Les écrits dérogeant à la « ligne éditoriale générale » sur la Syrie demeurant assez rares dans la presse française, nous nous précipitons sur l’assez long article que vient de publier sur son blog hébergé par le site du Monde diplomatique Alain Gresh : fils du professionnel de la révolution Henri Curiel, figure du tiers-mondisme pro-communiste assassiné en 1978, Gresh est rédacteur en chef du mensuel Le Monde diplomatique, s’intéresse aux questions arabes et a une certaine proximité avec Tariq Ramadan.
Bien sûr, Gresh ne défend pas le régime syrien – cas d’excommunication majeure dans l’intelligentsia française de l’an 2012 – et il met en doute la volonté réformatrice du président syrien, pointe son erreur d’appréciation de la situation, intérieure et internationale, au début du mouvement. C’est possible, mais nous ne pouvons le suivre quand il accuse Bachar al-Assad d’avoir encouragé l’utilisation de la torture contre les opposants. Du reste, il pense que le régime syrien est condamné, ce que nous ne croyons pas pour peu que le dit régime réussisse sa mue réformatrice.
Pour autant Alain Gresh dénonce le simplisme prévalant dans les articles éditoriaux de ses confrères. Et il rappelle quelques vérités bonnes et dangereuses à dire…
En fait, notre analyste reproche à Bachar et à son régime d’avoir, par ses maladresses, d’avoir favorisé la militarisation de l’opposition et l’ingérence qu’il dénonce aujourd’hui à bon droit. A sa décharge, on dira que le « printemps arabe » a pris tout le monde de court, en Occident comme en Orient, et que Bachar n’était guère préparé à affronter une situation assez inédite en Syrie, en tout cas depuis la révolte de Hama voici trente ans.
Quoi qu’il en soit, on saura gré à Alain Gresh de rappeler quelques vérités bonnes à dire et à répéter. Par exemple que ni l’Arabie Séoudite, ni les Etats-Unis ni Nicolas Sarkozy ne se soucient de la démocratie en Syrie. A propos de ce dernier il rappelle sa réception en grande pompe de Bachar un certain 14 juillet, mais aussi son silence assourdissant sur l’attaque israélienne contre la bande de Gaza, où ses liens durables avec Ben Ali et Moubarak. C’est que la bataille pour la Syrie, et contre l’Iran, rappelle Gresh, est une bataille de propagande, et justement le camp des ennemis de Bachar s’appuie sur « une formidable campagne médiatique ». Et tout en fustigeant les mensonges du régime, il met en doute la justesse et l’honnêteté des médias français.
Ayant posé ces évidences en préambule, Alain Gresh passe en revue les différents aspects de la crise syrienne, militarisation, tentatives et possibilités de négociations. L’occasion de tacler encore les journalistes français qui occultent tout ce qui ne correspond pas à leur doxa bien pensante, sur la violence, le CNS, l’ASL, la mission des observateurs en Syrie, le rôle du Qatar et de l’Arabie Séoudite, la volonté d’ingérence et d’agression des Occidentaux, le rôle des Russes et des Chinois.
Encore une fois, Alain Gresh n’est pas de notre bord. Mais il s’élève contre le mensonge médiatique et le simplisme politique et dénonce les arrières-pensées et manoeuvres des soi-disant défenseurs de la démocratie et des droits de l’homme. Il pense que la négociation, même difficile, sera toujours préférable à la guerre et à l’intervention étrangère. On est très loin des pamphlets atlantistes, bellicistes et sionistes à la BHL qui ont, hélas, pignon sur rue, de la droite à la gauche journalistiques.
Bref, Alain Gresh sauve un peu, nous semble-t-il, un peu de l’honneur perdu de la presse française en général et du Monde diplomatique en particulier.
A propos de la Syrie
- Les causes de la révolte
- Militarisation
- La voie de la négociation
- 10 mars : Le pétrole et son avenir
(les passages en gras sont de notre fait)
Dans une conversation téléphonique entre le président russe et le roi saoudien, ce dernier a affirmé à son interlocuteur que tout dialogue sur la Syrie était « maintenant futile » (agence de presse saoudienne, 22 février 2012). Qu’est-ce à dire ? Que la seule voie possible est celle de l’intervention militaire ? Qu’il faut armer l’opposition ? Il semble bien que c’est dans cette direction que s’oriente la réunion des amis de la Syrie qui se tient vendredi 24 février à Tunis.
Le soulèvement en Syrie, qui va bientôt entrer dans sa seconde année, pose des questions dramatiques auxquelles il n’existe pas de réponses simplistes — à moins de jouer la politique du pire. Il faut rappeler ce que le renversement de Saddam Hussein par les Etats-Unis a coûté, coûte et continuera de coûter aux Irakiens dans les prochaines décennies.
Les causes de la révolte
La révolte en Syrie est née des trois mêmes causes qui ont provoqué, du Maroc à l’Irak, des mouvements de contestation :
-le refus d’un régime autoritaire, de l’arbitraire total de l’Etat et de ses services de répression, de la banalisation de la torture ;
-l’ampleur de la corruption – l’ouverture économique (largement encouragée par l’Occident) ayant abouti à l’accaparement des richesses nationales par une mafia autour du chef de l’Etat –, la richesse ostentatoire d’une petite caste contrastant avec une pauvreté qui accompagne le désengagement de l’Etat (voulu aussi par les conseillers occidentaux) ;
-le poids de la jeunesse. La génération la plus nombreuse de l’histoire qui arrive à l’âge adulte dans les pays arabes et qui, bien que mieux éduquée, ne dispose pas des moyens d’une insertion sociale – du travail, mais pas seulement, également l’exercice des responsabilités – à la hauteur de ses aspirations.
Ces trois facteurs ont permis une victoire rapide des mouvements en Tunisie et en Egypte, plus difficile au Yémen. Il a fallu l’intervention des forces militaires de l’OTAN, qui ont largement brisé le cadre du mandat de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, pour venir à bout du colonel Mouammar Kadhafi. A Bahreïn, le mouvement a été contenu par une intervention des chars saoudiens, mais continue à s’exprimer avec force. Ailleurs, un mélange de concessions politiques (Maroc) et de largesses financières (Algérie, Arabie saoudite) a permis — mais pour combien de temps ? — de contenir la contestation.
Qu’en est-il de la Syrie ? Le président Bachar Al-Assad, qui disposait au départ d’un certain capital de popularité, a cru que la politique régionale menée par son pays (son opposition à Israël et aux politiques des Etats-Unis) le mettrait à l’abri. Il s’est totalement trompé et, au fil des mois, il a tenté de présenter la contestation pacifique comme militarisée, manipulée de l’étranger, dont le but serait de faire disparaître un régime qui s’oppose aux ambitions israéliennes et américaines. Par son refus de s’engager dans des réformes sérieuses et un dialogue avec l’opposition, par son usage indiscriminé de la violence contre des manifestations qui, pour l’essentiel, restaient pacifiques, par un usage généralisé de la torture, il a contribué à la montée de la violence, au passage d’une partie de l’opposition à la lutte armée ; il a, d’un même mouvement, favorisé les ingérences qu’il prétendait vouloir combattre (lire « Jours de tourmente en Syrie », Le Monde diplomatique, août 2011).
Par-là même, il a aidé les desseins de ceux qui ne visent pas à la réforme (ni évidemment à l’instauration d’un régime démocratique), mais préparent une offensive contre l’Iran et espèrent faire tomber avant son principal allié arabe.
Qui peut croire une seconde, en effet, que le régime saoudien cherche à instaurer la démocratie à Damas, lui qui ne reconnaît aucune assemblée élue ? Lui dont le ministère de l’intérieur vient de déclarer que les manifestations dans l’est du pays étaient « une nouvelle forme de terrorisme » ?
Qui peut penser que les libertés sont le motif des déclarations des Etats-Unis, eux qui n’hésitaient pas à envoyer des « terroristes » arrêtés par eux se faire interroger en Syrie (pratique connue sous le nom anglais de rendition), parce que ce pays utilisait la torture ?
Qui peut croire que la démocratie est le souci de Nicolas Sarkozy, lui qui recevait Bachar Al-Assad à Paris en juillet 2008 et lui rendait visite en septembre, soutenait les dictateurs tunisien et égyptien et ne disait mot du massacre de Gaza lors de l’invasion israélienne de décembre 2008 ? Une petite anecdote significative : en ce temps-là, les journalistes du Figaro avaient reçu pour instruction de leur direction de ne plus évoquer dans leurs articles les prisonniers politiques en Syrie.
