Une analyse des sondages Facebook sur la crise syrienne par Camille Otrakji et Joshua Landis
Joshua Landis est, les lecteurs d’Infosyrie doivent commencer à le savoir, un des spécialistes américains reconnus du Proche-Orient, et de la crise syrienne. Il vient de se livrer à une étude aussi originale qu’intéressante : une analyse des sondages les plus importants qui aient été organisés sur Facebook, l’année dernière, l’étude de Landis s’arrêtant au 23 janvier dernier. Des sondages concernant au minimum 15 000 votants et 180 000 pour le plus important (en tout plus d’un million de réponses aux différentes enquêtes Facebook !)
On pourra toujours contester le non professionnalisme de ces sondages fais sans méthode des quotas – mais au sein d’une communauté (arabe) fermée. Et, de son côté, Landis fait les choses avec le sérieux d’un pro de CNN (ou de la SOFRES) : notamment en signalant en regard de chaque sondage ce qu’il appelle les facteurs biaisants, c’est-à-dire l’origine politique des « sondeurs », le plus souvent issus de l’opposition, ou incluant, dans le cas des enquêtes diligentées par al-Jazeera, nombre d’Arabes non-syriens. Landis est attentif aussi à la façon dont la question est posée.
Ceci précisé, le « dépouillement » de cette vingtaine de sondages enseigne assez sur l’état de l’opinion arabe vis-a-vis des problèmes syriens. On constate que le résultat est le plus souvent à l’avantage du régime, même s’il peut être parfois serré. Par exemple, Bachar al-Assad, même sur des pages Facebook dominés par les cyber-opposants, est le plus souvent assez nettement réélu lors de ces consultations présidentielles virtuelles (il n’est battu, sur le fil, que par un concept, plus fédérateur que sa personne… la liberté !). On notera qu’il écrase Burhan Ghalioun, président du CNS, et plus nettement encore le cheikh syrien, salafiste, dément et exilé en Arabie Séoudite al Aroor.
De toutes les questions posées sur Facebook ces derniers mois, une fait quasiment l’unanimité : une intervention militaire turque en Syrie est refusée par 97% environ des sondés : Erdogan ferait bien de consulter cette page !
Bien sûr, et encore une fois tout ceci n’est pas scientifique. Mais indicatif néanmoins : le nombre des « votants », leur recrutement au sein des communautés arabes et/ou syriennes donne à ces enquêtes une certaine valeur. Ajoutons que l’on peut considérer les résultats engrangés par Bachar , ou les thèses du régime sont certainement a minima, vu la surpuissance de la propagande adverse, son hégémonie dans l’univers Facebook. Bref, même dans le monde virtuel, la Syrie réelle s’en tire assez bien !
Article publié à l’origine sur le blog The Syria Page du site Creativesyria
Plusieurs enquêtes d’opinion sur la crise syrienne ont été conduites l’année dernière, suscitant un débat général parmi les usagers arabes et syriens de Facebook. Si la taille des panels varie, beaucoup sont plus importants que ceux des sondages officiels en ligne, garantissant de ce fait une certaine représentativité de l’échantillon, au moins au sein des utilisateurs de Facebook. Il est intéressant de noter que Facebook empêche les possesseurs de compte de voter plusieurs fois à partir d’ordinateurs différents, comme on en a la possibilité pour les autres sondages en ligne. Et si certains activistes Facebook disposent de plus d’un compte, l’effet est négligeable étant donné que les activistes des deux camps sont capables d’avoir un deuxième compte Facebook.
On peut s’attendre à un nombre significatif de réponses d’Arabes non-syriens, beaucoup d’entre eux soutenant la révolution syrienne comme pas mal de Syriens ont appuyé les révolutions tunisienne et égyptienne avant eux. Cela étant, l’ampleur de la contribution des non-Syriens demeurant inconnue, il est impossible de distinguer les réponses syriennes de celles des Arabes en général. De surcroît, on doit aussi faire remarquer que les Syriens affiliés à Facebook ne constituent pas un échantillon représentatif, puisque sont exclus aussi bien leurs compatriotes sans compte Facebook que ceux n’ayant pas d’accès à internet. On devra donc lire les résultats en gardant ces restrictions à l’esprit.
Ceci dit, la taille importante des panels retenus ici, en plus des résultats cohérents découlant du grand nombre des sondages, font que ceux-ci méritent d’être analysés.
