

      • Le Globe and Mail étudie quatre options : (1) se croiser les bras et attendre, (2) créer des enclaves humanitaires et exercer des pressions diplomatiques, (3) reconnaître et armer l’opposition, (4) faire la guerre sans mandat de l’ONU. Il conclut qu’il vaut mieux ne rien faire en espérant que le régime ne se livre pas à un massacre de masse.

      • Jackson Diehl soutient dans le Washington Times la proposition des sénateurs John McCain, Lindsey Graham et Joseph Lieberman d’armer massivement l’opposition syrienne. Au contraire, l’éditorialiste du Los Angeles Times affirme que cette option ne conduira à terme qu’à des catastrophes. Il préconise donc la voie diplomatique.

      • Le professeur Marwan Kabalan note dans Gulf News que le changement de rapport de force mondial conduit à un réalignement régional. Tout se joue dans l’amélioration des relations entre l’Irak et la Syrie.

      • Le Moscow Times ne voit que de mauvaises conséquences pour la Russie en cas de départ de Bachar el-Assad.

      http://www.voltairenet.org/Face-a-la-concurrence-de-l-OCS-l

  2. Souriya ya habibati dit :

    Allah est Grand comme disent nos amis musulmans.
    Souriya Allah hamiha

    • Here dit :

      Ce qui est pathétique pour ne pas dire misérable dans les interventions et articles d’infosyrie ce sont les invocations « islamistes radicaux », « islamistes radicaux », « français ne nous abandonnés pas nous aussi nous sommes islamophobes »‘.

      Vous vous prosternez devant des gens qui vous instrumentalisent et vous jette comme des slips sales et vous continuez à revenir en pleurnichant. Vous avez dit « radicaux? », « extremistes? » qualifiant des musulmans ( c’est supposé faire écho en france) ben pourtant les fascistes disent aussi « Al-Assad dictateur, chrétiens collabos ».

      Quand on a des references extremistes ont les assument jusqu’au bout.

      • Pas très claire votre attaque. Nous avons vaguement cru comprendre, toutefois, que vous nous accusiez d’attaquer les islamistes pour plaire, sans doute, aux milieux réactionnaires de France, de Navarre et d’Occident. Non, nous attaquons un certain nombre d’islamistes, Etats ou mouvements, parce qu’ils sont les alliés, et même les valets, objectifs de la Maison-Blanche et donc de l’Etat d’Israël, et c’est particulièrement flagrant dans le cas syrien. Ce n’est pas une généralité, et de ce point de vue, Téhéran n’est pas Doha, et Nasrallah n’est pas Arror. Sur l’islamisme – ou islam politique – en soi, qui est un phénomène très divers, nous tendons à le considérer comme un populisme arabe, et le mot « populisme » n’a aucune connotation péjorative pour nous, bien au contraire. Nous constatons seulement que c’est un populisme souvent dévoyé et instrumentalisé par des milieux et des puissances fort peu philo-arabes ou philo-msulmans d’ordinaire.

        L.D. & Infosyrie

        • NO PASARAN dit :

          Vous avez compris quelque chose, vous ? C’est posté en-dessous de Sourya ya habibati, ce n’est pas adressé à elle (même si incompréhensible) et non par rapport à l’article ???

        • Here dit :

          Des islamistes populistes pro israélien (colonie occidentale pas un état) pro occidental (pardon pro « maison-blanche » car la france c’est la reference en matiere de morale et de massacres légitimes. là c’est juste sarko. Mais je me souviens il y a un an des leaders de gauche appelant à l’interventionnisme au nom « des valeurs de la france ») donc islamistes valets de la Maison-blanche (vous les voyez si forts que ça les zuniens?)… Cela tient la route… mais comment ces islamistes qui réalisent allègrement les plus grand écarts peuvent-ils être encore radicaux?