Pour tous ces pays, et pour Israël (lire ci-dessous), l’objectif est de renverser un régime allié de l’Iran, dans le cadre de la préparation d’une offensive contre ce pays.
Il est évident désormais que nombre de forces, y compris au sein du Conseil national syrien (CNS), poussent à l’intervention militaire, appuyée sur une formidable campagne médiatique.
La bataille pour la Syrie est aussi une bataille de propagande. Le régime l’a perdue depuis longtemps, tant ses affirmations sont souvent grotesques, ses mensonges patents et ses pratiques barbares. Pour autant, les informations qui déferlent 24 heures sur 24 sur toutes les chaînes de radio et de télévision, et qui n’ont souvent qu’une seule source, l’opposition à l’extérieur du pays, sont-elles vraies ? Longtemps les médias ont rejeté les informations sur la mort d’officiers et de policiers, elles sont aujourd’hui avérées ; depuis un an, régulièrement, les médias annoncent que la contestation a atteint Damas. On ne peut que regretter la mort de deux journalistes à Homs et rappeler que le régime, en interdisant la plupart du temps aux journalistes de venir ou de se déplacer, contribue à ce qu’il prétend dénoncer.
On trouvera ici un rapport qui, certes, peut être contesté sur tel ou tel de ses points, mais offre une enquête sur le terrain qui aurait mérité un peu plus d’attention : « Syrie, une libanisation fabriquée », CIRET-AVT et CF2R, 11 février 2012.
Militarisation
A Homs, le comportement des troupes du régime est inacceptable ; elles visent à réduire, non la ville tout entière, mais les quartiers sunnites qui se sont rebellés. Car l’armée fait face à des combattants souvent dévoués et prêts à se battre jusqu’au bout, avec le soutien d’une partie de la population. Si cela explique la violence des combats, la situation ne justifie évidemment pas les exactions du régime. Il est toutefois intéressant de noter que les arguments utilisés contre le Hamas en décembre 2008-janvier 2009 (« ils prennent en otage la population en se cachant parmi elle ») ne sont pas repris dans le cas syrien ; espérons qu’ils seront aussi abandonnés lors de la prochaine attaque israélienne…
Une des dimensions les plus dangereuses de ce conflit tient aux risques de sa transformation en affrontements « confessionnels ». Il serait faux de dire que tout se réduit, en Syrie, à une appartenance religieuse ou communautaire : il existe des alaouites qui soutiennent l’opposition, et des sunnites qui préfèrent le régime aux insurgés. Mais le pouvoir, s’appuyant sur sa base alaouite, a incontestablement avivé les tensions. De son côté, l’opposition — ou certaines de ses composantes, notamment le CNS — n’est pas en reste et se montre incapable d’offrir des garanties sérieuses pour l’avenir. Personne ne semble remarquer comment les Kurdes, par exemple, qui furent parmi les premiers à manifester (notamment pour obtenir des documents d’identité) se tiennent désormais à l’écart, choqués par le refus du conseil national syrien de reconnaître leurs droits (Dogu Ergil, « Syrian Kurds », Zaman, 21 février). Pour sa part, le régime semble vouloir relancer les activités du PKK, un parti qu’il avait utilisé dans son affrontement avec la Turquie dans les années 1990 et qui reste très populaire parmi les Kurdes de Syrie.
Par ailleurs, le CNS est contesté par nombre d’opposants, qui l’accusent d’être dominé par les islamistes, avec quelques figures pro-occidentales pour parler aux médias. Ainsi, un nouveau groupe vient de se créer, le Mouvement national pour le changement (MNC), dirigé par le Dr Ommar Qurabi, ancien président de l’organisation syrienne pour la défense des droits humains (İpek Yezdani, « Syrian dissidents establish new bloc », Daily News, 21 février). Il reproche au CNS de refuser des militants alaouites ou turkmènes.
D’autres communautés, notamment les communautés chrétiennes mais aussi druze (lire Phil Sands, « Syria’s Druze community : A silent minority in no rush to take sides », The National, 22 février) hésitent, non par sympathie pour le régime, mais par crainte du chaos qui résulterait de sa chute sans négociations.
Car la militarisation du conflit est en marche, et porte avec elle les germes d’une guerre civile (peut-être la seule voie de sortie pour le régime). Un reportage du quotidien libanais Daily Star (23 février) sur l’Armée syrienne libre (ASL) confirme deux éléments que la presse occulte souvent : cette armée a des bases au Liban (et d’ailleurs aussi en Turquie) ; elle n’hésite pas aux représailles confessionnelles, en tuant des alaouites par vengeance (« FSA soldier in Lebanon discloses tactics »). De même, des combattants irakiens se sont joints aux insurgés syriens (lire Tim Arango et Duraid Adnan, « For Iraqis, Aid to Rebels in Syria Repays a Debt », The New York Times, 12 février 2012), y compris des membres d’Al-Qaida, ce qu’a confirmé le département d’Etat américain.
Nous sommes dans une impasse. L’opposition — ou plutôt les oppositions — est incapable de renverser le régime, et le régime est incapable de venir à bout de l’opposition. On peut même dire que l’avenir du régime est scellé et qu’il n’en a plus que pour quelques mois. La question est donc de savoir si le pays va s’enfoncer dans la guerre civile ou connaître une forme de transition politique qui nécessite, que l’on le veuille ou non, un dialogue.
C’est dans ce cadre qu’il faut comprendre le veto des dirigeants russes et chinois à la résolution du conseil de sécurité des Nations unies du 4 février. Le texte avait été amendé pour tenir compte d’un certain nombre de leurs objections mais il continuait à demander le retrait des troupes gouvernementales des villes sans parler de l’opposition armée, et à faire référence au plan de la Ligue arabe, imposé par l’Arabie saoudite, qui impliquait la mise à l’écart de Bachar Al-Assad. Cette résolution pouvait-elle servir de couverture à une intervention militaire ? De toute évidence, c’est ce qu’ont craint Moscou et Pékin, échaudés par le précédent de la résolution 1973 sur la Libye. On peut comprendre leurs soupçons, tant les déclarations françaises et autres laissent entrevoir une action armée sous prétexte de protéger les populations.
La voie de la négociation
Alors, faut-il ne rien faire ? Non. Mais les possibilités ne se réduisent pas à la seule option militaire. D’une part, les pressions sur la Syrie, notamment dans le domaine économique, existent (elles peuvent être renforcées à condition de cibler les dirigeants, pas la population) et amènent déjà une partie de la bourgeoisie qui soutient le régime à s’interroger. D’autre part, les premières missions de la Ligue arabe, malgré les difficultés, avaient servi à limiter la violence ; c’est l’Arabie saoudite qui a obtenu leur retrait (il faut lire le rapport qu’elles ont publié ; il n’a rien à voir avec ce qu’on en a dit dans les médias, à tel point que ce texte a été longtemps caché) ; il faudrait, au contraire, obtenir que ces missions reprennent et s’étendent. Enfin, contrairement à ce qui s’écrit, ni les Russes ni les Chinois n’ont donné un feu vert à Assad, mais tentent de faire pression sur lui. Comme le rapporte un journal libanais bien informé, les autorités syriennes se sont abstenues, sous la pression des Russes, d’utiliser l’aviation et d’autres armes de guerre à sa disposition, dans leur actuelle répression – de ce point de vue, on n’est pas dans la situation de Hama en 1982 (Al-Akhbar, 22 février 2012).
La voie de la négociation est étroite et prendra du temps. En attendant, des gens meurent… Mais une intervention militaire ferait encore plus de victimes.
De plus, mentionnons un intéressant article de Efraim Halevy, ancien directeur du Mossad et ancien conseiller national à la sécurité, paru dans le International Herald Tribune du 7 février sous le titre « Iran’s Achilles’ Heel ». Il explique, en substance, que le renversement du régime de Damas permettrait d’éviter l’alternative désastreuse : bombarder l’Iran ou intensifier les sanctions, ce qui pourrait pousser le prix du baril au-delà du supportable. En privant Téhéran de son allié syrien, en revanche, on l’affaiblirait considérablement.
Excellent enfin un HOMME qui à une conscience et un honneur !
Vous dites « Alain Gresh n’est pas de notre bord » quelle est votre bord alors ?
Moi je dis « je suis du bord d’Alain Gresh » sans problème et suis fière !!