Ci-dessous on trouvera une sélection des plus importants sondages réalisés sur Facebook à propos de la crise syrienne : de 15 000 à 180 000 votants, plus d’un million en tout, tous les résultats arrêtés au 23 janvier 2012. La nature des facteurs pouvant orienter les réponses est précisée à chaque sondage
SUR LA POPULARITE DE BACHAR AL-ASSAD
*Question 1 : La Syrie a besoin de…
Réponses : la liberté (42 103 votes) ; Bachar al-Assad (40 992 votes)
Facteurs biaisant : le sondage a démarré au sein d’une communauté pro-opposition. Le biais orientant la question est ici double : d’abord, c’est une question orientée en ce sens qu’elle pose une valeur (la liberté) qu’on oppose à Bachar (implicitement autoritaire) ; ensuite, les catégories « liberté » et »Bachar » ne s’excluent pas forcément mutuellement pour nombre des votants, qui sont cependant obligés de choisir entre les deux. Ce qui élimine beaucoup de votes en faveur du président syrien, émanant de ceux pour qui mettent la liberté au-dessus de tout mais pensent néanmoins que Bachar devrait consduire le pays vers la liberté et les réformes. En dépit de ces biais, on constate que le résultat est très serré.
*Question 2 : Voteriez-vous pour pour Bachar al-Assad dans une élection présidentielle au suffrage direct en Syrie ?
Oui (22 111), Non (13 102)
Pas de facteurs biaisants apparents.
*Question 3 : Voterez-vous pour Bachar au prochain référendum présidentiel ?
Oui (27 642), Non (8 947)
Facteur biaisant : l’enquête émanait d’une communauté pro-Bachar.
*Question 4 : Si un référendum se tenait aujourd’hui, voteriez-vous pour un nouveau mandat du président ?
Oui (47 615), Non (42 448)
Facteur biaisant : le sondage émanait d’une communauté pro-opposition
*Question 5 : Accepteriez-vous un autre que Bachar comme président ?
Non (22 277), Oui (19 072)
Facteur biaisant : le sondage émanait d’une communauté pro-Bachar, cependant la question en elle-même introduit un « contre-biais » car elle semble assimiler le sondé qui répond « oui » à un partisan d’un droit absolu et exclusif de Bachar al-Assad à être président de Syrie.
*Question 6 : Quel nombre est le plus important sur Facebook ?
Les partisans de Bachar (40 652), les opposants à Bachar (39 749)
Facteurs biaisants : le sondage émanait d’une communauté pro-opposition.
*Question 7 : Bachar est-il qualifié pour gouverner ?
Oui (87 915), Non (93 473)
Facteurs biaisants : le sondage émanait d’une communauté pro-opposition.
*Question 8 : Voulez-vous que Bachar demeure président de la Syrie ?
Oui (40 549), Non (33 659)
Facteurs biaisants : le sondage émanait d’une communauté pro-opposition.
*Question 9 : Soutenez-vous le président Bachar ?
Oui (22 957), Non : (22 523)
Facteurs biaisants : le sondage émanait d’une communauté pro-Bachar.
*Question 10 : Si des élections avaient lieu, qui voudriez-vous ?
Bachar al-Assad (14 513), Burhan Ghalioun (1 903), Adnan Aroor (289)
Facteurs biaisants : le sondage émanait d’une communauté pro-opposition incluant de nombreux Arabes non-syriens (sondage al-Jazeera).
SUR LA POPULARITE DES MANIFESTANTS, LEURS APPUIS,REVENDICATIONS ET STRATEGIES
*Question 11 : Voulez-vous changer le dessin ou les couleurs du drapeau syrien ?
Non (20 953), oui (578)
Facteurs biaisants : aucun.
*Question 12 : Accepteriez-vous d’arrêter les manifestations en Syrie pour donner une chance aux réformes gouvernementales ?
Oui (50 303), non (42 667)
Facteurs biaisants : le sondage émanait d’une communauté pro-opposition incluant de nombreux Arabes non-syriens (sondage al-Jazeera).
*Question 13 : Etes-vous pour ou contre al-Jazeera ?
Pour (21 562), contre (37 179)
Facteurs biaisants : le sondage émanait de ce qui semble être une communauté pro-opposition incluant beaucoup d’Arabes non-syriens.
*Question 14 : Soutiendriez-vous une résolution de l’ONU sur la Syrie ?
Oui (16 988), Non (30 589)
Facteurs biaisants : le sondage émanait d’une communauté pro-opposition incluant beaucoup d’Arabes non-syriens (sondage al-Jazeera).
*Question 15 : Soutiendriez-vous une intervention armée de la Turquie en Syrie ?
Oui (425), Non (15 339)
Facteurs biaisants : le sondage émanait d’une communauté pro-opposition.
*Question 16 : Approuvez-vous la politique russe sur la Syrie ?