          Il y a un an je me disais « ils attaqueront la Libye car proie facile mais ils se casseront les dents sur la Syrie », l’espoir c’était que la donne change et qu’un nouveau rapport de force se mette en place « adios les modérés (selon la définition de vos mentors) »

          Quoiqu’il en soit en tant que musulman radical c’est à dire pour une conception du changement qui va bien plus loin que le légitime « anti-sionisme » (mais tant que vous n’acceptez pas de couper le cordon ce n’est pas gagné) je prie pour que cessent les violences en Syrie et qu’ils ne vous arrivent rien ni à vos proches ni à ceux qui y vivent, que la Syrie ne s’enfonce pas dans la guerre civile ni la répression à tout va.

        • Assad Syrie dit :

          dans ce monde il y a encore des gens courageux et honnêtes
          Bravo L.D

        • BWANE dit :

          Excellent article et très bonne réfutation des sophismes de cet étrange hère. Que le ciel protège la Syrie de ces monstres.

      • GoergesMohamedAli dit :

        Je pense sincèrement que le prophète Mohamed serait devenu islamophobe s’il voyait les déchets qui sont ces islamistes. ALors pitié adoptons un profil bas…..
        Quant aux chrétiens collabos. Il y en a certainement et e pense c’est dans la même proportion de leur concitoyens. Ceci étant dit je vous rappelle le proverbe syrien : » ziouan balady walla ammeh el roumy »

      • Akyliss dit :

        Here tu peux être clair stp, déjà que c’est difficile de décrypter ce qui se passe en Syrie, si tu commences à essayer d’expliquer les choses par l’ironie on n’est pas sorti de l’auberge syrienne là !

      • sowhat dit :

        être contre l’islam politique n’est pas misérable, en revanche dans l’islam politique il n’y a que du misérabilisme

        je pense que vous avez saisi ma pensée et que vous n’insisterez pas …

    • l'étrangère dit :

      Voici une traduction d’un article de Cham Press.
      http://www.champress.net/index.php?q=ar/Article/view/112687
      J’AI CHERCHE LE LIEN CORRESPONDANT DE L’A2… JE NE L’AI PAS TROUVE

      DÉCLARATION D’UN INTELLECTUEL FRANÇAIS : NOUS SOMMES SUR LE POINT D’ASSISTER A LA VICTOIRE D’UN LEADER ARABE SUR LES DIRIGEANTS DÉCIDEURS DU MONDE

      Olivier Roy est titulaire, entre autres, d’un doctorat en sciences politiques. C’est un orientaliste français et un intellectuel reconnu. Il est aussi l’un des plus éminents historiens contemporains menant une réflexion sur les conflits touchant les pays musulmans. Voilà ce qu’il a déclaré sur France 2 quelques heures avant le double veto russo-chinois.

      Olivier Roy : Je suis sur le point d’assister à la première victoire d’un leader arabe, celle d’El-Assad sur les décideurs du monde !

      Le journaliste : N’est-ce pas exagéré de dire cela alors que le nombre de victimes ne cesse d’augmenter?

      Olivier Roy : Je suis témoin d’un événement et ne me prononce pas sur qui a tort ou qui a raison. En quoi est-ce une exagération alors que le Conseil de sécurité réuni en session depuis une semaine, et qui a mis 2heures et demi seulement pour approuver la guerre en Afghanistan, ne parvient pas depuis des mois à adopter une résolution contre El-Assad ; malgré le soutien des Arabes ?… Ce Conseil, qui n’a pas été en mesure de prendre la décision d’une confrontation directe avec El-Assad, tente de contourner l’obstacle dans l’espoir d’en tirer quelque chose qui puisse redonner du prestige à ces États décideurs qu’il a défiés ouvertement et publiquement.

      Le journaliste : Pourquoi parlez-vous d’une confrontation avec El-Assad et non d’une confrontation avec la Syrie ?

