Le Point publie un entretien avec Donatella Rovera, une « chercheuse » affilée à Amnesty International, qui s’est rendue clandestinement en Syrie pour enquêter, précise-t-elle, dans 23 villes et villages. De ce voyage elle a tiré un rapport à charge de 70 pages contre le gouvernement, reprenant les habituelles accusations de tueries et de tortures, notamment d’enfants, regroupées sous l’appellation contrôlée et usuelle » crimes contre l’humanité« . Dans l’entretien accordé au Point elle développe ces accusations, qu’elle tient, dit-elle, des habitants rencontrés.
Déni de réalité pur et simple
Encore une fois, on ne va pas peindre ici la réalité en rose, et les forces de l’ordre syriennes en bisounours. Il y a une âpre, longue et cruelle guerre de terrorisme et de contre-terrorisme – qui n’est pas la guerre civile. D’ailleurs, au contraire de pas mal de commentateurs et analystes, Donatella Rovera estime que la Syrie ne connait pas de guerre civile.
Ceci dit, les propos de Rovera sont d’une partialité, d’une mauvaise foi qui montre bien que sa démarche est avant tout militante. C’est particulièrement flagrant quand elle aborde la question d’éventuelles violences de l’opposition armée : elle nie que les groupes armés s’en prennent à des populations civiles, alors que tous les jours l’agence Sana, certes agence gouvernementale, donne les noms de civils abattus par des commandos. Alors qu’à Houla – que Rovera se contente de citer brièvement sans s’appesantir sur l’affaire – on est clairement en face d’un massacre commis par les rebelles ASL contre des populations alaouites ! – ce qui n’empêche pas Rovera de nier tout caractère sectaire religieux aux violences en Syrie, ignorant non seulement Houla, mais l’épuration religieuse commise par les bandes ASL à Homs.
Certes, Donatella Rovera est bien obligée, pour conserver un minimum de crédibilité, de lâcher un peu de lest sur le sujet. À une question du Point sur ces violences de l’opposition elle répond : « Il y a clairement des abus commis par l’opposition armée« . Des « abus » ? Et les brigades d’exécution de Bab Amr, dont un des responsables vantait les exploits voici mois à une journaliste du Spiegel (voir notre article « Der Spiegel a interrogé des rebelles-tortionnaires de Bab Amr », mis en ligne le 30 mars) ? Et l’épuration des chrétiens et des alaouites – et des sunnites modérés – dans des quartiers entiers de Homs ? Et le massacre d’une centaine de jeunes policiers à Jisr al-Choughour début juin 2011 ? Et celui d’autres policiers à Hama en juillet ? Et les décapitations, exécutions sommaires de militaires et de civils dont nous avons pu brièvement mettre en ligne les vidéos horribles ?
Apparemment, pour Donatella Rovera, connais pas ! Tout au plus reconnait-elle qu’on a vu certains soldats et chabihas être « battus« au moment de leur capture. « Battus« ? Abattus plutôt, et bien heureux étaient ceux qui étaient exécutés d’une balle, échappant ainsi aux décapitations à caractère religieux ! Donatella R. insiste sur le fait que les quelques « abus » reprochables à l’opposition sont d’ailleurs médiatisés par les opposants eux-mêmes, par le biais de vidéos diffusées sur la toile. C’est incontestable, sauf qu’il s’agit pour les « réalisateurs » de ces mini-reportages de se glorifier de leurs crimes, tant leur degré de fanatisme est élevé. Voici quelques jours nous avons nous mêmes mis en ligne en illustration d’un article un de ces films de deux minutes – vite retiré par l’administration de YouTube -, montrant un homme accusé d’être un chabiha exécuté d’une ou deux balles, avant que ses meurtriers lui fassent exploser le crâne d’une rafale de fusil d’assaut, et s’exhibent le sourire aux lèvres, sans doute reflet de la satisfaction du « travail bien fait ».