Oui (31 208), Non (28 819)
Facteurs biaisants : le sondage émanait d’une communauté incluant à la fois des syriens pro-Bachar mais aussi beaucoup d’Arabes non-syriens en majorité pro-opposition.
*Question 17 : Soutenez-vous les sanctions arabes contre le régime syrien ?
Oui (11 105), Non (20 100)
Facteurs biaisants : le sondage émanait d’une communauté pro-opposition incluant beaucoup d’Arabes non-syriens (sondage al-Jazeera).
*Question 18 : Qui est responsable selon vous de l’aggravation de la situation en Syrie ?
Le régime (15 798), l’opposition (17 803)
Facteurs biaisants : le sondage émanait d’une communauté pro-opposition incluant beaucoup d’Arabes non-syriens (sondage al-Jazeera).
Ci-dessous graphique des différents sondages évoqués plus haut et traduction du cartouche le commentant :
« Résultats de 18 sondages Facebook de grande ampleur (de 18 000 à 180 000 réponses) mesurant l’attitude des Syriens sur différents aspects de la crise syrienne. Le pourcentage moyen de votes en faveur du président al-Assad dans dix enquêtes concernant directement sa personne atteint presque 54%. Le soutien aux différentes exigences de l’opposition (changement de drapeau, soutien arabe, turc ou de l’OTAN) est très faible. Une majorité de Syriens rend l’opposition responsable du conflit, la plupart d’entre eux préfèrent le dialogue au conflit »..
Allah Souriya Bachar wbass
Facteur biaisant: amour infini de la Syrie une et souveraine.
Souriya Allah hamiha
Importante analyse du site Al Jaml, traduite pour vous mes chers amis :
La problématique du dossier syrien au Conseil de Sécurité !
Les ennemis de Damas ont œuvré, à maintes reprises au cours des derniers mois, à l’internationalisation de la protestation politique syrienne, par le conseil de sécurité, et, maintenant, malgré l’échec des tentatives précédentes, ces ennemis essayent à nouveau au conseil de sécurité, et cette fois par la fenêtre de la ligue des pays arabes ; quels sont, alors, les calculs de cette nouvelle tentative ? Et quelle est l’alternative vers laquelle tendent les experts des centres des études politiques et stratégiques américains, en cas d’échec de cette tentative ?
Le conseil de sécurité : la problématique du dossier syrien.
La mission des observateurs a commencé ses activités d’observation en Syrie, et a complété un mois de surveillance et de contrôle, et la durée de son mandat a été reconduite pour un mois supplémentaire pour accomplir ses tâches et présenter son rapport final au secrétariat de la ligue des pays arabes. Mais ce qui attire l’attention, c’est que la ligue des pays arabes a, d’urgence, et avant que la mission des observateurs ne termine son travail, pris la décision d’adopter une nouvelle initiative arabe, transférée immédiatement au conseil de sécurité, et ce avant que ne soient complétées les consultations et les ententes entre les parties concernées par la question syrienne sur la portée, la pertinence et la faisabilité de cette nouvelle initiative ?!
Les informations et les rapports indiquent que Moscou a arrêté, de façon catégorique, sa position en termes de description des dispositions de la nouvelle initiative :
– L’initiative (arabo-occidentale), n’est pas compatible avec l’initiative russe ;
– L’initiative n’est pas adaptée, dans sa façon actuelle, en termes de résolution de la question protestataire syrienne ;
– L’initiative s’adresse à une seule partie, les autorités syriennes, et pas à l’opposition ;
– L’initiative, dans sa forme actuelle, peut être prise en compte, en termes de nouvelles discussions et dialogues, afin d’en modifier et réajuster les dispositions.
Les informations et les rapports ajoutent que : l’état d’alignement et de polarisation, au sein du conseil de sécurité, va rester inchangé ; la Russie et la Chine sont contre l’initiative arabe, alors que les Etats-Unis, la France et la Grande Bretagne sont pour l’initiative ; et pour les autres pays membres non – permanents, les positions sont : l’Allemagne est pour, et les huit autres pays n’ont pas encore arrêté leurs positions, qui seront, probablement, éclairées lors des discussions et ententes, en cours, qui ont commencé depuis le 26 janvier 2012.
Les plans de ciblage de Damas : que reste – t – il de la banque des objectifs ?