Merci pour l’info infoSyrie
L’article d’A.Gresh, si vous prenez la peine de le lire attentivement, va dans le sens général de la doxa occidentale : c’est le régime qui est responsable des violences; c’est lui qui, par son attitude, favorise les ingérences étrangères. Ses jours sont comptés,etc… Tout cela sans la moindre analyse étayée par des FAITS. Il se termine sur une drôle de conclusion : si le régime tombe, cela pourrait faire l’économie d’une guerre israélienne contre l’Iran!
L’auteur n’accorde aucune importance aux enjeux régionaux : deux blocs d’États arabes s’opposent; ceux qui sont favorables à la liquidation de la cause palestinienne et ceux qui ne veulent pas renoncer à la défense des droits du peuple palestiniens; ceux qui veulent constituer un axe « sunnite » contre ceux qui se regroupent autours de l’Iran.
L’aspect géopolitique est également escamoté : la peur des Chinois et des Russes d’une guerre qui libérerait les djihadistes pro-US dans tout l’espace centre-asiatique.
Je ne vois pas vraiment ce qui peut être accepté dans cette litote où l’auteur consent, c’est le moins qu’on puisse faire pour se distinguer des propagandistes purs et durs, à corriger certains médiamensonges. Mais le cœur de l’article est celui-là : c’est le régime seul qui est responsable de la situation, même si tous les crimes ne peuvent pas lui être imputés. Encore une fois, c’est le moins qu’on puisse dire.
« L’article d’A.Gresh, si vous prenez la peine de le lire attentivement, va dans le sens général de la doxa occidentale »
c’est indiscutable
MERCI Manant d’avoir attiré l’attention des lecteurs que « L’article d’A.Gresh,(…) va dans le sens général de la doxa occidentale » de quoi les aider à modérer un peu de leur exaltation à « saluer » avant de bien identifier ce de quoi est enrobée la dragée qu’on leur offre après 11 mois de désinformation!!!
Souriya Allah hamiha wa Bachar Al Assad ra’iha.
Bonne reponse !!!
Je pense que M. Denghien voulait dire – et je serais d’accord avec lui – que la compréhension de l’histoire syrienne de M. Gresh est quelque peu superficielle quand bien même son exposé est relativement objectif. M. Gresh n’est pas un historien ni un théoricien politique c’est un journaliste, un journaliste honnête et talentueux mais juste un journaliste rien de plus.
En tant que simple commentateur (ni journaliste ni historien mais avec quand même un petit peu de sens historique car je connais l’histoire de la Syrie) j’invite à réfléchir à cette question : pourquoi tant de haine de la part de l’occident et surtout des médias à l’égard de la direction syrienne et tout partculièrement contre le président Assad ? Pourquoi cette posture unanime de « écrasez l’infâme » ? J’ai comme l’impression que la direction syrienne est devenue le bouc émissaire de tous les maux de l’occident …
Ni historienne ni théoricienne politique, je pense que la direction syrienne est devenue le bouc émissaire de tous les maux de l’occident à cause de l’argent du pétrole, il y a quand même une crise économique en occident.
@ Sowhat
Cherchez pas , comme dit Michel collon, pour l’occident, il ya un bon arabe et un mauvais arabe, le problème de la Syrie est là dedans. Pour passer dans l’autre camp ,il suffit de signer .
http://www.youtube.com/watch?v=-aDbDim-TQ8
Soyons sérieux. Le régime syrien n’est pas le but en soi. C’est un régime archaïque et malade (la république monarchique) et qui est fort que contre le pauvre citoyen syrien…(pardonnez moi si cela vous choque mais ce que je pense et je suis pas le seul).
Le but c’est le danger iranien. Ces mollahs que personnellement je n’aime pas, méritent le respect. Ils ont fait de leur pays une grande puissance régionale (au moins militairement…)
Notre régime, qui a profité du soutien iranien, pas pour ses beaux yeux d’ailleurs, paye à présent cher son alliance avec l’Iran….
S’il réussit à gagner la bataille pour sa survie, ca sera une victoire extraordinaire de l’Iran qui aura réussi à former une alliance extraordinaire avec l’Irak et la Syrie mais je doute fort qu’il puisse s’en sortir car l’alliance en question représentera un danger considérable pour les intérêts américains.
Je ne partage pas votre point de vue. Je pense qu’au regard de l’Occident la Syrie a un caractère spécifique. Je ne crois que c’est seulement à cause de l’Iran que le pouvoir syrien est ainsi ciblé. Je ne crois pas davantage que la Syrie soit une dictature ni même une république monarchique comme vous dites. La Syrie est l’objet d’une vindicte particulière à la fois de la part de certains pays arabes (pour ne pas dire la plupart) et de l’Occident et cela depuis très longtemps, depuis l’indépendance de 1946. Je pense que les patriotes syriens savent de quoi il s’agit et comprennent ce que je veux dire …
Depuis le début, Sowhat se bat et se débat pour nous convaincre que le régime clanique des Assad n’est pas une dictature.
C’est dire a quel point il souffre de malhonnêteté intellectuelle, lui enlèvant toute crédibilité
Qui c’est qui vient nous faire la morale a propos d’honnetete intellectuelle ? Ha ! Ha !
N’en déplaise au groupe de crapules spécialistes en désinformation qui se cache derrière le pseudo « Syrienne Libre » et qui a l’air d’ignorer le sens du mot « dictature », je maintiens que le régime syrien n’est pas une dictature. Ceux qui fondent leurs actions sur ce postulat vont droit dans le mur. La direction syrienne est une direction collégiale.
Du reste les voyous frères musulmans et leurs alliés zio-otano-wahabites n’ont eu de cesse de cibler les membres de cette direction et plus largement toutes les forces vives de la société syrienne qui en sont solidaires (qui peut douter maintenant des meurtres par ces voyous de professeurs, d’hommes de religion, d’avocats, de scientifiques etc…) . Si le régime syrien était une dictature et que le système de hiérarchie et de commandemant était pyramidal et soumis à l’autorité absolue d’un chef suprême comme c’est le cas dans un régime dictatorial, le pays se serait effondré au bout de quelques semaines. Au contraire, force est de constater qu’il y a une grande cohésion pas seulement dans les instances dirigeantes mais à tous les échelons de la société et l’état syrien malgré une année de troubles sévères et de sanctions inégalées par leur rigueur n’est pas encore cet état faille que sont l’Egypte, la Lybie, la Tunisie, le Liban et bon nombre d’autres.
Que Syrienne Libre et les autres thuriféraires de la pseudo-révolution veuillent bien répondre aux quelques questions de bon sens qui leur ont été posées sur Infosyrie de la part des patriotes qu’ils s’emploient eux à stigmatiser et à vilipender comme des décervelés aux ordres d’un système qui n’existe que dans leur imagination malade.
Ou en est par exemple l’appel à la désobéissance civile ?
Qu’ont donné les mots d’ordre de grève générale ?
Pourquoi n’y a-t-il toujours pas d’insurrection kurde ou druze ?
Pourquoi des villes importantes comme Raqqa sont restées calmes ?
Combien de défections dans le corps diplomatique, dans la haute administration, dans l’état-major ?
Pour résumer, je retournerais le compliment aux dénommés « Syrienne Libre » en disant que depuis le début des troubles ils essaient en vain de nous vendre l’idée que cette pseudo-révolution est guidée par la noble idée d’apporter la liberté au pauvre peuple syrien écrasé sous les bottes d’un tyran sanguinaire. Et cela tout le monde peut le constater.
Je dis à ces gens-là : vous serez un jour jugé publiquement devant le peuple syrien souverain comme traîtres et collaborateurs.
GLOIRE A NOS MARTYRS.
Insh’Allah !!! Bravo pour ta perseverance, Sowhat !
Bravo sowhat que dieu te garde et garde Bachar Elassad qui damne le pion aux monarchies vendues à israel aux
Etats unis et l’Europe
la Syrie est un mur de briques sunnites alaouites chiites catholiques protestantes orthodoxes…….dont le ciment est Bashar Al Assad et leur nationalisme Enlevez le ciment et le mur peut s’ecrouler……. voila pourquoi ils veulent la peau de ce president aimé de son peuple.
Malja et Sowhat,je sens du sang syrien qui circule en vous et j’en ai chaud au coeur! Vos commentaires reflètent en effet la réalité et l’esprit patriotique syrien que,malheureusement, peu de gens comprennent……..Merci à vous.
tRES BIEN DIT !!!