Il est vrai que l’usage du mot « abus » par Donatella Rovera n’est pas innocent : il incite à penser que les crimes des groupes armés sont l’exception qui confirmerait la règle d’une ASL respectueuse des droits l’homme, totalement éloignée de toute terrorisme et dérive sectaire religieuse. Interrogée sur la présence de djihadistes étrangers en Syrie soulignée par « certains rapports« , la dame répond benoîtement qu’elle n’en a pas rencontrés. Mais elle reconnait qu’il y a des groupes armés de diverses obédiences, ce qui ruine sa fiction d’une ASL disciplinée et contrôlant son niveau de violence
Ayant ainsi évacué le problème, la « chercheuse » d’Amnesty peut conclure que, « pour l’instant« , les violences ente les deux camps ne sont pas comparables, le régime syrien ayant « le monopole de la violence » ! Un monopole à l’évidence bien ébréché depuis plus d’un an. Il faut vraiment être d’un aveuglement politique conséquent pour sortir de telles conte-vérités, en ce seizième mois de crise !
Amnesty au service de l’OTAN
Tout de même, dans cet entretien, Donatella Rovera nie que les enfants soient particulièrement visés par les forces de l’ordre, qui s’en prennent pour l’essentiel aux adultes. Une maigre concession à la réalité et l’objectivité au regard de l’énorme déni de réalité que nous venons d’évoquer.
Il est vrai que la dame ne fait pas dans le juste milieu : ainsi après avoir épinglé sans surprise l’attitude de la Russie et de la Chine, elle s’en prend à « la mauvaise volonté » des Occidentaux, leur reprochant de n’avoir pas agi au début de la crise. Et de vouloir encore donner du temps au plan Annan ! À aucun moment de l’entretien, Donatella Rovera ne prononce l’expression « intervention internationale« , mais on sent bien que ces deux mots lui brûlent les lèvres.
On notera, pour se consoler de tant d’arrogante mauvaise foi, que les réactions des lecteurs du Point sont nettement défavorables à Donatella et à son rapport orienté et falsificateur.
Après tout, Donatella R. ne serait pas la première « humaniste » à prêcher pour la guerre. Cette espèce malfaisante a pas mal proliféré, dans le sillage sanglant des Kouchner et BHL, depuis une bonne vingtaine d’années…
Une honte, Amnesty International ; qui travail dans la clandestinité – Au lieu de s’adresser aux responsables du pays, elle opte pour une méthode peu louable –elle imite et prend le même chemin que celui des insurgés et des assassins – Ainsi dès le départ cette organisation qui n’a que le nom d’international, annonce la couleur qu’elle utilise des chemins détournés et des enquêtes qui frisent l’illégalité tant sur le plan du déroulement que celui du résultat. D’autan plus qu’elle travaille pour les intérêts Occidentaux, et sous les ordres des mêmes criminels. Allez faire votre travail en Libye ou les citoyens subissent les effets de la loi de la jungle, allez en Israël votre pays chéri, ou des palestiniens se font expulser de leurs biens immobiliers et saisir leurs terres.
Etes vous aveugle Donatella Rovera, êtes vous atteinte du même mal qui fait des ravages au sein de la CPI et TPI – Celui de la prévarication et du travail inique.
Pauvre imbecile
Qui, elle ou moi ?
L.D. & Infosyrie
Chere Monsieur Denghien :
« Qui, elle ou moi ? »
NON :
Elle ou nous tous.
Car, (je peux le dire au nom de beaucoup de vos lecteurs) nous approuvons intégralement vos exposés et vos analyses.
Et merci pour tous vos admirables efforts.
En faveur de la justice et de l’honneur.
C’est vrai que les peuples croient qu’Amnesty International a été créé pour
dénoncer et réduire la souffrance dans le monde. On fait appel à la solidarité des gens pour justifier son existence. Malheureusement cette organisation est noyautée depuis sa « naissance » par les élites NWO.
Il en est de même pour toutes les ONG. C’est une couverture idéale pour faire
avancer leur agenda.
A la base de braves gens et à l’étage supérieur les tireurs de ficelles.
Triste mais vrai.
