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Après la très attendue visite à Damas, mardi 9 août, du ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu (voir "Six heures intenses de mise à plat des problèmes", mis en ligne le 10 août), Walid al-Mouallem, chef de la diplomatie syrienne recevait, mercredi, sans doute dans le cadre de l'"isolement croissant" du régime, une délégation d'envoyés de l'Afrique du Sud, de l'Inde et du Brésil, pays qui ont en commun de siéger au conseil de sécurité des Nations-Unies et d'avoir, [...]



Trois membres du conseil de sécurité bienvenus à Damas

Par Guy Delorme,



Bachar al-Assad et Ahmet Davutoglu en rendez-vous

Après la très attendue visite à Damas, mardi 9 août, du ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu (voir « Six heures intenses de mise à plat des problèmes« , mis en ligne le 10 août), Walid al-Mouallem, chef de la diplomatie syrienne recevait, mercredi, sans doute dans le cadre de l' »isolement croissant » du régime, une délégation d’envoyés de l’Afrique du Sud, de l’Inde et du Brésil, pays qui ont en commun de siéger au conseil de sécurité des Nations-Unies et d’avoir, à l’instar de la Russie et de la Chine, refusé de suivre les Franco-euro-américains dans leur projet de résolution condamnant Damas.

Cette délégation, mandatée par les gouvernements respectifs, venait se renseigner sur la façon dont les autorités syriennes voyaient la situation en cours, et sur les moyens qui permettraient de déboucher sur un apaisement aussi rapide que possible. Sans surprises, M. al-Mouallem a retracé les événements ayant affecté les différentes villes du pays, mettant en cause à chaque fois l’action de groupes armés. Il s’est attardé sur le cas de Hama, d’où l’armée vient de se retirer après avoir dispersé les bandes activistes. Il a dénoncé les tentatives d’ingérence étrangère et la désinformation médiatique. Et puis le ministre a tenu à rassurer ses interlocuteurs sur le suivi et l’effectivité des réformes annoncées par le président syrien, notamment celles ayant tait à la libéralisation de la vie politique. Selon Walid al-Mouallem, le dialogue national entamé officiellement début juillet avec toutes les forces et personnalités d’opposition décidées à jouer le jeu, va se poursuivre.

Les visiteurs, quant à eux, ont réaffirmé leur appui à la Syrie, et leur confiance dans la volonté réformatrice de son président. Une ambiance donc considérablement plus légère et consensuelle que celle ayant caractérisé les six heures d’échanges entre Bachar al-Assad et son hôte turc, mardi. Et une visite qui confirme que, contrairement à ce qu’annonent les perroquets du PAF, la Syrie de Bachar al-Assad peut encore compter, au coeur de la tourmente politico-médiatique, sur un certain nombre d’appuis internationaux, pas dupes des mises en scène des puissances euro-américaines ni des campagnes d’intox de la cyber-opposition.

Drapeaux Syrie Inde Brésil Afrique du Sud

 



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11 commentaires à “Trois membres du conseil de sécurité bienvenus à Damas”

  1. Cécilia dit :

    Entre les délégations étrangères et syriennes, le président Bachar Assad n’a pas le droit de se reposer que trop peu!
    Courage, monsieur le Président, l’avenir de toute la région dépend de vos stratégies surtout que « l’axe de bien » n’arrête pas de crier au loup.
    Dieu merci, apparemment vous n’êtes pas seul à leur faire face.

