Source: Bloomberg -09/06/2011
Le ministre des Affaires étrangères Antonio Patriota a déclaré aujourd’hui que le Brésil, membre du Conseil de sécurité, craint que l’intervention des Nations-Unies en Syrie puisse aggraver les tensions au Moyen-Orient et conduire à une répétition du type de conflit – et d’impasse diplomatique – qui fait actuellement rage en Libye.
Le Brésil, plus importante économie d’Amérique latine, a donné sa première réponse à un projet de résolution présenté hier au Conseil de sécurité de l’ONU – fort de de 15 membres – qui condamnerait la répression des manifestants par le gouvernement de Damas et réclamerait la fin de la violence en Syrie.
« La Syrie est un pays très déterminant quand à la stabilité au Moyen-Orient », a déclaré Patriota à l’ONU à New York. « La dernière chose que nous voulons faire serait de contribuer à exacerber les tensions dans ce qui peut être considérée comme l’une des régions les plus tendues dans le monde. »
Le Brésil, qui s’est abstenu lors du vote du Conseil autorisant l’utilisation de la force militaire contre le régime du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, n’a pas encore décidé de soutenir ou non le texte sur la Syrie rédigé par la Grande-Bretagne, France, Allemagne et le Portugal, a ajouté le ministre.
L’Afrique du Sud est le seul autre membre du Conseil de sécurité dont la position sur le projet de résolution n’est pas claire. Les quatre sponsors européens sont convaincus qu’ils ont le soutien des Etats-Unis, de la Colombie, de la Bosnie, du Gabon et du Nigeria. La Chine, la Russie, le Liban et l’Inde, membres du Conseil, ont annoncé qu’ils n’étaient pas susceptibles de soutenir le texte.