@ Louis, 🙂
J’ai voulu répondre a autrui, le temps de trouver les « juste touches » j’ai envoyé dans le vide ma réponse (je me fends encore la gueule depuis)…
Bande à part… Le Venezuela a déjà livré du pétrole à la Syrie car le pays n’est pays du tout concerné par ce que « commande » les USA…
Saviez-vous que cela ne fait qu’un an que les Russes ont repris le travail fait avant par les « démocraties » (Exon, Shell, etc. etc. (les français se trouvant sous les etc.)!)…
Rien de moins que 70% de plus de pétrole a été « découvert » dans des puits contrôlé par des experts « civilisés »…
Cela nous montre le niveau du vol organisé !!!
http://fr.rian.ru/business/20120620/195102273.html
Sagesse à qui « pauvre imbécile? »
À toi su ça te chante 😉
A quoi vous attendez vous de la part d’une organisation qui est financée (au même titre que Human Rights Watch) par l’escroc financier (et sioniste) Georges Soros? Une organisation dont l’ancien directeur est représentant depuis l’été dernier de l’OTAN en Libye! Une organisation qui, lors de la dernière conférence de l’OTAN à Chicago en Mai 2012, avait placardé partout dans la ville « Pour les femmes et filles afghanes, OTAN: continuez le progrès en Afghanistan! ». Quand on sait le « progrès » que l’OTAN a apporté à l’Afghanistan, mais aussi à l’Irak et à la Libye (et partout ailleurs ou ils interviennent), on comprends que Amnesty International n’a rien à voir avec les droits de l’Homme, sauf pour en salir le principe.
A propos de la dame et de ce qu’elle raconte, voici le post avec lien que j’ai placé il y a quelques heures à la suite d’un précédent article.
Je ne sais pas s’il s’agit de la même interview dont il est quetion ici.
Marie-Christine dit :
19 juin 2012 à 12 h 46 min
Et pendant ce temps-là, le combustible que les « saintes » institutions internationales des Droits de l’Homme continuent d’apporter au catéchisme anti-Bachar et au camp de l’ingérence et de l’intervention militaire à peine recyclée :
Dernière contribution à date de Donatelle Ravera, d’Amnesty International, interviewée par un certain Armin Arefi (?), avec, mise en exergue, sa déclaration : « Il, n’y a pas de guerre civile en Syrie », qui doit être interprétée comme, Il y a juste un régime criminel qui réprime son peuple avec la plus odieuse et systématique violence, en reconnaissant quand même du bout des lèvres, qu’il y a aussi des exactions du côté des « insurgés », mais en tant qu’actes ponctuels, en quelque sorte des bavures venant d’individus isolés…!?
http://www.assawra.info/spip.php?article280
Que de stupéfactions, remises en causes et questionnements depuis que je lis Info Syrie. L’humanitaire, et même Amnesty, au début, ça partait d’un réel désir d’améliorer le sort des gens. Enfin, je crois.
Faudrait-il dissoudre tous les organismes, y compris politiques tous les cinq ans, en renouvellant complètement les dirigeants, conseillers et personnels, pour éviter qu’ils soient de plus en plus dévoyés de leur but premier ? Que certains prennent le pouvoir pour leur profit et gloriole personnel et non pour faire avancer les buts affichés de l’assoc ou organisme …
Sans même parler de plus ou moins naïfs militants et volontaristes pour un mieux vivre, bernés par certaines assoc et ong, regardons déjà le cas des bérets bleus. En principe, ils sont neutres, en tout cas le gouvernement syrien a refusé tout net la participation de pays ennemis dans cette mission « de paix ». Or, il n’y a jamais eu autant de crimes que depuis qu’ils sont là. Et de mises en scènes. Ils ont été critiqués avant même d’être tous arrivés sur le terrain, surtout par les opposants armés et pays bellicistes. Pressés de toute part mais jamais vraiment soutenus dans leur mission.
Il y a de quoi perdre la foi.
Au secours ! Quelqu’un connaît-il une assoc (ou qu’importe le statut national ou prétendu international) qui ne soit pas pourrie ?
Le « droit d’ingérence » est parti à l’origine d’un bon sentiment.
Maintenant dois-je me dire comme d’autres : le chemin de l’enfer en est pavé, de bonnes intentions, comme dit l’adage.
Non à l’ingérence abusive et guerrière, certes.