      Olivier Roy : Parce qu’il s’agit désormais d’une vengeance personnelle des dirigeants des pays arabes et des dirigeants du monde pour briser l’orgueil d’El-Assad. A ces dirigeants, je pose les questions suivantes : « Si Assad était vraiment aussi faible qu’ils le prétendent, comme par exemple Mr Obama par ses déclarations répétées ou Mr Peres, affirmant qu’il allait bientôt tomber… deux semaines tout au plus… comment se fait-il que des mois sont passés… ? ». Et pourquoi, lorsqu’on leur demande si une intervention militaire était envisageable, s’empressent-ils de répondre qu’il est impossible de frapper la Syrie ? Est-ce à cause du manque de carburant pour les avions de l’OTAN ? Ou bien, est-ce parce qu’ils ont fini par vraiment comprendre qu’El-Assad a apporté un plus à la politique de son père Hafez al-Assad … ?

      Assad, le père, avait les réponses et les traits durs… son calme pouvait vous rendre fou… alors que le fils vous appréhende avec un visage tranquille tout en gardant les expressions de dureté et de puissance de son père… Je dis qu’Assad a de nombreuses cartes en main… ce qui les fait reculer lorsqu’ils s’approchent de trop… c’est ce qu’il veut… c’est un signe de force et non de faiblesse… !

      Maintenant et à travers l’histoire, aucun État arabe n’a pu tenir de telle sorte et aussi longtemps que la Syrie lorsque l’Occident a décidé de l’éliminer… Parce que l’atout majeur qu’el-Assad avance est le soutien de la majorité du peuple syrien… ce qu’il a d’ailleurs reconnu lors de son dernier discours [lorsque j’ai déclaré « Souria allah hamiha »*, je n’ai pas voulu dire que le peuple syrien était l’élu de Dieu, mais plutôt que lorsque Dieu aime un pays, il lui offre un peuple tel que vous ! Ndt]

      Désormais, les peuples du monde entier, même ceux du pôle Nord, savent qui est Bachar el-Assad… et lorsqu’ils se demandent quand ou comment il va tomber il devient la personnalité qui occupent tous les esprits… ce qui n’est que le privilège des plus forts.

      *La syrie est protégée par Dieu (« Souria allah hamiha »)

      NB : Article traduit par « l’étrangère » pour qui veut bien le lire, et surtout pour qui veut bien confirmer ou infirmer que Monsieur Olivier Roy a bien tenu ces propos sur la 2, afin qu’ils ne passent pas à la trappe, parce que je n’aurai pas su où chercher. Merci.

    • sowhat dit :

      GLOIRE A NOS MARTYRS

  3. Loubnan dit :

    Cet article témoigne de la décadence morale de l’occident. C’est une honte de faire des sondages de ce type. Les français qui sont pour la guerre sont des irresponsables. Si une intervention de l’OTAN est effective en Syrie, ce pays va retourner à l’âge de pierre. Les gentils militaires français vont bombarder ce pays aussi sauvagement qu’ils l’ont fait en Libye (on ne parle plus de la Libye ou les US sont en train d’installer une immense base militaire, où les drones français continuent de patrouiller l’espace aérien et où des minorités sont sauvagement persécutés). C’est consternant de voir ces sondages stupides. Pendant que la Russie cherche une réelle solution diplomatique, les occidentaux (toujours eux) rejettent la médiation de la Russie et appellent (dans les cercles militaires) à s’approprier ce pays par la force. Les opposants syriens doivent réfléchir à ce qu’ils font. Le bombardement de la Syrie va relancer l’industrie de l’armement français et détruire la Syrie. A l’issu de ces bombardements, il y aura forcément une guerre civile du fait que la société syrienne est très complexe et diversifiée et surtout qu’en l’état actuel il y a une « certaine » stabilité qui reste fragile. Les syriens doivent rejeter avec une fermeté toute ingérence militaire étrangère. Il faut accepter la médiation des Russes. Les Russes ne font pas cela pour la famille Al-Assad. Les services de renseignement occidentaux et russes connaissent les failles de la société syrienne. Le problème pour les occidentaux est d’intervenir comme en Irak en toute illégalité. En effet, ils préfèrent agir avec l’aval des Russes et Chinois. Une couverture « légale » de l’ONU protège les pays agresseurs par rapport au pays agressé. Mais les occidentaux veulent mettre au pas la Syrie avec ou sans Bachar Al-Assad.