Bonsoir ou bonjour à tous
à malja : excellent et réaliste commentaire
Que Dieu protège le magnifique peuple syrien et son président
La Syrie est une jolie mosaïque millénaire, de cultures et de religions que le régime a minutieusement détaché les unes des autres, pour les mettre dans une boite soigneusement cloisonnée par des barrières de méfiance et d’hostilité, recouvert d’un voile illusoire d’unité le tout made in Assad.
Voila pourquoi on veut la peau de ce régime tant haï.
« que le régime a minutieusement détaché les unes des autres »
c’est complètement faux. Si cela était vrai, la Syrie se serait effondrée au bout de quelques semaines.
On voit que t’as pas du mettre les pieds en Syrie depuis lOOOOOOOOOOOOngtemps !!!
Et bien sur, tes ptits copains de l’ASL, fleur entre les dents, prechent l’amitie entre les religions…
Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier…
Mensonge et de mauvaise foi, Syrienne L.
C’est grâce à ce régime « tant haï » que notre « jolie mosaïque, de culture et de religions » vit en harmonie. Sinon comment comment expliquez-vous que toutes les minorités le soutiennent ?
De même, la grande majorité de la classe sunnite le soutien également ?
Les Kurdes aussi, ne cherchent pas la chute de régime.
Vos mensonges ne peuvent jamais passer ici sur ce site. Nous sommes là tous pour défendre la Vérité.
Vos mensonges et mauvaise foi passeront peut-être au Figaro, le Monde, le Point ou l’Expresse et et et…
Ici, il y des lecteurs avisés et intelligents qui ont une cervelle pour analyser et arriver par eux-mêmes à avoir leur propre opinion.
Vous pouvez toujours aller pleurer ailleurs et lécher mains et pieds, mettant à nu pour qu’on vous soutient dans votre soi-disant révolution criminelle, traitre et bâtarde. Même le cache-sexe s’est considérablement réduit comme une peau de chagrin.
تجوع الحرة ولا تاكل بثدييها
Bientôt, nous allons crier : votre ghalyoun est nu et votre révolution est à la poubelle de l’histoire !
Je crois que l’Occident, l’OTAN, Israël, l’oligarchie militaro- financière de « l’axe du bien », s’en foutent pas mal que Bachar soit un dictateur ou pas. Là, n’est certainement pas la question pour eux, voir comme ils « adorent » leurs émirs, qu’ils ont eux-mêmes mis sur le trône des puits de pétrole !
Bouc émissaire ? Je ne le crois pas vraiment, en tout cas ni plus, ni moins que Saddam, Kadhaffi et cie. Pas vraiment un bouc émissaire, juste un obstacle à leurs visées suprématistes au Moyen-Orient, et aux desseins et desideratas d’israêl (très difficile à dissocier l’un de l’autre), et un plan à réaliser depuis Bush des 5 dirigeants et pays à abattre, des pays à anihiler (avec tout ce que cela veut dire pour les peuples), dont l’Iran, pièce maîtresse. C’est fait avec l’Irak, dernièrement « magistralement » – horriblement !- avec la Libye. Dans leur élan, c’est le tour de Bachar et des Syriens ! Surtout qu’il y a l’Iran et que ce serait vraiment, à commencer, plus commode, de disposer du sol et du ciel syrien à sa guise, pour attaquer enfin ce pays…
Bachar pourrait être absolument parfait pour son peuple, que cela n’y changerait rien, je dirai presque au contraire, s’il n’est pas « parfait » pour leurs intérêts.
Et le peuple syrien, il ne faut pas se leurrer, ils s’en foutent tout autant ! Comme ils se foutent en général des peuples du Moyen-Orient, d’Afrique et de tous les peuples en général, même des peuples occidentaux – voir ce qui se passe avec la Grèce…
Cela peut paraître vraiment cynique, un cynisme qui fait froid dans le dos, mais c’est vraiment de cet ordre là, vous ne pensez pas ?
Je ne sais pas exactement où se situe la crise dans cette offensive contre la Syrie et son Président, car elle faisait déjà partie d’un plan de longue date. Pourquoi maintenant ? Les « printemps arabes », leur ont sans doute semblé, comme en Libye, une opportunité à saisir !
La principale qualité actuelle de Bachar, et pas des moindres, est de continuer à résister, et de protéger la souveraineté de son pays !
Le chemin de Damas ??? Certes les ennemis, les « Amis » ne s’y résolvent pas encore et pour rien au monde, ils n’en parleraient à l’heure actuelle, mais… on dirait bien que certains commencent à manger leur chapeau en coulisses… Le retour de l’ambassadeur français à Damas : un mini-chemin de Damas ?
Malgré tous les dangers qui sont encore très lourds, car les Amis ne renoncent pas facilement, ils sont mauvais perdants et essaieront d’autres façons,
Longue vie à la Syrie et aux Syriens et que Dieu protège leur Président et la mission difficile de leurs soldats – je ne suis pas croyante, mais je ne sais pas comment le dire d’une autre façon ! -.
La Russie refuse à l’illégitime pseudo-représentant du peuple syrien pantin de la CIA, le CNS, la demande d’un corridor « humanitaire ».
L’axe sino-russe aurait-ils compris qu’on ne transige en aucune façon avec la fourberie yankee et l’hystérie désinformatrice atlantiste et wahhabite (faut dire que dans ce domaine la jurisprudence est plus que riche, guerre en irak 1 et 2, guerre en yougoslavie, guerre au viet-namn guerre en lybie, false flag …)? Auraient-ils bien compris le projet conçu par ZBIGNIEW BRZEZINSKI dans LE GRAND ECHIQUIER (THE GRAND CHESSBOARD)?
ESPÉRONS-LE, ESPÉRONS-LE !!!
Ce que dis Alain Gresh est très intéressant, et surtout, il renvoie à un rapport du CIRET, qui parle de la véritable nature de l’opposition syrienne.
Les réseaux salafistes qui se sont implantés en Syrie, le trafic d’armes, l’assassinat des citoyens qui soutiennent le régime (dépeçage, viole, seins coupées), Homs bastion des salafistes. C’est un rapport édifiant, il est urgent que les journalistes (peut-être abusés?) que la situation n’est pas manichéenne, mais terriblement complexe.
http://www.cf2r.org/images/stories/RR/rr11-syrie-une-libanisation-fabriquee.pdf
Jean-Paul Devedeux Ce jeudi 23 février 2012
3, rue Théodore de Bèze
21000 Dijon
A Monsieur Alain Juppé,
Ministre des Affaires Etrangères
Monsieur le Ministre,
Pardonnez, je vous prie, cette liberté que je m’accorde de vous écrire, et donc de vous importuner. Mon nom ne vous dira rien ; ma formation, pas plus que mon cursus, ne sont en rapport avec les vôtres, mais je suis mu par le sentiment qu’il vaut toujours mieux parler que de lâchement se taire ou fulminer dans le vide. Même si ma voix, contradictoire, est insignifiante. La mer est-elle autre chose qu’une masse de gouttes d’eau !
Je suis prêtre, et c’est en célébrant la messe, ce matin, que l’idée s’est comme imposée à moi de vous écrire. Ayant vécu plusieurs années en Syrie (j’en connais beaucoup de recoins depuis 30 ans) où j’étais enseignant, je suis particulièrement sensible au drame qui stigmatise « mon pays » et, chemin faisant, de nombreux amis restés très proches, chrétiens et musulmans. Notamment des étudiants dont l’un, hier encore, au téléphone, me faisait part de leur amertume de vivre sans chauffage, souvent sans électricité, sans compter une inflation galopante qui n’a aucun rapport avec leurs moyens financiers. Et sans parler de l’insécurité à présent palpable dans les villes réputées les plus calmes.
C’est avec d’autant plus d’attention que je m’efforce d’accéder à toute forme de déclaration, verse et controverse, sur ce sujet. Me tourne souvent dans la tête la remarque, toute d’humilité, de l’immortel « grand » de Gaulle des Arabes : « Vers l’Orient compliqué, je voguais avec des idées simples…. » La sagesse, innée ou acquise !
Je sais par expérience que, lorsqu’on domine langue et écriture arabes, on vient juste de pousser la porte par laquelle il sera loisible d’être introduit peu à peu à ce vaste continent dont la forme de pensée n’a que si peu à voir avec la nôtre. Et que dire de la conception de l’existence et de l’existence elle-même ! Le fait que la ville d’Alep ne compte pas moins de onze évêques dit suffisamment la complexité de la société arabe syrienne… et la façon dont elle peut devenir ingérable en certaines occurrences.