Mais faut-il bifurquer vers une non-ingérence totale ?
Je vais choquer en relatant ceci : certains disent qu’après tout, les Lybiens ont été libérés d’un tyran, et qu’ils ont ensuite fait ce qu’ils ont voulu.
Bref, n’ont que ce qu’ils méritent ?!
Aïe.
Non ami Betehem, le prétendu «droit d’ingérence» n’est pas «parti d’un bon sentiment». Dès le départ, il a été INVENTÉ et instrumentalisé par le prétendu «bon docteur» Kouchner pour ensuite justifier et couvrir des opérations de nature néo-coloniale dans les Balkans, ce continent «sous-européen» (1), en Afrique et au Grand Moyen Orient.
(1) Sous-européen est entendu ici au sens géographique du sens, bien sûr. C’est-à-dire au sud-est de l’Europe. Mais il faut l’entendre surtout au sens où il est considéré par les prédateurs occidentaux comme une «sous-humanité», à l’image de l’idée qu’ils se font (dans le secret si peu secret de leurs officines) des continents africain et asiatique. À l’idée qu’ils se sont faite également des populations autochtones et aborigènes des deux Amériques et de l’Australie. Et qui ont justifié leur quasi élimination.
Ce n’est pas trop clair: le feed que moi j’ai reçu est le
suivant:
Feed: Fides News English
Title: ASIA/SYRIA – Amnesty International: « The Syrian army
guilty of crimes against humanity »
Author: Fides Service
Link:
http://www.fides.org/aree/news/newsdet.php?idnews=31726&lan=eng
Date: Thu, 14 Jun 2012 20:00:00 +0700
Damascus (Agenzia Fides) – Unlawful killings, torture, arbitrary
detentions and indiscriminate destruction of homes: are the
actions carried out by the armed forces and « shabiha » government
militias in Syria, that constitutes an offense of « crimes against
humanity ». Amnesty International, in a statement sent to Fides
Agency, asks the international community to « stop the wave of
attacks, which get more and more massive and unpunished. » In a
new Report entitled « Deadly reprisals », the NGO speaks of
« extensive and systematic human rights violations, including
crimes against humanity and war crimes perpetrated by state
forces as reprisals against communities suspected of supporting
the opposition. Donatella Rovera, of Amnesty International,
recently spent several weeks in northern Syria to investigate the
violations of human rights, despite not receiving official
authorization by the Syrian authorities to enter the country.
Amnesty staff reviewed the situation in northern Syria, visiting
23 cities between villages in the provinces of Aleppo and Idlib.
In the places visited, 200 interviews were collected, local
people reported that civilians (old, young and even children)
were taken and killed by soldiers, and in some cases then set
fire to the corpses. According to the Report, soldiers and
« shabiha » militias burned down homes and properties and fired
indiscriminately into residential areas, killing and injuring
civilian bystanders during the attacks. Those arrested, including
the elderly and sick, were tortured, sometimes to death. Many
have disappeared and their fate remains unknown, the Report says.
[…] Etc.
***
Est-ce que il s’agit de la section de Amnesty International **en
Syrie** qui envoie une sorte de mise en garde à la section de
FIDES **en Syrie** directement:
— Amnesty International, in a statement sent to Fides Agency —
Ou c’est Amnesty International **en Italie** qui s’adresse a
FIDES **en Italie** (ou en Syrie)?
À noter que:
— Donatella Rovera, of Amnesty International, RECENTLY [?!]
spent several weeks in northern Syria to investigate the
violations of human rights, DESPITE NOT RECEIVING OFFICIAL
AUTHORIZATION BY THE sYRIAN AUTHORITIES TO ENTER THE COUNTRY.
AMNESTY STAFF [?!] reviewed the situation in northern Syria,
visiting 23 cities between villages in the provinces of Aleppo
and Idlib. In the places visited, 200 interviews were collected,
local people reported that civilians (old, young and even
children) were taken and killed […] —
Tiens, à propos de mensonges, des nouvelles du grand prêtre-philosophe du mensonge, le narcisse de la guerre à grand spectacle. Je crois qu’il est inutile de le nommer…
http://www.palestine-solidarite.org/analyses.Pepe_Escobar.130612.htm
pour ecrire a Amnesty International, utiliser ce lien:
http://www.amnesty.fr/Contact/AI-France
genevieve garrigos, presidente de AI france, se contredit magnifiquement a 5 mois d’intervalle, dans le cas de la Libye, en citant la meme Donatella.
http://www.laguerrehumanitaire.fr, regardez environ a la minute 2 et a la minute 5.