    • Nouh dit :

      Les opposants et manifestants syriens ont tenu des mois en refusant toute intervention. Que faisiez vous à cette époque,à part nier la réalité ?

      • Mafalda dit :

        L’intervention et la desinformation ont eu lieu depuis le début. Et ceux parmi les opposants et les manifestants qui étaient de bonne foi ont joué le rôle d’idiots utiles.

      • sowhat dit :

        « en refusant toute intervention »

        mensonge, ils ont appelé l’intervention depuis le début des troubles, troubles du reste programmés avec les puissances étrangères hostiles à la Syrie. Les preuves abondent. Mais vous et la canaille qui vous ressemble depuis « cette époque » vous n’avez eu de cesse de mentir et de déformer la réalité.

        mettez-vous bien ça dans la tête : NOUS N’OUBLIERONS PAS (LAN NANSSA)

        • Nouh dit :

          C’est complètement faux, aucune déclaration ne faisait référence à une aide étrangère, au moins jusqu’au mois de Ramadan.

          • MS dit :

            Nouh, vous ne faites que mentir tout simplement!

            Des les premiers manifs des slogans et des appels à une intervention militaire de l’occident ont été lancés et comme sowhat l’a dit: « les preuves abondent »

          • joska dit :

            Nouh, là vous dépassez un peu les bornes en disant que l’opposition n’a jamais voulu l’intervention étrangère car c’est faux, ils toujours crié au loup et à l’aide à l’occident, désolé, de vous contredire mais arrêtez de dire n’importe quoi, vous vous enfoncé et vos amis vont bientôt payé! Par contre quand vous nous demandiez, où nous étions quand l’opposition manifestait, mais Nouh, j’y étais en Syrie, l’opposition n’a jamais été pacifiste sur le terrain, pour preuve, mon petit cousin laissé pour mort, oui, Nouh, il est militaire agé de 21 ans, avec mains et jambes gauches brisées à plusieurs endroits par des tirs des soit disant membres de l’opposition, qui assassinent et qui repriment à votre avis! Mais avant de nous répondre, réfléchissez bien!

      • Loubnan dit :

        Nouh,
        Pourquoi l’opposition refuse le dialogue? Vous avez la possibilité de régler cela entre Syriens. Il y a un point de non retour et le pouvoir actuel sait que plus rien ne sera comme avant. Mais pour aller de l’avant il y a deux solutions. La première est le scénario libyen et la seconde est la diplomatie russe (ou le dialogue inter-syrien si vous préférez). Ne soyez pas intransigeants et donnez une chance à cette diplomatie d’aboutir. Les Libyens ont refusé toute intervention étrangère au début des « troubles ». Ils ont cédé et ont préféré le bombardement par les occidentaux à la diplomatie Sud-Africaine. Il y a eu trop de sang syrien qui a coulé. Ce sang versé n’est pas le fait d’une seule partie. Tout comme moi vous savez très bien que des hommes armés interviennent dans ces évènements. Ces hommes armés tirent sur l’armée syrienne. L’armée syrienne a raison d’intervenir et de neutraliser les hommes armés. Cela ce fait dans tous les pays du monde à commencer par les États-Unis, la Turquie et la France. Personne ici ne nie les violences et les manifestations légitimes des syriens qui veulent des changements politiques et économiques. Cependant ces manifestations sont instrumentalisés par les médias occidentaux. Ils n’essayent même pas e comprendre ce qui se passe en Syrie et parlent d’une seule et même voix contre les autorités actuelles. Ils ont même osé prendre une des manifestations « pro » Bachar Al-Assad et dire que les manifestations étaient anti-régime. C’est terrible tout ces mensonges. C’est pas avec de tels mensonges que l’on pourra faire avancer « les choses » de manière positive en Syrie.