  2. Mohamed dit :

    Je salue la fermeté et le courage des dirigeants syriens qui font face depuis des mois à des pressions de tout bord américano-israélo-européennes et fort malheureusement arabo-suivistes et sans personnalité, qui profitent des manifestations intérieures pour désinformer et pousser le pays à la catastrophe. Je salue de même le Grand PEUPLE Syriens qui n’a pas été dupé et qui montre une grande prise de conscience des pièges qui lui ont été posés. Une grande estime à la jeunesse syrienne, (dont l’armée électronique syrienne) pour l’investissement dans la défense de l’intégrité et la dignité du peuple syrien.
    Un appel toutefois à l’opposition honnête syrienne: quand l’habitat prend feu ses habitants vont-ils palabrer ou donner la priorité à éteindre le feu et sauver les vies et les meubles, et discuter par la suite. C’est la sérénité du pays, sa sécurité,sa tolérance vis à vis des nombreuses minorités, sa résistance … qui sont visés. Il est temps de prendre la DECISION historique. Le chaos, les situations en Iraq, en Lybie, au Yemen, en Somalie… sont autant de leçons à méditer, mais le temps ne joue en faveur de personne en dehors des COMPLOTEURS.

  3. Paul dit :

    Les interventions d’Alain Juppé, ministre français d’Affaires auxquelles il demeure obstinément étranger, sont consternantes de médiocrité… Comment supporter davantage, en France et ailleurs, l’activisme de ce pousse au crime Bernard-Henri Lévy, agent notoire d’Israël , et l’influence qu’il a su prendre contre un Nicolas Sarkozy totalement hypnotisé…
    Merci au président Bachar al-Assad de défendre obstinément la paix dans cette région éminemment stratégique…

  4. stephane dit :

    bien dit cécilia nous somme tous avec lui dans cet énième épisode de pressions médiatiques et politique.
    Quel moral il doit avoir depuis qu’il est arrivé, entre supposé centre nucléaires, l’affaire hariri, le soutien au terrorisme, maintenant ca
    nous somme tous derrière vous

  5. sofiane dit :

    En Tunisie aussi,nous sommes derrière vous,nous commençons à prendre conscience de la désinformation gigantesque qui touche la Syrie.Grâce à ce site(infosyrie) qui est devenu la première source d’information en Tunisie,le gouvernement tunisien commence à se sentir déstabilisé.J’ai rencontré quelques journaliste éminents qui m’ont affirmé que les pays du golfs tout particuliéreèrement(le Quatar)maintient une pression sur nos médias qui consiste à ternir l’image de votre pays(Syrie).
    ps:le site(infosyrie)a pris une tel empleur en tunisie que les responsables de l’information s’inquiète et risquent d’implosé,car de plus en plus de journalistes sont en désacord total et le font savoir haut et fort,continuées à nous informer quotidiennement.

    • Cécilia dit :

      Bien vu Soufiane à propos de Qatar dont son émir a dit clairement à monsieur Walid Jomblat la semaine dernière qu’il fêtera le Id (la fête de la fin de ramadan à Damas) croyant que le gouvernement syrien aller tomber avec la rentrée de l’armée syrienne à Hama. Mais non, cette armée a engagé une stratégie remarquable en faisant croire à une dissidence bien orchestrée et le problème de Hama a été réglé en quelques jours seulement (Hama a resté plusieurs mois entièrement coupée de la Syrie, des bandes armées ont coupé ses quartiers, contrôlé les passants, aucune fonctionnaire n’y rentre ni sort, bref, un état dans l’État). Des journalistes arabes et étrangers l’ont visité hier et aucune trace de bombardement militaire.
      La Syrie n’est pas à feu et à sang comme essaient les médias de la présenter. Les contestations sont limitées dans l’espace géographique et minoritaire. D’ailleurs, ni Damas la capitale, ni Alep, la deuxième ville n’y était touché.

  6. D. Débora dit :

    Bravo à ces pays souverains! Mais aussi vigilance car l’adversaire ne manque pas de ruse et de félonie: la visite juste avant cette rencontre de la turquie est une stratégie de « court circuitage » éprouvée. Ils l’ont fait en Côte d’Ivoire et en Lybie.