Au déclenchement de l’étincelle de l’évènement de la protestation politique syrienne, la vitalité des adversaires de Damas avait accru, et il semblait que leur manche était pleine de flèches, sur la base des considérations que l’effet des dominos des protestations politiques arabes allait permettre, rapidement, d’appliquer les scénarios d’effondrement de Damas, et à cet égard, peuvent être exposés les éléments suivants :
– L’option d’imposition d’une zone d’exclusion aérienne : en principe, quatre régions ont été identifiées pour y imposer l’interdiction de vol, mais cette option n’a pas fonctionné à cause le l’incapacité de l’opposition à contrôler l’une des zones identifiées ;
– L’option de zone – tampon : une zone, au nord de la Syrie, près des frontières turques, a été identifiée pour y installer une zone – tampon, mais cette option n’a pas réussi à cause de l’incapacité de l’opposition à y asseoir son contrôle, en plus de l’inexistence d’un nombre suffisant de réfugiés et de déplacés qui fournissent les justifications nécessaires, en plus de l’hésitation turque ;
– L’option des refuges de sécurité : trois régions ont été identifiées pour servir de refuges aux populations civiles, mais cette option n’a pas réussi, également, à cause de l’incapacité de l’opposition en plus des hésitations des pays du voisinage régional, et l’insuffisance en nombres demandés des personnes déplacées ;
– L’option des couloirs de sécurité : quatre zones ont été identifiées pour créer des couloirs de sécurité pour les livraisons des aides, mais cette option n’a pas marché parce qu’elle est très coûteuse et nécessite l’envoi de troupes, sur le terrain.
Ainsi, et en plus de cela, les parties du triangle Washington – Paris – Londres, en plus de l’axe Ryad – Doha et Ankara, sont plus intéressés par l’utilisation :
– Des mécanismes des sanctions économiques en termes de relèvement de l’intensité des peines et des pressions économiques.
– Des mécanismes des sanctions diplomatiques pour réaliser le plan d’isolement de Damas des systèmes de transactions et des interactions internationales et régionales.
Et, malgré l’intensité des pressions médiatiques et politiques, l’ampleur des protestations politique syriennes est restée limitée, en notant une escalade verticale vers l’action armée comme alternative à l’action politique, et malgré cela, l’escalade horizontale vers l’extension de la portée géographique des protestations n’a pas réalisé le succès escompté.
Les données actuelles indiquent que la banque des objectifs des adversaires de Damas est apparue, en début du mois courant, comme épuisée de ses stocks, et à cet égard, on peut signaler que :
– Le scénario égyptien n’est plus possible, par faute de consensus « à l’égyptienne », à Damas, au contraire Damas a obtenu davantage d’appui et de soutien populaires ;
– Le scénario libyen n’est plus possible, à cause de l’incapacité de l’opposition à occuper une zone quelconque ou à la contrôler de façon à ce qu’elle serve de base de départ, à l’instar de ce qui s’était passé à Benghazi ;
– Le scénario yéménite n’est plus possible, et malgré que l’axe Ryad – Doha aient essayé de présenter une initiative qui tente d’appliquer le scénario du changement du régime par des moyens politiques, à l’instar de ce qui s’était passé au Yémen, le principal obstacle réside dans le fait que l’opposition yéménite est restée présente sur le terrain et exerce ses activités à l’intérieur, contrairement à l’opposition syrienne, restée divisée et qui exerce ses activités à l’extérieur.
Les informations indiquent que le conseil de sécurité onusien va être occupé dans les prochains jours, à chercher des ententes sur les trois feuilles présentes, à savoir :
– Le projet de résolution franco-britannique ;
– Le projet d’initiative arabe ;
– Le projet de résolution russe.
Et, vraisemblablement, le conseil de sécurité va tourner en rond, à défaut d’aboutir à un accord sur un projet de résolution dont les dispositions seraient conformes à l’initiative russe, en d’autres termes, l’adoption de la feuille de route arabe et du projet de résolution franco-britannique n’est pas possible à cause de l’opposition de la Russie et de la Chine, au même moment où l’adoption de l’initiative russe n’est pas possible, également, parce qu’elle insiste sur ce qui a précédé, ce que l’opposition syrienne refuse, et que rejettent encore plus les parties de l’axe Doha – Ryad – Washington – Londres – Paris.
Sur cette base, les informations et les fuites indiquent que les centres américains des études politiques et stratégiques fournissent tous leurs efforts pour mettre au point des plans de processus d’intervention internationale, justifiés par la responsabilité de protéger les populations civiles, mais si les planifications sont aisées sur le papier, il est très difficile de les appliquer sur le terrain, à cause de l’incapacité à construire un consensus international des cinq pays membres permanents du conseil de sécurité onusien (Etas Unis – France – Grande Bretagne – Russie et Chine), en plus de l’inappropriation de la scène syrienne, en termes d’accueil de toute intervention étrangère internationale.