Amnesty recycle des anciens du bureau de la Clinton et de
Bertelsmann (qui est à la pointe de l’idéologie mondialiste: lire Pierre Hillard).
http://www.voltairenet.org/Une-assistante-d-Hillary-Clinton
Suzanne Nossel, ancienne assistante de Richard Holbrooke lorsqu’il était ambassadeur à l’ONU et actuelle assistante d’Hillary Clinton pour les organisations internationales, devient directrice exécutive d’Amnesty International USA. Elle s’est appliquée dans ses fonctions au département d’État à instrumenter les Droits de l’homme au service des ambitions impériales.
Mme Nossel avait travaillé par le passé pour Human Rights Watch, ainsi que pour Bertelsmann Media Worldwide et pour l’administration du Wall Street Journal.
Le Conseil d’administration d’Amnesty International USA a considéré que l’engagement de Suzanne Nossel au sein des administrations Clinton et Obama était un gage de compétence et ne lui a pas tenu rigueur des crimes commis en Yougoslavie, Afghanistan, Irak, Liban etc.
Mme Nossel est à l’origine de diverses campagnes contre l’Iran, la Libye et la Syrie. Au cours des derniers mois, elle s’est illustrée en intoxiquant le Conseil des Droits de l’homme de Genève de manière à faire adopter par le Conseil de sécurité une résolution autorisant la guerre contre la Libye. Les imputations de Mme Nossel ont été démenties depuis.
Toutes les infos du réseau Voltaire sont confirmées par Wikipédia:
http://en.wikipedia.org/wiki/Suzanne_Nossel
SYRIE : Colère à Nebek après que les « rebelles » aient jeté un citoyen du troisième étage
Mondialisation.ca, Le 19 juin 2012
Arabi Press – Nebek
Mardi 19 juin 2012
Une colère tumultueuse a envahit Nebek la ville paisible accrochée aux flancs des montagnes du Qalamon au Nord de Damas. La nouvelle s’est répandue comme le feu dans la paille à cause qu’il fut filmé avec une arrogante fierté par les rebelles du comité de coordination de Nebek. Trois d’entre ces derniers pénétrèrent par la force dans l’appartement du citoyen Mouhammad Mohsen Rachid surnommé Abou Waël et ils entreprirent de le jeter par la fenêtre à partir du troisième étage. Ils l’immobilisèrent quelques secondes le temps que le photographe du crime déclare que « tel est le destin de ceux qui collaborent avec la sécurité » avant de le laisser tomber, devant sa femme et ses enfants en bas âge, indifférents à ses supplications de ne pas le tuer.
L’incident eut lieu ce vendredi 15 juin dans la ville de Nebek, dans la rue Al Nassim (Al Mlitta) à côté de la mosquée Al Moubarak a ramené sur le devant de la scène le problème des liquidations terroristes auxquelles procèdent les hommes armés des milices de l’armée libre de la Syrie. Les incidents de kidnappings et de liquidations des supporters du régime se sont multipliés mais l’assassinat de Mouhammad Mohsen Rachid a eu un impact différent parce qu’elle s’est déroulée d’une manière barbare et qu’elle a été filmée et diffusée avec fierté pour disséminer la crainte et la terreur dans les rangs des citoyens.