Bref, ce qui me préoccupe, c’est l’image que nous donnons à la jeunesse d’Orient et d’Occident en matière non pas de géopolitique, mais de géométaphysique. Allons-nous rester des prêcheurs invétérés, des moralisateurs vertueux, des psychocolonisateurs en mal d’exportations de schémas occidentaux, ou allons-nous, ouvrir d’autres voies apparemment résolument impraticables par devanciers et contemporains, mais pourtant à la portée de tout homme de bonne volonté ? Faut-il pour cela se départir de certaines catégories de pensée. Faut-il pour cela aller jusqu’à marcher douloureusement sur ses structurations et sur son quant-à-soi. Cela n’est rien moins que sacrificiel.
J’en viens au fait : pourquoi n’oseriez-vous pas un geste prophétique, celui que beaucoup attendent, de toutes parts, qui consisterait à « prendre le chemin de Damas » plutôt que celui de l’inefficace, l’inopérante, sinon la démoralisante et asphyxiante New York ? Pourquoi ne rencontreriez-vous pas Bachar el Assad ? Pourquoi n’entameriez-vous pas avec lui un dialogue amical, constructif dont un seul mot vaudrait plus que mille jours d’anathèmes. Pourquoi parler de lui plutôt que de lui parler ? Pourquoi ne lui apporteriez-vous pas une forme de soutien, tout simplement humain, dans la tragique et pathétique épreuve qu’il traverse, même si vous êtes seul contre tous, surtout si vous êtes seul contre tous ? Pourquoi ne lui feriez-vous pas part de votre expérience ? Pourquoi ne l’écouteriez-vous pas ? Pourquoi les sempiternelles menaces et mesures de rétorsion, dont seuls les sans moyens sont victimes, prendraient-elles toujours le pas sur l’empathie, la sympathie, l’humanité ? Où cela mène-t-il ? Le chaos est toujours fils de la peur et de l’enkystement. De l’idéologie aussi. Ne croyez-vous pas que beaucoup reprendraient ainsi confiance ? Ne croyez-vous pas que vous jetteriez les jalons d’un monde nouveau où prévaudraient dialogue, fraternité et entraide… pour taire le mot de charité ? Au fond, n’est-pas cela l’Evangile du Christ, jailli du livre-même ! Rien que cela.
Beaucoup de Syriens, notamment des étudiants, sont au côté de leur Président, ils en sont fiers. Comparaison n’est pas raison, mais comment pourrait-on envisager de clamer au siège de l’UMP qu’il faut renverser le Président Sarkozy ! Voilà la façon dont ils ressentent les choses ; voilà qui leur donne une raison de plus de juger impitoyablement l’Occident et ses soi-disant valeurs, quand ce n’est pas de le mépriser.
Je sais une chose, c’est qu’un jour qui n’est peut-être pas si éloigné, nous répondrons de tout ce que nous n’avons pas « fait » pour qu’il en soit « sur la terre comme au ciel ».
Que vous tourniez résolument le dos à ce qui a fait tout à la fois l’échec et le gâchis du passé ; bien plus, que vous jetiez les bases de la frontière qui nous en séparera définitivement, c’est ce que nous attendons de vous, Monsieur le Ministre.
En quelque sorte une invitation à la lucidité, au courage, et à la rupture créatrice. Dieu m’entende ! Peut-être arrive-t-il parfois que ne soit pas à mépriser l’avis d’un plus petit que soi…
Très respectueusement.
Jean-Paul Devedeux
Mon père,
« Le meilleur d’entre nous » n’a peut être pas le temps de lire ces mots de paix. Mais même s’il les lit, vous pensez qu’un aveugle, aveugle du coeur, est capable de comprendre ces mots?
En tout cas votre témoignage nous touche et montre que l’amitié franco-syrienne est inébranlable grâce à des gens comme vous.
Un grand merci
Merci mon père pour votre digne lettre. Monsieur Juppé devrait méditer ces paroles sublimes de Bossuet, mais en est-il seulement capable ? :
« La sagesse dont il parle en ce lieu est cette sagesse insensée, ingénieuse à se tourmenter, habile à se tromper elle-même, qui se corrompt dans le présent, qui s’égare dans l’avenir ; qui par beaucoup de de raisonnements et de grands efforts, ne fait que se consumer inutilement en amassant des choses que le vent emporte »
(Oraison funèbre de Henriette-Anne d’Angleterre, Pléiade.p.95)
Il semble que ce cher monsieur ait des enfants ici !?
C’est un prêtre……
Les chrétiens appellent leur prêtre père…
Qui a parlé de laïques ?
Elle est très bonne celle-là ! Malgré le célibat monastique, ce digne prêtre a deux rejetons à Infosyrie !
Puisse le Très-Haut vous exaucer et éclairer les têtes brûlées et insatiables que votre grande Nation est entrain de subir au nom de certaines valeurs devenues dévoyées et en perte de vitesse; et je doute fort, mon Père que votre ministre soit en état de comprendre la subtilité du message que vous essayez de lui faire passer: son ambition n’a d’égale que ses oeillères, et laissons à l’Histoire le soin de le juger pour les milliers d’innocents tombés sur notre terre biblique, sans parler du sentiment qu’il a réussi à installer dans nos coeurs pleins d’amertume et de rancoeur….La différence entre lui et nous n’est autre que la Foi: nous l’avons au plus profond de nous-mêmes, comme nous avons foi en notre pays et notre président dont il souhaite la fin, mais pas nous syriens de Syrie; nous connaissons notre président et nous l’aimons!
Merci a vous !!!
Et que pense notre père de la répression faite au chrétiens qui s’exprimeraient contre le regime?
Que pense-t-il de l’attaque de Mar Moussa Al-Habachi le 22 fevrier?
Que pense-t-il de la tentative d’expulser père Paolo Dall’Oglio de Deir Mar Moussa el-Habachi, parce qu’il n’a pas voulu s’aligner au discours pro regime du clergé en Syrie?
Que pense – t il de l’agression de la militante chrétienne Hadil Kouki, 20 ans, sauvagement tabassée en Egypte ou elle s’est refugiee?
Que pense-t-il de l’appel du père jésuite syrien Nebras Chehayed aux Evêques de Syrie?
« Les médias du régime s’acharnent à nier l’évidence, à savoir que cette crise est née de la répression brutale d’une revendication initialement très pacifique et très profane de « liberté ». Ils persistent à défendre contre toute vraisemblance la thèse d’une réaction légitime que leur aurait imposé le « complot » de « bandes d’extrémistes » « infiltrés» de l’étranger pour attiser une guerre confessionnelle destinée à miner l’unité syrienne au profit de ses ennemis de toujours. »
http://oumma.com/11336/appel-du-pere-jesuite-syrien-nebras-chehayed-aux-eveques-de-syrie
Les jésuites parlons en !
Dans le monde entier d’ailleurs pas qu’en Syrie…
Eux, ce sont des specialistes ! 400 ans, au moins ! Les indiens d’Amerique doivent s’en rappeler !!!
je crois que les jésuites étaient interdis en Suisse, il y a pas si longtemps…
Comme quoi il n’y a pas que les FM qui ….
Je ne connais pas les details de l’histoire du Pere Paolo. Je tiens juste a rappeler que c’est un pretre etranger. Donc, je ne pense pas qu’il soit vraiment autorise a supporter les pseudo-revolutionnaires. Dans n’importe quel pays, ca ne passerait pas !!! Arretez votre cirque ! A vous lire, ils ont detruit aussi le monastere au RPG ???
A propos de la torture, M. Denghien, et du sort terrible des opposants dans les geôles syriennes, je pense, hélas! que c’était (c’est toujours…?)la réalité. Il me semble qu’il ne faut pas se voiler la face, et ces citoyens canadiens ou américains d’origine syrienne qui « disparaissaient », pour être envoyés en « sous-traitance » en Syrie par les USA : un cas de ce type particulièrement flagrant et apparemment terrible pour le concerné, a défrayé la chronique canadienne au début des années 2000.
Un gouvernement qui se réforme ne devrait pas passer sous silence la question de la torture, et surtout devrait cesser toute sous-traitance avec les Etats-Unis dans ce domaine( la syrie faisait-elle -fait-elle ?- partie du réseau des prisons secrètes US ?).