        • Nouh dit :

          Je persiste qu’au début des troubles jusqu’au mois de Ramadan, aucune partie n’a demandé d’intervention, pas même des pays arabes ou de la Turquie.

          • Nouh dit :

            Quant au sang, il l’a été d’une seule partie pendant des mois et des mois, jusqu’à c’est vrai, une radicalisation d’une partie de l’opposition.
            Les premiers affrontements armés ont eu lieu à jisr el choghour.
            Les révoltes ont commencé bien avant.
            C’est une réalité que personne ne peut nier, et c’est manquer de respect à ceux qui sont morts durant cette période.

          • MS dit :

            j’aime bien ceux qui mentent et puis croient leur propre mensonge …

          • Marie dit :

            Ne nous parlez plus de respect , pas vous ,ni de courage, ruminez vos pensées malsaines et accommodez vous de votre conscience…

          • NO PASARAN dit :

            Monsieur, c’est totalement faux ! Du 24 au 28 mars 2011, des snipers d’origine étangère pour la plupart (si pas tous), ont tués divers jeunes à Lattaquie. (Et ça aussi, c’est une tactique du plan Bandar : tuer des gens de confessions différentes pour essayer de faire éclater une guerre civile.)

            Quant au fait, en effet, de commencer en mode « crescendo » sans demander le départ du président ou autre, c’est également écrit NOIR sur BLANC dans le plan Bandar !!!

            C’est vous qui ne respectez absolument pas les morts !!!

    • sowhat dit :

      Les dirigeants occidentaux sont très bien renseignés sur ce qui se passe en Syrie puisqu’ils sont partie prenante dans le conflit qu’ils ont eux même provoqué et qu’ils n’ont cessé d’entretenir. La désinformation est dirigée vers le grand public, vers les masses. Et c’est cela qui est consternant. Il est indiscutable que le cas de la Syrie joue un rôle de révélateur par rapport à la déliquescence morale de la classe politique française qui quasi unanimement cautionne les prédations et les meurtres de masse commis sous le prétexte du droit d’ingérence. Cela augure d’un avenir très sombre en France et en Europe …

      • jk dit :

        je partage votre votre opinion,mais vous savez parfaitement que celui qui contrôle les médias, contrôle les masses et oriente leurs décisions!
        une guerre médiatique d’une forte puissance depuis 10 mois s’exerce sur la Syrie,concentrée sur le Président Assad, en faisant croire qu’il suffit de le faire partir pour que la démocratie s’installe en Syrie,bien sur( leur démocratie)qui consiste à partager la Syrie en 3 zones confessionnelles,afin de la rendre inerte et soumise à leurs volontés.
        l’histoire appartient toujours au vainqueur !

        • sowhat dit :

          je reproduis à quelques mots près un commentaire que j’ai posté sur un article précédent :

          … il est tout à fait injuste que ce soit les syriens seuls qui aient eu jusqu’à présent à payer les dégâts de cette guerre. Et c’est une guerre menée par une partie qui ne se déclare pas contre une autre partie qui ne l’a jamais agressée. C’est une agression pure et simple contre la Syrie menée par une coalition de pays voyous qui n’a pas formellement déclaré cette guerre et qui conduit cette guerre en sous-main, par procuration, en utilisant tous les moyens humains et matériels possible.

          Maintenant il est temps aux agresseurs de se déclarer et de se « mouiller » vraiment. Le temps de la confrontation directe est venu.
          Messieurs les américains, les anglais les français et leurs alliés vous allez devoir cesser de vous dissimuler derrière vos supplétifs arabes. Vous allez être obligés de faire la guerre en engageant vos propres troupes. Vous vouliez la guerre, vous allez être servis.