Walid, un habitant de la rue Al Nassim qui a été témoin du crime a affirmé à Araba press que la conscience de ce qu’on appelle la révolution est stigmatisée par le crime horrible perpétré par les gangs de la cohorte Al Nour. Ils sont de Yabrud et il y avait parmi au moins un ressortissant de Nebek pour les guider vers la maison de Mouhammad. Mais son ami et son voisin de palier Amjad a dit que la mort de Mouhammad Mohsen Rachid a eu ,lieu par erreur car la personne visée était son voisin appelé Abou Ayman, ajoutant que cette erreur allait avoir pour résultat la division de l’armée libre de Syrie à Nebek. Ce témoin a précisé que quatre personnes cagoulées, parmi elles au moins un habitant de Nebek. Ils sont montés à la maison de Abou Waël, ont pénétré chez lui et ils l’ont jeté par la fenêtre du salon ». Une dispute avait fait rage entre eux pour savoir s’il fallait liquider Abou Waël ou Abou Ayman qui est une autre personne dans le même quartier accusé de collaboration avec la sécurité, qui leur indiquait quand les armes étaient passées en contrebande à l’intérieur de la ville ».
Les activistes opposants du comité de coordination de Nebek publièrent le passage concernant la liquidation menaçant toute personne qui collabore avec les services de sécurité du même destin.
Le crime a suscité une colère déferlante dans la ville de Nebek qui était parmi les plus stables des villes du Qalamoun. Quelques habitants des régions avoisinantes donnaient à ses ressortissants le titre de « Chabihas gratuits » à cause de l’appui spontané qu’ils offraient au président Bashar El Assad.
Marwan (c’est un pseudonyme), un opposant, a déclaré à Arabi Press : « je suis fier d’être opposant mais ce qui s’est passé est un outrage à l’opposition et à la liberté pour laquelle nous nous sommes soulevés. Cela fait que nous ressemblons aux Shabihas, c’est pourquoi je condamne le crime et je réclame qu’on châtie sans miséricorde ceux qui l’ont exécuté. Il ajouta : « Ils devaient uniquement effrayer la personne en question. La scène m’a fortement ébranlé, ce n’est pas ce que nous voulons. Nous sommes devenus comme les Shabihas. Un autre opposant qui a refusé de donner son nom a dit : « tel est le destin de tout collabo qui trahit son peuple. Je suis sûr qu’ils l’ont prévenu. L’armée libre n’exécute aucune condamnation à mort sans diriger plusieurs mises en garde et c’est une preuve que Abou Waël s’est entêté dans la trahison de son peuple et de la révolution. Mais je suis contre la façon avec laquelle cela a été exécuté qui va être exploité contre nous par les supporters du criminel régime ».
Les justifications du crime de la part des opposants de la manière d’exécuter le crime en jetant la personne du troisième étage a suscité la rage et l’aversion de ceux qui supportent le régime ainsi que ceux qui ont prit une position neutre. Rami à déclaré : « étrange est le propos de ceux qui appellent à la liberté. Ils sont pour l’exécution d’un homme sans jugement équitable mais c’est la manière qui ne leur a pas plus. Ils sont avec le crime comme principe mais ils sont contre le fait de jeter une personne par la fenêtre du troisième étage ». Il termine avec cette raillerie : « Ils ont des sentiments délicats qui ne supportent pas la scène. Ils voudraient qu’on emploie des balles ou la pendaison ou le lynchage comme cela s’est passé à Yabrud depuis peu ». Ils refusent l’incident parce qu’il les dévoile et dévoile leur criminalité : enlèvement et liquidation avec sang-froid, des crimes dont aucun des Nebequois n’aurait imaginé, eux qui sont réputé pour être des gens de paix et enclins à la modération et leur refus de la discorde. Nous insistons sur le fait qu’il y a une intrusion étrangère des villages de Musharfeh et de Yabrud qui s’est infiltrée à Nebek avec des transfuges de Homs et de Douma pour détruire la sécurité et la modération qui font la réputation de Nebek. Il y a une quasi unanimité à Nebek pour assurer que les assassins de feu Mouhammad Mohsen Rashid viennent de l’extérieur de Nebek et les riverains pensent à des voies nouvelles pour décompresser la pression en promouvant des réunions populaires afin d’éloigner le spectre de la discorde de la ville où le nombre des loyalistes équivaut au nombre des opposants.
Traduit pas Marie Youssef
Arabi Press – Nebek
Vox Clamantis i.d.d.