Que savez-vous du rôle terrible des opposants dans les geôles syriennes ? il me semble qu’il y a beaucoup d’exagération à ce sujet. Rien à avoir avec ce qui s’est passé en Irak sous Saddam, en Egypte ou en Lybie. Et apparemment cela continue je veux dire qu’il y a encore détention arbitraire et torture dans ce pays supposés avoir adopté le modèle démocratique.
prière de lire « sort » au lieu de « rôle » dans la première phrase.
chère Madame,
J’ai l’impression que vous défendez le régime d’une façon que je qualifie de très négative.
Nous avons tous dans nos familles et parmi nos amis et parfois nous-mêmes des gens qui ont vécu l’humiliation, la torture et le mépris des spires du régime. Nous savons tous la corruption entretenue par ce régime et dire autre chose ne fait qu’augmenter la haine de la population syrienne.
Un régime aussi mesquin ne mérite pas d’être défendu en des circonstances normales, même si on appartient à une communauté donnée.
Il est évident que ce régime malgré ses défauts reste un paradis par rapport à l’enfer des intégristes islamistes.
Ce que nous voulons, et j’espère vous serez d’accord avec moi, c’est des réformes démocratiques réelles. Si ces réformes sont menées par le régime, cela évitera à la Syrie une guerre sans fin et je suis sûr que le peuple syrien saura gré au président.
« Nous avons tous dans nos familles et parmi nos amis et parfois nous-mêmes des gens qui ont vécu l’humiliation, la torture et le mépris des spires du régime. »
allons allons ! ce truc est archi-éculé et le reste est de la même farine
vous ne faites qu’abonder dans le sens de la propagande anti-syrienne
si ce que vous dites était vrai, la Syrie se serait vidée depuis longtemps de toutes ses forces vives et à la faveur de cette guerre on aurait vu des dizaines de milliers de syriens gagner les pays voisins. Or force est de constater qu’il n’en est rien.
Par ailleurs dites-moi pourquoi il n’y a pas eu de défection dans le clergé sunnite (à l’exception de l’Imam de Deraa d’ailleurs très lui-même impliqué dans le soutien aux éléments armés) ? Au contraire la pseudo-révolutionnaires ont procédé à l’égard du clergé sunnite syrien par l’intimidation voire le meurtre.
Pourquoi la ville de Raqqa très représentative du tissu social de l’hinterland syrien n’a pas connu de trouble ? Il en va de même d’autres villes importantes (Tartous, Sweida, Qamishli etc… etc…).
Pourquoi le mouvement de désobéissance civile n’a pas pris ?
Je vous rappelle aussi qu’on « régime mesquin » un grand nombre d’authentiques réussites :
– santé et éducation
– auto-suffisance alimentaire
– accueil de plus d’un million de réfugiés palestiniens, libanais, irakiens
Mais je ne nie pas que ce régime a des défauts et que des réformes sont indispensables.
Madame Sowhat,
Il est normal que vous n’ayez pas vécu l’humiliation, la torture ou le mépris des moukhabarat ou sbire quand on fait parti de ces derniers!
eh hajé ba2a, on sait qui vous êtes!
GeorgesMohamedAli, désolé mais dans ma famille et dans celle de pas mal d’amis syriens qui vivent en Syrie on a pas connu les geoles syriennes, les tortures et les humiliations dont vous parlez, ce genre de pratique existe mais il ne faut pas pousser le bouchon trop loins non plus, sinon c’est dire que la moitié de la syrie est torturé par l’autre moitié !
le gouvernement syrien a beaucoup de défaut comme tous les gouvernements du monde, et il y a encore dix fois pires avec les dirigeants dit démocratiques, Guantanomo c’est syrien ? Aby Ghraib c’est Bachar El Assad qui l’a crée ? les bombardements sur des civils en Afganistan, Irak, Liban, Palestine et Libye c’est qui ?
ça arrange beaucoup de monde de dénigrer le gouvernement syrien en ce moment !
« on sait qui vous êtes »
mais oui évidemment ! ce genre de phrase c’est votre signature
c’est ce que disent tous les exécutants des basses oeuvres qui vous mettent à la question avant de passer à l’étape suivante …
« on sait qui vous êtes » hahaha vous ne savez rien du tout pauvres imbéciles
SL,
je vous dit que personne dans ma famille n’a été torturé et pourtant, je suis pas fille de n’importe qui comme les bourges de Damas aiment dire
et moi vous savez qui je suis aussi ?
Ce serait pas plutôt vous les Mukhabarates ?
GeorgesMohamedAli
Désolée de vous contredire.
Ni dans ma famille, ni dans mon entourage, amis ou collègues, ni moi-même, j’ai connu ou vécu « l’humiliation, la torture et le mépris des spirse du régime ».
Je viens d’une famille très nombreuse de Damas, jamais un problème. Nous avons tous été à l’université de Damas (7 filles et 2 garçons) sans le moindre problème.
Nous avons bien profité du système scolaire qui encourage le travail et récompense le mérite dont mon frère, une soeur et moi-même nous avons bénéficié.
Ce régime certes a ses défauts comme tout régime et il n’est pas le pire.
« Comparer n’est pas raison », mais il est de loin le meilleur régime politique arabe au Proche-Orient. Ne me parlez pas surtout du Liban que je connais bien étant mariée avec un Libanais qu’à part la liberté de presse d’expression, n’est pas l’exemple à suivre.
L’Etat syrien, avec le peu de sources, a garantit un niveau convenable pour chaque citoyen. Certes, il y a d’inégalité, mais quel pays ne l’a pas ?
Combien de SDF en France ?
Combien de personnes fréquentent les restaus du cœur ?
Combien ceux qui vient sous le seuil de la pauvreté ?
Au niveau de la santé, n’en parlons plus.
Pourtant, la France est un grand pays.
Vous parlez de corruption en Syrie, je suis d’accord, il faut la combattre bien qu’elle ne soit pas propre à la Syrie, par ailleurs, la Syrie n’est pas classée en tête des pays arabes à ce niveau. Devant elle, le Liban, l’Égypte et l’Irak.
Il faut changer la mentalité des gens et ce n’est pas une simple affaire, mais il faut lutter et que chacun commence d’abord par lui-même, son milieu du travail. Il faut surtout avoir le courage de dénoncer le non respect de la loi alors qu’à présent, il y a une nouvelle constitution qui garantit le droit de chacun, mais aussi le DEVOIR.
Tous, nous attendons beaucoup de la réforme et je fais confiance aux Syriens. Ils seront un exemple et un modèle à suivre dans la région. Ils ont la volonté et la capacité.
SL, faut savoir, Shabiha ou mukhabarat ???
En ce qui me concerne, je préfère de loin lire Monsieur Jean-Paul Devedeux qu’Alain Gresh. S’il y a quelqu’un qui sauve l’honneur des citoyens de ce pays… c’est bien lui et ceux qui, comme lui, ont le courage de croire encore aux valeurs universelles offertes par la France au reste du monde…
Monsieur Denghien, rassurez-moi. Vous plaisantez, n’est-ce pas ? j’ai entendu Monsieur Alain Gresh sur Al-Jazira, il y a quelques semaines ! C’était la doxa parisienne dans toute sa splendeur… teintée d’un délicieux accent égyptien. Nous connaissons les positions courageuses de Monsieur Greish en ce qui concerne la Palestine. Malheureusement, soutenir la Palestine n’implique aucune bonne foi en ce qui concerne la Syrie… c’est même tout le contraire de nos jours… pour certains… dont probablement Monsieur Gresh.
Je souscris totalement à votre point de vue. La position de ce Monde Diplomatique en général et de cet Alain Gresh en particulier à propos de la Syrie est juste la version gauchiste de celle des média de L’OTAN et du Golfe. Du reste, on peut qualifier ce journal pleurnicheur d’une sorte de décharge publique de la la lamentation impuissante soi-disant citoyenne. Je profite de cette occasion pour vous remercier pour la traduction de l’article de Sami Kleib.
Merci à vous !
La Syrie a le plus grand respect pour le peuple Français. C’est bien pour cela qu’elle émet de grandes réserves quant à la légitimité de ses actuels dirigeants qui sont en train d’aider et d’entrainer des rebelles à la frontière Turque et Libanaise pour massacrer un peuple ami !