          • jk dit :

            le roi d’Arabie vient de donner le feu vert à cette guerre maintenant ouverte, en déclarant hier que l’ONU n’est plus ce lieu ou les justes sont protéges!(hahaha,il se fait vieux)
            donc, avec Qatar son nouvel ami,Sarko,Erdogan & Obama vont s’en charger à virer ce mécréant EL ASSAD et remettre sur place la belle démocratie de leur pays.les masques sont tombés
            je vois une victoire,comme je l’ai deja prédis, encore un mois de patience et vous verrez, Assad deviendra le premier Président Syrien(Arabe)à les faire plier.

      • NO PASARAN dit :

        Exactement, ils veulent une caution morale du peuple, c’est toujours mieux, surtout pour des élections…

        • le veilleur ! dit :

          Bonsoir,
          à l’attention de Nouh
          Il n’y a qu’un SAYAN pour réagir de la sorte, bravo beau travail !
          Il y a un vieux proverbe arabe qui dit de tourner sa langue 7 fois dans sa bouche avant de parler, il serait bon d’en tenir compte.
          De même que la Libye était visée par l’Africacom pour installer une base militaire, la Syrie a 1 port qui est visé, Tartous seule base navale militaire russe en Méditerranée. La chute de la Syrie permet de repousser la Russie(miam ses matières premières!).
          D’autre part, comment peut-on se permettre de véhiculer et croire des informations qui viennent de pays menteurs à répétitions ?
          Oui, après des années de massacre de populations innocentes en Irak, et ailleurs. Les criminels de guerres, chefs d’états, ont reconnus qu’ils avaient commencé ces guerres par des mensonges fabriqués d’armes de destruction massive inventées !
          Non, pour l’Irak il fallait contrôler le robinet du pétrole vers la Chine, sans la nommer !
          Se faire arnaquer par un bonimenteur une fois, c’est normal pour un être humain qui a confiance dans son prochain, et surtout qui n’a pas le temps de réfléchir. Mais la 2ème fois, ça devient grave, c’est du crétinisme !
          La journée ne fait que 24h, moins les 8h de travail, les 2 h de trajet, l’heure de lever, le temps du diner et la sacro-sainte TV, la nuit de sommeil, il ne reste rien pour la bagatelle, alors pour que le citoyen lambda puisse réfléchir n’en parlons pas !

          Il y a une citation de Confucius qui mérite l’attention : « Quand on lui montre la lune, l’idiot regarde le doigt » !

          • NO PASARAN dit :

            Se faire arnaquer par un bonimenteur une fois, c’est normal pour un être humain qui a confiance dans son prochain, et surtout qui n’a pas le temps de réfléchir. Mais la 2ème fois, ça devient grave, c’est du crétinisme !

            Bien résumé !!!

            (Pour la suite de votre commentaire, ils pourraient quand même un peu réfléchir dans le métro ! 😉 )

  4. sorisharif dit :

    Mais qu’est ce qu’ils ont à foutre les Français dans les affaires internes de la Syrie .

    • Mafalda dit :

      La france se trouve dans un continent qui porte le nom d’une princesse phénicienne, Europe, qui était la fille d’Agénor, roie de Phénicie. Elle était si belle que Zeus la remarqua et l’enleva par la ruse en se déguisant en taureau.

      Sarko-Juppé comptent utiliser cette légende pour revendiquer des droits dans ce qui fut la Phénicie. Ils pensent qu’après tout, puisqu’on reconnait à Israël un droit biblique sur la Palestine, pourquoi ne reconnaitrait-on pas à la France (l’Europe c’est moi) un droit légendaire de retour en Phénicie?

      Il paraît que l’alliance avec les pays moyenâgeux du Golfe à leur tour alliés avec les fanatiques de la Bible leur a tourné la tête.