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=31502
http://www.infosyrie.fr/actualite/le-general-mood-oblige-de-reconnaitre-les-cruelle-limites-de-sa-mission/#comment-54371
Crimes médiatiques ou les conséquences meurtrières de la désinformation
par Guillaume de Rouville
Mondialisation.ca, Le 18 juin 2012
Le blog de Guillaume de Rouville
Depuis la chute du mur de Berlin, l’emprise des médias atlantistes sur les opinions publiques occidentales, au lieu de décliner en raison de la disparition de la menace communiste, s’est développée au point de supprimer quasiment toutes les voix dissidentes des canaux d’information non marginaux ou alternatifs. En France, pays un peu plus rétif que ses voisins à la mainmise atlantiste, ce travaille de nettoyage médiatique a été achevé par Nicolas Sarkozy avec l’aide de personnalités néoconservatrices comme Christine Ockrent ou Philippe Val (legs sur lequel le nouveau Président très atlantiste ne reviendra évidemment pas).
Il en résulte un unanimisme de l’information dont on pourrait s’accommoder en invoquant l’imperfection des Homo Sapiens s’il n’avait pour objectif principal de cacher des crimes de masses dont les élites dirigeantes des démocraties occidentales se rendent coupables avec une impunité déconcertante.
Les crimes médiatiques sont une composante à part entière des crimes politiques plus généraux qui ensanglantent la scène internationale où nos dirigeants déchaînent leur volonté de puissance. Sans une complicité active des médias atlantistes avec les élites occidentales les guerres en Irak et en Afghanistan, le dépeçage de la Libye et la descente aux enfers de la Syrie, n’auraient pas pu être réalisés aussi facilement.
Ainsi, il y a eu crime médiatique quand l’Otan a décidé d’attaquer l’Afghanistan dans la foulée des attentats du 11-Septembre parce que les médias ont refusé sciemment d’interroger les motivations de l’administration Bush dans cette guerre et de questionner la responsabilité directe des néoconservateurs dans ces attentats.
Il y a eu crime médiatique quand les États-Unis et leurs alliés ont envahi l’Irak en 2003 parce que les médias ont relayé volontairement de fausses informations sur la présence d’armes de destruction massive.
Il y a eu crime médiatique quand les médias ont inventé la fable du bombardement de Benghazi par Kadhafi pour envahir la Libye, quand ils ont laissé, sans broncher, les dirigeants occidentaux, avec la caution morale de quelques intellectuels atlantistes (dont J.B. Botul), donner le pouvoir à des milices wahhabites proches d’Al-Qaeda et créer une guerre civile afin d’accomplir des objectifs géostratégiques dont les peuples d’Occident et d’Orient ne verront jamais les bénéfices (moraux ou matériels).
Il y a crime médiatique quand les médias attribuent de manière opportune la paternité des massacres en Syrie (Houla) au clan au pouvoir pour faire tomber un régime qui ne répond plus à leurs objectifs dans la région ; il y a crime médiatique quand l’Occident peut, sans que les médias ne s’en émeuvent, armer des groupes terroristes, organiser des massacres de civils et apporter la guerre civile et religieuse dans un pays en paix.
Il y a eu crime médiatique quand les médias ont choisi de taire le soutien des États-Unis à un coup d’État au Honduras en 2009 et que ce silence couvre les cris des torturés et des suppliciés.
Il y a un crime médiatique quand les médias passent sous silence les implications pour les libertés fondamentales de la loi NDAA votée par l’administration Obama en décembre 2011 qui autorise les détentions arbitraires (des citoyens américains ou étrangers) comme au temps de l’absolutisme royal en France.
Il y a crime médiatique quand aucun grand média ne cherche à expliquer les raisons et les dessous de la guerre contre le terrorisme ni l’alliance des Occidentaux avec les défenseurs du terrorisme islamique (Arabie Saoudite et Qatar).
Il y a eu crime médiatique dans tous ces exemples parce que les médias mainstream ont délibérément choisi de se faire les porte-parole d’une élite à la quelle ils appartiennent ou à laquelle ils s’identifient, élite qui commet, de manière répétée, des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité contraires aux valeurs des Lumières.