La politique de la France à l’égard de la Syrie est scandaleuse et « contre-nature ». La Syrie devrait être le premier pays du proche-orient à avoir avec la France des traités privilégiés d’amitié et de coopération. Cela tient à la fois à des raisons historiques et idéologiques. Malheureusement c’est tout le contraire que l’on voit. En bref, la politique de la France à l’égard de la Syrie est contraire aux intérêts même de la France. Le pire est que l’attitude des responsables politiques et des médias français vont créer des dégats irréversibles qui vont pour conséquence de rendre cette alliance potentiellement très fructueuses impossible à l’avenir, en tout cas à moyen terme. Il faudra des années pour réparer ces dégats.
Ne pas confondre dirigeants plus médias corrompus avec les peuples respectifs!
Prière de lire « Le pire est que l’attitude des responsables politiques et des médias français vont créer des dégats irréversibles qui vont AVOIR pour conséquence de rendre cette alliance potentiellement très fructueuses impossible à l’avenir etc… »
« Ne pas confondre dirigeants plus médias corrompus avec les peuples respectifs! »
Il n’y a pas de trace de cette confusion dans mon commentaire. La France et la Syrie avant cette crise avaient conclu un programme ambitieux de coopération. A titre d’exemple, sauf erreur de ma part le français devait être la première langue étrangère à être enseignée à partir de l’école primaire etc… etc… Tous ces accords sont devenus lettre morte et sont pratiquement gelés. Le résultat de cette politique imbécile est désastreux et il ne pourra probablement pas être effacé avant plusieurs années …
Merci aux incompétents corrompus qui gouvernent en France.
@Mr Deveudeux,
En étant franco-syrienne, je vous remercie beaucoup de vos sentiments vis à vis de notre cher pays , la Syrie.
Votre lettre montre bien votre attachement à la Syrie. Mais, je ne pense pas que votre lettre va avoir de bons échos auprès de Jupée (moi, je l’appelle jupette, désolée).
Sakozy et Jupéé savent impertinement ce qui se passe en Syrie. Mais ils ne veulent rien avouer pour tout une simple raison ; « la Syrie fait partie et alliance avec l’axe du mal (comme on l’appelle), elle est alliée à l’Iran et à Hezbollah .; Tous deux l’ennemis jurés d’Israël.
Obama veut gagner les élections , il a besoin des voix des juifs américains. Pour cela, il faut qu’il admet et soutient complètement la politique d’Israël au Moyen-Orient. Israël n’ accepte plus qu’un autre pays de la région possède un centre nucléaire même pacifiquement. L’Iran , donc, par son centre menace (selon Israël) la sécurité d’Israël. Il faut la frapper. On Frappe d’abord la Syrie , l’affaiblir et on attaque ensuite l’Iran.
Sarkozy , depuis son arrivée à l’Elysée ne cesse pas de faire des pas vers l’USA. Par conséquent, il applique la même politique que les Etats-Unis(plutôt ce que les états-unis lui dictent). C’est la destruction de l’axe du mal : y compris la Syrie.
Sarkozy et Jupée sont aveugles, ils ne veulent rien céder et paraitre « faibles » face à Bachar AlAssad .
Vous êtes français et vous savez que « perdre la face est inadmissible et honteux ».
J’espre que je me trompe et vous auriez une réponse. Mais, ce ne serait pas le cas.
Cordialement.
Père Devedeux, je suis française, en relation avec des syriens chrétiens, et malheureusement mon propos va dans le sens de celui de Fatima.
Je souhaite porter à votre connaissance un petit film très explicite sur la politique occidentale en Orient pour le contrôle du pétrole, car le pétrole Arabe et Africain ne suffisant pas à l’Europe et aux USA, tout est mis en oeuvre pour s’approprier le pétrole de la mer Caspienne exploité par les pays attachés à l’ex URSS.
http://mai68.org/spip/spip.php?article1259
Le petit film date de 2008.
Cordialement
Bravo mzrci pouir le lien
Bravo et merci pour le lien
@ française
Merci :
Les guerres du pétrole expliquées aux enfants
http://www.youtube.com/watch?v=KJludQiVHJM&NR=1&feature=endscreen
Pour faire suite : si la guerre de l’Irak a eu lieu pour le pétrole ; la guerre de la Syrie a lieu pour le gaz…
Jpnews et d’autres… ont expliqué, cartes et contrats à l’appui, les routes du gaz qui elles aussi devraient obligatoirement traverser des pays inféodées à l’US-UE… Des vidéos existent sur :
http://www.youtube.com/user/tamadonte
Qui saurait en synthétiser les données par une vidéo équivalente à celle-ci ? Les journalistes pourraient continuer à gagner tranquillement leur vie… les citoyens comprendraient que leur humanité a bon dos… nos dirigeants réapprendraient à établir des contrats légaux en droit… nos civilisations survivraient d’ici que le génie de l’Homme ait découvert d’autres sources d’énergie ! Il n’est pas encore interdit de rêver… puis de concrétiser.
Vous avez mis le doigt sur l’ADN de la problématique fatima,bravo.2006 restera une date historique et représentera toujours un tournant décisif dans le conflit qui oppose les arabes à l’entité sioniste et à ses soutiens occidentaux.Considérée depuis plusieurs années déjà comme un cadavre dont les ongles et les cheveux continuent de pousser encore avant sa putréfaction totale,l’entité sioniste et ses soutiens à travers le monde « sionisé », font de la débâcle qu’ils ont subie, une date charnière et une question existentielle , posée d’ailleurs en ces mêmes termes par les dirigeants sionistes au tout début de cette guerre.Bien évidemment, comme le projet du chark al awssat l’jadid annoncé en grande pompe et sans pudeur par « Condy l’allumette » a échoué dans ses premières phases en partant du Liban,les ennemis de la Syrie, par opposition au titre que leur a donné H.Clinton, l’amie de L’AIPAC,se sont déployés avec les moyens terroristes dont personne ne conteste l’existence aujourd’hui, sur ce beau pays du CHAM où la liberté et la démocratie n’ont pas d’égales dans ces pétro-monarchies archaïques du Golfe, toutes choses étant relatives bien entendu.Dans de nombreux pays,y compris dans ceux qui aujourd’hui veulent donner des leçons de démocratie à la Syrie, il suffit qu’un flic soit attaqué et que son arme lui soit volée pour constater l’état d’alerte générale déclenché par les administrations dites démocratiques, avec toute la logistique déployée pour retrouver le ou les auteurs de cet acte,barrages de police et de gendarmerie,parfois déploiement des forces armées lorsqu’il s’agit d’opérations de grande ampleur et ce,au mépris des libertés individuelles et collectives.De ce point de vue, on peut reprocher au pouvoir syrien d’avoir tardé à engager les forces de sécurité et les forces armées dès le départ des actes terroristes, ce qui aurait mis fin précocement à cette situation qui n’a que trop duré; cela signifie aussi que les procédés de la dictature ne sont pas toujours du côté que l’on pense mais bien de celui des Etats qui se vantent d’être des démocraties arabes ,de façade bien sûr.
En tout cas il ne fait pas de doute qu’une Syrie (et un Liban) stable et prospère est un cauchemar pour le pouvoir en Israël. La Syrie s’est engagée sur la voie des réformes. Compte tenu de l’importance du complexe militaro-industriel et des divers problèmes que connait la société israélienne, on peut douter que des réformes soient encore possibles dans ce pays. Les israéliens ne sont même plus capables de vouloir la paix.
Libye: les habitants de Tawergha à la place des animaux dans un zoo ou les misratistes à l’œuvre, vive la D.S (Démocratie Salafiste) :
http://mounadil.blogspot.com/
c’est beau la démocratie imposée par les sarkozy-obama-cameron en Libye …
merci pour le lien BWANE !
merci !
Привет всем. Il y a une vingtaine d’années quand le « réveil arabe » était dèja une réalité le Français Jean Baudrillard écrivait dans Fragments: « Au fondamentalisme islamique — cible providentielle pour un système qui ne sait plus à quelle valeurs se vouer — répond l’intégrisme occidental, celui de l’universel et de la démocratie forcée, tout aussi intolérant puisqu’il ne reconnaît pas davantage à l’autre le droit moral politique d’exister.
C’est le fanatisme libéral, celui de l’indifférence à ses propres valeurs et pour cela même d’une intolérance totale envers ceux qui diffèrent par quelque passion que ce soit. Le Nouvel Ordre Mondial implique d’exterminer tout ce qui diffère pour l’intégrer à un ordre mondial indifférent.