  7. sofiane dit :

    Les journalistes qui pratiquent la propagande de guerre devront rendre des comptes
    La propagande de guerre est entrée dans une phase nouvelle avec l’action coordonnées de chaînes de télévision satellitaires. CNN, France24, BBC et Al-Jazeera sont devenues des instruments d’intoxication pour diaboliser des gouvernements et justifier des agressions armées. Ces pratiques sont illégales en droit international et l’impunité de leurs auteurs doit cesser.
    Le traitement actuel de l’information sur la Libye et la Syrie marque un tournant dans l’histoire de la propagande de guerre en ce qu’il utilise des moyens nouveaux qui ont pris l’opinion publique internationale par surprise.
    Quatre puissances, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et le Qatar, ont joints leurs moyens techniques pour intoxiquer la « communauté internationale ». Il s’agit principalement des chaînes de télévision CNN (qui bien privée agit en coordination avec l’unité de Guerre psychologique du Pentagone), France24, BBC et Al-Jazeera.
    Ces médias sont utilisés pour attribuer mensongèrement aux gouvernements libyen et syrien des crimes qu’ils n’ont pas commis, et pour couvrir les crimes commis par les services secrets des puissances précitées et par l’OTAN.
    On se souvient du précédent à moindre échelle de 2002. Globovisión avait diffusé en direct des images d’une révolution populaire chassant le président élu Hugo Chávez et des images de militants chavistes tirant sur des manifestants d’opposition et les tuant. Cette mise en scène avait permis de masquer un coup d’État militaire orchestré depuis Washington avec l’aide de Madrid. Cependant, après qu’un authentique soulèvement populaire ait mis fin au putsch et ait rétabli le président élu, des enquêtes journalistiques et judiciaires ont démontré que la révolution filmée par Globovisión n’était qu’un trucage visuel, et que jamais les chavistes n’avaient tiré sur la foule, mais qu’ils avaient au contraire été victimes de snipers armés par la CIA.
    Il en est de même aujourd’hui, mais avec un consortium de chaînes satellitaires. Celles-ci diffusent des images d’événements inexistants en Libye et en Syrie. Elles cherchent à faire accroire que la majorité des Libyens et des Syriens veulent renverser leurs institutions politiques et que Mouammar Kadhafi et Bachar el-Assad massacrent leur propre peuple. Sur le fondement de ces intoxication l’OTAN a attaqué la Libye et s’apprête à détruire à agresser la Syrie.
    Or, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’Assemblée générale des Nations Unies a par quatre fois légiféré pour interdire et condamner ce type de pratique.
    La Résolution 110, du 3 novembre 1947, relative aux « mesures à prendre contre la propagande en faveur d’une nouvelle guerre et contre ceux qui y incitent », sanctionne « la propagande de nature à provoquer ou à encourager toute menace à la paix, rupture de la paix, ou tout acte d’agression ».
    La Résolution 381, du 17 novembre 1950, consolide cette condamnation en condamnant la censure des informations contradictoires comme partie intégrante de la propagande contre la paix.
    Enfin, la Résolution 819, du 11 décembre 1954, sur « la suppression des obstacles au libre échange des informations et des idées », pose la responsabilité des gouvernements à supprimer les obstacles qui entravent le libre-échange des informations et des idées.
    Ce faisant, l’Assemblée générale a élaboré sa propre doctrine en matière de liberté d’expression : elle a condamné les mensonges qui conduisent à la guerre et a érigé la libre-circulation des informations et des idées et le débat critique en armes au service de paix.
    Le verbe, et plus encore l’image, peuvent être utilisées pour préparer les pires crimes. En l’occurrence, les intoxications de CNN, France24, BBC et Al-Jazeera constituent des « crimes contre la paix ». Ils doivent être considérés comme plus graves encore que les crimes de guerre et crimes contre l’humanité actuellement commis par l’OTAN en Libye et par les services secrets occidentaux en Syrie en ce qu’ils les précédent et les rendent possibles.
    Les journalistes qui pratiquent la propagande de guerre doivent être jugés par la Justice internationale.

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