L’incompétence n’est pas une excuse suffisante pour écarter la responsabilité directe des médias dans les crimes que nous avons mentionnés (d’autant que les médias alternatifs ont offert ou offrent des analyses précises et pertinentes sur l’ensemble de ces événements). L’incompétence ne peut pas être, en effet, à ce point partagée, voire unanime, tandis que la soumission volontaire à la parole officielle peut l’être en raison du commun dénominateur qui caractérise l’ensemble des médias qui comptent pour forger l’opinion des bourgeois cultivés : l’idéologie atlantiste. En effet, sans une idéologie commune et puissante capable de souder ensemble les intelligences humaines les plus diverses, autant d’erreurs et d’approximations dans l’information ne pourraient pas être commises de manière répétée et à propos de la plupart des événements cruciaux.
Nul besoin ici de mentionner tous les crimes médiatiques commis par les médias atlantistes tant la liste est longue et presque sans fin. Nous voulions juste rappeler l’évidence suivante au moment où le traitement médiatique du drame syrien semble atteindre en Occident un degré d’abjection rarement égalé : la désinformation tue des innocents.
Aux citoyens de rendre leurs journalistes comptables de celle-ci lorsque cette désinformation est manifestement volontaire, à défaut d’en accepter la part d’ombre pour soi-même et de démobiliser sa conscience face à la brutalité du monde. Aux citoyens de s’organiser pour faire tomber les tyrannies médiatiques qui dominent les opinions publiques occidentales. Pour que cessent les crimes des mass media.
Guillaume de Rouville
Articles de Guillaume de Rouville publiés par Mondialisation.ca
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=31485
Je viens de passer chez Silvia…
http://www.silviacattori.net/IMG/pdf/desacrated_churches_in_Homs.pdf
Admettons que l’objectivité de la personne soit questionnable. Est-ce qu’il faut croire pour autant que sont sans valeur les témoignages accablants qu’elle a recueillis et qui mettent en cause l’armée syrienne ? Si la moitié seulement de ces témoignages disent la vérité, c’est plus que suffisant pour considérer que cette armée, ou au moins une catégorie de ses éléments, se conduit de façon inhumaine et indigne. Et ce n’est pas parce que l’ennemi, même s’il s’agit de terroristes fanatiques, faisait preuve de barbarie, qu’une armée nationale peut se permettre d’en faire autant.
Témoignages visuels… plus de 98% se trompes…
Un test a été fait par le TCS pour voir la différence entre témoins d’un accident de la route avec fuite, et ce après être sorti de la voiture…
Civiles, étudiants, pompiers, samaritains, policiers… aucune différence, 98% se trompe sur au moins 5 des choses demandé, homme où femme ? couleur de la voiture, qui en tord (le sens interdit), vitesse estimée, N° d’immatriculation etc. etc.
Personne n’avait remarqué que le cascadeur fautif est venu témoigner a côté des témoins en se mélangeant a eux…
Je veux bien, mais il s’agit de témoignages qui ne sont loin d’être seulement visuels. Dans certains cas, les témoins sont des survivants qui ont vu leurs proches abattus par des soldats dans leur propre maison. Il vaut mieux, si on tient à mettre en question ce genre de témoignages, considérer qu’il s’agit tout simplement de mensonges, ou encore que les soldats et les tanks n’étaient pas ceux de l’armée syrienne. Dans tous les cas, si vous jetez un rapide coup d’oeil sur le rapport en question, vous devriez reconnaître que la comparaison avec un accident de la route la tient difficilement…
Bon, j’ai répondu trop rapidement alors que j’essayais d’être le plus bref possible. En retournant voir le rapport, je me suis aperçu que mon exemple était mal choisi. Il ne semble pas y avoir eu de cas aussi flagrants d’exécutions extrajudiciaires de la part de l’armée. Il y en a par contre eu plusieurs autres juste un peu moins flagrants. Par exemple, des proches pris dans leur maison par l’armée et retrouvés morts peu après. De toute façon, la comparaison avec les accidents de la route n’est toujours pas plus recevable.
Pour votre information, encore quelques vérités édifiantes sur AI: http://www.informationclearinghouse.info/article31642.htm