Y-at-il encore entre les deux fanatismes place pour un usage profane de la liberté? (Fin de citation)
Voilà, je me demande humblement si ce n’est là un des enjeux de la crise syrienne: dépasser au sens hégélien du mot les deux fanatismes en présence dans la sphère islamique et construire les fondations (tisser le Texte) et les murs d’une société capable d’assurer pour tous ses citoyens cet « usage profane de la liberté »?
Vive la Syrie libre, démocratique et indépendante.
C’est une intéressante citation. Sur le plan de la vision globale (qui nous place loin de la perception populaire qui demeure tout de même la plus importante), les Occidentaux ont échoué tout au long de l’histoire à vivre leurs propres différences (regardez l’Europe depuis les guerres de religion et jusqu’aux derniers conflits mondiaux). Ils s’orientent vers une vision qui représente les sociétés comme un ensemble d’individus, avec des droits, dans un marché dans lequel ils peuvent même trouver une offre « spirituelle » ou « religieuse », toujours à l’échelle individuelle. L’Orient a toujours considéré l’individu comme un élément du groupe, représentatif de ce dernier et qui puise sa force dans le soutien que lui apporte le groupe. La coexistence entre les groupes humains, ethniques, confessionnels, y a toujours été pratiquée et c’est ce qui fait sa richesse. Depuis les aventures coloniales, cette richesse est devenue le talon d’Achille de ces sociétés où certaines minorités ont été clientélisées par telle ou telle puissance, comme chevaux de Troie. On connait la suite. Malgré tout, le modèle oriental de coexistence prouve sa viabilité, notamment en Syrie.
Aujourd’hui, l’enjeu est plus que jamais de réaliser la balkanisation du P.O., ou, plus exactement, de le libaniser de façon à ce que les diverses communautés redeviennent des clientes et des protégées des puissances régionales et internationales et le terreau fertile des guerres de l’ombre et des trafics de tous genres. C’est la nouvelle forme de colonisation qui utilise le leurre démocratique et droit de l’hommiste. La démocratie n’a même plus cours dans les pays occidentaux où les décisions se prennent à l’échelle des institutions communautaires et internationales et en relation avec le monde des affaires, celui des banques et celui des institutions de défense collective (OTAN). Les élections sont de simples cérémonies formelles. Quel que soit le candidat (sur un panel préalablement sélectionné par les médias sur la base des sondages), il fera la même politique, sauf sur le seul terrain où il existe une petite marge de manœuvre, celui, justement, des minorités, « nationales » cette fois.
@ Briouzga :
« C’est le fanatisme libéral, celui de l’indifférence à ses propres valeurs et pour cela même d’une intolérance totale envers ceux qui diffèrent par quelque passion que ce soit » !!! Ou lorsque le ressenti rejoint le réfléchi… impressionnante concision… Merci.
Bon article dans son ensemble.
J’apprécie les articles de ce journaliste qui ne plait pas tout le monde, qu’on soit pro ou anti régime.
Face au nombre grandissant de lecteurs qui mettent en doute l’objectivité du Monde, la rédaction essaye une opération de séduction qui ne semple pas prendre. Voir les commentaires à l’article.
http://rezonances.blog.lemonde.fr/2012/02/24/sur-la-syrie-la-propagande-a-longueur-de-commentaires/
Une nouvelle que les médias français passent sous silence ou essayent de carricaturer.
Syrie: vote pour l’abolition de la suprématie du Baath.
Un pas vers la démocratie:
– bravo aux forces pacifiques de l’opposition qui ont poussé au changement,
– bravo à la tendance démocratique du régime syrien.
La Syrie vote ce dimanche 26 février pour une nouvelle constitution. Une constitution qui prévoit le multipartisme.
C’est par cette voie pacifique que la démocratie peut avancer en Syrie.
elle est là la vraie révolution
courage vous allez bientot gagner
L’exactitude flotte souvent entre deux eaux.
En Syrie, il y a « des » oppositions authentiques et sincères qui aspirent vraiment à la démocratie. Cependant, elles sont divisées et pour certaines infectées par des intérêts étrangers (et leurs relais locaux), qui eux, se foutent de la démocratie ou du bien être du peuple syrien.
En revanche, d’aucuns se décrédibilisent en déclarant que le régime d’al-Assad n’est pas une dictature. Tout syrien sait qu’il ou elle est fliqué de près et que critiquer est le régime est répréhensible. J’en ai personnellement fait les frais.
Bachar et son cercle ont bien profité du pouvoir et on fait leur temps. Ils devront rendre des comptes (Makhlouf notamment) et par-dessus tout rendre ou du moins partager le pouvoir en le subordonnant au peuple.
La nouvelle Constitution sera un premier indicateur.
Cela dit, il n’appartient qu’aux Syriens, rien qu’à eux et à personne d’autre, de changer d’ère politique.
تحيا سوريا
Cela dit il faudra penser à doter cette démocratie de mécanisme empêchant à des pays tiers de la manoeuvre.Comment faire cohabiter la liberté, le débat démocratique au beau milieu d’intérêts aussi divergents et dangereux émanant des pays hostiles qui l’environnent.Et que faire en cas de danger d’ingérence ou d’infiltration tels qu’on sait la pratiquer…Tiens que se passe -t-il au Mali, aurait-il lui aussi un méchant dictateur à éliminer??????????
Aujourd’hui plus que jamais il est clair que l’ère n’est pas à l’angélisme…..
Ce n’est pas une question qui concerne la Syrie mais qui nous concerne tous même les pays qui pensent avoir domestiqué la démocratie telle que la nôtre et qui n’est que le cache sexe de notre impuissance face au viol avec consentement des institutions financières dont nous sommes victimes.La dictature a différents visages, la nôtre en possède plusieurs dont aucun n’a de couteau entre les dents ni de géole d’un autre âge……
Quelle subtilité,quelle finesse,quelle intelligence, quelle lucidité et quelle pertinence de votre réflexion Marie;BRAVO .
Mais que reprochez-vous donc à Makhlouf ? pouvez-vous énumérer vos griefs ?
Quant au terme « dictature » il a un sens bien défini en politique et ce terme ne « colle » tout simplement pas à la réalité, à la structure du pouvoir en Syrie. Ou bien ce terme de dictature est à prendre comme un mot valise ?
Et puisque vous avez l’air de savoir des choses sur Bachar et son cercle connaissez-vous les « mourshidin » (autrement dit les guides) et leur rôle dans la conduite des affaires publiques ?
« Bachar et son cercle ont bien profité du pouvoir »
pouvez-vous prouver cette assertion par des faits et rien que des faits ?
Mais je suis d’accord avec votre conclusion. C’est en définitive au peuple syrien d’en décider. Et contrairement à ce que croient les réactionnaires néo-colonialistes (et racistes) comme la bande Sarkozy-Juppé-Guéant-Guaiano et bien d’autres, les syriens ne sont pas des imbéciles.
On parle toujours de lui et jamais de son jumeau sunnite Hamsho.
Et, depuis les annes 90, les Hafez pere et fils ont pris des mesures contre les membres de la grande famille Assad (et la famille de la femme du premier) qui profitaient de leur nom de famille pour faire la loi. Bref, le contraire de ce que l’on raconte…
Il faut préciser aussi que la Syrie se trouve dans une géographie de guerre et de menaces de guerre ou de déstabilisations permanentes; pensez à l’Egypte de l’ancien régime qui,malgré les pactes de paix avec l’ennemi sioniste,donc des conditions autrement plus sereines que pour la Syrie, avait maintenu l’état d’exception durant plusieurs décennies, avec tout ce que cela comporte comme restrictions dans les libertés,exactions policières etc…etc…Je dis cela non pas pour légitimer tel ou tel mode de gouvernement en Syrie mais simplement pour tenir compte justement de l’environnement hostile où baigne ce pays,comme le précise à juste titre Marie.En tout état de cause, vous avez tout à fait raison de refuser ces pratiques des services spéciaux syriens notamment lorsqu’elles s’appliquent sans raison cruciale aucune et je vous respecte pour cela.Mais vous avez aussi terminé votre commentaire par une note optimiste que j’apprécie beaucoup,vu son caractère lucide et responsable.
Alain Gresh continu :
http://blog.mondediplo.net/2012-02-27-Caroline-Fourest-les-fours-crematoires-et-la
je suis toujours fière d’être de son bord 🙂
comme d’hab. Gresh enfonce des portes ouvertes, mais est toujours aussi bienveillant et aveugle à ce qu’est véritablement l’islam et son copain Ramadan…