    • joska dit :

      Je vois que le monde devient fou avec leur propagande anti-syrienne, je pèse bien mes mots! L’heure est venue de nous mobiliser, non seulement pas à Paris mais dans toutes les grandes villes de France contre ingérence et intervention eutanusienne et otaniste dans un si beau pays, le saint pays de mes ancêtre auquel j’ai un espoir de longue vie! J’aime la Syrie, j’y respire encore sa bonne humeur et sa bonne vitalité, j’ai eu mes cousins à Homs, Mucherfé et M’haram, depuis que l’armée a pris position tout est un peu mieux sécurisé, vive la syrie, son peuple et Bashar! Pour l’occident, il a froid dans son économie, dans sa politique, et pour l’opinion publique mais l’aide ne viendra ni de la chine, ni de la russie non plus du brésil

  5. Paul dit :

    Un entretien incontournable de « NAWAAT » avec AHMED MANAÏ, observateur de la Ligue arabe en Syrie

    http://nawaat.org/portail/2012/02/07/ahmed-manai-la-ligue-arabe-a-enterre-le-rapport-des-observateurs-en-syrie

  6. Paul dit :

    Pour mesurer l’intensité de la désinformation à laquelle sont soumis les Français, voir sur France 5 l’émission « C dans l’air » : « En regardant al-Assad tuer son peuple » du jeudi 9 février 2012 à laquelle ont participé, Pascal Boniface, Randa Kassis, Antoine Sfeir , Hasni Abidi.

    L’animateur, le malheureux Yves Calvi, d’habitude bon journaliste sur des sujets qu’il maîtrise, est complètement débordé… Notamment par l’activisme et la mauvaise foi manifeste d’Hasni Abidi… Consciente de l’ascendant pris sur Yves Calvi, incrédule mais impuissant, elle use et abuse de la situation…

    http://www.france5.fr/c-dans-l-air/international/en-regardant-al-assad-tuer-son-peuple-35451

    • joska dit :

      j’ai commencé à regardé le début de l’émission, et d’avance je remarque la démarcation de l’idée sur le sujet et le débat qui ne visait seulement et uniquement que le pouvoir (Bashar) mais que savent-ils du pouvoir en Syrie? j »ai vite zapper, pas intéressant du tout et l’avenir leur fera rabattre leur claquet

    • chb dit :

      Pour infléchir sans doute l’opinion en faveur d’une intervention, les organisations syndicales FSU, CGT, Unsa et Solidaires appellent à manifester avec les associations syriennes de France, samedi 11 Février 2012 à 14 heures à Paris.
      Le communiqué paru sur http://www.humanite.fr/fil-rouge/halte-aux-massacres-en-syrie-cfdt-cgt-fsu-solidaires-unsa commence par ces mots :
      « 6000 tués par les forces de répression depuis près de 11 mois de contestation du régime syrien par la rue. Le massacre doit s’arrêter ! »
      Le reste est tout aussi écoeurant.
      Syndiqué moi-même, je trouve étrange que ces organisations risquent ainsi de s’aliéner une importante part de leurs propres troupes en reprenant ostensiblement la propagande belliciste…

      • Marie dit :

        La gauche est malheureusement noyautée en France et malheureusement on ne peut rien attendre de ce côté là.
        Nous avons en France un parti écologiste qui est pour des interventions de L’Otan avec des bombes à l’uranium et des partis de gauche soi disant anti capitalistes qui aujourd’hui sont impérialistes.
        Il faut croire que le travail a été rondement mené .
        Le dénominateur commun est sûrement du côté de la propagande sioniste qui par le biais des réseaux a infiltré tous les mouvements et c’est pourquoi pour réussir il faut être adoubé par le CRIF ou BHL.
        Mais la peur de passer pour un antisémite est aujourd’hui la cause de tant de lâcheté…..
        Tant qu’on n’aura pas le courage de dénoncer cet état de fait on n’arrivera pas à dénouer le problème et à gagner notre liberté.

  7. s.34 dit :

    Les français croient toujours au principe de guerre humanitaire comme si l’élite luciférienne qui les dirige se souciait des vies humaines syriennes alors qu’ils sacrifient en ce moment même des millions vies d’occidentaux et d’autres pays pour les profits de banksters tels que rothschild, rockefeller, goldman sachs ou jpmorgan et le MEGAPONZI que constitue leur système financier.
    L’intégrité et la défense de la Syrie contre l