Article publié en arabe, par le centre des études et des traductions du site Al Jaml, le 28.01.2012, et traduit en français pour les lecteurs d’Infosyrie, le 29.01.2012.
Lien de l’article en arabe :
http://www.aljaml.com/node/80577
Cher Mohamed, j’aime bien le style d’ Al jaml, on ne peut plus clair..
« mais si les planifications sont aisées sur le papier, il est très difficile de les appliquer sur le terrain, »
J’adore..
Merci Mohamed
Souriya Allah hamiha
في بعض دول العربان ,تحلم النساء بقيادة السيارة
السورية ( وداد شجاع ) تحلّق بالسماء منذ عام 1997
والأن بعد ان اكملت 5000 ساعة طيران ترفعت لتصبح كابتن طيار منذ سنة
الكابتن السورية وداد شجاع اسم على مسمى تقود باقتدار وبحرفية عالية طائرتي بوينغ (727) وإيرباص (320) »
الكابتن (وداد شجاع) بنت الكابتن الطيار(عدنان شجاع)وشقيقة الكابتن الطيار(أنور شجاع) ولدت في العام (1979) متزوجة من طبيب الأسنان الدكتور (عبد الهادي زين) لديها طفلان (أيمن) سبع سنوات و(أشرف) خمس سنوات.
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Dans certains pays arabes, conduire une voiture est un rêve.
Or, en Syrie, la femme, non seulement, a absolument tous ses droit, mais elle est pilote comme Widad Chuja3 qui survole l’espace depuis 1997.
Après 5000 vols, elle a été élevée au grade Capitaine depuis un an. Elle a commencé sur Boeing 727 et actuellement sur Air Bus 320.
Elle est née en 1979, mariée avec un dentiste (Abdel-Hadi)et mère de deux garçons, Ayman (7 ans) et Achraf (5 ans).
Son amour pour l’espace est génétique; son père et son frère sont aussi des pilotes de lignes.
http://ar-ar.facebook.com/photo.php?fbid=338520706167995&set=a.279553445398055.69041.279535285399871&type=1&theater
Super argument ! C’est pas au Qatar que ça arriverait… attendez…
« Première femme-pilote au Qatar
Quatorze étudiants ingénieurs et onze étudiants-controlleurs aérien ont reçu leurs diplômes du Collège Aéronautique du Qatar. Parmi les pilotes, il y avait Amna Khalid Al Obaidly, première femme-pilote du Qatar. » (2007)
http://www.qatarambassade.com/cgi-bin/news/exec/search.cgi?cat=58&template=index%2Fdefault.html&start=11&perpage=5
Arff !!! raté !
Encore un site de propagande grotesque comme on l’a vu pour la Tunisie, la Libye, l’Egypte. Le premier biais qui n’est bien-sûr pas mentionné, c’est que le peuple est manipulé par la télévision d’Etat, qui semble être la source principale de ce blog, qui perd dès lors toute crédibilité. En outre, il est plus facile quand le régime est en place d’être favorable à celui-ci, ça permet d’éviter « quelques ennuis ». L’auteur front national du texte dont même Marine le Pen a pris ses distances sur ses « théories » (quelle crédibilité pour un mec appartenant à un parti dont le ténor considère que le génocide juif est un détail et qui a admis avoir pratiqué la torture en Algérie!)semble considérer que la planète journalistique mondiale manipule et est manipulée alors que Sana et ce blog échapperaient à toute subjectivité. Or il n’y a que dans les sectes qu’on considère que tous les autres ont tort sauf soi. La réalité est un peu plus complexe que ça. Il oublie aussi de dire que les manifestations étaient pacifiques à l’origine, et donc que même si elles étaient très hypothétiquement minoritaires, cela ne justifie pas la répression; la majorité des voix ne justifient pas la persécution. Enfin, c’est l’un des rares régimes à interdire les journalistes, or si le régime syrien était si idyllique que le blog le prétend, il n’aurait aucun problème à ce que des journalistes rendent compte de la situation. Et les régimes qui interdisent toute présence de journalistes sont ceux qui commettent de telles horreurs qu’ils sont obligés de cacher la merde aux chats pour éviter un tollé international, en témoigne les horreurs du régime Kadhafi (salle d’opération pour les avortements forcés issus des relations sexuelles contraintes entre Kadhafi et des étudiantes, condition des employés de maison de Hannibal, charniers, etc.)En effet, même la Chine et l’Egypte autorisent la présence de journalistes étrangers. Bref, le blog d’un gourou entouré de naïfs qui croient aux éternelles théories du complot et selon lesquelles nous serions tous manipulés, car tout le monde, il est méchant, tout le monde il est pourri.